Si l’intelligence artificielle est à la pointe de la recherche dans de nombreux domaines, les prochaines élections présidentielles en France sont tentantes. Dans un passé récent, l’IA a fait l’objet de nombreuses approches tant dans l’Hexagone qu’aux Etats-Unis. Il existe cependant des limites à cette configuration : l’IA n’est dotée d’aucune empathie et encore moins de sensibilité. On note qu’en Europe le quart des citoyens est prêt à confier le sort de l’élu suprême à l’IA. Inquiétant…
TRIBUNE : Hélas, les élections municipales de 2026 seront vite éclipsées par la présidentielle de l’année suivante. Les différents partis considèrent que lesdites municipales constitueront un galop d’essai. Ils auraient tort. D’une part, plus d’un Français sur deux souhaite un maire sans étiquette et dans de nombreuses communes rurales, l’étiquette est souvent mise de côté, voire ignorée. On vote pour une femme ou un homme, en qui on a toute confiance. On compte plus de 35 000 maires et leurs voix comptent pour l’élection des sénateurs et aussi pour le parrainage des futurs candidats aux présidentielles ! Le maire est déterminant pour la vie locale et vital pour notre démocratie.
La France est plongée dans une crise politique sans précédent, l'IA semble déjà avoir sa petite idée sur le prochain chef de l'Etat. Alors que la légitimité d'Emmanuel MACRON au pouvoir est de plus en plus contestée, beaucoup de personnes pensent déjà à celui ou celle qui lui succèdera en tant que président de la République. Les futurs candidats pour les élections de 2027 se précisent. Certaines et certains sont même déjà incontournables, mais le dénouement reste encore très incertain. Seule l'intelligence artificielle qui a la capacité d'ingurgiter et de résumer de nombreux sondages (IFOP, Challenges, Opinion Way...) et leurs dynamiques, semble avoir déjà un coup d'avance sur les résultats. Les différents systèmes ont été sollicités : quels sont leurs pronostics pour la prochaine élection présidentielle française ? Ils ont dévoilé leurs prédictions, et elles feront à coup sûr couler beaucoup d’encre...
Des pronostics, certes, mais sont-ils toujours fiables ?
ChatGPT annonce : « Marine LE PEN a consolidé sa position après avoir atteint le second tour en 2022, où elle a récolté près de 42 % des voix. Son parti continue d'attirer une base électorale solide, notamment à droite et parmi les classes populaires… ».
Perplexity ajoute : « Marine LE PEN obtiendrait entre 34 % et 40 % des intentions de vote au premier tour, ce qui la place largement en tête des autres candidats. Dans les scénarios de second tour, elle serait gagnante face à plusieurs candidats, contre Gabriel ATTAL, elle obtiendrait 51 % à 53 % des voix, contre Jean-Luc MELENCHON, elle obtiendrait 64 % des voix, contre Édouard PHILIPPE, le résultat serait plus serré, avec 50 % à 51 % des voix… ».
ChatGPT comme Perplexity estiment donc, unanimement, que le parti d'extrême-droite prendra le pouvoir aux prochaines élections, raflant les voix du parti centriste ou du Nouveau Front Populaire. Edouard PHILIPPE et Gabriel ATTAL seraient éliminés d’entrée de jeux. Un bémol de taille : les systèmes virtuels ne prennent pas en compte l’éventualité d’une candidature improbable de Marine LE PEN, et surtout ils ne s’appuient que sur l’historique des sondages passés !
« Nous allons mener campagne présidentielle jusqu’à la décision de la Cour d’appel et si jamais, par extraordinaire, elle décide de m’empêcher d’être candidate, ce qui sera un scandale mondial et bien, nous continuerons à faire campagne à la présidentielle avec Jordan BARDELLA », a déclaré l’ex-candidate à la présidentielle de 2022. Dans ce cas de figure, le résultat est moins net et les prévisions plus aléatoires.
L’IA devient un outil incontournable en politique
La puissance de l’intelligence artificielle (IA), c’est la convergence de trois technologies : le traitement massif des données (Big Data), leur stockage (cloud) et le développement de l’apprentissage numérique (machine learning). L’IA devient ainsi capable de doper l’action politique. Elle impacte la manière de communiquer des acteurs politiques et permet de générer des textes à la place de l’humain. Pour y parvenir, l’outil fournit un travail de recherche, de collecte et de synthèse de données. Il peut ainsi produire un discours politique adapté à différents publics en quelques millièmes de seconde. La rapidité des résultats obtenus dépasse celle de l’homme.
Avec Midjourney, un parti politique peut également générer des images adaptées à sa cible. Intelligence artificielle et politique créent ainsi un nouveau système de communication. Pour remporter des élections, un homme politique peut proposer un programme électoral construit avec l’intelligence artificielle : recueil de données sur les aspirations des électeurs, construction d’une stratégie autour de la satisfaction de leurs demandes, utilisation des algorithmes des réseaux sociaux pour diffuser les informations et les messages, ajustement de la stratégie de communication selon les résultats. Ensuite pendant le mandat, pour vérifier la pertinence d’une décision politique, l’IA permet d’analyser très rapidement l’opinion politique : traitement des milliers de commentaires, d’articles de presse ou de publications diverses. Le mariage intelligence artificielle et politique peut ainsi façonner l’évolution d’un pays.
Les Etats-Unis et l’Angleterre utilisent l’IA dans leur vie politique. Si la France réfléchit sur les conditions éthiques de son utilisation (et c’est raisonnable), la prise en compte de ces systèmes tente de plus en plus de partis. L’IA permet une analyse de milliards de données en quelques secondes, de faire de la veille politique à peu de frais, de préparer des rapports sur tous les domaines intéressants les citoyens, la réponse aux courriers automatisée…
Au bout du compte, nous aurons toujours des promesses, et de la démagogie qui donneront l’illusion de la conformité aux attentes du citoyen… Un système bien programmé peut alors manipuler l’électeur potentiel. Un détail : promettre, certes, mais avec quel budget ?
Une information plus qu’intrigante : des chercheurs ont demandé à l’IA quand interviendra la fin du monde. Les réponses sont arrivées avec des prévisions très variées selon les causes : guerre, cataclysme, météorites, causes écologiques… L’un des scientifiques a prévu la fin du monde d’ici à une centaine d’années. Cause identifiée : l’IA ! L’IA aura ainsi pris le contrôle de l’humain…
Une question éthique demeure : la principale préoccupation de l’IA devrait être de se demander comment les objectifs de l’IA sont en adéquation avec les valeurs humaines, et les « Droits de l’homme » ! De moins en moins rassurant, mais à méditer : « l'intelligence artificielle ne fait pas le poids face à la stupidité naturelle ». Une citation écrite par Albert EINSTEIN. Décidément, rien n’a échappé à ce génie !
Jean-Paul ALLOU
La course à l’élection présidentielle est lancée depuis trop longtemps. A tel point que nos dirigeants ne gouvernent plus. Ils ne pensent qu’à ça ! Les municipales 2026 ne sont vues que comme un galop d’essai pour l’Elysée. Les Français sont saturés de politique. Ils commencent à rejeter les visages trop connus, usés par le pouvoir et dévorés par l’ego. Ils se lassent des partis et de leurs luttes partisanes. Dans ce contexte, un inconnu du grand public, un visage nouveau, des idées originales, un programme inexploré aujourd’hui, ont peut-être des chances de sortir du lot. Un futur « martyr » mettant sa tête sur le billot de l’impopularité une fois élu, c’est sans doute un avenir possible pour ne pas dire certain. Alors l’IA peut parfaitement nous servir le futur candidat sur un plateau !
TRIBUNE : Les enjeux sont clairs et tous sont dans les starting-blocks. Les partis affûtent les programmes, les têtes de liste affinent leur stratégie avec une kyrielle de conseillers. Les médias nous inondent de sondages avec des prévisions pour chacun des deux tours. Autant consulter « Madame Soleil » ! La pression monte du côté des politiques. Il ne se passe pas une journée sans un drame avec des morts et des refus d’autorité, d’où qu’ils viennent. Tout cela fait redouter le pire. On s’occupe des océans, de la paix dans le monde, sans pouvoir pour autant assurer la sécurité sur 150 mètres de l’avenue des Champs-Elysées.
Quant à la situation économique et financière de la France, elle est particulièrement préoccupante. L’Etat est en situation de faillite potentielle. Les défis qui s’annoncent pour le prochain président se présentent sous les plus mauvais auspices : surendettement et budgets à rogner lourdement, efforts à demander à toutes les couches de la population…
Une droite souverainiste en totale dispersion
Du côté de l’extrême droite, Marine LE PEN ne lâchera rien même si sa candidature semble improbable. Jordan BARDELLA deviendra l’impétrant naturel. Il ne fait pas l’unanimité, même dans son propre parti ! Jugé trop jeune et inexpérimenté, il ne rallie pas non plus les faveurs des autres leaders de la droite souverainiste. La valeur n’attend pas le nombre d’années, certes, mais beaucoup trop briguent le poste pour valoriser un candidat unique.
Eric CIOTTI annonce qu’il ne sera pas candidat, qu’il rejoindra le RN, et qu’en cas de retrait de Marine LE PEN, il faudra bien soutenir Jordan BARDELLA. L’adhésion est frileuse, plus proche de « faute de grive, on mange du merle », qu’une joie partagée lors d’agapes réjouissantes ! Incertitude…
Marion MARECHAL souhaite une alliance des droites avec le RN, Eric CIOTTI et Les Républicains. Elle ignore Eric ZEMMOUR. En plus, elle marque un soutien inconditionnel à sa tante… Bref, hier elle quitte le RN pour s’allier à Reconquête, puis elle quitte Reconquête pour aller en solo aux européennes, et aujourd’hui elle souhaite s’allier avec tout le monde en écartant ZEMMOUR et en affirmant son attachement à LE PEN… Comprenne qui pourra, mais demain elle fera quoi ?!
Eric ZEMMOUR entretient l’illusion de sa probable candidature. Sa volonté d’union des droites tombe à l’eau. Ses diatribes contre Marine LE PEN, ses sempiternelles récriminations contre les émigrés, le « grand remplacement »… : autant d’éléments néfastes qui l’ont discrédité vis-à-vis de beaucoup d’électeurs et de politiques de son bord. Il est certes présent sur le terrain avec son « bras droit » Sarah KNAFO, mais cela ne suffira pas à dégager une majorité pour la présidentielle.
Nous avons une extrême droite qui part en ordre dispersé, des leaders non positionnés, une dilution des voix probables dès le premier tour et un flou artistique entretenu, nuisibles à une stratégie gagnante.
Ce n’est pas mieux à gauche !
Le NFP a volé en éclat peu après les dernières législatives. Ce parti a obtenu le soutien des « macronistes » aux fins d’obtenir des postes de député et de contrer le RN. LFI a ainsi permis à Elisabeth BORNE d’être élue. Une tambouille politique ayant nui à la démocratie et écœuré de nombreux citoyens. Aujourd’hui, il n’y a plus aucune possibilité de lancer une élection primaire à gauche. Jean-Luc MELENCHON veut l’investiture. Le PS rejette LFI, c’est ferme et définitif pour 2027 ! Le PC ne souhaite pas non plus d’alliance avec MELENCHON et son parti. Si Fabien ROUSSEL bénéficie d’une sympathie certaine vis-à-vis du public, le Parti Communiste est moribond et ne pèse plus beaucoup dans le paysage politique. La fin de l’ère industrielle a marqué le déclin d’une idéologie, qui dans le monde, a permis le massacre de centaines de millions de personnes… Un récent sondage indique, que sans Jean-Luc MELENCHON, la gauche peut atteindre le second tour. Peut-on encore parler d’Europe Ecologie Les Verts ? Ils sont de plus en plus honnis par le public, proposent une écologie discriminante et punitive, faite de sanctions ou d’intégrisme forcené, et surtout de leaders, qui chaque fois qu’ils parlent, forcent l’hilarité et le discrédit. Il y a fort à parier que « les Verts » s’associeront à LFI pour les municipales et garderont ce cap aux présidentielles.
A gauche et à l’extrême gauche, les candidats partiront en ordre dispersé et cette volatilité nuira fortement à toute présence au second tour.
Et si l’IA nous proposait mieux ?
Elle aussi, la droite (et assimilable) part en ordre dispersé en faisant résonner la cacophonie de leaders que l’on ne connaît que trop. Michel BARNIER, après son échec au poste de Premier ministre n’a aucune chance, Edouard PHILIPPE a certes le vent en poupe mais il apparaît comme un disciple d’Emmanuel MACRON de plus, il a oublié qu’un « horizon » est une ligne imaginaire qui recule chaque fois que l’on fait un pas en avant… Pour Laurent WAUQUIEZ, Xavier BERTRAND, David LISNARD et Bruno RETAILLEAU, la question est loin d’être tranchée. Ici, encore, « Egoland » sera le pays des candidats. Nous assisterons à des jeux d’alliances contre nature : « si je vote pour toi, je veux un poste de ministre »…Gabriel ATTAL fait tout pour ne pas être hors-jeu et Elisabeth BORNE raconte qu’elle envisage de se présenter. Les François RUFFIN, Nicolas DUPONT-AIGNAN, François ASSELINEAU et Dominique de VILLEPIN n’auront pas d’autres alternatives que de rallier le parti proche de leurs idées (ou de leur volonté de gagner un poste ou une mission).
Nous les connaissons à peu près tous ! Ils nous ont toutes et tous usés et abusés, promis l’improbable, dénoncés les précédents gouvernements en affirmant qu’ils feront nécessairement mieux ! Peu à peu, les femmes et les hommes politiques lassent les citoyens et les éloignent progressivement des urnes. Le danger, c’est ouvrir une porte sur une forme de totalitarisme, toujours séduisante en période de crise. Dans ce contexte, un ou une inconnue, avec un discours prometteur, bien orchestré par une intelligence supérieure peut avoir ses chances… L’IA va nécessairement nous proposer des solutions. Le danger ? C’est de se dire que ça ne peut pas être pire qu’avant !
Mais, ne nous y trompons pas et méditons cette belle pensée de COLUCHE : « La dictature, c’est « ferme ta gueule » ; la démocratie c’est « cause toujours» ! ».
Fin de la première partie.
Jean-Paul ALLOU
Le sujet est sensible. Capital, devrait-on dire. Tant la lutte contre la fraude aux prestations sociales représente aujourd’hui en France un enjeu majeur de notre société, à l’heure où le gouvernement pointe du doigt de nombreuses dérives financières dans nos systèmes. Un enjeu que les responsables de l’Assurance Maladie, toutes strates sectorielles confondues, entendent bien mener de pied ferme, avec les outils et les personnels appropriés, pour endiguer un phénomène qui ne cesse de croître depuis plusieurs années. Dans l’Yonne, cette fraude équivaut à 2,4 millions d’euros d’actes illicites détectés et stoppés…la mobilisation est en marche.
AUXERRE : Elles sont rares, les conférences de presse, accueillies dans les locaux de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Yonne. Mais, quand elles y sont organisées par le staff exécutif de la vénérable institution, pas de doutes, il y a vraiment des choses à dire. Surtout autour de la thématique du jour : la lutte contre la fraude !
Une fraude qui a connu une véritable envolée au fil de ces dernières années dans l’Hexagone et qui semblerait ne jamais s’arrêter si des moyens de contrôles et de coercitions n’étaient effectivement pas mis en place par les autorités compétentes. En particulier, les dirigeants de l’Assurance Maladie qui sont bien décidés à relever le défi et à optimiser coûte que coûte ce combat contre des fraudeurs irrespectueux du civisme aux origines multiples. Depuis l’assuré social aux employeurs – une très faible proportion, pouvons-nous noter toutefois -, jusqu’aux professionnels de santé exerçant en ville sans omettre les établissements sanitaires…Bref, la fraude aux prestations sociales se pratique comme un sport national en France et le directeur général de la CNAM, Thomas FATOME, entend bien y mettre un sérieux frein dans les semaines et mois à venir. Frein se déclinant par ruissellement sur l’ensemble des caisses locales dont celle de l’Yonne. Comme il devait le préciser lors d’une conférence de presse nationale, tenue au printemps dernier.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes et sont évocateurs de la situation quasi ubuesque dans laquelle vit la France d’aujourd’hui en matière de moralité : 628 millions d’euros de préjudices ont ainsi été détectés et stoppés l’année dernière, c’est-à-dire trois fois plus qu’en 2021, date de référence qui avait déjà servi à communiquer largement sur le sujet dans la presse, se faisant écho de cet état de fait plutôt consternant. Mais, au-delà de ce chiffre, on retiendra surtout que le montant des fraudes évitées lui est en hausse de 55 % par rapport à l’exercice 2023, pour atteindre la somme de 263 millions d’euros !
Une « task force » de compétences et de ressources pour traquer les fraudeurs
Président du conseil départemental de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, Bruno BLAUVAC a résumé en une phrase la stratégie aujourd’hui déployée par l’organisme : « Notre système de santé est notre bien commun, le protéger est une priorité absolue ». Une citation puisée dans le répertoire de Thomas FATOME, précisément. Ensuite, il revenait au président d’introduire cette conférence de presse, réunissant trois autres acteurs de la CPAM de l’Yonne : son directeur, Gilles BROSSARD – il analysa dans les grandes lignes la politique nationale de lutte contre la fraude -, le directeur adjoint en charge de la Santé et de la Communication, Thierry GALISOT – il apporta des précisions sur l’état factuel de la fraude dans le département de l’Yonne, chiffres à l’appui – et la directrice comptable et financière, Sandrine TUPINIER, qui expliqua les fondements de la politique de contrôle et de maîtrise des risques telle qu’est menée au sein de la caisse départementale, avec ses équipes au quotidien. Un travail titanesque mais ô combien nécessaire pour déceler le moindre faux pas.
Comme un clin d’œil astucieux rappelant les activités éclectiques menées par la Caisse Primaire d’Assurance Maladie, ce rendez-vous avec la presse se tint au CES, le Centre d’Examens de Santé.
Lors de son intervention, Gilles BROSSARD insista sur le renforcement des contrôles qui est le résultat d’une politique pluriannuelle devant s’inscrire dans la durée, avec davantage de moyens humains et technologiques, mais aussi d’une fermeté croissante vis-à-vis des fraudeurs. Conséquence : le volet répressif sera durci lorsque des fraudes seront observées.
Il est clair que les risques inhérents à l’usage du numérique apparaissent comme l’une des résultantes prioritaires de cette hausse des fraudes au fil de ces dernières années.
« Aujourd’hui, on peut acheter librement sur le Net des avis d’arrêt de travail, concède le directeur de la CPAM de l’Yonne, alors que c’est totalement frauduleux ! Un avis d’arrêt de travail, on l’obtient uniquement chez son médecin traitant. On constate qu’il y a une démultiplication des moyens technologiques pour les délinquants depuis quelques années… ».
La CNAM (caisse nationale) a donc mis les pieds dans le plat. Elle s’est dotée de six unités d’enquêteurs judiciaires au niveau de l’Hexagone, des cellules composées au total d’une soixantaine d’agents dotés de compétences en investigation numérique. Des pôles inter-régionaux judiciaires ayant des pouvoirs importants, avec des représentants des forces de l’ordre, des statisticiens et des informaticiens. Une véritable « task force » de compétences et de ressources, en somme !
Les professionnels de santé dans le collimateur
Poursuivant sa présentation, Gilles BROSSARD est revenu sur le montant national de ces fraudes constatées en 2024, soit 628 millions d’euros. « Cette somme se décompose en préjudice détecté et en préjudice stoppé. Dans le premier cas, cela concerne le préjudice constaté a postériori, soit 365 millions d’euros, une progression de + 23 % par rapport à 2023. Quant au préjudice stoppé, c’est-à-dire celui qui a été évité, renchérit l’orateur, cela correspond à 263 millions d’euros. Une hausse de 55 % par rapport à 2023. Nous privilégions le plus possible des interventions en amont de la fraude afin de l’éviter en identifiant les risques… ».
Alors, les auteurs de ces fraudes aux prestations sociales, qui sont-ils ? En nombre de fraudes opérées en 2024, l’essentiel est commis par les assurés sociaux à hauteur de 52 % ! Les professionnels de santé tiennent la corde avec 27 % des actes frauduleux. 21 % des établissements de santé (EHPAD, services de soins à domicile, etc.) pratiquent cet exercice incivique. Les employeurs qui peuvent par exemple intervenir sur les indemnités journalières occupent la dernière place de ce triste palmarès, avec 0,5 %. La répartition de ces fraudes au niveau des montants détournés place en tête de gondole les professionnels de santé (68 %), devant les assurés sociaux (18 %), les établissements sanitaires (14 %) et une fois encore, les employeurs qui ferment le ban avec 0,3 %.
« C’est logique, explique Gilles BROSSARD, les professionnels de santé sont les principaux ordonnateurs de ces dépenses. Ce sont eux qui déclenchent et facturent les soins à l’Assurance Maladie… ».
Parmi les fraudes ayant défrayé la chronique en 2024, on citera volontiers les fraudes aux audioprothèses. Elles ont été multipliées par cinq en l’espace d’une année ! Soit un montant hexagonal de 115 millions d’euros détectés et stoppés !
« Sur ce point, précise Gilles BROSSARD, il y a nécessité à réagir très vite, et sur cette somme, nos services ont pu en stopper 76 % en amont ! C’est un motif de fierté pour nos équipes… ».
Quadruplement des faux arrêts de travail en 2024 !
Quels sont les mécanismes qui expliquent cette prolifération exponentielle de fraudes sur ce segment d’activité ?
« On a réussi à les identifier, souligne le directeur de la CPAM 89, sur les 55 000 factures contrôlées à l’échelle nationale, en lien avec les représentants de la profession pour détecter ces fraudes, on s’est aperçu qu’il se pratiquait des usurpations d’identité au niveau des assurés, des facturations fictives sur des prothèses jamais délivrées aux assurés, de fausses prescriptions, voire l’exercice illégal de la profession d’audioprothésiste sans avoir les diplômes… ».
Une spécialité médicale, très rentable, qui attire de plus en plus les fraudeurs quand on sait que le prix moyen d’un appareil auditif oscille entre 1 300 et 1 500 euros par oreille en France. Mais, parfois, les coûts peuvent se situer autour de 2 400 euros.
L’Yonne n’échappe pas à ce phénomène puisque les fraudes s’élevaient en 2024 à 824 000 euros sur ce poste de l’appareillage auditif.
Du côté des établissements de soins et médico-sociaux, la fraude se situe dans la France de 2024 à 63 millions d’euros, soit 1,75 fois plus que l’année précédente. Mais, l’un des postes clés de la fraude aux prestations sociales demeure les arrêts de travail. Ils représentent 42 millions d’euros détectés et stoppés. Les deux tiers de cette somme ont pu être arrêtés avant qu’elles ne soient versées.
« Les faux arrêts de travail nous préoccupent beaucoup, concède Gilles BROSSARD, ils ont représenté 30 millions d’euros en 2024 et sont quatre plus nombreux qu’en 2023 ! ».
Un quadruplement de fausses déclarations dans le domaine de l’activité professionnelle qui laisse perplexe la direction de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie icaunaise. Nombreux sont les sites sur Internet qui proposent leurs services frauduleux en vendant de faux arrêts de travail à qui veut bien essayer. Bonjour, la moralité !
Plus de 20 000 actions contentieuses engagées !
Pour contrer cela, reste le durcissement de la stratégie mise en place par l’Assurance Maladie. Un volet que ne manqua pas d’expliciter le directeur de la CPAM de l’Yonne.
« Nous cherchons à renforcer la répression, précise-t-il, 20 000 actions contentieuses ont été engagées au niveau national. Ce sont des procédures pénales avec des dépôts de plaintes, ordinales (signalement au conseil de l’ordre) ou conventionnelles (douze professions médicales ont signé des conventions avec l’Assurance Maladie et ne pas les respecter entraînent des sanctions). On mène toujours ces actions en totale concertation avec les représentants des corporations médicales… Eux-aussi sont lésés et veulent que ces pratiques soient réprimées ».
Dans les faits, 7 000 pénalités financières ont été notifiées en 2024 pour un montant de 50 millions d’euros soit deux fois plus qu’en 2023. Du côté des procédures pénales engagées, elles se sont élevées à 8 400 en 2024 (un doublement par rapport à 2023). Les procédures de déconventionnement ont frappé une dizaine de centres dentaires pour des durées comprises entre une année et cinq ans dans les régions PACA, Ile-de-France ou Nouvelle-Aquitaine.
Cocorico : la Bourgogne Franche-Comté n’est pas concerné par ces mesures. Ni en 2024, ni depuis le début de l’année 2025 où sept nouveaux centres de santé dentaire viennent d’être rattrapés par la patrouille des contrôleurs de l’Assurance Maladie !
Dans le second volet de ce reportage, les résultats de l’Yonne seront dévoilés…
Fin de la première partie
Thierry BRET
La langue de bois ? Une discipline pourtant si usitée dans la sphère politique qu’il ne pratique pas, l’ancien ministre de l’Education nationale et professeur de philosophie, Luc FERRY ! L’essayiste et écrivain très médiatisé – il a son actif la rédaction et traduction de plus de 220 ouvrages ! – a régalé par sa verve pertinente le public auxerrois, féru des « Conversations de l’Abbaye », sur une thématique qui le passionne : l’intelligence artificielle. Une causerie calibrée en trois quarts d’heure lui permettant d’évoquer pêle-mêle ses performances, ses conséquences sur l’emploi et le retard coutumier pris par les Européens sur le sujet…
AUXERRE : Il n’est pas tendre avec les représentants du monde politique. « C’est normal, je les connais de très près ! », précise-t-il avec un brin d’ironie. Il les invite même à se réveiller (ainsi que nous tous, d’ailleurs) avant qu’il ne soit trop tard. Si ce n’est pas déjà trop tard ! Thématique de la soirée nécessitant un vrai débat : l’intelligence artificielle. Logique, en somme, pour le conférencier, invité de la énième « Conversation de l’Abbaye » auxerroise, une animation introduite par la cheffe d’orchestre de ces rencontres intellectuelles (Céline BAHR) où il est bon de se mettre des choses sensées et réfléchies entre les oreilles, qui vient de consacrer un ouvrage complet sur ce sujet : « IA : grand remplacement ou complémentarité ? ».
« Le tsunami va être dingue de chez dingue, c’est sûr ! ». Ecouter le professeur de philosophie, essayiste, écrivain et homme politique, habitué des plateaux télévisés depuis des lustres – il faut le savourer lors de ces joutes orales avec Daniel COHN-BENDIT chaque dimanche en fin de journée sur LCI ! - lors d’une conférence sur un item aussi capital comme peut l’être l’IA n’est pas synonyme d’assoupissement, d’ennui et de désintérêt pour le public, même de profanes !
Une IA au top des connaissances
Une salle de conférence, pleine comme un œuf avec plus de deux cents spectateurs dont bon nombre au cheveux d’argent où il aura fallu ajouter des chaises supplémentaires coûte que coûte jusqu’à la dernière minute afin de permettre à chacun de profiter d’une place assise, au grand dam de Luc FERRY, devant couper par deux fois son élan introductif lui servant de préambule ! Il suffisait que les retardataires arrivent à l’heure, non ?!
Il persiste et signe, l’ancien ministre de l’Education nationale, sous l’ère de…Jacques CHIRAC ! « Il faut vraiment que les hommes politiques se réveillent sur ce sujet ! On est encore en train de discuter de conclave sur les retraites à prendre à 62 ans ou pas ! Franchement, c’est affligeant, voire dramatique ! Il faut s’intéresser à l’IA, y réfléchir sérieusement en pensant aux futurs métiers de nos enfants et petits-enfants pour qu’ils ne soient pas bouffés par l’IA à l’avenir… ».
Il ajoute que les métiers qui associeront la technologie, le cœur et la main sont ceux qui disparaîtront le moins vite. « Mais, un très bon vendeur, c’est difficile à remplacer car c’est un métier de relations humaines. Il faut que l’Education nationale oriente nos enfants vers des métiers qui ne seront pas des voies sans issue… ».
Est-ce vraiment le cas aujourd’hui ? Pas certain !
A l’aise dans l’exercice oratoire, additionnant son cocktail d’informations de plaisanteries, de remarques personnelles, de chiffres à faire peur lorsqu’il s’agit du retard abyssal de l’Europe et de la France sur ce dossier, Luc FERRY déroule en consultant de temps à autre ses quelques feuilles noircies de notes un plan qu’il a savamment rodé au fil de ses conférences hexagonales. Ici, distillées auprès de grands pontes des corps militaires, là auprès des dirigeants chez ORANGE !
En guise de longue introduction, celui qui déplore que « le système éducatif français fabrique de l’échec sans parvenir à y porter remède » énumèrera des exemples de performance concrets de cette technologie maîtrisée par les Américains et les Chinois. Via l’outil « Chat GPT ».
Dans la traduction de textes (désormais, le métier de traducteur est condamné à finir aux oubliettes !), dans la réalisation artistique (œuvres d’art dupliquées et plagiées en toute impunité malgré les innombrables procès des auteurs et artistes ), dans la résolution de problèmes mathématiques (l’une des variantes de l’intelligence artificielle, « IA Alpha Géométrie » a obtenu la médaille d’or aux récentes olympiades mathématiques, reléguant le scientifique Cédric VILLANI à ses chères équations !), dans le domaine juridique, de l’édition, de la presse, et de l’éducation.
« L’IA peut obtenir aisément le baccalauréat et même les agrégations ! Elle est même plus intelligente que moi qui possède doctorat et agrégations ! », plaisante Luc FERRY. Une IA qui peut faire de la mécanique, de la maçonnerie, de l’électricité, de la plomberie. La seule différence avec l’humain ? C’est que l’IA n’a pas besoin d’arrêt de travail, ne milite pas à la CGT et n’emmerde personne ! ». Rires garantis parmi l’assistance qui apprécie la démonstration, visiblement !
Gare aux usages dévastateurs des « deep fake »
Puis, l’orateur bifurqua sur l’une des craintes majeures de l’intelligence artificielle son impact dans le monde du travail. Sans omettre de balancer quelques saillies acidulées contre les représentants politiques !
« Quels sera l’impact de ces IA génératives sur l’emploi de demain ?, s’interroge Luc FERRY, Bill GATES qui est tout sauf idiot estime que l’IA est capable de remplacer les pilotes dans tous les jobs ! L’IA est capable de fournir tous les services de soins dont nous avons besoin ! A quoi va ressembler ce monde de demain ? On doit y réfléchir très vite, y compris nos politiques qui eux sont à côté de la plaque ! Pas comme le Premier ministre qui veut interdire la vente de couteaux de cuisine aux mineurs alors qu’il suffit d’en récupérer un exemplaire dans la cuisine familiale ! Ou comme les deux autres députés (un écologiste et un socialiste) qui veulent interdire la vente des portables au moins de 15 ans ! C’est complément idiot ! Idem d’interdire l’usage des réseaux sociaux aux moins de 15 ans alors que l’on peut contourner très facilement le problème, c’est totalement débile… ».
Du Luc FERRY dans la quintessence de son art oratoire ! L’IA est-elle peu créative ? « C’est faux ! L’argument est idiot ! Il y a des réussites artistiques issues de l’IA qui sont exceptionnelles…Il y a des œuvres proposées par l’IA qui sont plus créatives qu’un tableau de Pierre SOULAGES ! ».
Sur le sujet de la régulation de l’IA, l’intervenant en rajoute une couche : « je ne suis pas poujadiste, mais prenons l’exemple des « deep fake », ces fausses vidéos qui sont fabriquées en quelques minutes et peuvent faire croire des tas de choses totalement inexactes – il s’amuse à en partager quelques-unes, sonores, où les fausses voix d’Emmanuel MACRON et de Barack OBAMA, tressent des louanges à l’écrivain philosophe et à son dernier ouvrage ! -, j’alerte sur les effets dévastateurs et malveillants de ces messages… ».
L’UE se situe à des années-lumière de la galaxie IA !
Autre point évoqué : « l’IA force ». Ce serait une machine qui posséderait la conscience de soi, créant ainsi une nouvelle ère, celle de la post-humanité. Un cerveau artificiel qui serait tellement performant que la conscience de soi se traduirait par des émotions.
« Personnellement, je n’y crois pas du tout ! Ceux qui y pensent sont des matérialistes au sens philosophique du terme. Je n’y crois pas pour des raisons scientifiques et philosophiques, en vérité. Il y a deux différences entre l’IA et l’humain : l’IA ne possède pas de corps ni d’organisme, donc elle n’a pas de libido ni de projets personnels. Même si elle peut imiter les émotions. Quant aux codes éthiques, ils sont introduits par les programmateurs qui peuvent être de multiples origines et orientations diverses au niveau de la pensée… ».
Quant au poids de l’Europe et de la France par rapport à la maîtrise de l’intelligence artificielle, il semble inexistant à date. Un constat que déplore Luc FERRY.
« Nous nous situons à des années-lumière de la réalité, souligne le philosophe, même si la France propose sa propre IA avec « Mistral », mais cela n’a strictement aucun rapport avec le modèle américain. C’est comme si nous devions courir le Grand Prix de Monaco de formule un avec une 2 CV ! ».
Une Union européenne qui est donc totalement dans les choux de l’avis de l’essayiste, qui fit une digression ironique sur les volontés de réarmement du Vieux continent. Démontrant au passage que les drones, nouvelles armes redoutables de la guerre moderne, se pilotent de manière numérique.
Favorable à l’adoption d’un service civique pour les adultes, Luc FERRY y va de son analyse pertinente sur les usages de l’IA et de l’emploi, grand sujet de préoccupation pour les Français, abasourdis par tout ce déferlement technologique.
« Face à l’IA, il ne faut pas arrêter de travailler. Il faut garder l’utilité sociale sinon on perd son estime de soi. Il y aura des gains de productivité grâce à l’IA dans les secteurs industriels. Certains estiment que seuls les emplois automatisables seront impactés par l’intelligence artificielle : c’est complétement faux. Je peux citer les traducteurs, les géomètres, les médecins, les architectes, les comptables…autant d’emplois qui seront remplacés par l’IA. Quant à la théorie que l’IA affectera uniquement les « cols blancs » et non les « cols bleus », là aussi, c’est source d’erreurs ! Les robots permettront tout ! Quant à la destruction massive des emplois, la théorie ne tient pas debout : d’autres emplois seront créés à la place. Le passé industriel nous l’a déjà démontré… ».
Une intelligence artificielle qui aura suscité quelques réactions de la part du public. Réactions à chaud plus ou moins intéressantes où Luc FERRY apportera là aussi des réponses probantes, avant qu’il ne quitte la scène de l’Abbaye pour regagner une petite table où il devait signer quelques ouvrages dans une courte séance de dédicaces, avant de saluer son ami Guillaume LARRIVE, venu en spectateur, et repartir vers de nouvelles aventures épistolaires et sans IA, loin de l’Yonne…
Thierry BRET
Sa venue en terre de l’Yonne est déjà considérée comme un évènement ! Et l’on peut se demander d’ores et déjà si la capacité de la salle de conférence de l’édifice auxerrois sera suffisante pour accueillir un public, intéressé par la prestation oratoire de l’ancien ministre de l’Education nationale et professeur de philosophie que l’on ne présente plus. Il est vrai que le dernier opus de Luc FERRY a de quoi faire réagir les foules qui s’interrogent nécessairement sur les opportunités offertes par l’intelligence artificielle…
AUXERRE : Entre « grand remplacement » et « complémentarité », il va falloir choisir ! Non, non, il ne s’agit pas d’ergoter sur les possibilités d’un changement civilisationnel futuriste que certaines figures de la vie politique hexagonale nous vendent à longueur de journée, via les médias cathodiques interposés ! Non, dans le cas présent, et ce qui justifie la visite dans notre territoire du conférencier qui n’a pas sa langue dans sa poche, c’est bien de l’IA dont il s’agit. Une IA qui va être examinée à la loupe scrutatrice par l’homme de lettres et fin observateur de la chose politique qu’est Luc FERRY, lui-même ancien ministre de l’Education nationale, sous l’ère de Jacques CHIRAC.
On connaît la qualité des intervenants qui viennent débattre avec le public auxerrois dans le cadre des traditionnelles « Conversations de l’Abbaye », concept culturo-intellectuel porté par la conseillère régionale et adjointe à la Ville d’Auxerre en charge du Développement durable, de la Culture, du Patrimoine et de l’Enseignement supérieur Céline BAHR. Et, une fois de plus, la programmation 2025 qui débutene nous déçoit pas avec la venue du médiatique Luc FERRY qui adore les joutes verbales déclinées avec son ami, l’ancien député européen et figure de Mai 68, Daniel COHN-BENDIT sur les antennes de LCI chaque dimanche en début de soirée !
Auteur de l’ouvrage « IA, grand remplacement ou complémentarité », publié aux éditions de l’Observatoire, Luc FERRY présentera autour de sept questions cruciales les enjeux de cette intelligence qui va bouleverser le cours de nos existences, tant sociétales que professionnelles. Des questions entre doute et optimisme qui ne manqueront pas d’interpeller par leurs réponses un public auxerrois, de plus en plus fidèle à ces rendez-vous accueillis dans ce lieu séculaire du patrimoine icaunais.
En savoir plus :
Conversations de l’Abbaye
Conférence de Luc FERRY le lundi 16 juin 2025 à 18h30.
Thème autour de l’IA, entre grand remplacement ou complémentarité.
Entrée libre.
Thierry BRET