Auxerre est-elle déjà à l’heure de la campagne électorale pour les municipales 2026 en ce mois de juin aux températures caniculaires ? Eh oui, c’est une réalité quasi palpable du côté de la gauche locale ! Du moins, pour une certaine frange de cette gauche qui apparaît plus que jamais divisée à dix mois du grand « soir » ! La « primaire », voulue par « Auxerre Ecologie Solidarités » ne réunira in fine le 29 juin que deux candidats pour désigner celle ou celui qui serait susceptible de porter une liste d’union en vue de l’échéance du printemps 2026. On retrouve sur la grille du départ l’écologiste Florence LOURY (quoi de plus naturel, en somme !) et un trublion du militantisme auxerrois, fidèle à LFI mais se présentant en candidature individuelle, Rachid EL IDRISSI…
AUXERRE : Il n’est pas sûr que le scrutin passionne les foules ! Ni ne les attire, véritablement, le jour « J ». Pourtant, si l’idée d’une primaire est tout à fait louable pour départager de manière démocratique une série de candidats à l’amorce d’une échéance électorale importante, comme ce sera le cas en mars 2026 avec les élections municipales, que dire de la division qui s’affiche ouvertement à gauche dans la capitale icaunaise, avec ce futur exercice, proposé le 29 juin prochain, ne réunissant finalement que…deux candidats sur la ligne de départ !
Néanmoins, tout sera opérationnel ce dimanche-là au marché de l’Arquebuse pour faire de ce scrutin une opération visant à valider l’une ou l’un des candidats ayant recueilli le maximum de suffrages dans son rôle de leader de l’opposition à la droite municipale en poste depuis six ans.
Une fin de non-recevoir de la part de certaines formations politiques
On doit cette initiative citoyenne à « Auxerre Ecologie Solidarités », structure associative présidée par Denis MARTIN, apparue en 2021. Sa composante est large : des citoyens ne possédant pas d’appartenance politique ainsi que des représentants du Parti Socialiste, du Parti Communiste, des Ecologistes et de La France Insoumise. Bref, une gauche unifiée en théorie sur le papier et dans les faits, avec les épisodes antérieurs de la NUPES et du NFP, mais ça, c’était avant comme l’aurait si bien dit le regretté Alain DELON !
« Tout était prêt pour lancer les élections, précise dans un communiqué Denis MARTIN, nous avons écrit aux partis politiques ainsi qu’à l’association « Vivre l’Auxerrois » pour bien les préparer. Or, la réponse qui nous a été faite, malgré plusieurs relances de notre part, était qu’il fallait attendre que les négociations entre partis politiques aboutissent… ».
Un exercice préliminaire de pure démocratie
Las, de cette inertie politicienne, et s’appuyant sur le postulat que les partis politiques n’arrivaient pas à s’entendre sur le choix de la tête de liste, ni sur le mode de désignation de cette dernière, « Auxerre Ecologie Solidarités » a donc décidé d’embrayer à la vitesse supérieure à dix mois des municipales en organisant cette primaire ouverte, afin de sortir de l’entre-soi et de mettre d’ores et déjà la discussion sur la place publique.
Une sage initiative, au demeurant, où chaque prétendant à la tête de liste pouvait faire acte de candidature, se soumettant ainsi au choix de l’électorat. Un exercice de pure démocratie dans un monde qui en a bien besoin !
Sur un plan éthique, le processus de cette primaire dite « ouverte » se voudrait presque consensuelle. Comme le précise le communiqué de presse de Denis MARTIN : « Nous voulons une liste citoyenne sans étiquetage politique, composée de personnes expérimentées et décidées à faire bouger les choses. Nous voulons que cette liste citoyenne soit menée par une personnalité choisie par les électeurs eux-mêmes, bien identifiée et capable de gagner les élections… ».
Une liste qui reposerait sur des idées fortes comme la mise en place de solutions adaptables pour lutter contre le réchauffement climatique, en faveur des services publics. « Une liste qui saura donner à tous les Auxerrois, et ce quelle que soit leur classe sociale, un cadre de vie agréable dans une ville rénovée… ».
Seulement deux candidats dans la course
Problématique importante en bout de course dans ce schéma organisationnel qui aurait pu titiller les esprits en cette période estivale : deux candidats seulement se sont lancés dans la bataille de cette investiture citoyenne locale, la cheffe de file de l’écologie auxerroise, Florence LOURY, que l’on ne présente plus – elle est déjà l’une des opposantes officielles à la municipalité actuelle – et une figure connue des milieux associatifs et citoyens auxerrois, Rachid EL IDRISSI, militant de LFI mais qui joue ici sa propre partition en présentant librement sa candidature. Un garçon qui était lors de la précédente campagne électorale l’un des colistiers du maire socialiste sortant, Guy FEREZ. Le PS, le PC, le PRG et La France Insoumise n’ont pas donné suite à ce rendez-vous qui aurait pu faire figure d’excellent test pour les forces de gauche…
Qu’à cela ne tienne, et partant sur le principe que les absents ont toujours tort, la campagne électorale entre les deux prétendants a débuté et se poursuivra jusqu’au 28 juin minuit. Le scrutin devant se dérouler, dès le lendemain, au marché de l’Arquebuse entre 10 h et 18 h, et ce de manière physique.
Si l’objectif initial de cette primaire, voulue par « Auxerre Ecologie Solidarités » était de « sortir de l’impasse » en désignant d’ores et déjà le chef de file de la future campagne des municipales à gauche, il est certain qu’avec autant de défections sur le plot de départ, les électeurs n’y verront pas plus clair à dix mois de l’échéance…
Thierry BRET
C’est une action solidaire des plus vertueuses réalisée envers nos amis les bêtes. Elle est l’œuvre des élèves de la classe de CAP 1 Agent de sécurité, ceux qui fréquentent le groupe scolaire Saint-Joseph-La-Salle à Auxerre. Ce lundi, les dons récoltés à cet effet ont été remis aux bénévoles de la SPA, la Société Protectrice des Animaux, qui en ont bien grandement besoin avant la période estivale. Une période synonyme de surabondance d’abandons de nos amis à quatre pattes, chiens et chats…
AUXERRE : Altruistes et généreux les jeunes gens qui suivent le cursus d’agent de sécurité en section CAP au sein de l’établissement privé auxerrois ? Cela y ressemble, en effet ! Grâce à leur mobilisation, au soutien des équipes pédagogiques et de la communauté scolaire, et surtout avec le concours généreux de la clientèle de plusieurs hypermarchés de la place (Auchan, Carrefour, Leclerc), une belle quantité de nourriture et de matériel a ainsi pu être collectée au profit de la SPA locale.
Les bénévoles de la structure, présents ce matin-là pour la remise de leurs dons, ont exprimé leur gratitude pour cette initiative concrète en faveur du bien-être animal. Un bien-être animal qui risque à la veille de la période estivale de pâtir des grandes vacances et de l’incivilité absurde de certains propriétaires qui abandonnent en nombre leurs animaux de compagnie.
On ne peut que dire bravo à ces élèves et à M. JOLLY, leur encadrant, pour leur bel engagement solidaire, confirmé par le geste de tous les donateurs pour leur précieuse contribution.
Thierry BRET
Ce programme immobilier se veut ambitieux. Porté par l’entreprise sociale pour l’habitat (ESH) du groupe « Action Logement », HABELLIS – la structure de Côte d’Or étend ainsi son influence dans l’Yonne après avoir déjà posé ses jalons dans le Sénonais -, il concerne la construction de deux bâtiments offrant à terme une résidence de 21 logements locatifs abordables. La pose de sa première pierre s’est déroulée lundi matin, en présence du président-maire de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, et de Jean-François BUET, président du Conseil d’administration d’HABELLIS…
AUXERRE: Filiale du groupe « Action Logement », l’ESH (entreprise sociale pour l’habitat) HABELLIS gère, selon les récentes données chiffrées arrêtées au 31 décembre 2024 18 625 logements répartis sur les quatre départements bourguignons. Une zone géographique qui constitue sa zone de prédilection professionnelle depuis plusieurs années, avec ses quatre agences départementales accueillant plus de deux cents collaborateurs. Notons par ailleurs, la présence d’une cinquième vitrine, implantée du côté de Montceau-les-Mines en Saône-et-Loire, et vous disposez là d’une photographie exhaustive de ce que réalise cette entreprise, ayant pour vocation de rendre le logement accessible au plus grand nombre.
Et en particulier aux salariés. Un credo qui correspond à sa démarche d’utilité sociale afin de favoriser le lien entre l’emploi et le logement. Vaste sujet…
Une chose s’avère déjà évidente : il faudra ajouter les vingt-et-un logements supplémentaires accueillis dans deux petits édifices en cours d’édification, réalisés à Auxerre, dans le quartier du Clos de la Chaînette, à cette comptabilité !
Une cérémonie protocolaire respectueuse des traditions…
Ce lundi, sous un soleil radieux succédant à l’épisode orageux ayant quelque peu entaché la journée dominicale dans l’Yonne, le président du Conseil d’administration de la structure, Jean-François BUET – on l’a connu jadis sous d’autres cieux à la fois parisien et dijonnais en sa qualité de professionnel de l’immobilier, une filière lui ayant permis de présider les instances nationales de la FNAIM – et Béatrice GAULARD, directrice générale d’HABELLIS, devaient effectuer le voyage depuis la capitale bourguignonne jusqu’au chef-lieu de notre département afin d’y procéder à une cérémonie protocolaire officielle : la pose de la première pierre de cette future résidence – l’appellation n’est pas encore connue – sise d’ici 2027, date de sa livraison, dans la rue du Girard Cailleux, un endroit des plus tranquilles et agréables de la cité de Paul BERT.
Devait les rejoindre quelques instants plus tard, le président de la communauté de l’Auxerrois et édile d’Auxerre, Crescent MARAULT, pour y pratiquer le rituel habituel : soit la pose du fameux parpaing symbolisant l’officialisation de ces travaux qui devraient s’achever au premier semestre 2027. C’est Jean-François BUET qui jouera de la truelle afin de déposer le ciment devant immobiliser ensuite la pierre pour l’éternité sur son socle. Le président d’HABELLIS prenant soin juste auparavant de déposer dans une pierre prévue à cet effet le document officiel paraphé entre la Ville d’Auxerre et la filiale du groupe « Action Logement ». Tout cela, sous le feu nourri des appareils photographiques et autres smartphones.
Le logement, l’un des sujets de préoccupation des Français
Côté allocutions, l’architecte Didier GALLARD eut l’honneur d’ouvrir la séquence inaugurale derrière un petit pupitre blanc, assorti de son micro. Il donna des précisions utiles sur cette future résidence, conçue en deux bâtiments reliés par une passerelle avec un accès sécurisé. Une diversité de produits y sera accueilli dans un cadre de vie offrant qualité, confort et fonctionnalité, avec sept appartements de type T2, sept autres de type T3, deux appartements T4 et cinq appartements T4 en duplex.
« C’est un projet pensé pour optimiser le bien-être de ses locataires, devait-il préciser.
Un projet qui comprendra également de multiples équipements et espaces extérieurs qui viendront compléter l’offre résidentielle. On notera donc la présence de stationnements en sous-sol, de caves, de débarras dans les combles, de loggias, de terrasses et balcons, de jardins privatifs et même un jardin collectif. Quant à la vue, Didier GALLARD l’a promet imprenable et panoramique sur le plus vieux domaine viticole de France, le Clos de la Chaînette, et les coteaux bordant la rocade de contournement à l’est d’Auxerre !
Jean-François BUET prit la parole à son tour : « avec la pose de cette première pierre ici à Auxerre, HABELLIS affirme sa présence sur l’axe Dijon-Paris. Nous essayons de répondre au mieux aux besoins de logements abordables pour nos concitoyens confrontés à de plus en plus de difficultés sociétales et économiques. Trois millions de personnes demandent des logements en France aujourd’hui. Sept foyers sur dix pourraient être éligibles au logement social, on comprend mieux cette explosion de demandes actuelles… ».
Le logement reste un sujet majeur qui préoccupe nos concitoyens, avec l’emploi et la santé.
Un programme résidentiel à 5 millions d’euros
D’autres opérations du même type seront lancées dans le courant de l’année à Monéteau et à Saint-Georges-sur-Baulche, devait confirmer Jean-François BUET. Le budget de ce concept immobilier s’élève à un peu plus de 5 millions d’euros.
« Nous avons pu le conclure grâce au programme « Action Cœur de Ville » porté par « Action Logement » qui nous a aidé au financement, ajoutait le président du Conseil d’administration, mais c’est aussi 26 % de fonds propres injectés par HABELLIS, soit 1,3 million d’euros. Quant au partenariat signé ce jour, il s’accompagne de garanties d’emprunt et je remercie la collectivité auxerroise de nous accompagner car, ce n’est pas encore le cas partout... ».
Un Jean-François BUET qui s’interrogea sur les raisons profondes du refus de certains élus d’accorder des garanties d’emprunt à ces projets immobiliers alors que les citoyens français ont besoin de plus en plus de ces logements.
Thierry BRET
Cela devient une habitude. Elle provoque le mécontentement fort légitime des usagers des lignes ferroviaires circulant entre Clamecy et Corbigny. Une nouvelle fois, des perturbations viennent entacher le bon fonctionnement de la mobilité collective sur un secteur géographique déjà dépourvu de grandes axes routiers et autoroutiers. Des faits qui sont remontés régulièrement aux oreilles de la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY. La présidente de l’exécutif dénonce la défaillance de l’Etat…
CLAMECY (Nièvre) : La circulation ferroviaire entre Clamecy et Corbigny, chez nos voisins de la Nièvre, est une fois de plus passablement perturbée depuis plusieurs semaines. Une fois de trop devrait-on dire pour la responsable de l’institution régionale, la socialiste Marie-Guite DUFAY, qui pointe du doigt les insuffisances de l’Etat sur ce sujet ô combien épineux en France des transports collectifs.
Nouvelle pierre à ajouter à cet édifice de l’insatisfaction chronique auprès des usagers de la Nièvre mais aussi de l’Yonne : les perturbations inhérentes aux périodes de grandes chaleurs qui fragilisent les voies ferrées, comme c’est le cas depuis quelques jours du fait de températures excessives pour un mois de juin.
Les faits sont les suivants, selon un communiqué de presse émanant du service communication de la Région Bourgogne Franche-Comté : « L’exploitant des trains MOBIGO indique avoir reçu des instructions de « SNCF Réseau », gestionnaire de l’infrastructure, concernant une trop grande fragilité des voies en période de chaleurs, et imposant de fait une restriction de circulation des trains… ».
La réaction de la présidente de la Région a été immédiate : « Il n’est pas acceptable que « SNCF Réseau » annonce des mesures perturbatrices avec si peu de délais, à quelques jours de l’été. Ces difficultés, qui vont pénaliser les usagers du Morvan, sont l’illustration parfaite de la défaillance de l’Etat concernant l’investissement dans l’entretien des lignes ferroviaires, dont il est le propriétaire… ».
Et Marie-Guite DUFAY de poursuivre : « Dans ce contexte, je demande à « SNCF Voyageurs » de tout mettre en œuvre pour développer des solutions de substitution performantes par car à chaque fois que les trains ne pourront circuler, et de porter une attention particulière à ce que les voyageurs soient prévenus suffisamment tôt, afin de ne pas les laisser démunis, et ce d’autant plus dans une période touristique qui s’ouvre. Il serait impensable que l’Etat se désengage de l’entretien de son réseau ferroviaire et fasse peser l’intégralité du poids financier sur les Régions, tout en réduisant toujours davantage leurs marges de manœuvres… ».
C’est dit ! Et de façon, claire, nette et précise ! Reste à savoir, maintenant, si l’Etat prendra acte de ces suggestions et tiendra enfin ses engagements en apportant les solutions idoines pour ne pas laisser les utilisateurs de la Nièvre et du Morvan, gros Jean comme devant, seuls face à leurs problématiques sur les quais des gares concernées en surchauffe…
Thierry BRET
Echarpe aux couleurs de l’AJA autour du cou – un symbole très visuel pour bien montrer sa détermination à aller jusqu’au bout de ce projet -, l’édile d’Auxerre et président de la Communauté de l’Auxerrois, Crescent MARAULT, a rompu le silence lors d’une conférence de presse, cinq jours après la décision du tribunal administratif de Dijon, se rapportant à l’annulation des délibérations sur la vente du fameux terrain de camping au club de football auxerrois. Un terrain qui est devenu le barycentre de toutes les polémiques politiciennes du moment, nourrissant comme de bien entendu, les réseaux sociaux…
AUXERRE : « Nous, on veut construire sur l’existant et c’est plutôt vertueux ! ». Très en verve dans sa prise de parole, le maire d’Auxerre aura été plutôt prolixe et déterminé lors de l’exercice qu’il a choisi de réaliser aux côtés du président exécutif du club de football local, Baptiste MALHERBE, ce mercredi 11 juin aux alentours de midi, dans l’une des salles peu connues de l’Abbaye Saint-Germain, située au premier étage. Un cadre séculaire et patrimonial pour mieux évoquer les projets et le devenir d’une vieille « dame » de cent-vingt ans, le clin d’œil était assez clair pour les observateurs au niveau de l’allusion par rapport à ce lieu !
Toutefois, le ton employé par les deux orateurs qui entrecroisèrent volontiers leurs idées à maintes reprises afin de mieux les souder en guise d’argumentaires ne laissait guère la place à la galéjade. On l’aura bien compris : il y va de la pérennité de l’AJA, de l’attractivité d’une ville et de tout un territoire qui vit et respire football et performances. Or, la récente décision du tribunal administratif de Dijon aura sans doute terni, du moins pour un courts laps de temps, les ambitions portées par les responsables du club de football qui ont vu avec l’acquisition potentielle de l’ancien terrain de camping municipal auxerrois une excellente opportunité de rayonner davantage hors des frontières icaunaises.
Pas d’autres choix que d’agrandir et se développer pour l’AJA !
Mais, comme devait le marteler à plusieurs reprises le président de l’AJA, Baptiste MALHERBE lors de cette intervention oratoire : « faire aboutir le projet de modernisation du stade Abbé-Deschamps et de la plaine des sports alentour répond à un besoin de développement vital et d’urgence, sans omettre le volet sécuritaire pour optimiser le plus possible l’accueil des spectateurs et de nos supporters… ».
En termes clairs, pour que l’AJA gagne en performance tant sportivement qu’économiquement (et veiller ainsi au respect de ses équilibres financiers), il est impératif que ce projet de vente du camping à son profit lui soit favorable.
D’ailleurs, Crescent MARAULT s’est également interrogé ironiquement sur les intentions de l’opposition – sans jamais la citer, on sait que la décision du tribunal administratif de Dijon d’annuler les délibérations qui portaient sur la vente des parcelles accueillant jadis le camping municipal auxerrois a ravi l’écologiste Florence LOURY, conseillère municipale de l’opposition - : « Maintenant, j’attends ! J’ai hâte de savoir comment certaines personnes qui veulent accéder aux responsabilités auraient agi sur ce dossier en prenant soin de soutenir l’AJA ?! ».
Comme en écho aux propos de l’élu auxerrois, Baptiste MALHERBE en rajoute une couche, toute aussi radicale et pertinente : « ce qui a été fait là par ces élus, c’est contre l’AJA ! C’est même pire, c’est contre les spectateurs qui veulent venir assister aux matches car acquérir ces parcelles de l’ancien camping municipal doivent nous permettre de déménager à nos frais les courts de la section tennis de l’AJA et de procéder ensuite à l’agrandissement de la tribune « Louault » - du nom de la société industrielle éponyme de Saint-Fargeau – qui offrira la possibilité in fine d’accueillir 2 500 spectateurs supplémentaires… ».
Une concurrence permanente avec les 17 autres clubs de Ligue 1
Une pause, avant de remettre le couvert en chargeant bien la nappe : « c’est aller contre son territoire que d’agir comme cela. Aujourd’hui, nous refusons du monde parmi nos supporters ! Nous, chaque année, on doit concurrencer les dix-sept autres équipes de l’élite, y compris au niveau financier. C’est une concurrence féroce. Plein de villes et plein d’investisseurs aimeraient vivre ce que l’on vit… ».
Un projet à multiples orientations que répètera une fois de plus Baptiste MALHERBE comme il l’avait déjà fait lors d’un conseil communautaire à Venoy, où invité par son président, il avait exposé les enjeux internationaux de son club, ceux de la formation et du rayonnement d’une structure sportive emblématique suivie par des aficionados répartis aux quatre coins de l’Hexagone, quand ce n’est pas de plus loin.
« Nous avons enregistré d’excellentes audiences télévisuelles lors de la diffusion de la rencontre Auxerre/Monaco en…Chine, confirme le président exécutif de l’AJA.
Ce projet ne peut aboutir dans ses grandes lignes, sans le soutien inconditionnel de la collectivité auxerroise et des nombreuses entreprises ayant choisi la voie du partenariat.
« Nous n’avons pas d’autres solutions que de continuer en ce sens et d’agrandir la tribune et aménager comme il se doit la plaine des sports… ».
Mais, quel est le fond du problème ?
Dans les faits, une nouvelle délibération fera l’objet de discussions, sans doute nombreuses, lors de sa présentation au prochain conseil municipal, prévu le 26 juin.
Cela a été souligné par un Crescent MARAULT qui s’interroge toujours sur les motivations de l’opposition : « on s’est concertés avec l’AJA, on a fait appel aux services d’un avocat, c’est de la dépense publique, tout de même ! Tous ceux qui nous disent qu’il faut faire des économies sont gonflés ! On nous fait faire des recours, nous sommes obligés de dépenser en frais d’avocats, on fait fonctionner le système judiciaire qui a bien d’autres sujets à traiter à l’heure actuelle, ce n’est pas sérieux ! ».
Et d’insister, une nouvelle fois, sur le fond du problème : « je ne le connais pas ! C’est ce qui m’ennuie. J’aimerais bien que la presse pose ces questions à celles et ceux qui font des recours ! Alors que les dirigeants de l’AJA ont reçu par deux fois ces personnes, en leur présentant le projet ; ces mêmes personnes qui disent aujourd’hui ne pas connaître le dossier ! Je suis très surpris… ».
Baptiste MALHERBE revient à la charge avec ses arguments : « pour seule réponse, on m’a simplement précisé qu’il ne fallait pas toucher au camping. Je ne comprends pas moi aussi, ce secteur, c’est la zone sportive d’Auxerre et le site historique du club. On ne va pas construire ailleurs un nouveau stade ! On ne démolit pas la tribune pour en construire une. Nous avons un projet développement durable où on essaie de consommer le moins possible. Pour l’aménagement du tennis, on veut réutiliser des bâtiments existants. En fait, nous sommes plus vertueux que ces gens qui veulent donner des leçons… ».
Une question de bon sens, en somme, pour que le territoire avance ? « Oui, confirme le président de l’exécutif de l’AJ Auxerre. Nous sommes dans la logique de diversifier nos revenus, avec le plus petit budget de Ligue 1. La dernière rénovation de l’Abbé-Deschamps remonte à 1996 avec une enceinte qui accueille plus de 17 000 spectateurs alors que la jauge moyenne pour les clubs de l’élite se situe à 33 000 personnes… ».
Un agrandissement du complexe sportif devenu le passage obligé pour demeurer en Ligue 1 pour Baptiste MALHERBE : « Si on ne diversifie pas nos activités et si on n’agrandit pas le stade en étant écoresponsable, nous sommes morts… ».
Une AJA qui se définit comme « irréductible » dans la bouche de son président et qui dans ce nouveau match, très particulier, ne veut pas perdre la partie. Une AJA qui est également propriétaire de son terrain…Le dossier chaud bouillant à suivre pour l’été.
Thierry BRET