Heureuse initiative que celle-ci ! Franchement, elle ne peut que séduire les professionnels de la construction qui peuvent y trouver un intérêt selon les cas, à l’identique des bricoleurs du dimanche qui aiment manier la truelle et la pelle en guise de salvatrices occupations. Proposer la distribution automatique de béton, un produit fabriqué sur place à la demande et délivré en petite quantité selon le principe d’un drive, ne peut que réconcilier les béotiens de la bricole avec les travaux manuels ! A tester sans modération…
AUXERRE: Rien que la sémantique qui est associée au nom de baptême de cette jeune entreprise icaunaise fait plaisir à lire ! « BETON RELAX » ! Ou l’art et la manière de se doter du précieux matériau, indispensable à la réalisation de toute construction en dur digne de ce nom, avec aisance. Et une déconcertante facilité à l’usage, preuve à l’appui surtout quand c’est Jérémy KAUFFMANN, jeune chef d’entreprise à la manœuvre, en assure lui-même la démonstration !
Imaginez-vous vous trouver en présence d’un distributeur automatique disposé au cœur d’une zone industrielle au milieu de presque nulle part ! L’un de ces automates pratico-pratiques, façon GAB bancaire, qui ne vous remet pas des billets de banque (dommage !) dans le cas présent mais vous permet de passer commande selon vos critères de choix (volume, catégorie technique…) et de la régler monétairement sur le champ. C’est le service plus, façon supplément d’âme en mode technologique qui est proposé là par cette entité entrepreneuriale à l’appellation à peine galvaudée permettant à son utilisateur de repartir séance tenante avec la précieuse marchandise, fabriquée en un laps de temps record devant lui et distribuée par la suite jusque dans sa remorque accrochée à son véhicule, stationné sous cette étrange station.
Une somme d’avantages qui pousse à l’utilisation de cet appareil
Même un gamin de dix ans – c’est dire ! - saurait se servir de ce distributeur de béton prêt à l’emploi qui depuis son installation à l’hiver dernier fait converger moult artisans du bâtiment comme monsieur et madame tout le monde, férus de bricolage et de rénovation domestique. En trois minutes chrono – si, si, cela a été vérifié ! -, les utilisateurs de ladite machine automatisée repartent chez eux avec la quantité nécessaire de béton, servant à leurs travaux.
Grâce aux amplitudes horaires importantes proposées in situ, le consommateur évite ainsi les queues d’attente dans les boutiques spécialisées, ne réalise pas le mélange lui permettant de donner naissance au béton, n’a nul besoin de se doter de matériels en location pour y parvenir, et n’a pas de déchets à jeter en terme de gestion. Bref, un quasi vingt sur vingt pour le juvénile patron de cette entité auxerroise qui a l’art de savoir « bétonner » ses affaires !
Thierry BRET
Devant la poussée exponentielle du e-commerce à l’échelle internationale, les règles des échanges commerciaux ont quelque peu évolué ces dernières années. Les achats de biens matériels, de matières premières et les répercussions sur la hausse des tarifs doivent s’anticiper en amont avec le concours des spécialistes de l’entreprise que sont les experts-comptables. Acte deux proposé aujourd’hui avec cette « Tribune d’expert » qui est consacrée aux livraisons intracommunautaires (LIC)…
TRIBUNE : Il s'agit par exemple des ventes effectuées par un assujetti à la TVA en France à destination d'un assujetti d'un autre état membre de l'Union européenne. Elles concernent les relations commerciales entre professionnels (B to B). En principe, ces ventes entrent dans le champ d'application de la TVA française.
Elles sont exonérées de TVA au moment de la livraison si, et seulement si, les six conditions suivantes sont cumulativement réunies :
1. La livraison doit être effectuée à titre onéreux (vente payante) ;
2. Le vendeur est un assujetti agissant en tant que tel (le vendeur est soumis au régime de la TVA dans son pays) ;
3. L'acquéreur est un assujetti à la TVA ou une personne morale non assujettie qui ne bénéficie pas du régime dérogatoire lui permettant de ne pas soumettre les acquisitions intracommunautaires à la TVA. En pratique, l'acquéreur est réputé assujetti à la TVA dès lors qu'il fournit son numéro d'identification à la TVA et qu'il s'agit d'une entreprise privée (l’acquéreur est soumis au régime de la TVA dans son pays) ;
4. Le bien est expédié ou transporté hors de France par le vendeur, par l’acquéreur ou pour leur compte, à destination d’un autre état membre ;
5. Le vendeur doit être en possession du numéro d'identification à la TVA de l'acquéreur dans un autre état membre ;
6. Le vendeur doit disposer des justificatifs du transport de biens hors de France. S'il ne peut pas justifier l'expédition, alors il doit soumettre la vente à la TVA.
Apporter les preuves du transport
Bien qu'exonérées de TVA, ces opérations ouvrent tout de même droit à déduction pour la TVA ayant grevé les éléments du prix des biens expédiés à l'étranger.
Sont désormais à respecter les règles en matière de preuve de transport. Si la marchandise est expédiée ou transportée dans un autre état membre, pour bénéficier de l’exonération, le vendeur doit être en possession soit de la déclaration du vendeur, soit de l’attestation de l’acquéreur (dans les deux cas avec les documents prouvant l’expédition ou le transport des marchandises).
En cas de livraisons intracommunautaires exonérées, des mentions spécifiques sont à préciser sur les factures, à savoir : les numéros d’identification à la TVA du vendeur et de l’acquéreur ; la mention « Exonération TVA, article 262 ter –I du Code général des impôts ».
Le régime des ventes à distance pour les « B to C »
Attention, c’est bien au vendeur de s’assurer de l’existence et de la validité du numéro de TVA de l’acquéreur du bien.
Les LIC à distinguer des ventes à distance qui concernent les relations « B to C » (professionnels à particuliers). Ce régime détermine le lieu de taxation de l’opération en fonction du seuil de chiffre d’affaires de 10 000 euros des ventes à distance réalisées. Si ce chiffre d’affaires réalisé par la société française ne dépasse pas le seuil fixé dans l’état de destination, la vente est soumise à TVA française. Sinon elle est taxable dans l’état membre de destination. Dans ce cas, l’entreprise française doit s’identifier à la TVA dans ce pays de destination et y déposer ses déclarations de TVA.
Vous devez déclarer la TVA sur les opérations de vente à distance de deux manières différentes : soit le guichet unique de TVA, soit vous immatriculer à la TVA dans chacun des états membres de l’UE où vous réalisez vos opérations européennes.
Si les échanges intracommunautaires sont de plus en plus courants, il est impératif de connaître, au préalable, l’ensemble des obligations déclaratives spécifiques qui en découlent, notamment en matière de TVA.
Sandrine LHUILLIER
Expert-comptable
Casquette de sport rivée sur la tête, le président du Syndicat de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie de l’Yonne – il est également le nouveau responsable de l’U2P Yonne depuis quelques semaines – Laurent BISSON ne cachait pas sa joie en remettant les distinctions honorifiques aux apprentis lauréats des sélections icaunaises du « Meilleur jeune boulanger et jeune pâtissier » de l’édition 2023. Un rendez-vous annuel qui marque le retour du CIFA de l’Yonne sur le devant de la scène médiatique, avec ce concours synonyme de rentrée…
AUXERRE: C’est un cérémonial dont il est coutumier depuis plusieurs années maintenant, le président du Syndicat de la boulangerie et de la boulangerie-pâtisserie de l’Yonne, Laurent BISSON. Une animation qui traduit le lancement de la nouvelle saison artisanale et pédagogique, portée par le centre de formation de l’Yonne.
Même si les températures caniculaires évoquent encore la plénitude et le farniente de l’été ! Ils ont donc fait fi des rigueurs de la météo les valeureux candidats se présentant aux traditionnels concours départementaux du « meilleur jeune apprenti catégorie boulangerie et celui de meilleur pâtissier ». Un rendez-vous accueilli comme il se doit dans l’enceinte du CIFA de l’Yonne, établissement à l’excellence reconnue par beaucoup.
Deux lauréats prometteurs pour les épreuves régionales à l’automne
Entre pains traditionnels à la française et de campagne à confectionner, viennoiseries chocolatées ou gâteaux intégrant les fruits de saison à créer en respectant méticuleusement les recettes pour séduire du mieux possible les membres du jury, les candidats se sont appliqués avec détermination pour ce challenge. Démontrant ainsi la pertinence de ce type d’exercice qui requiert la maîtrise de soi et celle de son savoir-faire.
A ce petit jeu, mention spéciale à Maxence PERROT qui décroche le pompon en catégorie boulangère ! Il empoche son ticket afin de défendre ses chances lors du concours régional se disputant en octobre au CIFA de Mercurey, en Saône-et-Loire.
Les choses étant bien faite, en matière de parité, c’est la jeune Johanna GONCALVES CARNEIRO qui a été saluée par le jury de professionnels au terme du concours de meilleur apprenti pâtisserie.
Toujours mineure – elle n’a pas encore soufflé ses dix-huit bougies sur le gâteau d’anniversaire ! -, la demoiselle félicitée longuement par Laurent BISSON qui lui passa la médaille au cou se qualifie de belle manière pour l’épreuve régionale accueillie à l’automne à Dijon. Prometteur pour nous ramener le titre, et espérer pourquoi pas concourir aux épreuves hexagonales…
Thierry BRET
En partenariat avec le magasin CULTURA d’Auxerre, la toute nouvelle structure associative, née au début de la période estivale, pilotée, entre autres par Farah BARAOUZ, a investi dès le 23 août le commerce de loisirs afin d’y collecter des fournitures scolaires au profit des familles en situation de précarité. Une opération altruiste qui se poursuivra jusqu’au 09 septembre inclus, entre 10h et 18h…
AUXERRE : Elles ont besoin de cahiers, de stylos, de gommes, de trousses, de règles, de compas…bref de matériel scolaire les motivées bénévoles de la toute jeune association L’Olivier, déjà sur le pont à l’approche de la rentrée des classes programmée le 04 septembre prochain. Mieux, leur action – la première en fait qui est déclinée dans l’existence de cette structure – débordera même sur le terrain, au-delà de cette date fatidique qui résonne déjà dans les têtes de moult élèves et enseignants ! Elle ira jusqu’au 09 septembre inclus !
En partenariat avec la direction de l’une des vitrines spécialistes des loisirs créatifs et de la culture se présentant sous diverses variantes (CULTURA), la néophyte organisation propose dans le cadre d’une campagne annuelle de la banque scolaire sa toute première collecte de fournitures.
Une action qui répond à un seul leitmotiv comme le précise l’une des bénévoles chapeautant cette journée, Farah BARAOUZ, « aider les élèves de la ville d’Auxerre à se préparer pour la nouvelle saison scolaire ». Les autres filles de la structure (Aurore, Souad, Anissa, Hasna et Loubna) participent également à ce beau projet.
L’objectif étant de récupérer auprès de généreux donateurs – la clientèle - un maximum d’objets et produits utiles à la scolarité, au profit des familles les plus en difficultés.
Positionnées à l’entrée de la boutique ce vendredi, trois des représentantes de L’Olivier distribuaient de petits dépliants explicatifs aux consommateurs de presse, livres, disques et…autres affaires scolaires fréquentant l’enseigne auxerroise qui a accepté leur présence dans un esprit éco (pour économie) citoyen. Des visages et silhouettes que les habitués du commerce retrouveront pendant deux semaines encore…au nom d’une noble cause.
En savoir plus :
Collecte de fournitures scolaires chez CULTURA Auxerre
Organisée par l’Association L’Olivier
Au profit des familles en situation de précarité
Du 23 août au 09 septembre 2023
De 10h à 18h (sauf entre 13h et 15 h).
Contact :
Portable : 07.62.92.30.22.
Mail : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Thierry BRET
A la fin de la semaine, « Le Rendez-Vous », restaurant connu depuis 2006 pour ses belles spécialités bourguignonnes (jambon persillé, croustillant de pied de veau....) fermera ses portes de la rue du Pont. Une autre histoire commencera alors dès cet automne pour cet antre gourmand qui fut antan....un restaurant grec !
AUXERRE : Bref retour en arrière ! C'est en 1978 que la famille SAUNIER débarque dans la préfecture icaunaise : Jean-Pierre, son épouse Marie-Paule et leur fille Claire, âgée de 6 ans. Fier de son terroir bourguignon et de ses racines saône-et-loiriennes, « le Jean-Pierre » possède un beau parcours culinaire à son actif : apprentissage chez LAMELOISE à Chagny, « Le Fouquet's » parisien, moult tables étoilées, des palaces monégasques...
Mais cette année-là, sur les affiches des élections législatives du mois de mars, c'est un autre « JP » qui par affiche interposée l'affirme : « la majorité aura la majorité ». Mêmes prénoms, mêmes initiales, « JPS », un cuisinier, un édile-ministre....qui deviendront pote pour la vie. L'Amitié avec un grand A....ça compte chez les SAUNIER !
Voilà donc le restaurant « La Marmite » qui ouvre ses portes (désormais, c'est «L'Aspérule »). Le tiercé gagnant ? Escargots à la bourguignonne, œufs en meurette, rognon de veau à l'aligoté accompagné d'une onctueuse purée. Les clients arrivent en nombre, beaucoup deviendront de fidèles copains.
Puis direction les quais auxerrois en 1985. Ce sera la grande aventure du « Maxime », celles aussi des belles années de l'AJA, et de ses matchs européens à rebondissement, parfois.
Une clientèle impatiente de découvrir la patte du chef
Le second de « JP » est alors Manu DELANNOY, un petit jeune prometteur. La rôtisserie, quant à elle, ne désemplit pas : poulet de Bresse, canettes, homards, dont les sucs étaient délicatement recueillis dans le lèche frites, un rien additionnés d'estragon, puis montés au beurre et transformés en sauce divine. Dans ces années-là, Eve, la petite sœur de Claire naît. Pourtant, le début du XXIe siècle sonnera le glas de ces belles années culinaires de Jean-Pierre SAUNIER.
En 2006, c'est le début de l'histoire conjointe du « Rendez-Vous ». Jean-Pierre et Claire...retrouvent la rue du Pont. La clientèle impatiente attend à la porte, heureuse de retrouver cette cuisine rassurante, et le coup de patte du chef ! Cervelles de veau meunière, coq au vin, roulade d'œuf au foie gras, sans oublier parfois un « p'tit » pigeonneau, pour terminer par une crème aux œufs de belle texture. Un inspecteur du Michelin complimenta d'ailleurs, un jour le cuisinier l'excellence de sa sauce béarnaise !
Dix-sept années de belle complicité culinaire entre le père et sa fille
Le comptoir en zinc, ce conducteur de l'amitié cher au sieur Antoine BLONDIN, concourt aussi à la réussite de l'endroit : une coupelle de crevettes grises, un Saint-Bris de chez Philippe DEFRANCE et deux « blagounettes » de notre marmiton : le tour est joué ! Son paternel parti en retraite, c'est courageusement que Claire termina seule ces dix-sept années d'une belle aventure, épaulée par chef Paul.
C'est un au revoir sincère et un peu tristounet aussi que l'on adresse en ce jour à cette belle famille SAUNIER, qui 45 ans durant, régala ses convives de l'Auxerrois mais aussi d'ailleurs. Demain, demeurera-t-il des aubergistes à la SAUNIER pour nous accueillir de la sorte et nous régaler ?
Mais quelque chose me dit que l'on pourrait bientôt retrouver Claire, dans un bel établissement, quelque part au nord d'Auxerre et au sud de Sens. Et pourquoi pas un jour prochain, oeuvrant de concert avec Eve, sa sœur : l'avenir nous le dira !
Mais, terminons notre goûteuse assiette. Au revoir, les amis. Pour sûr, vous allez nous manquer…
Gauthier PAJONA