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Plus d’une soixantaine de stands attendaient les visiteurs à Auxerrexpo pour la 7e édition du Salon des seniors. L’occasion pour nos ainés de trouver en un seul lieu réponse à leurs interrogations face au temps qui poursuit sa route et mieux appréhender leur quotidien de demain. Au menu : des thématiques aussi diverses que la santé, la retraite, les loisirs, la culture, le sport, l’habitat ou les nouvelles technologies…

 

AUXERRE : « Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde trop petit… ». Si le « grand Jacques » s’était promené à travers les allées d’Auxerrexpo, pas certain qu’il y ait croisé les « vieux » de sa chanson éponyme ! Au Salon des seniors, l’on vient avant tout pour se documenter, pour s’amuser, pour rêver et les visiteurs, en nombre toute la journée, en quête d’un passeport pour la vie après 60 ans, ne s’en sont pas privés.

Les plus de 65 ans représenteront près de 30 % de la population française à l’horizon 2030, dont 6 millions de personnes âgées de 75 à 84 ans, selon les chiffres de l’INSEE. La place des seniors dans la société française est de plus en plus importante, bouleversant par là même, le paysage démographique et économique du pays. D’autant que le pouvoir d’achat des retraités, même si c’est une moyenne bien sûr, reste encore supérieur au reste de la population, du fait d’un patrimoine acquis. Mais quelle définition donner au mot « senior », quand on sait qu’on le devient à 23 ans dans le milieu du sport professionnel, à la cinquantaine dans le monde du travail et à 70 ans dans le domaine médical ? L’adage est bien connu, « l’on est toujours le vieux ou le jeune de quelqu’un » !

 

Et si l’on parlait du permis de conduire pour les seniors ?

 

S’il est un domaine à ne pas négliger, l’âge aidant, c’est bien celui de la conduite et le stand de la Sécurité routière ne désemplit pas. Aux commandes, Cécilia, monitrice d’auto-école y distribue conseils, gadgets et brochures diverses. La suppression du permis passé un âge certain ? Elle n’y est pas favorable : « cela relève plus du devoir des enfants de vérifier auprès de leurs parents comment ils se conduisent sur la route. La question mérite d’être soulevée, mais je ne suis pas pour l’interdiction, je crois qu’il faut surtout accompagner le senior par rapport aux déficiences pouvant arriver avec l’âge, comme l’arthrose, la vision, l’ouïe… ».

Regrettant au passage, que l’Etat n’organise que rarement des journées de perfectionnement ou de révision, en lien avec des organismes retraite comme la CARSAT. Sa définition du senior ? « Je dirai 75 ou 80 ans… Mais il est vrai que j’ai aujourd’hui la quarantaine, si vous m’aviez interrogée quand j’avais 18 ans, j’aurai sans doute répondu 50 ans ! » (Rires).

 

 

 

Une première pour les Restos du Cœur !

 

Le portrait bien connu de Coluche illumine le stand des « Restos du Cœur », présents pour la première fois sur le salon. Michel et Jean sont en quête de bénévoles. Ancien cadre à la Poste, le premier est aujourd’hui responsable du Centre d’Auxerre, le second, bientôt retraité, fait profiter l’association de ses compétences informatiques, prolongement tout naturel de son parcours professionnel. Le public n’a bien souvent qu’une vision très parcellaire des « Restos », limitant ses activités à la seule distribution alimentaire, mais les besoins sont immenses explique Michel PANNETIER : « c’est en fait toute une logistique qui est en place, nécessitant un grand nombre de bénévoles aux compétences élargies, allant de la logistique à la communication, en passant par l’informatique, la recherche de subventions, la gestion de chantiers de rénovation, tout ce qui se rattache à l’hygiène alimentaire, etc… ». C’est toute une génération de bénévoles qui est à renouveler et toute offre est la bienvenue : « au récent forum des associations, nous en avons recruté trois et espérons bien faire encore mieux ici… ».

 

 

L’illectronisme, le mal récurrent des seniors

 

Plus d’une personne de 60 ans ou plus sur trois serait en France en situation d’illectronisme. Une fracture numérique, facteur d’exclusion sociale notamment pour les plus âgées. Un problème sur lequel se penche depuis plusieurs années le Conseil départemental de l’Yonne, au travers notamment d’ateliers collectifs. L’objectif explique l’animatrice étant bien de démystifier un univers jugé encore comme trop hermétique et interdit : « le but est de permettre aux personnes d’acquérir de l’autonomie, que ce soit pour naviguer sur Internet, voire de se protéger en les sensibilisant en matière de cyber-sécurité… ».

Le Salon des seniors se veut aussi ludique et Ginette, toute jeune septuagénaire est une fidèle des lieux, venue cette année encore, avec sa « copine » Christine. Les deux le confessent dans un sourire : « on vient surtout pour danser ! ». Elles sont en avance, l’espace « thé dansant » n’est pas encore ouvert, mais tant pis ! Le poète avait raison : « on n’est pas sérieux quand on a 77 ans… ». 

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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Surprenante structure architecturale que celle-ci ! Certainement, le plus bel édifice de ce nouveau quartier de Dijon, situé non loin de la rocade, parsemé en très peu de temps de bâtiments accueillant bureaux et sièges sociaux de grands groupes. Une construction qui a été réalisée à partir d’une ossature bois et qui regorge de judicieuses trouvailles ergonomiques et esthétiques à l’intérieur. De quoi donner davantage de peps et d’enthousiasme aux collaborateurs de la Caisse d’Epargne BFC qui se plaisent à y travailler ! L’édifice a été inauguré officiellement ce mardi en début de soirée…

 

DIJON (Côte d’Or) : Il y a eu des hauts et des bas dans la phase constructive, entamée depuis plusieurs années, de ce très esthétique bâtiment à l’originalité avérée, mais cette fois, ça y est ! Oublié la COVID et les retards qui ont pénalisé temporairement le projet, le « Valmy », appellation toute légitime donnée au nouveau siège social de l’établissement bancaire régional puisque se situant sur le boulevard qui porte son nom, est désormais opérationnel ! Un édifice à la curieuse et étonnante ossature bois qui en ferait presque un site unique dans l’Hexagone, du fait de sa typicité.

De loin, cet « OVNI » de l’immobilier dijonnais se repère très facilement avec sa ligne si particulière et ses courbures insolites. Un lieu de vie professionnel, comprenant six étages, répartis sur près de 10 000 mètres carrés ! C’est sûr : visuellement, cela décoiffe ! Un outil de travail que les 450 collaborateurs de la société identifiée aujourd’hui par le fameux écureuil (oui, oui, le petit mammifère de nos forêts qui aiment cacher ses noisettes par prévoyance, lui assurant des provisions l’hiver durant !) des plus agréables à contempler.

 

Une soirée de présentation agrémentée d’une visite du site

 

Mardi en début de soirée, ils étaient environ deux cents personnes, invitées à la phase inaugurale de ce joyau, enfin sorti de son écrin après une si longue attente. Sur l’estrade, se retrouvait le binôme de l’exécutif décisionnaire de l’entreprise. A savoir, un Jérôme BALLET, micro en main, ayant soif d’impatience de démarrer dès que possible la cérémonie. Sachant que la soirée allait être longue dans ce nouvel antre de la Caisse d’Epargne, car il était prévu à l’issue des allocutions une visite de l’endroit, soit une découverte par petits groupes et sur un rythme bien soutenu des…six niveaux de la construction !

On comprend aisément le désir de débuter du président de la CEB Bourgogne Franche-Comté, soucieux de l’exactitude protocolaire de l’instant.

A ses côtés, et toujours très souriant, Eric FOUGERE, le président du Conseil de Surveillance du groupe bancaire régional, le COS. Un tandem directionnel qui sera vite rejoint avant le début des « hostilités » par la première vice-présidente de Dijon Métropole, Nathalie KOENDERS.

En guise de prologue, une courte vidéo fut projetée sur le grand écran situé derrière la tribune cérémoniale. Quatre minutes d’images et de sons pour mieux appréhender les enjeux de ce projet démontrant l’engagement environnemental et sociétal de la banque qui était également autrefois « L’Ami Financier ». Le vaisseau de bois et de verre reposant sur un socle de béton fut ainsi brièvement décortiqué prises de vues à l’appui, devant une assistance captivée. Le deuxième complexe en bois jusque-là jamais érigé en Europe a pu ainsi livrer ses secrets de fabrication. Nous y reviendrons ultérieurement…

 

 

« Nous pensons être là pendant des années encore ! »

 

Une fois les lumières ravivées, Jérôme BALLET, président du directoire de la Caisse d’Epargne, prit la parole.

« Nous ne sommes pas précurseurs sur ce secteur de Valmy, devait-il affirmer, mais nous avons été parmi les premiers à nous installer ici, grâce à une agence commerciale. Mais, aujourd’hui, nous constatons que ce quartier est en train de croître… ».

Une implantation stratégique du nouveau siège social qui ne doit rien au hasard en cet endroit. « Nous pensons être là pour des années, voire des décennies ! Et je crois que ce bâtiment commence déjà à s’imposer grâce à son architecture, dans l’environnement local ».

Saluant le savoir-faire des entreprises régionales ayant travaillé sur ce chantier, Jérôme BALLET poursuivit en remerciant Dijon Métropole qui a également encouragé le projet.

Le choix de cet édifice repose en fait sur trois bénéfices, selon le président du groupe. Le premier est l’ancrage régional. Le second est un vrai projet d’entreprise avec la dynamique de modernisation de l’établissement bancaire, afin de gagner en efficience et en adaptabilité. Le troisième de ces bénéfices correspond à la marque employeur.

Explications de texte de l’intéressé : « C’est très important à nos yeux, car cela correspond à davantage d’attractivité pour pouvoir recruter des talents mais aussi conserver celles et ceux qui apportent déjà leur plus-value à nos côtés… ».

 

 

 

Un outil de travail en mode RSE qui colle aux attentes des collaborateurs

 

Il y a quelques jours, la direction avait fait le choix d’organiser la « journée des familles », permettant ainsi aux collaborateurs de découvrir en compagnie de leurs proches ce nouvel espace de travail dont ils sont fiers. On aura recensé in fine plus de 500 visiteurs ce jour-là !

Jérôme BALLET ne put conclure son propos sans évoquer l’aspect RSE de son groupe. Ce bâtiment est passif, avec une basse consommation énergétique, soit cinq fois moins de consommation que les deux anciens bâtiments qui faisaient office de siège social, situés non loin de la Toison d’Or.

« Nous sommes sur un concept RSE parce que nous avons utilisé des matériaux nobles à sa construction comme le bois, la pierre de Bourgogne, ajouta l’orateur, qui livra ensuite un presque « scoop », il n’y a pas de climatisation ! Nous avons doté l’édifice d’un système de rafraîchissement avec des glaçons se créant la nuit et rafraîchissant les tuyaux la journée… ». Pour faire simple, au niveau du processus technique, il va de soi !

 

 

Plaisantant sur le sujet, Eric FOUGERE, président du COS, s’amusa avec la formule suivante : « On attendait la fin du projet depuis un moment, c’est vrai que cela a pris du temps ! ». Un projet, qui rappelons-le, a été dévoilé le 03 juillet 2017 par l’ancien responsable d’alors, Jean-Pierre DERAMECOURT, présent parmi l’assistance aux côtés de l'élu de la Région, Michel NEUGNOT. Une vision qui était alors jalonnée de réussites avec la maîtrise de la prise de risques. C’était sans compter sur la crise sanitaire de la COVID qui interrompit momentanément la construction. « Il faut être convaincu du projet et de son utilité, insista Eric FOUGERE.

Selon le président du COS, « le bilan est très positif ». Puis de rajouter : « on arrive à doter les salariés du siège d’un outil formidable, avec un concept innovant qui colle aux attentes des modes de travail d’aujourd’hui… ».

Un outil de travail qui ancre un peu plus la Caisse d’Epargne sur son territoire régional, avec une volonté très affirmée d’être tourné vers le développement. L’empreinte indélébile, la vraie, d’un acteur de la vie économique et sociétale, en quelque sorte…

 

Thierry BRET

 


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Elles ont hélas quasi-disparu de nos paysages routiers, de ces axes nationaux (RN6, RN7,...) qui sont désormais départementaux à la numérotation multiple. Je veux parler de ces pimpantes auberges de bord de route qu'affectionnait l'auteur, récemment disparu, Benoit DUTEURTRE. Oui, où sont-elles ces auberges du « Bon Chasseur », du « Relais de la diligence », de « Chez Fifine », et autres  restaurants du « Cheval Blanc », qui par la signalétique d'un chef rondouillard à l'œil gourmand, annonçait gibelotte de lapin, lotte à l'américaine, mets conclus par des crêpes flambées, le plus souvent…

 

VILLEBLEVIN : Victimes des axes autoroutiers, de repas pris à « la va-vite », seul(e) parfois dans l'habitacle routier, certaines ont cependant vaillamment résisté, pour le plus grand plaisir d'une clientèle souvent fidèle. La plus septentrionale de l'Yonne est de celle-ci : « L'Escale 87 », sise à Villeblevin. On la reconnaît à son impeccable façade rougeoyante, faisant penser quelque peu aux couleurs vives de la maison Bocuse, à Collonges-au-Mont d'Or, dans le Rhône.

Voici 35 ans, que les chefs Gilles et Dany nous y accueillent avec sourire et gentillesse. Leur credo : faire plaisir aux convives, une mission grandement accomplie. Gilles est un enfant du très joli village de Gron. Quant à Dany, elle nous vint tout droit du plat pays. A l'heure où nous mettons sous presse numérique, formons le vœu que leur reprise se concrétise dans les jours prochains. Ce serait mérité pour eux et pour nous aussi d'ailleurs !

 

 

Des assiettes goûteuses et colorées…

 

L'auberge fut tardivement référencée au guide Michelin en 2017. Pourquoi pas avant ? Encore un mystère pneumatique ! Le guide indiquait alors que le lieu était une bien chaleureuse auberge au bord de l'ancienne N6, dont l'intérieur coquet se pare de divers objets agrestes et de mobilier rustique. La tradition est de mise dans les assiettes goûteuses, colorées et servies avec le sourire par-dessus le marché : on y passe un moment très agréable. Tout est dit ou presque. En sus, cerise sur le gâteau : une impeccable terrasse donnant sur un joli jardin.

En en poussant la porte la semaine passée, j'y ai retrouvé, non sans une certaine émotion, deux de mes objets préférés de cette déco éminemment personnalisée : la table en bois d'écolier, assortie d'un encrier mais aussi ce cadre d'un menu des années  20 du siècle passé, dans lequel quelques hors d'œuvre précédaient un bar sauce hollandaise, suivi d'un poulet sauté chasseur, précédant gigot d'agneau rôti, puis pâté-croûte. Fermez le ban !

 

 

 

 

Une certaine émission télévisée avec France 3 !

 

En 2024, le kir est proposé avec de bonnes gougères, suivi d'une goûteuse crème de chou-fleur, légume aux ressources infinies : salade, gratin, soupe.....Quant à la tête de veau, en versions diverses, elle a toujours figuré à la carte de l'auberge. En salade - qui aurait mérité un soupçon d'assaisonnement en sus -, c'est délicieux aussi, au travers d'une assiette colorée ! Gilles est un grand fan de la cuisine d'abats, et je me souviens ici, voici quelques années d'une émission TV avec FR3, où j'étais intervenu avec nos célèbres tripiers des marchés icaunais, les sympathiques frangins MAGNONI !

L'ode tripière continua alors avec une fricassée d'agneau à la bourguignonne de belle tenue. J'eus la chance de goûter mes premières noix de Saint-Jacques de la saison. Elles venaient tout droit de Normandie, leur corail en attestant. En sa qualité de cuisinier consciencieux, aimant son métier tout autant que ses clients, notre chef les reçoit, comme il se doit, en coquille et non point en seau additionné d'eau saumurée, comme chez trop de ses « collègues » désormais, hélas…

 

 

Se dépêcher d'y retourner !

 

Un soigné fromage blanc aux herbes pour continuer, avant un dessert praliné.  Longtemps durant, l'un des desserts phare de la maison fut un délicieux gâteau de crêpes à la crème d'orange. Le café est servi avec une petite crème au café, intéressante ces deux nuances de caféine.

C'est comme à regrets, que l'on voit arriver l'heure du départ... Au revoir Dany, au revoir Gilles ! Vous allez nous manquer. Peut-être que l'inverse est-elle  aussi de mise. Car demain dans ces trop rares auberges de bord de route, restera-t-il des valeureux et courageux, à l'instar de Dany et Gilles. On ne peut que le souhaiter, mais…

Bientôt la fin, dépêchons-nous d'y aller, d'y retourner, de se régaler !

 

 

Contact :

 

L'Escale 87

231, lieu-dit le Petit Villeblevin (D606)

89 VILLEBLEVIN

Te : 03.86.66.42.56.

Premier menu à 39 euros

Ouverture du jeudi au dimanche midi.

 

Gauthier PAJONA

 

 

 

 


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C’est finalement l’enseigne allemande « LIDL » qui succédera aux « Mousquetaires » d’Intermarché dans les Hauts d’Auxerre. Les habitants du quartier Saint-Siméon, venus au rendez-vous que leur avait donné Crescent MARAULT vendredi soir, ont eu la primeur de l’information. D’autres sujets étaient sur la table, comme le remplacement de l’agence postale par une maison « France Service », la vidéosurveillance ou la mise en œuvre depuis la rentrée du nouveau réseau de bus qui, à en juger par les vives réactions de certains, est loin de faire l’unanimité.

 

AUXERRE: Le souvenir du climat tendu dans lequel s’était déroulée l’an passé la première édition de ces réunions publiques, suite à la fermeture d’Intermarché, était encore dans toutes les mémoires, alors autant dire que les déclarations du maire d’Auxerre sur le sujet étaient attendues ! Le « scoop » a été dévoilé rapidement par Crescent MARAULT et l’annonce de l’arrivée de l’allemand « LIDL », a été perçue comme un soulagement pour nombre de personnes présentes, même s’il leur faudra encore s’armer un peu de patience face aux 12 à 18 mois de travaux envisagés pour requalifier le bâtiment. Exit l’ancienne galerie marchande jugée « trop sombre », remplacée par une remise en façade des différents commerces existants. L’enseigne low-cost n’étant intéressée que pour reprendre 2 000 m2 de la surface existante, des activités annexes viendront se greffer au projet a expliqué l’élu auxerrois : « pour augmenter la visibilité des commerces, un court de paddle occupera la partie centrale, complété par des activités de distribution spécialisée restant à trouver… ». En projet également une couverture des toits avec des panneaux photovoltaïques.

 

 

La présence postale parmi les sujets de discussion

 

Quid de l’agence postale aujourd’hui fermée ? Des discussions sont en cours avec la préfecture pour maintenir une présence sous forme d’une maison « France Service ». Une solution insuffisante, selon cette opposante à la politique municipale, qui en a rappelé les limites : « vous avez l’air de faire croire que La Poste restera là, mais qu’en sera-t-il des services bancaires, des envois recommandés et de tout ce qui demande de la confidentialité, compte tenu d’un personnel non assermenté ? ». Voyant dans le dispositif annoncé, « une dégradation du service public pour les gens du quartier… ». Contrairement à la demande de certains riverains, il ne sera pas installé de ralentisseur boulevard de Verdun. « Ce n’est pas du ressort de la ville, souligne le maire, qui pour cela, « invite à saisir les services de l’Etat et du département, moi je n’ai pas le pouvoir… ». Face aux incivilités qui se multiplient, routières et autres, Crescent MARAULT croit plus aux vertus de la vidéo surveillance, particulièrement, lorsqu’elle est suivie de vidéo verbalisation, comme avec le dispositif CSV (Centre de Surveillance Unique). Une centaine de caméras pourraient être déployées sur Auxerre, pour un investissement de l’ordre d’un million d’euros. Assistées par l’intelligence artificielle, elles permettraient d’identifier tout comportement potentiellement à risque. Les tractations étaient bien engagées avec le ministère de l’Intérieur pour récupérer 450 K€ de subventions mais la dissolution est passée par là, rabattant les cartes : « j’étais plutôt bien avec lui mais pas de chance, on a changé de ministre ! J’espère que le suivant aura le dossier sur son bureau et qu’il reste en haut de la pile… ». Comptant bien pour cela, sur l’appui de l’ancien préfet de région, Franck ROBINE, parti rejoindre le cabinet de Bruno RETAILLEAU.

 

 

La baisse des dotations et leurs conséquences sur l’Auxerrois

 

Les modifications apportées au réseau de transport urbain depuis la rentrée sont loin de faire l’unanimité et soulèvent beaucoup d’interrogations, notamment le fait que les élèves du quartier fréquentant le collège Albert-Camus, soient contraints d’emprunter une correspondance pour s’y rendre. Cet habitant s’interroge : « détourner une ligne de bus pour aller au collège directement, est-ce que vraiment, ça va mettre les finances de la mairie en faillite… ? ».

Si le budget mobilité « pèse » 9 millions d’euros dont la moitié en provenance des entreprises et 1,5 M€, de l’ensemble des communes de l’agglomération au titre du principe de solidarité, il n’est pas extensible rétorque Crescent MARAULT : « mettre des bus directs, c’est plus d’argent et c’est encore la facilité, où je ne vois que des intérêts spécifiques en oubliant que l’on est dans un collectif. Et à un moment donné, si on ne fait pas attention, il y aura des gens qui ne voudront plus payer pour les autres ! ».

 

 

Une inquiétude accentuée par le fait que le plan d’économies annoncé cette semaine par le Premier ministre Michel BARNIER ne pourra qu’engendrer une baisse des dotations pour les collectivités « 60 milliards, c’est énorme ! Avec François HOLLANDE, c’était 35 milliards et on a souffert, mais là, c’est le double et ça va coincer, c’est sûr ! Si on ne fait pas attention, on va se prendre les pieds dans le tapis, il faut juste qu’on essaie de trouver une articulation sinon, on n’y arrivera pas… ». Rappelant que le plan d’économies sous l’ère HOLLANDE avait entraîné une baisse de 10 millions d’euros de dotations pour l’agglomération auxerroise.

 

 

Règlements de compte tous azimuts !

 

Ils étaient nombreux à être dans le collimateur du maire d’Auxerre, qui a grand ouverte la « boîte à gifles » ! Qu’il s’agisse de l’Etat… : « on se retrouve dans une situation où l’Etat est en train de se défausser sur nous. On nous charge la barque, on nous donne de moins en moins de moyens pour la faire avancer et on est en train de nous faire porter le chapeau… » ; du nouveau Premier ministre… : « même le Premier ministre est en train de nous dire que ce qu’il fait, ce n’est pas de sa faute mais parce qu’on lui a demandé de le faire ! Mais il n’est même pas convaincu de ce qu’il fait », du Conseil départemental… : « je n’en parle même pas, c’est panique à bord ! Le département en ce moment se retire de plein de dispositifs, on ferme tout ! Des dispositifs qui, pour certains, nous concernent, je sais déjà que sur le Conservatoire, il va réduire sa participation », ou bien encore, des parlementaires… : « ce que je fais là, vous savez ce que c’est ? C’est le boulot d’un parlementaire ! Vous les voyez vos parlementaires ? Non ! Même moi, je ne les vois pas… ».

Egratignant au passage ses prédécesseurs à l’évocation des travaux de rénovation du Conservatoire de musique : « un état de vétusté incroyable ! Quand on ne fait pas les travaux en temps et en heure, cela finit par coûter beaucoup plus cher et comme on n’a jamais rien fait depuis les années 70, la facture, c’est 10 millions d’euros ! ».

Même ses opposants ont eu droit à leur petit mot : « j’ai hâte d’être en 2026 car quand vous allez faire des propositions, je vais les chiffrer et vous nous expliquerez comment trouver de l’argent. J’attends avec impatience, ça va être passionnant ! »

Des propos sibyllins pouvant laisser entendre que Crescent MARAULT se positionne déjà pour briguer un nouveau mandat… 

 

Dominique BERNERD

 


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Certes, l’obtention du récépissé officiel, en provenance de la préfecture de l’Yonne, est toujours dans sa phase d’attente. Mais, ce n’est l’affaire que de quelques jours, à défaut de plusieurs semaines. Même si l’entité originelle n’est pas dissoute, au terme de la récente assemblée générale de celle-ci (la quinzième en vérité), une autre association verra bientôt le jour. Son appellation est la suivante : « Auxerre Together ». Etre « ensemble » pour appliquer dans la pratique de grandes théories en créant de la cohésion sociale…

 

AUXERRE : Le logo apparaît distinctement sur l’un des slides. Design et ultra moderniste, tout en créant le mouvement, il traduit dans la moindre courbure l’identité de la future association. Des figurines unies qui s’entrecroisent, auréolées d’un soleil radieux (ou d’une tête pensante qui fédère le tout au sommet de la créativité) : on comprend mieux le pourquoi de cette appellation faisant référence à l’anglais, « Auxerre Together » !

Ensemble ! Oui mais pourquoi faire ? « Pour se rencontrer, pour tisser du lien social, pour ne plus avoir peur de l’autre, pour accompagner autrui… ». Une véritable démarche citoyenne et de proximité en somme ! Président de « Lien Social 89 », Mourad YOUBI sait de quoi il parle lorsqu’il résume en quelques mots la raison d’être de la future association dont il revendique la paternité devant jouer un rôle très actif dans le rapprochement entre l’Education Nationale et les milieux de l’entreprise. Car, c’est bien de cela dont il s’agit en substance !

Créer un pont : comme cela semble nécessaire même s’il existait déjà entre ces mondes, semblant si éloignés l’un de l’autre ! Sauf que là, avec la nouvelle entité et le fruit de quinze ans d’expériences accumulées au sein de « Lien Social 89 », on envisage la chose différemment, en faisant fi des sacro-saintes procédures habituelles !

Il est encore un petit peu trop tôt pour expliciter les diverses actions qui seront déclinables par la nouvelle structure mais tout de même, le canevas semble prendre forme à la vitesse grand « V », réfléchi et construit.

« Nous allons gagner en épaisseur, confie Mourad YOUBI, en dynamisme, aussi. Cette relation entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise va se construire de manière moins conventionnelle que d’ordinaire. Peut-être même de manière plus ludique ! ».

 

 

Dès la création, place à deux grandes actions !

 

Il nous met en appétit, Mourad YOUBI ! Mais, stop ! Il n’en dira pas davantage sur ses réelles intentions. Préférant expliquer les prochaines étapes. Elles se composent de l’ouverture des adhésions – il y a ce sempiternel récépissé à récupérer aussi !-, le double lancement d’un site numérique et d’une chaîne Youtube, enfin, la prise de contact avec des partenaires afin de mettre sur de bons rails ce sympathique concept.

Quant aux projets, ils sont multiples dans leurs choix stratégiques. Constituer une plateforme numérique d’informations qui sera destinée aux aides et subventions pour les usagers qu’ils soient entreprises et associations ; aides à l’insertion des femmes, des jeunes et des travailleurs handicapés ; des orientations vers les milieux culturels et sportifs en lien avec les quartiers de la ville d’Auxerre et les différents relais ; un appui aux clubs sportifs qui seraient en quête de financement de leurs projets de développement, etc.

« Une fois la création de la nouvelle structure actée, ajoute Mourad YOUBI, deux grandes actions seront immédiatement portées ! ».

Preuve que tout le monde est bien dans les starting-blocks même si l’on n’en saura pas plus au terme de notre entretien sur la nature desdits projets !

« Je voudrais adresser un grand remerciement à tous pour votre aide, lance le président de Lien Social 89 depuis l’estrade, votre soutien et votre engagement à mes côtés durant ces quinze ans auront été importants, avec à la clé de belles aventures humaines et collectives… ».

Le besoin vital de se battre pour soi et pour les autres ne s’est nullement évaporé ! Malgré la vie qui change, la présence d’un coronavirus planétaire qui aura fait beaucoup dans le changement des relations à l’autre depuis quatre ans, Mourad YOUBI n’a rien perdu de sa superbe et de ses ambitions pour créer encore plus de liens et d’engouement autour de projets sociétaux liés à l’emploi. Et au bien vivre « ensemble » !

 

Thierry BRET

 


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