Hier soir, la péniche culturelle de la “Scène des Quais”, amarrée le long de l’Yonne à Auxerre, a vibré au rythme de la musique et du football. L’évènement « Sink the Boat” organisé par la jeune association « L4SSO », a affiché complet avec 150 participants. Un succès qui confirme l’engouement grandissant pour ce concept original mêlant sport et musique dans un cadre atypique.
AUXERRE: L’ambiance était électrique dès l’ouverture des portes. Sur le ponton et à l’intérieur de la péniche, les conversations tournaient autour d’un double fil conducteur : la finale de la Ligue des Champions et un plateau musical hip-hop de haut vol. Entre deux morceaux et quelques échanges enflammés sur le match à venir, les participants se sont laissé entraîner par les performances scéniques, créant un véritable lien entre passionnés de sport et amateurs de musique urbaine.
Le public a pu découvrir et applaudir des artistes talentueux de la scène rap, dont le groupe Mental C, qui a donné le ton avec ses textes incisifs et son énergie débordante. Une performance qui n’aurait peut-être jamais vu le jour…
« Si le PSG perd ce soir, je ne sais pas si je vais pouvoir performer », glissait en coulisses avant le match, non sans humour, Jado, l’un des rappeurs du groupe. Finalement, après une éclatante victoire 5-0 du Paris Saint-Germain face à l’Inter Milan, il a enflammé la scène, livrant une prestation mémorable et galvanisée par le score.
Une programmation musicale riche et locale
À ses côtés, XS Laqometh, M4TH, K4Z et Messa ont enchaîné les morceaux, chacun apportant sa touche personnelle à l’ambiance de la soirée. Trois de ces artistes, M4TH, Messa et K4Z, viennent de la région, ce qui a renforcé le caractère local et authentique de l’événement. Les autres artistes, comme Mental C et XS Laqometh, représentent la nouvelle génération montante du rap, des talents en devenir qui ont pu défendre leurs titres sur scène devant un public passionné.
Léo DEBAIN, président de l’association « L4SSO », insiste sur le choix des artistes et l’identité de l’événement. « Pour cette deuxième édition de “Sink the Boat”, notre priorité était de mettre en avant des talents locaux… ».
Ce focus sur la scène locale est concret : M4TH, Messa et K4Z, trois artistes originaires de la région, occupaient une place centrale dans la programmation. Leur présence a renforcé le caractère authentique et proche du public. « …tout en offrant une scène à des artistes émergents qui méritent vraiment d’être découverts », assure le président de L4SSO.
Ainsi, Mental C, XS Laqometh et les autres rappers, qui incarnent la nouvelle génération montante, ont pu exposer leurs univers singuliers et bénéficier d’une visibilité précieuse devant un public passionné. « C’est vraiment cette mixité qui a apporté une dynamique incroyable, qui a su séduire le public d’Auxerre et au-delà », ajoute-t-il.
Un final en apothéose et une promesse d’avenir
Pour couronner le tout, c’est Bchico qui a pris les commandes derrière les platines. Son DJ set a transformé la Scène des Quais en un dancefloor flottant, où se mêlaient classiques du rap et nouveautés, le tout dans une ambiance festive et survoltée. Ses mixes habiles ont prolongé la fête bien au-delà du coup de sifflet final, permettant à chacun de danser et de partager un moment convivial.
L’événement a également permis de mettre en lumière la Scène des Quais, lieu emblématique d’Auxerre qui confirme son statut de carrefour culturel et festif. L’association L4SSO semble décidément avoir trouvé la recette du succès, en conjuguant sport, musique et convivialité dans un cadre atypique.
Après cette deuxième soirée réussie, et une deuxième fois à guichets fermés, nul doute que les amateurs de rap, de football et de moments festifs attendront avec impatience la prochaine initiative. L’énergie et la convivialité palpables sur la Scène des Quais confirment à ses yeux que l’association est sur la bonne voie. Pour conclure, Léo DEBAIN annonce avec enthousiasme : « Nous avons hâte de renouveler l’expérience et d’organiser d’autres événements dans cet esprit, où sport, musique et partage se rencontrent… ».
Ethan BEUDEAU
Est-ce un oubli ou ne souhaitait-il pas abuser de la formule, une fois de plus, lors de l’exercice officiel ? Pourtant, il en fera mention en aparté de la conférence de presse, devant réunir journalistes et institutionnels, au cabinet de la présidence du Conseil départemental de l’Yonne, vendredi matin. Grégory DORTE a parfaitement résumé le contexte qui touche les allocataires du RSA dont il désire remettre progressivement le pied à l’étrier de la vie professionnelle par une citation de Confucius : « Quand un homme a faim, mieux vaux lui apprendre à pêcher que de lui donner un poisson ! ». Une phrase idéale pour justifier la mise en place du nouveau dispositif d’activité de 15 heures hebdomadaires opérationnel depuis le 02 juin…
AUXERRE : « Le RSA ? Ce n’est pas une rente sociale à vie… ». Il a le sens de la formule sans langue de bois, le président du Département. Considérant que la politique d’insertion dans l’Hexagone est à bout de souffle, Grégory DORTE a décidé de convier les médias, ce jeudi, lors d’une conférence de presse, explicative sur le dispositif d’accompagnement des bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active) envisagé désormais dans l’Yonne. Pour se faire, il était accompagné pour répondre aux interrogations des journalistes de la première vice-présidente, Sonia PATOURET, en charge de l’insertion par l’emploi.
Et en guise de préambule, l’édile de Pont-sur-Yonne posa immédiatement sur la table la problématique essentielle de ce dispositif qui incombe à la collectivité départementale, son coût exponentiel d’année en année, avec 60 millions d’euros par an. Alors que ladite collectivité ne possède pas la compétence économique, une véritable aberration fonctionnelle ! Il faut savoir, en outre, que cette importante enveloppe est compensée par l’Etat que pour moitié !
« On était à 54 millions d’euros en 2019, précise l’orateur, avec un nombre de bénéficiaires qui s’élève à près de 9 000 personnes. Si ce nombre est sensiblement le même depuis 2019, le coût allocataire, lui, est beaucoup plus élevé depuis cinq ans… ».
Des dérives et des contrôles insuffisants
Une règle de trois tiers s’applique à ces 9 000 bénéficiaires, selon l’appréciation de Grégory DORTE qui prend le temps d’en réaliser la démonstration arithmétique. Selon lui, un tiers de ces bénéficiaires sont les vrais cabossés de la vie (addictologie, accident de l’existence…) ; le second tiers intègre la catégorie de celles et de ceux qui « bidouillent » et jonglent avec les aides ; le dernier tiers correspond à celles et ceux qui passent leurs temps à regarder la télévision, assis dans leur canapé. Un argument qui a pour résultante d’irriter un Grégory DORTE qui doit faire face comptablement à la réduction drastique de son budget départemental…
« Sur les 60 millions d’euros versés au titre du RSA dans l’Yonne, ajoute Grégory DORTE, tout devrait être compensé par l’Etat ! Or, à date, il n’y a à peine la moitié de cette somme qui soit réellement compensée par l’Etat ! ».
L’Etat ayant procédé à un remboursement de 27 millions d’euros, aujourd’hui. Autre point de tension qui courrouce le président : les indus de la CAF ! A l’échelon national, cela représente 6,4 milliards d’euros. Soit des sommes versées au titre de prestations sociales par la Caisse d’Allocations Familiales indûment données à des bénéficiaires du RSA ! Selon un rapport récent de la Cour des Comptes, il a été établi que dans l’Yonne pour 2024, 5 millions d’euros sont liés à des versements injustifiés. Une situation budgétairement fragile qui appelle à une action déterminée et engagée de la part de la collectivité territoriale.
Réclamant davantage de transparence sur l’origine de ces versements, Grégory DORTE s’insurge contre ce laxisme ambiant qui explique autant d’indus. « Surtout, que cet argent est le fruit de nos impôts et que c’est de l’argent public ! ». L’élu en appelle même à un renforcement des contrôles effectués par la Caisse d’Allocations Familiales. Ceux qui sont pratiqués aujourd’hui ne répondent pas aux craintes des élus de l’Yonne : ils ne recouvrent en effet que 300 000 euros des cinq millions d’euros annoncés par la Cour des Comptes !
Une centaine de postes en immersion durant un mois pour commencer
Surfant sur la nouvelle réforme du RSA voulue par l’Etat, le Conseil départemental de l’Yonne – il a été précurseur et pilote avec une vingtaine d’autres départements en France afin de tester le processus de retour à l’emploi – a parmi ses priorités le retour à l’emploi de ces allocataires. Une concrétisation s’appuyant sur la mise en place progressive et avec la participation des collectivités de l’Yonne, du dispositif d’activité de 15 heures à 20 heures hebdomadaires. Cette initiative s’inscrit dans une logique d’insertion et de retour à l’emploi, autour de missions utiles, formatrices et adaptées à leur situation.
« Il ne s’agit pas de stigmatiser ni de pointer du doigt une certaine catégorie de personnes, souligne le président DORTE, c’est de les remettre le pied à l’étrier vers la vie sociale en leur donnant de l’autonomie, le goût de l’effort et de l’immersion en entreprise… ».
La collectivité départementale a donc décidé de jouer le jeu et d’accueillir ainsi un contingent d’une centaine d’allocataires sur une période d’un mois dans certains de ses établissements (collèges, musées, routes, médiathèques…) avec le concours incitatif des communes. Il est vrai que ce dispositif s’articule avec un accompagnement professionnel renforcé, mobilisant les équipes du Département et les acteurs locaux de l’emploi. Des ateliers de remise à niveau si besoin, des missions d’intérêt collectif et des périodes d’immersion professionnelle seront proposés. En somme, ce dispositif représente un véritable tremplin et non pas une sanction pour reprendre le sens de la marche vers l’emploi.
« Notre objectif est de permettre à chaque bénéficiaire du RSA de retrouver une dynamique de vie, une utilité sociale et une perspective professionnelle. Ces 15 à 20 heures hebdomadaires sont un levier pour redonner confiance, rompre l’isolement et construire un avenir. L’objectif est de créer des opportunités d’engagement, d’acquisition de compétences et de reprise progressive d’une activité adaptée… ».
Deux personnes ont débuté ce nouveau schéma immersif depuis le 02 juin. Ces offres d’immersion sont ouvertes soit au sein du Département, soit auprès des collectivités qui ont été sollicitées, une vingtaine ont répondu favorablement à l’instar d’Auxerre, Joigny, Bléneau, Montholon, Joigny, Sens ou Pont-sur-Yonne (il va de soi !). Même des structures privées se sont engagées dans ce dispositif comme l’abbaye de Pontigny ou le centre commercial LECLERC à Sens.
Ce dispositif représente une manière tangible d’avoir plus de rigueur administrative à l’avenir et de lutter efficacement contre le laxisme habituel – le mal français par excellence ! – observé dans la gestion de l’employabilité dans l’Yonne.
De quoi s’inspirer du philosophe chinois Confucius, effectivement, auteur de la maxime suivante : « Celui qui aime à apprendre, est bien près du savoir »…
En savoir plus :
La volonté du Département est claire : faire du retour à l’emploi une priorité. Depuis 2019, des résultats ont été obtenus :
2025 marque un tournant avec la mise en œuvre des dispositions de la Loi Plein Emploi :
Thierry BRET
Entre Napoléon Bonaparte et la capitale de l’Yonne, c’est une histoire d’amour à l’infini ! Mieux qu’à Ajaccio, visiblement, pourtant terre natale du personnage qui repose désormais sous la coupole des Invalides ! Avec la quatrième manifestation organisée à Auxerre en l’espace de deux saisons, sur les commémorations de personnalités militaires qui se situaient dans le pré carré de l’Empereur, Auxerre fait son maximum pour être reconnue enfin « Ville Impériale ». Le tourisme « napoléonien » est-il en bonne voie dans l’Yonne ?
Lundi 26
Comme dans nombre d’autres pays européens, les récentes élections législatives au Portugal se sont soldées par une forte progression de l’extrême droite et son parti, « Chega », propulsé au rang de troisième force politique, après un discours populiste fortement marqué par les questions migratoires. Un résultat démontrant s’il en était besoin, l’extrême volatilité de la mémoire… Oubliant au passage que l’émigration a toujours été au fil des siècles, un processus majeur au sein de la société portugaise, notamment à la fin des années 50, lorsque par centaines de milliers, des familles entières franchissaient clandestinement les Pyrénées, pour fuir la dictature de SALAZAR et trouver en France un avenir meilleur. Une main d’œuvre corvéable à merci et sujette au racisme, dont le souvenir est là pour rappeler que l’on est toujours le « migrant » de quelqu’un…
Mardi 27
Et toc ! C’est avec des trémolos dans la voix, que le plus Brésilien des joueurs de l’AJA avait laissé entendre qu’il pourrait peut-être quitter l’Abbé Deschamps et aller voir ailleurs si l’herbe y était plus verte… Arrivé en fin de contrat après cinq saisons passées à Auxerre et à 31 ans, rien de plus normal, quand on sait combien une carrière footballistique est courte. La promesse d’un salaire multiplié par quatre a sans doute pesé dans son choix et conduit JUBAL à s’envoler pour Krasnodar en Russie. Une ville à l’ouest du pays, non loin de la Crimée et de l’Ukraine… Difficile de résister au chant des sirènes, surtout quand il s’accompagne des notes de la balalaïka. Et toc ! Ethique… ?
Mercredi 28
Quartier des Boussicats à Auxerre, les places de parking se font rares depuis le début des travaux d’extension du réseau de chaleur urbain. Une entreprise qui travaillait chez un particulier, avenue Hoche a trouvé la solution pour manœuvrer plus aisément en « privatisant » une place handicapée située en face du chantier où elle œuvrait, au moyen de rubalise… C’est bien connu, « Les c…, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît ! » Tristes « Tontons flingueurs » !
Jeudi 29
Campé entre le jubilé de Djibril CISSÉ et la finale de la Ligue des champions de dimanche prochain, ce triste anniversaire n’a rencontré que peu d’échos dans les médias : il y a quarante ans jour pour jour, 39 personnes trouvaient la mort au stade du Heysel à Bruxelles lors de la finale de la Coupe des clubs champions entre Liverpool et Turin. Pour la plupart transalpines, victimes à la fois de la folle violence des supporters anglais, de l’inefficacité du service de sécurité, notamment de la gendarmerie belge et de la vétusté des lieux. Une tragédie annonciatrice du drame qui allait se jouer moins de quatre ans plus tard, le 15 avril 1989, à Sheffield lors de la demi-finale de Cup opposant cette même équipe de Liverpool à Nottingham Forest. Ce jour-là, 95 supporters des « Reds » périrent écrasés contre des grilles, suite à un mouvement de foule. Ou quand le foot rend fou…
Vendredi 30
Lors de sa venue à Auxerre, le 30 avril dernier, Jean-Luc MELENCHON l’avait affirmé haut et fort : « Oui, c'est nous aujourd'hui qui représentons cette part d'humain attentive à la souffrance des autres, quelle que soit la situation ou le lieu dans le monde… ». Alors que penser du refus des élus de La France Insoumise à l’Assemblée de voter en faveur d’une résolution appelant à la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem SANSAL… ? Une résolution jugée « instrumentaliser » le cas de celui qui, après six mois de détention, malade et affaibli, a été condamné à cinq ans de prison à l’issue d’un simulacre de procès à Alger. Au-delà de La France Insoumise, c’est une large part de la gauche dans son ensemble qui semble avoir des « pudeurs de rosière » à évoquer le sort d’un homme accusé de propager dans ses écrits « le fantasme réactionnaire du grand remplacement ». Quand l’indignation se fait sélective et paravent politique, pas certain que la démocratie en sorte grandie…
Samedi 31
L’affaire n’a pas semblé émouvoir plus que cela Pascal PRAUD, pourtant natif de Nantes et « CNews » s’est pour une fois montrée bien discrète sur un drame sordide mettant en cause un quadragénaire mis en examen pour viol et agression sexuelle sur mineur de moins de 15 ans… Il est vrai que ce père de famille était policier, affecté depuis six mois à la brigade de protection de la famille, chargée des violences commises dans la cellule familiale au sein du service nantais de police judiciaire. Selon le quotidien Ouest-France, il avait même récemment demandé son transfert vers une unité s’occupant exclusivement de mineurs. Demande rejetée en raison de « gestes indélicats » envers une collègue ! N’est pas Emile LOUIS qui veut !
Dimanche 01
Eh bien si avec tout ça, Auxerre ne décroche pas son bâton de « Ville impériale » ! Pour la quatrième fois en moins de deux ans, une déambulation aux accents napoléoniens s’est élancée ce dimanche matin dans les rues de la cité. Après le maréchal NEY en mars dernier, place au maréchal DAVOUT pour le 202e anniversaire de sa mort. A ce rythme-là, on ne va pas tarder à frôler la crise de «napoléonite aiguë» ! Un défilé dominical tristounet, sans fifres ni tambours, sous l’œil interloqué des quelques touristes présents, s’apparentant plus à la retraite de Russie qu’au soleil d’Austerlitz !
Dominique BERNERD
La pose est lascive. Un brin étrange. Mais, très sensuelle. On dirait presque le corps d’une sirène ou une naïade sortant de l’eau. Dévoilant au grand jour, toute sa féminité. Le socle représente peut-être la tête et sa chevelure. Longue et gracieuse. Une petite merveille de créativité faite de bronze que l’on doit à l’artiste sénonaise, Valérie FAGEOT, venue le temps d’une exposition présentée ses œuvres aux lignes si féminines et dénudées dans la capitale de l’Yonne…
AUXERRE: Il ne reste plus que quelques jours pour se rendre à la galerie auxerroise « Au Théâtre des Arts » (soit le dimanche 08 juin inclus) pour y découvrir l’univers fascinant de la photographe de paysages et sculptrice icaunaise, Valérie FAGEOT. Une artiste qui a fait de la féminité son grand sujet de prédilection au fil du temps et qui présente en ce mois de juin une trentaine de pièces de bronze, réparties dans la galerie tenue par Claire EVIEUX.
« Féminité et sensualité ». Le titre de ce rendez-vous que ne manqueront pas d’apprécier les puristes de ces lignes épurées, de ces bronzes magnifiés par la créativité experte d’une artiste passionnée et fière de l’être. Plus de vingt ans après ses débuts artistiques, l’ancienne professionnelle de la communication – elle officiait au sein du quotidien régional « L’Yonne Républicaine » dans une vie antérieure – a bien négocié le virage de sa reconversion professionnelle, elle qui possède depuis dans sa besace un diplôme de mouleur noyauteur en fonderie d’art !
Sacrée Valérie ! La voilà devenue une artiste à la renommée régionale dont les sculptures séduisent les férus d’art contemporain et d’art tout court. Comme quoi : il y a toujours une vie après…la vie !
Elle s’est donc installée dans la galerie auxerroise, ouverte depuis quelques mois, située juste en face du théâtre d’Auxerre d’où son appellation si significative, pour montrer son travail, fait de dextérité et de patience.
« De la féminité à la sensualité » nous réserve quelques belles surprises au niveau de ces pièces formant une série évolutive, à base de corps réalistes, de courbes et de lignes de belle facture.
Présente au marché couvert à Sens au mois de mai, enchaînant en juin à Auxerre, la blonde Valérie n’arrête pas de garnir de rendez-vous son agenda artistique ; l’an passé, son travail avait été admiré par les férus de l’espace culturel de Gurgy lors d’une exposition collective. Chouette : la saison ne fait que commencer !
En savoir plus :
Exposition Valérie FAGEOT
A la galerie « Au Théâtre des Arts »
45 Rue Joubert
89000 Auxerre
Jusqu’à dimanche 08 juin 2025
Thierry BRET
C’est le goût de l’exotisme et du voyage garanti ! Un décor sobre, à l’intérieur de la petite salle totalement relookée par rapport à l’ancienne maison qui jadis proposait une cuisine aux saveurs résolument savoyardes ! On y voit sur les murs de vieilles photographies en noir et blanc évoquant des scènes vécues dans le pays d’origine de ce couple de restaurateurs qui, avec le sourire et la qualité au fond de l’assiette, satisfont les consommateurs présents. Ici, la cuisine se veut gourmande : c’est celle du Kosovo…
AUXERRE : Un restaurant kosovar dans la capitale de l’Yonne ? Pourquoi pas, après tout puisque au niveau des curiosités gastronomiques exotiques on peut déjà y manger italien, vietnamien, libanais, thaï, indien, pakistanais, maghrébin, turc, kurde, etc. Il y eut même une époque bénie des dieux (ceux de l’Olympe sans doute !) où en effectuant quelques kilomètres du côté de Champs-sur-Yonne, les épicuriens pouvaient se régaler de cuisine grecque d’une excellence absolue ! D’ailleurs, l’Afrique était également représentée avec une échoppe aux allures atypiques tant dans les assiettes que dans le décorum, près de la gare auxerroise avec un établissement qui aura duré aussi longtemps que le putsch d’un général prenant le pouvoir en Afrique équatoriale débouté au bout de 48 heures de gouvernance !
Ici, au beau milieu de la rue Fécauderie, c’est différent. Dans la rue, des tables constituent une terrasse où se retrouvent en ce milieu de journée dominicale, des ressortissants de ce pays des Balkans, sirotant le fameux café noir bien serré. Un breuvage qui n’est pas fait pour les « fillettes » aux dires de la charmante personne qui accueille la clientèle sur le pas de porte.
On déguste les plats avec gourmandise
L’intérieur est sobre. Des paysages photographiés. Un drapeau à deux aigles qui ressemble à celui de l’Albanie. Des scènes de vie de ce pays méditerranéen dont finalement on ne sait que peu de choses, vue de France. Un pays qui est toujours dans l’impasse politique trois semaines après la tenue des élections législatives, coincé entre son désir de rejoindre l’Union européenne et son besoin d’indépendance pour faire face à ses puissants voisins, la Serbie et la Croatie.
Arrive l’entrée sur la table. Une galette à base de farine de maïs et d’épinards. Ce mets onctueux au palais s’agrémente d’une sauce blanche typique de la gastronomie des Balkans et d’un assortiment de petits légumes en guise d’accompagnement. Rien à redire ! Avec une petite cuillère, le petit bol de sauce blanche s’avale avec gourmandise, en y trempant ou pas les morceaux de cette galette tiède.
Le plat principal se compose de deux filets de poulet délicieusement marinés au préalable ce qui leur confère un goût légèrement sucré, et de deux boulettes de viande traditionnelles, peut-être un peu trop grillées. La salade de crudités, un mix de tomates, poivrons et courgettes, est agréable au goût. L’assaisonnement est parfait. Le tout est présenté sur une planchette de bois où une crème à base de poivrons fait office de condiment.
Le sens de l’accueil et de l’hospitalité !
Côté boissons, le « Balkan Sofra » puisque telle est son appellation, ne propose pour l’heure que des nectars du terroir icaunais, entre Coulanges, Irancy et Chablis. Mention spéciale pour le rosé de Provence ! Mais, la patronne du lieu nous promet des vins du Kosovo d’ici quelques jours pour être tout à fait raccord avec l’esprit de la cuisine de « chez nous » !
Le dessert – il est offert par la maison signe de l’hospitalité agréable qui est toujours une vertu des peuples de l’Est – est excellent : il s’agit d’un gâteau moelleux imbibé de trois sortes de lait, lui donnant ainsi une texture des plus délicieuses en bouche. Quant au rapport qualité/prix, il est des plus corrects avec ce menu testé qui n’excède pas les 18 euros !
Les restaurateurs sont charmants et accueillants : ils n’hésitent pas à faire la causette et à parler de leur pays. Une pointe de découverte supplémentaire qui nourrit les neurones pour des tarifs modiques, compris entre 15 et 20 euros pour les menus.
En savoir plus :
Les - : pas grand-chose à critiquer dans cet établissement ouvert depuis seulement quelques jours et qui apprend à faire ses gammes au niveau du service.
Les + : l’aspect insolite de cette cuisine que les papilles hexagonales ne connaissent pas très bien, et qui mérite d’être découverte. L’accent de la patronne qui maîtrise de mieux en mieux la langue de Molière !
Contact :
Balkan Sofra
17 Rue Fécauderie
89000 AUXERRE
Ouverture tous les jours midi et soir, et en journée pour le salon de thé
Fermeture le lundi.
Thierry BRET