Ce samedi 19 août, il est 09h25 sur le quai 1 de la gare de Sens. Le TER 891223 en provenance de Paris et à destination d’Avallon y est annoncé à l’heure. Tout va bien ! Après Sens, les billets sont contrôlés : un fait suffisamment rare pour être précisé. Avant que ne survienne la surprise du jour. Et de taille, celle-là !
BILLET : C’est à Laroche-Migennes que les choses se gâtent. La ligne en direction d’Auxerre - Avallon n’étant pas électrifiée, les rames y circulent encore avec du gasoil.
Or, défense de rire, le plein n’ayant pas été effectué avant le départ du train, il nous faut donc quitter, nous autres pauvres voyageurs, la rame.
Peu après, des agents de la SNCF nous distribuent des bouteilles d’eau de marque « Cristalline » (merci Guy ROUX !).
Initialement prévu de trente minutes, notre retard sera finalement d’une heure et vingt minutes !?
Quatre-vingt minutes pour faire un plein de gasoil dans une locomotive, qui dit mieux côté efficacité ?
En guise de conclusion, j’ai une pensée émue pour nos navetteuses et navetteurs de l’Yonne, qui, si souvent, subissent ces inadmissibles aléas qui découlent d’un bien triste constat : le côté « j’m’en foutisme » du monde cheminot…
Gauthier PAJONA
Quelque 672 400 candidats ont finalement été reçus au baccalauréat 2023 après la session de rattrapage estivale, soit un taux de réussite de 90,9 %. Il est en baisse de 0,2 point par rapport à juin 2022. Après trois sessions perturbées par la COVID-19, l’édition 2023 se tenait pour la première fois conformément à la réforme de 2019. Elle se solde par un taux de réussite au baccalauréat général de 95,7 % (– 0,4 point par rapport à 2022), un taux de réussite au baccalauréat technologique de 89,8 % (– 0,8 point) et un taux de réussite au baccalauréat professionnel de 82,7 % (+ 0,3 point).
TRIBUNE : Le problème que pose la réussite au bac, c’est l’entrée à l’université. Le baccalauréat est devenu un permis pour apprendre et notre système éducatif n’a jamais été fait pour produire des jeunes opérationnels au travail. Ce constat vaut pour les collèges, lycées et autres universités. On peut noter des efforts réalisés, grâce notamment aux formations en alternance.
Quant aux nostalgiques de la trique et du bonnet d’âne, tous ceux qui pensent que leur bac est bien supérieur à celui d’aujourd’hui, ils se fourvoient dans des sentiers nébuleux. Dans les années qui précèdent 1980 (arbitrairement), le nombre de matières enseignées et les méthodes d’enseignement étaient bien plus limitées que celles d’aujourd’hui. En conséquence, on avait une connaissance plus profonde des éléments étudiés.
Pour feu le certificat d’études, on exigeait la connaissance des départements, des préfectures et chefs-lieux de cantons. Aujourd’hui, on exige de nos élèves, et ce depuis la communale, des connaissances qui couvrent un large spectre. Nous avons des bacheliers qui ont donc étudié un peu de géopolitique, la nature et l’écologie, la philosophie selon les critères les plus récents (ma génération s’est arrêtée à Platon, voir Spinoza…). Quant aux techniques liées aux découvertes de la robotique et de l’intelligence artificielle, elles sont naturellement abordées… Les jeunes doivent maîtriser l’informatique sous tous les aspects utilitaires, avoir quelques compétences en droit, ne serait-ce que pour se repérer dans leur environnement familial et scolaire…
Il faut des femmes et des hommes rationnels et compétents dans leur domaine
Hier, les parents attentionnés disaient à leur bambin qui se rendait à l’école : « attention quand tu traverses la rue et soit poli ». Point final ! Aujourd’hui, il faut toujours faire attention en traversant la rue et être poli, mais il faut ajouter : « ne parle pas aux personnes inconnues, si des personnes que tu connais se permettent de te toucher, si des camarades de classe te harcellent, si tu fais l’objet de rackets à la sortie de l’école ou dans la cour de récréation prévient tout de suite les profs et tes parents ! ».
Oui, plus rien n’est comparable et nos jeunes bacheliers en savent bien plus que nous quand nous avions leur âge. Mais attention, ce n’est pas non plus un blanc-seing pour écrire phonétiquement, comme dans la plupart des « SMS »…
Une réforme du bac ne s’impose pas forcément. Mais, elle doit s’inscrire dans un projet éducatif global. Quelle place donner aux arts et aux sports, quelles disciplines à prioriser ? Donner plus de liberté aux enseignants en ce qui concerne le mode pédagogique et les contenus de certaines matières…
Les professionnels de l’éducation savent ce qu’il faut faire : les professeurs, les médecins et nutritionnistes, les psychologues, les éducateurs sportifs, et une oreille attentive auprès des parents. Dans cette réflexion, il convient d’écarter les technocrates de l’administration, les politiques et leurs affrontements idéologiques avec les syndicats… bref, il faut autour de la table, des femmes et des hommes rationnels, compétents dans leur domaine, apportant connaissance et expérience.
« Le doute est l’école de la vérité »
Alors prendre pour mesure d’urgence l’allongement de la durée du repas, c’est digne d’un normalien mais certainement pas d’un titulaire du certificat d’études primaires ! Quand on sait que certains incompétents de la chose publique ont trouvé comme solution, pour que les étudiants se mobilisent et viennent en classe jusqu’au bout de la saison, de faire passer le bac durant le mois de juin !
Trop simple, trop simpliste, épistémologiquement non cohérent avec les us et coutumes du ministère de l’Education… Bref, si les béotiens lambda se mettent à réfléchir…
Si Anatole FRANCE précisait « de toutes les écoles que j’ai fréquentées, c’est l’école buissonnière qui m’a paru la meilleure », je nous invite à méditer cette humble pensée de Francis BACON : « Le doute est l’école de la vérité… ».
Jean-Paul ALLOU
C’est un véritable satisfecit pour les producteurs fermiers icaunais ! Lors du Concours régional des fromages fermiers de Bourgogne, les fabricants de ces excellents produits, concoctés à base de lait de chèvre – en grande majorité -, de vache et de brebis ont ramené pas moins de vingt-six médailles sur les cent huit remises lors de cette édition 2023, accueillie à Charolles.
CHAROLLES (Saône-et-Loire) : Quatorze professionnels arborant les couleurs de l’Yonne prenaient part à ce prestigieux concours régional où les papilles des jurés était mises en exergue, dégustations à l’appui.
Il s’agissait pour ces 85 spécialistes du goût et des saveurs d’évaluer la qualité et la texture des 219 échantillons de fromages présentés lors de ce rendez-vous annuel, accueilli dans la belle ville de Charolles, haut lieu de l’entrecôte et du faux-filet.
Vingt-six de produits fromagers icaunais ont su s’y distinguer en décrochant soit le précieux sésame de la victoire, avec la médaille d’or à la clé, soit d’honorifiques récompenses en s’octroyant au passage l’argent et le bronze. De quoi satisfaire l’ensemble de la filière agricole de l’Yonne !
Au total, on notait la présence de soixante-quatre producteurs bourguignons qui étaient désireux de décrocher une médaille pour la qualité de leurs produits.
L’Yonne dont la sélection de fromages fermiers à tester s’avérait être la deuxième plus importante derrière la Saône-et-Loire avec quarante-six échantillons de fromages a parfaitement réussi son concours. Le bilan est prometteur : sept médailles en or, onze en argent et huit de bronze.
Un résultat des plus encourageants à un an de la future épreuve, ce même concours régional bourguignon qui sera organisé à Auxerre le 25 mai 2024.
Le classement des médailles d’or :
SCEA La Ferme d’Ultéria Vézelay chèvre catégorie 1
GAEC DESMOUTIERS BRETON lactique mi sec chèvre catégorie 3
MERCY Carole Le P’tit Chèvre de Bernouil lactique mi sec chèvre catégorie 3
MERCY Carole Le p’tit Chèvre de Bernouil lactique affiné chèvre catégorie 4
GAEC BOUTAUT lactique frais vache catégorie V3
TRIMOULINARD Pauline cabrache catégorie A1
Ferme LORNE Soumaintrain IGP.
Thierry BRET
Cà et là, elles fleurissent partout, ces curieuses banderoles incitatives à la recherche d’emploi. Accrochées aux murs des collectivités ou positionnées idéalement près d’un sens giratoire afin que l’automobiliste n’en manque pas une miette de son contenu dès qu’il ralentit. Dans le cas présent, c’est la recherche de médecins et dentistes qui aura motivé ses auteurs (en l’occurrence, entre autres, la Communauté de communes de Puisaye-Forterre) à la placer là. Parfois, ce sont les employeurs eux-mêmes qui les posent près de leurs entreprises, faute de candidatures…
AUXERRE : On savait d’ores et déjà que dans notre pays, il suffisait de traverser la rue pour trouver un job avec une relative facilité ! Voilà que désormais les offres d’emploi viennent à nous en version calicots et s’affichent publiquement aux yeux de tous quand il y a nécessité, voire une certaine urgence à les pourvoir !
D’ailleurs, c’est bien ce mot, « urgence », qu’il convient d’utiliser lorsqu’il s’agit de trouver les perles rares, notamment celles qui interviennent au quotidien dans le domaine des métiers de la santé.
Epiphénomène se répandant comme une traînée de poudre depuis peu ou technique de communication réellement éprouvée par ses auteurs, la pose de banderoles, aux endroits stratégiques les plus fréquentés par la population, s’avère désormais d’une banalité presque anodine, dans le landerneau. On ne compte plus en effet le nombre de ces supports plastifiés et pancartes qui éclosent au grand jour tels des fleurs des champs après la rosée.
Ici, il est question de médecins et dentistes qui sont vivement sollicités afin de se manifester si intérêt à l’installation. Là, c’est peut-être un ophtalmo ou un allergologue que l’on ciblera en écrivant le plus gros possible le précieux numéro de téléphone à contacter. Il pourrait en être de même pour les rhumatologues, les cardiologues, les dermatologues, les anesthésistes, etc. Des filières professionnelles qui se raréfient à la vitesse grand « V » par chez nous.
Un manque de plus de 6 000 médecins dans les campagnes
La désertification médicale est telle dans ces départements ruraux que sont ceux de la Bourgogne septentrionale (Nièvre, Yonne) que les collectivités locales en sont réduites à jeter une véritable bouteille à la mer en matière de communication pour espérer décrocher le Graal : l’installation d’un praticien dans leur campagne en s’en remettant au fruit du hasard. Fut-il généraliste ou spécialiste.
Histoire, aussi, pour certaines d’entre elles, d’alimenter en représentation physique leurs maisons de santé, nouvellement apparues, dans le paysage.
Alors que 30,2 % de la population hexagonale vit dans un désert médical, il manquerait selon une étude produite en 2022 par l’Association des Maires Ruraux de France plus de 6 000 praticiens dans les campagnes françaises. Autant dire un gouffre abyssal qui n’est pas prêt de se résoudre alors que la courbe démographique de la vieillesse est optimale !
Et si le Code de la Route s’en mêlait !?
Si l’idée de ces pancartes incitatives à dispatcher çà et là à travers le paysage rural n’est pas mauvaise en soi – « qui ne tente rien n’a rien » dit l’adage ! -, quels en sont les réels effets sur la motivation profonde des intéressés, à condition qu’ils les aient vus, lus et qu’ils y soient sensibles ?
Vu le nombre de postes médicaux à pourvoir dans la France rurale (environ 6 000 avons-nous dit), en matière de signalétique, il n’y a plus, pour la rendre efficace, que le Code de la Route qui peut y répondre favorablement pour en changer la donne, en créant un nouveau panneau directionnel qui indiquerait le bon endroit où le médecin pourrait s’installer ! Un vœu pieu, bien sûr…
Thierry BRET
C’est le prélude à une passionnante saison sportive. Elle se terminera en apothéose à Paris, l’été prochain, avec l’accueil des Jeux olympiques. L’une des disciplines qui en est reine et réussie aux équipes de France qu’elles soient féminines et masculines se nomme le handball. Tout attaché, côté grammatical, car le mot est originaire d’outre-Rhin. Un sport qui possède ses aficionados dans l’Yonne, grâce au Handball Club Auxerrois, organisateur du « Trophées des Champ’Yonne ».
AUXERRE : Le rendez-vous tient d’ordinaire toutes ses promesses. Gageons qu’il en sera encore de même avec cette édition 2023 qui verra s’affronter sur le terrain du gymnase René-Yves AUBIN ce mercredi 23 août en fin d’après-midi la fine fleur des équipes féminines régionales. De celles qui tutoient avec accoutumance les sommets. Soit en division 1. Soit dans la classe inférieure, en nationale 2.
Une initiative que les responsables du Handball Club Auxerrois – le président Raphaël BESANCENOT en tête ! – se plaisent à réitérer chaque année, à pareille époque presque au sortir de l’été afin d’arrimer de nouvelles recrues, un nouveau public et des partenaires potentiels qui désirent encourager ce sport si spectaculaire et indécis tant les formations sont proches l’une de l’autre dans leurs championnats respectifs.
Le plateau 2023 est de qualité. La JDA Dijon, l’ES Besançon – deux des ténors de la D1, mais aussi Longvic – la Côte d’Or reste une terre de prédilection pour l’essor du handball qui fait appel aux universitaires -, et Fleury, localité proche d’Orléans. Du lourd et de la technicité. De la haute voltige, assurée, devant les cages adverses.
Innovation, cette année, l’entière gratuité de l’évènement. Un choix mûrement réfléchi par les dirigeants du club auxerrois qui veulent vulgariser à l’extrême la beauté et l’intensité de ce sport offrant le plus souvent de superbes joutes. En outre, l’évènement permettra de mettre en lumière l’esprit sportif en règle générale à travers de ses dignes représentantes. A apprécier sans modération…
Le programme :
Date : mercredi 23 août à partir de 17h00.
Lieu : Complexe Sportif René-Yves AUBIN Auxerre
17h00 : ouverture du village handball
18h15 : inauguration de neuf places du club, avec son nouvel habillage : ce sera l’occasion de remercier les partenaires dont la ville d'Auxerre, le Conseil départemental de l'Yonne, la région Bourgogne Franche-Comté et les partenaires privés.
19h00 : Match élite entre la JDA Dijon Handball et ES Besançon Féminin
20h30 : Remise du trophée
21h00 : Match N2 : Fleury – Longvic
Thierry BRET