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Tout est dit dans la formule écrite sur le maillot. « Maintenant, on agit ». Plus de salamalecs à l’emporte-pièce, ni de tergiversations inutiles : il y a urgence en la matière ! Le regard déterminé de la sénatrice de l’Yonne en dit long, d’ailleurs, sur le sujet : volontaire, tenace, résolu. Le 25 novembre, lors de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, la parlementaire qui a succédé à son homologue Annick BILLON il y a un mois à la présidence de la Délégation nationale des Droits aux Femmes au Sénat avait décidé d’arborer les couleurs de la Fondation des Femmes. Pour briser un peu plus l’omerta autour de ce phénomène de société…

 

AUXERRE : On ne peut pas dire qu’elle prend la pose sur ce document photographique en y proposant son plus joli sourire, la sénatrice de l’Yonne ! Et pour cause ! L’heure est grave, sa visualisation par l’image, aussi. Et si rien n’est fait au niveau des consciences, c’est-à-dire les nôtres, et de la sensibilisation tous azimuts à distiller vers les citoyens, le nombre de victimes de violences conjugales risque d’exploser à l’avenir.

De la pure logique, dans une société tournée de plus en plus vers l’individualisme et le repli sur soi. Un monde où l’incivisme, la colère et, parfois, la peur, sont devenus le moteur de la vie des couples ou de la famille…

Un chiffre, un seul doit capter toute notre attention. 244 300 ! C’est le nombre de victimes de ces violences faites aux femmes pour la seule année 2022, recensées par les forces de l’ordre. Une donnée arithmétique qui, bien évidemment, ne reflète pas vraiment la réalité de la problématique. Car, moult victimes n’osent pas porter plainte de peur de représailles physiques et musclées de la part de leur « cher et tendre »…

Le 25 novembre dernier, Dominique VERIEN a, selon, l’expression usuelle bien connue, décidé de « mouiller » le maillot contre ces violences conjugales. Tout simplement en portant celui de couleur mauve de la Fondation des Femmes et en se fendant d’un texte, au titre de sa nouvelle responsabilité, celle de présidente de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes au Sénat, publié sous forme d’une tribune. Un texte que nous reproduisons dans ces colonnes en intégralité, ci-dessous. Pourquoi ? Parce que les consciences doivent favoriser le changement de comportement de ces hommes irresponsables et brutaux qui se livrent à l’impardonnable dans leur quotidien dont sont victimes les femmes, et parfois leurs enfants. Les rouer de coups…pour le seul plaisir de faire mal.

Parce que c’est en le lisant, que la sénatrice de l’Yonne retrouvera peut-être le sourire sur un prochain cliché…

 

 

Texte de Dominique VERIEN publié à l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes.

   

« 244 300. C’est le nombre de victimes de violences conjugales recensées par les forces de l’ordre en 2022. Un chiffre bien entendu sous-estimé puisque toutes les victimes ne portent pas plainte, mais qui est en augmentation par rapport aux années précédentes. Il faut y voir avant tout une libération de la parole, une prise de conscience de la société et une meilleure prise en charge des victimes.

C’est aussi le signe que nos efforts portent leurs fruits et contribuent à changer la situation. Je pense par exemple à l’Aide Universelle d’Urgence, issue du texte de notre collègue Valérie LETARD, qui permet à chaque victime de violence conjugale de se séparer de son conjoint violent sans avoir à subir un chantage financier. C’est aussi le Plan Rouge VIF, avec ses nombreuses mesures qui sont progressivement mises en place : les pôles spécialisés comme l'ordonnance de protection immédiate, par exemple. Ce sont aussi les Brigade de Protection des Familles et les Maisons de Protection de Familles qui montent en compétences et jouent un rôle de plus en plus important. Je tiens également à saluer l’annonce du Garde des Sceaux relative à la mise en place d’un financement pluriannuel pour les associations.

Bien entendu, le local n’est pas en reste, et je pense à tous ceux qui contribuent au quotidien à faire reculer les violences conjugales et à protéger les victimes. Ce sont nos associations, nos élus locaux, avec par exemple l’AMRF qui a mis en place les Élus Ruraux de l'Égalité, mais aussi nos gendarmes et policiers, nos médecins, nos magistrats… J’ai eu la chance de pouvoir les rencontrer et de constater que nos territoires fourmillent d'engagements et de belles initiatives, et je souhaite ici leur rendre un hommage appuyé.

Pour autant, ce serait une erreur de croire que le travail est fini et que le problème est réglé. Au contraire, il est indispensable d’intensifier nos efforts et de profiter de la dynamique actuelle pour renforcer notre action.

Sur la sensibilisation du grand public d’abord, c’est indispensable, pour que le plus grand nombre soit capable de détecter et signaler les violences conjugales. Sur la formation ensuite, et je pense ici aux professionnels de santé, aux policiers et gendarmes, à nos enseignants, aux agents des collectivités publiques… Ils ont souvent un contact privilégié avec la victime, si ce n’est le seul contact quand celle-ci est isolée.

Sur l’éducation ensuite, l’école a un rôle à jouer. Je sais la charge qui repose déjà sur les enseignants, mais il est indispensable que les jeunes générations soient sensibilisées au plus tôt à ces questions, ne serait-ce que pour les protéger car les enfants qui assistent à ces scènes de violence au domicile familial sont aussi des victimes, quand bien même ils ne subissent pas directement les coups.

Enfin, si prévenir la violence est indispensable, il faut aussi pouvoir la guérir. C’est le sens de la proposition de loi que je déposerai dans les prochaines semaines pour une meilleure prise en charge des psycho-traumatismes. C’est indispensable pour la reconstruction des victimes et pour, là aussi, éviter que dans certains cas, elles ne deviennent auteurs.

Vous l’aurez compris, si la situation s’améliore, nous devons poursuivre nos efforts. Nous le devons aux victimes, qui chaque jour vivent dans la violence et l’horreur, à toutes celles qui se sont senties seules, quelques fois salies ou non-entendues. Par notre action, nous pouvons leur redonner un peu d’espérance. Vous pouvez compter sur mon engagement… ».

 

Thierry BRET

 


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Ironie du sort ou item pertinemment choisi au vu de la brûlante actualité de ce trimestre, la paix dans le monde a concentré toutes les réflexions et travaux des participants de l’annuel Congrès international de la Jeune chambre économique, à Zurich. Un copieux plat de résistance, assorti de thèmes et animations nettement plus légers qu’ont pu vivre quelques représentants du club d’Auxerre.

 

ZURICH (Suisse) : Hasard du calendrier ou clin d’œil, tout en subtilité, propre au contexte géopolitique du moment, la paix dans le monde s’est donc naturellement invitée parmi les sujets majeurs au niveau des réflexions de ces retrouvailles mondiales de la JCI chez les Helvètes ! Il est vrai que les incubateurs de talents et de créativité, tels qu’ils aiment à se définir en rejoignant la structure associative, provenaient de cent six pays différents cette année. Plutôt une bonne note, en matière d’optimisme et d’espoir.

Des Bourguignons avaient donc effectué le déplacement – en très petit nombre, certes ! - dans le joli pays du gruyère et du chocolat. Notamment, cinq membres de la JCE Auxerre qui demeure l’un des clubs les plus attractifs et dynamique de la région, voire de l’Hexagone, selon les dires !

Au-delà de l’aspect festif et convivial comme il est de coutume de pratiquer au sein de la structure, et des visions pittoresques offertes par la plus grande ville de Suisse en nombre d’habitants et de banques, bordée de son lac, les JCE dont la France avait envoyé une centaine de représentants, profitaient de ces quelques jours de travaux pour peaufiner leur savoir sur des choses parfois plus terre à terre, comme la RSE, la nécessité de rencontres internationales mais aussi l’IA (Intelligence artificielle), un sigle circulant désormais dans toutes les bouches et toutes les langues.

 

 

Un rendez-vous comprenant une Coupe du monde de football !

 

Côté ludique et sportif, il était même question de l’organisation d’une Coupe du monde de football made in JCE qui permit à nos Français de se distinguer, en terminant sur la troisième marche du podium après s’être débarrassés en petite finale de coriaces Japonais. Pour l’anecdote, ce sont les Allemands – et au bout du compte ce sont toujours qui gagnent ! – qui levèrent le trophée en dominant les adeptes du ballon rond des Pays-Bas.

Bref, autant de beaux souvenirs que garderont longtemps en mémoire Régis PROTTE, Adrien et Clément BAILLY, Baptiste CHAPUIS, Yannick ROBIERE (le futur président de la JCE Auxerre) et Clémentine SENECA, trop heureux d’avoir pu participer à pareille fête universelle…

 

Thierry BRET

 

 


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La crise sanitaire est passée par là et nombre d’interrogations se posent aujourd’hui, sur le sens même du travail et de ses différentes dimensions. Phénomène conjoncturel ou réel changement de paradigme, notamment auprès des jeunes générations ? Les « Entretiens d’Auxerre 2023 » ont donné lieu à une table ronde sur le sujet, avec pour invités, deux sociologues de renom, Jean VIARD et Roger SUE…

 

AUXERRE : Selon une enquête de la fondation Jean-Jaurès, rappelée en préambule de la table ronde par la sociologue Anne MUXEL, 42 % des salariés souhaiteraient aujourd’hui voir leur activité salariale partagée entre bureau et télétravail.

Les changements apparus dans la façon de vivre le travail, après la COVID sont bien réels, notamment auprès de tous ces « démissionnaires silencieux », qui ont fait le choix de changer de vie, en s’affranchissant du travail, privilégiant avant tout la réalisation de leur vie personnelle. Adhésion implicite aux thèses développées par Paul LAFARGUE dans son pamphlet, « Droit à la paresse ». Pour autant, se dirige-t-on vers la fin du travail, alors même, rappelle le sociologue Robert SUE, « que nous vivons dans une société qui se définit par le travail. On a même parlé de « religion » du travail… ». Avec in fine une contradiction entre le fait que nous ne disposons pas aujourd’hui de substitution à ce modèle, « si vous enlevez la question du travail aux politiques, il leur reste quoi ? ». Et le constat d’une évolution ne nous plaçant plus dans une « société du travail ».

Selon le professeur émérite à Paris-Cité, trois éléments ont fait bouger la machine, à commencer par le télétravail, « le travail à distance fait la distance au travail », mais aussi la COVID, « qui a mis sur le devant de la scène non seulement les vraies valeurs mais aussi la promotion de la santé pour le bien commun… ». Avec en filigrane, cette question à la dimension environnementale, « travailler pourquoi faire ? ».

 

Un salarié que l’on ne voit pas, ne travaille pas !

 

Pour son comparse Jean VIARD, le travail se définit avant tout comme un élément de fierté : « c’est fondamentalement l’appropriation d’un projet de construction avec les autres, une forme d’utilité… ». Avec là encore, cet élément nouveau apparu après la pandémie, « où nombre de gens n’ont pas travaillé et 40 % d’entre eux s’en disaient très heureux… ».

Une révolution accentuée là encore par le désir du télétravail, « 25% des gens en bénéficient, 60 % des gens en rêvent », même s’il y a à faire en la matière : « en France, on considère encore aujourd’hui qu’un salarié que l’on ne voit pas, ne travaille pas ! ».

 

   

Trouver un travail qui ait du sens

 

Travailler encore, mais comment et surtout, pourquoi ? Avec, dans une économie jusque-là fondée sur la croissance, un nouvel item, celui de la question écologique et environnementale, susceptible d’interférer sur le sens de la production par le travail.

Selon Roger SUE, « l’on revient à l’interrogation qui fut celle du temps du COVID, celle du bien commun. La croissance sans fin est aberrante et le travail pour le travail est devenu une aberration… ». Avec l’idée que le travail utile socialement, ne passe pas nécessairement par un « moment salarial… Comment intégrer cette société civile dans la production ? ».

Pour le sociologue, les jeunes sont aujourd’hui confrontés à un défi, « que nous entrevoyons, mais qu’eux vont vivre in vivo, notamment pour tout ce qui concerne l’environnement : la recherche d’une voie alternative… ».

Un mode qui ne serait pas forcément salarial et permettrait de pouvoir se projeter dans le bien commun : « cela existe avec le service civique qui est une forme de contribution importante et capitale à la production du bien commun, mais au nom de quoi est-il réservé aux jeunes ! ».

Appelant à inventer un statut du volontariat où chacun pourrait participer tout au long de sa vie, complémentaire d’une activité salariée : « je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas cumuler l’un et l’autre. Les jeunes de plus en plus, mettent l’accent sur le fait qu’ils veulent bien trouver un boulot, mais il faut qu’il ait une utilité sociale, qu’il ait du sens… ».

 

 

A quand un véritable statut de l’étudiant en France ?

 

S’interrogeant également sur le sujet, Anne MUXEL est revenue sur ce nouveau rapport qu’ont aujourd’hui les jeunes générations face au travail, en quête d’impératifs en phase avec leurs valeurs, liés notamment à l’écologie et aux préoccupations environnementales, « qui poussent bon nombre de jeunes même après de grandes études, à refuser au bout d’un moment des postes qui leur demanderaient d’agir de façon contradictoire avec les impératifs éthiques auxquels ils souscrivent… ».

Si l’on voit ainsi émerger de nouveaux repères, attention prévient Jean VIARD, à ne pas creuser un peu plus le fossé pouvant séparer les jeunes ayant décroché très tôt avec l’école, des étudiants qui réussissent le mieux : « que tu ne veuilles pas travailler chez Total, je le comprends très bien, va dans une start-up pour essayer de faire avancer la place écologique des entreprises dans la société ! Quand on met en avant un tel refus, il faut faire attention au discours, face à des gamins qui n’ont pas pu faire d’études et ne se demandent même plus pourquoi ils votent au RN ! ».

Pour le directeur de recherche au CNRS, spécialiste des transformations dans notre société, il serait important de créer un réel statut étudiant pour tous les jeunes de 16 à 26 ans, autorisant des aller/retours entre le travail et les études, « comme en Belgique, où les jeunes peuvent travailler pour 4 000 euros par an sans aucune charge… ».

De conclure, avec cette dernière interrogation : « pourquoi n’a-t-on pas droit à un certain nombre d’années d’études si l’on a arrêté l’école à 14 ans, après s’être aperçu que l’on avait déconné et que l’on souhaite apprendre un job ? ». 

 

Dominique BERNERD

 


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Devenus au fil des ans un rendez-vous incontournable de l’automne pour celles et ceux qui s’interrogent sur les enjeux de la planète et les mutations de notre société, les « Entretiens d’Auxerre » se sont lancés un défi majeur pour leur 21ème édition. Avec un thème inspiré du titre d’un célèbre ouvrage d’Edgar MORIN : « Où va le monde ? ». Deux jours de réflexions et de partages avec un plateau prestigieux, faisant la part belle aux écrivains, historiens, sociologues et pour la première fois, à… des généraux ! Echo douloureux des conflits internationaux qui émaillent notre actualité quotidienne.

 

AUXERRE : « Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu ! ». Bien que restée célèbre, près de soixante ans après sa création, cette comédie de François BILLETDOUX, au titre quelque peu fataliste, n’a sans doute pas inspiré les membres du Cercle Condorcet d’Auxerre à la manœuvre pour ces « Entretiens 2023 ». Ils étaient plus enclins à s’interroger sur les failles d’un monde mis à mal par ses occupants au fil des siècles et sur les réponses à trouver pour éviter qu’il ne court à sa perte.

La Terre ne tourne pas rond. Mais, personne n’a encore fait mieux pour y trouver refuge le temps de son existence. La réparer, la soigner et la protéger n’est plus un choix pour l’espèce humaine, mais bien un impératif absolu. Si le thème des « Entretiens » est choisi un an à l’avance, il s’accommode particulièrement bien cette année de l’actualité automnale, comme l’a rappelé dans son intervention inaugurale, le président du Cercle Condorcet d’Auxerre, Sylvain JOLITON : « cette année, nous avons malheureusement trouvé un questionnement en résonnance avec l’actualité, troublante, inquiétante et particulièrement triste. Nos intervenantes et intervenants vont se charger de nous éclairer. Et, personnellement, je formule le vœu qu’il nous donne aussi des raisons d’espérer… ».

 

 

Agir dans l’urgence et l’émotion dans un monde qui s’accélère

 

Et les raisons d’espérer existent ! A commencer par la féminisation de plus en plus prégnante de l’espace public, comme en atteste la présence sur scène, vendredi matin, à l’ouverture du colloque, d’un trio exclusivement féminin, pour représenter les collectivités locales. Un trio, qui n’a pas manqué de rappeler l’impérieuse nécessité d’une telle manifestation annuelle. Des « Entretiens » qualifiés « d’esprit des lumières à Auxerre », pour l’adjointe au maire en charge de la Culture, Céline BÄHR. Un « forum de réflexion qui fait résonner l’Yonne », pour la conseillère départementale Isabelle JOAQUINA. Celle-ci souligne toute l’importance « à prendre le temps d’échanger, de débattre, de réfléchir, alors que le monde s’accélère et que nous devons agir de plus en plus dans l’urgence et l’émotion… ».

 

 

 

La folle course d’une planète qui ne s’arrêtera pas de tourner…

 

Même satisfecit pour la représentante du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Isabelle POIFOL-FERREIRA : « vous n’avez pas d’égal. On trouve ici l’excellence de la pensée, mise à la portée de tous, dans un souci de partage et d’échanges… ».

S’interrogeant sur la thématique retenue : « je ne peux m’empêcher de penser comment en est-on arrivés là ? Pourquoi le désordre, la violence, le chaos, alors que la prospérité, la liberté, la règle de droit m’avaient été données comme promesse à la fin de la guerre froide, il y a maintenant plus de 35 ans… ? ».

Bientôt dix heures, la présidente du Conseil scientifique des Entretiens d’Auxerre en déclare l’ouverture officielle. Pas moins de onze plateaux et une quarantaine d’intervenants, se succédant tout au long de ces deux jours pour, comme l’écrit dans son éditorial Valentine ZUBER, « imaginer ensemble ce que pourrait être le monde de demain ».

Un monde qui ne s’arrêtera pas de tourner pour autant, nous entraînant dans sa course folle, mais avec l’impression, à l’issue de ces deux journées, d’en sortir plus intelligent et mieux armés pour envisager le futur.

 

 

Un invité imprévu qui a su rythmer ces « Entretiens 2023 »

 

Il se définit lui-même comme un « poète vivant ». D’origine allemande et algérienne, Mehdi KRÜGER est un trait d’union entre les hommes et les continents, au carrefour du Nord et du Sud. Surfant entre le slam, le rap et la « peau-ésie », il puise sa force dans le verbe et l’art oratoire. Il a émaillé de ses interventions ces entretiens auxerrois, en un florilège de « ponctuations poétiques » sur le principe de l’instantanéité, « si tôt dit, si tôt écrit, si tout entendu, si tôt lu ». Comme une parenthèse salvatrice, mais nécessaire, face à la fureur du monde, « en vers et contre tout »

 

Dominique BERNERD

 


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Le conflit qui oppose Israël au Hamas focalise aujourd’hui l’attention internationale et fait de la bande de Gaza, le centre du monde. Cette opposition, pour ne pas dire guerre, remonte à très loin dans la mémoire collective. Essayons de comprendre l’origine du mal, les lieux et les langages qui sont utilisés par les journalistes et les spécialistes dans cet article proposé sous forme de triptyque...Une immersion dans l’histoire, riche en évènement géopolitiques…

 

TRIBUNE : On parle de Palestine, un ancien pays et une contrée riche d’histoires. Originaires d’Egypte, les Cananéens occuperont la Palestine et l’actuel Liban au IIIème millénaire avant notre ère. Ils furent les fondateurs de cités telles que Tyr, Sidon, Byblos… A l’origine, la Palestine s’appelle « le pays de Canaan ». Jérusalem, quant à elle, aurait été fondée en 1010 avant J.C. Trois populations de langue sémitique se disputent le pays : les Cananéens, connus plus tard par les Grecs sous le nom de Phéniciens, puis les Philistins, en souvenir desquels les Romains ont forgé le nom de Palestine. Enfin, les Hébreux qui se réclament d’Abraham.

Abraham est présenté comme originaire de la ville d’Hur en Chaldée. Il s’établira d’abord à Haran (la Syrie actuelle). Enfin, il installera sa famille et son peuple dans le pays de Canaan, à Hébron. Abraham aura de nombreux enfants (Zimran, Medan, Modian, Isbak et Jokshan), ajoutons surtout les deux fils, les plus importants de l’histoire de l’humanité : les deux protagonistes d’un imbroglio théologique surréaliste et de plus en plus sanglant. Ils se nomment Issac et Ismaël. Deux piliers dans l’histoire des Juifs et des Musulmans. Pour les Juifs, Isaac est l’unique fils, légitimé par l’Alliance entre Dieu et le peuple hébreu. Ismaël est né d’Abraham et d’Agar la servante de Sara, mère d’Isaac. Ici commence le problème : Agar se présente comme une servante alors que Sara est une épouse légitime !

 

A l’origine du conflit…

 

On peut présumer que les deux demi-frères ont dû jouer ensemble quelques temps, mais Agar sera chassé dans le désert avec son fils Ismaël. Ils survivront. Ismaël est né avant Isaac et c’est important pour la suite du conflit. Ismaël est considéré comme l'ancêtre des Arabes ainsi que de la lignée menant au prophète de l'islam, Mahomet. Pour les Musulmans, Ismaël est légitimé pour hériter du pays de Canaan par le droit d’ainesse ! Non, répondent les Juifs, la terre est à Isaac et ses descendants, car c’est la promesse de Dieu. Aujourd’hui, ces deux peuples se font la guerre, Coran en main pour les uns et pour les autres, la Thora pour unique référence. Plus conflictuel encore : Jérusalem ! A la tradition du sacrifice d’Isaac (Dieu demande à Abraham d’immoler son fils), les Musulmans répondent par une histoire identique. Dans ce cas, le fils s’appelle Ismaël ! Les Musulmans veulent que le rocher où aurait eu lieu le sacrifice soit un rocher situé au sein même de la ville de Jérusalem. Le « Dôme du Rocher » est reconnaissable par sa coupole d’or. Jérusalem constitue un enjeu de taille : le sacrifice d’Abraham pour les Musulmans, et le Temple du Roi David pour les Juifs. Les Chrétiens quitteront Jérusalem en 1187, sous le regard du Sultan Saladin. Les Chrétiens ne revendiquent plus rien et se cantonnent à des pèlerinages à Jérusalem : les lieux de la crucifixion de Jésus-Christ, de son tombeau, du chemin de croix,…   

 

 

 

Quelques termes pour mieux comprendre

 

Si le peuple de Dieu rassemble les « Elus hébreux », le terme de « Juif » désigne les habitants de Judée. Aujourd’hui, quand on parle de juifs, on parle de ceux qui pratiquent la religion juive. Les Sémites représentent les descendants supposés de Noé, et les Israélites les descendants du prophète Isaïe. Les Israélites sont aussi « les enfants d’Israël ». Israël est devenu l’Etat que l’on connaît aujourd’hui.

L’Etat d’Israël actuellement, c’est 22 000 km2 pour un peu plus de 9 millions d’habitants. A mettre au regard des 2 millions de personnes qui vivent dans la Bande de Gaza et des 3  millions de Cisjordanie. L’Etat d’Israël est né en 1948 et le sionisme historique est un mouvement politique né dans la seconde moitié du XIXème siècle en Europe de l'Est et dont la visée fut, depuis le premier congrès sioniste de Bâle (1897), la constitution d'une patrie pour les Juifs.

La Cisjordanie englobe les villes de Jérusalem-Est, Jéricho, Naplouse, Hébron, Jénine et Tulkarem. Cette région de 5 000 km2 comprend également des colonies et villes israéliennes, construites après 1967. Ces dernières sont considérées comme des colonies illégales au regard du droit international. Depuis cette époque, Israël développe l’implantation de colonies juives sur l’étendue de la Cisjordanie, qui va être appelée par la puissance occupante, « Judée-Samarie », dès décembre 1967. La Bande de Gaza, bordée par la mer et frontalière de l’Egypte, constitue avec la Cisjordanie, l’Etat Palestinien.

Si le Hamas est la première force armée face à l'Etat hébreu, d'autres organisations comme le Jihad islamique et le Hezbollah prennent part à cette guerre. Le Hamas  ou « Mouvement de résistance islamique », est la principale force derrière les attaques contre Israël. L'organisation est née en 1987 dans le sillage de la première « Intifada », le mouvement de révolte contre l'occupation israélienne à Gaza et en Cisjordanie. Le Hamas a été fondé par des membres du mouvement islamiste des Frères musulmans. Le Jihad islamique palestinien est également un mouvement islamiste et nationaliste, classé en 1997 comme organisation terroriste par le département d'Etat américain. L'organisation ne reconnaît pas Israël et s'oppose de manière violente à l'occupation des territoires palestiniens.

Quant au Hezbollah, « parti de Dieu » en arabe, c’est une organisation chiite, appuyée notamment par l'Iran, soutient indéfectible depuis longtemps des mouvements de résistance palestinienne et voit l'Etat hébreu comme son ennemi. Dans son manifeste de 1985, le mouvement a appelé à la destruction de l'Etat d'Israël, tout en prêtant allégeance au guide suprême iranien. L'organisation chiite est aussi un acteur politique au Liban. En face de ces groupes terroristes, nous trouvons l’armée israélienne,  « Tsva ha-Haganah le-Israël », couramment désignée «Tsahal », forte de ces 169 000 militaires actifs et de ces 465 000 réservistes.

Fin de la première partie

 

Paul GUILLON

 


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