Le secteur du e-commerce est toujours en progression, en réponse aux difficultés rencontrées pour obtenir des biens matériels, matières premières et autres ainsi qu’à la hausse des tarifs. En particulier, les achats en ligne réalisés avec de nombreux fournisseurs de l’Union européenne.
TRIBUNE : Les entreprises immatriculées dans les états membres de l'Union européenne (UE) qui réalisent du commerce de marchandises entre elles (« acquisitions » et « livraisons » de biens) sont soumises à des règles particulières au regard de la TVA, à ne pas négliger.
Voici tout ce que vous devez savoir pour comprendre le fonctionnement d’un achat intracommunautaire d’un bien ou la vente intracommunautaire d’un bien et la TVA associée. L’administration fiscale est très attentive au bon respect des mentions obligatoires sur les factures, également celles concernant les achats dans l’Union européenne.
Elle refusera la déduction de la TVA si elle est appliquée et facturée par votre fournisseur de l’UE alors qu’il s’agit d’une acquisition intracommunautaire. Elle refusera l’exonération de TVA pour vos livraisons intracommunautaires si, de la même façon, les conditions requises ne sont pas réunies.
L’imposition à la TVA du commerce entre deux pays de l’Union dépend : de la nature de l’opération, les règles seront différentes s’il s’agit d’un échange de biens ou de prestations de services ; et de l’identité du client, dans le cas de ventes, c’est le statut de l’acheteur particulier ou professionnel qui est déterminant.
Les acquisitions de biens intracommunautaires (AIC)
Une AIC est un achat de marchandise effectué par une entreprise assujettie établie en France auprès d'une entreprise assujettie établie dans un autre état membre de l'Union européenne. Un régime de droit commun s’applique aux AIC et, par exception, il existe un régime dérogatoire.
Le régime de droit commun énonce le principe suivant : la taxation à la TVA française. Celle-ci est exigible dès que le lieu de livraison de la marchandise est réputé se situer en France et doit être acquittée par l'acquéreur de la marchandise.
En pratique, quand l’acquéreur français reçoit la facture d'un vendeur établi dans un autre état membre de l'Union européenne, cette dernière ne contient pas de TVA du pays du vendeur. C'est donc l'acquéreur français qui doit payer la TVA française sur le prix de la transaction.
Toutefois, cette taxe acquittée par le redevable lors de l'acquisition intracommunautaire n’est déductible que sous réserve que les règles de facturation soient bien respectées, notamment : la mention du prix hors taxe et les numéros d'identification à la TVA intracommunautaire du fournisseur et de l’acquéreur.
L’acquéreur redevable doit procéder à « l’auto-liquidation de la taxe » en mentionnant la TVA collectée et la TVA déductible sur sa déclaration (opération blanche au niveau de la TVA). Rappelons que chaque entreprise assujettie à la TVA dans un état membre de l’Union européenne doit, préalablement à tout échange de biens intracommunautaires, se voir attribuer un numéro individuel d’identification par les services des impôts.
Une déclaration d’échanges de biens (DEB) doit en plus être établie par l’acquéreur français et remise aux services des douanes si le montant total de ses introductions de marchandises intracommunautaires au titre de l’année précédente dépasse le seuil de 460 000 euros.
Elle sera obligatoirement établie pour ses expéditions (ou livraisons intracommunautaires) que leur montant soit inférieur ou supérieur au seuil de 460 000 euros.
Quel est le régime dérogatoire ?
Un régime dérogatoire s’applique à certaines personnes, nommées PBRD (Personnes Bénéficiant d'un Régime Dérogatoire). Ce régime « dérogatoire » permet de ne pas soumettre leurs acquisitions intracommunautaires à la TVA. Elles sont donc exonérées de TVA. Les PBRD concernées sont les personnes morales non assujetties à raison de l'acquisition pour laquelle l'activité est réalisée ; les assujettis ne réalisant que des opérations n'ouvrant pas droit à déduction (bénéficiaires de la franchise en base ou micro-entreprise) et les exploitants agricoles au remboursement forfaitaire.
Attention, les PBRD n'ayant pas de numéro de TVA intracommunautaire, acquièrent la marchandise au taux de TVA applicable dans le pays de départ de la marchandise.
Une exclusion à l’application du régime dérogatoire : les acquisitions intracommunautaires concernant les moyens de transport neufs (c'est-à-dire les véhicules de moins de six mois ou de moins de 6 000 kms) et les produits soumis à accises (alcools, huiles minérales, tabacs, etc.).
Le régime s'applique si le montant des achats intracommunautaires ainsi déterminé n'a pas excédé durant l'année précédente et n'excède pas durant l'année en cours le seuil de 10 000 euros.
En dessous de ce seuil, les acquisitions en cause ne sont pas soumises à la TVA. En revanche, au-dessus du seuil, ces acquisitions suivent le régime de droit commun des acquisitions intracommunautaires. La taxe ainsi due doit alors être obligatoirement liquidée et déclarée à la TVA.
Sandrine LHUILLIER
Expert-comptable
NB : Le deuxième volet de cet article concernera les livraisons intracommunautaires…
Paris-Nice, ce sont 1 088 kilomètres ferroviaires par la voie classique du PLM. C'est aussi une course cycliste renommée, symbole du début de saison. Dans la cité des « maillotins », ce nom évoque un établissement connu de longue date : dès les années 50 dans le guide Michelin. Ses chambres comportaient alors le chauffage central, la salle de bains avec bidet à eau courante ! En 1955, il y avait aussi trois tables étoilées à Joigny : le « Modern'Hôtel » des frères GODART, « L'Escargot », mais aussi la « Rôtisserie jovinienne », sise route de Montargis…
JOIGNY : Notre « Paris-Nice », quant à lui, sera référencé au Michelin jusqu'au milieu des années 80. Plus tard, viendra à sa tête, un jeune couple valeureux Claire (une fille GODART) et David, son mari en cuisine. Comme Serge LAMA qui chantait aimer les ports de l'Atlantique, c'est au bord de l'eau saline qu'ils se sont désormais établis.
En ce début août, on penserait légitimement s'installer en terrasse, jouxtant le pratique stationnement. Las ! Ce jour-là, une sorte de « mousson icaunaise » en décida autrement ! A l'entrée, un panonceau indiquait le changement de propriétaire. En poussant la porte, on aperçut Auguste le jeune chien débonnaire de la maison, qui telle une sorte de maître d'hôtel canin, faisait discrètement le tour des tables !
L’ADN de la maison : des assiettes bien copieuses !
La salle est lumineuse. Elle est aux couleurs du moment (gris et variante) et décorée de diverses cartes des terroirs vineux de France. C'est alors que, fort élégamment, le verre de vin au verre commandé pour l'apéritif est servi à la bouteille (et non point apporté directement depuis l'office... comme trop souvent).
Divers menus sont proposés au déjeuner : l'ardoise du jour (22 euros) et le menu découverte, sans oublier celui intitulé « La Cuisine du Paris-Nice » qui fut mon choix. Le service s'active, il est efficace et sans précipitation.
Un des invariables « ADN » de la maison, ce sont des assiettes copieuses, peut-être un peu trop parfois d'ailleurs ! En entrée, l'original crumble d'escargot est apprécié. Je choisis l'indémodable salade César, un classique des tables du monde entier, créé voici un siècle au Mexique, par le chef Cesare GARDINI. Ce plat est bon. Son assaisonnement douceâtre s'éloigne de la recette originelle. Mais, cette entrée est plaisante et inattendue avec ses lardons fumés.
Un flan de légumes aussi insipide que pâteux…
En plat, le vol au vent de la mer m'a quelque peu déçu. L'assiette me semble un brin trop copieuse (lieu noir, saumon, moule...) et ce, même pour un convive au solide coup de fourchette, suivez mon regard ! Quant au feuilletage, il est tout détrempé, car baignant dans la sauce. Il perd ainsi de sa croustillance, mais aussi de son intérêt. C'est dommage. Car, la sauce est bonne, et un brin plus travaillé, ce plat gagnerait quelques lettres de noblesse !
Quant au flan de légumes, c'est à l'unisson que nous pouvons écrire...qu'il n'est franchement pas terrible. Il est aussi insipide que pâteux. Comme le disait antan fort légitimement, M. PAUL, le général de GAULLE de la gastronomie française, « de temps en temps, les cuisiniers devraient goûter leur cuisine ! ». En effet, ce flan n'a pas sa place dans cet agréable restaurant, me semble-t-il...
La tarte Tatin : un régal qui mérite le détour !
En dessert, la tarte tatin est délicieuse. La pâte beurrée est délicatement croustillante. Les pommes sont compotées, comme il le faut. La boule de glace surmontant ce bon dessert semble aussi superflue qu'inutile, car la vedette gourmande de cette fin de repas, c'est bien elle, cette tarte, une pâtisserie solognote très ancienne, mise à la mode par les sœurs TATIN en leur hôtel-restaurant de Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), département popularisé aussi par la chanson de l'excellent Michel DELPECH ! ). Voici un siècle, CURNONSKY, prince des gastronomes, contribua à la faire connaître lors de son tour des provinces gastronomiques !
La poursuite du parcours de cet établissement réputé depuis de longues années fait plaisir aux Joviniens, mais aussi à tous les autres ! Sur la route de Paris, Nice (ou d'ailleurs), il fait bon s'y arrêter !
En savoir plus :
Les - : désolé, mais ce flan de légumes, c'est non ! Il n’est pas au niveau de l'ensemble du repas.
Les + : le vin au verre est servi à la bouteille. On a apprécié le service des miettes enlevées avant le dessert !
Contact :
Hôtel-Restaurant Le Paris Nice
8, Rond-point de la Résistance
89300 JOIGNY
Fermé le lundi
Tel : 03.86.62.06.72.
Gauthier PAJONA
De lourds nuages menaçants plombent de leurs teintes grisées le ciel auxerrois en tout début d’après-midi de ce jeudi. Pas de pluie, néanmoins. Mais, l’averse pourrait surprendre la soixantaine de personnes groupées près des portes automatiques de la surface commerciale. Les banderoles se déploient. Les slogans sont scandés par la foule. En majeure partie composée de retraités. La marche vers l’hôtel de ville peut alors s’élancer. Une étape contestataire de plus contre la fermeture du supermarché des Hauts d’Auxerre…
AUXERRE: Il nous l’avait promis la semaine dernière, le collectif des Hauts d’Auxerre contre la fermeture du centre commercial des quartiers de Saint-Siméon et de Sainte-Geneviève (Intermarché) a tenu parole en maintenant le rassemblement de ce jeudi après-midi, permettant la constitution d’un cortège revendicatif – il était encadré par les forces de l’ordre dans la pure légalité – et son déplacement vers le cœur de ville, destination finale le parvis de la mairie.
Avec la même fougue orale qu’il y a sept jours, Gérard BATTREAU, animateur de ce regroupement de riverains mécontents de la suppression du seul supermarché sur ce périmètre important qui accueille près de dix mille habitants, rappelait juste avant que le cortège ne s’ébranle les slogans protestataires spécifiques à crier tout au long d’un parcours assez atypique qui d’ordinaire n’est guère emprunté par des manifestations sociales.
Sous l’œil curieux de quelques badauds poussant leur chariot de courses et de la caméra de nos confrères de France 3, le défilé démarra dans une humeur maussade, aussi triste que la voûte céleste de l’instant dont la noirceur devait s’assombrir davantage encore au fil des minutes. Prémonition ?
Cinq doléances formant un cahier de revendications remis en mairie…
Parmi les notes de couleurs vives que l’on pouvait apercevoir çà et là hormis quelques drapeaux d’un rouge écarlate du Parti Communiste, celles du petit dépliant jaune vif distribué au plus grand nombre, reproduisant les cinq doléances retenues par ce collectif de défense des résidents de ces quartiers auxerrois qui se sentent délaissés.
Des doléances votées la semaine dernière au même endroit et à main levée par les personnes insatisfaites de la situation, lors d’un ersatz d’assemblée générale extraordinaire tenu en direct. Des personnes au nombre de 150, tout de même, s’étaient prononcées à l’unanimité sur chacun des points énoncé par Gérard BATTREAU déjà à la manœuvre.
Rappelons-en brièvement le contenu. La substitution d’Intermarché qui clôturera de manière définitive ses portes au 31 août par un commerce alimentaire ; la présence de navettes gratuite et pluri-journalières permettant de desservir les différents quartiers de ce secteur septentrional d’Auxerre ; la disposition de locaux dans les maisons de quartiers pour que les milieux associatifs puissent s’y réunir gracieusement ; la tenue d’un conseil municipal extraordinaire afin que ce dernier traite de ces doléances et la présence lors de permanences hebdomadaires des élus municipaux porteurs d’informations sur la vie de ces quartiers. Un cahier de revendications déposé, depuis plusieurs jours, à l’hôtel de ville d’Auxerre. Pour l’heure, il est demeuré lettre morte.
Près de trois mille signataires d’une pétition contre la fermeture…
Parallèlement, le collectif a mobilisé la population des Hauts d’Auxerre à sa cause, lançant une pétition manuscrite ayant recueillie en l’espace de six jours près de 3 000 paraphes sur un petit stand placé dans la galerie marchande du supermarché visé par la fermeture.
On notera, nonobstant, la présence de deux élus de l’opposition municipale et communautaire parmi le cortège : l’écologiste et NUPES Florence LOURY, et Mathieu DEBAIN. L’élu souhaitait ardemment apporter son soutien aux habitants de ces quartiers, de par sa présence physique.
« Handicapés, retraités, tous oubliés ! » éclataient alors en chœur sur le parking du centre commercial au funeste destin. Le slogan était couplé par une autre variante de la même teneur, « Intermarché ne doit pas fermer ! ». Déterminés à faire entendre leurs voix, les manifestants se mirent alors en marche d’un pas dynamique, accompagnés des représentants des forces de l’ordre, en croisant intérieurement les doigts pour qu’ils soient enfin écoutés et entendus…
Thierry BRET
« Le criquet tient dans le creux de la main, mais on l’entend dans toute la prairie… ». Originaire du Sénégal, ce proverbe fleurant bon l’exotisme s’adapte à la perfection au fameux magazine dont sont friands chaque mois et ce, depuis dix-huit ans déjà, les habitants du Centre-Yonne et de la partie méridionale de notre territoire. Un « Criquet » qui, dans son édition de l’Auxerrois et de Puisaye-Forterre est aujourd’hui incarnée par la souriante Céline DURAND. Elle en a repris les rênes en janvier dernier, succédant ainsi à Thierry SMOLARSKI…
AUXERRE : Que du bonheur ! C’est ainsi que la jeune trentenaire à la tête de la société « A2C » qui exploite localement l’édition du middle Yonne de ce magazine gratuit, un support d’informations publicitaires issu de la franchise nationale – le titre est apparu en 1997 du côté de Nantes grâce à son fondateur Pierre LECHAT -, résume son expérience, vécue intensément depuis le mois de janvier. Un bonheur qu’elle partage à chaque retrouvaille mensuelle avec un lectorat de fidèles, férus de renseignements pratico-pratiques sur les actualités commerçantes et artisanales du secteur géographique dédié.
Un nombre de points de distribution très élevé : 700 !
A 35 ans, Céline DURAND s’est donc muée en une véritable cheffe d’entreprise. Elle qui avait vécu jusque-là travaillé avec le statut du salariat, dont elle avait finalement fait le tour avant de se lancer un nouveau défi, celui de la reprise de société. Une bonne étoile et le hasard devaient la placer en fin d’année dernière sur la route du pourtant inamovible Thierry SMOLARSKI, figure charismatique du média gratuit, connu et apprécié de tous, dans le landerneau, aujourd’hui à la retraite.
Avec à l’époque, plus de 900 points de distribution répartis sur une large frange de terre, implanté entre Aillant-sur-Tholon jusqu’aux confins du Tonnerrois, le sieur Thierry n’eut jamais une seconde à lui, ne serait-ce que pour respirer un instant !
Qu’elle se rassure, la « belle » Céline n’en aura plus que sept cents de ces points de distribution à alimenter dans le Centre Yonne dorénavant chaque mois afin de perpétuer le flambeau de ce magazine populaire que les Icaunais aiment lire tranquillement à la maison. Un maillage qui reste très important, tout de même !
Le renouveau des maquettes et des rubriques sous le prisme de la féminité…
Pas prise de tête du tout, avec « Le Criquet Magazine » ! Depuis ses origines, le support propose un contenu informatif ludique, parfois pédagogique, sur cette actualité dite de proximité. Celle des artisans et des commerces indépendants qui fleurissent çà et là au gré des campagnes mais aussi dans les zones urbaines. Celle des informations pratiques qui sont distillées au travers de sympathiques rubriques s’ouvrant vers le jardinage, la philatélie, la mode, les loisirs, la gastronomie, la culture, l’environnement. Les grilles de mots croisés et de sudoku y sont recherchées par ses lecteurs, histoire de se détendre. C’est un peu tout cela, ce magazine au curieux nom d’insecte !
Venant de la sphère commerciale et du marketing, Céline DURAND, bouillonnante d’idées, a souhaité impulser tout de suite après le rachat de ce produit au fort potentiel de développement une nouvelle formule. Histoire de casser quelque peu avec les codes référentiels déclinés jusque-là par Thierry SMOLARSKI. Des codes qui lui avaient pourtant si bien réussis.
Une prise de risque assumée par la jeune dirigeante, sous le sceau de la féminité et de sa touche caractéristique, qu’il était nécessaire d’imposer à ce nouveau format de lecture.
« Ce renouveau des maquettes et de son contenu sont partis pour durer, confie la jeune femme avec un éclatant sourire. Cela plaît beaucoup aux lecteurs, anciens ou néophytes, souligne-t-elle, en présentant le numéro double estival (juillet/août), magazine qui annonce dans le menu la multitude d’évènements et de festivals de l’été… ».
Le Sénonais dans le viseur de la zone de chalandise d’ici 2024…
Se définissant comme une éditrice de proximité – la belle formule – notre « criquette » rêve tout haut à la mise en place de grands projets d’ici 2024. Notamment le positionnement du support dans le Sénonais, terre qui persiste encore à demeurer vierge à toute implantation de ce média gratuit pour le moment. Peut-être avant l’automne 2024, à l’instar de nouveaux recrutements pour optimiser l’essor de ce produit qui s’approche petit à petit de ses deux décennies de présence dans l’Yonne !
Quant à sa version numérique, elle prend progressivement son rythme de croisière avec plus de 250 visites chaque mois. Preuve que le digital s’adapte parfaitement aux besoins de la presse gratuite.
Autre excellente nouvelle (et de taille) pour la jeune entrepreneuse : la nette envolée de la pagination avec un magazine qui autrefois possédait une jauge de 24 pages et qui est aujourd’hui à une quarantaine de pages par numéro ! Preuve s’il en est que le marché publicitaire de proximité et rural conserve tous ses points d’ancrage et sa fidélité envers les gratuits.
En parallèle et sous couvert de la société « A2C » dont elle est la dirigeante, Céline DURAND qui n’a pas les deux pieds dans le même sabot a développé la vente d’objets publicitaires (goodies, banderoles, signalétiques, cartons invitation, adhésifs, etc.) qui lui assure des rentrées d’argent complémentaires. Un plus avec les offres d’emploi dont elle a hérité sur le site Internet !
Edité à 15 000 exemplaires mensuels, « Le Criquet Magazine » n’a pas de soucis à se faire pour l’avenir : pas de doute, il tient presque dans la main et on l’entend dans toute la prairie !
Thierry BRET
Entre électriciens, fussent-ils retraités de la filière ou toujours en activité, le courant qui n’a rien d’alternatif ne pouvait que passer ! Histoire de se maintenir au « jus » sur les problématiques rencontrées par l’artisanat, voire de féliciter ses acteurs ! Un pan de l’activité économique que le député Daniel GRENON, apprécie à plus d’un titre, lui-même issu de ce sérail corporatiste bien avant qu’il n’embrasse la carrière politique. D’où la remise de médailles de l’Assemblée nationale à plusieurs de ces représentants professionnels. Entre admiration et…nostalgie ?
TOUCY : Il en parle presque avec tendresse et un zeste de mélancolie dans la voix, le parlementaire de l’Yonne. Se remémorant sans doute de manière très furtive, à l’instant « t » où son regard parcourt ses notes posées à même le bureau de la permanence, sa propre carrière d’électricien qui lui permis jadis de réaliser ses premiers pas dans la vie professionnelle.
Une existence d’artisan, riche et voyageuse, qui l’amena même à se déplacer du côté de la Colombie pour y parfaire son cursus et grimper les échelons dans sa carrière ! Comme quoi, l’artisanat peut mener à tout, même à siéger un jour, à la surprise quasi générale sauf pour ses aficionados de la première heure, dans l’hémicycle du palais Bourbon !
Une soirée des « Artisans du Tourisme » qui a fait tilt chez le député…
En accueillant plusieurs représentants de la filière artisanale dans son fief de Toucy – sa permanence un peu surchauffé au niveau de l’atmosphère ! -, le député à l’estampille du parti bleu marine ne se contente pas de remettre la précieuse médaille – plutôt une jolie plaquette du plus bel effet doré façon lingot à placer au fond du coffre aux armes de la vénérable institution – à ses récipiendaires.
Il s’attarde longuement sur les valeurs intrinsèques de ces nobles métiers, trésors d’un savoir-faire et d’une dextérité pleinement maîtrisés qui contribuent à la richesse de notre culture, notre économie, notre identité. Notre attractivité, aussi, aurait-il pu ajouter en substance !
Car, on le sait, et c’est ce soir-là, au mois de juin, dans l’amphithéâtre de la chambre consulaire ad hoc à Auxerre, que Daniel GRENON eut presque une avouable révélation devant initier son futur choix de remise de distinctions quelques semaines plus tard : entre les métiers de l’artisanat, leur créativité artistique pour certains d’entre eux et l’intérêt attractif auprès des touristes de passage, le tout ne faisait qu’un, identifié par un label national, « Artisans du Tourisme ». Une soirée où l’un de ces dignes représentants des travaux manuels et de la réussite professionnelle avérés avait déjà été plébiscité par ses pairs en recevant le titre de Maître-artisan, un jeune homme à l’allure timide et peu à l’aise sous le feu nourri des projecteurs, Dimitri MORIN. Un Dimitri MORIN, encore convié aux premières loges honorifiques, qui cette fois-ci a hérité de la médaille de l’Assemblée nationale, après avoir reçu des mains de la sénatrice Dominique VERIEN il y a quelques jours celle du Sénat ! Décidément !
« L’apprenti transmets ce qu’il a appris, il s’ouvre à l’autre… »
Artisan durant plus d’un quart de siècle, le parlementaire de l’Yonne évoqua les valeurs de cette filière qu’il connaît bien un peu plus tard lors de sa prise de parole, sous l’écoute attentive de Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et de la CAPEB, récompensé au titre de son dévouement envers ces organismes.
« L’artisan, précisera-t-il, est le plus souvent entouré de sa famille, d’un compagnon, d’un apprenti. Cela fait resurgir en lui de grandes qualités humaines, ne serait-ce qu’en assurant la transmission. L’apprenti transmet ce qu’il a appris, il s’ouvre à l’autre… ».
Un artisanat qui représente aussi une force motrice à l’attractivité d’un territoire. Avec par ricochet, ses retombées économiques et la création de ses emplois. Puis, Daniel GRENON fit un large commentaire, mêlant lecture de notes et impressions personnelles sur la Chambre des Métiers et de l’Artisanat.
« Cette institution soutient les artisans par la formation, le conseil et l’accompagnement des entreprises. Elle a permis à de nombreux artisans en France d’exercer leur métier et de se révéler, tout en leur permettant d’exercer leur vocation… ».
Du petit lait à déguster sans modération pour Jean-Pierre RICHARD qui en a pris les rênes lors des dernières élections consulaires. Un président qui double sa casquette présidentielle en dirigeant l’un des syndicats patronaux de l’artisanat, la CAPEB départementale.
L’encouragement aux jeunes : le désir de Daniel GRENON…
Présidente de la commission des femmes du bâtiment au sein de la CAPEB 89, Sarah DEGLIAME-PELHATE s’invita ensuite à son tour dans cette prise de parole impromptue afin de remercier le geste symbolique du député de la première circonscription de l’Yonne, en rappelant au passage que « la filière du bâtiment représentait une valeur sûre et avait besoin d’être soutenue en ces temps de complexités économiques ».
Appelant tour à tour les récipiendaires, Daniel GRENON eut un petit mot de courtoisie envers les décorés de l’Assemblée nationale, retraçant brièvement leurs cursus et leurs états de service. Le premier d’entre eux fut le jeune Dimitri MORIN qui a l’âge de 35 ans a intégré le conseil d’administration de la CAPEB Yonne. L’artisan peintre est également le président de la section peinture – quoi de plus naturel en somme ! – de cette organisation.
« Cette personne représente la jeunesse qui s’engage et qui fait vivre nos traditions artisanales, ajouta ravi le député, ce jeune homme est ambitieux et il possède devant lui une carrière prometteuse. Nous devons toujours encourager nos jeunes, ils sont l’avenir… ».
Vêtu d’un veston gris anthracite et de belle élégance, Denis DIEUDONNE reçut des mains du parlementaire icaunais la précieuse plaque distinctive. Une belle récompense pour cet artisan électricien – un métier vraiment à la pointe du succès lors de cette célébration ! – âgé de 67 ans qui siège lui aussi au sein du conseil d’administration de la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment. Elu à la Chambre des Métiers et président de la section électrique CAPEB, cette figure locale de la défense de l’artisanat possède dans son ADN le sens de l’altruisme et de l’engagement au service des autres. « Et ce, d’une manière toujours désintéressée devait renchérir Daniel GRENON.
Une médaille dédiée à tous les artisans de l’Yonne…
Enfin, l’ultime médaillé du jour, Jean-Pierre RICHARD, eut lui aussi les honneurs parlementaires. Maître artisan électricien, multiple présidents de structures institutionnelles et économiques, le professionnel, aujourd’hui âgé de 57 ans, est « très dévoué à son métier et à l’artisanat de par ses nombreux engagements au sein de la Chambre des Métiers, de la CAPEB et de la Chambre Economique de l’Yonne, précisera Daniel GRENON, saluant au passage le sens de la discrétion du personnage qui « ne cherche pas les honneurs ».
Commentaires de l’intéressé : « Cette médaille, je la dédie à tous les artisans de l’Yonne et aux structures qui nous représentent, l'U2P qui est composée de quatre membres, la CAPEB (entreprises du bâtiment), la CNAMS (entreprises de la fabrication et des services), la CGAD (entreprises alimentaires de proximité), l’UNAPL (entreprises libérales), et d’un membre associé, la CNATP (entreprises des travaux publics et du paysage)... ».
Un Jean-Pierre RICHARD qui n’aura pas hésité à prendre sous son aile un jeune homme au RSA, lui permettant ainsi de lui inculquer les rudiments du métier d’électricien, donc un avenir assuré…Entre transmission et générosité, il n’y a qu’un pas qui peut être vitre franchi.
Quant à Daniel GRENON, il a déjà promis de poursuivre sur cette dynamique de l’encouragement et de la récompense avec encore plus de médailles nationales distribuées à l’avenir. Peut-être en y mettant en lumière l’implication professionnelle de la gent féminine, oubliée lors de cette session initiale !
Thierry BRET