Noël est une fête célébrée par près de deux milliards deux cents millions d’habitants dans le monde. Le symbole reste fort mais le contexte difficile. Des chrétiens persécutés dans de nombreux endroits et une ambiance souvent douloureuse, particulièrement en France. Avec une situation nationale très sensible et secouée par de nombreuses crises : économique, financière et sociale. N’oublions pas un contexte politique instable avec la récente démission du Premier ministre, Michel BARNIER. La perspective est assombrie par des motions annoncées par de nombreux partis politiques. Le tout sur fond de guerres avec les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ! Pourtant, Noël reste un évènement fêté dans la mesure des moyens de chacun. Il est porteur de messages de paix et surtout soumis à la nostalgie de l’enfance.
Les symboles de Noël
Noël, c’est d’abord un sapin, qui n’a aucun caractère religieux, pas plus que le Père Noël ! Pour le sapin, c‘est un peu ambiguë. La coutume remonte au Xième siècle. A cette époque, on représentait Noël par un sapin couvert de fruits rouges. L’arbre symbolisait la connaissance du bien et du mal, l’arbre au fruit interdit dont Eve aurait croqué une pomme rouge : une tradition qui n’est aucunement inscrite dans la bible !
En France, le sapin de Noël serait apparu en Alsace en 1521 grâce aux protestants, afin de se démarquer des chrétiens qui confectionnaient une crèche. C’est après la guerre de 1870 que le sapin de Noël s’est répandu dans tous les foyers français. Le Père Noël aurait pour origine Saint-Nicolas. On doit à Coca Cola, la tenue rouge, et le traineau tiré par des rennes, c’est donc une création récente. Saint-Nicolas avait un traineau tiré par un âne. Saint-Nicolas ou Santa Claus est très prégnant en Alsace, en Scandinavie, et la tradition des distributions de cadeaux est vivace. En 1931, un dessinateur habilla le Père Noël aux couleurs de la fameuse bouteille de « Coca Cola », rouge et blanche. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme, le maître planétaire de la nuit magique du 24 au 25 décembre ! Les catholiques avaient vigoureusement protesté, allant parfois jusqu’à brûler l’effigie du personnage ainsi affublé. Tout rentra progressivement dans l’ordre et l’arrivée du vieillard sur son traineau reste magique pour tous, et symbolise un attachement pour la famille et les proches ! Un lien d’affection en quelque sorte.
Le symbole religieux représenté par la crèche
La crèche est le symbole religieux de Noël. C’est au XIIIème siècle que naît la première crèche vivante, sous la houlette de Saint-François d’Assise, fondateur de l’ordre des Frères Mineurs, ou Franciscains. Il décide de reproduire en grandeur nature une crèche, afin de raconter, aux habitants la Nativité. Cependant, plusieurs siècles avant, les villageois avaient coutume de jouer des piécettes sur le parvis des églises afin d’interpréter la Nativité, particulièrement en Italie : ce qui inspira Saint-François. Il faut attendre Jean-Louis Lagnel (1764-1822) pour voir naître les premiers santons de Provence. Les santons sont à l’origine, des figurines en argile non cuite. Le santon reste en Provence une tradition indéboulonnable et fait travailler de nombreux artisans, les fameux santonniers. A la Révolution, les églises sont fermées, mais les chrétiens font des crèches chez eux !
C’est ainsi que Louis Lagnel façonne ses premiers santons (santon ou « santoun » en provençal, qui veut dire « petit saint »). Les crèches provençales s’exportent avec leurs personnages incontournables, comme le « pescadou » (le poissonnier), le bartoumiéu (le fainéant), lou ravi (le simple d’esprit qui porte bonheur) … Chaque année, la crèche s’agrandit avec un personnage célèbre… En Catalogne, le santon de Didier RAOULT fait un carton, et celui d’Emmanuel MACRON se vend peu, au dire des commerçants (des complotistes ?!). L’histoire continue à s’écrire…
La couronne de l’avent est un héritage des Romains et du peuple germanique à l’époque où l’on célébrait le solstice d’hiver. Il faut attendre le XVIème siècle pour que les chrétiens, s’inspirant des fêtes païennes, utilisent cette couronne, ornée de quatre bougies. La couronne était installée au plafond ou sur la table. Depuis, la couronne popularisée et enrichie de décorations, est accrochée à la porte d’entrée, indiquant l’hospitalité offerte aux hôtes.
Le Noël d’aujourd’hui
On oublie tout durant la fameuse « trêve des confiseurs » : les guerres, la violence, les injustices, la vie politique… On pense à la paix, on prie pour les plus pauvres, pour les malades, et particulièrement les enfants… Un Noël avec du cœur, du partage, un éternel voyage vers l’enfance… Les yeux brillent et le fameux « Petit papa Noël » du regretté Tino ROSSI est dans toutes les mémoires. Noël, c’est un mot magique, dans le monde et particulièrement en France, dont les origines chrétiennes ne sauraient être remises en cause ! Allons, rêvons un peu, avec tous les enfants de la planète, mettons un peu de poésie dans nos vies, et partageons aussi avec ceux qui ne pourrons pas s’offrir les marques du consumérisme propre à cette fête.
Sourions un peu
Afin de sacrifier à la doxa ambiante chez les « Insoumis » et autres « Verts », imaginons un instant la nouvelle crèche :
Les plus fanatiques ont souhaité mettre la photo de Jupiter…mais sans succès ! La crèche est donc vide, juste une bougie mais surtout remplie de moutons, beaucoup de moutons…
« Par ailleurs, la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote. » Pierre DESPROGES.
France C.
A croire que les Français ne veulent plus travailler le jour dominical ! Et dans la restauration de surcroît, où ce jour-là, c’est l’un des rares instants de la semaine où l’on peut se retrouver en famille ou avec des amis, quand ce n’est pas en tête-à-tête avec sa moitié(e), devant une belle assiette, copieusement garnie ! Oui, Mesdames, Messieurs, ce n’est plus un simple constat mais bel et bien une certitude avérée : en France, dans ce cher Hexagone, pays réputé depuis des lustres pour sa gastronomie très agréable au palais aux quatre coins de la planète, il est quasiment impossible de poser son séant sur une chaise confortable derrière une table à l’approche appétissante un…dimanche à midi ! A de rares exceptions, près…
Ne parlons pas des grandes métropoles et encore que ! Pas plus tard que la semaine dernière, l’occasion m’aura été donnée d’observer que ce nouveau phénomène de société, la raréfaction de l’offre commerciale en matière de restauration, gagne également les villes de belle importance, comme à Dijon, par exemple où pourtant l’offre de restauration est plutôt conséquente.
Or, aujourd’hui et cela ne date pas d’hier mais depuis quatre à cinq années après le funeste épisode de la COVID 19, trouver un restaurant digne de ce nom un dimanche midi pour s’y régaler fait figure de parcours du combattant pour celles et ceux qui veulent bien s’adonner à ce défi, pouvant devenir un véritable casse-tête chinois !
Des lignes rouges à ne pas franchir au niveau de l’offre clientèle
Il y a quelques années dans la capitale de l’Yonne, à Auxerre, le test avait été réalisé de manière physique et sans réservation sur les établissements, en nombre paradoxalement, sur les quais de l’Yonne où l’un après l’autre les restaurants, pourtant ouverts un dimanche midi, refusaient tout client venant en salle à partir de 13 heures, sous prétexte qu’ils étaient complets. Le signalement de cette information désagréable se faisait grâce à de petites pancartes posées sur le pas de porte des établissements. Une fois ouverte lesdites portes, force avait été de constater que quelques couverts seulement étaient occupés par une clientèle plutôt éparse et que bon nombre de tables auraient pu accueillir sans aucune difficulté la clientèle affamée du jour dominical !
On veut bien admettre qu’il y ait des difficultés à recruter le personnel idoine pour servir en salle ou donner un coup de main au chef derrière le piano – il est vrai que les rapports des Françaises et des Français avec le monde du travail ont quelque peu évolué négativement depuis la même période que cette fameuse crise sanitaire survenue il y a quatre ans ! -, mais il y a tout de même des limites à ne pas franchir ! Des lignes rouges à ne pas dépasser dans la manière d’appréhender et de recevoir en les satisfaisant convenablement celles et ceux qui font vivre tout le système économique de la restauration (et des commerces en particulier) : à savoir la clientèle ! Celle qui paie cash et parfois très cher pour se sustenter !
Des méthodes à faire fuir la clientèle
Dans un autre établissement que je qualifierai d’exotique dans le bon sens du terme par la qualité de sa cuisine proposée aux saveurs de l’Orient, apéritifs, entrées et plats ont été servis quasi en même temps sur la table pour une fois nappée, afin d’accélérer le processus d’ingurgitation à la limite des oies du Périgord au moment du gavage, histoire de gagner du temps et que tout soit bouclé avant 13h30, horaire présumé et probable de la fermeture définitive de l’estaminet, une fois l’addition payée !
Mais de qui se moque-t-on à la fin ?! Bon nombre de restaurants ont déjà disparu du paysage depuis le début des années 2020 avec les crises sanitaires et économiques à répétition que l’on connaît. Et ce cycle infernal, avec une inflation exponentielle et un pouvoir d’achat qui s’amenuise ne semble pas terminé, loin s’en faut. Les restaurateurs veulent-ils faire fuir les adeptes de la bonne chère une bonne fois pour toute avec leurs méthodes actuelles, bien éloignées de ce qu’ils ont appris dans leurs centres de formation promouvant l’excellence dans les métiers de bouche et des arts de la table ?
Ne parlons pas de la sempiternelle journée du lundi !
Mais, de grâce, Mesdames et Messieurs les restaurateurs, il serait peut-être grand temps de revoir votre copie stratégique et commerciale pour celles et ceux des épicuriens qui vous restent fidèles et ne souhaitent pas se contenter d’un snack-bar ordinaire, d’un simple kebab ou d’une énième boutique asiatique pour passer un agréable moment un dimanche midi autour d’une table !
Dans le pays reconnu pour la qualité de sa gastronomie à l’international, ne plus disposer de ces opportunités le seul jour de repos de la semaine pour certaines corporations, cela la fout mal !
Quant au dimanche soir, voire le lundi midi et le lundi soir, c’est une autre histoire pour trouver chaussure culinaire à son pied dans le pays des 35 heures où certains ne souhaiteraient en travailler que 32 !
Une sinécure accablante qui peut vite devenir un véritable chemin de croix pour les amoureux du bien-manger. Heureusement que le pape François arrive en Corse ce dimanche : c’est le moment de lui adresser nos prières pour pouvoir se restaurer dignement le Jour du Seigneur, partout en France, à l’avenir ! Quoique ! Il n’est pas sûr que sur l’Ile de Beauté, on soit au diapason de l’ouverture dominicale à outrance ! Et ce n’est peut-être pas une légende urbaine, en vérité !
Thierry BRET
Ah, que le Général de GAULLE était visionnaire lorsqu’il évoquait jadis la situation de notre Hexagone, confronté à la fin des années soixante à des crises sociétales diverses et variées à répétition, en parlant de « chienlit » ! L’expression ne semble pas avoir pris une ride, près de six décennies plus tard quand on voit les ultimes péripéties offertes ces derniers mois par une classe politique de tout bord qui se préoccupe plus de ses propres intérêts de partis, de carrière personnelle et de lutte de pouvoir que du quotidien bien réel des Françaises et Français qui n’en peuvent plus de subir leurs humeurs déficientes et leurs querelles de chiffonnier tous les jours à la une de l’actualité ! Des Françaises et Français dans la souffrance, aussi aux antipodes des atermoiements du parlement.
C’est simple : beaucoup de nos concitoyens tournent systématiquement le bouton de leur téléviseur ou de leur radio – sans omettre celles et ceux qui ne lisent plus les journaux depuis belle lurette ! - pour mettre sur stop face à ces litanies continuelles de bavardages insipides et de conjectures hypothétiques pour connaître le nom du prochain élu, qui occupera le siège tout chaud mais laisser vacant par un Michel BARNIER à Matignon qui n’aura in fine fait qu’un petit tour et puis s’en va !
La vie politique ? Un théâtre façon Guignol, mais en moins drôle…
Un vrai spectacle de marionnettes qui ressemblerait presque au théâtre lyonnais, celui qui faisait rire les gosses antan dans la rue, j’ai nommé « Guignol » ! Oui, mais là, c’était vraiment drôle et satirique. Dans la vraie vie, un tel spectacle proposé par nos élites de la bien-pensance et de la morale perpétuelle qui en arriverait presque à en venir aux mains comme ce fut le cas il y a peu dans l’hémicycle du Palais Bourbon entre un député du MoDem et un de ses collègues de La France Insoumise, en est ridicule et infantile à souhait.
C’est simple : on dirait les mauvais élèves d’une classe de primaire trop turbulente et inculte pour écouter la maîtresse d’école, incarnée du haut de son perchoir par la pauvre Yaël BRAUN-PIVET, un peu dépassée par les évènements et qui tente de remettre de l’ordre tant bien que mal dans cette basse-cour frénétique où règne une cacophonie sans nom !
C’est donc cela l’image actuelle que la France envoie à l’international et qui fait sourire, voire s’esclaffer les fines gâchettes des éditorialistes de la presse politique d’Outre-Manche et d’Outre-Atlantique, adorateurs de ces coups d’éclat si pertinents ! Oui, c’est bien celle-là dont on parle !
Même si grâce au hasard du calendrier où certains y verront peut-être un miracle digne de l’apparition de l’Immaculée Conception, la réouverture après cinq ans de longs mais réussis travaux de réhabilitation de la cathédrale de Notre-Dame de Paris donne un tout autre aperçu du savoir-faire à la française (bravo aux artisans, aux maîtres d’œuvre et architectes, aux sapeurs-pompiers, aux forces de l’ordre, aux spécialistes de la communication et de la logistique, aux artistes…) pour faire de ce moment fort de notre existence quelque chose de béni des dieux !
Oui, mais cela ne durera que le temps à l’instar des Jeux Olympiques et Paralympiques d’un évènementiel, soit un rendez-vous, certes inoubliable à l’échelle du temps, mais éphémère pour bon nombre de Françaises et Français qui ont bien d’autres préoccupations plus cartésiennes et moins culturelles/intellectuelles à résoudre pour pouvoir subsister dans ce pays qui s’enfonce un peu plus chaque jour dans la crise.
Une nouvelle crise après toutes les autres : la crise politique !
On connaissait la crise sanitaire – après la COVID où tout devait s’améliorer dans les milieux thérapeutiques, c’est encore pire qu’avant dans les urgences et la désertification médicale qui progresse, certains départements manquant cruellement de tout ! -, la crise économique avec une inflation ultra galopante où tout a augmenté sauf les salaires des personnes lambda qui bossent durement pour gagner leur pitance et avant de nouvelles brouettes de départs vers le chômage où l’on évoque déjà des chiffres très alarmistes, oscillant entre 200 000 et 300 000 personnes dès 2025 ; la crise sociale qui n’en finit pas de se traduire par des mouvements de grève venant s’empiler les uns sur les autres quand ce ne sont pas les revendications légitimes des milieux agricoles pressurisés avec les accords du MERCOSUR, enfin actés ce jour par la présidence de l’Union européenne au grand dam de l’Elysée, et bien voilà la dernière-née pour compléter le tableau, la crise politique !
Il aura déjà fallu près de deux à quatre mois au locataire de l’Elysée au début de l’été pour nommer un chef de gouvernement, devant établir une feuille de route digne de ce nom sur le budget – la priorité des priorités dans un pays criblé de dettes ! – et voilà que 90 jours plus tard, sur une simple motion de censure ralliant 331 parlementaires à la décision, exit le Premier Ministre qui peut retourner dans sa Savoie de prédilection !
Laissant la France et les Français, gros jean comme devant et sans que rien ne préfigure de bon pour redorer le blason de notre nation à court terme. D’où les éclats de rire de nos voisins européens ou nos amis d’ailleurs, face à la situation ubuesque traversée par la France, parfois grande donneuse de leçon en matière de démocratie…ce que nous reproche désormais la plupart des pays africains à grands coups de pied dans le séant pour nous glisser irrémédiablement vers la sortie.
La démocratie est en danger à cause de la gabegie
La démocratie, parlons-en, elle est aussi en grand danger avec ces crises de confiance à répétition, faisant le jeu des partisans de la dérive autocratique. Et l’éclatement façon atomique d’une classe politique qui n’est pas prête à faire des concessions avec l’autre ou à travailler ensemble dans l’intérêt général de la nation. Charles de GAULLE, s’il était encore parmi nous, aurait aussi ironisé en parlant de « gabegie » le contexte dans lequel cette incompréhensible dissolution de l’Assemblée nationale nous a conduite. Une erreur de stratégie à marquer d’une pierre blanche.
« Les Français sont des veaux », disait ainsi la figure emblématique de Colombey-les-Deux-Eglises du haut de sa grandeur ! Doit-on y ajouter les représentants de la vie politique actuelle dans la catégorie ? Au vu de leur comportement où l’égo est roi et de leurs gamineries de cour d’école, tout est envisageable, non ?!
Thierry BRET
Le mot est lâché. Pas par nous, les observateurs au quotidien de tout ce qui nous entoure et que l’on nomme usuellement l’actualité. Mais, par eux ! Les élus, eux-mêmes, représentants de ces collectivités régionales, territoriales ou communales, abasourdis par les décisions qui viennent de plus haut. « Sacrifice » ! Bing, rien que cela et on se le prend bien fort sur la tête, à nous filer des migraines à n’en plus finir. Car, malheureusement, c’est sûr : c’est loin d’être terminé même si certains édiles estiment que cette mauvaise passe ne durerait que l’espace de quelques mois, correspondant à l’année 2025. Funeste erreur d’appréciation !
Tant au vu de la situation économique catastrophique de notre pays qui accuse la bagatelle de plus de 3 000 milliards d’euros de dettes à rembourser avec les menaces en forme de couperets des agences de notation prêtes à nous dégrader au moindre faux pas ; tant, aussi, au niveau d’un contexte de géopolitique international qui frise avec l’apoplexie du fait de ses crises belliqueuses à répétition qui secouent quasi continuellement la planète. On connaît la liste de ces endroits conflictuels prêts à se transformer en mondialisation guerrière, donc il n'y a pas nécessité à les rappeler !
Le jeu de la solidarité et de la péréquation nationale
« Sacrifice » ! Oui, le mot est désormais impunément lâché par les…élus eux-mêmes qui n’ont plus peurs de parler ! C’est tout dire quant à leur appréciation de ce que l’Etat veut leur faire subir budgétairement parlant avec le contenu de cette fameuse loi de finances 2025 qui peine à sortir du ventre d’un gouvernement bancal, de plus en plus poussé vers la sortie par les oppositions, certes, mais aussi par des membres issus de son camp, quand ce ne sont pas les Français eux-mêmes qui expriment leurs souhaits par sondages interposés !
D’ailleurs, à ce titre, à quand la véritable expression du peuple de France consultée par la voie référendaire ! Un outil tellement peu usité dans l’Hexagone qui, s’il était employé à bon escient, permettrait peut-être de débloquer les situations ubuesques du moment au sein de l’hémicycle parlementaire qui ressemble à s’y méprendre à une cour de récréation de potaches boutonneux et acnéiques prêts à en découdre pour une poignée de billes en terre cuite !
Une vision lamentable de la démocratie qui doit bien faire sourire l’homme fort du Kremlin et tous ses sbires, tapis dans l’ombre tel des chats guettant une souris effrayée pour que les états démocratiques européens s’effondrent les uns après les autres comme un branlant château de cartes (Géorgie, Moldavie, Roumanie, Slovaquie, Hongrie, Kosovo…).
« Sacrifice » ! Parce que toutes les strates institutionnelles du millefeuille national doivent remplir leurs obligations en termes de péréquation afin de renflouer les caisses d’un Etat qui ne se résigne jamais à réaliser réellement des économies ? Des plus petites aux plus grandes de ces institutions. On appelle cela le jeu de la solidarité. Au nom de l’austérité – le maître mot des gouvernances qui se sont succédé au pouvoir depuis des lustres à force de n’avoir jamais su gérer de manière convenable un budget – et du sens de la responsabilité.
Des sacrifices à vivre dans notre quotidien
Parmi les victimes collatérales de ce divorce à l’italienne entre l’Etat ultra dépensier et les collectivités locales qui ont su pour la plupart se désendetter au fil de ces ans avec beaucoup de pugnacité, on retrouve au premier rang les régions, les départements, les intercommunalités, les communes. On pourrait même y ajouter certaines caisses de régime de retraite qui sont la cible récurrente des usuriers de l’Etat ou les chambres consulaires, régulièrement ponctionnées au grand dam des entreprises qu’elles soient artisanales, commerçantes ou industrielles. Un sérieux manque à gagner pour les petits patrons qui in fine n’ont plus que leurs yeux pour pleurer. Adieu, leurs projets d’investissement !
« Sacrifice » ! C’est aussi celui indirectement des citoyens que nous sommes tous : nous en subirons les effets dans notre quotidien. Quid de l’état des voiries et des routes qui ne seront peut-être plus aussi bien entretenues que par le passé, faute de moyens dans les conseils départementaux ? Quid de la qualité d’accueil, de l’enseignement et de la vie ordinaire dans les collèges et les lycées si les enveloppes budgétaires desdites collectivités qui en ont la charge venaient à se réduire comme une peau de chagrin à l’avenir ? Ne parlons pas des projets de construction de nouvelles écoles permettant de désengorger l’existent et de rééquilibrer des zones géographiques qui en seraient dépourvues, à l’instar de nos secteurs ruraux ? Et le domaine de la santé que l’on sait déjà fiévreux et en convalescence dans bien des endroits de notre territoire ? Quant à la protection de l’enfance et celle des femmes victimes des pires maltraitances conjugales – décidément un phénomène récurrent par les temps qui courent – qu’en adviendra-t-il si les Départements voient leur bas de laine fondre comme neige au soleil parce que devant combler le gouffre abyssal de la Nation ? Ne parlons même pas des subsides délivrés aux structures associatives qu’elles soient sportives, culturelles, éducatives, altruistes…
Des projections 2025 peu enclines à l’optimisme
Après le temps de l’austérité, voici l’ère des sacrifices qui nous attend à l’échelle de nos territoires. Leur modèle de fonctionnement devient progressivement obsolète, propice peut-être à la réforme de tout le système de ces institutions, dont certaines n’y survivront pas.
Des conséquences sacrificielles qui ne manqueront elles non plus de perturber considérablement le domaine économique avec une chute vertigineuse des carnets de commandes des entreprises artisanales proposant leur savoir-faire aux collectivités, avec des appels d’offres en berne. Il ne manquait plus que ça alors que bon nombre de filières broient déjà du noir. Et les projections de 2025 n’incitent guère à la béatitude !
« Sacrifice » ! Un mot qu’il faudra ajouter à la panoplie de termes déjà employés pour qualifier l’ordinaire de ces Françaises et de ces Français qui tentent tant bien que mal de se maintenir la tête hors de l’eau pour exister. Les autres ? Il y a déjà longtemps qu’ils ont coulé à pic…
Thierry BRET
Les 35 heures, l’âge de départ à la retraite, les aménagements du temps de travail, sont autant de facteurs qui impactent l’économie, les finances publiques, et la productivité. Les sempiternelles polémiques politiciennes font florès. Chaque parti, chaque espace médiatique, les dirigeants politiques assènent des statistiques parfaitement manipulées. Alors qu’une seule et unique question se pose aujourd’hui : les Français travaillent-ils assez ?
Le 1er mai dernier, durant sa conférence de presse, le Président Emmanuel MACRON a estimé que les Français devaient travailler plus, en affirmant que nous travaillons moins que nos voisins. Tout fut immédiatement contesté, chiffres à l’appui, mais rien n’est comparable ! De quoi parle-t-on ? Les uns comparent la durée hebdomadaire tandis que d’autres, la durée moyenne annuelle, largement défavorable à la France ! La durée du temps de travail n’est pas comparable avec les autres pays européens : les lois diffèrent, les données statistiques sont compilées différemment, et les choix politiques en matière d’emploi ont une incidence sur le temps réel passé au travail.
Trop de querelles idéologiques qui sont préjudiciables aux Français
La seule question possible : est-ce qu’il y a une nécessité économique à travailler plus en France ? Il est déjà évident que l’âge légal du départ à la retraite, fixé à 64 ans, a permis de rééquilibrer partiellement, les principaux régimes de retraite. La solution fut simple et efficace sur le terrain financier, mais dramatique sur le contexte social. Alors que la rue était dehors, vent debout, Elisabeth BORNE faisait violemment passer la réforme à coup de 49.3 ! Aujourd’hui, le RN et le NFP veulent abolir la réforme des retraites. Mais là, attention, le RN refuse toute proposition émanent du NFP et réciproquement ! Les querelles idéologiques sont aujourd’hui dramatiques pour la France et les Français. Actuellement le Conseil Constitutionnel a jugé irrecevable et anticonstitutionnel toute loi abaissant l’âge de la retraite.
En abrogeant la réforme des retraites, on supprime 4 milliards de coûts nouveaux, mais on se prive de 19 milliards de rentrées nouvelles ! Résultat, une telle réforme produirait 15 milliards de charges supplémentaires. Peu envisageable dans le contexte de surendettement de la France. Pour compenser les 15 milliards, chaque parti propose des solutions de recettes nouvelles : pour le Rassemblement National, limiter et diminuer les avantages sociaux réservés aux émigrés, voire les supprimer, et pour le Nouveau Front Populaire, il faut prendre encore plus aux entreprises. Ce sont des solutions violentes, dénuées d’humanisme et hors de contrôle économique.
Du 49.3 au 47.1, il n’y a qu’un pas !
Le Premier ministre propose une réforme des retraites, sans toucher à l’âge de départ et propose quelques aménagements plus anecdotiques que rassurants pour les salariés. Le locataire de Matignon doit et veut entériner la réforme des retraites. Après le 49.3, les Français vont sans doute se familiariser avec le 47.1 ! Un coup de génie politique pour les uns, un coup de force antidémocratique, pour beaucoup d’analystes.
Le gouvernement souhaite maintenant aller vite, tout en évitant le 49.3, et en ayant recours à un projet de loi rectificatif, concernant le financement de la Sécurité Sociale afin de porter la réforme des retraites. En substance, le 47.1 se présente ainsi : l’Assemblée nationale à vingt jours, après le dépôt du dossier sur le bureau, pour faire passer une loi. Ensuite, le texte est proposé au Sénat qui a quinze jours pour se décider. Si les Sénateurs tombent d’accord, le texte est voté. C’est une option possible, le Palais du Luxembourg étant majoritairement à droite et en faveur de la réforme des retraites. Cependant, si les sénateurs ne trouvent pas d’accord, le texte arrivera en commission mixte paritaire, composé de sept députés et de sept sénateurs. De toute façon, entre le dépôt du texte et la fin des délibérations de la commission, la durée de vie de l’instruction ne peut pas dépasser 50 jours !
Faire davantage travailler les seniors en France
Si aucun accord ne fait jour au bout des 50 jours, le texte passera par « ordonnance ». Outre la rapidité de l’exécution de la loi, l’ordonnance met au silence le Conseil Constitutionnel. Si le 49.3 a mauvaise réputation du côté de l’opinion publique, c’est tout de même un coup de poker que pourrait jouer Michel BARNIER. Il peut provoquer la colère du peuple déjà bien exacerbée par les agriculteurs, les « Gilets jaunes » et autres grévistes !
Le seul avantage, c’est d’améliorer la connaissance de la Constitution française, après avoir été des incollables du 49.3, nous allons découvrir les vertus maléfiques du 47.1. Faire machine arrière et permettre une réforme des retraites produiraient une catastrophe économique et financière. Travailler plus longtemps, une nécessité pour le pays et doit permettre un aménagement central en fixant une durée de cotisation, privilégiant ceux qui ont travaillé très jeune, en les laissant partir plus tôt. C’est un projet défendu par le RN. Un point central : élaborer des schémas innovants qui déboucheraient sur le travail des seniors. Des aménagements spécifiques, du temps partiel, des exonérations sociales pour les entreprises… Seuls la Suède, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie et les Pays-Bas voient plus de 70 % des 55-64 ans travailler. La France est quant à elle à la 16e place sur 27, avec un taux d’emploi des seniors de 55,9 %. Trop faible, en vérité…
Travailler plus, c’est remettre en cause les 35 heures
Gérald DARMANIN a avancé des pistes d'économies avec l'objectif de faire « travailler plus » les Français, un débat qui agite la classe politique quasiment depuis l'instauration des 35 heures dans les années 2000. Nombreux, à droite, sont ceux qui demandent la fin de ces 35 heures. En réalité, le système est tellement complexe, qu’aujourd’hui, dans les entreprises, personne n’a vraiment envie d’y toucher. Ce n’est d’ailleurs pas une demande formelle du patronat. Les employeurs affirment avoir mis tellement de temps à signer des accords, et à adapter l'organisation du travail, qu’ils n’ont plus envie de revenir dessus.
En plus, c’est une bombe sociale ! Les syndicats monteraient immédiatement au créneau, et personne n’a très envie de rentrer dans un conflit social dur. Enfin, cela compliquerait encore les recrutements, car les salariés aspirent tous à un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Ils sont sensibles à la semaine de quatre jours, ou aux 32 heures. Cependant, par rapport aux autres pays, les Français travaillent moins et c’est le problème en réalité. Le déficit de la France concerne surtout la durée globale de travail tout au long de la vie. Or, les Français rentrent tard sur le marché du travail, et en matière d’emploi des seniors, le pays est à la traîne.
En tout cas, pour financer le système social, l’équation ne tient pas. Il faudra laisser le soin à un prochain gouvernement, ou président, de traiter le problème des 35 heures. Il y a plus urgent. Taux de chômage élevé, menaces concernant les retraites, entrée en récession, défaillances en cascades des entreprises…impactent considérablement la productivité de nos entreprises. Alors attendre un miracle ? Non, chacun doit devenir son propre miracle !
Les économistes créent des fables. Un économiste, un chimiste et un physicien sont échoués sur une île déserte avec comme seul moyen de survie des boîtes de conserves, mais pas d’ouvre-boîtes… Le chimiste propose : « il n’y a qu’à les mettre dans l’eau de mer et attendre que le sel ronge le métal ». Le physicien propose : « on les pose sous un cocotier et on attend que des noix de coco les brisent en tombant ». L’économiste prend alors la parole : « bon, posons notre première hypothèse : nous avons un ouvre-boîte… ». Elle est de Paul A. SAMUELSON, prix Nobel d’économie en 1970. O combien d’actualité !
Jean-Paul ALLOU