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Il n’est pas bon être une représentante de la gent féminine dans notre société dite civilisée et moderniste ! De quoi satisfaire tous les phallocrates et autres misogynes qui s’affirment ou qui s’ignorent !

Si la Journée internationale des Droits des Femmes, programmée depuis des lustres ce fameux 08 mars que l’on célèbre un peu partout sur la planète sauf dans les pays autocratiques et dictatoriaux – ils ne cessent d’ailleurs de gagner des parts de marché ces temps-ci preuve que les valeurs et les vertus de la bonne conscience ont le vent en poupe ! -, leur est consacrée en pointant de l’index les outrages physiques et mentaux qui leur sont réservées ; du côté des rémunérations au féminin, là, en revanche, c’est le grand désert au niveau des initiatives pertinentes et durables afin de solutionner enfin la problématique !  

Et ce ne sont pas les dernières statistiques livrées par l’INSEE – vous savez l’institution de référence de la recherche sociologique et économique qui place celles et ceux âgés de 45 ans dans la catégorie des seniors ! – qui vont les rassurer !

Qu’il neige, qu’il pleuve, qu’il vente ou que nous succombions tous à la canicule : le salaire des femmes demeure encore et toujours bien en deçà de celui des hommes !

Immuable constat d’échec social dans le temps !

C’est comme ça ! Presque métaphysique, en vérité ! La grande question qui taraude les esprits chafouins devant tant d’inégalités est de savoir…pourquoi ? 

Même quand elles sont davantage diplômées que leurs collègues masculins, les femmes restent bien en deçà des prétentions salariales dans les entreprises du public ou du privé ; mais il est vrai que l’on est plus à une injustice près dans notre société qui prône pourtant l’égalité, la liberté et la fraternité ! Y compris sur le fronton des édifices publics.

 

L’IVG dans la constitution, c’est bien ; l’égalité salariale, c’est mieux !

 

C’est très bien de sceller de manière officielle le droit à l’IVG dans la constitution hexagonale et de vouloir l’imposer à l’échelle européenne, mais il serait peut-être légitime pour la gouvernance de ce pays démocratique de pousser le bouchon du progressisme idéologique et social un peu plus en avant encore en inscrivant l’égalité des salaires à diplôme équivalent pour les femmes dans les entreprises !

Car là, véritablement le bât blesse vraiment et ça fait mal. Déjà qu’elles endurent le supplice de l’accouchement, si, si, même avec l’action bénéfique de la péridurale ou de l’acupuncture !

Blague à part. En France, les femmes qui exercent des activités professionnelles en entreprises ou dans la fonction publique gagnent 14,9 % de moins que les hommes à temps de travail égal.

 

 

Plus étonnant, cela se rapporte à toutes les catégories socio-professionnelles et secteurs d’activité. Chez les femmes qui occupent des fonctions d’encadrement le différentiel avec leurs homologues masculins s’élève à 17 %. Il ne sera que de 14 %, en revanche pour les catégories ouvrières et employées.

Particularisme régional : la Bourgogne Franche-Comté, notre région de cœur et de référence, est encore plus mauvaise élève côté différenciation entre les deux sexes. L’écart se situe  à 16 % entre les femmes et les hommes même quand ces dernières peuvent produire davantage de diplômes et de qualifications.

 

 

Une progression sociale des femmes plus difficiles…

 

Curieusement, l’INSEE révèle dans sa dernière publication statistique que le salaire net moyen des femmes au cours de l’année 2021 s’établissait à 1 992 euros par mois. Celui des hommes, se positionnant à 2 366 euros net moyen. Une vision régionale plutôt à la hausse dans son ensemble puisque applicable aux huit départements bourguignons franc-comtois. Mais, qui n’est pas du tout le reflet de l’Yonne ou de la Nièvre, dans la réalité où les rémunérations médianes des femmes, comme des hommes, se situent bien en deçà de ces données chiffrées.

Seule note optimiste dans ce sombre tableau sociologique peu favorable aux femmes : elles sont beaucoup plus nombreuses à posséder un diplôme de l’enseignement supérieur ! Ce qui ne se traduit pas véritablement pas dans les faits au niveau des salaires proposés ! Bref, cela ne sert à rien ou c’est tout comme !

Autre bizarrerie qui frise avec l’absurde : les femmes ne peuvent pas aussi bien progresser socialement que les hommes. Plusieurs facteurs à cela ! L’enfantement – mais à  ce que l’on sache des enfants, on les fait à deux ! -, les questions de mobilité géographique – la femme est le plus souvent soumise à la mobilité du mari et rarement l’inverse -, les choix arbitraires des employeurs qui a poste équivalent dans les hautes sphères décisionnelles préfèreront en règle générale confier le poste à responsabilités à un homme plutôt qu’à une femme. Question de principe, de machisme dans certains secteurs, de sacro-saints prétextes vieux comme Hérode, etc.

Dès l’école, les métiers sont dans l’esprit déjà attribués selon les genres. Alors que la féminisation des métiers dits masculins progresse depuis pas mal d’années. Ne serait-ce que la filière de la presse, ou mieux encore celles de la communication, du marketing et des ressources humaines, occupées en grande majorité aujourd’hui par des femmes qui en veulent et qui se battent pour obtenir gain de cause dans un univers toujours rétrograde. Une seule espérance, en réalité, vivement le retour des Amazones parmi nous pour modifier tout cela !

 

Thierry BRET

 


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Force est de reconnaître qu'il demeure peu de maisons culinaires historiques dans notre belle Bourgogne. Parfois, tel « L'Hôtel de Paris » à Sens, elles finissent tout simplement rasées. « Chez Camille » à Arnay-le-Duc (Côte d'Or) est de celles-ci. Elle traversa les époques, les crises, les guerres,  résista à l'exode des automobilistes vers la jeune autoroute A6 des années 1960. Accrochez vos ceintures qui n'existaient point à l'époque ! Marche arrière toute avec notre Peugeot 201, star naissante des années 30. Mais quelques années avant, ce fut le chemin de fer à vapeur qui nous amena ici, puisque la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc fut ouverte à la fin du XIXe siècle.

 

ARNAY-LE-DUC : Quelques années plus tard, un épicier ambitieux, prénommé Camille ouvrit en ses lieux une cave-épicerie, avec sa jolie épouse.  Tous deux ne songeaient sûrement pas que leurs photos respectives trôneraient dans le hall d'entrée de la maison quelques 125 années plus tard !

C'est au tout début des années 30, que l'on retrouve l'établissement dans la Bible de l'époque : le Michelin. « Chez Camille » s'est transformé en hôtel-restaurant. A la fin de la terrible grande guerre, naissent les années folles, et l'essor du tourisme automobile. Traversée par la RN6, Arnay-le-Duc compte  alors nombre d'établissements fermés désormais. Seuls demeurent les calicots : « Chez Henri », cuisine soignée,  chambre à 140 francs.
Michelin nous indique alors que « Chez Camille » est un établissement sans confort moderne, mais où l'on peut déjeuner ou dîner, et éventuellement coucher. Il y est indiqué treize chambres, et présence d'eau courante froide !



Déjà la course aux étoiles…



Après la Seconde Guerre mondiale, la vie reprend tant bien que mal en France. Le  Michelin reparaît sommairement en 1945 et distribue à nouveau ses étoiles convoitées, au fur et à mesure de l'amenuisement des restrictions. En 1951, le chef LAROMANIE est étoilé pour sa cuisine « Chez Camille ». L'on s'y régale alors de jambon à la crème,  de truite à la chambrette, et autres quiches morvandelles, le tout arrosé d'aligoté et de beaujolais. La maison, quant à elle, s'est un peu modernisée : chauffage central, garage payant, mais l'eau courante y est toujours désespérément froide. Son étoile culinaire accompagnera le chef durant une vingtaine d'années.  L'un de ses apprentis est un bon « p'tit gars », il s'appelle Armand POINSOT (retenez son nom !).
Au début des années 80, le jeune Armand et son épouse Monique rachetèrent l'établissement. Ils le modernisent quelque peu, avec l'apparition de salles de bains avec WC privés. Le Michelin mentionne un « bel aménagement intérieur ».

La maison poursuit sa marche en avant. En 1988, à l'instar de son maître d'apprentissage, le chef Armand est étoilé pour sa crème de grenouille aux perles du Japon, la fondue d'escargot aux choux de Bruxelles, ainsi que la fricassée de chapon fermier archiduc arrosés de Pinot et Montagny. Les souriantes serveuses y officient en robe ! La maison demeura étoilée quelques années durant et ce couple entreprenant se partagea entre Arnay-le-Duc et Suresnes où ils avaient une table réputée «  Les Jardins de Camille » avec une vue imprenable sur la capitale. L'année d'après, celle du bicentenaire de la Révolution,  leur fille Joy-Astrid naît.

 

 

 

De l’eau chaude qui s’écoule à profusion !

 

 

Nous voici en 2024. Quelques trente-cinq années plus tard, en train de béquiller nos motos, par un soir d'hiver, devant l'établissement. Ne faut-il pas en avoir un petit coup dans le bol pour faire de la moto en février ?! Je reconnais ne pas avoir,  en la matière,  de réponse précise !  L'étape nocturne est, en tous cas la bienvenue ! Sitôt entrés,  nous sommes comme saisis, par ces photos dans le hall d'entrée, de toutes ces personnes, parfois disparues, qui ont marqué l'histoire séculaire de cette maison. Bienvenue « Chez Camille » !

L'établissement est désormais dirigé par la cheffe Joy-Astrid et son mari, le chef Alexis, ancien restaurateur parisien et roi reconnu du pâté-croûte ! Les chambres y sont au goût du jour, et pur délice, l'eau chaude y coule à profusion ! Nous ne sommes plus sous la Troisième République en 1934 !
Le salon est accueillant pour l'apéritif, avant de s'attabler dans cette jolie salle surmontée d'une lumineuse verrière. Comme un marqueur de la maison, la version beaunoise du pâté-croûte accompagne notre verre.

En salle, le service est supervisé par M. PINO, jeune pro souriant et un rien caustique. L'œil à tout, il est à son affaire, lorsque l'on ouvre la carte des vins, qui contient, de petites pépites à prix raisonnables ! Les tables sont nappées,  et l'élégance cuivrée accompagne notre repas. Le premier menu servi à 38 euros est un modèle du genre. Il existe aussi une formule-déjeuner proposée à 25 euros de mémoire. En entrée,  je choisis la morue de Miguel (prénom d'un apprenti de la maison aux origines lusitaniennes). Ce marbré est aussi surprenant que délicieux, relevé par ce condiment gambas, citron, gingembre. Rien ne domine et tout y est équilibré. C'est fort bon.

 

 

Un dessert inspiré par le maître ESCOFFIER !

 

Ensuite, c'est un plat terre/mer qui nous attend : pigeon rôti et laqué, son voile et ses Saint-Jacques, jus rôti au romarin et whisky flambé. Le volatile est de belle provenance, celle de Patrick SANCHEZ, ancien cuisinier réputé des « Terrasses de Corton », sises à Ladoix-Serrigny, proche de Beaune (un Bib gourmand à l'époque). Reconversion réussie pour ce chef ! Le plat est délicieux, même si, pareil mets pourrait se suffire à lui  tout seul, du fait de l'excellence de sa chair. Les sauces excellentes sont servies avec des cassolettes en cuivre : la classe.

Quant au pain, il est à l'unisson de ce délicieux repas, servi avec attention et gentillesse. Et pour terminer, c'est la fameuse crêpe Suzette, flambée au Grand-Marnier (à table et non en cuisine : c'est beaucoup plus joli !), beurre Suzette aux agrumes et son sorbet : un pur délice, injustement disparu de nombre de tables, et que l'on applaudit des deux mains !

Un dessert créé par le grand chef Auguste ESCOFFIER à la fin du XIXe siècle,  excusez du peu !

 

 

 

Une maison toujours boudée, à tort, par le Michelin…

 

 

La cheffe Joy arrive alors, histoire de tailler une petite bavette. Du dynamisme à revendre, elle nous explique avec drôlerie, avoir transformé deux à trois jours durant, leur établissement en routier improvisé,  durant le blocage agricole de février dernier ! Cette championne  2022 des œufs en meurette les propose à sa table chaque jeudi : qu'on se le dise !

Elle non plus n'arrive pas à comprendre pourquoi leur maison n'est plus référencée au Michelin. C'est aussi injuste qu'incompréhensible. Antan, le Michelin était légitimement fier de mentionner « ses » maisons de longue date. Il semble que cela ne soit plus le cas. Notre incompréhension va grandissante face à de tels changements de valeurs, de celui qui fut très longtemps, la Bible de la cuisine française,  enviée et respectée.

Après une nuit très bonne, rien de tel qu'un bon petit déjeuner. C'est le cas ici. Il est 9h15, nos selles sont un brin humides, alors retrouvons vite  « notre » RN6. Merci « Camille », c'est promis,  nous reviendrons ! 

 

 

 

En savoir plus

 

Les - : c'est joli l'éclairage de la table avec des bougies, mais c'est une autre paire de manches pour lire pleinement la carte des vins ! Heureusement que M. PINO est là !

Les + : la gentillesse et l’élégance des lieux.

 

Contact :

 

« Chez Camille »

1, Place Edouard Herriot

21230 ARNAY-LE-DUC

Tel : 03.80.90.01.86.

Fermé dimanche soir et lundi. Stationnement devant l'établissement. 

Gauthier PAJONA

 


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Drastiques, les préconisations d’avant-visite ! Pas de portable, exit les objets métalliques et autres clés dans les poches, passeport et carte nationale d’identité bien mis en évidence à l’entrée, portails électroniques : on ne badine pas avec les services de sécurité alors que fleurissent sur les murs de la salle d’accueil des explicatifs sur « Vigipirate ». La communauté des Positives Entreprises de la CCI de l’Yonne a vécu un rendez-vous instructif, vendredi, avec celle des détenus qui travaillent à leur réinsertion sociale dans les ateliers du centre pénitentiaire de Joux-la-Ville. Immersion…

 

JOUX-LA-VILLE : Autant dire qu’il était recommandé de laisser ses bijoux, montres, ceintures et autres objets ostentatoires hors de l’enceinte pénitentiaire. Idem pour les  téléphones portables, il va de soi, pour d’évidentes raisons de sécurité. La quarantaine d’entrepreneurs, adhérents à la communauté des Positives Entreprises chère à la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, ont donc respecté au pied de la lettre la consigne sécuritaire imposée par l’Administration pénitentiaire et la société IDEX, en charge de la gestion des ateliers professionnels, accueillis au fameux centre de Joux-la-Ville.

 Avant de se diriger vers une exiguë salle de réunion pour y assister au briefing explicatif, donnant le tempo de cette visite. Le monde de l’entrepreneuriat qui s’immerge dans un centre de détention, ce n’est pas une surprise en soi. Ni un décalage d’appréciation. De la pure logique, en vérité.

Car, il faut le savoir que sur les six cents pensionnaires de l’établissement pénitentiaire de l’Yonne, 570 exercent une activité professionnelle quasi quotidienne dans l’un des quatre ateliers accueillis dans les trois mille mètres carrés de surface, dédiés à cet effet, au sein même du centre de détention.

 

Une vraie ruche où se meuvent des ouvrières et ouvriers

 

On y met des pralines en sachets – elles ont l’air savoureuses ces sucreries ! -, on y coupe de la toile plastifiée avec du matériel de belle technicité, on y conçoit des phares pour cycles – ces produits commercialisés par une société de Clamecy dans la Nièvre inonderont ensuite le marché scandinave ou batave -, on y fabrique en salle grise, à l’hermétisme éprouvé, des pièces pour le secteur de l’automobile. On y prépare des objets de conditionnement à base de carton.

Bref, une vraie petite ruche avec ses ouvrières et  ouvriers, qui agissent avec méthodologie comme dans n’importe quel atelier d’une unité de production  ordinaire. Le tout, placé sous le contrôle expert des spécialistes de la qualité – des détenus également -, des encadrants de la société IDEX qui assure la bonne logistique de tout ce système économique recrée dans un univers carcéral et sous la surveillance discrète mais vigilante des agents de l’Administration pénitentiaire.

Peu importe les peines, l’essentiel est de travailler, de renaître et de se préparer tôt ou tard, parfois après vingt années d’emprisonnement comme le confirmera une détenue s’affairant avec enthousiasme à la tâche, au retour à la vie sociale. La réinsertion, le mot magique qui fait briller les regards.

 

 

Des entrepreneurs de l’Yonne, très agréablement surpris…

 

Surpris, étonnés, les membres de la communauté des Positives Entreprises ont beaucoup appris de cette visite. Et de cette approche bien spécifique de la sous-traitance ramenée à des besoins ponctuels ou pérennes, entre les deux partenaires que peuvent être l’entreprise (artisanale, industrielle) et le centre de détention.

L’un des responsables de la société IDEX le rappellera d’ailleurs lors de son speech : « les ateliers permettent aux entreprises de maîtriser les coûts, de se décharger de la gestion d’une activité, de répondre aux enjeux de volume, d’adopter et de valoriser un engagement sociétal, réaliser des achats inclusifs et responsables en circuit court… ».

En outre, ils assurent pour les personnes détenues une rémunération réglementaire suivant les principes de la réforme pénitentiaire (rémunération à l’heure soit un équivalent à 45 % du SMIC, des droits sociaux…), une formation pour préparer leur réinsertion, une dynamique d’emploi et de socialisation.

Aujourd’hui, une quinzaine de sociétés entrepreneuriales collaborent avec le centre de détention de Joux-la-Ville. Dont certaines de longue date. Une manière de dépasser les frontières entre deux mondes, au nom de l’audace, de la socialisation et du civisme…

 

Thierry BRET

 


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Il se veut prémonitoire dans ses propos. « Il ne se passera rien de concret durant les vingt-quatre prochains mois de mandat ». Même si on sent bien que le garçon est un tantinet blasé, voire déçu par la vie politique telle qu’il l’a vécue et à laquelle il n’adhère plus vraiment. Une désillusion, emplie d’amertume l’ayant poussé à prendre sa décision. Son retrait du conseil municipal d’Auxerre où il incarnait pourtant le rôle de poil à gratter de la gouvernance. La page se tourne définitivement : elle avait débuté en juin 2020…

 

AUXERRE : On aimait le personnage. Ou bien on le détestait cordialement ! Nul n’est prophète en son pays, dit l’adage, mais il est vrai qu’au fil de ces quatre saisons passées au sein du conseil municipal auxerrois, du côté de l’opposition, le benjamin de l’assemblée Rémi PROU-MELINE n’avait laissé personne indifférent. Certains lui promettant un bel avenir politique. D’autres le vouant aux gémonies du fait de ses prises de position qui provoquaient parfois l’ire et de l’urticaire à tous ses détracteurs. Il n’hésitait jamais à faire de grands coups de semonces médiatiques auprès de la préfecture ou du procureur de la République pour signaler des choses. Celles qui lui déplaisaient puisqu’il était avant tout dans la posture d’un défenseur du peuple, élu par le peuple. Le vrai sens du terme grec, « politis », en somme…

C’est par un communiqué de presse quasi lapidaire diffusé ce vendredi 08 mars que l’élu de l’Auxerrois a choisi de tirer le rideau de manière hermétique sur sa vie de conseiller municipal. Un choix dûment muri et non pris à la légère, puisque visiblement cela faisait déjà plusieurs semaines que le garçon se posait la question. Resterai-je ? Ne resterai-je pas ? Trahir ses idéaux en essayant de faire semblant en allant jusqu’au bout de son mandat jusqu’en 2026 ? Ou se retirer la tête haute et fidèle à ses idées en claquant la porte, en cours de route ? Rémi PROU-MELINE a opté pour la seconde alternative qui se présentait à lui. La sortie de piste, parfaitement contrôlée et maîtrisée dans sa communication.

 

Il ne se passera rien de concret au cours de ces 24 mois !

 

Côté explication, il faudra se contenter pour les férus de petites phrases sibyllines et de révélations croustillantes de l’argument qui suit : « la vision de la politique avec un grand « P » qui m’a été transmise par mes aïeux, qui privilégie l’intérêt général de nos concitoyens au-dessus des logiques partisanes, qui s’investit pour l’autre, qui agit de façon claire et transparente, ne semble pas être la priorité de la majorité actuelle… ».

Une ultime banderille avant de quitter le navire municipal à l’adresse du maire d’Auxerre et de son équipe, toutefois dans la retenue et la décence. Prophétique, Rémi PROU-MELINE d’annoncer péremptoire : « je vous confirme qu’il ne se passera rien de concret durant les vingt-quatre prochains mois pour notre territoire au sein du conseil communautaire et du conseil municipal de l’Auxerrois… ».

Une dernière pirouette avant de sortir de la piste de ce manège politique pour le jeune homme qui remercie – quoi de plus naturel - toutes celles et tous ceux qui ont cru en lui en le soutenant.

Quant à la suite, on n’est guère avancé sur ses intentions à l’instant « t » de la rédaction de ces lignes. « Je vais poursuivre mon combat politique sous une autre forme avec une réelle ambition… ».

Une phrase énigmatique qui n’a rien d’une épitaphe, aux premiers abords. Un autre prétendant potentiel à la joute municipale de 2026 ?

 

Thierry BRET

 


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Peut-on qualifier le préfet de l’Yonne Pascal JAN de préfet de l’innovation ? Lui qui décline déjà le mot « attractivité » à toutes les sauces depuis sa prise de fonction il y a deux ans déjà  – c’est plutôt positif pour les collectivités et les acteurs de l’économie du terroir ! – en a remis une couche supplémentaire avec la Journée internationale des Droits des Femmes. Comment ? En invitant une dizaine d’entre elles, issues de la fonction publique, à s’exprimer lors d’un déjeuner de presse dans les salons de la préfecture. Un échange, nourricier pour l’esprit, et très loin d’être indigeste…

 

AUXERRE : Non, la discussion ne s’est pas déroulée comme parfois entre la poire et le fromage. Déjà, parce qu’il n’était nullement question de ces ingrédients dans le menu servi à la table préfectorale du jour. En outre, parce les présentations liminaires et leurs prolongements autour de la condition féminine au travail (les métiers exercés dans le cadre de la fonction publique) avaient démarré bien avant de déguster le premier plat que n’aurait pas renié notre ami chroniqueur gastronomique (« L’Aile ou la Cuisse »), le toujours très gourmand Gauthier PAJONA. Des poireaux en vinaigrette, servis avec des noisettes pour faire le croquant en bouche : un régal !

En mode décontracté – un pull col roulé coloris bleu outremer lui rappelant peut-être la lointaine île de la Martinique où il exerça jadis ès qualité de recteur de l’Education nationale dans une vie antérieure ! -, la force invitante de cette tablée d’exception, le préfet de l’Yonne Pascal JAN, eut tout le loisir de mettre tout le monde à l’aise lors de ce déjeuner de presse, pourtant des plus officiels.

 

Evoquer les parcours professionnels intimement liés à la vie personnelle

 

Un exercice, le déjeuner de presse, pas souvent usité par la maison préfectorale et ses occupants. A tort, d’ailleurs, car c’est autour d’une table que se délient les langues lors de conversations nourries à grand renfort d’anecdotes et de profonds ressentis.

Bref, l’exercice oratoire entre la bouchée de pain et le petit coup de chablis premier cru de belle facture agrémentant le repas allait permettre à ces dames, au nombre de dix – elles n’étaient que huit à tenir la dragée haute dans le film de François OZON sorti en 2002 ! – de se raconter tant au niveau professionnel que…personnel.     

Comment en effet aborder les conditions féminines dans le monde du travail (en l’occurrence les métiers de la fonction publique, dénominateur commun de tous ces témoins dont certaines portaient l’uniforme) la veille de la Journée internationale des Droits des Femmes sans évoquer ainsi l’étroite relation avec leur vie personnelle ?

Une fois le tour de table des présentations effectuées – à l’instar d’un rituel méthodique et nécessaire pour mettre un patronyme sur un visage et une fonction -, entrer dans le vif du sujet devint la priorité pour Pascal JAN dans le rôle de « Monsieur Loyal », faisant tourner le verbe et la parole.

 

La féminisation dans la fonction publique : oui à 63 % !

 

En guise de préambule explicatif, le représentant de l’Etat exposa les positions du gouvernement. L’égalité entre les femmes et les hommes sur le plan professionnel, économique et social est l’une des grandes causes du second quinquennat, faisant l’objet d’un plan d’action interministériel qui s’articule autour de quatre piliers : l’action contre les violences faites aux femmes, la santé des femmes – c’est parfois une résultante de la précédente explication -, l’égalité professionnelle et économique (là aussi, dans ce domaine, il y a encore du chemin à parcourir) et la culture de l’égalité, un thème cher à la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, qui aurait pu trouver une légitime place autour de cette table, garnie de quatre journalistes dont deux femmes de France Télévisions !

Pour une fois qui n’est pas coutume hormis chez les Femmes Chefs d’Entreprises ou Femmes Leaders, la gent masculine était en très nette minorité – trois individus -, un vrai privilège en somme !

Vint le temps où Pascal JAN fit une succincte présentation de la situation de la féminisation dans la fonction publique. Les femmes sont largement majoritaires avec des effectifs qui s’élèvent à 63 %, selon les données de 2021. Mais, le bémol n’est pas très loin, après cette courte euphorie puisque elles restent minoritaires dans les emplois supérieurs de cette même fonction publique, à 42 %.

Toutefois, l’Yonne relève la tête. Parmi les principaux emplois de direction au sein des services déconcentrés de l’Etat, la plupart sont occupés à date par…des femmes ! Cocorico !

Puis, quelques grandes questions fondamentales – il était temps de se sustenter de l’excellent filet de truite, agrémenté de sa purée de céleri et de ses noisettes – arrivèrent de part et d’autre de la table. La place des femmes dans la préfectorale ? « Oui, observe Pascal JAN, il y a peu de femmes préfètes en France. Mais, en revanche, les sous-préfètes sont de plus en plus nombreuses à occuper cette fonction… ». Moyennant quoi et en toute logique si l’on suit les propos de l’ancien recteur, la possibilité de voir des femmes préfètes en plus grand nombre dans l’Hexagone un jour n’est in fine qu’une simple question de temps, de patience et de…promotion !

 

 

Le sempiternel « plafond de verre » qui barre les carrières des femmes

 

Les convives abordèrent également la place de la féminité dans la magistrature et les filières judiciaires. Avec en sus de sous-jacents items liés aux difficultés promotionnelles pour gravir les échelons et la récurrente problématique observée dans bon nombre de métiers, la mobilité.

Même notre confrère de France Bleu Auxerre, son rédacteur en chef Philippe RENAUD y alla de sa pertinente remarque, évoquant la prédominance des femmes dans les rédactions et les métiers de la presse depuis plusieurs années. Un signe de paupérisation du métier pour certains indécrottables ?!

Une expression s’invita à maintes reprises durant ce passionnant déjeuner : le « plafond de verre ». Que nenni, il n’y avait point ici d’allusion avec un parti politique qui ne pourrait aller plus loin dans ses velléités d’accession au pouvoir, mais bel et bien de la progression carriériste des femmes. Souvent absentes des hauts postes à responsabilité, de l’encadrement, des filières scientifiques (un comble alors que chacun sait scolairement parlant que les filles sont douées en mathématiques !). Ne dit-on pas d’ailleurs en parlant du parcours d’une femme gradée dans les forces de l’ordre ou dans l’armée, qu’elle est une « femme officier » ! L’équivalent masculin n’étant jamais employé, bien sûr ! Une belle preuve de sectarisme et de misogynie à la française !

A cela, s’ajoute invariablement le rédhibitoire argument de la procréation. Un frein pour beaucoup d’employeurs qui voient un acte naturel d’un très mauvais œil dans la progression sociale. On parle souvent, chez les femmes, de charge mentale. Beaucoup pour les hommes. A croire qu’elles seraient si frêles et si fragiles au point de ne pas supporter le stress et la pression ?! Alors, que beaucoup reconnaissent leur qualité en matière d’implication dans l’univers professionnel !

En résumé, et après le dessert composé d’un savoureux crumble de pommes assorti de sa confiture de cassis, que de chemin encore à parcourir pour que la femme soit l’égale de l’homme dans le monde professionnel, que ce soit dans le public comme dans le privé.

Un sujet n’a d’ailleurs pas été abordé lors de ces savoureuses agapes intellectuelles : les salaires et les différences d’appréciation en défaveur des femmes dans la France du XXIème siècle. Peut-être que le préfet de l’Yonne n’a pas voulu gâcher le déjeuner avec ce plat de résistance difficilement digeste !

 

En savoir plus :

Participaient, entre autres, à ce déjeuner témoignage :

Virginie ALBARACINE, lieutenant-colonel du groupement de gendarmerie départementale de l’Yonne,

Christine BONNY, médecin-chef du service départemental d'incendie et de secours de l'Yonne,

Julie COLIN, procureure de la République près le tribunal judiciaire de Sens,

Manuella INES, directrice départementale des territoires,

Dominique GONTARD, directrice départementale des finances publiques,

Salia RABHI, directrice départementale de l'emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations,

Amélie RAINIS, commandant divisionnaire fonctionnel, adjointe au directeur interdépartemental de la police nationale,

Clémence CHOUTET, sous-préfète et directrice du cabinet du préfet de l’Yonne.

Pascal JAN, préfet de l’Yonne.

 

Thierry BRET

 


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