Etonnamment, le spectacle autour de l’hypnose, programmé la saison dernière, n’aura pas fait recette auprès de la population. Pour le moins étrange, quand on connaît l’appétence des Français pour les horoscopes et les choses à connotation paranormale ! Mais, hormis ce petit « couac » bien indépendant de leur bonne volonté, les membres du Comité des Fêtes local se sont montrés plutôt enthousiastes lors de la présentation du bilan de l’année écoulée. Avant de dévoiler le cocktail de réjouissances prévues en 2025 : quatorze manifestations devant plaire aux petits comme aux grands…
APPOIGNY : Volubile dans ses explications de texte, le jeune président du Comité des fêtes de la commune située en périphérie septentrionale de la capitale de l’Yonne, Auxerre, tire un enseignement assez positif de l’exercice venant de s’écouler en 2024. Aux manettes de la structure associative, souhaitée de toute pièce par l’édile de la bourgade, le conseiller départemental Magloire SIOPATHIS depuis 2021, Valentin MARTIN analyse le programme des festivités vécu l’an passé, avant de se projeter – c’est le plus important vers l’avenir -, slides à l’appui.
Globalement, 2024 aura été un bon cru au niveau des manifestations proposées par l’association. Même si quelques aléas climatiques seront venus perturber certains rendez-vous, devant passer par la case perte et profit (plutôt perte d’ailleurs !), du fait d’une météorologie des plus capricieuses et imprévisibles.
Ce fut le cas, notamment, de l’organisation du traditionnel pique-nique, d’une course de caisse à savon ou d’un concert programmé dans l’antre de la Collégiale. Rien à voir, a contrario, avec les succès flamboyants observés lors de la venue de la formation des « Têtes de Chien » - l’organisation aura même refusé du monde devant le nombre affolant de réservation -, ou de la fameuse Fête de la bière, à ce jour la plus grosse opération de l’année. Comme de bien entendu avec plus de deux mille visiteurs payants, désireux de déguster en toute modération les breuvages ambrés et blonds d’une quinzaine de brasseurs du terroir icaunais.
Une parfaite osmose entre la municipalité et l’association
Bref, si 2024 fut placée sous le sceau de la diversité et de l’éclectisme, qu’en sera-t-il de 2025 ? Avant de répondre à la question, Valentin MARTIN mit aussi l’accent sur l’indispensable stratégie de communication à mettre en place pour que la structure puisse arriver à ses fins en termes de visibilité. La communication ? Le nerf de la guerre de bon nombre d’associations ayant du plus en plus de mal à toucher le public, inondé d’informations pléthoriques circulant sur les réseaux sociaux…
Avant de détailler la programmation des douze mois à venir, le président du comité laissa la place, lors de cette assemblée générale des plus traditionnelles dans sa formulation à l’édile, Magloire SIOPATHIS, ayant fait acte de présence, entre deux rendez-vous.
« Les animations proposées par le Comité des fêtes qui fonctionne bien vont crescendo, estime le maire, je m’aperçois que l’osmose reste la même entre la municipalité et l’association, ce qui me satisfait. D’ailleurs, je n’ai que de bons échos de la programmation proposée… ».
Du petit lait à boire à satiété pour le président MARTIN et sa dynamique équipe ! Le maire poussera même le bouchon un peu plus loin !
« Au vu de votre travail et de votre implication, vous méritez une aide financière de la part de l’Agglomération de l’Auxerrois et du Département ! En tout cas, comptez sur la commune pour vous aider… ».
A quoi ? A obtenir de précieux subsides ? Pourquoi pas ! Puis Magloire SIOPATHIS de conclure sa courte intervention : « Le Comité des Fêtes est l’outil animation de la commune. Soyez créatifs et ne vous censurez pas ! ».
Fort de ces conseils pertinents, Valentin MARTIN en profita ensuite pour évoquer ce que sera 2025. Avec, naturellement, le point d’orgue de la saison incarné par la traditionnelle Fête de la bière qui accueillera le 17 mai lors de sa quatrième édition, le fameux groupe folk régional, « MALTAVERN », bien connu des aficionados du sérail.
En tout et pour une quinzaine d’animations qui devraient réjouir les habitants de la commune cette année encore, ainsi que les autres !
En savoir plus :
Dimanche 26 janvier à 15h (foyer) : dictée, organisée en partenariat avec la bibliothèque (entrée libre).
Samedi 15 février à 20h30 (Espace culturel) : "Tais-toi François" par le Théâtre de Germaine (tarif à définir).
Dimanche 16 mars à 16h (Espace culturel) : orchestre d'harmonie du Conservatoire d'Auxerre.
Vendredi 22 mars à 19h (foyer) : Concert CHANTSIGNES.
Dimanche 13 avril : Randonnée Andalous avec ADELE.
Samedi 17 Mai de 15h à 2h : la 4e édition de la Fête de la Bière Icaunaise avec MALTAVERN cette année.
Samedi 21 Juin : pour la première fois, il y aura une fête de la musique. Plus d'informations à venir.
Eté : pique-nique olympique et musical, date à définir.
Dimanche 28 septembre : vide-grenier en partenariat avec la commune.
Samedi 25 octobre : Halloween.
Samedi 14 ou Dimanche 15 novembre : pièce de théâtre « Success » par Les Prétendants à l'espace culturel (inspirée d'Agatha CHRISTIE).
Dimanche 23 novembre : randonnée du beaujolais avec ADELE.
Samedi 13 ou Dimanche 14 décembre : concert de Dalidanièle, en hommage à DALIDA, à l'espace culturel.
Thierry BRET
C’est une balade « entre ciel et sable » auquel nous convie Aurélien DOMERGUE avec une exposition au titre éponyme (« Sky & Sand »), qui magnifie à la fois la peinture et le dessin, mais aussi la technique de la sérigraphie. Embarquez pour un voyage onirique où l’art se fait rêve au travers d’œuvres exposées jusqu’au 22 février prochain au théâtre d’Auxerre…
AUXERRE : N'eut été cette peinture commandée par une amie de longue date, l’exposition « Sky and Sand », née de l’imaginaire et du talent d’Aurélien DOMERGUE, n’aurait peut-être jamais vu le jour…Une œuvre majeure qui a donné son nom à l’exposition et trône en majesté dans le foyer-bar du théâtre d’Auxerre, avant de prendre la direction de La Rochelle, son futur port d’attache. Le fruit de longues semaines de réflexions et d’un travail de plusieurs mois, où l’artiste a pu exprimer en toute liberté sa créativité, avec pour seule contrainte de respecter un format bien défini : « en fait, Alexandra, une amie d’enfance, souhaitait acquérir une peinture originale, née de mon univers mais de grandes dimensions et au format vertical, destinée à être installée chez elle, dans une montée d’escalier éclairée par un puits de lumière… ».
Avec au final une œuvre toute en contraste, où se mêlent différents thèmes autour de la symbolique de l’arbre et de ses racines : « pour à la fois évoquer l’ancrage, l’enracinement et la stabilité, face à l’impermanence du temps… ». Rien n’est immuable. C’est même l’un des principes fondateurs de la philosophie bouddhiste, illustrée ici par la fragilité du sable sur lequel semble reposer l’arbre tout entier, symbole de temporalité et d’écoulement du temps. Au fil des peintures et dessins, prédominent aussi les nuages, « tels une poésie en mouvement, ils sont là, à portée de main et il suffit de lever la tête pour en faire un lien entre nous et ce qui se passe au-dessus… ».
De l’Education nationale à l’Ecole des Beaux-Arts !
Natif d’Alès dans le Gard, Aurélien s’est dès sa prime jeunesse pris de passion pour l’art et le dessin : « avant de devenir brocanteurs antiquaires, mes parents tenaient une petite librairie où je lisais tous les livres et les BD me passant entre les mains. J’ai toujours vécu entouré de tableaux, mon père faisant aussi de la peinture… ».
Une passion qui le conduisit à suivre un cursus en arts plastiques à la faculté de Nîmes jusqu’à la maîtrise, avec à la clé, le choix de se tourner vers le professorat ou d’entamer une activité artistique. Après avoir suivi sa compagne d’alors, mutée à Auxerre et peu convaincu par une première expérience en collège, c’est un peu par hasard qu’il frappa à la porte de l’Ecole des Beaux-Arts de la rue de Paris. Bien lui en a pris et si l’Education nationale a perdu un élément prometteur, les Icaunais ont gagné au change : « de suite, l’environnement m’a plu, marqué par une liberté d’enseigner et de belles rencontres avec un public intéressé par le dessin… ». Ce ne sont pas ses élèves adultes du jeudi soir qui, présents en nombre au vernissage de l’exposition, qui diront le contraire !
L’apport du livre et de ses voyages dans l’œuvre picturale
Allusion à peine voilée à ses premiers amours de jeunesse et à une expérience de bibliothécaire, un an durant, à l’aube de sa vie professionnelle, le livre est très souvent présent dans l’œuvre de l’Auxerrois d’adoption.
En témoignent les peintures et dessins exposés, qu’ils se nomment « Murmurations » ou « Baron perché », un titre emprunté à l’écrivain Italo CALVINO, « cette bibliothèque dans les nuages m’a fait repenser à lui et à l’histoire de cet enfant décidant de vivre toute sa vie dans un arbre sans jamais en redescendre… ».
Des livres à l’âme vagabonde, épris de liberté, semblant prendre leur envol, qui ne sont pas sans faire penser aux personnages de FOLON, dont se souviendront avec émotion les noctambules des années 70, devant le générique d’alors de fin de programme d’ « Antenne 2 ». Une présence qui est tout sauf fortuite : « aujourd’hui, avec la culture du numérique, un peu immatérielle, tout semble aller vite mais j’accorde énormément d’importance à l’objet qu’est un livre, le fait qu’il ait appartenu à quelqu’un, qu’on se le transmette au fil du temps, qu’on se prête ou que l’on donne, souvent porteur d’histoires personnelles… ».
Des livres parfois « redécoupés » et travaillés, à l’image de cette œuvre baptisée « Fahrenheit », clin d’œil au titre éponyme de l’ouvrage mythique de l’écrivain Ray BRADBURY : « amoureux de science-fiction, c’est un livre qui m’avait beaucoup marqué, évoquant un sinistre autodafé. Aux yeux de certains, c’est dangereux un livre…».
Un dessin aussi hélas, comme en atteste le dixième anniversaire d’une tuerie perpétrée à Paris un jour de janvier 2015… Aurélien DOMERGUE signe toutes ses œuvres de son nom d’artiste, « ORL ». Un nom prédestiné, pour qui saura « écouter » l’exposition avec des yeux d’enfant !
En savoir plus :
Exposition « Sky and Sand » jusqu’au 22 février 2025
Théâtre d’Auxerre, 54 rue Joubert
Visite libre aux heures d’ouverture du théâtre
Contact : 06.89.39.42.17.
Dominique BERNERD
Connaître la laïcité. C’est une intéressante piqûre de rappel que proposent là le programme pédagogique proposé par les DREETS, les Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités. Une séance applicative est ainsi prévue le jeudi 30 janvier pour tous les professionnels étant en contact avec le public. Afin de mieux s’imprégner des valeurs de la République et de la laïcité, en somme…
TRIBUNE : Nos droits et nos devoirs, nos libertés individuelles et collectives sont encadrées par le droit. Dans le secteur privé, la liberté religieuse, garantie par les lois de laïcité, s’exerce dans un cadre juridique précis, actualisé par des lois récentes. La connaissance de ce droit en permet une application juste.
Les DREETS, Directions régionales de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités, conduisent un programme de formation appelé « Valeurs de la République et Laïcité » visant à aider les acteurs de terrain à mettre leurs pratiques professionnelles en accord avec le cadre juridique de la laïcité.
Cette formation, qui est gratuite, est ouverte en particulier à tous les professionnels en contact avec le public et à cet effet, une sensibilisation sur le programme d’une journée est organisée le jeudi 30 janvier à Appoigny. Pour s’y inscrire, adresser un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..
Michel CANET
Une haie d’honneur composée de toques blanches, émues jusqu’aux larmes. Celle des membres de l'Amicale des Cuisiniers de l'Yonne. Elle est placée à la sortie de l’église Saint-Pierre afin de rendre un dernier hommage à l’un des leurs, le regretté chef auxerrois, Jean-Pierre SAUNIER, survenu il y a quelques jours dans sa 73ème année, des suites d’une longue maladie. Un temps de silence, pesant. Puis, une salve d’applaudissements nourrie durant de longues minutes avant que le cercueil ne pénètre sous le regard attristé de tous les amis dans le véhicule mortuaire. Ainsi nous quitte cet amoureux de la vie, éternel épicurien jusque dans l’au-delà…
AUXERRE : Il y a foule en la très froide église Saint-Pierre. Les amis de toujours et ceux qui depuis 55 ans ont su apprécier à sa juste valeur la cuisine mitonnée aux petits oignons et toujours emplie de créativité par le défunt ; les figures emblématiques de la filière gastronomique icaunaise – on reconnaît Jean-Michel LORAIN, Jean-Luc BARNABET ou encore Eric GALLET parmi toutes les toques blanches présentes en nombre ce mercredi matin -, les fidèles d’entre les fidèles, c’est-à-dire les clients qui se sont régalés de ces recettes de terroir conçues au cordeau – ah, les fameux œufs en meurette ! -, au fil des multiples expériences de vie professionnelle du regretté personnage dont on honore la mémoire ce jour avec ses obsèques : Jean-Pierre SAUNIER.
Ah, les belles soirées avec « Gourmand’Yonne »
Quelques personnalités politiques du cru bravent les températures glaciales de ce petit matin blême comme peuvent l’être les cœurs si lourds de tristesse des participants à cette cérémonie religieuse. C’est le cas de Pascal HENRIAT, éternelle casquette de sport rivée sur la tête ou encore de Jean-Philippe BAILLY. Et puis, il y a les copains avec qui il partageait énormément de choses et de passions, pour certaines épicuriennes, à l’instar de notre chroniqueur gastronomique, Gauthier PAJONA, dont l’optimisme habituel est en berne en ce jour funeste.
Ah quelle était belle cette soirée festive où Jean-Pierre SAUNIER, en avril 2023, avait été plébiscité par ses pairs lors d’une réception concoctée par la structure associative « Gourmand’Yonne » et présidée par Jérôme JOUBERT, le chef du « Rive Gauche » à Joigny dont il était un digne représentant !
Pauvre Gauthier ! Muni d’un cabas pour faire les courses contenant un texte, une bouteille de vin rouge et un tablier, il n’aura pu dire au revoir comme il se devait à ce compagnon de table et d’amitié selon son propre rituel. Un texte ayant nécessité six heures de préparation et de rédaction en puisant dans sa collection de vieux guides Michelin où l’ami Gauthier aurait avec sa verve et son élégance habituelle rendu un hommage à sa façon qui aurait fait rire…Jean-Pierre ! Las, lors de la cérémonie, il a été « oublié » pour prononcer sa petite allocution à la tribune. Désarroi total de notre camarade épistolaire ! Ne t’en fais pas, Gauthier, de là-haut, Jean-Pierre SAUNIER a dû lire ton message d’adieu…il en rigole encore !
Un art culinaire apprécié de tous les Auxerrois
En guise de préambule, lors de cette cérémonie, une voix. Celle grave de Serge LAMA, interprétant l’un de ses titres datant de 1972, « Une île ». Le son envahit l’édifice de toute part, la foule recueillie écoute les paroles.
« Une île, entre le ciel et l’eau. Une île sans hommes ni bateaux. Inculte, un peu comme une insulte. Sauvage, sans espoir de voyage. Une île, une île… ».
Puis, les quelques mots de Claire, l’une des deux filles de Jean-Pierre avec Eve. La voix pleine de sanglots, elle prend son courage à deux mains pour parler : « tu as été le premier homme de ma vie, tu as toujours tout fais pour rester le plus grand. Tu vas rejoindre maman, car tu n’as jamais supporté son absence. Au revoir, papa, je t’aime… ».
Déchirant. C’est ensuite au tour de Patrick TUPHE, ancien adjoint de la Ville d’Auxerre du temps de Guy FEREZ, et président du FPETT, Fonds professionnel pour l’emploi dans le travail temporaire, de s’exprimer d’une voix forte. Il racontera les tranches de vie de Jean-Pierre SAUNIER depuis son arrivée à Auxerre.
« Son art culinaire était apprécié des Auxerrois car Jean-Pierre avait en lui cette rigueur et ce professionnalisme. Beaucoup de clubs d’amitié se sont réunis chez lui. Que ce soit au « Maxime » ou au « Rendez-Vous ». Ce restaurant eut valeur de renaissance pour lui et pour sa fille, Claire… Jean-Pierre a aimé sa vie, je crois. Comme je crois qu’il nous a quittés avec la volonté de le faire. Adieu mon ami, adieu notre ami… ».
Animé d’une belle espérance, généreux et garçon discret, aimant l’existence à pleine dent, Jean-Pierre SAUNIER venait fréquemment allumer un cierge dans la pénombre de la cathédrale Saint-Etienne ou à l’église Saint-Pierre, située à deux pas de son établissement qui régala tant de convives.
Ce chef charismatique au grand cœur nous aura proposés moult rendez-vous avec l’humain et les plaisirs de la gastronomie.
« Un être de lumière à la belle personnalité, comme le soulignera dans son homélie, le Père Joël RIGNAULT, il savait conjuguer la parole et la discrétion… ».
Un chef qui venait discrètement ouvrir et fermer l’église Saint-Pierre. Entre parole et silence, mais toujours dans le respect de l’autre. Jean-Pierre : tu nous manques déjà et nous n’oublierons jamais le moindre de tes « Rendez-vous » épicuriens, faits de profonde amitié…
Thierry BRET
La diapositive en plan fixe sur le grand écran mural est évocatrice de la Bourgogne Franche-Comté. Touche de dévoration du bel espace qui attend encore l’arrivée sur l’estrade des deux intervenants d’un soir, Jérôme BALLET et Eric FOUGERE, pour la prononciation de leurs vœux au nom de l’établissement bancaire, elle possède plusieurs symboles dessinés, caractérisant notre contrée. On y voit les toits si typiques de Beaune, la statue de l’ours que l’on doit au sculpteur François POMPON, une référence à la photographie évoquant l’invention de Nicéphore NIEPCE ou le ski de fond que l’on pratique dans le Doubs ou le Jura. Pas de doute sur le sens profond de cette cérémonie : les dirigeants de la Caisse d’Epargne vont bien démontrer leur ancrage territorial d’ici quelques instants…
DIJON (Côte d’Or) : C’est un rite. Une tradition. Un moment de pur partage où chacune et chacun des acteurs clés de la vie institutionnelle, économique et politique peut se retrouver en un endroit précis afin de pouvoir discuter. Echanger. Ecouter l’autre, aussi. Bref, la première rencontre de l’an neuf, sans à avoir passé sous un bouquet de gui, pour se souhaiter le meilleur des choses et le bonheur qui va avec, les douze mois durant.
Même si l’évènement perd d’année en année de sa superbe (et son véritable sens premier, celui de privilégier le lien social et la relation publique) au profit de son annulation pure et simple, surtout chez certaines collectivités pour cause d’économie et raison de restriction budgétaire. Un tort de supprimer cette séquence de l’agenda, peut-être ? Sans doute !
Car la sempiternelle cérémonie de vœux n’est pas aussi insipide et soporifique qu’il y paraît sur le papier. On y apprend nonobstant une multitude d’informations tant sur le bilan de l’année écoulée que sur les perspectives à venir de la structure accueillante. Sur ses choix et stratégies, ses orientations et ses désirs. Tout en mettant en exergue ce que l’IA ne fera jamais : placer l’humain au centre des projecteurs !
Alors, les vœux de la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté, puisque ce sont d’eux dont il s’agissait ce lundi 13 janvier en début de soirée malgré le froid polaire se répandant sur la Côte d’Or et sa capitale, étaient-ils si traditionnels que cela, selon l’expression même du Président du Conseil d’Orientation et de Surveillance de l’établissement, Eric FOUGERE ?
Que d’émotions en 2024 grâce aux Jeux Olympiques !
Que nenni ! Devant un parterre de personnalités départementales (Côte d’Or), le président du COS résuma en deux mots l’état d’esprit de l’établissement bancaire, autrefois identifié, à un fameux animal de la forêt : l’écureuil. « Quelle année pour nous ! ». Tant en émotions, qu’au niveau de sa richesse en termes d’intérêt.
Pour l’émotivité, forcément en sa qualité de partenaire premium de l’évènement, Eric FOUGERE ne pouvait occulter de sa prise de parole l’épisode olympique que la France a vécu à l’été 2024. Une tranche de vie exceptionnelle qui aura marqué l’Hexagone aux quatre coins de ses provinces, y compris en Bourgogne avec le passage de la flamme. Dans l’Yonne mais aussi en Côte d’Or.
« Les athlètes soutenus par le groupe BPCE représentent 30 % des médailles, s’enthousiasme Eric FOUGERE, quant à la flamme olympique, ce furent des moments très intenses et conviviaux à vivre dans notre région. Nous avons vécu une parenthèse enchantée… ».
Séquence émotion, comme le disait si bien Nicolas HULOT, à chaque lancement de sa célèbre émission, « Ushuaia » !
Une remontée des taux qui complexifie la tâche
Au niveau purement professionnel, la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté aura connu une année où l’environnement financier était fort complexe, avec la remontée des taux d’intérêt. Toutefois, son ancrage territorial s’est davantage renforcé, lui permettant d’optimiser son développement.
A titre personnel, le président du Conseil d’Orientation et de Surveillance de l’établissement régional aura eu le plaisir de vivre un temps fort de son existence : sa nomination en qualité de président du Conseil de la BPCE au mois de mai.
« Dorénavant, plaisante-t-il, je porte la bonne parole à travers la France ! ». Une entité fédératrice qui regroupe les quinze Caisse d’Epargne régionales et les quatorze Banque Populaire qui agissent dans le pays. Soit un PNB (Produit net bancaire) équivalent à 23 milliards d’euros pour cent mille collaborateurs !
« C’est une des trente banques mondiales, complète l’orateur. Cela pose le groupe. Il a lancé sous la responsabilité de son président de Directoire Nicolas NAMIAS en juin dernier un plan stratégique qui s’appelle « Vision 2030 ». Ce qui nous permet de posséder un « temps devant nous ». Et l’un de ses aspects, c’est le cercle de développement stratégique à horizon 2030. C’est la combinaison de trois cercles : l’activité nationale, l’activité européenne et l’activité internationale. Avec la volonté, au niveau hexagonal, d’être le banquier d’un Français sur quatre et une croissance interne forte… ».
Des vœux prononcés en un peu plus de sept minutes !
Parallèlement, la croissance externe stratégique sur le continent européen a été engagée, avec une présence dans vingt-six pays. Au niveau planétaire, le groupe BPCE souhaite devenir le leader sur des niches de marché dans la gestion d’actifs.
Une volonté de développement dont profite nécessairement la Caisse d’Epargne de Bourgogne Franche-Comté.
« Nous sommes dans un alignement entre la stratégie du groupe et celle de notre établissement régional, constate l’intervenant au micro.
Un dynamisme que l’on retrouvera dans les futurs projets du groupe, d’ores et déjà qualifiés d’ambitieux par un Eric FOUGERE qui prit soin de ne pas trop allonger son propos.
« 2025 sera une année où on ne cessera pas de vous accompagner, conclut l’orateur qui promis juré avait précisé au président du Directoire, Jérôme BALLET, de faire court. Son discours de vœux n’aura duré in fine que 7 minutes et 35 secondes : Eric FOUGERE a donc gagné son pari !
Dans un prochain article, nous découvrirons les perspectives 2025 de l’établissement, expliquées par Jérôme BALLET, le président du Directoire.
Thierry BRET