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Une REF 2024 sur le thème du pouvoir ! Alors autant vous le dire, en ces temps où chacun s’interroge sur ce qu’il en sera de la rentrée et d’un nouveau gouvernement pour la France, les conversations dans les allées de l’hippodrome de Longchamps auront parfois ressemblé à un remake « d’En attendant Godot » ! Mais ce fut une REF qui aura été un véritable succès de fréquentation, avec plus de 10 000 chefs d’entreprise venus de France entière et qui auront bravé l’appréhension de monter à la capitale dans l’entre deux olympiades et ils auront bien fait ! Quant à celles et ceux qui n’auront hélas pas pu venir, les 450 journalistes accrédités pour l’occasion s’en seront donnés à cœur joie et nul doute qu’il ne manque pas une seconde de l’évènement dans les différentes rédactions, tout comme sur les réseaux sociaux.

 

TRIBUNE : Parce que oui, n’en déplaise à ceux qui auraient bien aimé que le MEDEF essuie un échec, la REF 2024 restera comme l’une des plus réussies, foi de vieux militant patronal qui en a quelques-unes à son compteur, y compris à l’époque où ça s’appelait « université d’été » ! Et puis, rompant avec la coutume, une REF sans ministre et pour cause, mais avec la Présidente de l’Assemblée Nationale et celui du Sénat, dans un numéro de duettistes plutôt bien maîtrisé, dans la continuité du discours d’ouverture de Patrick MARTIN. Un discours démarrant tambour battant sur les premières mesures du fameux tube des ROLLING STONES « Start me up » !

Alors, aura-t-il réussi à allumer la REF ? D’aucun diront que oui, quand d’autres seront plus nuancés, sans doute. Mais la question de la forme n’était pas vraiment d’importance, car c’est bien le fond qui prévalait. Et pour ce qui est du fond, nous n’avons pas été déçus. Tout y est passé !

 

Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, côté bilan présidentiel !

 

Enfin quand je dis tout, je veux dire tous les sujets qui préoccupent aujourd’hui les chefs d’entreprise, alors que l’incertitude prévaut à tous les étages. Sans vouloir égrener tel un chapelet, la longue liste de ce qui interroge et inquiète, il y a bien sûr dans l’immédiat la situation politique, avec pour question centrale : qui pour piloter l’avion ? Et quand ? Et si le « quand » traduit bien l’urgence de ne pas voir notre pays s’enfoncer dans une espèce de léthargie mortifère de gouvernance, le « qui », quant à lui, attise bien des inquiétudes, si l’on se réfère au résultat des législatives !

Car si d’aventure tout ou partie de la logorrhée démagogique de ceux qui revendiquent la légitimité de gouverner devait servir de modèle à la politique menée d’ici aux prochaines semaines, alors à n’en pas douter, l’avenir de bien de nos entreprises pourrait se trouver gravement compromis ! Bon soyons clairs ! Je ne veux pas laisser supposer que je pourrais être tenté de délivrer un satisfecit pour tout ce qui a été fait au cours des dernières années et loin s’en faut ! Mais il ne s’agit pas non plus vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain ! Certains sujets, même s’ils n’ont pas été traités de manière totalement aboutie, méritent pour autant d’être sanctuarisés, avec au premier rang d’entre eux, celui de la réforme des retraites.

 

Favoriser une politique de l’offre, c’est ô combien nécessaire !

 

Patrick MARTIN a eu raison de rappeler que nous payons aujourd’hui les errements d’hier. Un hier trouvant son origine au tout début des années 80, lorsqu’il a été décidé de ramener l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Quelle inconséquence ! Quelle irresponsabilité ! Alors qu’il ne faisait aucun doute, compte tenu des données démographiques déjà parfaitement documentées à l’époque, que notre régime par répartition serait vite débordé ! Renoncer aujourd’hui au report de l’âge de départ à 64 ans ou, sans aller jusque-là, élargir davantage le champ des exceptions, serait je crois à minima une très grave erreur !

Il y a aussi bien entendu, la question de la politique de l’offre. Les signaux positifs qui ont été envoyés en la matière, même s’ils nous ont souvent semblé trop timides, auront tout de même donné des résultats très encourageants et il convient de conserver cette trajectoire. Car favoriser une politique de l’offre, c’est bénéfique à l’activité économique, à nos entreprises, à l’emploi, à l’attractivité de la France et donc à la Nation tout entière.

 

 

La confiance, cela ne se décrète pas…

 

Et puis, il y a la question de la fiscalité. Et là, nous mesurons bien le risque, compte tenu de l’état de nos finances, de voir renaître des tentations de « ponctions » qui pourraient être bien difficiles à contenir. Il faut le répéter : les chefs d’entreprise ont besoin de savoir où ils vont et comment y aller ! Ils ont besoin de stabilité et d’assurances sur les dispositifs qu’ils doivent appliquer. En un mot, ils ont besoin d’avoir confiance ! Et la confiance, ça ne se décrète pas, mais ça se conquiert jour après jour par les preuves qui sont données !

Voici donc l’état d’esprit dans lequel se trouvaient les participants à la REF 2024. Concentrés, sérieux, combatifs, mais certainement pas moroses. D’ailleurs je vous l’assure, l’ambiance dans les allées était plutôt détendue et puis il faisait un temps magnifique ! Les pelouses de Longchamps étaient noires de monde, tant devant les « food-trucks », que les fontaines à boissons et autres machines à café. De quoi entretenir les bronzages et les bonnes mines au moment du déjeuner, mais aussi de prendre le temps d’échanger avec des pairs, connus ou non, mais avec lesquels on a pourtant tellement de choses à partager. Y compris pour faire du business, bien sûr, parce que tout de même, quand on a ça dans son ADN, il serait vraiment dommage de vouloir lutter contre sa nature !

 

Le pouvoir d’être toujours positif !

 

Mais l’un des grands intérêts des REF, c’est bien entendu sa programmation de conférences et de débats, lesquels donnent à voir et entendre des intervenants de très haut niveau (plus de 120 !). Ça interpelle, ça fait réfléchir, ça peut même déstabiliser, mais ça ouvre les chakras et ça oblige à réactiver les synapses, après des vacances souvent propices à une paresse par ailleurs salutaire !

Alors que certains signaux économiques sont passés à l’orange et que d’aucuns rêvent au « grand soir » d’une rentrée sociale conflictuelle et agitée, cette REF 2024 aura donc été une véritable respiration pour les chefs d’entreprise. Mais aussi un moment pour démontrer, si besoin en est, que le MEDEF est une grande organisation patronale, ouverte, moderne et créative. Une organisation tournée vers l’avenir, forte de ses 200 000 adhérents, qui s’inscrit avec force et conviction dans son environnement socio-économique et qui entend bien faire valoir les intérêts des entrepreneurs de l’Hexagone. De TOUS les entrepreneurs, sans qu’il soit question de taille ou d’activité de leur entreprise.

Et alors, pourquoi ce thème du pouvoir pour la REF 2024 ? Eh bien, c’est très simple ! Pour le MEDEF, ce pouvoir, c’est celui du positif ! Celui du pouvoir de faire, de recruter, de former, d'inclure, d'investir, d'innover, de décarboner, de digitaliser ! Et ce pouvoir, ou plutôt ces pouvoirs, ils sont entre les mains des entrepreneurs, car comme l’a rappelé Patrick MARTIN : « Les chefs d’entreprise sont des réalisateurs ! Ces pouvoirs qui sont tournés vers la collectivité, vers l'intérêt général, le MEDEF n’aura de cesse de les défendre, car il en va de la capacité d'action et de réponse aux grands défis qui traversent notre pays et pour lesquels les patrons Français détiennent tout ou partie de la solution ! » ;

Alors oui, cette REF 2024 aura été un millésime exceptionnel et une fois encore, elle m’aura permis de passer un excellent et riche moment ! Paul ELUARD ne disait-il pas : « Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous ! ».

Eh bien, alors que je m’apprête à refermer le stylo, je pense déjà à la prochaine édition de la REF, comme à une nouvelle promesse d’un instant privilégié auquel je vous invite d’ores et déjà toutes et tous à l’inscrire dans vos tablettes, du côté de la fin août 2025… Et le succès de ce prochain rendez-vous, lui non plus ne devra rien au hasard !

 

Claude VAUCOULOUX

Délégué Général du MEDEF et de l’UIMM Nièvre Yonne

 


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Une volonté du don de soi. De servir la patrie afin de mieux en protéger ses habitants confrontés à de réels dangers. Un engagement permanent au service des autres…Quelques phrases prononcées par le préfet de l’Yonne Pascal JAN auront permis de mieux comprendre la solennité de l’instant présent, vécu tôt ce matin, dans le vaste hall du bâtiment préfectoral sur la portée des signatures de contrats d’engagés volontaires qui iront rejoindre leurs affectations dans les régiments de l’Armée de terre et des Sapeurs-Pompiers de Paris…

 

AUXERRE : C’est un acte exemplaire, méritant, et…engagé. Il se formalise par un simple paraphe apposé au bas de plusieurs documents qui en disent long sur l’intérêt de cette signature chez leurs auteurs. Petits, ils en rêvaient déjà. Devenus grands, ils en acceptent désormais le principe, en l’officialisant de la plus belle des manières, sous le regard attendri (et ému) de leurs parents, très fiers de leur progéniture. Leur jour de gloire, à eux ! Ces jeunes gens âgés de 18 à 21 ans, au nombre de dix pour cette session, qui se situent aux antipodes des clichés stériles que l’on se fait habituellement de cette nouvelle génération, inapte à l’effort et à la véritable prise de décisions si elle n’est pas virtuelle…

Dix jeunes Icaunais qui ont décidé, pour certains après avoir effectué une préparation spécifique, et après mûres réflexions de rejoindre le corps militaire de l’Armée de terre. Un évènement qui aura touché l’hôte de ces lieux, le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, peu habitué à accueillir en préfecture une manifestation protocolaire de l’armée.

« C’est un instant rare que nous vivons, devait-il préciser, pourtant nous partageons les mêmes valeurs que l’on soit représentant de la Nation civile ou de la Nation militaire… ».

 

 

Plus de 130 000 recrutements à l’année

 

Chaque année, le nombre de contrats d’engagement au sein des forces terrestres mais aussi des autres corps d’armée à l’instar de celui des sapeurs-pompiers de Paris s’élève à une soixantaine pour notre département, selon les informations fournies par le CIRFA, le Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées de l’Yonne. Dans l’Hexagone, ce sont plus de 130 000 nouvelles recrues (femmes et hommes de 17,5 à 32 ans) qui rejoignent les rangs, via différentes spécialités professionnelles. En tout, on recense seize domaines d’activités dont l’artillerie, l’infanterie, l’informatique, le renseignement, le génie de combat, les forces spéciales, l’administratif mais aussi la restauration, le BTP, la santé, le sport, la musique ! In fine, il existe 117 spécificités professionnelles !

Cette session, comprenant neuf garçons et une fille, comprenait de nouvelles recrues pour l’infanterie, la cavalerie blindée ou encore les fameux sapeurs-pompiers de Paris. C’était le cas de la demoiselle…

 

 

 

 

Une jeunesse altruiste ayant le sens des valeurs

 

Côté motivations, il y eut un peu plus d’éléments sur les intentions de ces jeunes gens lors de la signature des documents. L’un après l’autre, les nouveaux engagés livrèrent leurs impressions, micro à la main, avec plus ou moins d’émotivité, devant le préfet et le lieutenant-colonel Emmanuel VARLET, délégué militaire départemental de l’Yonne, et du sergent-chef, Clémence DIDIER, adjoint au responsable du CIRFA.

Morceaux choisis : « j’ai voulu m’engager pour vivre des aventures, pour donner du sens à ma vie, pour rendre fiers mes parents, parce que je suis fan de chars d’assaut, parce que je voulais être parachutiste, pour servir mon pays, pour trouver ma place dans un métier qui me corresponde, pour m’aider à me surpasser pour soutenir les plus démunis… ».

N’est-elle pas belle la jeunesse française, pleine d’optimisme et d’altruisme ?! En tout cas, l’aperçu qui nous a été proposé à la préfecture de l’Yonne, mardi matin, plaide en sa faveur…

 

Thierry BRET

 

 


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Est-ce en référence aux Jeux olympiques dont le site touristique et culturel aura fait la part belle cette année grâce à de multiples expositions et autres animations en tout genre en lien direct avec l’évènement planétaire mais le MuséoParc Alésia ne cesse d’année en année d’enchaîner les records de fréquentation ! Se permettant à chaque fois d’effacer des tablettes les chiffres qui avaient été arrêtés au terme de la saison précédente. Ce fut le cas en 2022 et en 2023. Ce le sera peut être encore cette année quand viendra l’heure des bilans d’une année 2024 décidément pas comme les autres pour le plus « gallo-romain » des musées de l’Hexagone !

 

ALISE-SAINTE-REINE (Côte d'Or) : Tous les indicateurs frisent avec le coloris vert. Celui de l’espérance ? Que nenni ! Celui de la confirmation ! En cette année olympique, le Muséo Parc Alésia a su mettre les bouchées doubles dans sa très riche programmation, proposant avec éclectisme bon nombre de rendez-vous (expositions, spectacles, conférences, ateliers, évènementiels avec le passage du Relais de la Flamme le 12 juillet dernier…) en accointance avec la célébration du moment : les Jeux de Paris !

De quoi doper le nombre de visiteurs, tout au long de la saison ? Affirmatif, devait confirmer le directeur général de l’endroit qui a commémoré ses dix années d’existence en 2022, Laurent BOURDEREAU. Un responsable très heureux de la tournure des évènements, on l’imagine aisément !

 

Des chiffres en constantes progression au niveau des visiteurs

 

D’ailleurs, à ce jour, toutes les périodes de vacances scolaires de cette année ont enregistré des pics intéressants de fréquentation de visiteurs. Y compris les week-ends prolongés. A croire que le tourisme familial connaît un bel essor en Bourgogne Franche-Comté ! A mi-juillet, plus de 18 000 personnes inscrits en groupe avaient déjà rendu une visite plus que de courtoisie à cet espace offrant une mémorable plongée dans l’histoire de France, jusqu’à ses plus lointaines origines : la Gaule de Vercingétorix ! Soit 30 % de hausse par rapport à l’exercice antérieur. La comparaison est similaire du côté des groupes de scolaires avec une nette progression, appréciable à plus de 45 % de visites ! Soit un total de 14 000 enfants, à ce jour. Et ce n’est pas fini : la saison est loin d’être terminée. Le centre de loisirs, quant à lui, aura connu de belles performances avec plus de 500 enfants en juillet. Bref, une période estivale marquée par de nouveau record au niveau du public…Sans compter les très nombreux visiteurs individuels, venant des quatre coins de l’Hexagone et des pays frontaliers.

A la fin de l’été 2023, plus de 66 000 visiteurs avaient découvert ce site unique en France. Un chiffre qui avait effacé des tablettes le très bon score obtenu l’année précédente. On en attend davantage à l’issue de cette saison, c’est évident, voire la confirmation des bons chiffres de l'année dernière !

 

 

Un site culturo-touristique pour en apprendre plus sur les Gaulois

 

Dire que le MuséoParc Alésia est devenu une véritable institution dans le milieu muséographique n’est pas un vain mot. Les initiatives artistiques et culturelles se multiplient grâce à l’imaginaire fertile de ses responsables et semblent sortir bien au-delà des frontières de la Côte d’Or en termes de communication ; la presse touristique s’est également emparée du sujet afin de le relayer le plus largement possible auprès de son lectorat, friand d’innovations, de typicité et de choses attractives, y compris au plan hexagonal.

« Le site se veut complet pour celles et ceux qui veulent en apprendre davantage sur la vie des Gaulois et la rivalité avec les Romains, souligne Laurent BOURDEREAU, entre les collections, les planches explicatives, les vestiges, les fouilles, les reconstitutions, les narratifs autour de la fameuse bataille opposant les légions de Jules CESAR aux Gaulois de Vercingétorix, le panorama est très éclectique… ».

Même le restaurant, « Le CARNYX » affiche complet cet été ! Avec ses menus fraîcheurs qui viennent offrir un agréable moment de pause aux visiteurs et à leurs enfants en mode détente sur une durée qui peut excéder plusieurs heures de présence sur le site. Différentes formules y sont proposées, entre crudités et plats évoquant le terroir local, pour les plus affamés !

 

Un comité de pilotage scientifique pour rayonner davantage en 2025

 

Le concept touristique apparu en 2012 engendre aussi un phénomène de ruissellement sur les autres acteurs de cette contrée. Ainsi, gîtes, campings, hôtelleries, restaurants, hébergements profitent de cette manne caractéristique qui assure le développement économique du territoire. L’équipement qui se veut à la fois culturel, artistique, historique, touristique mais aussi archéologique et scientifique fait figure, au même titre que Guédelon dans l’Yonne, de locomotive attractive pour le département de Côte d’Or sur un axe auparavant guère fréquenté. Logique que le Conseil départemental apporte son total soutien à l’essor de ce concept qui offre une vision pluridisciplinaire du savoir, sans en occulter les aspects ludiques et récréatifs envers les plus jeunes.

Se projetant déjà vers 2025, la structure devrait accueillir un pôle scientifique qui fonctionnera en synergie avec d’autres entités similaires comme celles déjà établies de Bibracte ou de Man. L’objectif étant d’aller toujours plus haut et plus loin dans la mission essentielle du concept, à savoir la diffusion de la connaissance vers plus le grand nombre…

 

Thierry BRET

 


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Prendre le temps de la réflexion tout en préservant l’existant. C’est en substance la sage décision prise par l’exécutif régional sur le dossier de l’harmonisation des règlements de transport scolaire en Bourgogne Franche-Comté et qui ne veut pas traiter le sujet à la légère. Un travail d’analyses déjà initié depuis quelques mois et qui devrait se poursuivre au cours de la nouvelle saison. En attendant, les conditions d’accès aux services de transport scolaire restent en vigueur, sous le prisme de la gratuité, pour tous les élèves internes inscrits dans des établissements publics comme privés afin de pouvoir en bénéficier…

 

DIJON (Côte d’Or) : C’est l’un des aspects importants de la rentrée 2024. Une thématique sur laquelle a longuement insisté la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, lors de sa toute première conférence de presse de la nouvelle saison. Devant de nombreux journalistes, conviés à participer à cet exercice oratoire dans l’une des salles de réunion de l’Hôtel de la Région, la première des élues de Bourgogne Franche-Comté, assistée de ses directeurs techniques, a tenu à donner sa position sur ce sujet. Un thème que la vénérable institution a ajouté parmi ses nombreuses compétences depuis le 01er septembre 2017, dans sept de ses départements (sauf le Territoire de Belfort) qu’il s’agisse des circuits ou des conditions d’accès au service.

Ce sont ainsi, au quotidien et en période d’activités scolaires, plus de 130 000 élèves qui bénéficient de ces transports. On recense ainsi plus de 3 000 circuits de ramassage scolaire qui sont organisés ; des circuits qui complètent aussi les possibilités d’acheminement existantes vers les établissements scolaires via le réseau ferroviaire régional et les lignes routières interurbaines, MOBIGO.

 

Un nouveau règlement des transports scolaires aux avancées conséquentes

 

Afin d’harmoniser les conditions d’accès aux transports scolaires pour l’ensemble des élèves des sept départements de Bourgogne Franche-Comté concernés sous le sceau de l’équité et de l’élimination des disparités pouvant exister d’un département à l’autre, la Région s’est donc lancée dans un important travail de réflexion. Explications de la présidente : « Cette évolution vise à mettre un terme aux inégalités de traitement provoquées par une multitude de règlements à l’œuvre dans différents départements. Une évolution qui doit tenir compte de la gratuité totale des transports scolaires sur le territoire, dans les secteurs où la Région est compétente… ».

 

 

Une réflexion qui n’est pas encore tout à fait terminée. Dans son long préambule devant les représentants des médias régionaux, Marie-Guite DUFAY a même décidé de se donner un an de mieux et de différer d’une saison supplémentaire cette harmonisation des règlements, notamment sur le volet de l’enseignement privé.

Toutefois, elle ne manquera pas d’apporter une bonne nouvelle à son commentaire. « Le nouveau règlement des transports scolaires a conduit à des avancées notables, explique-t-elle, permettant notamment dès cette rentrée à tous les internes inscrits dans des établissements publics comme privés de bénéficier de la gratuité des transports sur les lignes existantes du réseau régional… ».

 

Rassurer les familles : le message clair envoyé par la Région

 

Une période estivale qui aura été également propice aux échanges, entre la Région et les Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique (OGEC) puisque des discussions sont toujours en cours sur l’harmonisation de leur contribution au financement du transport scolaire. Dans certains secteurs géographiques, il existe encore quelques points d’achoppement sur cette contribution.

Le maintien des services de transport scolaire en l’état ainsi que leurs conditions d’accès s’est présenté comme la meilleure des alternatives pour la présidente de la Région BFC, préférant laisser du temps (une année de mieux) aux négociations avec les établissements d’enseignement catholique afin qu’elles puissent se dérouler dans des conditions optimales.

Dans l’absolu, et cela aura pour vocation de rassurer les parents d’élèves – Marie-Guite DUFAY aura beaucoup insisté sur ce point -, tous les élèves, y compris ceux nouvellement inscrits au transport scolaire pour cette rentrée 2024/2025 pourront donc être acheminés vers leurs établissements de manière gratuite sur les réseaux de transport MOBIGO existants ; via les circuits scolaires habituels ou les lignes régulières, sans omettre les transports ferroviaires.

 

Thierry BRET

 


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Une lecture. Puis, une à deux chansons. Parfois, trois airs qui s’enchaînent dans un silence de cathédrale, parmi le public, ravi d’être là. On appelle ce concept, le « concert-lectures ». Une complémentarité à l’unisson entre la voix, forte et puissante du narrateur, l’excellent homme de théâtre et en charge de la programmation culturelle de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne, Alain GRIVEL et les virtuoses instrumentistes. La SSHNY proposait après la venue de la comédienne Marie-Christine BARRAULT, une seconde soirée à la Maison de Marie NOEL, tout aussi pertinente et réussie que la précédente. Avec en contre-point musical, le Trio « Chimères », impeccable dans la juste interprétation de ses œuvres…

 

AUXERRE : On ne vantera jamais assez les qualités bucoliques de l’endroit. Ce théâtre de verdure, accueilli dans l’ancien domicile de la poétesse Marie NOEL, en plein cœur de la capitale de l’Yonne. Un site qu’il faut avoir visité au moins une fois dans son existence pour en apprécier son architecture, la beauté de ces fleurs, le calme quasi olympien (c’est plutôt de circonstance) de son jardin et qui habite cet espace, propice aux muses et à la déclamation de poèmes…

Une sérénité troublée de temps à autre et de manière fort appréciable par une manifestation que la SSHNY, la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l’Yonne, a le secret dans sa conception. Comme ce concert-lecture, inhérent au niveau de sa thématique à la commémoration du 80ème anniversaire de la Libération d’Auxerre.

 

 

L’ombre de Michel BERNSTEIN s’est invitée à la soirée

 

Lors de ce dernier rendez-vous, s’étalant sur plusieurs jours, la SSHNY ne pouvait ne pas rendre hommage à l’une des figures de la Résistance que fut Michel BERNSTEIN. Un sacré personnage. « Mon ami, dira avec des trémolos dans la voix, un brin ému, le président de la docte structure associative, Alain CATTAGNI, à l’issue de cette deuxième soirée d’exception. La précédente eut lieu la veille avec la venue sur la scène du théâtre de verdure de l’excellente comédienne, Marie-Christine BARRAULT, marraine de la Maison de Marie NOEL.

Michel BERNSTEIN et son courage. Son engagement et sa volonté à lutter à sa manière contre l’occupant, durant les heures sombres de la France. Un pédagogue, aussi, au-delà de ses connaissances intellectuelles. Il publiera avec son épouse Monique ROLLIN, le « Manuel du Faussaire », un opuscule très utile pour que les résistants du nazisme ne puissent tomber dans leurs griffes acérées…

Reclus dans un petit appartement parisien à partir de février 1942, le couple développera un atelier clandestin de fabrication de faux papiers. Douze mille tampons seront ainsi créés !

 

 

Une complémentarité parfaite entre le narrateur et les musiciens

 

Il revenait au responsable de la production artistique de la SSHNY, Alain GRIVEL, de lire des extraits choisis et progressifs dans la compréhension de cette existence passionnante lors de ce récital lecture du plus bel effet. Aux côtés des trois musiciens et interprètes du Trio « Chimères » - la harpiste Chloé DUCRAY – elle collabore régulièrement avec les plus grands orchestres nationaux de l’Hexagone dont l’Orchestre National de France ou l’Opéra national de Paris -, Jean-Lou LOGER, violoncelliste de son état et diplômé du Conservatoire national supérieur de musique et danse de Lyon – un artiste au cursus similaire de sa collègue harpiste-, et de la soprano, Roxane CHALARD – quel timbre de voix ! -, notre lecteur Alain GRIVEL immergea le spectateur dans cette époque lointaine mais tellement vivante à la fois.

Chacun aura pu apprécier la narration parfois théâtrale de l’ancien professeur de lettres et chanteur lyrique qui désormais se consacre pour une passion toute aussi prenante, le théâtre.

 

 

La Résistance se décline aussi en chansons satiriques 

 

Parmi la quinzaine de pièces jouées et chantées par le fameux trio, gracieux et à l’aise dans son interprétation, les puristes de la ritournelle d’avant-guerre auront reconnu des airs de Charles TRENET « La Romance de Paris », revisitée et modifiée par l’autrice Claudette GIRODON en 1942 pour en faire « La Romance de PETAIN » avec des paroles qui évoquent le retour de Pierre LAVAL au gouvernement de manière très satirique. Mais, aussi, « Mon amant de Saint-Jean », chanson datant de 1944, remise au goût du jour par Patrick BRUEL il y a quelques années et qui en cette année de Libération devient « Tempête sur Israël », sous la plume d’un trio de créateurs, Emile CARRARA, FRANCOEUR et AGEL.

On notera aussi la remarquable suite, façon trilogie, de « Chanson des V » sur la musique de la cinquième symphonie de BEETHOVEN, « Boum » de Charles TRENET revue et corrigée à la sauce d’un texte vantant les actions des maquisards de Saint-Paul et « La Chanson du Maquis » sur l’air populaire de « La Madelon ».

 

 

Si en ouverture, tout en traversant le jardin à pas lent avant de rejoindre l’estrade, le trio nous avait gratifié d’une sublime version a cappella du « Chant des Partisans » - on revoit toujours Yves MONTAND l’interpréter sur une scène parisienne ou plus récemment Lambert WILSON lors de la cérémonie anniversaire du Débarquement sur les plages normandes -, il conclut son récital sur le très enjoué et dynamique « Ca va très bien » (inspirée de l’air similaire avec « Madame la Marquise »), véritable pamphlet contre Adolf HITLER qui commence à connaître de sérieux revers à partir de juillet 1944. Après les rappels d’usage et amplement mérités pour le trio, celui-ci revint pour une ultime apparition avec le célèbre morceau de Boris VIAN, « Le Déserteur », dont le texte donne toujours la chair de poule…

Autant de paroles à méditer alors que la guerre est revenue depuis deux ans aux portes de l’Europe.

 

Thierry BRET

 

 

 


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