L’eau est un enjeu majeur des politiques locales. Dans l’Auxerrois, le choix d’en déléguer sa gestion à la société SUEZ pour vingt ans a depuis deux ans, suscité la colère des élus d’opposition, qui rejettent l’idée d’en confier la gouvernance au privé. Le collectif « Notr’Eau », qui rassemble des usagers de la Communauté d’agglomération privilégiant eux aussi une gestion publique de « l’or bleu », a organisé une réunion publique sur le sujet, avec comme invité, le député LFI Gabriel AMARD. Spécialiste en la matière qui, fort de son expérience, a multiplié les exemples pour démontrer les atouts que pourraient représenter pour le territoire un tel choix.
AUXERRE : Auxerre aura été la neuvième étape d’une tournée nationale entreprise par le député LFI du Rhône Gabriel AMARD pour défendre la gestion publique de l’eau. Un sujet qui est loin d’être anodin quand on sait qu’en métropole, plus de 430 000 personnes n’ont toujours pas accès à une eau potable sécurisée, qu’elle est aujourd’hui rationnée quasi quotidiennement, dans des départements d’Outre-mer comme Mayotte ou la Guadeloupe et que près d’un million de nos concitoyens n’ont pas accès à des sanitaires de qualité. Droit fondamental pour les uns, marchandise pour les autres, l’eau, ce « commun du vivant », comme l’appelle l’ancien maire de Viry-Châtillon, est au fil des années devenue l’objet de toutes les convoitises et par sa raréfaction, le défi majeur des générations futures.
« A Auxerre, on vous fait passer des vessies pour des lanternes en vous faisant croire que le sens de l’histoire, c’est d’avoir signé en 2023 un contrat pendant vingt ans avec SUEZ ! Le modèle français historique de notre patrie républicaine, c’est la régie publique communale, cela n’a jamais été SUEZ ou VEOLIA… ». S’appuyant sur des données chiffrées, le commentaire du député LFI est sans appel : « en 2010, la France comptait 34 000 services d’eau et d’assainissements, pour 12 400 contrats de délégation confiés au privé. Aujourd’hui, ils ne représentent plus que 6 380 contrats… ». Un mouvement de fond privilégiant la gestion publique et locale qui s’est accéléré ces quinze dernières années, particulièrement, dans les plus petites communes, mais également dans les grandes métropoles, à l’image de Nice, Lyon, Paris ou Avignon, toutes repassées en régie publique : « c’est pour dire que tout le monde peut y venir pour des raisons différentes. A Nice, Christian ESTROSI a fait une régie publique, il n’y est sans doute pas venu pour les mêmes raisons que moi… ».
Pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre le système !
Pour étayer son discours, Gabriel AMARD a brossé un argumentaire explicite, ironisant au passage sur le choix de la gestion de l’eau par le privé, décidé par la majorité communautaire : « ils prétendent qu’il savent tout et que ce sont de bons gestionnaires, là où vous ne seriez dans le meilleur des cas que des illuminés, voire des « bolcheviks », adeptes de je ne sais quel « gosplan » d’un monde révolu et passé, comme si budgéter les choses, les planifier en annuité budgétaire, c’était du stalinisme ! ». (Sic)
Les exemples cités par l’ancien compagnon de route du Parti socialiste, en faveur d’une régie publique, à ses yeux plus efficace et moins dispendieuse dans sa gestion de l’eau, sont multiples, à commencer par le montant de la masse salariale répercutée sur les factures : « avec le public, vous ne payez que les emplois se consacrant avec compétence pour que vous ayez une eau de qualité, là où dans le privé, sont inclus les salaires de directeurs commerciaux et régionaux… ». Selon les règles de comptabilité publique en vigueur, « il n’y a pas non plus de remontées financières vers une maison mère, pas d’impôts locaux, pas d’impôt sur les sociétés… ».
Chaque centime payé en régie publique et non dépensé, étant affecté au budget de l’année suivante. Dernier argument et pas des moindres, les investissements, dont les opérateurs privés privilégieraient le remboursement en un temps plus rapide que dans le public : « et ce, afin de s’en faire rembourser avant la fin du contrat. Je dis que c’est de la mauvaise gestion, contrairement aux règles de comptabilité publique amorties financièrement sur de longues durées. Si vous faites 10 millions d’investissements, ils coûteront moins cher au mètre cube chaque année si vous les payez en 30 ou 50 ans selon la nature de l’investissement, que si vous devez les rembourser en 10 ou 5 ans, il n’y a pas besoin de sortir de polytechnique pour comprendre ça ! ».
Plus de contrôle pour l’eau au robinet !
Quid du prix de l’eau ? Le député du Rhône milite en faveur de conditions tarifaires différenciées selon l’usage que l’on en fait, ainsi que pour la gratuité des premiers mètres cube indispensables à la survie : « est-ce que l’eau concourant à un chiffre d’affaires permettant à certains de faire du business est l’égale de l’eau dans la cuisine ou la salle de bain du domicile principal, je pense que non… ». Et d’ailleurs, le Conseil d’Etat dans sa grande sagesse, a déjà pris des dispositions en ce sens, différenciant plusieurs catégories de tarifs, à commencer par ceux s’appliquant à une résidence principale ou secondaire.
Une différenciation qu’en sa qualité de législateur, il souhaiterait voir appliquée aux industriels et au monde agricole : « je n’accepte pas que la redevance pour prélèvement d’eau dans la nature payée par les agriculteurs, soit à zéro ! Que celle payée par les industriels, le soit à des taux très bas. Aujourd’hui, la pollution non domestique est à 90 % générée par « l’agriculture industrielle », mais qui paie la dépollution ? A 70 ou 80 %, ce sont les usagers domestiques ! Il y a urgence à ce qu’il y ait un rééquilibrage et que grâce à une redevance déplafonnée, on puisse lever des moyens pour cela et c’est à la loi de finances de le prévoir… ». En réponse à une remarque sur le prix de l’eau multiplié par quinze en cinquante ans, là où le salaire médian l’a été par dix, Gabriel AMARD s’est voulu pragmatique, prônant une pédagogie citoyenne : « il faut rappeler que même multiplié par quinze, le prix de l’eau au mètre cube est à cinq, voire deux euros, là où l’achat en bouteille vous coûtera de 300 à 1 000 euros le mètre cube ! Trop de gens pensent que l’eau en bouteille ne comporte pas de polluants. On est tous dans le même jardin planétaire, mais l’eau la plus contrôlée aujourd’hui, c’est celle du robinet, pas celle de l’eau en plastique ! ».
A un an des prochaines municipales, le message de conclusion ne pouvait être bien sûr, que politique : « nous sommes en 2025 et le sujet de l’eau va être au cœur des politiques locales, s’il vous plaît, ne faites pas de ce « commun du vivant » un sujet à la marge ! Je n’ai d’autre conclusion à vous dire que s’il y en a qui ont été à ce point « scélérats » pour signer en 2023 un contrat les faisant repartir pour vingt ans avec SUEZ, je vous abjure, remplacez- les… ! ».
Un message qui à entendre nombre de personnes présentes, en la salle Anna de la Maison Paul-Bert, « coulait de source », il va sans dire !
Dominique BERNERD
Cadre retenu, le « Club 1905 ». Situé au second étage de l’infrastructure, il offre une vision panoramique de l’Abbé Deschamps et de son stade mythique, antre de moult exploits footballistiques de l’AJA ! Horaire choisi : dès 09h30. Histoire de bien débuter la matinée ! Une première pour le CFA Bâtiment de l’Yonne que de convier partenaires institutionnels et économiques autour d’un petit déjeuner, plutôt convivial ! C’est la résultante d’un désir de mieux communiquer à l’avenir. Une opération réussie avec la présence de nombreux acteurs de la filière bâtiment, intervenant sur le landerneau…
AUXERRE : Les visages sont connus. Les présences en ces murs sont évidentes. On y croise le président de la FFB 89, Cyril CHARETIE, accompagné du secrétaire général de la Fédération française du Bâtiment dans l’Yonne, Christian DUCHET. On y discute le bout de gras avec Jean-Pierre RICHARD, président de la CAPEB 89 et président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat départementale. Non loin de lui, croissant dans une main et gobelet de café encore fumant dans l’autre, Sarah DEGLIAME, nouvelle responsable de la CAPEB, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment 89. Tiens, Benoît BAZEROLLES, clé de voûte du cabinet « ATRIA Architectes » est là aussi, il est en train de disserter avec des entrepreneurs qui ont pris soin de répondre favorablement à cette invitation.
Celle lancée depuis quelques jours par le nouveau directeur du CFA Bâtiment auxerrois, Eric ALATORRE. Le garçon vient de prendre ses fonctions il y a peu, succédant ainsi à Gérald JAFFRE parti sous les cieux nivernais pour relever un défi supplémentaire dans sa carrière à la tête d’un établissement équivalent à Nevers.
Le public arrive. Par petits groupes, entre 09h30 et 10 heures. Il est accueilli par le sourire éclatant de Manuela TEXEIRA, du CFA Bâtiment. Plusieurs représentants du centre de formation discutent avec leurs invités, en attendant la venue du « boss » auxerrois. Mais, Eric ALATORRE, retenu par un impondérable de dernière minute, ne viendra pas. Dommage !
Plus de 2 500 élèves et apprenants répartis sur cinq sites de formation
Ses collègues sauront reprendre la balle au bond, suite à cette défection inattendue en dévoilant les enjeux actuels et les opportunités qui se présentent dans le domaine de l’apprentissage. Tour à tour, leurs explications permettront de mettre en lumière la déontologie et les raisons d’exister de cet organisme de formation régional, plaçant les métiers du BTP sous le feu des projecteurs. On écoute attentivement parmi l’assistance. C’est le cas de Pascal HENRIAT, conseiller départemental et élu communautaire de l’Auxerrois. A ses côtés, Sophie FEVRE, élue de l’opposition de la Ville d’Auxerre.
Le CFA Bâtiment, ce n’est pas rien dans le paysage professionnel de notre territoire. Cinquante années d’expérience au compteur. Une dextérité qui est décliné sur cinq sites de formation situés à Autun, à Auxerre, à Besançon, à Dijon et à Marzy, dans la Nièvre. Le taux d’insertion au sortir des études est probant : 85 % ! Les plaquettes de présentation sont posées çà et là sur les mange-debout du club « 1905 ». Sur l’une d’elles, on peut lire en gras que le CFA Bâtiment est le premier réseau de développeur de compétences en région Bourgogne Franche-Comté, un réseau au service des professionnels du bâtiment. Excusez du peu !
Quant aux formations, elles sont multiples. Du CAP au BTS, dans les métiers de la maçonnerie et du gros œuvre, de la couverture-zinguerie, de la finition – cela englobe la peinture, le carrelage, la plâtrerie -, de la menuiserie, de la serrurerie-métallerie, de l’électricité et domotique, de la plomberie-chauffage, des travaux publics, du génie civil, etc. Soit au total, 2 500 apprentis et stagiaires actuellement accueillis dans les centres de la région. Des centres qui sont désormais en entrée permanente tout au long de l’année.
Même les anciens apprentis ne sont pas oubliés !
Bref, cela méritait bien un joli coup de projecteur sur cette voie de l’apprentissage qui conduit à ces métiers dont les collectivités et leurs habitants ont tellement besoin. Côté nouveautés, on signalera au passage l’ouverture dès la rentrée prochaine de la formation BTS Bâtiment à Auxerre, un cursus qui devrait connaître le succès grâce à l’implication des partenaires. Tous les mercredis, des portes ouvertes sont organisées dans les centres de formation de la région ; c’est toujours bon à savoir pour les jeunes issus de la classe de troisième qui serait dans le doute côté avenir.
Enfin, les anciens élèves ne sont pas oubliés avec la création récente du réseau ALUMNI, fédérant plus de 800 anciens apprentis ayant fréquenté les différents sites, soucieux de faire partager leurs expériences…
Thierry BRET
Du 30 avril au 4 mai, Sens s’anime au rythme de sa 96ème foire commerciale. Près de 350 exposants, des dégustations, des concerts, des démonstrations sportives, un espace dédié aux associations, et de nombreuses nouveautés feront vibrer les promenades et le centre-ville. Une édition festive et généreuse qui mêle traditions et découvertes…
SENS : Pendant cinq jours, les promenades et les boulevards du centre-ville accueilleront près de 350 exposants dans une ambiance festive et conviviale. Un rendez-vous incontournable, né en 1922 à l’initiative de Lucien CORNET, alors maire de Sens, qui avait ajouté à la foire au bétail une section consacrée aux machines agricoles pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre d’après-guerre. Depuis, la foire n’a cessé de se transformer, de s’agrandir et de diversifier son offre.
Aujourd’hui, elle s’étend au cœur de la ville avec un immense marché à ciel ouvert, des produits pour tous les goûts, des animations à chaque coin d’allée… et une programmation musicale tous les soirs. Le 01er mai, Jonathan DASSIN montera sur scène pour faire revivre les plus grands succès de son père, Joe, avant une séance de dédicace.
Nouveautés et espaces thématiques
Cette année, la canopée reste l’un des lieux phares de la foire. On y retrouvera notamment la fromagerie LINCET, invitée d’honneur de cette édition, dont les spécialités seront sublimées lors d’une démonstration culinaire inédite, suivie d’une dégustation ouverte au public. Autre moment fort : le « Défi Pajo », concours gourmand désormais bien ancré dans le paysage sénonais. Surprise de cette édition, Gauthier PAJONA, habitué à présenter l’événement, troque le micro pour une toque de chef et passe lui-même en cuisine !
Autre nouveauté : l’ouverture de la boutique officielle de la Foire de Sens. Située sous la canopée, elle proposera des souvenirs en tout genre – tabliers sérigraphiés, « écocups », « tote bags », cartes postales et affiches illustrées célébrant Sens et son patrimoine. Les plus jeunes pourront également compléter un album de type « Panini », avec des vignettes autocollantes à collectionner sur les stands partenaires, illustrant les lieux et événements emblématiques de la ville.
Un espace associatif et sportif pour toute la famille
La Foire de Sens 2025 propose également un espace dédié aux associations locales en bas du Cours Tarbé, qui proposeront des animations tout au long de la journée. Un bon moyen de découvrir le tissu associatif sénonais dans toute sa richesse et sa diversité. Un espace sport sera également aménagé, avec des activités pour petits et grands, des démonstrations assurées par les clubs locaux. De quoi mêler dynamisme, esprit d’équipe et bonne humeur dans l’ambiance festive de la foire. Et pour ne rien manquer, le programme complet est à retrouver sur le site de la ville. La Foire de Sens 2025 sera par ailleurs animée en direct sur Radio Stolliahc, partenaire de longue date de l’événement.
Floriane BOIVIN
Ils sont prêts ! Formateurs et personnels administratifs, encadrants et direction ! Ils seront dix-huit représentants du Centre de formation interprofessionnel par l’apprentissage de l’Yonne à prendre part à ce premier rendez-vous où ils veulent voir briller les couleurs du CIFA vers les sommets ! Lilian GARCIA, directeur de l’établissement et Maxime LAUZET, en charge de la communication, en tête !
BREVE : Ce sera le 18 mai prochain à Auxerre. Première édition d’une épreuve d’endurance, baptisée le « Marathon d’Auxerre et ses Terroirs ». Un concept sportif accueillant des néophytes comme des spécialistes chevronnés de la discipline – ils sont de plus en plus nombreux en France à être adepte du running et des épreuves sur longue distance -, jeunes ou seniors. Du côté du CIFA de l’Yonne, on aime l’esprit de challenge et de compétition. Logique quand on véhicule au quotidien les valeurs de l’excellence lors des concours permettant aux apprentis de se distinguer même au sommet de la pyramide ! Une équipe de courageux et adeptes de la course à pied a même été constituée ; dix-huit participants aux couleurs du CIFA de l’Yonne qui n’hésiteront pas à braver les kilomètres et les conditions météo du jour J pour honorer de leur présence cette manifestation portée pour la première fois au pinacle de la discipline vedette de l’athlétisme. Rendez-vous le 18 mai pour les représentants du CIFA, parés à affronter les difficultés sur le marathon, le semi-marathon, le trail de 13 kilomètres et la course de 7,5 km !
Thierry BRET
Son style est difficile à étiqueter ! C’est le moins que l’on puisse dire après un premier tour d’horizon scrutateur vécu dans l’espace culturel qui accueille cette exposition jusqu’au 27 avril. Entre pop art et surréalisme. Le tout est auréolé de chaudes couleurs chatoyantes, de personnages décalés (quelques rocks stars à la légende éternelle) ou d’un curieux animal du septième art et du dessin animé qui revient sans cesse comme un fil d’Ariane ! La « Panthère Rose » ! Omniprésente et humoristique. Un personnage qu’affectionne tout particulièrement la peintre Sabine CHAPRON…
GURGY : Un hybride de pop art, un soupçon de surréalisme ! C’est le cocktail gagnant de la nouvelle exposition accueillie à l’espace culturel de la localité périphérique de l’Auxerrois à découvrir jusqu’à la fin de ce mois d’avril. On la doit à une artiste de l’Yonne qui s’émancipe à sa manière des animations collectives avec lesquelles elle a précédemment présenté ses travaux.
Accessible à tous, le pop art résonne dans son esprit comme le moyen artistique le plus compréhensible auprès du public. « Je ne veux pas cloisonner l’art à une élite, explique la jeune femme en guise de préambule, je souhaite diffuser mes œuvres auprès d’une large majorité… ».
Bon, il est certain que petits et grands s’y retrouveront à la contemplation de la quarantaine d’œuvres dévoilées à l’initiative de la municipalité et de son adjoint, féru de culture, Jean-Luc LIVERNEAUX. Sur les cimaises, on sera surpris du résultat. Mais, une chose est sûre : la compréhension sera évidente pour tous avec des regards différents selon les sensibilités. Une exposition multi-sens avec beaucoup de liberté qui rejaillit via les couleurs utilisés, les coups de pinceaux apposés sur les toiles, le choix des personnages mis en scène avec sérieux ou humour débridé.
Une « Panthère rose » qui la suit comme un fil d’Ariane
Dès ses débuts – ils remontent à quelques années à peine dans la pratique de l’art pictural -, Sabine CHAPRON se prend de passion pour l’un de ses personnages ayant sillonné notre enfance, « La Panthère Rose ». Originellement une série de huit long-métrages que l’on doit au cinéaste britannique Blake EDWARDS et à son dessinateur afin d’illustrer les génériques, Friz FRELENG, donnera naissance au fameux animal malicieux. Sur grand écran, « La Panthère Rose » n’est autre que le nom d’un magnifique diamant, convoité par les voleurs de la Terre entière. Un diamant qui est protégé tant bien que mal par le célèbre inspecteur français (dans les films), Jacques CLOUSEAU, incarné par l’irrésistible comédien anglais, Peter SELLERS. Au vu du succès rencontré dans les années 60 avec cette production cinématographique, il existera ensuite une déclinaison du fameux personnage animalier en dessin animé, agrémenté des fameuses notes de musique qui tournent toujours en boucle dans nos têtes à la simple évocation de ce standard et que Henry MANCINI a composé.
« Ce personnage m’a beaucoup plus pour son design, ajoute Sabine CHAPRON, je l’a met en scène sur mes tableaux de manière parodique en suivant le fil de mes idées. Avec des variations différentes au niveau des couleurs au moment d’Halloween où la robe de la panthère deviendra orange ou bleu ! Il n’y a pas de limite à ma créativité. C’est un peu mon avatar qui me suit… ».
La preuve, on retrouve sur l’une des toiles cocasses par son humour une « Panthère Rose » flottant en bordure de l’Yonne sur les rives de…Gurgy !
Une autre interprétation dudit félin est remarquable. On voit la bestiole grimée en sapin de Noël avec des caractéristiques de brillance sur la toile grâce à l’utilisation nouvelle de la part de la créatrice de la résine époxy.
« A la base, j’emploie un vernis spécifique acrylique huile pour donner un soupçon de brillance, souligne l’artiste, j’aime accentuer les coups de pinceaux avec deux passages du vernis de protection. Cette résine époxy lisse toutes les aspérités des tableaux et cela donne un effet carte postale, effet miroir et ultra brillant. J’expérimente aussi des toiles en 3D avec des sprays aérosols pour donner des aspects différents dans les volumes… ».
Une drôle de « Scène » avec Jim MORRISON incarné en Christ !
Née à Migennes, Sabine CHAPRON quitte l’Yonne pour rejoindre la capitale où elle y effectuera des études de commerce. Mais, elle bifurque vers le dessin et la comédie. « J’ai laissé mes désirs créatifs exploser ! Il faut croire en soi en s’emparant de ses pinceaux… ».
Membre de l’association des « 4 Arts » à ses débuts, Sabine CHAPRON vient de rejoindre en parallèle une autre structure collective, « Mouv’Art ». Des associations lui permettant d’obtenir davantage de visibilité grâce aux expositions organisées par ces deux entités.
Curieuse et imprégnée par la musique dont elle use et abuse tant pour la créativité que dans la pratique du jogging, l’artiste a rendu hommage à sa manière aux groupes ou chanteurs ayant ses préférences lors de cette exposition.
Il ne sera donc pas surprenant d’admirer les réalisations consacrées à DEPECHE MODE, les portraits très colorés de David BOWIE ou de Mick JAGGER – elle a d’ailleurs été éduquée aux ROLLING STONES par un ami photographe ayant travaillé avec les cinq musiciens originels plutôt que les BEATLES qu’elle trouve moins rock’n’roll selon elle ! -, ou de contempler une insolite fresque rappelant la fameuse « Cène » de Léonard de VINCI, une « Cène » ou l’ancien chanteur des DOORS, l’iconique Jim MORRISON, occupe la place du Christ aux côtés d’autres célébrités de la pop-music aujourd’hui passées de vie à trépas ! Un tableau qui se nomme d’ailleurs la... « Scène ».
Le carton ondulé brut sert aussi de trame pour proposer un portrait très assagi de Kurt COBAIN, le regretté chanteur de NIRVANA ou de l’interprète allemande des heures punk, Nina HAGEN. Du pop art avons-nous dit ! Réalisé avec réussite, talent et humour !
En savoir plus :
Exposition Sabine CHAPRON
Jusqu’au 27 avril 2025 à l’Espace culturel de Gurgy
Ouvert le mercredi, samedi et dimanche de 14h à 18h en présence de l’artiste
Entrée libre.
Thierry BRET