Echarpe aux couleurs de l’AJA autour du cou – un symbole très visuel pour bien montrer sa détermination à aller jusqu’au bout de ce projet -, l’édile d’Auxerre et président de la Communauté de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, a rompu le silence lors d’une conférence de presse, cinq jours après la décision du tribunal administratif de Dijon, se rapportant à l’annulation des délibérations sur la vente du fameux terrain de camping au club de football auxerrois. Un terrain qui est devenu le barycentre de toutes les polémiques politiciennes du moment, nourrissant comme de bien entendu, les réseaux sociaux…
AUXERRE : « Nous, on veut construire sur l’existant et c’est plutôt vertueux ! ». Très en verve dans sa prise de parole, le maire d’Auxerre aura été plutôt prolixe et déterminé lors de l’exercice qu’il a choisi de réaliser aux côtés du président exécutif du club de football local, Baptiste MALHERBE, ce mercredi 11 juin aux alentours de midi, dans l’une des salles peu connues de l’Abbaye Saint-Germain, située au premier étage. Un cadre séculaire et patrimonial pour mieux évoquer les projets et le devenir d’une vieille « dame » de cent-vingt ans, le clin d’œil était assez clair pour les observateurs au niveau de l’allusion par rapport à ce lieu !
Toutefois, le ton employé par les deux orateurs qui entrecroisèrent volontiers leurs idées à maintes reprises afin de mieux les souder en guise d’argumentaires ne laissait guère la place à la galéjade. On l’aura bien compris : il y va de la pérennité de l’AJA, de l’attractivité d’une ville et de tout un territoire qui vit et respire football et performances. Or, la récente décision du tribunal administratif de Dijon aura sans doute terni, du moins pour un courts laps de temps, les ambitions portées par les responsables du club de football qui ont vu avec l’acquisition potentielle de l’ancien terrain de camping municipal auxerrois une excellente opportunité de rayonner davantage hors des frontières icaunaises.
Pas d’autres choix que d’agrandir et se développer pour l’AJA !
Mais, comme devait le marteler à plusieurs reprises le président de l’AJA, Baptiste MALHERBE lors de cette intervention oratoire : « faire aboutir le projet de modernisation du stade Abbé-Deschamps et de la plaine des sports alentour répond à un besoin de développement vital et d’urgence, sans omettre le volet sécuritaire pour optimiser le plus possible l’accueil des spectateurs et de nos supporters… ».
En termes clairs, pour que l’AJA gagne en performance tant sportivement qu’économiquement (et veiller ainsi au respect de ses équilibres financiers), il est impératif que ce projet de vente du camping à son profit lui soit favorable.
D’ailleurs, Crescent MARAULT s’est également interrogé ironiquement sur les intentions de l’opposition – sans jamais la citer, on sait que la décision du tribunal administratif de Dijon d’annuler les délibérations qui portaient sur la vente des parcelles accueillant jadis le camping municipal auxerrois a ravi l’écologiste Florence LOURY, conseillère municipale de l’opposition - : « Maintenant, j’attends ! J’ai hâte de savoir comment certaines personnes qui veulent accéder aux responsabilités auraient agi sur ce dossier en prenant soin de soutenir l’AJA ?! ».
Comme en écho aux propos de l’élu auxerrois, Baptiste MALHERBE en rajoute une couche, toute aussi radicale et pertinente : « ce qui a été fait là par ces élus, c’est contre l’AJA ! C’est même pire, c’est contre les spectateurs qui veulent venir assister aux matches car acquérir ces parcelles de l’ancien camping municipal doivent nous permettre de déménager à nos frais les courts de la section tennis de l’AJA et de procéder ensuite à l’agrandissement de la tribune « Louault » - du nom de la société industrielle éponyme de Saint-Fargeau – qui offrira la possibilité in fine d’accueillir 2 500 spectateurs supplémentaires… ».
Une concurrence permanente avec les 17 autres clubs de Ligue 1
Une pause, avant de remettre le couvert en chargeant bien la nappe : « c’est aller contre son territoire que d’agir comme cela. Aujourd’hui, nous refusons du monde parmi nos supporters ! Nous, chaque année, on doit concurrencer les dix-sept autres équipes de l’élite, y compris au niveau financier. C’est une concurrence féroce. Plein de villes et plein d’investisseurs aimeraient vivre ce que l’on vit… ».
Un projet à multiples orientations que répètera une fois de plus Baptiste MALHERBE comme il l’avait déjà fait lors d’un conseil communautaire à Venoy, où invité par son président, il avait exposé les enjeux internationaux de son club, ceux de la formation et du rayonnement d’une structure sportive emblématique suivie par des aficionados répartis aux quatre coins de l’Hexagone, quand ce n’est pas de plus loin.
« Nous avons enregistré d’excellentes audiences télévisuelles lors de la diffusion de la rencontre Auxerre/Monaco en…Chine, confirme le président exécutif de l’AJA.
Ce projet ne peut aboutir dans ses grandes lignes, sans le soutien inconditionnel de la collectivité auxerroise et des nombreuses entreprises ayant choisi la voie du partenariat.
« Nous n’avons pas d’autres solutions que de continuer en ce sens et d’agrandir la tribune et aménager comme il se doit la plaine des sports… ».
Mais, quel est le fond du problème ?
Dans les faits, une nouvelle délibération fera l’objet de discussions, sans doute nombreuses, lors de sa présentation au prochain conseil municipal, prévu le 26 juin.
Cela a été souligné par un Crescent MARAULT qui s’interroge toujours sur les motivations de l’opposition : « on s’est concertés avec l’AJA, on a fait appel aux services d’un avocat, c’est de la dépense publique, tout de même ! Tous ceux qui nous disent qu’il faut faire des économies sont gonflés ! On nous fait faire des recours, nous sommes obligés de dépenser en frais d’avocats, on fait fonctionner le système judiciaire qui a bien d’autres sujets à traiter à l’heure actuelle, ce n’est pas sérieux ! ».
Et d’insister, une nouvelle fois, sur le fond du problème : « je ne le connais pas ! C’est ce qui m’ennuie. J’aimerais bien que la presse pose ces questions à celles et ceux qui font des recours ! Alors que les dirigeants de l’AJA ont reçu par deux fois ces personnes, en leur présentant le projet ; ces mêmes personnes qui disent aujourd’hui ne pas connaître le dossier ! Je suis très surpris… ».
Baptiste MALHERBE revient à la charge avec ses arguments : « pour seule réponse, on m’a simplement précisé qu’il ne fallait pas toucher au camping. Je ne comprends pas moi aussi, ce secteur, c’est la zone sportive d’Auxerre et le site historique du club. On ne va pas construire ailleurs un nouveau stade ! On ne démolit pas la tribune pour en construire une. Nous avons un projet développement durable où on essaie de consommer le moins possible. Pour l’aménagement du tennis, on veut réutiliser des bâtiments existants. En fait, nous sommes plus vertueux que ces gens qui veulent donner des leçons… ».
Une question de bon sens, en somme, pour que le territoire avance ? « Oui, confirme le président de l’exécutif de l’AJ Auxerre. Nous sommes dans la logique de diversifier nos revenus, avec le plus petit budget de Ligue 1. La dernière rénovation de l’Abbé-Deschamps remonte à 1996 avec une enceinte qui accueille plus de 17 000 spectateurs alors que la jauge moyenne pour les clubs de l’élite se situe à 33 000 personnes… ».
Un agrandissement du complexe sportif devenu le passage obligé pour demeurer en Ligue 1 pour Baptiste MALHERBE : « Si on ne diversifie pas nos activités et si on n’agrandit pas le stade en étant écoresponsable, nous sommes morts… ».
Une AJA qui se définit comme « irréductible » dans la bouche de son président et qui dans ce nouveau match, très particulier, ne veut pas perdre la partie. Une AJA qui est également propriétaire de son terrain…Le dossier chaud bouillant à suivre pour l’été.
Thierry BRET
Le maire de Sens Paul-Antoine de CARVILLE était en visite au siège social du groupe LEBHAR situé dans la zone industrielle de Gron ce mardi 10 juin. L’occasion pour lui de découvrir toute l’étendue d’une activité prospère dans le territoire au nord de l’Yonne.
GRON : Curieux, Paul-Antoine de CARVILLE souhaitait explorer les coulisses du groupe LEBHAR, partenaire de la ville de Sens. Mais, il s’agissait également de réaffirmer le soutien de la collectivité. Guidée par Yann BARNERIAS, président du directoire du groupe, la délégation municipale a déambulé aux abords des services administratifs et dans les allées de l’usine de Gron, l’un des cinq sites industriels de l’entreprise dont deux sont basés hors Hexagone : en Suisse et en Belgique. Yann BARNERIAS espère d’ailleurs étendre davantage le groupe sur le sol européen, un projet susceptible d’aboutir selon lui. En tout cas, il y travaille…
« C’est vraiment une entreprise très innovante, ce sont des emplois extrêmement durables sur le territoire et il y a un vrai savoir-faire qui a vocation à durer, c’est formidable » a déclaré l’édile. « C’est vraiment une très jolie industrie pour nous » devait-il confier.
Alors qu’il pensait que c’était très manuel, l’élu se dit impressionné par l’aspect technologique de l’usine : « beaucoup d’opérateurs techniques utilisent des machines très techniques », comme des robots palettiseurs.
Depuis la fondation d’une modeste imprimerie par Simon LEBHAR au début du XXème siècle, l’entreprise n’a cessé de se développer, portée par la continuité familiale. Toujours majoritaires au capital, les descendants de Simon LEBHAR ont successivement pris les rênes : Henri en 1938, Jean-Marc en 1980, puis les trois enfants de ce dernier, dont Frédéric, actuel président du conseil de surveillance, depuis 2023.
Une entreprise fidèle à son ADN industriel
Aujourd’hui, le groupe industriel emploie 280 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Il compte plus de 5 300 clients, parmi lesquels le groupe ACCOR (hôtels et restaurants). Depuis plus d’un siècle, LEBHAR a su se renforcer et diversifier ses activités grâce à l’acquisition de nombreuses entreprises : « Le Menu Parisien » en 1921, « Vautrin » en 2008, ou encore « Eppe Packaging » en 2016. Certaines de ces intégrations, comme celle de l’entreprise « COLLIN » en 1987, ont permis d’élargir l’offre de produits, comme le souligne Yann BARNERIAS.
Malgré quelques épreuves, notamment un incendie, l’entreprise a su faire preuve d’une remarquable résilience. Son dynamisme s’est illustré notamment pendant la crise sanitaire, période durant laquelle l’essor des ventes à emporter a entraîné un pic d’activité. Plus d’un siècle après sa création, LEBHAR continue de conjuguer tradition familiale et esprit d’innovation, en s’adaptant aux évolutions du marché tout en restant fidèle à son ADN industriel.
Floriane BOIVIN
Un pied sur l'Yonne et la Nièvre, un autre du côté de Las Vegas en traversant l'Atlantique : tel est le chef Jean-David GROFF, la soixantaine dynamique qui après un quart de siècle passé aux Etats-Unis et avoir quitté Auxerre - il tenait antan un restaurant - revient au berceau familial. Non sans un petit pincement au cœur peut-être, en évoquant les Etats-Unis...
AUXERRE : « Le Dix » est un peu atypique : il est ouvert toute la journée, de midi à 21h30, sauf le mercredi. Permettant ainsi d'y déjeuner tardivement ou de s'offrir un milk-shake aux fruits frais pour le goûter. La rénovation intérieure de l'endroit est des plus réussies, et ce, de la cave à vin au grenier ! Point de formule-déjeuner, pour un classique menu trois plats, comptez environ 32 euros par personne étant entendu que désormais nombre de convives plébiscitent une formule deux plats (entrée/plat ou plat/dessert). Au service, c'est avec plaisir que l'on retrouve la souriante Nelly, que l'on connut jadis au « Marmiton » du chef Manu DELANNOY.
En entrée, le « crab roll » a très nettement un petit parfum US : la fraîcheur du crabe est ostensible sur ces petits pains « bun », s'assimilant quelque peu au pain au lait. L'assaisonnement est plaisant, et complète cette entrée fraîche ! L'œuf mimosa « Kimchi » est bon aussi, marquant un léger clin d'œil aux produits nippons.
Frites et ketchup sont réalisés maison !
Ensuite, impossible d'y couper - même si votre serviteur préfère le bœuf, façon entrecôte béarnaise !... - le « smash burger » (16 euros) est l'incontournable des lieux ! C'est un classique du genre. Il n’est pas trop cuit et accompagné de bons produits, dont le fromage cheddar. Les saveurs sont nettes. La sauce ketchup maison, accompagnante des frites, est plutôt bonne. Un mot sur l'excellent Irancy « Les Mazelots » du domaine VERRET qui tint toute sa place au déjeuner. Un fort joli vin qui honore ce joli vignoble !
Un dessert qui rend baba les épicuriens !
En dessert, le baba au rhum, ananas rôti à la vanille (9 euros), tient toutes ses promesses. Le biscuit en étant joliment imbibé ! C'est un bon dessert, agrémenté d'une crème à la vergeoise, peut-être un rien trop sucrée. « Le Dix » ou « The Ten » possède des effluves « voyageuses » pour notre plus grand plaisir. Bienvenue à bord ou « welcome on board » : c'est vous qui voyez !
En savoir plus :
Les - : les serviettes en papier mériteraient une qualité supérieure en intissé, par exemple.
Les + : le cadre est joli pour une cuisine atypique !
Contact :
Le Dix
Au 10 rue Fécauderie
89000 AUXERRE
Tel : 03.86.34.36.42.
Fermeture le mercredi
Gauthier PAJONA
Est-ce un oubli ou ne souhaitait-il pas abuser de la formule, une fois de plus, lors de l’exercice officiel ? Pourtant, il en fera mention en aparté de la conférence de presse, devant réunir journalistes et institutionnels, au cabinet de la présidence du Conseil départemental de l’Yonne, vendredi matin. Grégory DORTE a parfaitement résumé le contexte qui touche les allocataires du RSA dont il désire remettre progressivement le pied à l’étrier de la vie professionnelle par une citation de Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaux lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ! ». Une phrase idéale pour justifier la mise en place du nouveau dispositif d’activité de 15 heures hebdomadaires opérationnel depuis le 02 juin…
AUXERRE : « Le RSA ? Ce n’est pas une rente sociale à vie… ». Il a le sens de la formule sans langue de bois, le président du Département. Considérant que la politique d’insertion dans l’Hexagone est à bout de souffle, Grégory DORTE a décidé de convier les médias, ce jeudi, lors d’une conférence de presse, explicative sur le dispositif d’accompagnement des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) envisagé désormais dans l’Yonne. Pour se faire, il était accompagné pour répondre aux interrogations des journalistes de la première vice-présidente, Sonia PATOURET, en charge de l’insertion par l’emploi.
Et en guise de préambule, l’édile de Pont-sur-Yonne posa immédiatement sur la table la problématique essentielle de ce dispositif qui incombe à la collectivité départementale, son coût exponentiel d’année en année, avec 60 millions d’euros par an. Alors que ladite collectivité ne possède pas la compétence économique, une véritable aberration fonctionnelle ! Il faut savoir, en outre, que cette importante enveloppe est compensée par l’Etat que pour moitié !
« On était à 54 millions d’euros en 2019, précise l’orateur, avec un nombre de bénéficiaires qui s’élève à près de 9 000 personnes. Si ce nombre est sensiblement le même depuis 2019, le coût allocataire, lui, est beaucoup plus élevé depuis cinq ans… ».
Des dérives et des contrôles insuffisants
Une règle de trois tiers s’applique à ces 9 000 bénéficiaires, selon l’appréciation de Grégory DORTE qui prend le temps d’en réaliser la démonstration arithmétique. Selon lui, un tiers de ces bénéficiaires sont les vrais cabossés de la vie (addictologie, accident de l’existence…) ; le second tiers intègre la catégorie de celles et de ceux qui « bidouillent » et jonglent avec les aides ; le dernier tiers correspond à celles et ceux qui passent leurs temps à regarder la télévision, assis dans leur canapé. Un argument qui a pour résultante d’irriter un Grégory DORTE qui doit faire face comptablement à la réduction drastique de son budget départemental…
« Sur les 60 millions d’euros versés au titre du RSA dans l’Yonne, ajoute Grégory DORTE, tout devrait être compensé par l’Etat ! Or, à date, il n’y a à peine la moitié de cette somme qui soit réellement compensée par l’Etat ! ».
L’Etat ayant procédé à un remboursement de 27 millions d’euros, aujourd’hui. Autre point de tension qui courrouce le président : les indus de la CAF ! A l’échelon national, cela représente 6,4 milliards d’euros. Soit des sommes versées au titre de prestations sociales par la Caisse d’Allocations Familiales indûment données à des bénéficiaires du RSA ! Selon un rapport récent de la Cour des Comptes, il a été établi que dans l’Yonne pour 2024, 5 millions d’euros sont liés à des versements injustifiés. Une situation budgétairement fragile qui appelle à une action déterminée et engagée de la part de la collectivité territoriale.
Réclamant davantage de transparence sur l’origine de ces versements, Grégory DORTE s’insurge contre ce laxisme ambiant qui explique autant d’indus. « Surtout, que cet argent est le fruit de nos impôts et que c’est de l’argent public ! ». L’élu en appelle même à un renforcement des contrôles effectués par la Caisse d’Allocations Familiales. Ceux qui sont pratiqués aujourd’hui ne répondent pas aux craintes des élus de l’Yonne : ils ne recouvrent en effet que 300 000 euros des cinq millions d’euros annoncés par la Cour des Comptes !
Une centaine de postes en immersion durant un mois pour commencer
Surfant sur la nouvelle réforme du RSA voulue par l’Etat, le Conseil départemental de l’Yonne – il a été précurseur et pilote avec une vingtaine d’autres départements en France afin de tester le processus de retour à l’emploi – a parmi ses priorités le retour à l’emploi de ces allocataires. Une concrétisation s’appuyant sur la mise en place progressive et avec la participation des collectivités de l’Yonne, du dispositif d’activité de 15 heures à 20 heures hebdomadaires. Cette initiative s’inscrit dans une logique d’insertion et de retour à l’emploi, autour de missions utiles, formatrices et adaptées à leur situation.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser ni de pointer du doigt une certaine catégorie de personnes, souligne le président DORTE, c’est de les remettre le pied à l’étrier vers la vie sociale en leur donnant de l’autonomie, le goût de l’effort et de l’immersion en entreprise… ».
La collectivité départementale a donc décidé de jouer le jeu et d’accueillir ainsi un contingent d’une centaine d’allocataires sur une période d’un mois dans certains de ses établissements (collèges, musées, routes, médiathèques…) avec le concours incitatif des communes. Il est vrai que ce dispositif s’articule avec un accompagnement professionnel renforcé, mobilisant les équipes du Département et les acteurs locaux de l’emploi. Des ateliers de remise à niveau si besoin, des missions d’intérêt collectif et des périodes d’immersion professionnelle seront proposés. En somme, ce dispositif représente un véritable tremplin et non pas une sanction pour reprendre le sens de la marche vers l’emploi.
« Notre objectif est de permettre à chaque bénéficiaire du RSA de retrouver une dynamique de vie, une utilité sociale et une perspective professionnelle. Ces 15 à 20 heures hebdomadaires sont un levier pour redonner confiance, rompre l’isolement et construire un avenir. L’objectif est de créer des opportunités d’engagement, d’acquisition de compétences et de reprise progressive d’une activité adaptée… ».
Deux personnes ont débuté ce nouveau schéma immersif depuis le 02 juin. Ces offres d’immersion sont ouvertes soit au sein du Département, soit auprès des collectivités qui ont été sollicitées, une vingtaine ont répondu favorablement à l’instar d’Auxerre, Joigny, Bléneau, Montholon, Joigny, Sens ou Pont-sur-Yonne (il va de soi !). Même des structures privées se sont engagées dans ce dispositif comme l’abbaye de Pontigny ou le centre commercial LECLERC à Sens.
Ce dispositif représente une manière tangible d’avoir plus de rigueur administrative à l’avenir et de lutter efficacement contre le laxisme habituel – le mal français par excellence ! – observé dans la gestion de l’employabilité dans l’Yonne.
De quoi s’inspirer du philosophe chinois Confucius, effectivement, auteur de la maxime suivante : « Celui qui aime à apprendre, est bien près du savoir »…
En savoir plus :
La volonté du Département est claire : faire du retour à l’emploi une priorité. Depuis 2019, des résultats ont été obtenus :
2025 marque un tournant avec la mise en œuvre des dispositions de la Loi Plein Emploi :
Thierry BRET
C’est le goût de l’exotisme et du voyage garanti ! Un décor sobre, à l’intérieur de la petite salle totalement relookée par rapport à l’ancienne maison qui jadis proposait une cuisine aux saveurs résolument savoyardes ! On y voit sur les murs de vieilles photographies en noir et blanc évoquant des scènes vécues dans le pays d’origine de ce couple de restaurateurs qui, avec le sourire et la qualité au fond de l’assiette, satisfont les consommateurs présents. Ici, la cuisine se veut gourmande : c’est celle du Kosovo…
AUXERRE : Un restaurant kosovar dans la capitale de l’Yonne ? Pourquoi pas, après tout puisque au niveau des curiosités gastronomiques exotiques on peut déjà y manger italien, vietnamien, libanais, thaï, indien, pakistanais, maghrébin, turc, kurde, etc. Il y eut même une époque bénie des dieux (ceux de l’Olympe sans doute !) où en effectuant quelques kilomètres du côté de Champs-sur-Yonne, les épicuriens pouvaient se régaler de cuisine grecque d’une excellence absolue ! D’ailleurs, l’Afrique était également représentée avec une échoppe aux allures atypiques tant dans les assiettes que dans le décorum, près de la gare auxerroise avec un établissement qui aura duré aussi longtemps que le putsch d’un général prenant le pouvoir en Afrique équatoriale débouté au bout de 48 heures de gouvernance !
Ici, au beau milieu de la rue Fécauderie, c’est différent. Dans la rue, des tables constituent une terrasse où se retrouvent en ce milieu de journée dominicale, des ressortissants de ce pays des Balkans, sirotant le fameux café noir bien serré. Un breuvage qui n’est pas fait pour les « fillettes » aux dires de la charmante personne qui accueille la clientèle sur le pas de porte.
On déguste les plats avec gourmandise
L’intérieur est sobre. Des paysages photographiés. Un drapeau à deux aigles qui ressemble à celui de l’Albanie. Des scènes de vie de ce pays méditerranéen dont finalement on ne sait que peu de choses, vue de France. Un pays qui est toujours dans l’impasse politique trois semaines après la tenue des élections législatives, coincé entre son désir de rejoindre l’Union européenne et son besoin d’indépendance pour faire face à ses puissants voisins, la Serbie et la Croatie.
Arrive l’entrée sur la table. Une galette à base de farine de maïs et d’épinards. Ce mets onctueux au palais s’agrémente d’une sauce blanche typique de la gastronomie des Balkans et d’un assortiment de petits légumes en guise d’accompagnement. Rien à redire ! Avec une petite cuillère, le petit bol de sauce blanche s’avale avec gourmandise, en y trempant ou pas les morceaux de cette galette tiède.
Le plat principal se compose de deux filets de poulet délicieusement marinés au préalable ce qui leur confère un goût légèrement sucré, et de deux boulettes de viande traditionnelles, peut-être un peu trop grillées. La salade de crudités, un mix de tomates, poivrons et courgettes, est agréable au goût. L’assaisonnement est parfait. Le tout est présenté sur une planchette de bois où une crème à base de poivrons fait office de condiment.
Le sens de l’accueil et de l’hospitalité !
Côté boissons, le « Balkan Sofra » puisque telle est son appellation, ne propose pour l’heure que des nectars du terroir icaunais, entre Coulanges, Irancy et Chablis. Mention spéciale pour le rosé de Provence ! Mais, la patronne du lieu nous promet des vins du Kosovo d’ici quelques jours pour être tout à fait raccord avec l’esprit de la cuisine de « chez nous » !
Le dessert – il est offert par la maison signe de l’hospitalité agréable qui est toujours une vertu des peuples de l’Est – est excellent : il s’agit d’un gâteau moelleux imbibé de trois sortes de lait, lui donnant ainsi une texture des plus délicieuses en bouche. Quant au rapport qualité/prix, il est des plus corrects avec ce menu testé qui n’excède pas les 18 euros !
Les restaurateurs sont charmants et accueillants : ils n’hésitent pas à faire la causette et à parler de leur pays. Une pointe de découverte supplémentaire qui nourrit les neurones pour des tarifs modiques, compris entre 15 et 20 euros pour les menus.
En savoir plus :
Les - : pas grand-chose à critiquer dans cet établissement ouvert depuis seulement quelques jours et qui apprend à faire ses gammes au niveau du service.
Les + : l’aspect insolite de cette cuisine que les papilles hexagonales ne connaissent pas très bien, et qui mérite d’être découverte. L’accent de la patronne qui maîtrise de mieux en mieux la langue de Molière !
Contact :
Balkan Sofra
17 Rue Fécauderie
89000 AUXERRE
Ouverture tous les jours midi et soir, et en journée pour le salon de thé
Fermeture le lundi.
Thierry BRET