Malgré la pluie qui tombe drue sur le cortège déambulant dans la rue auxerroise qui mène à la préfecture, les rares passants munis d’un parapluie regardent de leurs yeux étonnés depuis les trottoirs ces silhouettes en uniforme et casquées marchant d’un bon pas devant eux. Près de cent cinquante sapeurs-pompiers de l’Yonne convergent sous l’averse vers le bâtiment préfectoral afin d’y faire entendre leurs revendications. Une mobilisation qui aura été annoncée quelques heures plus tôt par des affichettes placardées sur certaines vitrines de commerçants…
AUXERRE : Il n’y pas de banderoles. Pas de slogans contestataires hurlés dans la rue à pleins poumons. Ni de musique tonitruante relayée par des haut-parleurs. Une manifestation de sapeur-pompiers n’est pas quelque chose d’habituel, il en faut convenir. Rien à voir avec celles organisées par d’autres corporatismes ! De l’ordre, du silence, de la discipline. Nonobstant, cela créé son effet, parmi le public auxerrois qui voit ainsi défilé dans les rues du cœur de ville un cortège de plus de cent-cinquante personnes, marchant d’un pas assuré et dynamique, bien décidé à se rendre vers la préfecture pour y faire entendre leurs revendications auprès d’un représentant de l’Etat.
Le cortège est même impressionnant. Avec ses premières rangées de soldats du feu, habillés de leurs uniformes et de leurs casques où se reflète le paysage ambiant. Les commerces de la place des Cordeliers.
Plusieurs affichettes étaient apparues il y a quelques jours sur les vitrines de certains commerces du cœur de ville. Un document invitant les citoyens à rejoindre le cortège, partant de l’avenue Charles de Gaulle en direction de la préfecture. Les raisons de ce mécontentement apparaissent en quatre points : le refus d’un SDIS (Service départemental d’Incendie et de Secours) trop autoritaire, subissant des sanctions excessives ; la dénonciation d’un règlement opérationnel qui compromet la sécurité des pompiers et des victimes ; l’opposition de manière ferme à la convention tripartite (SAMU, ambulanciers et sapeurs-pompiers) et le refus catégorique du démantèlement du SDIS au profit de promoteurs immobiliers privés.
Des problématiques avec certaines personnes…
Des faits dénoncés depuis plus d’un an par les participants à cette déambulation.
« Nous ne sommes pas en sécurité quand nous partons en intervention, confie l’un des porte-parole du mouvement, les effectifs des casernes de professionnels sont en baisse et les volontaires ont perdu la foi car on a donné beaucoup de missions aux ambulanciers privés. Conséquence : on a moins en moins de disponibilité mais toujours beaucoup de missions à honorer… ».
Les pompiers le rappellent : ils savent parfaitement gérer le risque lié à l’intervention. Par contre, ils ne savent pas gérer le stress et tout ce que le SDIS et l’établissement public leur met sur le dos tous les quatre matins, dixit notre interlocuteur.
En substance, le porte-parole de la délégation devant être reçu par le représentant de l’Etat insistera également sur « une problématique de personne au sein du SDIS 89 qui n’aime pas les pompiers et qui se montre virulente lors des conseils d’administration. On en a ras-le-bol ! ».
Le syndicat SUD a présenté son cahier revendicatif en date du 20 décembre 2024 ; six mois plus tard, malgré les multiples courriers des pompiers protestataires, il n’y a toujours pas eu de rencontre avec la présidence du SDIS. A l’inverse du président du Conseil départemental de l’Yonne Grégory DORTE avec qui les échanges se sont bien déroulés et qui a compris le sens des revendications…
Thierry BRET
Nom de code du rendez-vous, plutôt mobilisateur au niveau des partenaires : « job dating géant en extérieur ». Le premier du genre qui est accueilli dans l’enceinte du centre de formation des métiers de la filière transport et logistique dans l’Yonne. De quoi satisfaire le directeur du site, Cyril ROUZE, visiblement aux anges ! L’évènement s’est déroulé sur la journée de ce mercredi et aura permis de faire coïncider les attentes et besoins des entrepreneurs avec les désidérata des personnes souhaitant faire carrière dans ce secteur d’activité qui connaît toujours de l’engouement au niveau de l’embauche, surtout dans le domaine de la logistique…
APPOIGNY : C’est une scène que l’on n’a pas l’habitude de voir sur le site du centre de formation de la filière transport et logistique de l’Yonne ! Un chef cuisinier préparant méthodiquement ses frites tandis qu’un de ses collègues à l’autre bout du stand fait cuire d’appétissantes saucisses sur le grill, embaumant de fait l’atmosphère d’une sympathique odeur de viande délicatement aromatisée qui titille les palais gustatifs ! Un air de kermesse, façon fin d’année scolaire dans un lycée entre formateurs et élèves ? Que nenni ! Même si les collaborateurs du centre AFTRAL sont tous mobilisés sur le pont de cette nouvelle animation qui n’avait pas encore vu le jour in situ !
Dans le cas présent, il s’agit de la première édition de ce « job dating géant en extérieur » - c’est l’intitulé exact de cette manifestation qui ne manque pas de sel ! – proposé sur une journée entière ou presque (une amplitude de 09h30 à 16h30) qui mettra en relation les personnes en quête de stage, d’alternance ou d’emploi avec les donneurs d’ordre sur le sujet de l’employabilité que sont les entreprises et les structures positionnées sur le travail temporaire.
Plus de 4 000 personnes en formation chaque année
Il revenait à Audrey BUELLONI, chargée de recrutement au sein du centre de formation la « maternité » organisationnelle de ce premier rendez-vous, réussi de l’avis du directeur de l’établissement, Cyril ROUZE. Sur un lieu unique, l’enceinte extérieure du centre de formation icaunais, auront pu se réunir une vingtaine de partenaires, entreprises et institutionnels, de la place ainsi que les personnes soucieuses de se projeter professionnellement vers la filière du transport et de la logistique. Un gain de temps très appréciable pour celles et ceux (plutôt ceux d’ailleurs car la féminisation de la filière n’est pas aussi évidente à l’œil nu) qui souhaitaient sauter le pas en se positionnant sur le marché.
Toutes les entreprises présentes proposaient des postes à pourvoir, soit à l’instant « t », soit un peu plus tard. D’où l’intérêt des participants sur cet évènement qui en appellera d’autres, un public sélectionné par le centre lui-même, mais également par les réseaux sociaux, voire les services de France Travail. De la publicité a également été réalisée avec le concours collaboratif de partenaires telles les enseignes commerciales THIRIET ou FEUILLETTE.
Le centre AFTRAL accueille chaque année plus de 4 000 personnes suivant une formation. Côté matériel, les visiteurs purent apprécier également la présence d’un car et de trois semi-remorques, manière tangible de se mettre dans l’ambiance de la filière transport ! Même la dernière Renault 4 était de la partie sur le stand du concessionnaire local grâce à un partenariat !
Précisions que le centre de l’Yonne ouvrira de nouveaux cursus dès la rentrée de septembre avec un CAP CRM (Conducteur Routier de Marchandises), le BTS GTLA (Gestion des Transports et Logistique Associée) et le BAC +2 TSMEL (Technicien Supérieur en Méthodes et Exploitation Logistique). Quant à son club business, opérationnel une fois par mois, il a le vent en poupe !
Thierry BRET
Paire de ciseaux en main, sourire aux lèvres, la directrice territoriale adjointe Centre-Yonne de VNF (Voies Navigables de France) joue ostensiblement avec les nerfs des photographes, pressés d’immortaliser la scène de la découpe du ruban tricolore, devant clore la cérémonie inaugurale des haltes nautiques de l’Auxerrois, ce mardi en milieu de journée. C’est à quelques encablures du hameau de Bailly – il est rattaché à la commune de Saint-Bris-le-Vineux, on l’oublie parfois – qu’a eu lieu cet instant solennel, servant à la promotion du tourisme fluvial en pleine expansion dans l’Yonne…et dans l’Hexagone.
BAILLY : Micro en main, elle se confond en excuses, Lucile LEVEQUE ! La souriante directrice territoriale adjointe Centre-Yonne de VNF (Voies Navigables de France), première personnalité à prendre la parole à l’occasion de la cérémonie inaugurale des haltes nautiques de l’Auxerrois, accueillie sur le ponton fluvial à Bailly, reconnaît être arrivée sur site avec un léger retard au compteur, ce qui aura permis aux nombreux convives institutionnels et politiques de l’Auxerrois présents de profiter du splendide soleil tout en papotant au bord de l’eau ! Et d’apprécier, sans aucun doute, le cadre idyllique et champêtre dont vont bénéficier désormais les amateurs de plaisance faisant une halte sympathique et reposante en ces lieux. Un site positionné juste au pied de la colline menant aux Caves de Bailly-Lapierre, de belle réputation vineuse soit dit en passant ! De quoi joindre l’utile à l’agréable…
Du printemps à l’automne, nombreux sont les adeptes du slow tourisme (le tourisme lent) à naviguer à bord de pénichettes ou de petites embarcations à la forme si caractéristique proposées à la location afin de flâner tranquille au fil de l’eau et du courant.
L’Auxerrois dispose à date de neuf de ces haltes nautiques, des endroits stratégiques pour le développement du tourisme fluvial, fleuron de notre département. En France, plus de 11 millions de pratiquants s’adonnent chaque année à cette discipline touristique permettant de découvrir au rythme du temps les contrées traversées, à pied, à bicyclette, en bateau, parfois également de manière équestre. 57 % de ces touristes désireux de prendre le temps de vivre sont originaires de l’étranger. Une présence qui va en grossissant d’année en année et qui possède de belles perspectives économiques pour l’Hexagone, avec près de 955 millions d’euros de retombées côté chiffre d’affaires et surtout l’opportunité heureuse d’y créer des emplois, estimés à plus de 6 000 sur ce seul secteur d’activité. Sans compter les emplois indirects…
Des haltes nautiques qui proposent de multiples services
Bénéficiant de son port de plaisance, situé non loin du cœur de ville, la capitale de l’Yonne est le passage obligatoire des plaisanciers qui souhaitent ensuite poursuivre leur cheminement tranquille vers le Canal du Nivernais. Il était donc logique que tous les acteurs institutionnels de poids s’intéressent de très près au projet porté par la Communauté de l’Auxerrois : que ce soit l’Etat, représenté par la secrétaire générale de la préfecture et sous-préfète d’arrondissement d’Auxerre, Pauline GIRARDOT, la Région Bourgogne Franche-Comté – c’est Nathalie LABOSSE venue quasiment en voisine depuis Noyers-sur-Serein qui devait s’exprimer au nom de Marie-Guite DUFAY sa présidente excusée -, le département avec comme porte-voix Isabelle JOAQUINA et Yves VECTEN. De quoi réjouir, surtout pour la multiplication des financements dont les précieux fonds européens ayant ruisselé sur le projet, le président de l’Auxerrois et édile d’Auxerre, un Crescent MARAULT plutôt volubile lors de sa prise de parole (voir dans l’article à suivre) !
« Ces haltes nautiques vont offrir de nombreux services à la fois pour les personnes navigantes mais aussi pour les usagers des dépendances du domaine public fluvial à l’instar des cyclistes ou des promeneurs, expliqua Lucile LEVEQUE fine pédagogue, quant à l’intégration de la diversité d’activités installée sur la rive gauche de l’Yonne, elle est remarquable tant au niveau de l’offre culturelle, de la restauration, de loisirs aussi bien pour le touriste que la population locale… ».
L’un des atouts offert par ces haltes nautiques des plus accueillantes est la multiplicité des services, ces derniers s’inscrivant dans une démarche de transition écologique du tourisme fluvial. Lieu de promenade qui séduit les touristes, la surface aquatique représente une valeur sûre de ce slow tourisme en plein développement en France. Un potentiel énorme pour 34 % des communes hexagonales qui sont traversées par un cours d’eau.
Créer de la valeur économique au territoire de l’Yonne
Sur la rivière Yonne, 46 barrages facilitant cette navigation fluviale et permettant de maintenir le niveau d’eau ont été aménagés. Leur gestion incombe au service technique de VNF Centre Yonne. Des infrastructures pour la plupart anciennes et le plus souvent méconnues du grand public, même si leurs usages sont multiples à l’instar de l’alimentation en eau pour les besoins de la population, la préservation des milieux aquatiques, les prélèvements agricoles et industriels ainsi que les activités nautiques et de loisirs. Au cours de ces dernières années, des investissements conséquents ont été réalisés par Voies Navigables de France sur les barrages du Batardeau à Auxerre et de Vaux, soit une enveloppe copieuse de 13 millions d’euros investis depuis cinq ans avec l’aide de ses partenaires, à savoir la Région, l’Etat dans le cadre du programme France Relance ou encore l’agence de l’eau pour moderniser et réhabiliter ces ouvrages. Des investissements à réitérer dans les prochaines années pour améliorer ces ouvrages vétustes, en particulier vingt-cinq barrages manuels sur l’Yonne et le Canal du Nivernais : un ambitieux programme de construction devant nécessité un budget de 330 millions d’euros jusqu’en 2040.
Quant au projet des haltes nautiques, Lucile LEVEQUE devait en dévoiler la substance. Il s’inscrit en complémentarité avec l’action menée par VNF sur le secteur, c’est-à-dire en assurer la gestion hydraulique, son entretien, son exploitation, tout en promouvant le verdissement des bateaux y circulant. Un projet pensé de manière globale comme un fil rouge du développement territorial pour la responsable de la structure. Une chance pour le développement local qui devrait nécessairement créer de la valeur économique dont bénéficiera le territoire de l’Yonne.
Le programme d’aménagement permettant de valoriser les neuf haltes nautiques des six communes de l’Auxerrois concernées (Gurgy, Auxerre/Vaux, Saint-Bris-le-Vineux avec le hameau de Bailly, Monéteau, Champs-sur-Yonne, Vincelles) a coûté 946 733 euros TTC. Ces améliorations ont porté concrètement sur l’installation de bornes de recharge électrique et en eau pour les bateaux, la pose de nouvelles toilettes publiques ou de mobilier de détente facilitant le repos des touristes. La répartition est la suivante : l’Etat a pris sa charge 143 516 euros, la Région BFC via les fonds européens FEDER 215 274 euros, le Département de l’Yonne 215 274 euros, la Communauté de l’Auxerrois à hauteur de 355 2027 euros. Quant à VNF, elle aura injecté 17 462 euros dans cette réhabilitation.
Thierry BRET
Le 27 mai 2025, sous le ciel apaisé d’Auxerre, le stade de l’Abbé Deschamps s’est transformé en théâtre des émotions pour célébrer l’homme qui, vingt ans durant, a incarné l’âme offensive du football hexagonal. Djibril CISSE, silhouette flamboyante et cœur battant, a offert à ses supporters un jubilé aussi lumineux que sa carrière.
AUXERRE: Une nuit suspendue au-dessus des souvenirs. Ils étaient des milliers, massés dans les tribunes, brandissant écharpes et pancartes, pour saluer le retour du « Djib ». Djibril CISSE, l’enfant prodige de l’AJA, est revenu là où tout a commencé : sur cette pelouse qui a vu éclore son génie, forgé par la rudesse des matches et l’éclat des buts.
« Ce soir, c’est une fête, un honneur, une émotion que je n’oublierai jamais », a-t-il murmuré, la voix tremblante, aux micros qui guettaient sa parole.
Avec 70 buts en 128 matchs de Ligue 1 sous le maillot auxerrois, CISSE a laissé une trace indélébile dans l’histoire du club. Mais ce jubilé, organisé dans le cadre du 120ème anniversaire de l’AJ Auxerre, avait la saveur d’un dernier baiser, adressé à son passé. En témoignage de cet héritage, le club a rebaptisé la pyramide du centre de formation : elle portera désormais son nom, gravé à jamais dans la pierre et les cœurs.
Un casting étoilé pour un dernier ballet
Sous les projecteurs, les noms résonnaient comme un générique de film culte. Didier DROGBA, Thierry HENRY, Robert PIRES, Arsène WENGER… Les légendes du ballon rond ont répondu à l’appel du maître de cérémonie. Deux équipes mythiques s’affrontaient : les « Légendes de l’AJA », emmenés par Djibril CISSE en tant que capitaine, Yann LACHUER, Teemu TAINIO ainsi que la famille proche du capitaine - ses fils et son frère… et les « Cissé All Stars », qui comptaient dans leur rang un grand nombre d'anciennes gloires du football, dans un match où le résultat comptait moins que la beauté du geste et la communion des souvenirs.
Le public, bercé par les effluves de frites et les chants des tribunes, assistait à un ballet de passes millimétrées et de sourires complices. Un match amical diffusé en direct sur la chaîne « L’Équipe », où chaque dribble semblait défier le temps, et où chaque but célébrait, non pas la victoire, mais l’amitié, la gloire et la résilience.
Une ovation populaire pour un destin singulier
Lorsque Djibril CISSE quitta la pelouse, les applaudissements se muèrent en ovation. Ce n’était plus seulement l’icône d’Auxerre que l’on saluait, mais l’homme qui, de Liverpool à Marseille, de la Grèce à l’Italie, avait traversé blessures et renaissances, avec une détermination qui forçait le respect.
Cette nuit-là, l’Abbé-Deschamps n’était plus un simple stade. Il était devenu le cœur battant d’une ville, d’une histoire, d’un football en “technicolor” où l’on célèbre les héros d’hier et d’aujourd’hui. Djibril CISSE n’a pas seulement dit adieu à sa carrière ; il a offert à ses supporters un dernier moment de grâce, un souvenir cousu d’or et de lumière, à jamais gravé dans les mémoires.
Ethan BEUDEAU
Prévenir et lutter contre les incendies de forêt. La cause est juste et noble. Afin de sensibiliser le plus de monde possible, le sportif de l’extrême bien connu des Icaunais, le sympathique Karim MOSTA, s’est lancé un vrai défi de titan en 2024. Un défi de « ouf », comme on le dit désormais sur les réseaux sociaux ! Rallier Casablanca au Maroc à Pékin en Chine, à bicyclette comme l’aurait si bien chanté le regretté BOURVIL ! Soit la traversée de quinze pays pour plus de 15 000 kilomètres parcourus ! Une exposition accueillie à la MJC Auxerre présente jusqu’au 13 juin une belle vitrine de photographies…
AUXERRE : Le voyage est extraordinaire. Un peu « dingo » à imaginer mais quand on connaît le tempérament et le sens de l’abnégation du champion de l’extrême icaunais, on n’est guère surpris, en effet ! Des défis fous, Karim MOSTA, les accumule depuis plusieurs années ! 2019 : c’est le départ de Casablanca la magnifique pour une autre destination qui l’est tout autant dans le cœur des musulmans, La Mecque en Arabie Saoudite ! Thématique du voyage de l’époque, le premier de la série au départ de la belle métropole du royaume chérifien, la découverte de la culture, du sport et la spiritualité.
Trois ans plus tard, notre homme remet le couvert ! Ou plutôt se remet en selle avec le périple qui part d’Amsterdam aux Pays-Bas cette fois-ci pour relier Dakar. La lutte contre toutes les formes de violence sert de fil d’Ariane au valeureux sportif ayant dérogé à la règle de ne pas partir de Casablanca comme il était prévu initialement. Sans doute devait-il trouver que le trajet pour rejoindre la capitale du Sénégal n’était pas suffisant en kilomètres pour accomplir un exploit !
Pugnace, l’organisateur du Bourgogne Tonnerre Trail et de la Race Désert Marathon, disputée au Maroc, décida en 2024 de s’aventurer à vélo du côté de la Chine en empruntant à sa manière la Route de la Soie ! Plus de quinze mille kilomètres parcourus à bicyclette en traversant une quinzaine de pays serait presque un jeu d’enfant pour celui qui a participé à 165 raids dans le monde et couru une trentaine de marathon des sables !
Plus de 15 000 kilomètres à travers 15 pays !
Le double vainqueur de la Coupe du monde de l’ultra-marathon nous revient avec une exposition photographique de très belle facture, installée dans la très belle salle capitulaire de la MJC Auxerre. Des clichés remarquables, empreints de chaleur humaine et de fraternité, illustrant ce voyage extraordinaire effectué entre Casablanca et Pékin !
Au total, ce sont 15 370 kilomètres parcourus par un opiniâtre Karim MOSTA qui a traversé des paysages à couper le souffle, des routes sinueuses d’Afrique aux vastes étendues d’Asie. Son aventure l’a mené sur la mythique « Route de la Soie », un itinéraire riche d’histoire et de défis, où chaque kilomètre témoigne d’un effort exceptionnel et d’une détermination sans faille.
Cerise sur le gâteau, Karim MOSTA viendra lui-même à la rencontre du public auxerrois ce vendredi 06 juin à 18 heures commenter ces images lors d’une conférence que l’on suppose passionnante et riche en anecdotes. Son thème : « le goût de l’effort et le dépassement de soi ». Tout un programme, en vérité, pour l’ultra-marathonien de l’Yonne qui possède à son actif l’équivalent de cinq tours du monde en raids effectués ! De l’or dans les jambes et l’envie insatiable d’explorer le monde, bon sang, mais c’est bien sûr Karim MOSTA !
En savoir plus :
Exposition de Karim MOSTA
« Un voyage extraordinaire de Casablanca à Pékin »
Du 02 au 15 juin 2025, à la Maison des Jeunes et de la Culture (MJC) d’Auxerre.
Conférence le vendredi 06 juin à 18 heures.
Entrée libre.
Thierry BRET