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L’opération se décline jusqu’au mois de décembre. Elle est accueillie dans vingt-cinq centres hospitaliers de l’Hexagone. Sur notre territoire, plus précisément dans les locaux des CHU de Dijon et de Besançon. Une première, en somme. Se rapportant au dépistage de l’insuffisance cardiaque, porté par la Société française de cardiologie. Une initiative nécessairement soutenue par la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie qui ne cesse de multiplier depuis septembre les informations à ce sujet. Une sensibilisation destinée à un large public car il est indispensable de pouvoir déceler les premiers signaux d’alerte de la pathologie…

 

AUXERRE : On ne plaisante pas avec son cœur ! Il y va de notre existence. Et celle de nos condisciples. C’est pourquoi depuis plusieurs mois, la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie (CPAM), via ses vecteurs représentatifs nationaux et départementaux, multiplient les initiatives informatives sur cette thématique ô combien capitale sur le volet sanitaire. Dès septembre, et dans un souci de réitérer la démarche conduite l’an passé, l’institution sanitaire française annonçait poursuivre sa campagne de sensibilisation aux signes d’alerte de l’insuffisance cardiaque, partout sur le territoire. Une campagne utile à plus d’un titre en faveur de la précocité de la détection de cette maladie…

 

Ne soyez pas « EPOF », préférez la solution « EPON » !

 

D’ailleurs, les chiffres restent malheureusement évocateurs. Chaque année, ce sont près de 70 000 personnes qui y perdent la vie. Négliger un diagnostic peut s’avérer fatal. Et pourtant, les signaux d’alerte sont facilement identifiables et ne doivent pas être pris à la légère s’ils sont constatés. Ils sont au nombre de quatre. Basique. Les thérapeutes les reconnaissent sous le vocable « EPOF », un acronyme signifiant « Essoufflement, Prise de poids, Œdème des pieds et des chevilles, Fatigue ». « EPOF » : facile à retenir sur le papier. Et pourtant, beaucoup de nos compatriotes en ont une parfaite ignorance. Le sigle possède son contraire. Dans la pure logique thérapeutique : « EPON ». Pour « Exercice ou activité physique régulière, Pesage régulier afin de suivre la prise de poids superflu d’une semaine à l’autre, Observation de ses traitements en cas de besoin et Nutrition avec l’évitement de l’ajout de sel systématique dans les plats comme le pratiquent la plupart des Français qui mettent les pieds sous la table !

 

200 000 personnes hospitalisées chaque année !

 

Depuis trois ans, l’Assurance Maladie s’est positionnée sur cet item en matière de communication descendante. Afin de toucher un maximum de nos concitoyens. Mais, aussi auprès des professionnels de santé. Il est vrai que les derniers éléments statistiques font peur. L’insuffisance cardiaque concerne plus de deux millions de personnes en France, engendrant à la clé plus de 200 000 séjours à l’hôpital. Un indice important : le vieillissement de la population n’arrange rien et de facto, le nombre de patients est en hausse de 25 % tous les quatre ans. Une mauvaise olympiade en quelque sorte.

Dire que les personnes âgées de plus de 65 ans sont les plus concernées par cette anomalie de la fonction cardiaque est une vérité. Ce qui est plus grave : c’est que plusieurs centaines de personnes vivant dans l’Yonne comme ailleurs ignorent qu’elles possèdent tous les signes d’alerte en elle. A date, ils sont un petit millier d’Icaunais à avoir été identifié dans cette catégorie pathologique par les médecins généralistes de notre territoire. Ces derniers sont formels : l’arrêt du tabac et la limitation de la consommation d’alcool deviennent une nécessité face à ce fléau pouvant nuire à la vie.

 

 

Une suite de trucs et astuces à visionner en vidéos !

 

Alors, prendre soin de son cœur. Un bien nécessaire ? Bon nombre de personnes ne s’adonnent à aucune activité physique régulière. Selon la Société Française de Cardiologie, 44 % des personnes traitées médicalement affirment ne pas avoir reçu d’informations sur la nécessité de suivre rigoureusement leur traitement. Une curiosité qui ne manque pas de sel ! C’est pourquoi la Caisse Primaire de l’Assurance Maladie s’est engouffrée dans la brèche depuis trois ans pour apporter son lot d’informations à l’ensemble des publics. Mieux, elle met en scène des témoins faisant partager leurs expériences du quotidien. Cette nouvelle campagne d’accompagnement au changement se mue en une suite de trucs et astuces à employer chaque jour pour prendre soin de son cœur. De manière ludique et pédagogique ! Ce sont de courtes vidéos à retrouver sur le site ameli.fr mais aussi via des dépliants que l’on peut consulter chez le médecin traitant.

Parmi les conseils utiles à ne pas ergoter au quotidien, citons la surveillance de son poids de manière journalière sur la balance, la limitation du sel dans les plats – mieux vaut enlever la salière de la table, cela ne permettra pas d’être tenté ! -, la marche obligatoire de trente minutes au quotidien ou la pratique rapide de la promenade, du vélo, de la danse, du jardinage, voire pour les puristes de la propreté du ménage !

 

Un service ad hoc pertinent : « Prado IC »

 

En parallèle, l’Assurance Maladie a conçu des outils innovants pour aider les équipes soignantes à développer des parcours de soin territorialisés améliorant la prise en charge des patients. Cette mobilisation, en partenariat avec les associations de patients, les professionnels de santé, les sociétés savantes et les partenaires institutionnels, commence à porter ses fruits : d’après une étude de l’Assurance Maladie, le recours annuel au cardiologue est passé de 59 % à 62 % entre 2018-2019 et 2021-2022. De plus, la proportion de patients avec une insuffisance cardiaque bénéficiant d’un suivi ambulatoire régulier par une infirmière libérale a progressé de 6 points (de 55 % à 61 % sur la même période).

Autre particularisme dans l’Yonne : la CPAM apporte son soutien et un accompagnement aux assurés concernés avec son service « Prado IC », un programme facilitant le retour à domicile en cas d'insuffisance cardiaque diagnostiquée.

 

Thierry BRET

 


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En visite à Sens à l’occasion du beaujolais nouveau, Louis ALIOT s’est exprimé sur divers sujets aux côtés de son hôte Julien ODOUL, député de la troisième circonscription de l’Yonne, mais aussi du nouveau référent Yonne de l’UDR, Vincent HAMELIN et Sophie-Laurence ROY, députée de la deuxième circonscription de l’Yonne.

 

SENS : Le Premier ministre Michel BARNIER débute les consultations des groupes parlementaires d'opposition « sur les textes financiers mais aussi sur les autres enjeux du pays », à commencer par Marine LE PEN. Pour Louis ALIOT, maire de Perpignan, « BARNIER, c’est un peu l’opération de sauvetage de Monsieur MACRON ».

Bien que l’élu soit persuadé que le pays ne retrouvera sa stabilité que « quand MACRON ne sera plus là ». Et en dépit de « la courtoisie » du Premier ministre, c’est « avec une certaine méfiance » qu’il accueille ses annonces. « Il ne bousculera rien. On voit bien qu’il ne s’engagera sur rien ».

Si Michel BARNIER ne tenait compte d’aucune mesure demandée par le Rassemblement National, soutenu par plus de 11 millions d’électeurs comme le souligne l’édile de Perpignan, notamment sur le pouvoir d’achat, l’immigration ou encore l’AME, le parti voterait contre le budget. Et en cas d’utilisation du 49.3, l’élu n’exclut pas un ralliement du parti à une motion de censure.

 

Réduire les dépenses inutiles…

 

Ce qui le préoccupe particulièrement le maire, c’est un budget qui risque de peser sur les contribuables. Il est persuadé que le gouvernement continuera « à ponctionner celles et ceux qui, malheureusement, sont le plus en souffrance dans le pays » afin de combler la dette de 3 000 milliards d’euros. Une opinion partagée par Julien ODOUL qui considère que « la France est un pays très riche dont les Français ne voient plus le produit de la richesse ».

 

 

Un budget qui pourrait aussi fortement impacter les collectivités, notamment les communes déjà en difficulté en raison d’un désengagement constant de l’Etat. De son côté, le député de la troisième circonscription de l’Yonne estime que certaines instances comme les régions sont en mesure de réaliser des économies sur des postes qu’il ne juge pas indispensables. Pour la région Bourgogne-Franche-Comté, il évoque la formation des migrants pour un budget de 6 millions d’euros qui pourrait être suspendu « le temps que ça aille mieux », le budget dédié à la coopération internationale ou encore « les voyages de ses vice-présidents à Las Vegas » financés grâce à des subventions dont le montant n’aurait pas encore été dévoilé.

 

Prendre des mesures nécessaires à l’échelle de l’Europe

 

Quant au maire de Perpignan, il craint également que le prochain semestre soit moins tranquille vue la colère des agriculteurs. « L’Europe se préoccupe en priorité de l’importation de toutes les denrées alimentaires de la planète par des traités de libre-échange alors que nos agriculteurs veulent produire localement avec des normes qui sont les nôtres, des produits de qualité et faire vivre leur famille » déclare l’élu. « Je crains que cette affaire avec les agriculteurs, même si on est en période d’élection des chambres d’agriculture, ne finisse mal. Je ne vois pas comment ça va évoluer sans prendre des mesures à l’échelle de l’Europe, et en rupture ».

En revanche, sur le procès en cours qui concerne le RN, Louis ALIOT n’est pas spécialement inquiet, comptant sur une bonne défense et le cas échéant sur une décision en leur faveur en appel.

 

Floriane BOIVIN

 


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Le collectif des élus et citoyens « AuxR_M sa collecte en porte-à-porte » garde le cap de la mobilisation contre le projet de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois, concernant la nouvelle gestion des déchets ménagers. Juste avant la récente session du Conseil communautaire qui s’est déroulée ce jeudi 21 novembre, les élus de l’Auxerrois ont été destinataires de ce courrier signifiant les points de contestation du collectif sur cet épineux dossier. En voici l’intégralité du contenu ci-dessous…

 

TRIBUNE : « Le 03 octobre 2024, la délibération n° 2024-207 suivante « Stratégie relative aux déchets, fin de la phase d’études - adoption du plan d’actions et lancement expérimentation 2025 » a été retirée par le président de la Communauté d’Agglomération de l’Auxerrois en raison du manque de majorité pour approuver cette délibération. Le 21 novembre prochain, une délibération semblable sera proposée au vote. Pourtant les questions essentielles demeurent :

- plusieurs conseils municipaux des communes dites « volontaires » n’ont pas délibéré pour approuver ce volontariat.

- la caractérisation des collectes actuelles sur les sites des communes volontaires n’a pas été faite ; comment évaluer l’efficacité des PAV par rapport à la collecte en porte-à-porte si on ne connaît pas le point de départ ?

- en Commission Déchets du 04 novembre dernier, une caractérisation globale effectuée par un cabinet privé a été évoquée mais n’a pas été présentée aux élus qui en ignorent le contenu réel.

- le rapport annuel 2023 de la collecte montre les bons résultats de la collecte en porte-à-porte.

- les critères d'évaluation de l’expérimentation n'ont pas été discutés ; pour prendre une décision partagée dans toute expérimentation, il faut au préalable se mettre d'accord sur les résultats de cette expérimentation (les performances) qui valideraient ou contrediraient les choix de départ.

 

 

- les critères de nomination des membres la Commission d'évaluation de l'expérimentation n'ont pas été exposés à la Commission Environnement.

- les dépenses en investissement et en fonctionnement n’ont pas été évaluées ; la CA ne peut pas se lancer dans une aventure financière à l’aveugle.

- le budget consacré à l’expérimentation est très important (1 565 000 euros pour l’installation de 45 sites de valorisation sur 7 communes).

- la question de l’aide aux personnes âgées ou handicapées n’est pas réglée.

- les actions citoyennes menées sur le territoire de la CA montrent qu’il n’y a pas d’acceptation sociale de l’abandon du porte-à-porte pour la collecte en PAV. 

Aussi, nous vous demandons de voter contre la délibération d’adoption du plan d’action et lancement expérimentation 2025 qui vous sera proposée le 21 novembre prochain. Ne vous abstenez pas ! Les abstentions ne sont pas comptabilisées dans le décompte final ! ».

 

Collectif élus-citoyens AuxR_M sa collecte en porte-à-porte

 


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Les 35 heures, l’âge de départ à la retraite, les aménagements du temps de travail, sont autant de facteurs qui impactent l’économie, les finances publiques, et la productivité. Les sempiternelles polémiques politiciennes font florès. Chaque parti, chaque espace médiatique, les dirigeants politiques assènent des statistiques parfaitement manipulées. Alors qu’une seule et unique question se pose aujourd’hui : les Français travaillent-ils assez ?

Le 1er mai dernier, durant sa conférence de presse, le Président Emmanuel MACRON a estimé que les Français devaient travailler plus, en affirmant que nous travaillons moins que nos voisins. Tout fut immédiatement contesté, chiffres à l’appui, mais rien n’est comparable ! De quoi parle-t-on ? Les uns comparent la durée hebdomadaire tandis que d’autres, la durée moyenne annuelle, largement défavorable à la France ! La durée du temps de travail n’est pas comparable avec les autres pays européens : les lois diffèrent, les données statistiques sont compilées différemment, et les choix politiques en matière d’emploi ont une incidence sur le temps réel passé au travail.

 

Trop de querelles idéologiques qui sont préjudiciables aux Français

 

La seule question possible : est-ce qu’il y a une nécessité économique à travailler plus en France ? Il est déjà évident que l’âge légal du départ à la retraite, fixé à 64 ans, a permis de rééquilibrer partiellement, les principaux régimes de retraite. La solution fut simple et efficace sur le terrain financier, mais dramatique sur le contexte social. Alors que la rue était dehors, vent debout, Elisabeth BORNE faisait violemment passer la réforme à coup de 49.3 ! Aujourd’hui, le RN et le NFP veulent abolir la réforme des retraites. Mais là, attention, le RN refuse toute proposition émanent du NFP et réciproquement ! Les querelles idéologiques sont aujourd’hui dramatiques pour la France et les Français. Actuellement le Conseil Constitutionnel a jugé irrecevable et anticonstitutionnel toute loi abaissant l’âge de la retraite.

En abrogeant la réforme des retraites, on supprime 4 milliards de coûts nouveaux, mais on se prive de 19 milliards de rentrées nouvelles ! Résultat, une telle réforme produirait 15 milliards de charges supplémentaires. Peu envisageable dans le contexte de surendettement de la France. Pour compenser les 15 milliards, chaque parti propose des solutions de recettes nouvelles : pour le Rassemblement National, limiter et diminuer les avantages sociaux réservés aux émigrés, voire les supprimer, et pour le Nouveau Front Populaire, il faut prendre encore plus aux entreprises. Ce sont des solutions violentes, dénuées d’humanisme et hors de contrôle économique.

 

Du 49.3 au 47.1, il n’y a qu’un pas !

 

Le Premier ministre propose une réforme des retraites, sans toucher à l’âge de départ et propose quelques aménagements plus anecdotiques que rassurants pour les salariés. Le locataire de Matignon doit et veut entériner la réforme des retraites. Après le 49.3, les Français vont sans doute se familiariser avec le 47.1 ! Un coup de génie politique pour les uns, un coup de force antidémocratique, pour beaucoup d’analystes.

Le gouvernement souhaite maintenant aller vite, tout en évitant le 49.3, et en ayant recours à un projet de loi rectificatif, concernant le financement de la Sécurité Sociale afin de porter la réforme des retraites. En substance, le 47.1 se présente ainsi : l’Assemblée nationale à vingt jours, après le dépôt du dossier sur le bureau, pour faire passer une loi. Ensuite, le texte est proposé au Sénat qui a quinze jours pour se décider. Si les Sénateurs tombent d’accord, le texte est voté. C’est une option possible, le Palais du Luxembourg étant majoritairement à droite et en faveur de la réforme des retraites. Cependant, si les sénateurs ne trouvent pas d’accord, le texte arrivera en commission mixte paritaire, composé de sept députés et de sept sénateurs. De toute façon, entre le dépôt du texte et la fin des délibérations de la commission, la durée de vie de l’instruction ne peut pas dépasser 50 jours !

 

 

Faire davantage travailler les seniors en France

 

Si aucun accord ne fait jour au bout des 50 jours, le texte passera par « ordonnance ». Outre la rapidité de l’exécution de la loi, l’ordonnance met au silence le Conseil Constitutionnel. Si le 49.3 a mauvaise réputation du côté de l’opinion publique, c’est tout de même un coup de poker que pourrait jouer Michel BARNIER. Il peut provoquer la colère du peuple déjà bien exacerbée par les agriculteurs, les « Gilets jaunes » et autres grévistes !

Le seul avantage, c’est d’améliorer la connaissance de la Constitution française, après avoir été des incollables du 49.3, nous allons découvrir les vertus maléfiques du 47.1.  Faire machine arrière et permettre une réforme des retraites produiraient une catastrophe économique et financière. Travailler plus longtemps, une nécessité pour le pays et doit permettre un aménagement central en fixant une durée de cotisation, privilégiant ceux qui ont travaillé très jeune, en les laissant partir plus tôt. C’est un projet défendu par le RN. Un point central : élaborer des schémas innovants qui déboucheraient sur le travail des seniors. Des aménagements spécifiques, du temps partiel, des exonérations sociales pour les entreprises… Seuls la Suède, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie et les Pays-Bas voient plus de 70 % des 55-64 ans travailler. La France est quant à elle à la 16e place sur 27, avec un taux d’emploi des seniors de 55,9 %. Trop faible, en vérité…

 

Travailler plus, c’est remettre en cause les 35 heures

 

Gérald DARMANIN a avancé des pistes d'économies avec l'objectif de faire « travailler plus » les Français, un débat qui agite la classe politique quasiment depuis l'instauration des 35 heures dans les années 2000. Nombreux, à droite, sont ceux qui demandent la fin de ces 35 heures. En réalité, le système est tellement complexe, qu’aujourd’hui, dans les entreprises, personne n’a vraiment envie d’y toucher. Ce n’est d’ailleurs pas une demande formelle du patronat. Les employeurs affirment avoir mis tellement de temps à signer des accords, et à adapter l'organisation du travail, qu’ils n’ont plus envie de revenir dessus.

En plus, c’est une bombe sociale ! Les syndicats monteraient immédiatement au créneau, et personne n’a très envie de rentrer dans un conflit social dur. Enfin, cela compliquerait encore les recrutements, car les salariés aspirent tous à un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Ils sont sensibles à la semaine de quatre jours, ou aux 32 heures. Cependant, par rapport aux autres pays, les Français travaillent moins et c’est le problème en réalité. Le déficit de la France concerne surtout la durée globale de travail tout au long de la vie. Or, les Français rentrent tard sur le marché du travail, et en matière d’emploi des seniors, le pays est à la traîne.

En tout cas, pour financer le système social, l’équation ne tient pas. Il faudra laisser le soin à un prochain gouvernement, ou président, de traiter le problème des 35 heures. Il y a plus urgent. Taux de chômage élevé, menaces concernant les retraites, entrée en récession, défaillances en cascades des entreprises…impactent considérablement la productivité de nos entreprises. Alors attendre un miracle ? Non, chacun doit devenir son propre miracle !

Les économistes créent des fables. Un économiste, un chimiste et un physicien sont échoués sur une île déserte avec comme seul moyen de survie des boîtes de conserves, mais pas d’ouvre-boîtes… Le chimiste propose : « il n’y a qu’à les mettre dans l’eau de mer et attendre que le sel ronge le métal ». Le physicien propose : « on les pose sous un cocotier et on attend que des noix de coco les brisent en tombant ». L’économiste prend alors la parole : « bon, posons notre première hypothèse : nous avons un ouvre-boîte… ». Elle est de Paul A. SAMUELSON, prix Nobel d’économie en 1970. O combien d’actualité !

 

Jean-Paul ALLOU

 


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Antan, ce fut « Le Bistrot du Canotier », une autre dénomination chapelière s’il en est ! L'entreprenant chef migennois Nicolas BRELAUD - on l’a connu voilà dix ans au « Restaurant du Canal » - a repris ce bistrot fermé, pour en faire un endroit chaleureux, revendiquant une cuisine de tradition française faite maison.


JOIGNY: Une chance ce midi-là, il restait une table de deux personnes, sur la cinquantaine de couverts de cette salle lumineuse dont la vue laisse apparaître les collines du vignoble jovinien. Les nappes à carreaux rouge et blanc semblent donner le tempo de cette jeune maison dans laquelle le service apparaît plaisamment désordonné. Ainsi l'apéritif nous arriva enfin presque en même temps que les entrées !

La carte fait la part belle aux œufs mimosa, à la terrine du bistrot, à la saucisse-purée et autres langues de bœuf. Les prix y sont étonnamment doux et à l'instar d'un bouillon parisien, entrée, plat, dessert forment une formule à environ 22 euros.

 

Ah, les harengs pomme à l’huile !


Les entrées sont de belle présentation, un brin soigné. Ainsi les poireaux vinaigrette (3,5 euros) sont-ils servis bien assaisonnés, surmontés d'un peu d'œuf et surtout, surtout à bonne température si importante. Le hareng pomme à l'huile à l'élégante présentation remporte aussi tous les suffrages que mérite ce grand classique des tables bistrotières (chez vos poissonniers, choisissez les harengs fumés de la maison David, sise à Boulogne-sur-Mer, un produit d'excellence !). Ajoutons aussi que le pain est bon.

 

 

Un poulet à la Gaston Gérard à la sauce onctueuse


En plat, le poulet Gaston Gérard est un grand classique de la cuisine bourguignonne qui mériterait d'ailleurs de porter le prénom de madame, mêlant suavement moutarde, vin aligoté, moutarde et crème fraiche. Il est servi ici par le biais d'une escalope de poulet, là où l'on adorerait un vrai morceau de poulet comme dans la tradition. La sauce est onctueuse. Quant à la purée, elle est bonne, mais manquant peut-être d'un rien de relief. Le coq au vin, rarissime sur les cartes de nos restaurants, est servi ici effilocher. L'alliance avec le vin d'Irancy se fait paisiblement par verrerie interposée (notons que les verres à eau sont des « Duralex », rappelant les cantines d'antan !).

 

 

 

Les réclames des années soixante sur les murs

 

L'assiette de fromage est de belle texture. Quant à la bonne mousse au chocolat, elle ne nécessite pas me semble-t-il de Chantilly. Le temps du café laisse observer la déco rigolote sur les murs blancs : chapeaux variés, paire de menotte (destinée aux clients récalcitrants ?!) et autres affiches « Dubo, Dubon, Dubonnet », rappelant la réclame des années soixante dans les souterrains du métro parisien !

Bonne pioche pour le chef Nicolas BRELAUD et sa souriante équipe ! Cela mérite un « petit coup » de chapeau indéniablement !

 

 

 

En savoir plus :


Les - : le service est gentiment débordé ce midi-là !

Les + : le très bon rapport qualité-prix. Et clin d'œil qui vaut le détour sur la déco ! 

 

 

Contact :

 

Le Bistrot du Chapeau »

01, Promenade du Chapeau

89300 JOIGNY

Tel : 03.58.44.81.71.

Midi et soir, fermeture les dimanches et lundis. Parking aisé.

 

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 


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