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Il est un peu songeur, le président de « Toucy Animations », Christian VIAULT. Limite un tantinet attristé ! Certes, il y a tout d’abord les conditions météorologiques déplorables entre averses et ondées qui ne plaident pas en la faveur de l’organisation d’un évènementiel, conçu en partie à l’extérieur. Et puis, il a toujours au fond de lui un sentiment de nostalgie : « S’il n’y avait eu l’épisode de la COVID-19, on aurait dépassé le cap des cinquante éditions ! ». Ce n’est que partie remise, voyons ! La 48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy réserve cependant de belles surprises, côté nouveautés !

 

TOUCY : Il est presque dix heures et peu de personnalités se précipitent vers les barrières, où est accroché l’incontournable ruban tricolore, l’auxiliaire visuel et symbolique de toute inauguration qui se respecte. Serait-ce la faute à la pluie qui s’abat par intermittence avec ses différentes variantes en termes d’intensité depuis la nuit dernière sur le site ? Où cela est-il imputable au fameux « quart d’heure bourguignon » qui équivaut à un retard systématique de tout lancement officiel de cérémonie parce que les acteurs se font un peu désirer ?! Peut-être un peu des deux, voyez-vous !

Exemplarité oblige, le seul qui est présent à l’endroit où sera officiellement déclaré ouvert d’ici quelques minutes le 48ème rendez-vous commercial n’est autre que le président de la structure associative, organisatrice de l’évènement, Christian VIAULT. Un responsable un peu tristounet du fait de la météo peu encourageante qui règne sur la localité de Puisaye ce jeudi 10 octobre…

 

 

 

On prend son temps au Salon des Métiers d’Art

 

Le rejoint quelques minutes plus tard, muni d’un parapluie, le toujours élégant notaire de la place, Me Olivier XIBERRAS. Un petit attroupement se forme de l’autre côté de la rue, autour du major de la gendarmerie. On sent le frémissement poindre ! Quant arrivent avec quelques minutes de retard sur l’horaire initialement prévu les autorités institutionnelles et politiques du cru. Le temps de stationner leurs véhicules, sans doute, et de rejoindre à pied la place des Frères Genet qui accueille l’immense rotonde de 1 700 mètres carrés où sont accueillis les stands des exposants.

Ensuite, c’est l’immuable rituel. Une remontée au pas de charge vers la galerie de l’Ancienne Poste, antre de la céramique contemporaine, avant de rejoindre la salle des fêtes qui reçoit en ses murs l’excellent Salon des Métiers d’Art avec plus d’une vingtaine de professionnels dont certains assurent des démonstrations in situ. Chacun prend le temps de discuter, de se renseigner sur les méthodologies de fabrication, voire pourquoi pas de réserver une pièce de belle facture ou de l’acheter !

 

 

La découpe du ruban : l’instant solennel !

 

Inexorable, la montre tourne. Le président VIAULT, en parfait maître des horloges et soucieux de respecter dans les délais le long cérémonial protocolaire prévu, invite les membres de ce cortège de VIP de l’Yonne et de Puisaye, à rebrousser chemin, en retournant au point de départ de cette visite inaugurale, place des Frères Genet. Micro en main, l’éternel François MILLE, toujours bon pied bon œil et esthète en la matière dans son rôle d’animateur de la manifestation, procède à l’installation de la photo de famille officielle, où tous les élus se prêteront au jeu dans quelques instants de découper le ruban tricolore. Tour à tour, chacun y va de sa technique dans le maniement de la paire de ciseaux, sous les flashs des appareils photographiques ou des prises de vues assurées par des smartphones, de dernière génération.

Débute alors, la visite de chacun des stands professionnels. Ceux de l’extérieur avec les pôles agricoles et automobiles, avant de pénétrer à l’intérieur de la rotonde, revêtu de son impeccable parquet de bois au sol. Très agréable à fouler.

 

 

Quatre jours de découverte à vivre pleinement

 

Dedans, alors que les gouttes se remettent à tomber sur le chapiteau de la rotonde, le cortège s’éclate en de multiples cellules, préférant selon ses composantes tel ou tel univers de visite, passant du pôle immobilier – c’est la première fois que la foire de Toucy accueille l’un des spécialistes de la filière option transaction/négociation avec le groupe « 123 Immobilier » dirigé par Baptiste CHAPUIS – à l’espace piscine. L’amélioration de l’habitat (ameublement, balnéothérapie, bien-être, chauffage, couverture, nettoyage des toitures…) attire les visiteurs à l’identique des produits du terroir et des spécialités culinaires. Il flotte même à certains endroits de suaves odeurs de charcuteries !

Ce sera donc quatre jours de découverte non-stop ou presque pour apprécier chacune des spécificités de ces exposants du cru, tester leurs produits en les dégustant pour ceux qui s’ingurgitent, discuter de la meilleure approche commerciale possible, écouter aussi un mini cycle de conférences (c’est totalement inédit) sur des domaines aussi éclectiques que peuvent l’être l’immobilier, le tourisme, les énergies, la pratique des loisirs.

Cerise sur le gâteau, une tombola avec de jolis lots mis en jeu à gagner donnera un peu de piment à l’ensemble côté suspense ! Une 48ème Foire de Toucy qui sait également se réinventer pour continuer à attirer des chalands provenant, certes de Toucy, mais aussi de la Puisaye-Forterre et de l’Auxerrois. Quand ce n’est pas de plus loin…

 

 

En savoir plus :

48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy

Du 10 au 13 octobre 2024, de 10h à 19 heures.

Place des Frères Genet au centre de Toucy,

Entrée libre.

15ème Salon des Métiers d’Art, à la salle des fêtes de Toucy.

 

Thierry BRET

 

 

 


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Elles ont hélas quasi-disparu de nos paysages routiers, de ces axes nationaux (RN6, RN7,...) qui sont désormais départementaux à la numérotation multiple. Je veux parler de ces pimpantes auberges de bord de route qu'affectionnait l'auteur, récemment disparu, Benoit DUTEURTRE. Oui, où sont-elles ces auberges du « Bon Chasseur », du « Relais de la diligence », de « Chez Fifine », et autres  restaurants du « Cheval Blanc », qui par la signalétique d'un chef rondouillard à l'œil gourmand, annonçait gibelotte de lapin, lotte à l'américaine, mets conclus par des crêpes flambées, le plus souvent…

 

VILLEBLEVIN : Victimes des axes autoroutiers, de repas pris à « la va-vite », seul(e) parfois dans l'habitacle routier, certaines ont cependant vaillamment résisté, pour le plus grand plaisir d'une clientèle souvent fidèle. La plus septentrionale de l'Yonne est de celle-ci : « L'Escale 87 », sise à Villeblevin. On la reconnaît à son impeccable façade rougeoyante, faisant penser quelque peu aux couleurs vives de la maison Bocuse, à Collonges-au-Mont d'Or, dans le Rhône.

Voici 35 ans, que les chefs Gilles et Dany nous y accueillent avec sourire et gentillesse. Leur credo : faire plaisir aux convives, une mission grandement accomplie. Gilles est un enfant du très joli village de Gron. Quant à Dany, elle nous vint tout droit du plat pays. A l'heure où nous mettons sous presse numérique, formons le vœu que leur reprise se concrétise dans les jours prochains. Ce serait mérité pour eux et pour nous aussi d'ailleurs !

 

 

Des assiettes goûteuses et colorées…

 

L'auberge fut tardivement référencée au guide Michelin en 2017. Pourquoi pas avant ? Encore un mystère pneumatique ! Le guide indiquait alors que le lieu était une bien chaleureuse auberge au bord de l'ancienne N6, dont l'intérieur coquet se pare de divers objets agrestes et de mobilier rustique. La tradition est de mise dans les assiettes goûteuses, colorées et servies avec le sourire par-dessus le marché : on y passe un moment très agréable. Tout est dit ou presque. En sus, cerise sur le gâteau : une impeccable terrasse donnant sur un joli jardin.

En en poussant la porte la semaine passée, j'y ai retrouvé, non sans une certaine émotion, deux de mes objets préférés de cette déco éminemment personnalisée : la table en bois d'écolier, assortie d'un encrier mais aussi ce cadre d'un menu des années  20 du siècle passé, dans lequel quelques hors d'œuvre précédaient un bar sauce hollandaise, suivi d'un poulet sauté chasseur, précédant gigot d'agneau rôti, puis pâté-croûte. Fermez le ban !

 

 

 

 

Une certaine émission télévisée avec France 3 !

 

En 2024, le kir est proposé avec de bonnes gougères, suivi d'une goûteuse crème de chou-fleur, légume aux ressources infinies : salade, gratin, soupe.....Quant à la tête de veau, en versions diverses, elle a toujours figuré à la carte de l'auberge. En salade - qui aurait mérité un soupçon d'assaisonnement en sus -, c'est délicieux aussi, au travers d'une assiette colorée ! Gilles est un grand fan de la cuisine d'abats, et je me souviens ici, voici quelques années d'une émission TV avec FR3, où j'étais intervenu avec nos célèbres tripiers des marchés icaunais, les sympathiques frangins MAGNONI !

L'ode tripière continua alors avec une fricassée d'agneau à la bourguignonne de belle tenue. J'eus la chance de goûter mes premières noix de Saint-Jacques de la saison. Elles venaient tout droit de Normandie, leur corail en attestant. En sa qualité de cuisinier consciencieux, aimant son métier tout autant que ses clients, notre chef les reçoit, comme il se doit, en coquille et non point en seau additionné d'eau saumurée, comme chez trop de ses « collègues » désormais, hélas…

 

 

Se dépêcher d'y retourner !

 

Un soigné fromage blanc aux herbes pour continuer, avant un dessert praliné.  Longtemps durant, l'un des desserts phare de la maison fut un délicieux gâteau de crêpes à la crème d'orange. Le café est servi avec une petite crème au café, intéressante ces deux nuances de caféine.

C'est comme à regrets, que l'on voit arriver l'heure du départ... Au revoir Dany, au revoir Gilles ! Vous allez nous manquer. Peut-être que l'inverse est-elle  aussi de mise. Car demain dans ces trop rares auberges de bord de route, restera-t-il des valeureux et courageux, à l'instar de Dany et Gilles. On ne peut que le souhaiter, mais…

Bientôt la fin, dépêchons-nous d'y aller, d'y retourner, de se régaler !

 

 

Contact :

 

L'Escale 87

231, lieu-dit le Petit Villeblevin (D606)

89 VILLEBLEVIN

Te : 03.86.66.42.56.

Premier menu à 39 euros

Ouverture du jeudi au dimanche midi.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 


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Faut-il réellement s’alarmer des performances économiques obtenues par les entreprises de l’Yonne en ce début de nouvelle saison 2024/2025 ? Lors de la traditionnelle conférence analytique concoctée par la Banque de France et son directeur, Xavier DUALE – ce dernier devant présenter dans les moindres détails les résultats de la dernière étude de conjoncture régionale -, le président de l’Ordre des Experts-Comptables de notre territoire, Eric CHEVALLIER a eu l’opportunité de commenter cette enquête.

 

AUXERRE : Intervenant devant un parterre d’entrepreneurs et de représentants de la sphère institutionnelle territoriale, réunis dans l’un des salons de l’hôtel « Ibis Style », le président de l’Ordre des Experts-Comptables de l’Yonne a pu donner son avis sur la situation économique de notre département, une fois la très longue présentation effectuée par le directeur de la Banque de France Xavier DUALE terminée.

Un commentaire important puisque les experts-comptables suivent de très près les moindres soubresauts névralgiques venant tempérer ou pas la vie des entreprises dont ils ont la charge en termes de suivi sur le mode gestion.  

« Nous constatons à date que la création et la reprise d’entreprises sont encore soutenues sur notre territoire, devait souligner Eric CHEVALLIER, on le constate aussi avec le réseau « Initiative France ». La tendance actuelle est plutôt favorable à l’émergence de microentreprises. On a l’impression avec l’avènement de ces systèmes free-lance que l’entrepreneuriat connaît une nouvelle évolution. Avec des gens de plus en plus jeunes aux commandes… ».

Un élément informatif plutôt encourageant et porteur d’espérance, dans le contexte économique actuel.

 

La crainte de renégocier ses prêts

 

Il est vrai que les primo-entrepreneurs se lancent très tôt dans l’aventure professionnelle dès l’âge de 18 ans – ce qui n’était pas vraiment le cas encore ces dernières années - : « c’est un élément positif, ajouta Eric CHEVALLIER devant une assistance attentive à son analyse, sans doute, ne sont-ils pas trop effrayés par la prise de risques. En France, nous avons une position sur l’échec qui est un peu dégradante alors que c’est tout le contraire dans certains pays ! ».

Un point satisfaisant à relever sur la création de nouvelles structures ! « Les gens, à tout âge, ont toujours envie d’entreprendre, quel que soit leur profil ».

Quant au développement de l’outil de production, le président de l’Ordre des Experts-Comptables observe que la trésorerie et sa constitution restent un nœud gordien dans le quotidien de l’entreprise de nos jours.

 

 

« Les situations peuvent être très complexes avec des dirigeants qui ont du mal à rembourser les PGE (prêts garantis de l’Etat), le plus souvent, ils sont obligés de pratiquer des règles d’étalement et de renégociations de ces crédits… ».

Avec en toile de fond la crainte de renégocier ces prêts pouvant engendrer une perte de cotation de leurs entreprises.

« In fine, on voit peu de dirigeants renégocier leurs prêts alors que c’est une solution louable pour éviter d’arrêter la dégradation de leur société, explique l’interlocuteur.

 

 

Un vrai ras-le-bol : la solitude de l’entrepreneur

 

Toutefois, le président de l’Ordre icaunais fera part de ses inquiétudes au cours de cette analyse conjoncturelle.

« Les carnets de commandes sont à la baisse et cela pourrait durer sur 2025 sauf si la reprise de la consommation est au rendez-vous… ». Pas si sûr !

Quant au décalage des investissements, il faut savoir que bon nombre d’entreprises  les reportent en attendant des jours meilleurs.

« L’inconvénient, c’est que cela va se répercuter sur toutes les autres entreprises si l’on parle de sous-traitance… ».

Eric CHEVALLIER ne pouvait pas omettre dans ses propos un autre aspect très inquiétant qui est observé aujourd’hui, celui de la santé mentale des dirigeants. « Bon nombre de mes clients viennent me voir pour m’exprimer leur vrai ras-le-bol de leur quotidien. Souvent, le chef d’entreprise se retrouve isolé, sans mesures d’accompagnement et de prévention, en cas de difficultés. Il y a un vrai travail à réaliser sur l’accompagnement des dirigeants d’entreprise… ».

Qu’attend-on pour le mettre en place ? Car, il y a une réelle urgence dans bon nombre de domaines…

 

Thierry BRET

 


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C’est le dépaysement garanti ! Tant dans l’assiette que dans la salle. Avec en sus, l’hôte de ces lieux, un chef impayable et si accueillant se prénommant Ricardo. C’est un établissement rustique, fleurant bon la campagne et le naturel (chassez-le et il revient au galop !). Il n’est pas si simple à trouver, certes, mais avec un bon GPS, on arrive cependant à bon port et c’est tant mieux. Sougères-en-Puisaye ! Bon, c’est entendu : les urbains n’y vont pas tous les jours. Ils ont tort. Ici, à l’heure du dîner à titre d’exemple, on se régale d’excellentes fondues, largement agrémentées de charcuteries et de gratins crémeux et exquis à redonner l’appétit à un fervent adepte du jeûne !

 

SOUGERES-EN-PUISAYE : Le contraste est saisissant. Sur l’un des murs de pierre de la bâtisse est planté un écran dans sa version XXL. On y voit une starlette de la variété américaine se trémousser un brin dénudé en robe de paillettes en interprétant l’un de ses tubes planétaires. Les paroles s’affichent en lettres jaunes en bas du téléviseur. Eh oui ! C’est l’une des subtilités agréables et inattendues de l’endroit. Après l’heure du repas, vient le temps de chanter à l’aide de ce karaoké, voire de danser et de profiter de la chaleureuse ambiance accentuée avec les lumières bigarrées, dignes d’un night-club !

Sur le mur d’en face, c’est une tête de sanglier, travaillée par le talent minutieux d’un taxidermiste, qui semble avec les effets de l’ombre et de la lumière dodeliner du chef en écoutant la musique disco ! Une paire de skis et des ustensiles utilisés dans les sphères montagnardes accentuent le trait. On s’attendrait presque à voir surgir de nulle part la bande du SPLENDID, dans sa désopilante version des « Bronzés font du ski » - repose en paix Michel BLANC ! – tant le décor est juste et parfait.

« Le Pic Savoyard » ! Un cadre unique, une atmosphère détendue, un personnage emblématique (Ricardo) qui ne pratique pas l’art du chichi dans ses paroles tout en étant très précautionneux dans son accueil à la clientèle et surtout, il y est servi des spécialités inspirées de la montagne à savourer sans modération.

 

 

Le fromage fondu se déguste dans toutes ses variantes

 

D’ailleurs, il y a tellement abondance de mets dans l’assiette que le propriétaire de l’endroit propose à sa clientèle d’emporter le trop plein qui resterait éventuellement dans les plats ! Le geste, élégant, est suffisamment rare pour être mentionné !

Puisque la saison automnale débute, quoi de plus sympathique que de se faire une bonne fondue entre amis, en couple, avec sa progéniture et pourquoi pas en solo du côté de ce restaurant pittoresque de la Puisaye !

Bien sûr, toutes les spécialités savoyardes figurent à la carte car ici, il n’y a point de menus. Vous souhaitez goûter du Reblochon et sa garniture de pommes de terre, c’est possible ! Une raclette à la mode traditionnelle avec l’appareillage chauffant qui permet d’étaler de larges tranches de fromage fondu dans l’assiette, c’est préparé aux petits oignons ! La fondue dans sa conception bourguignonne du terme, à base de viande, également ! Mais, là, où il est nécessaire d’arriver quasi à jeun (éviter la grosse collation du déjeuner !) pour mieux se concentrer sur le plat « vedette » de la soirée, annoncé sur la carte, c’est bien naturellement la fondue de fromages !

 

 

 

Ah, la farandole de gratins dont celui aux truffes !

 

Une fondue aux quatre fromages que Ricardo fait venir directement de Savoie. Une pure merveille de goût et d’onctuosité ! Tout cela est préparé avec une base de vin blanc, sans doute de l’apremont – il se marie très bien avec ce plat – ou de Chignin. Dans la dégustation de la fondue savoyarde, il y a des codes à respecter. D’abord, la présence d’un pain rassis et à la fermeté assumée ! C’est le cas ici dans la panière abondamment garnie – « s’il n’y en a pas assez, pas de problème, on en ramène, précise en souriant Ricardo ! – avec ce pain de campagne fait à point. Ensuite, il y a la présence de la charcuterie. A la vue du plateau, on ne manquera pas de s’interroger : mais, il y en a pour combien de convives ?!

De la charcuterie ? Que nenni ! Des charcuteries comme il est indiqué sur la carte ! De belles tranches de jambon sec, jambon blanc, de coppa, de rosette, de saucisson, accompagnées de cornichons et oignons blancs : là aussi, la règle est la même que pour le pain, quand il n’y en a plus, il y en a encore, afin de se sustenter convenablement, foi de montagnard ! Le repas présenté sur la table est déjà gargantuesque, il va virer au pantagruélique ! De là, à faire une « overdose » de fondue, on n’ira pas jusque-là !

Une généreuse salade, avec en sus des tranches de tomates, arrive sur la table. Le récipient est plutôt grand ; les feuilles de laitue et de scarole ne se battent en duel au fond du saladier ! Mais, le sublime reste encore à venir ! Ce sont les gratins. Au nombre de trois, servis dans des ramequins de terre cuite, ils offrent une palette succulente de ce qui se fait de mieux dans le landerneau en gratin de légumes, en gratin d’inspiration made in Savoie (cela ressemble à un gratin dauphinois gagnant en onctuosité) et surtout, le saint des saints à damner, le gratin de légumes aux truffes ! Le simple fait de remuer la cuiller dans le récipient avant de prendre sa part fait exhumer les suaves fragrances de ce champignon mythique si odorant et tellement délicieux. Ricardo ne pratique pas l’art de la demi-mesure dans sa recette. Son gratin est largement garni du fameux ingrédient ! A consommer sans aucune modération, même s’il faut lécher le plat afin de le rendre vierge !

C’est bon, rudement bon et goûteux avec ça ! « C’est fin, c’est très fin, ça se mange sans fin ! » comme l’a affirmé, ANEMONE, dans sa réplique du « Père Noël est une ordure » ! Le SPLENDID, encore et toujours ! Surtout quand on évoque la montagne et ses recettes de cuisine si gourmandes. Et au « Pic Savoyard », après un si bon moment vécu aux confins de la Puisaye, ne serait-ce pas, « quand te reverrai-je pays merveilleux ?! »….

 

 

En savoir plus :

Les - : pas grand-chose à redire sur cet établissement d’un point de vue négatif. A l’exception, et encore, du stationnement devant l’établissement un peu trop restreint en nombre de places. Il existe la place de l’église à quelques centaines de mètres de là !

Les + : une atmosphère décalée, un propriétaire des plus volubiles et sympa, un rapport qualité/prix très correct (31 euros la formule fondue pour deux personnes), la présence d’un nappage sur la table et la possibilité de repartir chez soi avec le reliquat de gratin que l’on aurait laissé au fond du récipient !

Contact :

Le Pic Savoyard

17/11 Départementale 73

89520 SOUGERES-EN-PUISAYE

Tel : 06.51.71.93.34.

Ouverture le vendredi soir, samedi midi et soir, dimanche midi et soir

Service à partir de 19 heures jusqu’à 23 heures

Réservation préférable

 

Thierry BRET

 


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Le dynamisme de la Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne n’est pas un vain mot. Tant au niveau de l’engagement de ses représentants – ils organisaient ce mercredi les deuxièmes « Rencontres Inter-entreprises » du cru, accueillies dans le magnifique château de Vallery, à l’ouest de Sens -, que de la réalité entrepreneuriale. Grâce à un projet de territoire, orienté sur l’attractivité. Ainsi aura pu s’exprimer le vice-président de la Région BFC, Nicolas SORET, qui n’a pas manqué de saluer les initiatives prises dans ce secteur septentrional de notre département.

 

VALLERY : Ambassadeur de l’institution régionale puisqu’il en est l’un des vice-présidents en charge de l’économie, des finances et de l’emploi, Nicolas SORET était présent à la tribune inaugurale de ces secondes « Rencontres Inter-entreprises », portées par le Gâtinais en Bourgogne, accueillies mercredi en matinée dans l’un des écrins de ce secteur géographique, le splendide château de Vallery.

Faisant fi de toute allusion historique et patrimoniale sur le lieu qui lui permettait de s’exprimer, l’édile de Joigny salua en revanche la prise d’initiatives de cette communauté de communes en organisant de tels rendez-vous, propices à la rencontre entre décideurs économiques, institutionnels et représentants de l’Etat (on notait la présence du préfet de l’Yonne Pascal JAN qui avait effectué le déplacement depuis Auxerre et celle du sous-préfet de l’arrondissement de Sens, Wassim KAMEL).

Lors de sa prise de parole, Nicolas SORET insista beaucoup sur les compétences de l’institution régionale à l’égard de la formation. Précisons que les thématiques de ces « rencontres » s’articulaient autour de la jeunesse, du recrutement et de l’emploi. Une formation qui entre bien dans le domaine de compétences de la Région Bourgogne Franche-Comté.

« A ce titre, nous travaillons main dans la main avec France Travail qui a engagé sa mue en décembre dernier, rappelait l’élu régional, cela permet à l’organisme d’adapter des formations au plus proche des demandeurs d’emploi… ».

 

 

Le rôle de la Région aux côtés des entreprises

 

Une fois ceci prononcé, Nicolas SORET expliqua dans le détail les interventions de la Région sur le domaine plus élargi de l’économie. « Nous sommes présents à toutes les étapes de la vie de l’entreprise, devait-il souligner, dans les laboratoires de recherche de Bourgogne Franche-Comté, nous allons détecter ce que peuvent être les initiatives élaborées par les chercheurs qui se transformeront demain en startups, et ces dernières nous les accompagnerons en les finançant, voire même grâce à certains dispositifs en entrant au capital de ces structures, ou par l’intermédiaire de fonds d’investissement ».

In fine, l’objectif de ce soutien institutionnel est de faire évoluer la startup en TPE, puis en PME, grâce à une multitude d’outils financiers dont l’accompagnement dans l’immobilier d’entreprise. A ce titre, Nicolas SORET devait citer en exemple, en ce qui concerne notre territoire, le rôle prégnant joué par la SEM Yonne Equipement, dont sa représentante, Clarisse MARTIN, assistait à la manifestation.

« On peut assurer le portage immobilier afin d’éviter que les entreprises aient à décaisser de l’argent de leur trésorerie pour ce poste, ajouta l’orateur à la tribune.

 

 

Le panorama des filières « force » de notre territoire

 

Dans un second temps, Nicolas SORET fit un tour d’horizon non exhaustif sur les filières « force » de la Bourgogne Franche-Comté.

« Ces filières font l’histoire et la richesse de notre contrée, insista-t-il, et la première de ces filières ce n’est pas celle qui se porte le mieux actuellement, c’est l’automobile. Un secteur qui est en plein retournement historique. L’automobile est en difficulté du fait de la transition du moteur thermique vers le moteur électrique, et la Région BFC a mis en place tout un tas d’outils, favorisant la diversification de ces entreprises. Notamment vers l’aéronautique et le marché de la défense… ».

Une allusion à peine voilée au contexte géopolitique international et la nécessité pour la France de se réarmer à grands coups de milliards d’euros afin de se préparer à toute éventualité.

Puis, la santé fut également citée parmi les filières « force ». « Les filières de biothérapies sont très importantes dans la région, d’ailleurs – il s’adresse à Jean-François CHABOLLE, le président de la CC du Gâtinais en Bourgogne – nous sommes en recherche de foncier pour implanter ces entreprises de biothérapies. L’idéal quand on est à la frontière de trois régions ! Quant à l’industrie du luxe, elle fonctionne très bien sur notre territoire ! ». 

 

Les solutions apportées par les pôles de compétitivité et les clusters

 

Nicolas SORET s’amusa alors à égrener le classement des quatre premières sociétés mondiales sur ce secteur qui sont la fierté de l’Hexagone !

Ce sera ensuite la filière agro-alimentaire (elle est portée par chez nous par la viticulture), sans omettre l’aéronautique qui a désormais trouvé sa place dans notre environnement économique.

« A la tête de chacune de ses filières, il existe un pôle de compétitivité ou un cluster, rappela l’élu de l’Yonne, on ne le sait pas toujours. Quand on vit dans l’Yonne, que l’on travaille dans l’Yonne ou que l’on entreprend dans l’Yonne, on a assez peu les yeux tournés vers la Bourgogne Franche-Comté, parce que sans doute, les centres de décisions de Besançon et de Dijon sont trop éloignés. Pourtant, ces pôles de compétitivité et ces clusters peuvent apporter beaucoup dans le développement de vos entreprises. Avec des solutions partagées et des innovations… ».

Il devait conclure ses propos en évoquant le rôle du programme « Territoires d’Industrie », né d’un double choc dans l’Yonne quand deux sociétés phares de l’industrie automobile de Migennes connurent de sombres difficultés, les condamnant à terme.

« D’ailleurs, le Gâtinais en Bourgogne à la demande de Jean-François CHABOLLE, a été raccroché au programme « Territoires d’Industrie », il y a des ressources dédiées avec la CCI de l’Yonne, des moyens financiers mis par l’Etat et la Région existent pour aider les entreprises à leur développement. ».

Autant d’informations encourageantes que les entrepreneurs présents dans la pièce auront sans doute notées sur un calepin avant de prendre attache avec les représentantes de l’AER (Agence Economique Régionale) et de « Territoires d’Industrie » qui assistaient elles-aussi à cet inventaire utile qui n’avait rien à voir avec celui de Jacques PREVERT !

 

Thierry BRET

 

 


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