La chance ! Elle était bel et bien au rendez-vous de cette matinée de vendredi pour les organisateurs de la énième édition du cross, accueillie dans l’enceinte du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle à Auxerre. Sept cents élèves, classes de primaire et collégiens, le matin, tout autant l’après-midi pour les lycéens et les classes d’enseignement supérieur. Bref, il y avait un beau panel de coureurs ! Un cross où l’enthousiasme était de mise, d’autant que cette année, les dons récoltés au fil de la journée iront au profit de l’association auxerroise, « Maxime + »….
AUXERRE : Les petits, le matin ; les plus grands, dès l’après-midi ! Et toujours sous cet agréable soleil automnal qui, avec ses températures douces, aura permis aux participants de ce cross 2025 comme aux suiveurs et organisateurs de ne pas se prendre de l’eau en abondance sur la tête ! La physionomie de la manifestation en aurait été forcément changée.
Bruyants et passionnés, les élèves ayant déjà couru tôt dans la matinée et ceux en phase de l’être encourageaient avec ferveur leurs camarades qui s’époumonaient devant eux. Appuyés sur la barrière de la piste d’athlétisme du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, ils ont apprécié visiblement le spectacle. De petits groupes de gamins passaient devant eux, certains en sueur et rouges comme des écrevisses, pour un exercice sportif proposé chaque année par l’établissement privé auxerrois, pour une bonne cause. Chaque enfant était équipé précisément d’un dossard. Celui-ci a été préalablement acheté (deux euros minimum) en amont, occasionnant une source de financement à cette opération caritative au profit de la structure auxerroise « Maxime + ».
Cette grande fête de l’athlétisme à vocation altruiste offre la possibilité à tous les élèves depuis le CM2 jusqu’aux étudiants de pouvoir s’adonner à une discipline sportive assortie à un geste solidaire, dans le parfait esprit que l’on est droit de retrouver dans l’antre d’un établissement lassalien.

Le choix de « Maxime + » comme association bénéficiaire
Cette année, « Maxime + » était à l’honneur. Une première de l’aveu de son président, Bernard MARTIN, présent non loin de ces joutes sportives, il était accompagné de l’une des nombreuses bénévoles, Sylvaine. Leur petit stand, muni de calicots, était idéalement placé près de la piste. Une belle opportunité de se faire remarquer de tous, coureurs comme suiveurs !
« Ce qui me fait plaisir, précisa le président, c’est que ce sont les jeunes qui proposent quelque chose aux services des jeunes. C’est plutôt rare en effet… ».
D’ordinaire, « Maxime + » est très sollicitée par d’autres structures associatives, des donateurs, voire des clubs service pour recevoir des dons. Là, aujourd’hui, changement de registre radical avec la participation de tous ces enfants et adolescents qui peuvent courir, marcher ou aider à l’organisation de cet évènement, toujours apprécié de ses acteurs, sportifs ou…pas !
Depuis quatre décennies, « Maxime + » intervient auprès des enfants de l’Yonne ayant des pathologies lourdes (cancers pédiatriques, leucémies…) mais également de leurs parents. Les soutiens peuvent être de l’ordre financier mais également moral. Mais, il y a aussi le bon côté des choses avec la remise de cadeaux à Noël ou au moment des anniversaires des petits malades, sans omettre les sorties réalisées dans l’Aube, avec comme point de destination final, le parc d’attractions de « Nigloland », un objectif de ralliement vécu en famille.
On doit le choix de l’association bénéficiaire au jeune Younès, un bénévole de « Maxime + », scolarisé à St-Joseph dans la filière des métiers de la sécurité et parrain de cette édition 2025.
Thierry BRET

On parle beaucoup de la laïcité. Chacun en a sa vision et pense la connaître. Ce principe essentiel de l'organisation de la République est régi par un vaste corpus juridique qui s'est constitué et enrichi au fil du temps. Il s'avère que ces règles, que chacun doit appliquer (la loi !), ne sont pas toutes connues et parfois différentes de ce qu'on croit. Il est donc nécessaire de s'en préoccuper.
AUXERRE : Toutes les organisations, administrations mais aussi entreprises ou associations ont la responsabilité de donner à l'expression des convictions religieuses de chacun (public comme employés) la place exacte définie par le droit. Pas en deçà ni au-delà...
Se tromper, même pensant bien faire, c'est générer de l'injustice, de la discrimination parfois, de l'inégalité souvent et même du conflit ou du contentieux.
Mieux comprendre les fondamentaux de la laïcité, découvrir l'essentiel du droit, ses déclinaisons selon les contextes, ses importantes évolutions récentes, et savoir analyser une situation pour la traiter avec justesse... : c'est possible en une journée.
Les pouvoirs publics, conscients des enjeux, ont déployé une formation gratuite. Participer est une décision accessible, utile voire professionnellement nécessaire.
Sous l'égide de l'ANCT (Agence Nationale de La Cohésion des Territoires), une nouvelle journée de formation « Valeurs de la République et Laïcité » est organisée à Auxerre par l'Union des Familles Laïques de l'Yonne (UFAL) le mardi 25 novembre prochain, dès le début de la journée.
Cette journée de sensibilisation est destinée à tous les acteurs professionnels ou bénévoles en contact (direct ou indirect) avec les publics. La formation est gratuite pour tous les participants.
Elle permet d'être au clair avec le principe de laïcité, et de mieux comprendre comment l'appliquer et l'expliquer. Une attestation de suivi de cette formation ANCT est délivrée aux participants.
Pour tous renseignements et inscription : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Communiqué de presse
C’est sûr, ils se sont prêtés au jeu avec beaucoup de délectation ! Une semaine durant, sans renâcler ou presque ! Une façon originale de tomber les masques au sein du petit groupe, de se sentir en phase avec soi-même et de gagner davantage de confiance en soi, le grand dada actuel des coaches qui accompagnent la recherche d’emploi pour des personnes parfois désarmées face aux pièges de la quête d’un job. La Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et le PLIE a bien fait les choses dans le cadre de ce contrat de ville : organiser une action collective de remise en question, filmée et scénarisée. Insolite et réussie !
AUXERRE : Idée de base du projet : réaliser de courtes capsules vidéo avec les candidats volontaires d’une durée de deux à trois minutes maximum pour se présenter individuellement face caméra à un employeur dans le cadre d’une recherche d’emploi ! Pas si simple à exécuter déjà en l’état sur le papier ! Pour corser les choses, les responsables de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et du PLIE – ils ne sont jamais à court d’idées pour faire bouger les lignes – ont décidé de pousser le bouchon un peu plus loin, en décidant de préparer en amont ses futures séances vidéo avec le concours de la Ligue de l’Enseignement et d’autres partenaires, interpellés par l’initiative. Louable, n’en doutons pas !
De fil en aiguille, le projet prend de l’amplitude et…de l’ambition. Vient se greffer à cela des cours de théâtre ! Logique pour travailler sa diction, sa gestuelle et sa respiration surtout quand on doit faire face à l’objectif d’une caméra. Chemin faisant, les dix candidats de cette session unique qui en appelle forcément déjà des suivantes à l’avenir ont été immergés ensuite dans les arcanes techniques du cinéma ; depuis la prise de vue et les cadrages, à la gestion du son et de la lumière.
C’est là que le responsable de la société « Les Films du Hamac » Axel MARTIN entre en lice. Nouvellement arrivé à Auxerre, le jeune homme tire les marrons du feu avec sa caméra en suivant durant plusieurs jours ce petit groupe qui ne se connaissait pas au début de sa rencontre et qui petit à petit va tisser des liens très étroits.

Une présentation devant les entrepreneurs le 11 décembre à Auxerre
C’est en visitant le magasin « KIABI » à Auxerre, partenaire du projet, que les premiers tours de manivelle furent tournés : les dix candidats y choisirent devant la caméra des vêtements leur permettant d’être à l’aise dans la réalisation de ce projet. Le « making off » se préparant judicieusement en parallèle des futurs enregistrements de présentation.
Ensuite, ce fut la Maison de la Coiffure pour l’aspect relooking et visagisme ! Les bribes de vidéos se sont poursuivies en insistant sur le savoir-être plutôt que le savoir-faire. Un précieux documentaire qui sera présenté le 11 décembre dans l’une des salles du cinéma CGR à Auxerre, devant un parterre de…chefs d’entreprise !
« Huit de nos dix candidats proviennent des quartiers prioritaires de la ville, confie Adeline BACHELLERIE, directrice et facilitatrice de Clauses Sociales, réseau collaborant avec la Maison de l’Emploi locale, ils ont été envoyés par des prescripteurs auxerrois. De toute génération et de toute culture, le groupe a pu partager des choses intéressantes durant cette semaine très spéciale… ».

Valoriser les décrocheurs et demandeurs d’emploi…
Quant à la dizaine de vidéos, celles dévoilant la personnalité de chacune et chacun des candidats, elles seront déposées dans un second temps sur une chaîne privée You Tube créée par la Maison de l’Emploi. Un QR Code sera mis à disposition des employeurs intéressés par l’inventive initiative afin de pouvoir les visionner à satiété.
La chaîne sera opérationnelle dès la mi-décembre.
« On veut que les employeurs soient interpellés positivement et de manière différente à la vision de ces images, ajoute Wilfrid RICHEBOURG, directeur du PLIE Auxerre, ils seront choisis selon leurs besoins et leurs envies… ».
Un concept insolite qui devrait peut-être plaire aux employeurs en leur proposant une formule de présentation inhabituelle. Une belle occasion de valoriser des décrocheurs de l’emploi, des intérimaires ou des seniors menacés par la précarité issue du manque d’employabilité. Un suivi sera assuré après cette opération et le contact sera maintenu avec les organisateurs de la manifestation. Elle ne demande qu’à être poursuivie en 2026 !
Thierry BRET

C’est presque un énoncé de philosophie ! « Le maire est-il contraint par l’intelligence artificielle ? ». Tel est le sujet d’ouverture des 35èmes Entretiens de Champignelles, ce rendez-vous unique sur le territoire de l’Yonne, où maires et élus des municipalités de Puisaye-Forterre, voire parfois d’un peu plus loin, prennent un malin plaisir à se retrouver une fois l’an, à pareille époque, pour un séminaire proposé en session de formation où les neurones et les échanges tournent à plein régime.
CHAMPIGNELLES : On en parle partout. Le sujet est mis à toutes les sauces. Normal, jamais l’IA, acronyme pour Intelligence Artificielle, n’aura autant tenue la dragée haute de toutes nos préoccupations sociétales depuis un moment. Pas une semaine, pas un mois sans qu’il n’ait ici et là des colloques, des conférences, des thématiques, des interventions sur ce thème dont nous abreuve également via le milieu médiatique. Alors, rien de surprenant en soi que les sacro-saints « Entretiens de Champignelles », trente-cinquième du nom, abordent ce sujet, avec pour objectif de donner du grain à moudre aux élus de la Puisaye-Forterre, réunis en une journée de travail se voulant fructueuse au plan intellectuel.
En guise de préambule, comme il le fait si bien à chaque rendez-vous concocté par ses soins – il est président de l’Association des Elus de Puisaye-Forterre et maire honoraire de Champignelles depuis longtemps -, Jacques GILET aura su planter le décor, derrière le pupitre du Centre de rencontre local.
Posant en guise de jalons constructifs quelques bonnes interrogations sur le rôle de l’IA et son apport structurel aux représentants des collectivités que sont les élus, l’orateur, une fois le mot de bienvenue de l’édile actuel, Eric PAURON, présenta celle qui allait être la première personnalité à s’exprimer sur le sujet de cette matinée très dense au niveau de son contenu, la sénatrice du Pas-de-Calais, Amel GASQUERRE, également conseillère régionale des Hauts-de-France.
Certes, l’intervenante n’arrivait pas directement de la région septentrionale de l’Hexagone en cette matinée embuée de bouillard mais bel et bien de Paris où elle fut reçue par sa camarade de chambre parlementaire, la sénatrice de l’Yonne Dominique VERIEN, fidèle d’entre les fidèles de ces « Entretiens » dont elle ne manque jamais une édition.
L’IA n’a rien de magique, c’est l’homme qui l’a nourrie !
Satisfaite d’être présente à ce rendez-vous, admirative également du travail qui y est effectué chaque année, la sénatrice Amel GASQUERRE justifia sa venue par l’intérêt de cette réflexion collective de la part des élus, désireux de se projeter vers le futur. Rapporteur sur l’intelligence artificielle et les territoires au Sénat, la jeune femme insista sur l’importance de ce sujet dès son préambule.
Premier constat : chaque jour qui passe, le citoyen français utilise trente applications issues de l’IA via son smartphone. Une entrée en matière permettant de préciser de la part de l’oratrice que l’IA est déjà présente partout.
« L’IA peut-elle prendre des décisions à la place du maire ? Vaste question en effet, rappela à voix haute la pensionnaire du Palais du Luxembourg, c’est vrai que nous sommes fascinés par cet outil et ses annexes comme « chatgpt ». Certes, l’IA ne peut pas se substituer au maire dans la prise de ces décisions mais dans la réalité, ce dernier sera influencé par l’apport de cet outil révolutionnaire que nul ne peut plus ignorer dans notre société… »..
L’IA n’est pas magique, selon les considérations personnelles de la sénatrice. « Ce n’est pas humain, ce sont surtout des mathématiques à la base ! On y est injecte un flux impressionnant de données (la fameuse data) et on y ajoute des algorithmes avec des calculateurs ; à partir d’une requête, d’une demande, on obtient une réponse précise qui est le fruit de ces données…La vérité, c’est que si on ne nourrit pas ce système à partir de nos données humaines, cela ne fonctionne pas ! ».
Souhaitant vulgariser un maximum les explications un peu trop techniques sur le sujet du jour, Amel GASQUERRE parvint à captiver le public, peu avare de prises de notes sur les calepins prévus à cet effet.
Puis, l’intervenante demande à son auditoire de se détacher de la fascination habituelle que la population peut avoir envers l’intelligence artificielle. Poursuivant sur la présentation des deux familles d’IA, la prédictive (tâche limitée et répétitive) et la générative (gestion de contenus, collecte des informations, traitement des images et de textes…), la conférencière illustra ses propos en apportant de l’eau au moulin des exemples avec dans le premier cas la gestion des déchets effectués par certaines localités ; ou la création de nouveaux contenus dans le second cas, très utile pour enrichir les besoins de communication d’une collectivité.

L’IA ne prend pas de décision politique
Aujourd’hui, une collectivité sur deux en France utilise déjà l’IA dans ses besoins du quotidien. Quant aux régions, elles suivent au diapason : 75 % d’entre elles sont engagées sur des procédures d’utilisation de l’IA. Les communes de moins de 10 000 habitants ne sont pas en reste non plus pour 14 % d’entre elles qui travaillent déjà avec l’intelligence artificielle. En 2023, elles ne représentaient que 0,3 % en France ! Enfin, les métropoles sont inféodées à l’IA pour 62 % d’entre elles.
Les usages les plus sollicités sont les suivants : à 29 % on se sert de l’IA pour optimiser les tâches administratives de la collectivité, 11 % de ces tâches sont consacrées à la relation aux usagers et à l’accueil téléphonique. Enfin, l’optimisation technique au service de la gestion de l’eau, des énergies, des déchets offre une belle palette de possibilités appréciables pour les services d’une collectivité.
La sénatrice citera les exemples de Nantes où la capitale de la Loire-Atlantique lutte efficacement contre le gaspillage alimentaire dans les restaurants scolaires à l’aide de l’IA, à Plaisir dans les Yvelines, l’intelligence artificielle facilite la gestion téléphonique des appels de la commune. Il en va de même à Noisy-le-Grand où la réduction de la consommation énergétique est encouragée avec l’emploi de l’IA.
« Par contre, si l’on utilise l’IA, c’est vraiment en se disant est-ce que la collectivité en a besoin, ajouta Amel GASQUIERRES, et surtout pour dire comme dans un phénomène de mode, je fais de l’IA pour faire de l’IA ! ».
Alors, l’IA peut-elle aider les élus ? Oui ! Dans l’analyse des documents techniques, pour gérer la demande de doléances des habitants d’une commune. Autant d’exemples dont prit bonne note le public de cette session inaugurale des Entretiens.
Enfin, la sénatrice du Pas-de-Calais précisa ce que l’IA ne pouvait pas faire ! « Elle ne prend pas de décision politique ! Et elle ne remplace pas le contact humain nécessaire à la démocratie. L’intelligence artificielle n’endossera jamais les responsabilités de l’élu… ».
Nous voilà rassurés ! Une IA qui ne pourra jamais régler les situations complexes où le besoin d’humanisation est important mais qui pourrait dans le même temps supprimer un certain nombre d’emplois. A prendre en considération, donc !
Thierry BRET

Le chantier s’étend sur une très belle surface en légère périphérie de la commune, non loin d’une zone pavillonnaire. Une trentaine de logements y sont érigés depuis plusieurs mois : on peut suivre les différentes étapes de leur construction en s’hasardant sur le secteur. S’inscrivant dans le Plan de cohésion sociale, le Nouveau programme national de renouvellement urbain (ANRU) et le développement patrimonial de l’OAH (Office Auxerrois de l’Habitat), la future résidence « La Garnière » aura été le théâtre il y a peu de la traditionnelle manifestation de rentrée de la FFB 89 : les « Coulisses du Bâtiment ». Une vingt-troisième édition ayant reçu la visite du Conseiller départemental et édile d’Appoigny, Magloire SIOPATHIS.
APPOIGNY : Issu professionnellement du monde du bâtiment, le maire de la commune, située en périphérie septentrionale de la capitale de l’Yonne, se sent comme un poisson dans l’eau !
« Je suis ingénieur en bâtiment, se plaît-il à rappeler avant sa prise de parole, non officielle mais accordée pour les besoins de l’interview. Et même s’il ne porte pas l’indispensable casque de chantier vissé sur la tête, Magloire SIOPATHIS n’en demeure pas moins admiratif par ce qu’il voit tout autour de lui. Ici et là s’élèvent des constructions qui ne sont pas encore définitivement achevées mais qui le seront dans les semaines et mois à venir ; ce qui donnera naissance à ce nouveau quartier de la commune dont il préside la destinée depuis un mandat, le quartier devant accueillir la future résidence de « la Garnière ».
Et aujourd’hui, le décor est un peu particulier. Près de 900 jeunes, en provenance des collèges et lycées de notre territoire, ainsi qu’une cinquantaine d’adultes en quête de reconversion ou d’insertion professionnelle, sans omettre les inévitables accompagnants, déambulent dans tous les sens sur ce vaste chantier, devenu une ruche bourdonnante au beau milieu de l’après-midi !
Objectif pour la plupart de ces observateurs (notamment les plus jeunes représentants de ce public curieux) se familiariser avec les différents métiers constituant la large palette de possibilités de travail offertes par la filière du bâtiment dans l’Yonne.
Des jeunes à l’écoute d’autres jeunes !
Aux manettes de la manifestation, l’inamovible « FFB 89 », soit la Fédération Française du Bâtiment dans sa variante 100 % icaunaise ! D’ailleurs, le secrétaire général de la fédération départementale, Christian DUCHET, n’est pas loin. Il accompagne l’élu de l’Yonne, Magloire SIOPATHIS et la représentante de l’OAH, Catherine LAMBERTINI, en charge de la communication au sein de l’Office Auxerrois de l’Habitat, puisque le chantier visité ce jour par les futurs apprenants est une opération propre à l’institution.
Comme habituellement, la FFB 89 – c’est valable au niveau national – profite de cette période automnale, synonyme de rentrée pour organiser ces fameuses « Coulisses du Bâtiment ». Vingt-troisième du nom. Une action se déclinant sur la journée, entre 08h30 et 17 heures, accueillie en situation réelle sur un chantier. En toute sécurité, il va de soi !
« Ce qui caractérise cette édition, devait préciser Christian DUCHET, c’est que ce sont les jeunes de l’IUT d’Auxerre génie civil ou les apprentis qui ont accueilli et encadré les visiteurs… ».

Cette année, afin de gagner en facilité organisationnelle et en espace, le choix des organisateurs s’était porté sur un chantier pouvant recevoir un millier de visiteurs.
« Ce chantier offre également des spécificités techniques, ajoute le responsable de la FFB Yonne, il y a des bâtiments construits avec du béton et du bois – une première dans le département -, l’objectif était d’intéresser ces jeunes gens à nos métiers… ».
Le principe des ateliers démonstratifs a été respecté comme le veut la tradition d’année en année. Cette fois-ci, il y avait davantage de stands sur le site dont la maçonnerie, la peinture, la menuiserie, la couverture et le chauffage. Des ateliers proposés par le CFA Bâtiment. On notera aussi la présence de « C3C » qui proposa une animation spécifique autour de la présentation de la filiale bâtiment de « VINCI ». Sans oublier le lycée Fourier ou les Compagnons du Devoir, ainsi que quelques entrepreneurs du terroir et l’IUT d’Auxerre avec son bachelor universitaire où mille personnes ont déjà postulé en amont pour seulement 160 places à pourvoir ! Une vision globale de la filière, en somme.
Trente logements locatifs sociaux en plus grâce à l’OAH
Côté emploi, le renouvellement de la pyramide des âges est tel que les entrepreneurs recherchent encore des compétences. Toutefois, la conjoncture économique réfrène les ardeurs des décideurs ; ces derniers préférant jouer la carte de l’attentisme avant de recruter. Quant aux commandes publiques, elles suivent une courbe baissière, inexorablement. Les particuliers, eux, se contentent de thésauriser plutôt que de consommer en alimentant leurs livrets et assurance-vie, attendant des lendemains qui chantent. Pour autant, l’Ile de France et le nord de la Bourgogne résistent toujours à l’âpreté du marché. Les Parisiens restent pour l’heure de bons investisseurs dans le secteur immobilier local, ce qui est profitable aux artisans du bâtiment.
Poursuivant sa visite avec l’expertise dans le regard, Magloire SIOPATHIS est également satisfait du rayonnement de sa localité, avec ces travaux qui permettront d’ajouter dans l’escarcelle locale trente logements locatifs sociaux, avec une mixité entre pavillons et logements superposés.
« Ces trente logements que nous construisons avec l’OAH devraient faire venir du monde sur la commune à court terme, ce qui est bon pour les commerces et les institutions locales, explique l’édile, ce seront de jeunes familles avec leurs enfants et ils alimenteront notre école qui se situe à proximité… ».
Ancien responsable de l’éducation au sein du Département de l’Yonne, le maire n’est pas insensible à la réelle portée pédagogique de ces « Coulisses du Bâtiment ». Une manifestation gravée dans le marbre depuis plus de deux décennies.
« Au-delà de la formation, il est nécessaire de la conjuguer avec de la formation pratique, constate Magloire SIOPATHIS, cela permet à ce jeune public d’être au cœur du métier. Je ne peux qu’encourager ce type d’initiatives et je tiens à féliciter la FFB 89 et l’OAH de cette action réalisée à Appoigny… ».
Un projet du même acabit devrait voir le jour d’ici peu sur la commune, avec la construction de la future résidence senior dans les cartons depuis 2020. Un investisseur ayant été trouvé, le projet donnera naissance à 95 logements à la clé. Une façon concrète de rappeler le fameux adage : « quand le bâtiment va, tout va » ! Grâce aussi aux « Coulisses du Bâtiment », côté vocation !
Thierry BRET