Sans doute surveille-t-il de très prés l’évolution de la météo, en ce dimanche d’averses orageuses, le représentant en Bourgogne Franche-Comté de l’association « Golfeurs d’Etoiles », l’Icaunais Dominique COJAN ! Normal, ils seront 64 pratiquants de la discipline sportive additionnant élégance et stratégie à se retrouver dès 08 heures du matin, ce lundi 16 juin, au Domaine de Roncemay à Chassy pour y disputer un tournoi pas vraiment comme les autres, au profit de trois œuvres sociales….
CHASSY : Qu’il se rassure l’organisateur de cette première épreuve golfique concoctée au profit des structures associatives altruistes défendant les intérêts de jeunes malades de notre territoire : ce lundi sera un nouveau jour, logiquement peu ou pas perturbé par les ondées pluvieuses ! Membre de l’association des « Golfeurs d’Etoiles », Dominique COJAN – on l’a connu jadis sous d’autres casquettes plus épistolaires lorsqu’il dévoilait en séances de dédicaces ses ouvrages didactiques aux côtés de Jean-Eric FRAY – sera ce 16 juin à la manœuvre de cette édition 2025 d’un tournoi pas ordinaire, devant accueillir sur les greens de Roncemay près d’une centaine de participants, néophytes et férus du sport à la petite balle blanche.
Organisée par la Fondation pour la Promotion de l’Homme, cette épreuve devant débuter dès 08 heures verra la totalité de ses bénéfices reversés quelques heures plus tard, au beau milieu de l’après-midi, au bénéfice de l’association « Maxime + » - on ne présente plus cette entité auxerroise -, celle se nommant « La Marque de bienfaisance-Donnez de la Lumière » et l’unique école d’éducation de chiens guides d’Europe, « l’association Frédéric GAILLANNE ».
Des associations qui s’occupent plus particulièrement des enfants atteints de lourdes pathologies comme des leucémies ou des cancers pédiatriques, mais aussi de celles et ceux qui souffrent de malvoyance.
Soutenir les familles et les enfants malades de « Maxime + »
Créée en 1986 par des soignants du centre hospitalier d’Auxerre et des parents d’enfants malades, l’association « Maxime + » est aujourd’hui un acteur majeur dans l’accompagnement des familles et des enfants atteints de maladies graves.
« Nous accompagnons les enfants dans leur lutte contre des maladies graves, principalement le cancer et la leucémie, explique Bernard MARTIN, le président. Ces maladies nécessitent souvent des soins lourds dans des hôpitaux spécialisés, parfois éloignés de l’Yonne. Nous soutenons donc également les parents en leur offrant une aide humaine, morale et financière. « Maxime + » a pour mission de rendre la vie des enfants malades plus belle ».
Parmi les activités proposées, des sorties à Nigloland, à Thoiry, au spectacle de Saint-Fargeau, au feu d’artifice de Rogny, des entrées au cinéma, des baptêmes de l’air organisés en partenariat avec le KIWANIS Auxerre, ainsi que des cadeaux pour les anniversaires et Noël. L’association finance aussi les formations scolaires à domicile pour les enfants qui ne peuvent pas sortir, ainsi que l’achat de déambulateurs et de joëlettes.
Des passionnés du golf agissant dans des actions caritatives
Quant à l’école de chiens-guides de Frédéric GAILLANNE, elle est à date l’unique école d’éducation de chiens guides en Europe exclusivement destinée aux enfants aveugles et malvoyants ou atteints d’autres formes de handicap. Nos amis canins y reçoivent une éducation spécifique de 6 à 8 mois par une équipe d’éducateurs de chiens guides professionnels. À l’issue de cette formation, les chiens obtiennent un certificat d’aptitude à être chien guide, avant d’intégrer une famille.
Créée en 2021, l’association des « Golfeurs d’Etoiles » accueille des passionnés de la discipline, permettant de développer des liens relationnels et d’amitiés durables. La structure hexagonale organise des événements, rencontres, et tournois pour tisser des relations authentiques, tant sur le plan personnel que professionnel. Au-delà du sport, ses membres s’engagent dans des actions caritatives, reflétant leur conviction que le golf peut être un formidable outil de changement social.
Le rendez-vous de ce lundi 16 juin est le premier du genre à être accueilli dans l’Yonne. Nul doute qu’il devrait y en avoir d’autres à l’avenir au Domaine de Roncemay !
Thierry BRET
Cela devient une habitude. Elle provoque le mécontentement fort légitime des usagers des lignes ferroviaires circulant entre Clamecy et Corbigny. Une nouvelle fois, des perturbations viennent entacher le bon fonctionnement de la mobilité collective sur un secteur géographique déjà dépourvu de grandes axes routiers et autoroutiers. Des faits qui sont remontés régulièrement aux oreilles de la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY. La présidente de l’exécutif dénonce la défaillance de l’Etat…
CLAMECY (Nièvre) : La circulation ferroviaire entre Clamecy et Corbigny, chez nos voisins de la Nièvre, est une fois de plus passablement perturbée depuis plusieurs semaines. Une fois de trop devrait-on dire pour la responsable de l’institution régionale, la socialiste Marie-Guite DUFAY, qui pointe du doigt les insuffisances de l’Etat sur ce sujet ô combien épineux en France des transports collectifs.
Nouvelle pierre à ajouter à cet édifice de l’insatisfaction chronique auprès des usagers de la Nièvre mais aussi de l’Yonne : les perturbations inhérentes aux périodes de grandes chaleurs qui fragilisent les voies ferrées, comme c’est le cas depuis quelques jours du fait de températures excessives pour un mois de juin.
Les faits sont les suivants, selon un communiqué de presse émanant du service communication de la Région Bourgogne Franche-Comté : « L’exploitant des trains MOBIGO indique avoir reçu des instructions de « SNCF Réseau », gestionnaire de l’infrastructure, concernant une trop grande fragilité des voies en période de chaleurs, et imposant de fait une restriction de circulation des trains… ».
La réaction de la présidente de la Région a été immédiate : « Il n’est pas acceptable que « SNCF Réseau » annonce des mesures perturbatrices avec si peu de délais, à quelques jours de l’été. Ces difficultés, qui vont pénaliser les usagers du Morvan, sont l’illustration parfaite de la défaillance de l’Etat concernant l’investissement dans l’entretien des lignes ferroviaires, dont il est le propriétaire… ».
Et Marie-Guite DUFAY de poursuivre : « Dans ce contexte, je demande à « SNCF Voyageurs » de tout mettre en œuvre pour développer des solutions de substitution performantes par car à chaque fois que les trains ne pourront circuler, et de porter une attention particulière à ce que les voyageurs soient prévenus suffisamment tôt, afin de ne pas les laisser démunis, et ce d’autant plus dans une période touristique qui s’ouvre. Il serait impensable que l’Etat se désengage de l’entretien de son réseau ferroviaire et fasse peser l’intégralité du poids financier sur les Régions, tout en réduisant toujours davantage leurs marges de manœuvres… ».
C’est dit ! Et de façon, claire, nette et précise ! Reste à savoir, maintenant, si l’Etat prendra acte de ces suggestions et tiendra enfin ses engagements en apportant les solutions idoines pour ne pas laisser les utilisateurs de la Nièvre et du Morvan, gros Jean comme devant, seuls face à leurs problématiques sur les quais des gares concernées en surchauffe…
Thierry BRET
Créée à l’initiative du syndicat mixte « Yonne Médian », avec le concours financier de l’Agence de l’eau Seine-Normandie, la première édition auxerroise de « Récid’Eau » a trouvé son public. Ils étaient nombreux ce samedi à naviguer entre les différents stands installés tout autour du cloître de l’Abbaye Saint-Germain. Un voyage à la rencontre de tous ces acteurs qui travaillent au quotidien pour la sauvegarde d’un bien commun indispensable à la survie de l’humanité : l’eau !
AUXERRE : L’eau est un bien commun qui devrait être accessible à tous et n’appartenir à personne ! On sait bien malheureusement que si le droit à l’eau et à un assainissement de qualité ont été reconnus en juillet 2010 par l’ONU, comme « un droit fondamental essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’Homme », il y a encore beaucoup de chemin à faire pour passer des vœux à la réalité ! Il n’existe pas, avec l’air, d’élément naturel plus nécessaire à la vie : trois jours sans eau et l’on est mort ! Un bien ô combien précieux, quand on sait que l’eau douce utilisable, représente moins de 1% du volume global d’eau présent sur la planète…
C’est bien connu : « les petits ruisseaux font les grandes rivières » et si l’eau fait partie du patrimoine commun, il appartient à chacun, de la préserver, la protéger et la partager. Un message que les différents exposants ont eu à cœur d’expliquer aux visiteurs tout au long de la journée, que ce soit par le biais de maquettes interactives, d’expositions ou d’expériences ludiques, comme ces tubes de verre emplis différemment de terre et de roches, sur le stand du syndicat mixte de l’Armançon : « en y versant de l’eau, on peut facilement constater toute l’importance de la structure d’un sol. Plus la couche de terre sera épaisse, mieux sera filtrée l’eau allant dans les nappes phréatiques, là où un sol superficiel plus caillouteux, entraîne plus de risques de pollution… ».
Un peu d’explications, et c’est gagné !
Sur le stand voisin de l’Office Français de la Biodiversité, plusieurs « invités » collectés dans différentes mares autour d’Auxerre, font le show dans leurs cuvettes respectives sous l’œil curieux des plus jeunes visiteurs et les explications de Guillaume : « aujourd’hui, on va se promener dans la nature, sans trop vraiment s’intéresser à ce qui nous entoure et l’idée, c’est de montrer aux enfants notamment que plein de choses existent. Chaque espèce a son importance et son propre mode de fonctionnement, à l’image de ces larves d’éphémères ou ces traine-buches, qui, lorsqu’on les trouve, sont de bons indicateurs de la qualité du milieu dans lequel ils vivent… ».
Un insectarium aquatique qu’il n’est pas toujours facile de présenter à un jeune public : « certains comme hier n’osaient pas s’approcher car ils trouvaient ça « sale » ! Un peu d’explications sur l’importance de la biodiversité et dès qu’ils s’approchent, c’est gagné ! ».
Jamais la ville de Montargis ne mérita mieux son surnom de « Venise du Gâtinais » que cet été-là… En 2016, des pluies torrentielles firent grossir les eaux du Loing et de ses affluents, qui eurent tôt fait d’envahir les rues de la cité, provoquant des inondations catastrophiques restées dans les mémoires, à l’issue desquelles fut créé trois ans plus tard, l’EPAGE du Loing. Un Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion de l’Eau regroupant 269 communes du Loiret, de l’Yonne et de Seine-et-Marne, au service des rivières et des usagers, en charge notamment de la gestion des milieux aquatiques et de la prévention des inondations. A l’aide d’une maquette interactive, Nino, l’un des animateurs du syndicat, alerte sur les dangers d’une trop grande artificialisation des sols et l’importance des zones humides : « des endroits où la végétation favorise l’infiltration de l’eau, particulièrement lorsque la rivière fait des méandres, qu’il est important de préserver, notamment pour éviter les risques d’inondation, mais aussi parce qu’elles sont un véritable régulateur naturel de la qualité de l’eau. Avec au final, une facture moins élevée que d’avoir à traiter ou d’indemniser les populations suite à des inondations… ».
38 % de la population mondiale est aujourd’hui en stress hydraulique
Regroupant 126 communes pour une population de 126 000 habitants et 630 km de cours d’eau, le syndicat mixte « Yonne Médian », initiateur de cette première édition auxerroise de « Recid’Eau », a été créé en 2019. Présidé par Yves VECTEN, acteur incontournable et figure tutélaire de la protection de l’eau dans l’Auxerrois, son champ d’actions est multiple : restauration des cours d’eau, diagnostics, prévention des inondations, gestion de la végétation et des ouvrages, communication auprès du grand public, etc… Son vice-président, Marcel MILACHON, était présent samedi, pour expliquer à l’aide d’une maquette modulable, le fonctionnement d’un bassin versant et les mécanismes d’une inondation. Maire de sa commune (Villebougis) et agriculteur de profession, lui aussi milite pour un engagement de tous les acteurs de terrain et une action solidaire en matière de protection de l’eau : « il n’y a rien qui marche à 100 %, chacun doit apporter sa pierre à l’édifice et contribuer à trouver une solution au problème… ».
Précipitations en baisse, surpopulation, réchauffement climatique, pollutions… : les menaces, pesant sur la quantité d’eau douce disponible à travers le monde, sont multiples et il y a urgence, comme le rappellent les derniers chiffres mis à jour : si en 2008, 9 % de la population mondiale était en danger de stress hydrique élevé, ils sont aujourd’hui 38 % à souffrir de manque d’eau sur cette planète que l’on dit bleue…
Quelques données chiffrées :
Plus de 10 millions d’européens sont exposés à des taux de nitrates de l’eau potable dépassant les seuils réglementaires. En 20 ans, les nitrates ont causé en France la fermeture de 695 captages.
Il faut 2 495 litres d’eau pour fabriquer un tee-shirt, 1 300 litres pour 1 kg de blé, 5 000 litres pour une voiture, mais seulement 7 litres pour un verre de vin !
La consommation moyenne par habitant en France, est de 50 m3 par an, soit 140 litres par jour.
Notre planète compte 97,2 % d’eau salée pour 2,8 % d’eau douce.
Si l’eau potable venait à manquer ou était impropre à la consommation dans l’Auxerrois, il en coûterait entre 20 000 et 24 000 euros par jour à la collectivité pour approvisionner la population de l’agglomération en bouteilles d’eau.
Dominique BERNERD
Echarpe aux couleurs de l’AJA autour du cou – un symbole très visuel pour bien montrer sa détermination à aller jusqu’au bout de ce projet -, l’édile d’Auxerre et président de la Communauté de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, a rompu le silence lors d’une conférence de presse, cinq jours après la décision du tribunal administratif de Dijon, se rapportant à l’annulation des délibérations sur la vente du fameux terrain de camping au club de football auxerrois. Un terrain qui est devenu le barycentre de toutes les polémiques politiciennes du moment, nourrissant comme de bien entendu, les réseaux sociaux…
AUXERRE : « Nous, on veut construire sur l’existant et c’est plutôt vertueux ! ». Très en verve dans sa prise de parole, le maire d’Auxerre aura été plutôt prolixe et déterminé lors de l’exercice qu’il a choisi de réaliser aux côtés du président exécutif du club de football local, Baptiste MALHERBE, ce mercredi 11 juin aux alentours de midi, dans l’une des salles peu connues de l’Abbaye Saint-Germain, située au premier étage. Un cadre séculaire et patrimonial pour mieux évoquer les projets et le devenir d’une vieille « dame » de cent-vingt ans, le clin d’œil était assez clair pour les observateurs au niveau de l’allusion par rapport à ce lieu !
Toutefois, le ton employé par les deux orateurs qui entrecroisèrent volontiers leurs idées à maintes reprises afin de mieux les souder en guise d’argumentaires ne laissait guère la place à la galéjade. On l’aura bien compris : il y va de la pérennité de l’AJA, de l’attractivité d’une ville et de tout un territoire qui vit et respire football et performances. Or, la récente décision du tribunal administratif de Dijon aura sans doute terni, du moins pour un courts laps de temps, les ambitions portées par les responsables du club de football qui ont vu avec l’acquisition potentielle de l’ancien terrain de camping municipal auxerrois une excellente opportunité de rayonner davantage hors des frontières icaunaises.
Pas d’autres choix que d’agrandir et se développer pour l’AJA !
Mais, comme devait le marteler à plusieurs reprises le président de l’AJA, Baptiste MALHERBE lors de cette intervention oratoire : « faire aboutir le projet de modernisation du stade Abbé-Deschamps et de la plaine des sports alentour répond à un besoin de développement vital et d’urgence, sans omettre le volet sécuritaire pour optimiser le plus possible l’accueil des spectateurs et de nos supporters… ».
En termes clairs, pour que l’AJA gagne en performance tant sportivement qu’économiquement (et veiller ainsi au respect de ses équilibres financiers), il est impératif que ce projet de vente du camping à son profit lui soit favorable.
D’ailleurs, Crescent MARAULT s’est également interrogé ironiquement sur les intentions de l’opposition – sans jamais la citer, on sait que la décision du tribunal administratif de Dijon d’annuler les délibérations qui portaient sur la vente des parcelles accueillant jadis le camping municipal auxerrois a ravi l’écologiste Florence LOURY, conseillère municipale de l’opposition - : « Maintenant, j’attends ! J’ai hâte de savoir comment certaines personnes qui veulent accéder aux responsabilités auraient agi sur ce dossier en prenant soin de soutenir l’AJA ?! ».
Comme en écho aux propos de l’élu auxerrois, Baptiste MALHERBE en rajoute une couche, toute aussi radicale et pertinente : « ce qui a été fait là par ces élus, c’est contre l’AJA ! C’est même pire, c’est contre les spectateurs qui veulent venir assister aux matches car acquérir ces parcelles de l’ancien camping municipal doivent nous permettre de déménager à nos frais les courts de la section tennis de l’AJA et de procéder ensuite à l’agrandissement de la tribune « Louault » - du nom de la société industrielle éponyme de Saint-Fargeau – qui offrira la possibilité in fine d’accueillir 2 500 spectateurs supplémentaires… ».
Une concurrence permanente avec les 17 autres clubs de Ligue 1
Une pause, avant de remettre le couvert en chargeant bien la nappe : « c’est aller contre son territoire que d’agir comme cela. Aujourd’hui, nous refusons du monde parmi nos supporters ! Nous, chaque année, on doit concurrencer les dix-sept autres équipes de l’élite, y compris au niveau financier. C’est une concurrence féroce. Plein de villes et plein d’investisseurs aimeraient vivre ce que l’on vit… ».
Un projet à multiples orientations que répètera une fois de plus Baptiste MALHERBE comme il l’avait déjà fait lors d’un conseil communautaire à Venoy, où invité par son président, il avait exposé les enjeux internationaux de son club, ceux de la formation et du rayonnement d’une structure sportive emblématique suivie par des aficionados répartis aux quatre coins de l’Hexagone, quand ce n’est pas de plus loin.
« Nous avons enregistré d’excellentes audiences télévisuelles lors de la diffusion de la rencontre Auxerre/Monaco en…Chine, confirme le président exécutif de l’AJA.
Ce projet ne peut aboutir dans ses grandes lignes, sans le soutien inconditionnel de la collectivité auxerroise et des nombreuses entreprises ayant choisi la voie du partenariat.
« Nous n’avons pas d’autres solutions que de continuer en ce sens et d’agrandir la tribune et aménager comme il se doit la plaine des sports… ».
Mais, quel est le fond du problème ?
Dans les faits, une nouvelle délibération fera l’objet de discussions, sans doute nombreuses, lors de sa présentation au prochain conseil municipal, prévu le 26 juin.
Cela a été souligné par un Crescent MARAULT qui s’interroge toujours sur les motivations de l’opposition : « on s’est concertés avec l’AJA, on a fait appel aux services d’un avocat, c’est de la dépense publique, tout de même ! Tous ceux qui nous disent qu’il faut faire des économies sont gonflés ! On nous fait faire des recours, nous sommes obligés de dépenser en frais d’avocats, on fait fonctionner le système judiciaire qui a bien d’autres sujets à traiter à l’heure actuelle, ce n’est pas sérieux ! ».
Et d’insister, une nouvelle fois, sur le fond du problème : « je ne le connais pas ! C’est ce qui m’ennuie. J’aimerais bien que la presse pose ces questions à celles et ceux qui font des recours ! Alors que les dirigeants de l’AJA ont reçu par deux fois ces personnes, en leur présentant le projet ; ces mêmes personnes qui disent aujourd’hui ne pas connaître le dossier ! Je suis très surpris… ».
Baptiste MALHERBE revient à la charge avec ses arguments : « pour seule réponse, on m’a simplement précisé qu’il ne fallait pas toucher au camping. Je ne comprends pas moi aussi, ce secteur, c’est la zone sportive d’Auxerre et le site historique du club. On ne va pas construire ailleurs un nouveau stade ! On ne démolit pas la tribune pour en construire une. Nous avons un projet développement durable où on essaie de consommer le moins possible. Pour l’aménagement du tennis, on veut réutiliser des bâtiments existants. En fait, nous sommes plus vertueux que ces gens qui veulent donner des leçons… ».
Une question de bon sens, en somme, pour que le territoire avance ? « Oui, confirme le président de l’exécutif de l’AJ Auxerre. Nous sommes dans la logique de diversifier nos revenus, avec le plus petit budget de Ligue 1. La dernière rénovation de l’Abbé-Deschamps remonte à 1996 avec une enceinte qui accueille plus de 17 000 spectateurs alors que la jauge moyenne pour les clubs de l’élite se situe à 33 000 personnes… ».
Un agrandissement du complexe sportif devenu le passage obligé pour demeurer en Ligue 1 pour Baptiste MALHERBE : « Si on ne diversifie pas nos activités et si on n’agrandit pas le stade en étant écoresponsable, nous sommes morts… ».
Une AJA qui se définit comme « irréductible » dans la bouche de son président et qui dans ce nouveau match, très particulier, ne veut pas perdre la partie. Une AJA qui est également propriétaire de son terrain…Le dossier chaud bouillant à suivre pour l’été.
Thierry BRET
Le maire de Sens Paul-Antoine de CARVILLE était en visite au siège social du groupe LEBHAR situé dans la zone industrielle de Gron ce mardi 10 juin. L’occasion pour lui de découvrir toute l’étendue d’une activité prospère dans le territoire au nord de l’Yonne.
GRON : Curieux, Paul-Antoine de CARVILLE souhaitait explorer les coulisses du groupe LEBHAR, partenaire de la ville de Sens. Mais, il s’agissait également de réaffirmer le soutien de la collectivité. Guidée par Yann BARNERIAS, président du directoire du groupe, la délégation municipale a déambulé aux abords des services administratifs et dans les allées de l’usine de Gron, l’un des cinq sites industriels de l’entreprise dont deux sont basés hors Hexagone : en Suisse et en Belgique. Yann BARNERIAS espère d’ailleurs étendre davantage le groupe sur le sol européen, un projet susceptible d’aboutir selon lui. En tout cas, il y travaille…
« C’est vraiment une entreprise très innovante, ce sont des emplois extrêmement durables sur le territoire et il y a un vrai savoir-faire qui a vocation à durer, c’est formidable » a déclaré l’édile. « C’est vraiment une très jolie industrie pour nous » devait-il confier.
Alors qu’il pensait que c’était très manuel, l’élu se dit impressionné par l’aspect technologique de l’usine : « beaucoup d’opérateurs techniques utilisent des machines très techniques », comme des robots palettiseurs.
Depuis la fondation d’une modeste imprimerie par Simon LEBHAR au début du XXème siècle, l’entreprise n’a cessé de se développer, portée par la continuité familiale. Toujours majoritaires au capital, les descendants de Simon LEBHAR ont successivement pris les rênes : Henri en 1938, Jean-Marc en 1980, puis les trois enfants de ce dernier, dont Frédéric, actuel président du conseil de surveillance, depuis 2023.
Une entreprise fidèle à son ADN industriel
Aujourd’hui, le groupe industriel emploie 280 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Il compte plus de 5 300 clients, parmi lesquels le groupe ACCOR (hôtels et restaurants). Depuis plus d’un siècle, LEBHAR a su se renforcer et diversifier ses activités grâce à l’acquisition de nombreuses entreprises : « Le Menu Parisien » en 1921, « Vautrin » en 2008, ou encore « Eppe Packaging » en 2016. Certaines de ces intégrations, comme celle de l’entreprise « COLLIN » en 1987, ont permis d’élargir l’offre de produits, comme le souligne Yann BARNERIAS.
Malgré quelques épreuves, notamment un incendie, l’entreprise a su faire preuve d’une remarquable résilience. Son dynamisme s’est illustré notamment pendant la crise sanitaire, période durant laquelle l’essor des ventes à emporter a entraîné un pic d’activité. Plus d’un siècle après sa création, LEBHAR continue de conjuguer tradition familiale et esprit d’innovation, en s’adaptant aux évolutions du marché tout en restant fidèle à son ADN industriel.
Floriane BOIVIN