C’est toujours un plaisir de se promener dans les rues de ce joli village de Saint-Bris-le-Vineux, en s’y remémorant de bons souvenirs passés au détour de belles dégustations ou des Saint-Vincent 2004 ou 2013 entre autres ! Des pensées, aussi, pour ces accueillants vignerons, les domaines VERRET, PETITJEAN et autres …
SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Le restaurant local à la fin du siècle dernier, ce fut chez Mauricette (« Le Saint-Bris ») vendu au début du XXIe siècle à Fabrice STENGER. Mais hélas, plus rien depuis dix ans.
C’est pourquoi l’ouverture au printemps dernier du « Belle Croix », niché dans le vignoble à l’entrée du village, donna une joie légitime aux convives du coin.
Las ! Un printemps pourri et pluvieux compliqua quelque peu les débuts de cette jeune table, dans laquelle est impliquée un vigneron local, aussi talentueux que compétent, Jean-Christophe BERSAN. Aussi quelle chance en ce jour ensoleillé de début d’été de s’attabler sur cette jolie terrasse, avec une vue à couper le souffle véritablement, sur tout le vignoble environnant : c’est magnifique !
Une formule du midi est proposée à l’ardoise (18 euros) et le choix est fait du menu « Belle Croix » à 39 euros.
Des escargots en cassolette des plus plaisants…
Le kir est typique. C’est un clin d’œil au cépage aligoté, produit aussi sur la commune, à l’instar du sauvignon, symbole du village, tenant de la centième AOC bourguignonne. En entrée, l’œuf cocotte lutée fondue de poireau a belle allure ! Le feuilletage habille élégamment la cocotte et eut mérité une minute de cuisson en sus, peut-on penser ! Mais, l’ensemble est bon.
La traditionnelle cassolette d’escargots est plaisante, aussi. Quant aux mini-toasts croustillants, ils complètent agréablement ce mets si bourguignon. Une petite pointe de sel n’aurait pas été inutile !
Un canard aux saveurs appétissantes…
Mention spéciale pour le Côte d’Auxerre blanc « La Nature de Belle Croix », produit par notre vigneron- restaurateur. Le cru de 2022 est agréable en bouche par son amplitude. Gageons que d’ici deux ans, il pourrait mieux encore se révéler. En plat, l’émincé de canard demandé rosé l’est véritablement. Il est mentionné épicé, ce que l’on perçoit peu. Coup de cœur pour le délicieux écrasé de pommes de terre aux olives qui est fort bon. Le wok de légumes frais avec carottes, champignons, est servi à même l’assiette. Excellent !
Un établissement à inscrire parmi ses favoris
C’est avec un agréable dessert de saison (la nage de fruits rouges, sorbet fraise et madeleine) que se termine ce bon déjeuner.
Le « Belle Croix » figure depuis peu dans la liste des restaurants icaunais. On lui souhaite désormais, un peu plus de clients que ce midi-là. L’endroit le mérite vraiment !
En savoir plus :
Les - : un petit travail sur l’assaisonnement semble nécessaire. Pas grand-chose, en fait, juste ce qui fait monter l’assiette d’un cran !
Les + : la vue sur le vignoble est vraiment superbe !
Contact :
Le Belle Croix
03, Route de Quenne
89530 Saint-Bris-le-Vineux
Tel : 03.86.41.59.66.
Ouverture du mercredi au dimanche inclus. Stationnement aisé.
Gauthier PAJONA
C’était le 05 juin 2023. A l’époque, elle n’était pas encore entrée au gouvernement, profitant quelques jours plus tard au sortir de l’été d’un remaniement ministériel. La présidente de l’ANRU avait alors visité, accompagnée du maire Crescent MARAULT, plusieurs quartiers d’Auxerre avant d’apposer sa griffe sur des documents officiels, dans les salons de l’hôtel de ville. Cette fois-ci, c’est sous l’étiquette de la majorité présidentielle (et avec le statut de ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités) que Catherine VAUTRIN est revenue en terre icaunaise, apportant son indéfectible soutien au candidat de la première circonscription, Victor ALBRECHT…
CHAMPS-SUR-YONNE : Catherine VAUTRIN dans l’Yonne ? Cela devient presque une habitude pour la représentante du gouvernement ! Il y a un an, quasi jour pour jour, Madame la ministre avait déjà effectué une visite plus que de courtoisie dans notre territoire. A un détail près, à l’époque elle officiait encore en qualité de présidente de l’ANRU (Agence Nationale de Rénovation Urbaine) et non comme porte-voix gouvernemental de l’Elysée ! C’était à Auxerre mais elle rendit la pareille à Sens, également.
Pour ce nouveau déplacement, un cocktail éclectique lui fut proposé par un Victor ALBRECHT plus déterminé que jamais à relever le challenge, celui d’incarner la « voix de la modération » afin de s’installer dans un fauteuil au Palais Bourbon. Si les suffrages obtenus aux soirs du 30 juin et du 07 juillet lui permettent, évidemment, de réaliser ses désirs…
Au programme, la Maison Colette et la Maison de Santé à Saint-Sauveur-en-Puisaye ainsi que la rencontre fructueuse avec des entrepreneurs composèrent le menu de la ministre de ce jour en terre de l’Yonne, avant cette réunion publique de début de soirée. Un rendez-vous suivi seulement par une quarantaine de personnes…trop peu malgré la présence d’un membre du gouvernement.
« La candidature de Céline BAHR, c’est celle de la division »…
Au cours du petit point presse, improvisé à la hâte juste avant que les orateurs ne prennent la parole, le candidat de la majorité présidentielle rappela qu’il avait le soutien du Président de la République et du Premier ministre, ainsi que des membres du gouvernement dont Catherine VAUTRIN à l’écoute attentive, à ses côtés. Se présentant comme un candidat utile à son territoire, le membre de Renaissance balaya d’un revers de la main les affaires d’appareil et les alliances non faites dès le lancement de la campagne.
« Je suis le seul à pouvoir battre sur ma circonscription les représentants des deux blocs, ajouta-t-il, la donne est différente cette année par rapport à 2022. On veut de la clarté durant cette période trouble, des gens qui maintiennent le cap et agissent comme des capitaines face aux difficultés qui sont devant nous… ».
Toutefois, l’orateur ne manqua pas de s’interroger sur les choix de Céline BAHR, la prétendante issue des Républicains, en l’égratignant quelque peu. « En cas de second tour entre ma candidature et celle d’un représentant du Rassemblement National, elle ne choisirait pas. Il faut arrêter les carabistouilles : Céline BAHR, c’est une candidature de division pour donner des voix et le pouvoir au RN ! ».
Les programmes de LFI et du RN : un oignon qui s’amoindrit en l’épluchant !
Se revendiquant de l’héritage de Jean-Pierre SOISSON et mettant en exergue les qualités esthétiques de notre département, Victor ALBRECHT se présenta comme le seul à pouvoir déjouer des sondages nationaux qui placent l’Yonne dans une configuration bleu marine. A l’instar de bon nombre de contrées de l’Hexagone.
« Le 30 juin, nous aurons un candidat modéré, issu du bloc centriste, qui soit au second tour et gagne le 07 juillet… ». En l’occurrence, lui !
Son de cloche, similaire, de la part de la ministre. « On a des deux côtés des gens qui veulent diviser. LFI, c’est la voix du bazar : je l’ai vu dans l’hémicycle avec les drapeaux palestiniens et les outrances à répétition. Le RN, c’est un parti qui nous conduirait vers le marasme économique le plus flou. Voire la ruine. C’est comme un oignon, tous les jours on l’épluche et il s’amoindrit… ».
Puis, évoquant le candidat de l’Yonne, Catherine VAUTRIN brossa un portrait des plus flatteurs du postulant à l’hémicycle. « On a quelqu’un qui possède toutes les qualités requises, et qui peut rassembler pour faire triompher la majorité présidentielle... ».
Un rempart que légitime aussi le suppléant du candidat, Paulo DA SILVA MOREIRA, un habitué des joutes électorales. Un tandem qui aura expliqué dans les grandes lignes son programme à travers des propositions concrètes mettant en exergue le patrimoine local comme les grès de Puisaye (projet d’inscription à l’UNESCO en référence patrimoniale mondiale), le renforcement des forces de l’ordre dans les zones rurales ou encore la promotion du tourisme hors les murs de l’Yonne vers Paris et l’Ile-de-France autour des valeurs sûres que sont Vézelay, le site de construction médiévale de Guédelon ou le château de Saint-Fargeau, cher au regretté Jean d’ORMESSON. Suffisant pour rallier les suffrages ? Réponse le 30 juin aux alentours de 20 heures !
Thierry BRET
Courtenay, c'est comme un petit bout de l'Yonne dans le Loiret. Les habitants de l'ouest de notre territoire y apprécient, entre autres, son marché du jeudi sur lequel on retrouve notamment les sympathiques frères MAGNONI, nos tripiers locaux qui sont également présents sur les marchés de Pont-sur-Yonne, Sens et Toucy.
COURTENAY : « L’Arcade ». C’est un « chouette » café-restaurant, situé en face de la halle du marché. Il fut longtemps tenu par Carole et Pascal qui s'étaient rencontrés au marché de Rungis, au resto « Le Méditerranée ». La souriante Carole en salle, Pascal aux fourneaux.
Je me souviens des anecdotes de ce dernier, narrant l'envoi d'une dizaine de sole meunière sur le coup de 06 heures ! C'est que la nuit passée au marché international, ça creuse ! Fils d'aubergistes berrichons, le chef était le spécialiste du pâté pascal, spécialité de cette jolie région. Enfin, sans flagornerie aucune, j'avais plaisir à compter ce cuisinier consciencieux parmi mes plus fidèles auditeurs, lorsque j'officiais sur les ondes de France Bleu Auxerre, aux côtés de Nathalie RIVAUD.
L’esprit de la maison demeure…
Voici peu, après une trentaine d'années, ils sont partis vers une retraite méritée, contents et rassurés pour la clientèle d'avoir trouvé des successeurs. Rien n'a vraiment changé. Le comptoir est en enfilade ; le présentoir à journaux demeure toujours à gauche en entrant, quant à l'arrière salle au fond, elle n’a pas bougé ! C’est une sorte d'institution locale du bien-manger à prix modérés.
Ce midi-là, l'aimable serveur m'y installe en terrasse. Son jean est fendu de toutes parts ! C'est drôle, antan, le personnel de salle disposait d'une tenue souvent simple, mais un peu élégante. En 2024, tout cela est bel et bien révolu, mais passons.
En consultant le menu, je constate rassuré que l'esprit de la maison demeure. Il est même précisé : « ici, on assaisonne, on braise, on poêle ! ». La formule « déjeuner » est proposée à 16 euros avec entrée, plat, fromage et dessert. Un peu moins au niveau tarif, si l'on choisit uniquement un ou deux plats.
On parle de lettres et de Moyen-âge !
Dans un menu à ce prix, il est rare de trouver des asperges fraîches. C'est le cas ici. Elles sont déclinées à la flamande et fort bien assaisonnées avec du persil frais. En accompagnement, le pain de la boulangerie voisine est bon. Parmi mes voisins de table, l'un passe son temps au téléphone pour tenter de résoudre quelques problèmes ; quant à l'autre, un motard tatoué envisage d'écrire un roman à propos du Moyen-âge. C'est ce qu'il explique à la patronne, elle aussi férue de lettres.
Une bonne harmonie dans l’assiette de légumes verts
Parmi les plats, je choisis l'escalope aux champignons. Elle est accompagnée d’haricots verts. D'ordinaire, ce légume, ici provenant de la congélation, ruisselle d'eau, est insipide, voire le plus souvent immangeable. Rien de cela aujourd’hui où le légume a été cuisiné et donc assaisonné. Cela donne à cette assiette copieuse, une bonne harmonie : c'est bon.
Côté fromage, le Brie de Courtenay demeure toujours en place : et c’est tant mieux ! Affiné et goûteux, c'est un produit plaisant. En dessert, la panna cotta aux fraises d'un producteur local est bonne, mais peut-être un rien trop sucrée.
Au final, on s’en tire à moins de 25 euros avec un pichet de rosé et un café ! On continue, comme jadis, à se régaler à « L'Arcade », et ça, c'est une excellente nouvelle.
En savoir plus :
Les - : un très léger bémol est à signaler sur l'attente entre les plats.
Les + : le service est aimable. Un bon rapport qualité-prix d'une vraie cuisine est également de la partie.
Contact :
L'Arcade
50, Place Armand CHESNEAU
45320 COURTENAY
Tel : 02.38.97.42.36.
Ouverture : tous les jours sauf le dimanche soir et le lundi.
Détail : c’est proche des sorties d’autoroutes A6 et A19.
Gauthier PAJONA
Ainsi, « elles » et « ils » ressemblaient à ça ! De lointains ancêtres de l’ère préhistorique qui vivaient là, non loin des bords de l’Yonne, du côté de Gurgy et dont on a retrouvé des éléments à partir de leur ADN, lors de la découverte d’une importante nécropole. Des visages de femmes, d’enfants, d’hommes, parfois souriants, au regard profond à la limite de la méfiance comme si, nous autres, les gens du futur, venions les déranger dans leur éternité, peinte à l’aquarelle, et formant une fresque murale dont on pourrait contempler longuement chaque contour et aspérités. L’exposition, originale et didactique, s’apprécie jusqu’au 07 juillet à l’espace culturel…
GURGY : Etrange impression que celle-ci. C’est un curieux voyage dans le passé comme avec l’aide d’une machine à remonter le temps qui nous est proposé là, grâce à la contemplation de ces aquarelles au coloris sépia, finement ciselées – on les doit à l’artiste Elena PLAIN – dont les personnages nous fixent de leurs regards éternels et intenses comme par effet de miroir.
Mais, il ne s’agit nullement ici d’une œuvre imaginaire avec cette galerie de portraits, de femmes à la bienveillance affirmée, d’enfants à l’attitude de sauvageons et d’hommes dont les cheveux sont si hirsutes qu’ils affoleraient n’importe lequel des coiffeurs, présentés sous forme de fresque sur les murs de l’espace culturel.
Non, ce passionnant travail est avant tout d’ordre scientifique. Pédagogique, aussi. Et surtout, historique. Voire, même préhistorique pour les puristes !
Un extraordinaire rendu qui résulte de fouilles archéologiques menées non loin de là il y a plusieurs années, et conçu à partir de prélèvements d’ADN réalisés sur des ossements. Ceux retrouvés dans une nécropole de la préhistoire où vivait une communauté il y a…6 700 ans ! Une paille à l’échelle du temps !
Dix-sept chantiers de fouilles archéologiques dans la commune en cinquante ans
Face à nous, se présentent peut-être les lointains ancêtres de…Cyril CHAUVOT, maire de la commune ou de Jean-Luc LIVERNEAUX, le conseiller communautaire en charge de la vie culturelle de cette localité qui existait de facto sous une toute autre variante il y a donc un peu plus de six millénaires de cela !
D’ailleurs, les invités de la séance inaugurale de cette exposition ne manqueront pas de poser cette question obligatoire, venant à l’esprit de chacun : « sommes-nous en présence de nos ascendants ?! ».
De quoi peut-être redonner du grain à moudre aux chercheurs et autres paléontologues en quête d’analyses plus poussées !
D’autant que la bourgade à la fameuse escale fluviale jouit d’un patrimoine archéologique les plus importants de l’Yonne. Sans doute du fait de sa proximité au bord de la rivière ? Pour accréditer cette affirmation, Jean-Luc LIVERNEAUX rappellera un seul chiffre : « 17 », soit le nombre de chantiers de fouilles archéologiques entrepris depuis cinquante ans. Avec bien sûr, son lot de sites funéraires.
En savoir davantage sur notre passé
Pour les esthètes de cette discipline, ce sont des sources d’informations privilégiées pour mieux cerner la vie des hommes préhistoriques. Soit une période correspondante à – 3 000 avant Jésus-Christ.
A Gurgy, les chercheurs se sont donc attelés à réaliser des arbres généalogiques (ils ont pu en reconstituer deux) à partir d’ossements trouvés in situ. Une première…mondiale !
L’information perturbera même les rédactions de la presse nationale et scientifique. A l’été 2023, et sans qu’ils le sachent véritablement, les élus de la commune découvrent par voie de presse que leur village fait l’objet de publications scientifiques dont l’une est publiée dans « Le Monde » ! Mais, également le quotidien méridional, « La Marseillaise » ou « BFM TV ».
« Nous avons décidé de prendre contact avec l’une des scientifiques ayant travaillé sur cette étude, ajoute Jean-Luc LIVERNEAUX, une paléo-généticienne, nommée Maïté RIVOLLAT. Avec son concours, et celui de son collègue, Stéphane ROTTIER, archéo-anthropologue – lui-même a effectué des fouilles sur le site des « Noisats » à Gurgy entre 2004 et 2007 -, est née la construction de ce projet d’exposition à laquelle s’est aussi adjoint le service Pays d’Art et d’Histoire de l’Auxerrois… ».
Un concept visuel à ne manquer sous aucun prétexte, en vérité ! Le public ne s’y trompe pas. A commencer par Crescent MARAULT, président de l’Agglo de l’Auxerrois, « on est vraiment chez nos ancêtres, les premiers Auxerrois à se sédentariser l’ont fait à Gurgy ! On est un territoire Pays d’Art et d’Histoire, et il était important que je sois présent au lancement de cette exposition… ».
Puis, le maire d’Auxerre de poursuivre : « valoriser, identifier et animer toutes ces richesses patrimoniales sur notre territoire peuvent nous permettre d’avoir une certaine dynamique au niveau ludique et pédagogique. Comme on peut le faire dans le cadre de notre partenariat actuel avec le Centre Georges Pompidou (l’exposition Botanique est accueillie à l’abbaye Saint-Germain à Auxerre) depuis plusieurs années… ».
Quant à Cyril CHAVOT, maire de la commune, il est comblé : « il est important de savoir d’où l’on vient… ». Et peut-être où l’on va aussi ?!
« Cette exposition permet d’en connaître davantage sur notre passé et notre Histoire ! ». A consommer sans modération !
En savoir plus :
Exposition « ADN Préhistorique »
Jusqu’au 07 juillet à l’Espace culturel de Gurgy
Ouvert le mercredi, le samedi et le dimanche de 14h à 18h
Entrée gratuite.
Thierry BRET
Principe de cette nouvelle restauration à base de fraîcheur et de qualité : les produits locaux ! De la pure logique, quand on est implanté à quelques encablures de la capitale de l’Yonne, dans le charmant village de Saint-Bris-le-Vineux, avec une vue exceptionnelle sur les vignobles de la Côte d’Auxerre, en variante pinot noir ! Il y a quelques jours, convives et amis étaient les invités du duo à la tête de cette aventure culinaire pour une séance inaugurale, rythmée sur des airs de rock ! De quoi faire danser les assiettes !
SAINT-BRIS-LE-VINEUX: Ils nous le promettent depuis l’ouverture de leur établissement, survenu en mars dernier : bientôt, et selon la saison à l’évidence, il sera possible de se sustenter de produits frais, légumes, fruits et plantes aromatiques, issus après récolte du jardin de ce nouveau restaurant à ajouter parmi ses favoris chez les épicuriens et autres amateurs de bonne chère de l’Yonne !
« Le Belle Croix » - appellation hautement symbolique pour les initiés ou les chantres de la spiritualité ! – a célébré il y a peu son existence officielle, lors d’une réception festive des plus cordiales, accueillant amis, clients et personnalités institutionnelles du terroir local, à commencer par le maire de la petite localité viticole de la Côte d’Auxerre, l’édile Olivier FELIX.
Un élu enthousiaste à l’idée de cette implantation gastronomique dans son village, lieu de rencontre par définition et de création d’activités, pouvant capter les touristes mais aussi les amateurs de cuisine traditionnelle, concoctée dans les règles de l’art par le chef, Stéphan CALVO, et son complice viticole côté liquides, en la personne de Jean-Christophe BERSAN, viticulteur, dont le patronyme n’est plus à présenter pour les connaisseurs de la dive bouteille !
Une animation musicale pour créer l’ambiance
Incontestablement, cet endroit manquait au village – celui-ci est orphelin faute d’emplacement de son « bar éphémère » cette saison après le succès pourtant obtenu par cette très belle expérience participative l’été dernier – et l’on comprend la satisfaction du maire qui n’en demandait pas tant !
D’autant que les premiers convives se sont régalés lors de la découverte de plats savamment préparés par Stéphan CALVO. Amis d’enfance – cela ne date donc pas d’hier ! -, le binôme CALVO/BERSAN s’entend donc à merveille pour faire profiter de l’endroit au plus grand nombre d’amoureux de la bonne cuisine traditionnelle – les recettes de nos grand-mères en règle générale ! – mais aussi des adeptes de promenades bucoliques parmi les vignes habillant les coteaux de la proche périphérie auxerroise au panorama d’exception.
C’est le trio du coin, le groupe « HONEY FIZZ » de Jussy, composé de Vanessa MAZZOCATO (chant), Aurélie DELESTRE (guitare et clavier) et Loïc MENISSIER (batterie) qui assura la partie musicale de cette animation en revisitant les classiques des répertoires de la jolie et talentueuse Sheryl CROW – l’artiste américaine nous est revenue en mars dernier avec un nouvel opus « Evolution » contenant neuf nouvelles compositions - , ou du combo californien mâtinée de soleil, « MAROON 5 », de quoi mettre de l’ambiance dans une soirée passablement rythmée.
Un vecteur promotionnel intéressant pour les viticulteurs du cru
Satisfaction également pour les viticulteurs du cru, qui peuvent ainsi assurer la promotion de leurs nectars directement sur les tables d’un restaurant made in Saint-Bris ! Viticulteur à Chitry, Sébastien CHALMEAU – il s’est agréablement surpris du concept -, propose à la carte son « Chalmeau Edmond chitry blanc et rouge », tandis que Romaric PETITJEAN, vigneron du village, peut ainsi gâter la clientèle de l’établissement avec son Côte d’Auxerre blanc et un succulent Saint-Bris, qui se marie très bien avec quelques spécialités maison !
Derrière cette soirée distrayante et utile au plan promotionnel pour mettre un coup de projecteur sur ce nouveau lieu de restauration, Jean-Christophe BERSAN eut sans doute quelques larmes (discrètes) à essuyer au coin des paupières en hommage à son beau-frère, David KAESER, disparu prématurément à l’âge de 47 ans d’une terrible maladie.
Professeur de musique, il aurait dû lui aussi participer à la fête en égrenant quelques notes harmoniques légères devant saupoudrer cette belle soirée. « Le Belle Croix », un nom haut en symboles, avons-nous dit…
Thierry BRET