Sans doute surveille-t-il de très prés l’évolution de la météo, en ce dimanche d’averses orageuses, le représentant en Bourgogne Franche-Comté de l’association « Golfeurs d’Etoiles », l’Icaunais Dominique COJAN ! Normal, ils seront 64 pratiquants de la discipline sportive additionnant élégance et stratégie à se retrouver dès 08 heures du matin, ce lundi 16 juin, au Domaine de Roncemay à Chassy pour y disputer un tournoi pas vraiment comme les autres, au profit de trois œuvres sociales….
CHASSY : Qu’il se rassure l’organisateur de cette première épreuve golfique concoctée au profit des structures associatives altruistes défendant les intérêts de jeunes malades de notre territoire : ce lundi sera un nouveau jour, logiquement peu ou pas perturbé par les ondées pluvieuses ! Membre de l’association des « Golfeurs d’Etoiles », Dominique COJAN – on l’a connu jadis sous d’autres casquettes plus épistolaires lorsqu’il dévoilait en séances de dédicaces ses ouvrages didactiques aux côtés de Jean-Eric FRAY – sera ce 16 juin à la manœuvre de cette édition 2025 d’un tournoi pas ordinaire, devant accueillir sur les greens de Roncemay près d’une centaine de participants, néophytes et férus du sport à la petite balle blanche.
Organisée par la Fondation pour la Promotion de l’Homme, cette épreuve devant débuter dès 08 heures verra la totalité de ses bénéfices reversés quelques heures plus tard, au beau milieu de l’après-midi, au bénéfice de l’association « Maxime + » - on ne présente plus cette entité auxerroise -, celle se nommant « La Marque de bienfaisance-Donnez de la Lumière » et l’unique école d’éducation de chiens guides d’Europe, « l’association Frédéric GAILLANNE ».
Des associations qui s’occupent plus particulièrement des enfants atteints de lourdes pathologies comme des leucémies ou des cancers pédiatriques, mais aussi de celles et ceux qui souffrent de malvoyance.
Soutenir les familles et les enfants malades de « Maxime + »
Créée en 1986 par des soignants du centre hospitalier d’Auxerre et des parents d’enfants malades, l’association « Maxime + » est aujourd’hui un acteur majeur dans l’accompagnement des familles et des enfants atteints de maladies graves.
« Nous accompagnons les enfants dans leur lutte contre des maladies graves, principalement le cancer et la leucémie, explique Bernard MARTIN, le président. Ces maladies nécessitent souvent des soins lourds dans des hôpitaux spécialisés, parfois éloignés de l’Yonne. Nous soutenons donc également les parents en leur offrant une aide humaine, morale et financière. « Maxime + » a pour mission de rendre la vie des enfants malades plus belle ».
Parmi les activités proposées, des sorties à Nigloland, à Thoiry, au spectacle de Saint-Fargeau, au feu d’artifice de Rogny, des entrées au cinéma, des baptêmes de l’air organisés en partenariat avec le KIWANIS Auxerre, ainsi que des cadeaux pour les anniversaires et Noël. L’association finance aussi les formations scolaires à domicile pour les enfants qui ne peuvent pas sortir, ainsi que l’achat de déambulateurs et de joëlettes.
Des passionnés du golf agissant dans des actions caritatives
Quant à l’école de chiens-guides de Frédéric GAILLANNE, elle est à date l’unique école d’éducation de chiens guides en Europe exclusivement destinée aux enfants aveugles et malvoyants ou atteints d’autres formes de handicap. Nos amis canins y reçoivent une éducation spécifique de 6 à 8 mois par une équipe d’éducateurs de chiens guides professionnels. À l’issue de cette formation, les chiens obtiennent un certificat d’aptitude à être chien guide, avant d’intégrer une famille.
Créée en 2021, l’association des « Golfeurs d’Etoiles » accueille des passionnés de la discipline, permettant de développer des liens relationnels et d’amitiés durables. La structure hexagonale organise des événements, rencontres, et tournois pour tisser des relations authentiques, tant sur le plan personnel que professionnel. Au-delà du sport, ses membres s’engagent dans des actions caritatives, reflétant leur conviction que le golf peut être un formidable outil de changement social.
Le rendez-vous de ce lundi 16 juin est le premier du genre à être accueilli dans l’Yonne. Nul doute qu’il devrait y en avoir d’autres à l’avenir au Domaine de Roncemay !
Thierry BRET
Le maire de Sens Paul-Antoine de CARVILLE était en visite au siège social du groupe LEBHAR situé dans la zone industrielle de Gron ce mardi 10 juin. L’occasion pour lui de découvrir toute l’étendue d’une activité prospère dans le territoire au nord de l’Yonne.
GRON : Curieux, Paul-Antoine de CARVILLE souhaitait explorer les coulisses du groupe LEBHAR, partenaire de la ville de Sens. Mais, il s’agissait également de réaffirmer le soutien de la collectivité. Guidée par Yann BARNERIAS, président du directoire du groupe, la délégation municipale a déambulé aux abords des services administratifs et dans les allées de l’usine de Gron, l’un des cinq sites industriels de l’entreprise dont deux sont basés hors Hexagone : en Suisse et en Belgique. Yann BARNERIAS espère d’ailleurs étendre davantage le groupe sur le sol européen, un projet susceptible d’aboutir selon lui. En tout cas, il y travaille…
« C’est vraiment une entreprise très innovante, ce sont des emplois extrêmement durables sur le territoire et il y a un vrai savoir-faire qui a vocation à durer, c’est formidable » a déclaré l’édile. « C’est vraiment une très jolie industrie pour nous » devait-il confier.
Alors qu’il pensait que c’était très manuel, l’élu se dit impressionné par l’aspect technologique de l’usine : « beaucoup d’opérateurs techniques utilisent des machines très techniques », comme des robots palettiseurs.
Depuis la fondation d’une modeste imprimerie par Simon LEBHAR au début du XXème siècle, l’entreprise n’a cessé de se développer, portée par la continuité familiale. Toujours majoritaires au capital, les descendants de Simon LEBHAR ont successivement pris les rênes : Henri en 1938, Jean-Marc en 1980, puis les trois enfants de ce dernier, dont Frédéric, actuel président du conseil de surveillance, depuis 2023.
Une entreprise fidèle à son ADN industriel
Aujourd’hui, le groupe industriel emploie 280 collaborateurs et réalise un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros. Il compte plus de 5 300 clients, parmi lesquels le groupe ACCOR (hôtels et restaurants). Depuis plus d’un siècle, LEBHAR a su se renforcer et diversifier ses activités grâce à l’acquisition de nombreuses entreprises : « Le Menu Parisien » en 1921, « Vautrin » en 2008, ou encore « Eppe Packaging » en 2016. Certaines de ces intégrations, comme celle de l’entreprise « COLLIN » en 1987, ont permis d’élargir l’offre de produits, comme le souligne Yann BARNERIAS.
Malgré quelques épreuves, notamment un incendie, l’entreprise a su faire preuve d’une remarquable résilience. Son dynamisme s’est illustré notamment pendant la crise sanitaire, période durant laquelle l’essor des ventes à emporter a entraîné un pic d’activité. Plus d’un siècle après sa création, LEBHAR continue de conjuguer tradition familiale et esprit d’innovation, en s’adaptant aux évolutions du marché tout en restant fidèle à son ADN industriel.
Floriane BOIVIN
Grande cause nationale 2025, la santé mentale à travers l’une de ses formes expressives la plus courante (la dépression) affecte entre 15 à 20 % de la population française, selon les études fournies par l’INSERM. Nul n’est épargné par les diverses pathologies qui se manifestent au quotidien à degré variable : ni les enfants, ni les adolescents, ni même les adultes dans la fleur de l’âge, voire de plus en plus de seniors qui sont confrontés eux-aussi à la rudesse de l’existence. De quoi interpeller la Caisse Primaire d’Assurance Maladie…
AUXERRE : La santé mentale ? Un terme devenu très à « la mode » en cette année 2025 ? Oui, d’autant que le gouvernement a décidé d’en faire sa cause prioritaire au niveau de ses campagnes préventives en matière d’information sanitaire relayée à grande échelle. Une santé mentale qui est plutôt fluctuante, il est vrai, parce qu’elle dépend de nombreux facteurs liés à notre environnement personnel, professionnel ou familial.
Bref, la CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) – en particulier celle de l’Yonne qui vient de lancer une campagne d’information – a décidé de s’emparer de ce sujet actuel qui nous concerne tous ou presque.
Un dispositif existe. Sobrement, il s’intitule « Mon soutien psy ». Aujourd’hui, à l’échelle hexagonale et ce, depuis son lancement en 2022, ce sont plus de 600 000 personnes qui ont pu en bénéficier.
Une douzaine de séances avec un psychologue pour parler…
De quoi parle-t-on exactement ? S’adressant à toute personne éprouvant du mal-être, se sentant déprimée ou angoissée, et ce dès l’âge de trois ans, l’outil propose jusqu’à douze séances d’accompagnement psychologique auprès d’un psychologue, partenaire de l’opération.
La séance coûte 50 euros. Elle est prise en charge à hauteur de 60 % par l’Assurance Maladie, le reliquat revenant aux complémentaires santé. Donc, la mesure est accessible à tous. Facilement. Au terme de ces séances, il n’y a pas nécessité de prescription médicale. La gratuité des séances est possible pour les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S) ou liée à une affection de longue durée (ALD).
Une recrudescence des troubles psychiques en France
Devant la recrudescence des troubles psychiques et des pathologies qui en découlent en France depuis plusieurs années (16 % de dépression, 23 % d’anxiété), ce dispositif s’impose comme une réponse clé de la grande cause nationale 2025. Autant d’améliorations qui ont eu pour conséquence d’augmenter le nombre de psychologues conventionnés dans le pays : ils sont passés à environ 5 500 en 2025.
En outre, cette campagne vise à lever le frein financier et déstigmatiser les troubles psychiques en encourageant la consultation. Et, à en parler autour de soi…
Sur le territoire de l’Yonne, 18 psychologues sont à date conventionnés sur un total de soixante-dix praticiens. Une progression de 14 professionnels en sus entre 2023 et 2025. Cette tendance positive témoigne de l'intérêt des professionnels pour ce dispositif mis en place par la CPAM, dispositif qui a le mérite d’exister. Mais, le nombre de praticiens partenaire reste néanmoins encore insuffisant par rapport au flux croissant de la demande.
Quant à l’annuaire répertoriant les psychologues partenaires, il est consultable sur ameli.fr et permet aux patients d’avoir la possibilité de prendre directement contact avec le psychologue conventionné de son choix. Un plus à ne pas négliger.
Thierry BRET
Est-ce un oubli ou ne souhaitait-il pas abuser de la formule, une fois de plus, lors de l’exercice officiel ? Pourtant, il en fera mention en aparté de la conférence de presse, devant réunir journalistes et institutionnels, au cabinet de la présidence du Conseil départemental de l’Yonne, vendredi matin. Grégory DORTE a parfaitement résumé le contexte qui touche les allocataires du RSA dont il désire remettre progressivement le pied à l’étrier de la vie professionnelle par une citation de Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaux lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ! ». Une phrase idéale pour justifier la mise en place du nouveau dispositif d’activité de 15 heures hebdomadaires opérationnel depuis le 02 juin…
AUXERRE : « Le RSA ? Ce n’est pas une rente sociale à vie… ». Il a le sens de la formule sans langue de bois, le président du Département. Considérant que la politique d’insertion dans l’Hexagone est à bout de souffle, Grégory DORTE a décidé de convier les médias, ce jeudi, lors d’une conférence de presse, explicative sur le dispositif d’accompagnement des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) envisagé désormais dans l’Yonne. Pour se faire, il était accompagné pour répondre aux interrogations des journalistes de la première vice-présidente, Sonia PATOURET, en charge de l’insertion par l’emploi.
Et en guise de préambule, l’édile de Pont-sur-Yonne posa immédiatement sur la table la problématique essentielle de ce dispositif qui incombe à la collectivité départementale, son coût exponentiel d’année en année, avec 60 millions d’euros par an. Alors que ladite collectivité ne possède pas la compétence économique, une véritable aberration fonctionnelle ! Il faut savoir, en outre, que cette importante enveloppe est compensée par l’Etat que pour moitié !
« On était à 54 millions d’euros en 2019, précise l’orateur, avec un nombre de bénéficiaires qui s’élève à près de 9 000 personnes. Si ce nombre est sensiblement le même depuis 2019, le coût allocataire, lui, est beaucoup plus élevé depuis cinq ans… ».
Des dérives et des contrôles insuffisants
Une règle de trois tiers s’applique à ces 9 000 bénéficiaires, selon l’appréciation de Grégory DORTE qui prend le temps d’en réaliser la démonstration arithmétique. Selon lui, un tiers de ces bénéficiaires sont les vrais cabossés de la vie (addictologie, accident de l’existence…) ; le second tiers intègre la catégorie de celles et de ceux qui « bidouillent » et jonglent avec les aides ; le dernier tiers correspond à celles et ceux qui passent leurs temps à regarder la télévision, assis dans leur canapé. Un argument qui a pour résultante d’irriter un Grégory DORTE qui doit faire face comptablement à la réduction drastique de son budget départemental…
« Sur les 60 millions d’euros versés au titre du RSA dans l’Yonne, ajoute Grégory DORTE, tout devrait être compensé par l’Etat ! Or, à date, il n’y a à peine la moitié de cette somme qui soit réellement compensée par l’Etat ! ».
L’Etat ayant procédé à un remboursement de 27 millions d’euros, aujourd’hui. Autre point de tension qui courrouce le président : les indus de la CAF ! A l’échelon national, cela représente 6,4 milliards d’euros. Soit des sommes versées au titre de prestations sociales par la Caisse d’Allocations Familiales indûment données à des bénéficiaires du RSA ! Selon un rapport récent de la Cour des Comptes, il a été établi que dans l’Yonne pour 2024, 5 millions d’euros sont liés à des versements injustifiés. Une situation budgétairement fragile qui appelle à une action déterminée et engagée de la part de la collectivité territoriale.
Réclamant davantage de transparence sur l’origine de ces versements, Grégory DORTE s’insurge contre ce laxisme ambiant qui explique autant d’indus. « Surtout, que cet argent est le fruit de nos impôts et que c’est de l’argent public ! ». L’élu en appelle même à un renforcement des contrôles effectués par la Caisse d’Allocations Familiales. Ceux qui sont pratiqués aujourd’hui ne répondent pas aux craintes des élus de l’Yonne : ils ne recouvrent en effet que 300 000 euros des cinq millions d’euros annoncés par la Cour des Comptes !
Une centaine de postes en immersion durant un mois pour commencer
Surfant sur la nouvelle réforme du RSA voulue par l’Etat, le Conseil départemental de l’Yonne – il a été précurseur et pilote avec une vingtaine d’autres départements en France afin de tester le processus de retour à l’emploi – a parmi ses priorités le retour à l’emploi de ces allocataires. Une concrétisation s’appuyant sur la mise en place progressive et avec la participation des collectivités de l’Yonne, du dispositif d’activité de 15 heures à 20 heures hebdomadaires. Cette initiative s’inscrit dans une logique d’insertion et de retour à l’emploi, autour de missions utiles, formatrices et adaptées à leur situation.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser ni de pointer du doigt une certaine catégorie de personnes, souligne le président DORTE, c’est de les remettre le pied à l’étrier vers la vie sociale en leur donnant de l’autonomie, le goût de l’effort et de l’immersion en entreprise… ».
La collectivité départementale a donc décidé de jouer le jeu et d’accueillir ainsi un contingent d’une centaine d’allocataires sur une période d’un mois dans certains de ses établissements (collèges, musées, routes, médiathèques…) avec le concours incitatif des communes. Il est vrai que ce dispositif s’articule avec un accompagnement professionnel renforcé, mobilisant les équipes du Département et les acteurs locaux de l’emploi. Des ateliers de remise à niveau si besoin, des missions d’intérêt collectif et des périodes d’immersion professionnelle seront proposés. En somme, ce dispositif représente un véritable tremplin et non pas une sanction pour reprendre le sens de la marche vers l’emploi.
« Notre objectif est de permettre à chaque bénéficiaire du RSA de retrouver une dynamique de vie, une utilité sociale et une perspective professionnelle. Ces 15 à 20 heures hebdomadaires sont un levier pour redonner confiance, rompre l’isolement et construire un avenir. L’objectif est de créer des opportunités d’engagement, d’acquisition de compétences et de reprise progressive d’une activité adaptée… ».
Deux personnes ont débuté ce nouveau schéma immersif depuis le 02 juin. Ces offres d’immersion sont ouvertes soit au sein du Département, soit auprès des collectivités qui ont été sollicitées, une vingtaine ont répondu favorablement à l’instar d’Auxerre, Joigny, Bléneau, Montholon, Joigny, Sens ou Pont-sur-Yonne (il va de soi !). Même des structures privées se sont engagées dans ce dispositif comme l’abbaye de Pontigny ou le centre commercial LECLERC à Sens.
Ce dispositif représente une manière tangible d’avoir plus de rigueur administrative à l’avenir et de lutter efficacement contre le laxisme habituel – le mal français par excellence ! – observé dans la gestion de l’employabilité dans l’Yonne.
De quoi s’inspirer du philosophe chinois Confucius, effectivement, auteur de la maxime suivante : « Celui qui aime à apprendre, est bien près du savoir »…
En savoir plus :
La volonté du Département est claire : faire du retour à l’emploi une priorité. Depuis 2019, des résultats ont été obtenus :
2025 marque un tournant avec la mise en œuvre des dispositions de la Loi Plein Emploi :
Thierry BRET
Paire de ciseaux en main, sourire aux lèvres, la directrice territoriale adjointe Centre-Yonne de VNF (Voies Navigables de France) joue ostensiblement avec les nerfs des photographes, pressés d’immortaliser la scène de la découpe du ruban tricolore, devant clore la cérémonie inaugurale des haltes nautiques de l’Auxerrois, ce mardi en milieu de journée. C’est à quelques encablures du hameau de Bailly – il est rattaché à la commune de Saint-Bris-le-Vineux, on l’oublie parfois – qu’a eu lieu cet instant solennel, servant à la promotion du tourisme fluvial en pleine expansion dans l’Yonne…et dans l’Hexagone.
BAILLY : Micro en main, elle se confond en excuses, Lucile LEVEQUE ! La souriante directrice territoriale adjointe Centre-Yonne de VNF (Voies Navigables de France), première personnalité à prendre la parole à l’occasion de la cérémonie inaugurale des haltes nautiques de l’Auxerrois, accueillie sur le ponton fluvial à Bailly, reconnaît être arrivée sur site avec un léger retard au compteur, ce qui aura permis aux nombreux convives institutionnels et politiques de l’Auxerrois présents de profiter du splendide soleil tout en papotant au bord de l’eau ! Et d’apprécier, sans aucun doute, le cadre idyllique et champêtre dont vont bénéficier désormais les amateurs de plaisance faisant une halte sympathique et reposante en ces lieux. Un site positionné juste au pied de la colline menant aux Caves de Bailly-Lapierre, de belle réputation vineuse soit dit en passant ! De quoi joindre l’utile à l’agréable…
Du printemps à l’automne, nombreux sont les adeptes du slow tourisme (le tourisme lent) à naviguer à bord de pénichettes ou de petites embarcations à la forme si caractéristique proposées à la location afin de flâner tranquille au fil de l’eau et du courant.
L’Auxerrois dispose à date de neuf de ces haltes nautiques, des endroits stratégiques pour le développement du tourisme fluvial, fleuron de notre département. En France, plus de 11 millions de pratiquants s’adonnent chaque année à cette discipline touristique permettant de découvrir au rythme du temps les contrées traversées, à pied, à bicyclette, en bateau, parfois également de manière équestre. 57 % de ces touristes désireux de prendre le temps de vivre sont originaires de l’étranger. Une présence qui va en grossissant d’année en année et qui possède de belles perspectives économiques pour l’Hexagone, avec près de 955 millions d’euros de retombées côté chiffre d’affaires et surtout l’opportunité heureuse d’y créer des emplois, estimés à plus de 6 000 sur ce seul secteur d’activité. Sans compter les emplois indirects…
Des haltes nautiques qui proposent de multiples services
Bénéficiant de son port de plaisance, situé non loin du cœur de ville, la capitale de l’Yonne est le passage obligatoire des plaisanciers qui souhaitent ensuite poursuivre leur cheminement tranquille vers le Canal du Nivernais. Il était donc logique que tous les acteurs institutionnels de poids s’intéressent de très près au projet porté par la Communauté de l’Auxerrois : que ce soit l’Etat, représenté par la secrétaire générale de la préfecture et sous-préfète d’arrondissement d’Auxerre, Pauline GIRARDOT, la Région Bourgogne Franche-Comté – c’est Nathalie LABOSSE venue quasiment en voisine depuis Noyers-sur-Serein qui devait s’exprimer au nom de Marie-Guite DUFAY sa présidente excusée -, le département avec comme porte-voix Isabelle JOAQUINA et Yves VECTEN. De quoi réjouir, surtout pour la multiplication des financements dont les précieux fonds européens ayant ruisselé sur le projet, le président de l’Auxerrois et édile d’Auxerre, un Crescent MARAULT plutôt volubile lors de sa prise de parole (voir dans l’article à suivre) !
« Ces haltes nautiques vont offrir de nombreux services à la fois pour les personnes navigantes mais aussi pour les usagers des dépendances du domaine public fluvial à l’instar des cyclistes ou des promeneurs, expliqua Lucile LEVEQUE fine pédagogue, quant à l’intégration de la diversité d’activités installée sur la rive gauche de l’Yonne, elle est remarquable tant au niveau de l’offre culturelle, de la restauration, de loisirs aussi bien pour le touriste que la population locale… ».
L’un des atouts offert par ces haltes nautiques des plus accueillantes est la multiplicité des services, ces derniers s’inscrivant dans une démarche de transition écologique du tourisme fluvial. Lieu de promenade qui séduit les touristes, la surface aquatique représente une valeur sûre de ce slow tourisme en plein développement en France. Un potentiel énorme pour 34 % des communes hexagonales qui sont traversées par un cours d’eau.
Créer de la valeur économique au territoire de l’Yonne
Sur la rivière Yonne, 46 barrages facilitant cette navigation fluviale et permettant de maintenir le niveau d’eau ont été aménagés. Leur gestion incombe au service technique de VNF Centre Yonne. Des infrastructures pour la plupart anciennes et le plus souvent méconnues du grand public, même si leurs usages sont multiples à l’instar de l’alimentation en eau pour les besoins de la population, la préservation des milieux aquatiques, les prélèvements agricoles et industriels ainsi que les activités nautiques et de loisirs. Au cours de ces dernières années, des investissements conséquents ont été réalisés par Voies Navigables de France sur les barrages du Batardeau à Auxerre et de Vaux, soit une enveloppe copieuse de 13 millions d’euros investis depuis cinq ans avec l’aide de ses partenaires, à savoir la Région, l’Etat dans le cadre du programme France Relance ou encore l’agence de l’eau pour moderniser et réhabiliter ces ouvrages. Des investissements à réitérer dans les prochaines années pour améliorer ces ouvrages vétustes, en particulier vingt-cinq barrages manuels sur l’Yonne et le Canal du Nivernais : un ambitieux programme de construction devant nécessité un budget de 330 millions d’euros jusqu’en 2040.
Quant au projet des haltes nautiques, Lucile LEVEQUE devait en dévoiler la substance. Il s’inscrit en complémentarité avec l’action menée par VNF sur le secteur, c’est-à-dire en assurer la gestion hydraulique, son entretien, son exploitation, tout en promouvant le verdissement des bateaux y circulant. Un projet pensé de manière globale comme un fil rouge du développement territorial pour la responsable de la structure. Une chance pour le développement local qui devrait nécessairement créer de la valeur économique dont bénéficiera le territoire de l’Yonne.
Le programme d’aménagement permettant de valoriser les neuf haltes nautiques des six communes de l’Auxerrois concernées (Gurgy, Auxerre/Vaux, Saint-Bris-le-Vineux avec le hameau de Bailly, Monéteau, Champs-sur-Yonne, Vincelles) a coûté 946 733 euros TTC. Ces améliorations ont porté concrètement sur l’installation de bornes de recharge électrique et en eau pour les bateaux, la pose de nouvelles toilettes publiques ou de mobilier de détente facilitant le repos des touristes. La répartition est la suivante : l’Etat a pris sa charge 143 516 euros, la Région BFC via les fonds européens FEDER 215 274 euros, le Département de l’Yonne 215 274 euros, la Communauté de l’Auxerrois à hauteur de 355 2027 euros. Quant à VNF, elle aura injecté 17 462 euros dans cette réhabilitation.
Thierry BRET