Installé sur la façade extérieure de l’agence de Toucy, l’appareil est visible de tous. Un endroit plutôt judicieux, si un passant lambda ou un client de l’assureur mutualiste se voyait dans l’obligation de s’en servir avec spontanéité. Une dizaine de défibrillateur sont ainsi accessibles aux besoins de la population locale. Celui-là est financé par GROUPAMA. Il a été inauguré par les représentants de la structure et le maire, Michel KOTOVCHIKHINE…
TOUCY : GROUPAMA et le volet sanitaire, ce n’est pas d’aujourd’hui. Depuis très longtemps, dans un souci d’arrimer davantage sa présence territoriale au plus près de ses sociétaires mais aussi des autres personnes, le spécialiste de l’assurance et de la prévoyance décline vers qui veut l’entendre des animations à caractère pédagogique, facilitant la sensibilisation et l’éducation, accessibles à tous.
Comme le constate Benjamin MARTIN, responsable commercial de l’entité professionnelle sur le département de l’Yonne, « on est beaucoup dans la prévention, on propose la révision des extincteurs, on initie aux gestes qui sauvent, on installe des défibrillateurs, on informe sur la cybercriminalité, on intervient sur tous les champs. Là, c’est la suite logique avec la pose sur la façade de notre enseigne d’un défibrillateur. Et nous en sommes très fiers… ».
Un appareillage fort utile pour prévenir les accidents de risques cardio-vasculaires pouvant survenir à n’importe quel moment dans la rue, voire dans un commerce. Mercredi en milieu de matinée, une petite cérémonie, à laquelle participaient Hervé CHAPUIS, président de la Caisse locale, Benjamin MARTIN – déjà cité- et la caporale-cheffe Ophélie BORDET (la jeune femme, sapeur-pompier volontaire, représentait sa responsable Nadège VIVANT du Centre de secours de Toucy), s’est déroulée presque devant l’entrée de la vitrine commerciale de GROUPAMA.
Vedette du jour : l’appareil renfermé dans un boîtier de verre, un défibrillateur !
« C’est une bonne chose, affirma l’édile de Toucy, Michel KOTOVCHIKHINE, aujourd’hui une dizaine de ces appareils ont fleuri dans notre localité… ».
Après Sens et Tonnerre, Toucy devient donc la troisième agence de l’assureur mutualiste à être pourvue de ce précieux système de réanimation en cas de problème cardiaque.
Responsable de la Vie mutualiste, Valérie ZEKL est formelle : « GROUPAMA recense dix agences sur le territoire de l’Yonne, toutes seront progressivement équipées de ces appareillages nécessaires à la sauvegarde de la vie… ».
On ne connaît pas en revanche le calendrier desdites installations. Mais, selon la représentante de la structure, tous les équipements financés par les deniers de l’enseigne devraient être posés d’ici le terme de la saison.
Prodiguer les premiers secours aux personnes en souffrance cardiaque n’est pas le seul axe de réflexion de GROUPAMA. Un nouveau cycle de formation aux gestes qui sauvent va se mettre en place dès le 26 septembre. Notamment, avec une première réunion accueillie à Auxerre. Le 29 septembre, ce sera à Pont-sur-Yonne, ville septentrionale qui avait déjà réalisé plusieurs sessions les saisons dernières. Ajoutons-y deux dates en novembre (le 09 à Chablis et le 21 à Avallon), et le tour pédagogique décliné par GROUPAMA dans l’Yonne sera bouclé !
Thierry BRET
Les agneaux, au nombre de 46, ce qui constitue déjà un joli troupeau pour l’éleveur local Nicolas CARBOGNANI, paissent tranquille dans le pré, un délaissé de l’autoroute A6 où le trafic se densifie au fil de la cérémonie protocolaire. Une recrudescence de la circulation, imputable aux ultimes retours des vacances malgré la touffeur ambiante ? Cela n’affecte nullement les officiels d’EDF - et son corollaire EDF Renouvelables – ainsi que les élus qui inaugurent sous une chaleur étouffante la seconde centrale solaire érigée aux abords du réseau autoroutier à la charge d’APRR…
NITRY : L’endroit est très facile à trouver : un immense terrain aux abords de l’autoroute A6, situé juste après le péage en revenant vers le village où se dressent 7 600 panneaux solaires qui profitent ce jour-là abusivement de l’astre diurne au meilleur de sa forme ! Une chaleur à couper le souffle, des températures caniculaires à ne pas mettre un officiel dehors pour couper un ruban symbolique, qui plus est pour célébrer l’ouverture d’une nouvelle centrale solaire, implantée à quelques encablures du ruban d’asphalte à quatre voies. La seconde, en fait, qui est réalisée sur un délaissé – zone de terre en friche non-utilisable – du réseau autoroutier géré par APRR.
Panneaux photovoltaïques et ovins font bon ménage !
Deux visions insolites captent immédiatement l’œil du visiteur en approche. La première, et c’est toujours impressionnant, cette édification de 7 600 panneaux solaires ou photovoltaïques posés là au milieu de nulle part. D’une puissance de 3.8 MWc, ils peuvent produire suffisamment d’électricité pour alimenter les besoins de…1 900 personnes.
Fichtre ! Et dire qu’au dernier recensement de 2020, on ne comptabilise qu’à peine 400 âmes qui vivent dans la localité de Nitry, chère à son élue qui ne pratique jamais la langue de bois, la truculente Jacqueline PERRET !
La seconde vision concerne le mini cheptel de ces ovins qui gambadent gentiment dans le pré d’â côté, il jouxte pourtant le terrain d’accueil de la centrale solaire, et qui broutent une luzerne un peu famélique – les ravages de la sécheresse – sans trop se soucier de l’évènementiel, se jouant à proximité. Curieux et décalé paysage que celui-ci !
Six ans d’attente avant que ne sorte le projet
Affable et tout sourire, Jean-Roger MOUSSET, directeur de cabinet de la direction d’EDF – il remplace le « patron » Robert POGGI qui n’a pu se déplacer en terre de l’Yonne du fait d’un agenda déjà trop serré en ce mois de septembre – accueille en costume cravate – oups, il est courageux car il fait pourtant si chaud ! - en compagnie du staff de la grande maison invités et représentants de la presse. Dont certains viennent de loin à l’image de nos confrères du « Journal du Palais » ou de l’excellent Valéry CHOPLAIN « Echo des Communes » en provenance de Dijon, ce dernier se faisant rare dans l’Yonne !
Il est vrai que ce n’est pas un jour ordinaire pour EDF et sa filiale, EDF Renouvelables dont son responsable régional Alexandre MARGAIN explique volubile tous les tenants et aboutissants de ladite centrale.
Avant que ne démarrent les prises de parole officielles, petit aperçu visuel de ce grand terrain contenant des structures métalliques où sont installés ces panneaux photovoltaïques aux capacités remarquables. Et dire qu’il aura fallu un delta temporel de six ans pour en arriver là, depuis la date initiale de la validation du projet par les autorités locales. Mais, le jeu en vaut aujourd’hui la chandelle aux dires de chacun des interlocuteurs devant se succéder au pupitre, au nom du vertueux principe de la transition énergétique.
L’énergie produite à Nitry pourrait alimenter une partie d’Avallon
Qu’est-ce donc que cette centrale solaire, la troisième qui est arrimée sur le sol de l’Yonne après celle de Massangis – l’élu Xavier COURTOIS est présent à la cérémonie et en connaît un rayon sur les potentialités offertes par cette infrastructure super puissante établie sur 150 hectares de terrain ! – et celle de Subligny, de cinquante hectares, sortie de terre en 2022.
Réponse d’Alexandre MARGAIN : « cette centrale solaire de Nitry est l’aboutissement d’une collaboration étroite entre le territoire et EDF Renouvelables, mais également la volonté de la commune de s’engager dans les énergies renouvelables… ».
Une explication claire qui traduit en filigrane la volonté de leurs auteurs (l’ensemble des acteurs s’étant investis sur le dossier) de favoriser la valorisation des atouts de ce site (la proximité de l’échangeur autoroutier) dans le but de promouvoir le développement économique et humain de ce secteur oriental de l’Yonne.
On l’aura compris, pourvue de cette centrale solaire, la commune dirigée par Jacqueline PERRET revêt désormais d’un intérêt tout particulier jusqu’à Avallon, puisque 30 % de la ville pourra être alimenté par l’énergie produite à Nitry.
Une demi-douzaine de projets en réserve chez EDF Renouvelables
Un autre acteur de poids aura tenu un rôle primordial dans la conception de ce dossier : APRR. Son directeur patrimoine, Philippe GIGUET, avait effectué le déplacement pour constater les faits : s’apercevoir que le partenariat initial monté en 2017 entre son entité et EDF Renouvelables était bien fondé. Un rapprochement fructueux qui aura donné naissance à de multiples projets de centrales tant dans l’Yonne, près de l’A 19 qu’aux abords de l’A6, du côté du Col de Bessey, au-dessus de Beaune, un des points culminants de l’autoroute du Soleil, assorti d’un…« magnifique radar » dans sa voie descendante vers la capitale des vins de Côte d’Or au palmarès si éloquent !
Un bonheur ne venant jamais seul, dit l’adage, la réussite de ces centrales solaires au plus près des autoroutes sur des zones de friches devrait engendrer d’autres réalisations au cours des prochaines années dans l’Yonne. Une demi-douzaine de projets serait déjà dans les tiroirs de l’ingénierie d’EDF Renouvelables.
Une information qui aura été appréciée par la vice-présidente de la Région en charge de la Transition écologique, Stéphanie MODDE, présente à cette inauguration. Pour qui la transition énergétique est prioritaire. C’est sûr et sans plagier la formule : le changement, c’est maintenant !
Thierry BRET
Serait-ce un clin d’œil amusant à l’une des rares compositions que livra Ringo STARR, charismatique batteur des BEATLES, pour le groupe de Liverpool, publié sur leur chant du cygne, l’album à la fameuse pochette au passage piéton, « Abbey Road » datant de 1969 ? Ou une référence à une autre de ces légendes de la prude Albion, Roger MOORE, incarnant le célèbre « James BOND » dans l’adaptation cinématographique de ses aventures, « Octopussy », réalisée en 1983 ? Que nenni, de l’aveu de Thierry CADEVILLE, président de la CCI de l’Yonne ! Le projet « Octopus » - poulpe – correspond à la ramification des filières et offres qui seront accueillies au sein de la pépinière auxerroise, newlook…
AUXERRE : Au niveau de la sémantique, nous sommes gâtés avec la présentation de ce concept novateur ! Encore tout auréolé de mystères et de circonvolutions explicatives quant à l’adoption d’une telle appellation, pour le moins originale et inattendue, le président de la Chambre de Commerce et de l’Industrie de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, a donc levé le voile pour justifier enfin le nom de baptême de ce curieux projet dont il nous parle tant depuis plusieurs mois dans les couloirs de l’organe consulaire, « Octopus » !
Un terme insolite qui aurait pu être tout droit extrait d’un ouvrage d’espionnage de John LE CARRE nous ramenant à la période de la Guerre froide (tiens, tiens, le président CADEVILLE suivrait-il de très près les évolutions de la géopolitique ?) ou de…Ian FLEMMING, le père putatif et scriptural de l’inimitable James BOND !
Les huit activités et plus du projet « Octopus »…
Le projet « Octopus » ! Vous m’en direz tant ! Côté marketing, c’est plutôt brillant et malin que de le mettre en scène, au service des entreprises de l’Auxerrois ayant des velléités d’installation et de perspective au sein de la pépinière gérée par la chambre consulaire départementale. L’une des plus importantes de notre territoire et sans aucun doute l’une des plus anciennes aussi puisque sortie de terre en 1789, occupant d’anciens bâtiments militaires.
On laisse volontairement la référence amusante au titre des BEATLES (« Octopus’s Garden ») de côté - le « jardin des poulpes », ce serait bien trop étrange comme nom de code pour accueillir à l’avenir des entreprises industrielles, artisanales et de service de l’Yonne, un tantinet psychédélique, non ? - et concentrons-nous plutôt sur les explications très factuelles, livrées par le président en personne.
« Pourquoi ce projet « Octopus » ?, s’interroge-t-il dans l’un des hangars de la pépinière qui accueille cette cérémonie de pose de la première pierre alors que les éléments se déchaînent à l’extérieur apportant pluie et fraîcheur, tout simplement parce qu’ici même, il y aura environ huit activités ou tentacules (finement jouée l’allusion à la morphologie de l’animal marin !), à la fois liées et indépendantes, de l’hôtel d’entreprises en hébergement en résidence ou en domiciliation, un accompagnement destiné aux créateurs d’entreprise, des services dédiées aux activités de l’entreprise, de la formation professionnelle continue, de la formation apprenante de niveau bac à bac +5, des manifestations économiques, de la location de salle, etc… ».
Ah bon, c’est donc cela l’explication in fine !? Une recomposition complète de la pépinière auxerroise en la réhabilitant de fond en comble ou presque – c’est vrai que les bâtiments avaient un sérieux besoin de lifting – avec une redistribution des accès et des fonctions. Un projet, très ambitieux, s’inscrivant dans le cadre de la mandature 2022/2026.
Un marqueur fort de la nouvelle mandature consulaire
Aujourd’hui, l’ensemble accueille une dizaine de bâtiments situés sur plus de deux hectares de terrain dans la partie orientale de la ville. Soit 7 000 mètres carrés d’ateliers et 1 350 mètres carrés de bureaux dont disposent une soixantaine de boîtes (elles sont à la virgule près 62 entreprisses à y être répertoriées) développant près de 400 emplois.
C’est en 2021, au sortir de la crise sanitaire, que la gouvernance de la chambre consulaire décida de revoir le schéma directeur du complexe. Un programme de transformation qui va courir sur quatre étapes durant la prochaine décennie dont la rénovation du bâtiment « Bo2 » (1 800 m2) qui aura pour vocation d’accueillir le centre de formation CCI Yonne Campus – il occupe à l’heure actuelle les locaux de l’ancien siège près du Parc Roscoff – et les équipes de la chambre. Du pain bénit pour son directeur, Hervé AUBERGER, satisfait de la tournure des évènements !
On notera aussi parmi les autres éléments de l’étape « un » de ce projet le réaménagement des accès avec l’acquisition d’un terrain, placé à l’entrée du complexe (il se situe quasiment face à la station de stockage de l’hydrogène) servant une fois achevé au stationnement.
La maîtrise d’œuvre de ce vaste chantier a été confiée au cabinet « K Architectures », localisé à Paris. Une quinzaine de lots ont été définis et remportés principalement par des entreprises de l’Yonne, suite à des appels d’offres. Soit une enveloppe budgétaire pour le coût des travaux s’élevant à 6 millions d’euros, injectés dans l’économie locale. Un concept soutenu financièrement par l’Etat et la Région ;
Toutefois, Thierry CADEVILLE se veut très vigilant vis-à-vis des prestataires retenus, leur demandant au passage de respecter les prix et les délais convenus, faisant foi de leur engagement.
Ce projet sera donc un marqueur fort de la nouvelle mandature des élus de la CCI de l’Yonne. Qu’on se le dise…
En savoir plus :
Le schéma directeur immobilier de modernisation de la pépinière d’Auxerre repose sur trois objectifs :
Mettre à niveau les bâtiments dont une grande partie est vétuste,
Inscrire le site dans les objectifs de durabilité environnementale, de baisse des besoins en énergie et de qualité de vie au travail,
Repenser les usages des locaux et leur fonctionnalité dans une logique d’attractivité et d’intégration des nouveaux modes de travail.
Thierry BRET
Ce n’est pas commun, comme lieu de visite. Mais, pourquoi ne pas s’y intéresser de plus près alors que la valorisation du patrimoine vivant s’insère de plus en plus dans notre quotidien. Suggérée par la Communauté de communes Chablis Villages et Terroirs, concoctée par VEOLIA, la découverte de la station d’épuration de Chablis mérite un intérêt tout particulier. S’immiscer au sein d’un maillon essentiel de la préservation des milieux aquatiques de notre territoire…passionnant !
CHABLIS : Entre musées et châteaux, édifices de style accueillant des collectivités, ou lieux touristiques réputés pour leurs aspects pittoresques, pourquoi ne pas étonner la galerie (celle de ses proches et ses amis) en allant à la rencontre d’une…station d’épuration ! L’idée n’est pas aussi incongrue qu’elle n’y paraît ! D’autant que ces installations liées au service assainissement intègrent notre patrimoine industriel et écologique où les savoir-faire pour protéger l’environnement se transmettent de génération en génération…
Fort de ce postulat, la CC Chablis Villages et Terroirs a donc décidé d’ouvrir grandes les portes de la station d’épuration de Chablis. Cinq créneaux de visites y sont proposés à vivre en famille : il faut se dépêcher de s’inscrire car les places sont limitées !
Réalisée en parfaite accointance technique et explicative avec VEOLIA, multinationale française spécialiste de la gestion de l’eau, la valorisation de déchets et la gestion de l’énergie vers les collectivités locales et les entreprises, l’opération s’articulera tout au long de la journée de ce samedi 16 septembre. De 10h à 15h.
Concrètement, les visiteurs plongeront parmi les différentes étapes du traitement de l’eau (un sujet ô combien d’actualité !), les enjeux de la protection des milieux aquatiques, et l’importance de réaliser des gestes au quotidien propices à la préservation de la qualité de nos rivières.
L’occasion de parler en sus de pollution, de ressources naturelles, de sécheresse, de santé humaine, de lutte contre le réchauffement climatique, etc.
En savoir plus :
Visite de la station d’épuration de Chablis avec VEOLIA lors des Journées du Patrimoine organisées par la Communauté de communes Chablis Villages et Terroirs.
Samedi 16 septembre 2023
Créneaux de visites : 10h, 11h, 13h, 14h et 15h.
15 places par créneaux.
Chaussures fermées obligatoires
Inscription sur https://evdr.co/59jhow
Thierry BRET
Question sémantique, il a de l’imagination à revendre, le service communication de l’Agglomération de l’Auxerrois ! Après les appellations « AuxR_Parc » et « AuxR_Green », apparues ces derniers mois dans le landerneau, c’est au tour de la petite dernière de ces « marques » locales, « AuxR_Eau », de s’illustrer de la plus belle des manières lors de la signature du nouveau contrat de délégation de service public (DSP) d’eau potable et d’assainissement du territoire entre l’intercommunalité et SUEZ.
AUXERRE: Que d’eau, que d’eau ! Il était judicieux de faire ainsi référence à ce liquide si précieux, facilitateur de vie, en pleine période de canicule et sous la chaleur étouffante qui accueillait les signataires de la nouvelle DSP, validée entre l’Agglomération de l’Auxerrois et l’opérateur, SUEZ. Il fallait posséder de bonnes ressources oratoires pour pouvoir ainsi s’exprimer sans transpirer dans une pièce à température ambiante – c’est-à-dire très chaude ! – sur un tel sujet, donnant soif ! D’ailleurs, les signataires de cet accord pérenne sur la durée disposaient devant eux de récipients bien garnis à ras bord de ce fameux liquide, vedette incontestable de la journée, afin de se désaltérer entre deux prises de parole à la tribune !
Priorité au schéma directeur de l’assainissement à long terme
De l’eau, cela coule de course, il en aura été abondamment fait mention durant cette longue présentation où les élus de la Communauté d’agglomération de l’Auxerrois en charge du dossier, Pascal BARBERET (assainissement) et Michaël TATON (eau potable), ouvrirent le bal des explicatifs. Chacun à sa manière évoquera les tenants et aboutissants de ce dossier. Plutôt ambitieux, côté chiffres.
« Dans sa volonté de construire un schéma directeur de l’assainissement à long terme, au cours de ces cinq prochaines années, c’est 1,4 million d’euros qui sera investi pour des travaux de remise à niveau ainsi qu’une surveillance accrue du réseau par SUEZ, précisa le vice-président Pascal BARBERET, en charge de l’assainissement.
Objectif in fine de ces chantiers : la modernisation des réseaux – de la pure logique quand on connaît les pertes importantes imputables à des fuites de ce salvateur liquide dont nous avons grand besoin -, la réduction de la consommation de la part de l’ensemble des utilisateurs raccordés au réseau, et surtout de l’optimisation de la qualité du produit. « C’est un beau challenge qui débute, conclura enthousiaste Pascal BARBERET.
De nouveaux compteurs plus précis sur la consommation réelle
Plus technique dans ses propos, Michaël TATON, vice-président de l’intercommunalité en charge de l’eau potable, aborda ensuite le renouvellement du réseau et le nécessaire remplacement de 150 kilomètres de conduite sur les 740 kms que compte le réseau communautaire, avec un objectif de rendement de 85 % dès 2031 contre 75 % à l’heure actuelle.
« Cela devrait nous permettre d’économiser 14 millions de mètres cubes d’eau sur la durée du contrat, soit l’équivalent de trois ans de consommation du territoire ! ».
D’ailleurs, tous les ans, la CA de l’Auxerrois procède au renouvellement de 1 % de son réseau de distribution d’eau, soit près du double de la moyenne nationale. Un investissement annuel de 4 millions d’euros de travaux, c’est-à-dire 80 millions d’euros à injecter au cours des deux décennies à venir.
Puis, Michaël TATON mit l’index sur l’installation d’une nouvelle génération de compteurs permettant de suivre en temps réel la consommation. Nom de code de l’appareil : la « télé-relève » !
« Les consommateurs bénéficieront d’une facture au plus juste de la réalité, ajouta l’élu, en accédant à une gamme de nouveaux services, notamment l’alerte en cas de fuite… ».
Quant au prix, s’il est évalué à 0,68 centimes d’euro au m3, il engendre une hausse de 6 euros par mois pour les familles. Pas sûr que cela satisfasse vraiment les plus démunis de ces foyers qui peinent à niveler vers le haut leur pouvoir d’achat. Réponse de Pascal BARBERET à ce propos : « un fonds de solidarité pour les usagers ayant du mal à régler leurs factures va se mettre en place, il s’élèvera à 20 000 euros par an… ». Sera-ce tout de même suffisant compte tenu de la conjoncture ?
Un plan d’investissement global de 140 millions d’euros…
Quant à Crescent MARAULT, pour qui l’accès à la qualité de l’eau pour tous est une priorité, il est fier au nom du territoire de cette opportunité élaborée avec le concours du groupe SUEZ.
« Alors que des ruptures d’approvisionnement en eau vont se multiplier en France dans les années à venir, expliqua le maire-président de l’Auxerrois, les élus de l’agglomération ont fait le choix de proposer une eau de qualité premium qui soit en permanence disponible. Cette stratégie s’engage dans le long terme en innovant notre système de distribution et de gestion de l’eau potable pour les vingt prochaines années… ».
Puis, exposant les chiffres, Crescent MARAULT rappellera que 98 millions d’euros seront ainsi investis par l’intercommunalité de l’Auxerrois et 42 millions d’euros par SUEZ, représenté par son directeur général Eau France, Arnaud BAZIRE, composant un plan d’investissement global de 140 millions d’euros sur cet ambitieux projet.
Deux nouvelles usines de production d’eau potable verront également le jour et mises en service d’ici le terme de 2026. Equipées d’une nouvelle technologie novatrice – l’emploi d’osmose inverse basse pression – elles permettront d’obtenir une eau sans goût de chlore et nettement moins calcaire que celle qui coule aujourd’hui des robinets. Une vraie catastrophe pour les appareils électroménagers encrassés des familles de l’Auxerrois !
Voilà donc une histoire d’eau dont Auxerre pourra s’enorgueillir à l’avenir, dixit son édile, tant au niveau de l’attractivité, de la libération, de l’innovation et de la fierté. En sus, une marque d’eau, propre à celle qui sortira désormais du robinet, est envisagée par la collectivité ! C’est sûr : on en a déjà l’eau à la bouche !
Thierry BRET
NB : le prochain volet de ce reportage sera consacré à la présentation de SUEZ et à sa stratégie sur ce projet…