La transition numérique est un cap parfois difficile à franchir pour les entreprises. Le sujet est d’importance. Il a servi de trame à l’assemblée territoriale de Cerfrance BFC, réunissant à Auxerrexpo les clients adhérents icaunais de l’organisme septuagénaire, spécialiste en conseils et expertises comptables.
AUXERRE : Que ce soit en matière d’évolution réglementaire avec l’arrivée prochaine de la facture électronique ou de nouvelles technologies, avec l’apparition de l’intelligence artificielle (IA), les enjeux sont aujourd’hui multiples pour le réseau Cerfrance. Dans un exercice à deux voix, Philippe DUBIEF, président de l’entité de Bourgogne Franche-Comté et Thomas LEMAITRE, directeur général, ont évoqué en début d’assemblée les défis auxquels l’entreprise s’est attelée pour mieux anticiper l’avenir et permettre à ses clients de passer ce cap en toute sérénité.
Si l’arrivée de l’IA est un enjeu de taille pour Cerfrance BFC, cela ne se fera pas au détriment de la relation de proximité avec l’adhérent, véritable ADN de l’entreprise, comme l’a rappelé Philippe DUBIEF : « l’enjeu pour nous est double, à la fois intégrer cette arrivée et acquérir de nouvelles compétences liées à l’IA pour encore mieux accompagner nos adhérents en termes de qualité de relation humaine... ».
Persuadé que la satisfaction client ne repose pas que sur des outils mais bien sur un accompagnement personnalisé de proximité, comme le permet le maillage d’agences installées aujourd’hui sur tout le territoire. Faut-il pour autant appréhender l’émergence de cette intelligence artificielle appelée à imiter les fonctions cognitives humaines ? Vincent JEUDY, directeur des systèmes d’information, se veut rassurant : « souvent, en pensant IA, on a tendance à penser suppression de l’intelligence humaine au profit d’une intelligence digitale informatique. Effectivement, cela risque de changer le monde, mais l’idée est bien de l’appréhender de la meilleure des manières et surtout, ne pas en avoir peur ! ».
Rappelant qu’à l’époque de Gutenberg déjà, le clergé craignait que l’apparition de l’imprimerie entraîne la fin de la transmission orale du savoir.
Maîtriser la souveraineté numérique !
Un autre enjeu se présente, concernant l’accélération du facteur temps au sein des entreprises : « le temps déclaratif qui nous concerne dans nos métiers va s’accélérer et par conséquence, le vôtre aussi. On vous demandait les pièces comptables pour la TVA une fois par mois ou par trimestre ; demain, le rythme en sera beaucoup plus rapide… ».
Autre élément fondamental sur lequel travaille depuis toujours Cerfrance BFC, celui de la « souveraineté numérique », souligne son directeur général, Thomas LEMAITRE : « il s’agit pour nous de vous garantir la sécurité de vos données et au-delà de cette sécurité, de garder la main sur le flux des données… ».
Autant d’actions mises en place à cet effet par le réseau mutualiste d’expertises comptables depuis plusieurs années déjà, « pour continuer à pouvoir vous garantir, dès lors que vous nous transmettez des données, qu’elles ne soient pas utilisées à d’autres fins que de produire des références vous permettant d’alimenter la gestion de votre entreprise ou vous comparer… ».
Ne pas avoir peur des changements à venir avec l’IA
Passage obligé dans la vie d’une entreprise, face à l’accélération des « process », la transition numérique peut faire hésiter plus d’un chef d’entreprise, face aux bouleversements ainsi engendrés dans l’organisationnel, mais, rappelle Vincent JEUDY, « il est important de garder en tête qu’il ne faut pas avoir peur de ces changements, de pouvoir les comprendre pour les adapter et les rendre plus efficients dans son organisation… ».
Autre frein mis en avant, celui du coût : « mais il faut toujours réfléchir par rapport à ce que cela peut vous faire gagner… ».
Avec pour conseil d’établir en priorité un diagnostic numérique, « regardez quels sont les besoins, votre structuration, votre maturité numérique, de manière à trouver des solutions en adéquation avec vos besoins. Il est important aussi de prioriser les actions, avec une ligne directrice de ce que l’on veut faire ou pas, en plaçant certains jalons pour ne pas tout faire en une seule fois… ».
La facturation électronique dans le viseur
L’un des piliers de cette transition numérique est l’arrivée programmée de la facture électronique au 01er septembre 2026 pour les grandes entreprises et ETI, l’année suivante pour les TPE et PME. Mais attention aux fausses certitudes ! Il ne suffira pas pour cela d’envoyer une facture de manière digitale en la transformant en PDF : « une facture électronique est constituée de données normées, avec un fichier compagnon, transmises et traitées par l’intermédiaire de plateformes de dématérialisation partenaires (PDP) qui vont interagir les flux de factures entre professionnels… ».
Le réseau Cerfrance est d’ores et déjà en ordre de marche et s’est doté d’une plateforme conçue à cet effet sous le nom « EFFINUM », avec pour objectif une fois encore, d’assister au mieux ses clients adhérents dans la digitalisation de leur processus de facturation. Et pour ambition, comme l’a rappelé in fine Thomas LEMAITRE, « de vous accompagner pour une triple performance, à la fois économique, sociale et environnementale pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain… ».
Dominique BERNERD
Son programme tient en trois points. Un peu à la manière du génialissime et regretté Louis de FUNES, aux origines également ibériques, dans le film « La Zizanie » de 1978 lorsque l’acteur incarnait un bouillonnant chef d’entreprise confronté à la relance économique autour de l’emploi, du plein emploi et rien que le plein emploi ! Ici, dans le cas présent, soit la projection du groupe EDF agissant sur sa zone de prédilection régionale, il s’agit de la « décarbonation », la « réindustrialisation » et, nous y voilà, à « l’emploi ». Une similitude ô combien réelle et tangible pour la nouvelle directrice à l’action régionale de l’entreprise, Carmen MUNOZ-DORMOY…
DIJON (Côte d’Or) : Elle n’aura pas perdu de temps, la nouvelle responsable du groupe EDF en Bourgogne Franche-Comté ! La passation de pouvoir avec son prédécesseur, Robert POGGI, réalisée il y a quelques jours à peine et voilà que la dirigeante de cette structure professionnelle forte de ses 7 500 collaborateurs monte déjà au filet à la manière d’un Rafael NADAL en verve – l’un de ses brillants compatriotes espagnols – pour porter l’estocade en matière de communication et d’information auprès des représentants de la presse régionale, venus en nombre au siège ultra moderniste et design de la société. Au programme du jour : un petit déjeuner de presse dans la plus pure des traditions, entre viennoiseries et jus de fruit, histoire de créer une atmosphère favorable à l’écoute, à l’échange et à la discussion ! Sur ce registre, le service communication d’EDF BFC sait y faire, et n’ergote pas avec les journalistes en matière de timing.
Volubile, souriante, didactique, pédagogue, convaincante…la dirigeante de l’entreprise a su largement argumenter une feuille de route éclectique qui lui ressemble beaucoup, ambitieuse dans la quête de nouveaux projets à réaliser et très investie dans son engagement à y parvenir ! C’est sûr : Carmen MUNOZ-DORMOY qui souhaite énormément s’impliquer auprès des acteurs de la région, ne devrait pas laisser insensible ses futurs interlocuteurs tant ses arguments sont porteurs. Il en va quelque part de la sauvegarde de notre environnement, de son climat, de nos modèles économiques et sociaux ainsi que de notre existence en bout de course…
Décarbonation : il y a encore du pain sur la planche !
Sa prise de parole est ponctuée d’exemples précis. De détails concrets, démontrant la pleine maîtrise de ses dossiers, elle qui nous arrive précédemment du Pôle Recherche & Développement de la grande maison d’où jaillit la fée électricité ! Son passé d’ingénieure – elle est diplômée de la promotion 1992 de Centrale Supelec – plaide en sa faveur. Un cursus agrémenté de formations analogues vécues de l’autre côté des Pyrénées, du côté de Barcelone, un parfum d’exotisme que ne trahit pas une pointe d’accent ibérique, gorgée de soleil de la Galice et de richesses industrielles locales. De la Champagne à la Bourgogne Franche-Comté, il n’y a qu’un pas que la nouvelle « boss » d’EDF a su allègrement franchir. Elle se dit déjà très à l’aise dans sa nouvelle mission, porteuse de messages forts. Certes, et c’est souvent la tradition après une passation de pouvoir, elle stipule dans ses propos liminaires que « sa feuille de route est dans la continuité de ses prédécesseurs ». Toutefois, elle y distille sa griffe.
L’une de ses priorités, c’est la lutte contre les effets du changement climatique. Objectif : la décarbonation ! « Ce n’est pas une surprise, mais on ne va pas assez vite et assez loin dans la réflexion et les actions, précise-t-elle un brin amer, l’électrification des usages est l’une des solutions pour y parvenir… ». Et de citer quelques exemples, via des chiffres ô combien révélateurs.
« Prenons la Bourgogne Franche-Comté, insiste-t-elle, en 2021, la région consommait 86 térawatts/heures d’énergie. Dont 23,5 % issus des consommations électriques. Le reliquat provenant du charbon, du gaz ou du pétrole. En conséquence, plus de la moitié des consommations sur notre territoire sont à « décarboner » à l’avenir. Il nous faut changer les usages en priorisant le volet électrification… ».
Une solution qui passe par le déploiement et l’optimisation des énergies renouvelables se traduisant par l’éolien, le solaire, la biomasse, l’hydraulique. Des techniques qui, produites à la même époque de référence – l’année 2021 – représentaient 11,8 térawatts/heures d’énergie renouvelable. Pour faire simple, et bien appuyer sur cet axe de réflexion indispensable à la sauvegarde de notre territoire, Carmen MUNOZ-DORMOY lança une nouvelle tendance statistique : de 55 à 58 térawatts/heures devront être ainsi décarbonés pour améliorer la situation. Précision qui a son importance au niveau hexagonal : EDF va consacrer une enveloppe de 25 milliards d’euros aux investissements. Une partie de cette manne financière se rapportera à l’électrification des réseaux de transport. Naturellement, la Bourgogne Franche-Comté en sera bénéficiaire.
Une implication tous azimuts sur le territoire en faveur de la réindustrialisation !
Autre item marquant de cette causerie avec la presse : la réindustrialisation voulue par EDF. Une façon pour sa représentante de rappeler que l’entreprise demeure l’une des grandes références industrielles en France mais aussi à l’international. Elle se décline dans une multitude de métiers et sous diverses variantes techniques et opérationnelles, de l’éolien au photovoltaïque, de l’hydraulique au nucléaire. A l’exemple, proche de nous, de la centrale de Belleville dans le Cher. Dans la région limitrophe à la nôtre, certes !
Qu’à cela ne tienne, Carmen MUNOZ-DORMOY évoquera en substance que « le groupe compte sur notre territoire de nombreux acteurs de la « supply chain » de la filière nucléaire ». A commencer par FRAMATOME, l’un des piliers industriels de la Saône-et-Loire, et ARABELLE Solutions, la structure entrepreneuriale spécialisée dans la conception de turbines destinées aux réacteurs d’EPR. L’une des unités de production est implantée à Belfort. Elle devra intensifier les cadences par trois ou par quatre à l’avenir car six de ces mêmes EPR – ils ont le vent en poupe - doivent voir le jour d’ici 2050 dans l’Hexagone. De quoi argumenter sur l’attractivité de notre territoire et son potentiel d’employabilité !
Une attractivité que la nouvelle directrice à l’action régionale souhaite mettre en évidence auprès de ses partenaires institutionnels et économiques ; désireuse de s’impliquer en faveur de la réindustrialisation et de cette électrification qui s’amorce pour répondre aux nouveaux enjeux économiques.
Le recrutement ? Des projections très prometteuses à dix ans en BFC !
Reste le dernier point, cher à Louis de FUNES ! Celui de l’emploi. La projection à dix ans fournie par la dirigeante se veut très prometteuse. De 400 à 600 recrutements par an sont d’ores et déjà inscrits sur la feuille de route pour grossir les effectifs de l’entreprise en Bourgogne Franche-Comté ! Rappelons pour mémoire que le groupe EDF BFC fait déjà appel au savoir-faire et aux compétences de 7 500 collaborateurs, ce qui n’est pas rien !
Quant aux profils, ils sont disparates. Ces futures embauches concernent aussi bien les métiers de l’ingénieur (30 %) que les techniciens issus d’un bac + 3 (50 %), mais aussi des postes exécutifs de niveau Bac Pro, CAP, etc. La féminisation de ces jobs se démocratise, également ! Pour se faire, EDF n’a pas hésité à se rapprocher de France Travail et du rectorat afin d’y signer des conventions de partenariat profitables à cette démarche de recherche collaborative.
Il était temps ensuite pour Carmen MUNOZ-DORMOY de répondre à quelques questions émanant des journalistes régionaux. Tant sur l’agrivoltaïsme que sur l’hydrogène (« on a besoin d’hydrogène décarboné à l’avenir »), avant de clore une première conférence de presse qui n’aura pas manqué de sujets passionnants.
Thierry BRET
« Faire mieux que l’an passé… ». Une formule qui a elle seule peut apporter son lot de motivation pour celles et ceux qui contribueront au succès de l’opération automnale, nous revenant depuis plusieurs saisons maintenant, avec la régularité d’un métronome. Sixième édition, déjà, pour cette animation de la « Soupe des Chefs », qui mêle astucieusement et de manière gustative à souhait, le plaisir des sens et celui de l’âme. Quand la locution « joindre l’utile à l’agréable » prend ici toute sa dimension ; on en redemande chaque année avec le Lions Club Auxerre Phoenix et ses partenaires…
AUXERRE : Le rendez-vous ne s’adresse pas uniquement aux épicuriens. Ni aux gourmets ! Il est, a contrario, devenu une habitude consumériste très prisé des Auxerrois qui profitent de cette journée dominicale, agrémentée de la Foire Saint-Martin, pour s’y adonner avec altruisme et volupté gourmande.
La « Soupe des Chefs » ! Voilà une manière fort sympathique de se faire plaisir, au niveau gustatif s’entend, en découvrant les nouvelles recettes de potages, veloutés, consommés et autres bouillons concoctés savamment et sans arrière-pensée à base de légumes de saison puisque le principe repose sur de la pure générosité par les toques de notre territoire réputé pour sa gastronomie au service d’une œuvre sociale.
De quoi titiller les papilles des amateurs de bonne chère, tout en leur donnant un peu de baume au cœur grâce à leur achat, servant à une cause juste et noble.
Deux sites de vente au lieu d’un seul, cette année !
En l’occurrence cette année, l’association « Mission Sourire ». L’an dernier, ce fut la structure « Enfants Cancers Santé » qui reçut les oboles généreuses de ces Icaunais qui avaient acheté le jour de la manifestation de la Saint-Martin les récipients contenant les fameuses soupes aux goûts et textures si exquis au palais.
Pour cette nouvelle édition, la volonté du Lions Club Auxerre Phoenix est différente. D’une part, choisir une nouvelle cible structurelle à soutenir. D’autre part, se fixer de nouveaux objectifs financiers à atteindre. En 2023, le club service composé d’une douzaine de membres avait reversé une enveloppe de 4 500 euros à l’association bénéficiaire de ce don. Cette année, les ambitions nourrissent encore davantage d’espoir en plaçant la barre un peu plus haut en termes d’objectifs. Afin de pulvériser le record numéraire de l’automne dernier.
Et pour ce faire, Pierre-Nicolas JOLIOT, président du Lions Club Auxerre Phoenix, et son équipe, n’ont pas hésité à mettre les petits plats dans les grands ! Normal quand on prépare depuis plusieurs mois une opération caritative et solidaire qui se doit de réussir autour des arts de vivre alimentaires ! Primo, parmi les innovations intéressantes de cet exercice 2024, il n’y aura pas un mais deux lieux envisageables pour pouvoir acheter les précieux breuvages réalisés par ces chefs de l’Yonne, breuvages qui n’ont rien de magique si l’on se réfère à la célèbre potion d’un certain druide gaulois (!) si ce n’est leur subtile délicatesse en bouche lors de la consommation !
Ce n’est donc pas un mais bien deux stands de la « Soupe des Chefs » que trouveront sur leur chemin dominical les habitants de la capitale de l’Yonne ce 10 novembre prochain ! Usuellement et c’est une habitude inhérente liée à la tenue de la Foire Saint-Martin, l’un des deux points de vente sera situé sous le marché couvert, place de l’Arquebuse, où il proposera uniquement des soupes à emporter, agrémentés de leurs croutons – une nouveauté culinaire pour parfaire les recettes – ainsi que la traditionnelle tombola, permettant de gagner des lots d’inspiration arts de vivre, il va de soi !
« Mission Sourire » : améliorer le quotidien des enfants hospitalisés
L’autre site sera implanté juste devant l’hôtel de ville. Là, les équipes bénévoles du Lions Club Auxerre Phoenix et leurs amis assureront la vente de soupes chaudes à déguster sur place – une idée qui séduit d’ordinaire bon nombre de chalands soucieux de se réchauffer -, des mets concoctés par l’association GOURMAND’YONNE (une entité qui fédère près d’une centaine d’épicuriens de tout poil dont ses responsables Jérôme JOUBERT, son président et toque du « Rive Gauche » à Joigny, François HENNARD, le maître de la pédagogie gastronomique au lycée hôtelier Vauban ou l’inénarrable chroniqueur culinaire, adepte des bons coups de fourchette et de large soif, notre chroniqueur Gauthier PAJONA !). Membre de la structure, Nadège SAMPERS, gérante du restaurant de produits savoyards « L’Alpinette » y sera également associée.
Bien sûr, les visiteurs pourront acheter des soupes à emporter, toujours accompagnées de leurs croutons – idée pour l’année prochaine, et si on y ajoutait du fromage râpé ?! – produits par la Maison ROY, tout en ayant l’opportunité de pouvoir remplir les grilles de la tombola, offrant des repas à gagner chez les restaurateurs partenaires. Pour mémoire, les sept établissements qui ont joué le jeu cette saison en proposant des soupes de leur imagination sont « A la Maison », « Festins », « Le Maison Fort », « La Pause gourmande », « L'Illohjo », « Le Mitigana » et « Le Soleil d'Or ».
Parmi les autres partenaires associés au projet, citons « FESTINS » qui assure en le finançant la phase délicate de l’embouteillage et la pasteurisation des soupes au sein de son unité de production de Chemilly-sur-Yonne en mobilisant plusieurs collaborateurs, la société « METRO » qui assure la logistique, ainsi que la boulangerie/pâtisserie ROY, le CIFA de l’Yonne et SOLAE, partenaires publicitaires qui prennent à leur charge le financement des impressions (brochures, étiquettes…), afin de reverser l’intégralité des sommes perçues lors des ventes à l’association soutenue. Une grosse artillerie en somme pour aboutir à la réussite du projet.
Quant à « Mission Sourire », présidée par Catherine POTIER, elle agit au profit du bien-être des enfants et adolescents du centre hospitalier auxerrois depuis mars 2018 en améliorant leur quotidien. Un quotidien que connaissent très bien les membres de la structure puisque la plupart sont issus du service pédiatrique de l’établissement de soins d’Auxerre. Joindre l’utile à l’agréable, en somme…
En savoir plus :
La 6ème édition de la Soupe des Chefs se déroulera le dimanche 10 novembre de 9h30 à 17h sur la Foire Saint-Martin d'Auxerre et place de l’hôtel de ville. Cet événement convivial et solidaire mettra à l’honneur les talents culinaires de notre région tout en soutenant une noble cause.
Thierry BRET
La barre des mille visiteurs n’a pas été franchie. Il ne s’en est fallu d’un cheveu, à quelques unités près. Le Forum Insertion Emploi, accueilli dans le complexe de la salle René Binet de Sens, a une fois de plus été un succès. Tant par la fréquentation avec ses 948 participants, candidats à l’emploi mobilisés sur la matinée de ce jeudi 31 octobre, que par la qualité des échanges fournis sur la cinquantaine de stands des partenaires institutionnels et des entreprises ayant pris part à l’ultime rendez-vous de 2024…
SENS : Un énième forum autour de l’insertion et de l’emploi, chapeauté par France Travail et le Conseil départemental de l’Yonne ? Que nenni ! La manifestation proposée ce jeudi, jour d’Halloween, dans la ville phare de la Bourgogne septentrionale restera, et de loin, dans les annales. Tant au niveau de sa fréquentation, avec presque son millier de visiteurs à quelques unités près déambulant dans la grande salle René Binet, que par la présence des partenaires et entreprises ayant souscrit favorablement à cette démarche ô combien salutaire dans le contexte économique actuel où les entreprises peinent à trouver de la main d’œuvre qualifiée et les demandeurs d’emploi ont la possibilité de rebondir avec tous les outils et acteurs nécessaires.
De l’avis de la directrice de France Travail Sens, Stéphanie LANDREAT, « la qualité des échanges était au rendez-vous ; elle a été soulignée par l’ensemble des partenaires et entreprises présentes sur ce rendez-vous… ».
Satisfaction similaire auprès du « boss » de France Travail (ex-Pôle Emploi) de l’Yonne, Yves HUTIN, ayant effectué le déplacement depuis Auxerre pour tâter au plus près le pouls sur le terrain. Le forum de Sens, après ceux proposés dans les autres villes importantes de l’Yonne, a été couronné de succès. Preuve évidente que la formule plaît au niveau des deux parties qui se rencontrent et qu’elle n’est pas dénuée de fondement pour trouver le Graal tant espéré, à savoir un job, ou une formation adéquate à un projet professionnel.
Des files d’attente sur les stands employeurs dès l’ouverture
Preuve que le succès était au rendez-vous, le grand parking situé derrière le complexe d’accueil sénonais, était encore bondé de voitures à 11h30, soit plus de deux heures après l’ouverture des portes de ce forum, devant s’achever, sur le papier, aux alentours de 12h30 !
De l’avis de la doublette décisionnelle de BGE Nièvre Yonne, son directeur Cyril AUBRY et Jean-Luc KLEIN, le président de la structure associative facilitant l’accompagnement des créateurs/repreneurs d’entreprise, la foule était déjà très importante dès l’ouverture de la manifestation. Soit à 09 heures. Une foule parfois compacte et qui fera même la queue devant les stands des entreprises ayant des offres d’emploi à proposer. On notera la présence de belles entreprises implantées localement…
Bertrand DUCHATEAU, chargé de mission insertion et responsable du service RSA au sein du Département de l’Yonne, évoqua dans une brève interview les caractéristiques de cette sixième animation, fruit d’un partenariat entre la collectivité territoriale et France Travail 89.
« A la base, ce forum est organisé pour les publics que l’on accompagne dans le cadre du plan RSA afin de mettre en relation des structures d’insertion, des employeurs, des centres de formation, des services d’aide à la personne, des entités qui accompagnent le public vers le retour à l’emploi. Tous les territoires du département accueillent cet évènementiel… ».
Des rendez-vous reconduits en 2025
Outre ces acteurs de l’emploi, on aura aussi remarqué la présence des associations intervenant sur l’aide à l’autonomie et à la mobilité. Plusieurs employeurs, invités par France Travail, se seront également distingués afin de recevoir ce public, muni de CV et de lettres de motivation.
La cible prioritaire touchée par les services de France Travail se rapportait aux demandeurs d’emploi de longue durée ainsi que les bénéficiaires du RSA, le Revenu Social d’Activité. Quant à la proportion au retour à l’emploi, à l’issue de ce genre de rendez-vous, elle est importante, selon Bertrand DUCHATEAU. Un rendez-vous réitéré évidemment dès 2025, aux quatre coins de l’Yonne.
Thierry BRET
Une nouvelle ère commence. Celle d’une transition mûrie entre deux équipes directionnelles. Mais, un même et unique but. Le renforcement des actions de la structure associative sur sa zone de prédilection, la Nièvre et l’Yonne, afin d’atteindre ses objectifs. Optimiser ses partenariats favorables au développement de l’accompagnement des porteurs de projets et des créateurs/repreneurs d’entreprises. Sans omettre le volet de la formation et l’essor des services post-création. Un nouveau millésime qui s’avère plutôt prometteur pour une BGE en plein renouveau…
JOIGNY : Le temps du renouveau chez BGE ? Celui-ci s’est greffé initialement en avril dernier, avec la nomination le 15 de ce même mois, de Cyril AUBRY, en qualité de directeur de la structure associative, à cheval sur deux des départements du nord de la Bourgogne, la Nièvre et l’Yonne. La tendance s’est complétée quelque temps plus tard avec le départ du président Arnauld MERIC de la présidence de la vénérable institution, remplacé par une personnalité icaunaise que l’on connaît bien dans le sérail de la vie associative, Jean-Luc KLEIN. Paradoxe curieux : c’est ce dernier qui avait fait connaître BGE au président sortant il y a longtemps de cela ; aujourd’hui, par le truchement d’un changement de poste à la tête de la structure, Jean-Luc KLEIN, membre depuis des années de l’ancienne boutique de gestion, en prend donc enfin les rênes ! Un nouveau président très investi puisqu’il officie toujours en qualité de responsable de « Mobil Eco ».
Présent à ses côtés, lors de ce point presse organisé à la pépinière d’entreprises du Jovinien, Cyril AUBRY, le nouveau directeur du réseau associatif encourageant la création d’entreprise. A 52 ans, notre homme a choisi après un parcours professionnel vécu dans le domaine de la bio de se relancer en acceptant le challenge qui lui tendait les bras : celui de BGE Nièvre Yonne.
Un bilan flatteur, côté chiffres…
Une réelle opportunité pour lui de se positionner à travers cette structure qui a fait ses preuves depuis deux décennies dans le landerneau. « J’aime l’entrepreneuriat, confie-t-il, j’ai longtemps accompagné des créateurs de magasins bio en France. Même si j’ai eu une parenthèse dans l’humanitaire durant quelques années au sein d’une ONG… ».
Son atome crochu avec le président KLEIN se nomme…le Pérou ! Tous deux échangent d’ailleurs des souvenirs sur leurs expériences humanitaires du côté de Lima ou de l’Altiplano. Redescendant de leurs hauteurs andines, nos deux interlocuteurs savourent cet instant où ils peuvent évoquer l’ensemble des chantiers mis en exergue au sein de la BGE. Un organisme qui franchement se porte plutôt bien. Ne serait-ce qu’à l’énoncé des chiffres égrenés et commentés par le nouveau directeur.
« En 2023, nous avons accompagné 1 350 personnes dont certaines d’entre elles ont généré de la création d’entreprises (230) dont 70 % dans la micro activité, précise Cyril AUBRY, ajoutons à cela que 450 structures ont été immatriculées avant même leur création… ».
Un bilan plus que flatteur pour BGE Nièvre Yonne qui ne cesse de se faire connaître d’année en année dans les arcanes de l’entrepreneuriat régional. Pour être tout à fait complet sur ce tableau statistique, soulignons que 65 % de ces néo-entrepreneurs possèdent le niveau bac et plus, que 40 % sont issus de la gent féminine, 70 % étaient jusque-là des demandeurs d’emploi, 12 % sont localisés dans les quartiers prioritaires des villes, 15 % intègrent la catégorie des travailleurs handicapés, et que 28 % de ces néophytes de l’entrepreneuriat sont âgés de moins de trente ans.
La valeur ajoutée d’une dizaine de collaborateurs
Toutefois, BGE ne s’intéresse pas uniquement aux jeunes désireux de prendre des responsabilités patronales. Les seniors intègrent ses objectifs.
« De plus en plus, confirme Cyril AUBRY, les seniors expriment le besoin de changer d’orientation professionnelle en basculant vers la reconversion. Parfois, avec des parcours existentiels insolites comme le cas de cette personne qui était ingénieur dans le nucléaire et qui a tout lâché pour ouvrir une société de conserverie bio ! ».
Quant aux secteurs d’activité choisis par les porteurs de projets poussant la porte de BGE, ils sont éclectiques. On notera une prolifération de structures qui se positionnent dans les services, le bâtiment, l’artisanat, le commerce, l’automobile via la réparation mécanique ou le…cycle ! Un phénomène observable dans la partie atelier qui est accueillie au siège social de l’association à Nevers, où bon nombre de concepts favorables à la mécanique y ont élu domicile.
Côté effectif, BGE Nièvre Yonne s’appuie sur les compétences et le savoir-faire d’une dizaine de conseillers. Six évoluent dans l’Yonne, le département qui a pris depuis plusieurs années l’ascendance sur le berceau originel de la Nièvre.
« Il n’y a pas de turn-over au sein de notre structure, remarque Jean-Luc KLEIN, chacun des collaborateurs apporte sa valeur ajoutée… ».
Pour l’heure, aucun recrutement supplémentaire n’est envisageable même si à l’avenir le président a conscience qu’il sera nécessaire d’étoffer un peu les équipes.
Un « BGE Club » proposant la régularité informative
Tissant des liens étroits avec les acteurs consulaires (CCI, CMA), BGE Nièvre Yonne exerce ses attributions également avec France Travail et toutes les parties inhérentes à la création/reprise d’entreprise du secteur. La formation est devenue aussi au fil des ans un auxiliaire précieux qu’il faudra promouvoir, selon Jean-Luc KLEIN. Des formations portant sur différents items tels que la communication, la digitalisation, les réseaux, les aspects juridiques, le recrutement, les statuts. L’organe est par ailleurs labellisé QUALIOPI.
Grâce à l’émergence de l’outil « BGE Club », la structure a su également ratisser plus large au niveau de son potentiel d’accompagnants, une douzaine de réunions sont ainsi proposées dans la saison avec des thèmes portant sur l’actualité de l’entrepreneuriat. La prochaine session, en date du 12 novembre, à l’hôtel d’entreprises de Joigny, aura comme point d’ancrage informatif, l’IA. Une intelligence artificielle, dont on ne cesse de vanter les bienfaits dans l’entreprise…
Aujourd’hui, à l’instar de la Nièvre et de l’Yonne, il y a une quarantaine de structures qui sont opérationnelles à travers l’Hexagone. Soit un panel de 1 400 collaborateurs, ce qui fait de BGE une belle PME en termes d’employabilité. L’idéal pour mieux comprendre les problématiques des créateurs/repreneurs actuels ?
Thierry BRET