Ils ont le moral jusqu’au bout des chaussettes, les entrepreneurs de la filière industrielle. Et il y a de quoi : de la prudence qui prévalait lors du dernier printemps, ils sont passés à l’attentisme absolu d’aujourd’hui, et désormais, ils parlent volontiers d’inquiétude pour demain ! C’est simple : la filière fondamentale de l’activité économique de l’Hexagone, c’est-à-dire la métallurgie commence à broyer sérieusement du noir. Un noir comme savait les peindre Pierre SOULAGES avec ses multiples variantes de sombre profond qui ne permettent pas la place à l’optimisme…Ni au passage de la lumière salvatrice.
L’UIMM tire d’ailleurs la sonnette d’alarme. L’Union des Industries des Métiers de la Métallurgie observe un fort ralentissement de la production industrielle dans le pays en cette période automnale. Etrange paradoxe alors que le discours politique est tout autre depuis des mois et des mois puisqu’il encourage ouvertement, mais ne serait-ce que des mots, le grand retour à l’industrialisation. Un encouragement, certes, mais qu’en est-il exactement dans les actes ?
Cette industrialisation, vivier de la production manufacturière de notre territoire nous échappe depuis tant d’années en France ! Un pays, victime du dumping social et dont les forces vives de la production ont été aspirées vers des contrées plus éloignées et exotiques, qui connaissent à leur tour la crise. Suivez mon regard : il s’oriente vers la Chine en proie à une récession économique inhabituelle et inquiétante pour l’équilibre économique planétaire…
La quadrature du cercle : pas d’investissement, pas de recrutements
Aujourd’hui, il est difficile de dire de quoi demain sera fait pour les chefs d’entreprise de la filière industrielle. Une observation qui est valable pour tant de secteurs en proie à de sérieuses difficultés financières. On citera volontiers le monde agricole qui est toujours dans l’attente de la moindre mesure à se mettre sous la dent pour améliorer son sort. Le mouvement protestataire des syndicats agricoles date pourtant de janvier dernier ! Il faut du temps pour faire bouger les lignes en France : surtout quand elles doivent niveler vers le haut la situation de nos concitoyens !
Que dire du commerce, des métiers de service qu’ils soient à usage des entreprises comme des particuliers, de l’artisanat, de l’hôtellerie/restauration, à date totalement déboussolé par tant de fermetures et de dépôts de bilan ?
Mais, revenons, au seul secteur de la métallurgie. Une entreprise sur deux constate la baisse de son activité depuis le début de l’année. Le fer de lance de l’industrie voit ses carnets de commandes vides de toute substance ce qui a pour incidence, dans un premier temps, de réduire la voilure de la trésorerie (incidence importante à bien des égards, on l’imagine), mais aussi de suspendre toutes les velléités d’investissement mais aussi de recrutements. Or, sans la présence de nouvelles recrues à ajouter dans sa besace pour optimiser la productivité, pas de nouvelles affaires potentielles à adjoindre à son carnet de commandes afin d’assurer davantage de sérénité à la société, et ainsi de suite : c’est donc la quadrature du cercle en mode le serpent de mer qui se mord la queue pour les entreprises de l’Hexagone à l’heure actuelle.
Il y a urgence à relancer l’industrialisation de la France
Statistiquement, 40 % des entreprises industrielles hexagonales hésitent à recruter à date ! 65 % d’entre elles expriment pourtant le désir de pouvoir investir afin de relancer la machine, mais la plupart choisissent l’inertie dans la prise de décisions non par choix mais par contrainte pour une raison fondamentale et simple qui se nomme la…prudence.
La sacro-sainte prudence qui s’est distillée tel un lent poison dans notre société depuis le mois de juin, date de la dissolution gouvernementale. Celle-ci a engendré une très longue période de doute et d’incertitude au cours de l’été avant que ne soit nommé un gouvernement à qui l’on demande désormais de travailler et de rattraper le retard ! D’ailleurs, l’épilogue de ce fameux feuilleton à la NETFLIX ne s’est finalement terminé il y a peu, une fois les sempiternels Jeux de Paris enfin clos !
Il y a donc urgence en la matière !
Et pas uniquement sur le plan de la hausse de la fiscalité qui va une fois de plus pénaliser les entreprises et les Français dans leur ensemble (y compris les retraités) afin de réduire une dette publique abyssale que nos gouvernants de jadis et de maintenant ne savent toujours pas maîtriser !
Si 2024 n’était pas encore une année trop dégradée pour les entreprises au niveau économique, que dire de la prochaine qui ne se présente pas selon les hypothèses des plus réjouissantes au niveau des carnets de commandes ! L’inquiétude des milieux entrepreneuriaux va donc succéder à la longue période de l’attentisme, synonyme d’immobilisme dans les prises de décision. Troquant ainsi un borgne pour un aveugle. Pendant ce temps-là, le monde continue à tourner et pas toujours dans le bon sens, comme le rappelle le souvenir des conflits meurtriers du Proche-Orient qui devraient faire repartir très vite la folle poussée de l’inflation ; ne serait-ce qu’à la pompe si les plateformes pétrolières de l’Iran venaient à disparaître sous les frappes de Tsahal…
Thierry BRET
La règle est simple au Moyen-Orient. Immuable à travers le temps et terriblement dissuasive. Elle est la suivante : « Si un homme frappe à mort un être humain, quel qu’il soit, il sera mis à mort… ».
En prononçant de sa voix grave à la tribune des Nations Unies un discours ce vendredi après-midi aux accents terriblement belliqueux et impitoyables, le Premier ministre d’Israël, Benyamin NETANYAHOU, a non seulement balayé d’un revers de la main les velléités tatillonnes d’un cessez-le-feu proposé par les Etats-Unis et la France, suggestion timidement soutenue par les pays arabes et déjà avortée dans l’œuf, mais assuré une véritable démonstration de force.
Qualifiant même de « farce méprisante » la vénérable institution internationale – une organisation onusienne dont l’influence et les pouvoirs sur le terrain s’amenuisent avec le temps car elle n’est plus adaptée à la « real politik » en totale déliquescence de ce vingt-et-unième siècle -, l’homme politique de l’Etat hébreu s’est même payé le luxe publiquement et à la face du monde, même si bon nombre de diplomates de pays en contradiction avec sa ligne de conduite quittaient l’hémicycle rapidement, de proférer des menaces ouvertes au ténébreux régime des mollahs. « Si vous nous frappez, alors nous vous frapperons ! » devait-il lancer prophétique du haut de son perchoir onusien d’une voix de stentor.
Des paroles disruptives dans cet antre de la diplomatie
Une demi-heure plus tard, les paroles disruptives de Benyamin NETANYAHOU avec celles prononcées d’ordinaire dans le cadre de la diplomatie internationale se muaient en une série de puissantes frappes (des bombes chargées de plus d’une tonne d’explosif selon les observateurs de la chose militaire) qui devaient pulvérisées pas moins de six immeubles, dans la banlieue sud de la capitale libanaise, Beyrouth, déjà ravagée par de nombreuses explosions depuis le début de la semaine. Parmi les six édifices devant s’écrouler comme un château de carte en Espagne : celui accueillant le quartier général du Hezbollah, la puissante milice pro-iranienne qui règne d’un joug implacable, et sous le sceau de la terreur, sur le pays des Cèdres depuis tant d’années.
On le savait depuis longtemps, Israël n’a pas pour habitude de se faire dicter des lois par qui que ce soit et de se faire marcher sur les pieds. Même l’administration américaine (elle est de plus en plus affaiblie dans le concert international depuis l’ère de la présidence OBAMA) en a fait les frais. Mais, là, on a pu observer un tout autre visage de cette nation « occidentale » qui rêve pourtant de « paix » comme devait le clamer haut et fort le Premier ministre israélien à la tribune de New York, lui-même conspué dans son pays par toute une frange de sa population qui l’accuse de ne plus s’occuper convenablement du sort funeste de la centaine d’otages, fruits de l’attaque sinistre du « Hamas », survenue le 07 octobre dernier. Bientôt un an, déjà et des négociations au point mort qui laissent les malheureuses familles circonspectes dans l’inexorable attente…
De l’obscurantisme religieux au jusqu’au boutisme forcené
La loi du talion, un vrai code d’honneur étatique, ne s’applique pas seulement du côté de Tel-Aviv ou de Jérusalem. D’autres nations, même d’inspiration musulmane, comme peut l’être le peuple de l’Albanie, y a recours. D’un côté, c’est ce qui fait la force incroyable de ce petit Etat, entouré de « faucons » qui ne lui veulent pas du bien à l’instar de la Syrie, de l’Irak, du Liban totalement muselé par le Hezbollah, le Yémen, tous sous la coupe des obscurantistes ayatollahs iraniens. Téhéran n’a-t-elle pas inscrite dans sa constitution islamique qu’il fallait éradiquer à tout prix la « nation sioniste » de la carte ?!
Mais de l’autre, c’est aussi une volonté invariable du jusqu’au boutisme forcené qui peut engendrer des catastrophes humaines à dimension « génocidaire » comme le qualifieraient bon nombre d’observateurs de l’ONU et certains partis politiques hexagonaux, comme à Gaza où des innocents meurent chaque jour sous les coups de boutoir aveugles de l’une des plus puissantes armées du monde, Tsahal. Pour un soldat israélien tombé au combat, combien de victimes palestiniennes étrangères à la rivalité entre l’Etat hébreu et le Hamas y laisseront leur peau, femmes et enfants compris ?
Les bases d’un chaos planétaire ?
En optant pour la suppression définitive du puissant secrétaire général du Hezbollah, Hassan NASRALLAH, inféodé aux guides suprêmes de l’Iran – on ne sait encore officiellement si le personnage aux discours parfois incendiaires de 62 ans est en vie après le déluge de bombes qui s’est abattu sur le siège de l’organisation terroriste -, Israël a donc résolument opté pour le bras de fer.
Avec ses rivaux qu’ils soient à Damas, Beyrouth, Bagdad, Sanaa ou Téhéran. Mais, aussi sans l’aide franche et avouée de ses alliés occidentaux dont la France fait partie. Un bras de fer à double tranchant, en vérité : soit cela engendrera la désescalade espérée par les populations avec des milices décapitées à leurs têtes et devenues impuissantes pour imposer leurs lois destructrices en asservissant les peuples comme les Libanais et les Palestiniens ; soit a contrario ce sera le renchérissement des combats encore plus meurtriers qui, devenus sans limite, offriraient à l’ensemble du Moyen-Orient de sombres perspectives d’avenir avec un chaos pouvant ébranler le reste de la planète par le jeu des alliances, et la sacro-sainte rivalité anti et pro-Occident. A comprendre en filigrane, les Américains et Européens d’un côté, face aux Russes et Chinois de l’autre.
« Si un malheur arrive, tu paieras vie pour vie, œil ou œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure… ». Un texte que doit lire et relire au quotidien le Premier ministre israélien. Car, tel il est écrit dans la Torah.
Thierry BRET
On appelle cela l’art de l’anticipation ! En tout cas, voilà une nomination qui préfigure déjà de quoi pourrait être fait la vie politique en…2025 ! A l’issue de la réunion du Conseil national du RN à Paris, deux députés et porte-paroles du mouvement bleu marine, Thomas MENAGE et l’Icaunais Julien ODOUL, ont été désignés comme directeurs de campagne des futures élections législatives. Par futur, il faut comprendre entre les lignes du Rassemblement National, les « probables élections anticipées de l’été prochain ! »…
PARIS: A peine l’épisode de la dissolution digéré, ayant entraîné de surprenantes législatives dans tous les sens du terme au tout début de la période estivale alors que la France piaffait d’impatience de recevoir ses Jeux, que voilà le Rassemblement National annonce la couleur et est déjà fin prêt à livrer de nouveaux combats électoraux, et ce, dès l’été… 2025 !
Anticipant sur une dissolution à venir dans les dix mois qui viennent, le Conseil national du parti mariniste n’a donc pas attendu longtemps pour nommer d’ores et déjà ses directeurs de campagne, qui devront mener le Rassemblement National vers la victoire ?
Les deux heureux lauréats ne sont autres que le député de la troisième circonscription de l’Yonne, Julien ODOUL, et son homologue de la quatrième circonscription du Loiret (Montargis), Thomas MENAGE.
Dans le communiqué de presse adressé par le Conseil national du RN, on peut ainsi lire la formule suivante : « Alors que la situation politique de la France est particulièrement incertaine, et qu’une nouvelle dissolution pourrait intervenir dans dix mois, nous faisons confiance aux deux députés du Gâtinais (?!) afin de préparer cette échéance cruciale et avec elle, la victoire de l’alternance plébiscitée par des millions de Français… ».
Rappelons que les électeurs du Rassemblement National lors des dernières législatives représentaient plus de 11 millions de nos concitoyens.
Premiers commentaires des intéressés à l’issue de cette nomination : « Nous remercions Jordan BARDELLA et Marine LE PEN de leur confiance pour préparer et mener à leurs côtés la prochaine bataille pour l’alternance si attendue par les Français. Nous saurons nous en montrer dignes. Nous n’avons pas le droit à l’erreur et la responsabilité est immense pour répondre aux attentes et aux espoirs de nos compatriotes qui souhaitent tourner la page du macronisme et éviter le chaos de l’extrême-gauche ».
Julien ODOUL et Thomas MENAGE seraient-ils déjà dans les starting-blocks et affûteraient-ils leurs équipes dans le prolongement de l’année olympique ?
Thierry BRET
Cinq ans après le référendum, le Royaume-Uni est divisé. Le BREXIT continue de faire débat dans le pays, où les divisions restent vives concernant ses effets. 52 % des Britanniques en faveur de la sortie du Royaume-Uni, 48 % pour le maintien dans le bloc européen : le résultat du référendum avait provoqué une onde de choc, au sein du pays comme auprès de ses alliés en Europe et au-delà.
La sortie de l’Union européenne a eu lieu en janvier 2020. Après l’avoir repoussé quatre fois, le Parlement anglais a finalement souhaité quitter l’Europe, sous l’impulsion de son Premier ministre, David CAMERON. Aujourd’hui, le sentiment majoritaire, c’est le "BREGRET", contraction de Brexit et regret. Ils sont 60 % à s’en mordre les doigts, et ils sont encore plus nombreux parmi les jeunes. Pourtant, il n’est aujourd’hui pas question d’un nouveau référendum, mais les anti-Brexit sont confiants, ils sentent le vent tourner.
Les manifestations organisées pour retrouver l’Union Européenne ne mobilisent ni les foules ni les hommes politiques de tout bord. Il y a une autre voie, celle choisie par le gouvernement actuel : des négociations point par point avec Bruxelles se déroulent aujourd’hui. Discrètement, Londres renoue des liens. Keir STARMER a annoncé avant d’être élu à Downing Street, que s’il gagnait les élections, il renégocierait l’accord de sortie de l’Union. Il veut de meilleures relations avec l’Europe pour la sécurité, le commerce ou encore la recherche.
Économie en berne, prix qui ont flambé : les Britanniques font grise mine après leur choix de sortir de l’Union européenne. Le BREXIT aurait coûté à la Couronne, plus de 140 milliards de livres, soit 163 milliards d’euros. Les gains attendus ne se sont pas réalisés ! La majorité des Anglais estiment que la sortie de l’Europe n’a pas tenu ses promesses.
Après 47 ans de vie commune, la rupture est en effet loin d’être une sinécure, comme en témoignent les nombreux accrochages entre les deux entités en Irlande du Nord, province britannique et nœud gordien de ce BREXIT. Cette nouvelle configuration des rapports a fait naître également des tensions sur le front du déplacement des personnes et révèle des signes d’affaiblissement du pouvoir économique et financier du Royaume-Uni.
Des conséquences totalement imprévues
La pénurie de main-d’œuvre en fait partie et affecte désormais le monde de la restauration et de l’hôtellerie, qui doit composer avec les mêmes difficultés de recrutement que dans d’autres pays, une crise amplifiée toutefois par les effets du BREXIT sur les flux migratoires.
L’effet de ce repli sur l’activité économique est certain. Mais pour l’OCDE, il risque de compliquer la reprise économique dans ce pays à l’ère postpandémique, et ce, après une contraction du PIB britannique de 9,8 % en 2020, soit la pire en 300 ans. Des pays du G7, le Royaume-Uni devrait moins bien s’en sortir que les autres.
Une perspective qui s’accompagne d’une perte d’influence du Royaume-Uni dans le domaine de la finance et des activités bancaires avec le départ depuis le début de l’année de plusieurs géants de ce secteur vers des capitales européennes comme Amsterdam, Paris ou Francfort. À titre d’exemple, les Pays-Bas ont récupéré pour huit milliards de transactions d’actions en euros par jour aux dépens de la City de Londres, qui a perdu également le marché phare des émissions de carbone en Europe au profit d’Amsterdam. Cela représente un milliard d’euros en transactions par jour.
Mauvaise nouvelle pour nos voisins de l'autre côté de la Manche. Le Royaume-Uni est tombé en récession technique dans la seconde moitié de l'année 2023. Le PIB s'est en effet replié de 0,3 % au quatrième trimestre, selon l'Office national des statistiques (ONS), l'NSEE britannique. Résultat, sur l'année complète, la croissance n'a atteint qu'un maigre 0,1 %. Autant dire rien du tout. Les taux directeurs restent élevés (5,25 %, alors que le France est à 3,5 %) et n’engagent rien de bon pour « la Perfide Albion » !
Une politique monétaire très restrictive
Il n'est donc pas certain que la prévision du Fond Monétaire International (FMI) d'une croissance de 0,6 % en 2024 puisse être atteinte. L'espoir est que le pouvoir d'achat remonte. En janvier, l'inflation était encore à 4,2 % sur un an, un niveau plus élevé que dans la zone euro. Fin 2023, l’Angleterre est entrée en récession !
Le départ des citoyens de l’Union européenne a laissé place à une arrivée record de personnes venues d’Afrique ou d’Asie. Cette migration, pour l’essentiel légale, répond aux besoins de certains secteurs du marché de l’emploi. Il s’agissait de l’une des grandes promesses du BREXIT : le divorce avec l’Union européenne (UE) permettrait enfin au Royaume-Uni d’en finir avec la libre circulation des citoyens européens, de « reprendre le contrôle » de ses frontières nationales pour limiter les arrivées. Quatre ans après son entrée en vigueur, la réalité est tout autre. Certes, avec 86 000 départs nets entre juin 2022 et juin 2023, les citoyens de l’UE ont été plus nombreux à quitter le territoire qu’à s’y installer. Mais ils ont été très largement remplacés par des personnes venues d’Afrique (Nigeria) et d’Asie (Inde, Chine et Pakistan). La migration nette a ainsi atteint un niveau historiquement élevé (682 000 entrées nettes entre juin 2022 et juin 2023 − et même 745 000 entre décembre 2021 et décembre 2022).
Si certains économistes considèrent qu’il faut encore attendre pour mesurer les aspects positifs du BREXIT, les Britanniques mesurent l’échec économique, financier, social et politique de cet accord. Accord de dupes ? Il reste encore à le démontrer. Depuis 2023, des négociations ont lieu entre l’UE et l’Angleterre afin de repréciser certains accords, notamment en ce qui concerne l’Irlande. Les nouvelles règles se négocient autour des questions de santé publique, animale et végétale, les médicaments et certains produits sidérurgiques.
Les « bons » souvenirs de Michel BARNIER laissés du côté de Londres !
Michel BARNIIER a été le négociateur en chef du BREXIT et il n'a pas laissé que des bons souvenirs à la droite britannique. Le « Daily Mail » titre « Guess who's back », devinez qui est de retour ?
Les Britanniques se souviennent d'un négociateur impitoyable, un maître d'école qui a voulu donner une leçon à ses « rebelles anglais » qui ont commis une grave erreur en sortant de l'Union européenne. Il est le « briseur du BREXIT » comme le surnomme le « Daily Express », car pour Michel BARNIER, la sortie du Royaume-Uni était une absurdité. Peut-être a-t-il eu raison ?
Il semble évident que quitter l’UE serait une grave erreur pour la France, dans un contexte plus que compliqué et dramatique sur les plans politiques et financiers. Plus personne n’y pense, sauf peut-être quelques « intégristes » d’un nationalisme forcené, à l’heure où l’Union semble désunie sur tous les plans, et où de moins en moins de pays respectent les traités, voir les renforcements des contrôles aux frontières instaurées depuis peu par l’Allemagne…
« Le seul esprit libre et indépendant est celui qui ne se soucie pas des conséquences quand il a la certitude d'avoir été fidèle à ses valeurs. » Laurent MARTINEZ.
Jean-Paul ALLOU
Le chiffre 14 aurait-il la vertu d’être un porte-bonheur pour le territoire de l’Yonne ? En particulier, sur sa zone méridionale, du côté du Vézelien ? On pourrait presque le croire (et cela ne serait que légitime !) dans ce haut lieu de spiritualité incarnée par la magnifique basilique Sainte-Marie-Madeleine, dominant la « Colline éternelle » ! En début de semaine, a été présenté par le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, Isabelle FROMENT-MEURICE, présidente de l’agence de développement économique « Yonne Tourisme » et le maire de Vézelay, Hubert BARBIEUX, le projet de labellisation « Grand Site de France ». Concept de valorisation des paysages et du tourisme devant enfin aboutir au printemps 2025, si tout se passe bien. Un projet dont les fonts baptismaux remontent il y a quatorze ans déjà…
VEZELAY: Non, seulement, cela n’a pas attrait à un quelconque miracle ! Chaque chose arrive à point nommé dans l’existence. D’autant que le temps ne possède aucune emprise sur la vie terrestre de l’homme, si l’on se réfère aux lectures passionnantes et érudites de l’Evangile ! Et vu, de la Colline éternelle, on peut dire que la formule prend ici tout son sens !
Quatorze ans d’attente. Une décennie, voire un peu plus, pour arriver enfin aux termes d’un très long processus administratif et technocratique – c’est aussi cela qui fait le charme de la France ! – pour que l’endroit, la splendide cité de Vézelay, lieu emblématique de la spiritualité et du tourisme chez les férus de l’art roman, adoubé par l’UNESCO, n’obtienne enfin le précieux label hexagonal, « Grand Site de France ».
Du moins, qu’il ne soit réellement placé sur une orbite favorable, après avoir été dans la fenêtre de tir optimale, pour toucher le Graal d’ici quelques mois encore, vraisemblablement, selon les avis unanimes des présentateurs de l’opération, au printemps prochain. Tiens, tiens, et si la bonne nouvelle tombait au moment des célébrations pascales, ce serait fort de café, n’est-ce pas ?!
Une décision qui rayonnera au-delà de ce village connu dans le monde entier chez les croyants, les amateurs d’art et les pèlerins effectuant le difficile et éprouvant trajet vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Une valorisation officielle qui ruissellera aussi sur les dix-sept autres communes voisines qui bénéficieront de cette nouvelle bénédiction urbi et orbi de la part de l’Etat. Car, rappelons-le pour les plus béotiens de la chose étatique : ce label « Grand Site de France » dont pourrait bientôt s’enorgueillir le village aux 480 âmes (c’est drôle, on a toujours l’impression du fait de sa notoriété quasi universelle que Vézelay possède davantage d’habitants !) est le fruit de l’Etat.
Un label né de l’imagination du ministère de la Transition écologique
Aux origines, il faut remonter à l’an de grâce…2003 ! Cette année-là (non, Claude FRANCOIS ne l’a jamais chantée !), le ministère de la Transition écologique et solidaire imagine un nouveau label. Pas une énième certification « Théodule » comme l’aurait ironisé le « Grand Charles », mais bel et bien un de ces labels utiles à la valorisation et la promotion des territoires. Si l’on s’en réfère à l’article du Code de l’Environnement dédié (le fameux L 341-15-1), le label « Grand Site de France » est attribué à tout site classé de grande notoriété et à forte fréquentation touristique ; un site qui bénéficierait également d’un projet de préservation, de gestion, de mise en valeur, inhérent au respect du développement durable… ». Voilà donc la clé de voûte (ça, c’est de l’art gothique !), qui explique le processus d’attribution, voulu par le ministère de l’Ecologie de l’époque.
Par préservation de l’environnement propre au site labellisé, on entend la protection de la faune et de la flore, celle des activités agricoles/viticoles, la qualité de vie des habitants, tout en initiant de manière harmonieuse un tourisme de qualité. Sans omettre les paysages, indéniable patrimoine naturel. Dans le cas de Vézelay, au niveau de la fréquentation, c’est de loin le premier de l’Yonne avec chaque année plus d’un million de visiteurs, venus des quatre coins du globe, du fait de cette aura unique au niveau de la spiritualité.
Faire de Vézelay un point de départ !
Il revenait au préfet de l’Yonne, Pascal JAN, de présenter le point étape de ce projet, lors d’une conférence de presse, accueillie dans une très belle annexe de France Service, au revêtement boisé très harmonieux et cocooning avec le petit crachin automnal qui nimbait extérieurement la scène. Un préfet portant cravate et pochette bleu azur du plus bel effet vestimentaire !
A ses côtés, se tenaient la présidente de l’agence de développement économique, Yonne Tourisme, et conseillère départementale, Isabelle FROMENT-MEURICE et l’édile de Vézelay, Hubert BARBIEUX, entre autres.
Une réunion qui avait pour vocation initiale d’entériner les jalons officiels du syndicat mixte, crée spécifiquement pour piloter le projet. Un dossier qui sera présenté aux instances ministérielles de l’environnement en novembre prochain.
« Quatorze années, cela peut paraître long pour les personnes qui ne sont pas habituées à la constitution de ce type de dossier, précisa Pascal JAN, mais il faut savoir que les deux derniers dossiers défendus auprès des services du ministère courraient sur dix-neuf ans et vingt ans (!), on est donc tout à fait dans la norme. Depuis trois ans, un coup d’accélérateur a été donné à ce dossier OGS Vézelay (Opération Grand Site), avec la venue du préfet de Région Franck ROBINE à Vézelay et surtout l’action des différents sous-préfets qui se sont succédé ici pour accompagner les élus dans la constitution de ce projet… ».
Des élus qui se sont pleinement investis dans l’élaboration de ce projet, prochainement instruit devant la commission nationale, avec un dépôt prévu d’ici la fin novembre. Cet engagement des élus et de l’Etat traduit une véritable dynamique en faveur de la valorisation du territoire et de son patrimoine à la fois paysager, viticole et architectural. Un rayonnement qui ira bien au-delà du Vézelien, tant vers le parc national du Morvan que vers l’Avallonnais. Et de l’Yonne, de façon plus globale.
Puis le préfet de l’Yonne de rajouter : « jusqu’à présent, Vézelay était un point de chute, un point d’arrivée pour ses très nombreux visiteurs, et dorénavant, avec ses nouveaux atouts, c’est aussi faire de Vézelay un point de départ. Un point de départ vers toutes les communes environnantes et des territoires qui irriguent un patrimoine éclectique et très riche… ».
Un sacré pas en avant pour la Colline éternelle et ses communes voisines ! « C’est aussi une prise de conscience pour l’Etat, souligna le représentant de l’Etat, en partageant des objectifs, nous faisons avancer le territoire et toutes ses composantes… ».
Une concrétisation devant servir de modèle pour d’autres projets institutionnels et économiques, renchérit Pascal JAN qui faisait une allusion marquée à la Puisaye-Forterre, fief de la présidente de l’agence Yonne Tourisme, Isabelle FROMENT-MEURICE.
Moyennant quoi, lorsque les différents acteurs engagés sur un projet de territoire et son développement ont les idées claires, les choses aboutissent même s’il y a des difficultés. Mais, avec des résultats ! A bon entendeur !
Thierry BRET