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La petite pluie fine du matin n’abat pas le pèlerin, entend-on souvent avec humour le long des chemins menant vers Saint-Jacques-de-Compostelle ! Ce fut le cas, en cette journée dominicale de la mi-août aux accents si automnaux, pour la centaine de marcheurs conviés par le CLEP de Sougères à randonner au profit de l’association Cap Saint-Martin dans les proches environs du quatrième village préféré des Français.

 

DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Un cadre bucolique et résolument champêtre avec comme immanquable point de repère le fameux édifice moyenâgeux qui fait la réputation de cette bourgade aux quatre coins du pays, désormais. Merci à Stéphane BERN et à sa célèbre émission télévisuelle qui auront assuré le service après-vente de l’endroit depuis l’été dernier !

Des conditions météo en totale inadéquation avec la période, à ne pas mettre un randonneur dehors ! Et pourtant, les plus courageux des 90 participants à cette sixième Randonnée du Cœur au profit de l’association « Cap Saint-Martin » partirent presque dès potron-minet ce dimanche pour y accomplir leur parcours, long de dix kilomètres, empruntant les bois et les prés tout en traversant les hameaux positionnés çà et là autour de la localité de Forterre.

 

L’encouragement à des initiatives de proximité

 

Ce ne sont pas quelques gouttes de pluie qui y changeront quelque chose, non ?! Choisi par les organisateurs de ce rendez-vous à mi-chemin entre pratique sportive, selon le mode détente et tout en douceur, et le désir d’altruisme (in fine « Cap Saint-Martin » récoltera dans sa besace la coquette somme de 760 euros de dons aux bénéfices de ses nombreuses actions envers les malades du cancer), le site de Druyes-les-Belles-Fontaines et sa campagne très verdoyante se révèleront sous un jour nouveau pour bon nombre de randonneurs charmés par la visite, dont certains provenaient de Charny-Orée-de-Puisaye ou de Treigny.

 

 

 

Président du Comité Loisirs et Education Populaire (CLEP) de Sougères, Nicolas ROMOJARO ne cacha pas sa satisfaction au terme de cette matinée réussie, articulée autour de trois circuits au kilométrage adapté à l’état physique des randonneurs, dix, six et deux kilomètres.

« Cette initiative remporte chaque année un joli succès, devait-il souligner, avec la présence de marcheurs occasionnels mais aussi des spécialistes de la discipline. En choisissant « Cap Saint-Martin » comme bénéficiaire des dons, c’est aussi le soutien à une structure associative de proximité que nous désirions encourager… ».

 

La bonne humeur et la générosité en guise de fil d’Ariane

 

Le CLEP ne manqua pas de saluer ses partenaires, « Rando Puisaye-Forterre » et « A Chacun son chemin » qui apportèrent leur contribution logistique et leur présence lors de cette opération solidaire, à vivre entre deux ondées. Quant à Gérard LECOLE, figure de proue historique de « Cap Saint-Martin », il était aux anges après ce rendez-vous empreint de générosité et de bonne humeur. Comme quoi, la pluie peut aussi faire des heureux !

 

Thierry BRET

 

 

 


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Elle extrait un petit carnet de poche de son sac à main. Tout en écoutant les doléances de ses interlocuteurs - les victimes des violents épisodes orageux qui se sont abattus sur une large bande territoriale du Centre Yonne le week-end dernier -, elle prend en note la somme de ces témoignages. L’objectif de la parlementaire est simple : suivre au plus près la demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle qui pourrait être mise en place par les services préfectoraux de l’Yonne envers les communes sinistrées de sa circonscription…

 

VILLY : Elle a initié les rendez-vous. Prenant attache à chaque fois avec les trois édiles des communes les plus touchées de sa circonscription par la violence des orages, le week-end dernier. Des précipitations monstres, parfois assorties de grêle, qui se sont abattues dans cette partie centrale de l’Yonne, au nord d’Auxerre. Trois localités, bien ciblées. Ce sont celles que les médias hexagonaux ont mis en évidence lors de leurs journaux télévisés. Des images qui ont impressionné ! Et pour cause,  au vu de l’ampleur des dégâts et les préjudices subis qui sont considérables. Tant à Ligny-le-Châtel qu’à Montagny-la-Resle, sans omettre Villy, l’étape médiane de ce petit périple ayant mobilisé sur la journée, la députée de la deuxième circonscription de l’Yonne, Sophie-Laurence ROY.

Pour sa première grande sortie sur le terrain depuis son succès aux législatives 2024, c’est par le prisme « d’un scénario catastrophe inattendu » que la néo-parlementaire s’est donc investie d’une mission de « bons offices » auprès de ses administrés.

Celle de veiller scrupuleusement au bon déroulement et à la réussite de la demande de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle envers les localités sinistrées.

Elle s’en explique volontiers au téléphone : « l’objectif est de suivre le dossier dans sa moindre évolution, depuis l’arrêté qui sera pris en préfecture de l’Yonne jusqu’au ministère concerné… ».

 

Des « rus » qui ne sont pas curés : le problème est amplifié

 

Une rencontre au contact des élus et de la population de ces trois communes qui lui aura permis de mieux comprendre le contexte, voire les causes de la problématique ayant engendré de tels sinistres.

Première observation : le manque d’entretien de ces petits ruisseaux qui parsèment nos campagnes, les « rus ». Gorgés d’eau, ils ont été les catalyseurs de ces tragiques évènements qui ont suivi en les amplifiant…

« Voilà typiquement, un défaut 100 % français, souligne l’élue du Palais Bourbon, on dépense énormément d’argent dans la vie publique, mais pas dans l’investissement. On s’aperçoit que ces rus ne sont tout bonnement pas entretenus depuis longtemps. Ils ne sont pas curés. Et on voit le résultat en l’absence de nettoyage de leurs abords et de leurs fonds… ».

Avec un zeste d’ironie, Sophie-Laurence ROY pointe de l’index l’attente interminable du passage de la police de l’eau et son autorisation pour que les élus puissent agir en pareille circonstance. Sans omettre la pression des défenseurs de la nature qui auront pris fait et cause pour une espèce de batraciens dont il faudra préserver coûte que coûte l’existence ! Si les grenouilles s’en mêlent dorénavant dans la gestion des crues ?!

 

 

Obtenir la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle

 

L’élue LR, ayant fait alliance avec le Rassemblement National, évoque aussi la problématique des grandes surfaces agricoles. Elles ont engendré la suppression des haies et des taillis, une végétation naturelle qui avait pour office de retenir l’eau. Une politique du remembrement, désormais contestée par beaucoup.

« A l’écoute et à la visite de ces communes touchées par les intempéries, j’ai mis le doigt sur bon nombre de choses que j’ignorais, avoue-t-elle, mais j’espère bien ainsi améliorer ma connaissance de ces problèmes afin de mieux défendre les intérêts de mes concitoyens… ».

Surprise par l’esprit d’altruisme et de solidarité dont les habitants de ces communes auront fait preuve après coup, la députée de l’Yonne doit contacter au plus vite le préfet Pascal JAN afin d’examiner ensemble le contexte et son évolution.

« Je ferai tout mon possible pour aider les victimes de ces sinistres pour qu’elles obtiennent la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle au plus vite, devait-elle conclure.

Les premiers « devoirs de vacances » d’une élue qui n’en prendra peut-être pas, visiblement…

 

Thierry BRET

 

 


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Derrière l’échange de maillots, il y avait de la tristesse qui embuait les regards. Logique ! Comment ne pas regretter que cette immersion en terre icaunaise ne dure pas plus longtemps, en compagnie de joueuses nord-américaines, si joviales et en totale décontraction, lors de la cérémonie de clôture de ce stage préparatoire à l’échéance olympique. L’équipe féminine de rugby à VII du pays de l’érable se souviendra longtemps de l’accueil qui lui fut réservée au complexe sportif du RCA. Un club qui s’est accommodé soudain de sa stature internationale…

 

AUXERRE : Des remerciements, il y en aura eu à la pelle ! De la part du Conseil départemental de l’Yonne et de ses représentants (son vice-président en charge des Sports, François BOUCHER) ; mais aussi de la Ville d’Auxerre, via l’un de ses élus, Sébastien DOLOZILEK ! Des satisfécits, également, qui émaneront des dirigeants du Rugby Club Auxerrois (RCA), trop heureux d’avoir su accueillir dans leurs pénates structurelles la délégation sportive du Canada, comprenant une quinzaine de joueuses ainsi que le staff des cinq encadrants, de l’équipe olympique du rugby à VII aux couleurs de l’érable.

Dix jours après son arrivée sur le sol de l’Yonne, la délégation canadienne de rugby à sept tirait donc sa révérence à l’issue d’un stage préparatoire d’avant Jeux des plus réussis, selon David PARIZOT, l’ancien président du RCA. L’occasion était trop belle de se quitter dans l’allégresse, à l’occasion d’une petite cérémonie peu protocolaire, organisée dans les salons d’honneur du club auxerrois.

 

Une médaille dans le viseur de la formation canadienne

 

Avant de procéder à l’ultime séance d’entraînement sur la pelouse du stade Pierre-Bouillot, les féminines de l’équipe canadienne auront eu tout le loisir de participer dans un esprit festif et convivial à ces retrouvailles avec leurs « copines » du Rugby Club Auxerrois, heureuses de vivre ce beau moment de fraternité sportive aux cotés de leur coach, Jérôme LEGARE.

 

 

 

Sans doute avec beaucoup d’admiration dans le cœur : cinquièmes mondiales, les Canadiennes peuvent prétendre en effet à l’une des médailles olympiques dans ce futur tournoi qui débutera à Paris au Stade de France dès le 28 juillet.

A raison de deux séances physiques par jour, le quotidien des joueuses nord-américaines fut plutôt intense dans la capitale de l’Yonne. A peine, le temps de se détendre aux abords de la rivière afin de respirer un peu !

 

 

Une délégation internationale à Auxerre ? De bon augure pour l’avenir !

 

De l’avis de David PARIZOT, l’expérience a été des plus encourageantes pour le club de l’Yonne. « On a prouvé après l’accueil de la phase finale du championnat de France militaire que le club d’Auxerre pouvait recevoir des délégations internationales, confia-t-il, c’est de bon présage pour de futurs évènements que nous pourrions accueillir à l’avenir sur notre territoire… ».

Un objectif confirmé par l’ancien président du club, renouant ainsi avec les relations presse et publiques au cours de cette soirée. David PARIZOT ne manqua pas de remercier l’ensemble des bénévoles de la structure associative, mobilisée sur ce qui restera un très bel évènement dans le calendrier de l’année 2024. Un suivi 24/24 que le groupe canadien aura su apprécier à sa juste valeur…

 

Thierry BRET

 

 


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Férus de mysticisme, d’ésotérisme et de mystères en tout genre, pressez le pas et rendez-vous dès que possible à la galerie auxerroise « MOUV’ART » pour y découvrir une talentueuse artiste qui, c’est sûr, ne manque pas d’imaginaire ! EMAELLE est son nom d’artiste. Un patronyme qui résonne bien au clair de lune sous les étoiles et le cosmos. Son œuvre se découvre jusqu’au 28 juillet dans cet espace si cosy et chaleureux du cœur de ville…

 

AUXERRE : Son pseudonyme nous fait déjà voyager ! Il n’est pas le seul, à la simple vision de ces œuvres hyper travaillées, aux multiples directions graphiques situées aux confins du bizarre et de l’onirisme, porte d’entrée d’un univers parallèle où l’artiste de La Ferté-Loupière veut nous emmener en ouvrant la porte. Comme guide spirituelle ? Comme naguère et en musique un certain Jim MORRISON et les DOORS (les Portes !) ?

C’est une irrésistible plongée vers une autre dimension qui nous est servie là sur les cimaises accrochées aux murs de l’espace auxerrois. D’autres dimensions ? Sans doute à la vue de ces enchevêtrements incroyables de personnages, ces entrelacs de visages, ces condensés de figurines qui prennent vie grâce à la magie créative de la peintre. Un voyage vers l’intimiste le plus pur et un sacré saut vers l’inconnu qui ne demande qu’à être découvert.

Chaque toile mérite que l’on se pose durablement face à elle. Pour mieux la cerner, la comprendre, l’entrevoir, la qualifier. La supputer, aussi, de toute ses réflexions si on la regarde avec un esprit un tantinet trop cartésien. Ici, dans le cas présent, quand on s’imprègne d’une œuvre de l’artiste qui autrefois se faisait appeler Emma ASH, il faut inexorablement lâcher prise. Sortir du mode temporel ordinaire et prendre une irrésistible hauteur d’appréciation, si ce n’est un très sérieux recul qui nous éloigne de la réalité du monde. De notre monde. Pour mieux interférer avec le sien…

 

 

L’appartement du dessus ? Son lieu de vie, petite !

 

Particularisme inattendu que nous révèle la créatrice sans fard entre deux interrogations lors de l’interview : le lieu d’exposition l’a ramène tout droit dans le monde de sa prime enfance.

« J’ai passé une grande partie de mon existence, petite, dans cette maison ! Juste au-dessus de l’espace « Mouv’Art » à l’étage supérieur ! ».

EMAELLE montre de l’index une fenêtre qui surplombe la rue. Son ancienne chambre où elle passait beaucoup de temps à dessiner, à écrire, à lire, à rêver…Un vrai retour aux sources, en somme ?

« Oui, je suis revenue ici il y a trois ans et demi, à l’époque du couvre-feu, ajoute-t-elle, une période où j’avais exposé des pièces comme à la croisée des chemins, hors du temps avec des retrouvailles formidables permettant à un public sevré d’art de revenir… ».

 

 

Le goût de l’inachevé l’habite…

 

Pour ce retour aux sources programmé jusqu’au 28 juillet, l’artiste peintre dévoile une autre facette de son talent imaginatif. A travers la sculpture. Elle y présente différentes pièces qui ne manquent pas de reliefs et de typicité.

« La sculpture, je l’ai commencée en même temps que la peinture, confie-t-elle, mais je n’avais jamais jusque-là exposé le résultat… ».

Volubile, EMAELLE se raconte à livre ouvert. Accessible, passionnante, décalée...

« Je m’oblige à finir mes toiles quand je sais qu’il y a une exposition au bout, souligne-t-elle, mais j’ai un véritable problème avec le fait d’achever les choses, y compris les œuvres artistiques… ».

Pour certains tableaux au format très appréciable, une période de quinze ans aura été nécessaire à l’artiste pour terminer le travail initial, sans cesse remis sur l’ouvrage de la prétendue finition ! Une somme de centaine d’heures, parfois, conférant à l’ensemble davantage de densité, de motifs d’inspiration, de finesse dans le sens du détail ! Un travail où la méticulosité est reine. Quant aux messages, quels sont-ils in fine ?

« Je ne sais pas si dans mon travail, cet acte créatif, il y a véritablement l’intention d’un message, soulève-t-elle, il existe un élan d’expression de ma vie intérieure (antérieure ?) qui est très riche et très dense, depuis petite, j’ai un grand intérêt pour l’humain… ».

 

 

Des œuvres en forme de portes à ouvrir par la compréhension ?

 

Plus EMAELLE touche à l’intime, plus il se dégage une notion d’universalité qui transparaît dans les œuvres qu’elle peint finalement à son rythme, tout en provoquant des césures qui lui sont indispensables.

Elle s’épanche ensuite sur le chamanisme, ses visions d’apparitions, de sainteté, aussi car elle rêvait petite de devenir religieuse ! Le fruit de multiples expériences personnelles, vécues dans la maison d’enfance qui l’a vue grandir. La maison du dessus de l’espace culturel !

Autant de sources vives et inspirantes, profondes et mystiques, dont ses toiles et ses sculptures ne seraient que de véritables portes d’accès, ouvrant sur d’autres dimensions et d’autres choses, du moment que l’on possède la clé ! Peut-être se cache-t-elle dans le titre de l’exposition, « De l’une aux autres » ? C’est sûr : il fait référence inexorablement à ces diverses dimensions spirituelles qui entourent l’artiste icaunaise. Dimensions qu’elle souhaite nous entrouvrir grâce à la vision de ses œuvres aux contours ésotériques…

 

 

En savoir plus :

Exposition EMAELLE

Espace MOUV’ART à Auxerre

Ouverture tous les jours jusqu’au 28 juillet 2024

Entrée libre

 

Thierry BRET

 

 

 

 


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Une fois de plus, nous vous emmenons au cœur d'un établissement villageois. C'est chouette toutes ces récentes ouvertures commerciales dans le pays du Sénonais, généralement impulsées par les municipalités : des dossiers à  monter avec toute l'incroyable paperasserie inhérente ! Ce n’est pas toujours simple. Récemment, une boulangerie vit le jour à Véron. Une autre va bientôt rouvrir à Etigny. Comme quoi, ce commerce si typique de la France a encore de beaux jours devant lui. N'en déplaisent aux sempiternels oiseaux de mauvais augure, qui n'y dépensent jamais le moindre fifrelin et qui en prédisent souvent la fermeture…

DIXMONT : Cela fait du bien de retrouver des commerces dans nos campagnes, car en quarante ans, tant ont fermé, tandis que trop de grandes surfaces se développaient. Ne demeure désormais que 25 % de villages comptant des commerces. En 1980, ce pourcentage était supérieur à 70 % !

Dixmont et ses 900 habitants n'échappent pas à la règle. On y connut l'épicerie de M. PUECH, le bistrot de la fontaine. Oui mais ça, c'était avant !

Prenant le taureau par les cornes (on parle d'un adjoint tenace qui porta le projet de bout en bout), la municipalité a remodelé la voirie environnante autour de cette belle petite fontaine, appuyée en la matière par l'entreprise EUROVIA, représentée dans le Sénonais par un jeune ingénieur aussi sympathique que professionnel : Nicolas MARY. Autour de cette petite placette s'ouvrit voici deux mois un bar restaurant épicerie, baptisé « Chez Gésa et Nico ».

 

 

Des vins au verre de bonne qualité

 

Ce délai permet souvent à une jeune maison d'avoir  trouvé ses marques ou presque ! Comme le chantaient si bien « Stone et Charden » voici un demi-siècle : « Il y a du soleil sur la France » ! Ce vendredi-là, il brille aussi à Dixmont. L'établissement se voit de loin et l'intérieur révèle une grande luminosité bien plaisante.
Attablons- nous ! Je compte environ 35 convives. Pas mal pour un village de 900 âmes ! L'aimable patron s'enquiert de tout un chacun : « avez-vous bien mangé ? Cela vous a plu ? ». Quelques agriculteurs viennent déjeuner pour la fin des moissons. 
A l'apéritif, bonne pioche pour le verre de coulanges blanc du domaine HOUBLIN ! A la table voisine, le patron propose à un convive de goûter un vin de Loire (Saint-Nicolas de Bourgueil de mémoire...). C'est une bonne chose pour le vin au verre de proposer autre chose qu'un chablis souvent pas terrible ou un quelconque irancy. Ces vins méritent mieux que cette déclinaison au verre, souvent médiocre !

La première formule est à 18 euros. Le menu complet est à 23. Trois entrées, plats et desserts sont ainsi proposés à l'ardoise. En entrée,  les salades s'y font légitimement Cla part belle. Je choisis la salade troyenne avec de l'andouillette poêlée. La salade est bonne, bien assaisonnée  et composée notamment de concombres et de goûteux oignons rouges (un peu plus cher, certes, mais meilleurs ainsi déclinés pour ce légume bulbe incontournable dans la cuisine).

 

 

Un poisson qui ne ruisselle pas sur son lit de fenouil…



Bonne pioche aussi que le rosé local, toujours de chez HOUBLIN. Ouf ! En la matière, nous échappons à l'insipide et trop omniprésent gris blanc. Dans l'Yonne, nous avons aussi de bons vins rosés, et il est plaisant de se les voir proposer ! Le pain est bon aussi.

L'ambiance est plutôt plaisante dans les tables autour. A l'une d'elles, ils sont dix convives sûrement d'une même famille. Le service se déroule sans tension, et les assiettes sortent régulièrement.

En plat, le filet de sébaste sauce chablis fait du bien au palais. L'assiette est agréable, le poisson cuit à l'eau ne ruisselle pas comme trop souvent...Il est posé sur un lit de fenouil : c'est bon. La sauce nappe notre poisson. Quelques légumes façon ratatouille en accompagnement sont savoureux, de belle texture pour les courgettes. Je ne suis pas certain que les frites surgelées sûrement et farineuses de surcroît apportent grand-chose à cette bonne assiette ! Quitte à mettre un féculent, du riz à la créole semblerait plus en phase avec ce bon plat !

 

 

Eplucher, assaisonner, rissoler, mijoter : le « b.a-ba » de la cuisine !

 

En dessert, je choisis la mousse au chocolat. Une fois débarrassée de son inutile chantilly industrielle, elle apparaît dans ses délicieuses saveurs chocolatées. Comme le dit un vieux proverbe anglo-saxon : « on n'a pas deux fois l'occasion de faire une bonne première impression ! ».

Mission réussie chez « Gésa et Nico » à qui l’on souhaite une belle réussite dans cet attachant village. Surtout, ne pas se laisser embobiner p0ar ceux que l'on appelait antan des représentants - désormais ce sont des commerciaux ! - en achetant leurs cochonneries toutes faites, au lieu de faire de la cuisine ! Ce qui ferait fuir la clientèle. Je me souviens jadis d'un souvenir de la sorte à Bellechaume après un fort joli départ pourtant. Continuez à éplucher, à assaisonner, à écumer, à mijoter et à rissoler : c'est pour cela que la clientèle vient chez vous !

Alors, à la prochaine visite à Dixmont, juste histoire d'y trinquer au comptoir avec le sympathique édile  du village, un « certain » Marc BOTIN !

 

 

En savoir plus :

Les - : rien à signaler pour aujourd'hui. Cela arrive !

Les + : la cuisine est  assaisonnée. Le service est aimable.

 

 

Contact :

Chez Gésa et Nico

10 rue d'Eichtal

89500 DIXMONT

Tel : 03.86.95.44.91.

Fermé le dimanche soir et le mardi : il vaut mieux réserver ! 

 

Gauthier PAJONA

 

 


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