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Rendons l'hommage qu'ils méritent à nos poissonnières et poissonniers. Souvent, leur journée commence dès deux heures du matin au pavillon de la marée du marché de Rungis pour y faire leurs approvisionnements. Nombre de boutiques poissonnières ont hélas fermé par ici, à Villeneuve-sur-Yonne, Pont-sur-Yonne, Courtenay... Voici une dizaine d'années, remplaçant le défunt club de la mer d'une grande rue sénonaise, plutôt commerçante à l'époque, s'installa, rue du Plat d'Etain, une fort belle poissonnerie : « L'Ambiance des Halles ».

 

SENS : Depuis quelques semaines, après déménagement, c'est dans une ambiance plus intimiste, place Drapès, que ce commerce perdure. L'étal a diminué de quelques mètres, et parfois en terrasse, l'on y aperçoit le cuisinier étoilé de Sens, vêtu couleur orange, tel un joueur de la valeureuse équipe de foot néerlandaise ! Plus loin, une autre nouveauté avec l'agence de la banque Société Générale qui est dirigée par le sympathique Julien CANAS. En face, surplombant le tout, se tient le magnifique hôtel de ville d'une autre époque,  celle où l'on se préoccupait plus de beauté des lieux que de rénovation thermique !

Entrons ! A gauche, un turbot semble me faire de l'œil ! A l'étage, c'est la salle des VIP et autres bobos du cru, la première classe ! La seconde classe, la nôtre, est au rez-de-chaussée, entre étal glacé et comptoir de cuisson. C'est bien aussi. La clientèle passe, s'esbaudit devant la magnifique lotte. C'est rigolo à les écouter. On perçoit que pas mal n'y connaissent rien, confondant vraisemblablement Saint-Pierre et maquereau (un délicieux poisson). A ma droite, le vivier regorge de fort jolis tourteaux.

 

 

De belles huîtres normandes de pleine mer…


Le choix poissonnier se fait à l'étal. J'eus préféré le turbot, mais suis « battu » par les amis-convives : va pour le bar ! On en profite pour choisir quelques huîtres. A côté de l'inévitable « Gillardeau » (qui est à l'huître ce que DUBOEUF est au beaujolais...), se tiennent de belles huîtres normandes, de pleine mer, me semble-t-il. Elles se révéleront délicieuses et plus typées, qu'issues d'un produit par trop standardisé, mais tellement dans l'air du temps.

On le sait aussi : comment nos chefs demeureraient trop longtemps insensibles à des envois gracieux de bourriches siglées dans leurs restaurants  !?

Demain, si l'on n'y prend pas garde, nous ne dégusterons plus d'huîtres de région mais des « Machbulak » ou « bercoulou », venant de l'on ne sait trop où. Idem pour le vin : adieu Saint-Bris et autres Riesling. Bienvenue à nectar d'or et autres grappes lumineuses, dénomination générique faisant abstraction du travail de vigneron. Nous n'en sommes pas encore là mais demeurons vigilants...

 

 

 

Une cuisson poissonnière des plus abouties…

Avec nos huîtres, arrivent crevettes grises et bigorneaux. Pour moi, à contrario des bulots, le bigorneau a peu d'intérêt gourmand, et mériterait d'être cuit dans un bouillon savoureux qui pourrait – éventuellement - lui donner un brin de caractère. La mise en bouche à base de maquereau est bonne, et bien assaisonnée. Une belle et bonne surprise vineuse avec le vin blanc (chardonnay) du Domaine des Sénons. Un bon rapport qualité-prix à 28 euros et félicitations à ces jeunes vignerons de Paron qui sont épaulés par un formidable amoureux des vignes, Thierry CHARPENTIER.

Le sympathique Boris est à la manœuvre de la cuisson poissonnière par plancha interposée. Les assiettes arrivent alors : la cuisson est impeccable pour notre poisson (bon au restaurant mais il y aurait une « p'tite » sauce. Là, c'est plus régime !), les légumes d'accompagnement (spaghetti à la crème de haddock ou courgette aux épices) manquent peut-être d'un léger brin d'assaisonnement.

 

 

Et si l’on tentait un jour la première classe !


Les VIP locaux descendent du premier étage tandis que nous dégustons un bon dessert qui semble fait maison : une classique île flottante. Son homologue industriel n'ayant pas la même onctuosité. 
Bien sûr, à la caisse, ce n'est pas donné. Le prix dépendant du choix poissonnier. Ce concept innovant et adopté localement, facturé au prix du restaurant, est une prestation en deçà  d'un classique déjeuner peut-on penser. Cependant,  même en deuxième classe, l'expérience est plaisante. Economisons, pour un jour venu, qui sait, tenter de pouvoir accéder à la salle du premier étage !

 

En savoir plus :

 

Les - : goûtez donc les bigorneaux ! Ne mériteraient-ils pas une cuisson plus savoureuse, moins aqueuse ?

Les + : bravo à Boris pour la cuisson du poisson, un vrai pro !

 

 

Contact :

L'Ambiance des Halles

94, place Drapès

89100 SENS

Tel : 03.86.95.93.79.

Ouvert tous les jours sauf le dimanche, terrasse aux beaux jours.

 

Gauthier PAJONA

 

 


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Duo de sandre, cuit vapeur et sa quenelle aux petits légumes, servis sur un coulis d’écrevisses. De quoi faire saliver les gourmets qui entameront avec appétit le premier plat ! Une fois la pause rafraîchissante avalée, que l’on se rassure : il y aura encore de la place pour déguster le tournedos de veau aux champignons sauvages, sur la mousseline de panais confit et sa tuile de noisette ! Concocté par la Fondation GROUPAMA, le repas du trentenaire du « Rive Gauche » réservera d’onctueuses surprises. Au profit d’une œuvre caritative, celle menée par l’association PRADER WILLI…

 

JOIGNY : L’âge de la maturité. Plutôt, tendance, aussi. Trente ans, « l’âge mûr » chantait si bien Alain SOUCHON en 1978 dans son album « Toto, 30 ans, rien que du malheur ». On est encore jeune pour mieux pouvoir profiter de la vie. Sans avoir pris trop de rides ! Trente ans, l’âge de l’une des belles tables de l’Yonne : « Le Rive Gauche ».

Anne-Claire et Jérôme JOUBERT en président la destinée avec maestria et grande succulence sur la table. Ce 01er octobre, dans ce cadre chatoyant en bordure d’Yonne, ils régaleront les convives d’une soirée gourmande d’exception. Un anniversaire, pas comme les autres. Honoré différemment, grâce à un repas caritatif. Il est porté par la Fondation GROUPAMA. Un organe au service des actions sociales de l’assureur mutualiste qui s’engage au quotidien dans les valeurs de proximité et de solidarité. L’altruisme jusqu’au fond de l’assiette, en somme, dans le cas présent. C’est simple : ce repas anniversaire ne se cantonnera pas à souffler les trente bougies du lieu ; il permettra d’offrir à l’issue de la soirée la coquette somme de 1 500 euros, reversées à l’association PRADER WILLI.

 

 

Dix millions d’euros collectés pour les maladies rares en France

 

De quoi parle-t-on, précisément ? La structure associative aide les familles confrontées à cette pathologie orpheline – il en existe plus de 8 000 ! -, une maladie neurologique rare qui provient de l’absence ou de la perte de fonction de gènes au niveau du chromosome 15. Dans les faits, les jeunes malades – cela touche des enfants en bas âge – subissent des difficultés d’alimentation, une absence de réflexe de succion, voire une quête permanente de nourriture, sans observer de sensation de satiété. Aujourd’hui, une naissance sur vingt mille est touchée par cette maladie génétique, non héréditaire et très mal connue du grand public.

Soucieuse de faire progresser la recherche et améliorer le parcours de vie des malades et de leurs familles, la Fondation GROUPAMA – elle soutient plus de 2 000 projets portés par près de 250 associations de maladies rares dont celle de PRADER WILLI – a imaginé ce repas caritatif au « Rive Gauche », à l’occasion du trentième anniversaire de la vénérable maison. Grâce à ce type d’action – celle-ci-joint aisément l’utile à l’agréable – ce sont plus de dix millions d’euros qui ont ainsi apportés à la lutte contre les maladies rares. Grâce à vous !

 

 

En savoir plus :

Les 30 ans du Rive Gauche

Dimanche 01er octobre 2023

De 19h00 à 22h00

Chemin du Port au Bois

89300 JOIGNY

Tel : 03.86.91.46.66.

Pour toute réservation (obligatoire et acompte demandé sur le site : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ).

 

Thierry BRET

 

 


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La Puisaye, c'est un peu la Corse de l'Yonne, m'affirma un jour Denis le boucher qui en était natif ! Moult hameaux, d'imposantes routes bordées d'arbres qui descendent et serpentent. Indéniablement, l'un des territoires icaunais les plus atypiques. Sa capitale, cité natale de sieur LAROUSSE, c'est Toucy. Moins de 3 000 habitants au compteur et un marché du samedi dont la réputation dépasse largement les limites de la contrée. Il a obtenu en 2018 une très jolie sixième place au concours des plus beaux marchés de France, organisé par TF1, excusez du peu !

 

TOUCY : Face à l'imposante statue du grand homme se tient un nouveau restaurant : « l'Ataraxie » (terme philosophique quelque peu lié à l'épicurisme...). Il est ouvert depuis juin dernier. Qui a dit qu'il ne se passait rien de nouveau dans l'Yonne, au niveau de ses tables ? Pas nous, pour sûr !

Antan ici, ce fut dix ans durant « Le Délice des Galets », créé par le sympathique chef auxerrois Eric GALLET et sa sœur, Valérie. Place à un jeune couple désormais,  avec un chef au joli CV étoilé, chez le franc-comtois Romuald FASSENET à Sampans (Jura), à la Côte-Saint-Jacques, la « Villa Madie » dans les calanques de Cassis...

 

Une mise en bouche agréable pour bien débuter le repas !

 

Le décor est couleur gris-taupe, à l'unisson de la mode actuelle. Faudrait pas plus sombre ! Heureusement de mini-lampadaires apportent une touche lumineuse bienvenue ! Et auparavant par téléphone, la réservation fut plutôt aimable ! L'assise est confortable et la mise de table harmonieuse. Sans philosopher nullement - ! - l'on se saisit du menu : la première formule est à 20 euros. Elle semble convenir aux maçons de la table voisine.

L'accompagnement de l'apéritif est délicieux, c’est une sorte d'allumette au fromage, façon baguette. C'est surprenant et change de la sempiternelle gougère. La mise en bouche au melon est fort bien assaisonnée. De bon augure pour commencer le déjeuner ! Le service est aimable mais semble...se chercher quelque peu !

 

 

 

 

Un bon point pour les entrées


L'entrée se compose de tomates de couleur (profitons-en, car  la saison se termine...), siphon de mozzarella, pesto aux herbes d'été. Elle est délicieuse et fraîche, en cette semaine de forte chaleur. Les tomates variées sont mûres et douces. Quant à l'assaisonnement, il est à point. Pour saucer, le pain semble un rien quelconque et pas à l'unisson de cette bonne cuisine. Mention spéciale pour l'autre entrée : un œuf parfait au caviar osciètre servi à 29 euros, accommodé avec une sauce délicieuse.

 

Des plats de résistance  à l’unisson…

 

En plat vient le tour du filet de turbot côtier à l'impeccable cuisson. Il est agrémenté d’une délicate poêlée de caviar de courgette et légumes estivaux. Un plat où tout est à l'unisson.

Le ris de veau, façon meunière, est parfaitement cuit. Il est lui aussi délicieux, peut-être le jus un brin trop réduit et légèrement trop salé. Mais, sans que cela ne rompe l'harmonie de cette belle assiette. Girolles et pommes de terre persillées sont proposées en accompagnement : ces dernières auraient mérité un léger poêlage pour un brin de croustillance.

 

 

Des débuts très prometteurs !

 

Quant au dessert, il est frais et de saison. L'un des credo de cette jeune maison ! Il est à base de nectarine et de pêche, avec sa délicieuse infusion glacée à la mélisse !

Point besoin d'être devin, pour comprendre que cette jeune table cultive une ambition certaine et méritée. Avec des débuts prometteurs. L'Yonne, on le sait, est une terre de bonnes tables : « L'Ataraxie » vient s'y ajouter !

 

 

En savoir plus :

 

Les - : le pain est un peu quelconque. Si  le service est aimable, en revanche, il doit se positionner !

Les + : la très bonne cuisine de saison qui est proposée dans les assiettes.



Contact :

 

L'Ataraxie

07, Place de la République

89130 TOUCY

Tel : 03.86.44.83.67.

Ouvert tous les jours sauf lundi et mardi.



Gauthier PAJONA

 

 


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Les fidèles de la fameuse manifestation n’ont pas été déçus par le caractère atypique de la soirée. Pour sa « rentrée des classes », l’opération de la Jeune Chambre Economique d’Auxerre, « Tous les Vingt du Mois », se délocalisait du côté de Saint-Bris-le-Vineux, à la découverte de la « Ferme de Claire ». Idéale suggestion pour constater qu’entre les fromages de chèvre, fabriqués par Claire GENET, et les excellents blancs du domaine de Jean-Louis et Jean-Christophe BERSAN, l’amour était à l’unisson !

 

SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Quelle saveur, quelle subtilité en bouche, quelle rondeur au palais ! Les épicuriens (et ils auraient eu tort de s’en priver !) s’en sont donnés à cœur joie à la « Ferme de Claire » pour la traditionnelle séance de dégustation concoctée par la Jeune Chambre Economique d’Auxerre, ce jeudi. Une animation que les habitués fréquentent sans modération depuis sa lointaine création, survenue en octobre 2017.

Pour mémoire, cette opération, judicieusement nommée « Tous les Vingt du Mois » - en filigrane le jeu de mot entre la date et le noble produit à tester ! – a pour objectif de mettre à l’honneur des établissements et des vignerons locaux, tout en créant une manifestation ludique sur l’Auxerrois. En moyenne, ce sont de 150 à 250 personnes qui y participent ; les cinq ans d’existence furent d’ailleurs célébrés comme il se doit au « Biarritz » à Auxerre fin août.

 

 

Pour cette séance de reprise, après la période estivale, l’évènement était accueilli à la « Ferme de Claire » - Claire GENET et son concept de chèvrerie très prisé des amateurs de cet onctueux fromage – où les tables étaient à l’extérieur afin de profiter de salvateurs rayons de soleil, dans une ambiance des plus conviviales. Dégustation de fromages de toute sorte – notamment la belle production régulièrement primée dans les plus grands concours nationaux de la profession –  servis sur planchette et de vins du terroir, en l’occurrence ceux du domaine des BERSAN, Jean-Louis et Jean-Christophe, que l’on ne présente plus, constituait le gros du programme.

Mention bien, au niveau de l’originalité et des surprises à Claire GENET, qui a proposé une course avec les chèvres, fous rires garantis !

Pour les puristes de la bonne chère, cette occasion de retrouvailles permit de visiter de fond en comble la chèvrerie qui s’inscrit dans l’écosystème ULTERIA. Une activité de la JCE ludique et pédagogique en même temps, on en redemande dans le landerneau !

 

Thierry BRET

 

 


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Ouvrant le bal des festivités commémorant les 800 ans de l’affranchissement d’Auxerre, trois conférences étaient proposées à l’Abbaye Saint-Germain. Se succédant à la tribune, l’historien Patrice WAHLEN, l’avocat honoraire Jean-Louis ALLIOT et le numismate Éric VANDENBOSSCHE ont rappelé tour à tour le contexte historique de l’époque, les clauses de la charte signée en 1223 et de celles l’ayant précédée, ainsi que les monnaies en circulation au XIIIe siècle. Une belle entrée en matière pour découvrir qui était la comtesse Mathilde de Courtenay et son rôle majeur dans l’émancipation de la cité.

AUXERRE : On ne triche pas avec l’Histoire et il faut bien reconnaître qu’avant ce week-end, nombreux étaient ceux pour qui le nom de la comtesse Mathilde de Courtenay n’évoquait au mieux, qu’une artère tranquille, aux portes du centre-ville, juste derrière l’Arboretum ! La séance de rattrapage aura duré tout le week-end et il y avait urgence, semble-t-il, si l’on en juge par l’affluence record enregistrée ce vendredi soir à Saint-Germain. Pas tous les jours que des conférences se jouent à « guichet fermé » et faute de pousser les murs, il a fallu rajouter des sièges !

Mais qui était Mathilde ? Pour la patronne de Guédelon, Maryline MARTIN, venue ouvrir les débats, « un personnage absolument incroyable, une femme moderne comme je pense qu’il n’y en a aucune dans la salle… ». Rappelant qu’à l’âge de sept ans, elle signait un premier traité donnant autorisation aux moines de l’Abbaye de Reigny d’utiliser l’eau de la Cure pour leur moulin. Arrière petite fille du roi capétien Louis VI le Gros, fille de Pierre II de Courtenay, héritier du trône de Constantinople, « c’est du lourd, du très lourd… prévient Patrice WAHLEN, l’historien médiéviste bien connu, rappelant que les comtés de Nevers, d’Auxerre et Tonnerre ne faisaient alors pas partie de la Bourgogne : « l’Auxerrois ne sera vraiment bourguignon qu’à partir de 1435, n’étant jusque-là qu’une sorte d’état tampon au caractère « francilien », entretenant des relations avec le domaine royal et la Bourgogne… ».

 

 

Mathilde est une étape importante dans un long processus…

 

Avant l’affranchissement de tous ses habitants, Auxerre était sous la tutelle d’un régime féodal reposant sur un partage du pouvoir entre l’évêque, « maître absolu et éminent », le comte, « qui devait hommage à l’évêque », l’abbé de Saint-Germain, « pour la partie extra muros » et, plus anecdotique, le duc de Bourgogne, « qui possédait l’enclave dite Seigneurie du bourg Saint-Gervais, aujourd’hui quartier de la gare… ». Un schéma tripartite mis à mal par une explosion démographique et commerciale sans précédent, « boostée par la proximité d’Auxerre avec les célèbres « foires de Champagne », qui étaient autant de lieux d’échanges internationaux… ».

Une époque qui vit l’émergence d’une bourgeoisie marchande réclamant plus de droits et la modification de ce système féodal freinant la liberté de commercer : « d’où l’importance de ces traités, de ces chartes, qui vont faire craquer une grande partie de ce carcan… ». De l’incendie ravageur que connaitra Auxerre en 1188, naîtra une première charte promulguée par Pierre II de Courtenay, avec notamment l’exemption de la « mainmorte », du nom de ce droit dont jouissait le seigneur, de s’emparer de la succession de ses sujets à leur mort. Suivie en 1194, d’une seconde charte modérant et plafonnant taxes et autres servitudes. Autant d’avancées que la comtesse Mathilde reprendra dans la charte de 1223, d’où ces mots de l’ancien professeur d’histoire : « ce qui me gêne un peu dans certaines formulations de presse, c’est qu’on laisse entendre qu’avant, il n’y avait rien et qu’heureusement, telle Zorro (sic !), Mathilde arrive sur son grand cheval… ».

Pas de quoi pour autant briser l’aura de la « Noble Dame », saluée pour avoir élargi et consolidé les libertés personnelles existantes, avec notamment un affranchissement de tous les Auxerrois, serfs compris et l’officialisation des douze bourgeois à qui l’on confiera la ville, précurseurs d’une future municipalité : « une étape fondamentale d’un très long processus, mais Mathilde n’en n’est ni à l’origine, ni à l’aboutissement… ».

 

 

Une des rares femmes du Moyen-Age à frapper la monnaie…

 

Pas de quoi pour autant refroidir l’enthousiasme de l’ancien avocat et conseiller municipal Jean-Louis ALLIOT qui, tout en privilégiant dans son discours le cadre juridique de la charte de 1223 plutôt que son contexte historique, ne pouvait cacher son admiration pour la comtesse de Courtenay : « je trouve extraordinaire qu’une grande aristocrate vienne dire que le servage est une infamie, alors que nous sommes six-cents ans avant la déclaration des Droits de l’Homme de 1789… ».

S’interrogeant toutefois sur la genèse de ces différentes chartes, « sont-elles la conséquence d’émeutes à Auxerre en 1188, comme on en a connu à Sens, où on a tué l’abbé, on ne sait pas… ».

Insistant sur le fait qu’à travers ces différentes chartes, était reconnu le pouvoir royal : « avec Pierre de Courtenay, le texte fait autorité et la souveraineté royale pouvait s’imposer à l’Auxerrois, permettant aux bourgeois de saisir la cour du roi… ».

Retraçant les différentes monnaies en cours dans le paysage auxerrois aux XIIe et XIIIe siècles, le numismate Éric VANDENBOSSCHE a rappelé pour sa part, que bien avant Marguerite de Bourgogne, la Comtesse Mathilde de Courtenay fut une des rares femmes du Moyen-Age, à frapper monnaie à son nom dans son atelier de Nevers. Une monnaie qui dit-on eut grand succès, même si elle n’hésita pas à en modifier la composition : « il est vrai qu’à la fin de sa vie, l’on y trouvait beaucoup plus de cuivre que d’argent… ».

Mais on sait depuis longtemps que « l’agent ne fait pas le bonheur », contrairement à la liberté des hommes !

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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