C’est sûr, ils se sont prêtés au jeu avec beaucoup de délectation ! Une semaine durant, sans renâcler ou presque ! Une façon originale de tomber les masques au sein du petit groupe, de se sentir en phase avec soi-même et de gagner davantage de confiance en soi, le grand dada actuel des coaches qui accompagnent la recherche d’emploi pour des personnes parfois désarmées face aux pièges de la quête d’un job. La Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et le PLIE a bien fait les choses dans le cadre de ce contrat de ville : organiser une action collective de remise en question, filmée et scénarisée. Insolite et réussie !
AUXERRE : Idée de base du projet : réaliser de courtes capsules vidéo avec les candidats volontaires d’une durée de deux à trois minutes maximum pour se présenter individuellement face caméra à un employeur dans le cadre d’une recherche d’emploi ! Pas si simple à exécuter déjà en l’état sur le papier ! Pour corser les choses, les responsables de la Maison de l’Emploi de l’Auxerrois et du PLIE – ils ne sont jamais à court d’idées pour faire bouger les lignes – ont décidé de pousser le bouchon un peu plus loin, en décidant de préparer en amont ses futures séances vidéo avec le concours de la Ligue de l’Enseignement et d’autres partenaires, interpellés par l’initiative. Louable, n’en doutons pas !
De fil en aiguille, le projet prend de l’amplitude et…de l’ambition. Vient se greffer à cela des cours de théâtre ! Logique pour travailler sa diction, sa gestuelle et sa respiration surtout quand on doit faire face à l’objectif d’une caméra. Chemin faisant, les dix candidats de cette session unique qui en appelle forcément déjà des suivantes à l’avenir ont été immergés ensuite dans les arcanes techniques du cinéma ; depuis la prise de vue et les cadrages, à la gestion du son et de la lumière.
C’est là que le responsable de la société « Les Films du Hamac » Axel MARTIN entre en lice. Nouvellement arrivé à Auxerre, le jeune homme tire les marrons du feu avec sa caméra en suivant durant plusieurs jours ce petit groupe qui ne se connaissait pas au début de sa rencontre et qui petit à petit va tisser des liens très étroits.

Une présentation devant les entrepreneurs le 11 décembre à Auxerre
C’est en visitant le magasin « KIABI » à Auxerre, partenaire du projet, que les premiers tours de manivelle furent tournés : les dix candidats y choisirent devant la caméra des vêtements leur permettant d’être à l’aise dans la réalisation de ce projet. Le « making off » se préparant judicieusement en parallèle des futurs enregistrements de présentation.
Ensuite, ce fut la Maison de la Coiffure pour l’aspect relooking et visagisme ! Les bribes de vidéos se sont poursuivies en insistant sur le savoir-être plutôt que le savoir-faire. Un précieux documentaire qui sera présenté le 11 décembre dans l’une des salles du cinéma CGR à Auxerre, devant un parterre de…chefs d’entreprise !
« Huit de nos dix candidats proviennent des quartiers prioritaires de la ville, confie Adeline BACHELLERIE, directrice et facilitatrice de Clauses Sociales, réseau collaborant avec la Maison de l’Emploi locale, ils ont été envoyés par des prescripteurs auxerrois. De toute génération et de toute culture, le groupe a pu partager des choses intéressantes durant cette semaine très spéciale… ».

Valoriser les décrocheurs et demandeurs d’emploi…
Quant à la dizaine de vidéos, celles dévoilant la personnalité de chacune et chacun des candidats, elles seront déposées dans un second temps sur une chaîne privée You Tube créée par la Maison de l’Emploi. Un QR Code sera mis à disposition des employeurs intéressés par l’inventive initiative afin de pouvoir les visionner à satiété.
La chaîne sera opérationnelle dès la mi-décembre.
« On veut que les employeurs soient interpellés positivement et de manière différente à la vision de ces images, ajoute Wilfrid RICHEBOURG, directeur du PLIE Auxerre, ils seront choisis selon leurs besoins et leurs envies… ».
Un concept insolite qui devrait peut-être plaire aux employeurs en leur proposant une formule de présentation inhabituelle. Une belle occasion de valoriser des décrocheurs de l’emploi, des intérimaires ou des seniors menacés par la précarité issue du manque d’employabilité. Un suivi sera assuré après cette opération et le contact sera maintenu avec les organisateurs de la manifestation. Elle ne demande qu’à être poursuivie en 2026 !
Thierry BRET

C’est presque un énoncé de philosophie ! « Le maire est-il contraint par l’intelligence artificielle ? ». Tel est le sujet d’ouverture des 35èmes Entretiens de Champignelles, ce rendez-vous unique sur le territoire de l’Yonne, où maires et élus des municipalités de Puisaye-Forterre, voire parfois d’un peu plus loin, prennent un malin plaisir à se retrouver une fois l’an, à pareille époque, pour un séminaire proposé en session de formation où les neurones et les échanges tournent à plein régime.
CHAMPIGNELLES : On en parle partout. Le sujet est mis à toutes les sauces. Normal, jamais l’IA, acronyme pour Intelligence Artificielle, n’aura autant tenue la dragée haute de toutes nos préoccupations sociétales depuis un moment. Pas une semaine, pas un mois sans qu’il n’ait ici et là des colloques, des conférences, des thématiques, des interventions sur ce thème dont nous abreuve également via le milieu médiatique. Alors, rien de surprenant en soi que les sacro-saints « Entretiens de Champignelles », trente-cinquième du nom, abordent ce sujet, avec pour objectif de donner du grain à moudre aux élus de la Puisaye-Forterre, réunis en une journée de travail se voulant fructueuse au plan intellectuel.
En guise de préambule, comme il le fait si bien à chaque rendez-vous concocté par ses soins – il est président de l’Association des Elus de Puisaye-Forterre et maire honoraire de Champignelles depuis longtemps -, Jacques GILET aura su planter le décor, derrière le pupitre du Centre de rencontre local.
Posant en guise de jalons constructifs quelques bonnes interrogations sur le rôle de l’IA et son apport structurel aux représentants des collectivités que sont les élus, l’orateur, une fois le mot de bienvenue de l’édile actuel, Eric PAURON, présenta celle qui allait être la première personnalité à s’exprimer sur le sujet de cette matinée très dense au niveau de son contenu, la sénatrice du Pas-de-Calais, Amel GASQUERRE, également conseillère régionale des Hauts-de-France.
Certes, l’intervenante n’arrivait pas directement de la région septentrionale de l’Hexagone en cette matinée embuée de bouillard mais bel et bien de Paris où elle fut reçue par sa camarade de chambre parlementaire, la sénatrice de l’Yonne Dominique VERIEN, fidèle d’entre les fidèles de ces « Entretiens » dont elle ne manque jamais une édition.
L’IA n’a rien de magique, c’est l’homme qui l’a nourrie !
Satisfaite d’être présente à ce rendez-vous, admirative également du travail qui y est effectué chaque année, la sénatrice Amel GASQUERRE justifia sa venue par l’intérêt de cette réflexion collective de la part des élus, désireux de se projeter vers le futur. Rapporteur sur l’intelligence artificielle et les territoires au Sénat, la jeune femme insista sur l’importance de ce sujet dès son préambule.
Premier constat : chaque jour qui passe, le citoyen français utilise trente applications issues de l’IA via son smartphone. Une entrée en matière permettant de préciser de la part de l’oratrice que l’IA est déjà présente partout.
« L’IA peut-elle prendre des décisions à la place du maire ? Vaste question en effet, rappela à voix haute la pensionnaire du Palais du Luxembourg, c’est vrai que nous sommes fascinés par cet outil et ses annexes comme « chatgpt ». Certes, l’IA ne peut pas se substituer au maire dans la prise de ces décisions mais dans la réalité, ce dernier sera influencé par l’apport de cet outil révolutionnaire que nul ne peut plus ignorer dans notre société… »..
L’IA n’est pas magique, selon les considérations personnelles de la sénatrice. « Ce n’est pas humain, ce sont surtout des mathématiques à la base ! On y est injecte un flux impressionnant de données (la fameuse data) et on y ajoute des algorithmes avec des calculateurs ; à partir d’une requête, d’une demande, on obtient une réponse précise qui est le fruit de ces données…La vérité, c’est que si on ne nourrit pas ce système à partir de nos données humaines, cela ne fonctionne pas ! ».
Souhaitant vulgariser un maximum les explications un peu trop techniques sur le sujet du jour, Amel GASQUERRE parvint à captiver le public, peu avare de prises de notes sur les calepins prévus à cet effet.
Puis, l’intervenante demande à son auditoire de se détacher de la fascination habituelle que la population peut avoir envers l’intelligence artificielle. Poursuivant sur la présentation des deux familles d’IA, la prédictive (tâche limitée et répétitive) et la générative (gestion de contenus, collecte des informations, traitement des images et de textes…), la conférencière illustra ses propos en apportant de l’eau au moulin des exemples avec dans le premier cas la gestion des déchets effectués par certaines localités ; ou la création de nouveaux contenus dans le second cas, très utile pour enrichir les besoins de communication d’une collectivité.

L’IA ne prend pas de décision politique
Aujourd’hui, une collectivité sur deux en France utilise déjà l’IA dans ses besoins du quotidien. Quant aux régions, elles suivent au diapason : 75 % d’entre elles sont engagées sur des procédures d’utilisation de l’IA. Les communes de moins de 10 000 habitants ne sont pas en reste non plus pour 14 % d’entre elles qui travaillent déjà avec l’intelligence artificielle. En 2023, elles ne représentaient que 0,3 % en France ! Enfin, les métropoles sont inféodées à l’IA pour 62 % d’entre elles.
Les usages les plus sollicités sont les suivants : à 29 % on se sert de l’IA pour optimiser les tâches administratives de la collectivité, 11 % de ces tâches sont consacrées à la relation aux usagers et à l’accueil téléphonique. Enfin, l’optimisation technique au service de la gestion de l’eau, des énergies, des déchets offre une belle palette de possibilités appréciables pour les services d’une collectivité.
La sénatrice citera les exemples de Nantes où la capitale de la Loire-Atlantique lutte efficacement contre le gaspillage alimentaire dans les restaurants scolaires à l’aide de l’IA, à Plaisir dans les Yvelines, l’intelligence artificielle facilite la gestion téléphonique des appels de la commune. Il en va de même à Noisy-le-Grand où la réduction de la consommation énergétique est encouragée avec l’emploi de l’IA.
« Par contre, si l’on utilise l’IA, c’est vraiment en se disant est-ce que la collectivité en a besoin, ajouta Amel GASQUIERRES, et surtout pour dire comme dans un phénomène de mode, je fais de l’IA pour faire de l’IA ! ».
Alors, l’IA peut-elle aider les élus ? Oui ! Dans l’analyse des documents techniques, pour gérer la demande de doléances des habitants d’une commune. Autant d’exemples dont prit bonne note le public de cette session inaugurale des Entretiens.
Enfin, la sénatrice du Pas-de-Calais précisa ce que l’IA ne pouvait pas faire ! « Elle ne prend pas de décision politique ! Et elle ne remplace pas le contact humain nécessaire à la démocratie. L’intelligence artificielle n’endossera jamais les responsabilités de l’élu… ».
Nous voilà rassurés ! Une IA qui ne pourra jamais régler les situations complexes où le besoin d’humanisation est important mais qui pourrait dans le même temps supprimer un certain nombre d’emplois. A prendre en considération, donc !
Thierry BRET

C’est toujours un évènement. L’un de ceux que l’on biffe volontiers par intérêt sur son agenda. Surtout quand on est un représentant d’une collectivité, maire ou adjoint, de notre territoire. Ou à la tête d’un organisme décisionnaire. Le SDEY, une institution ? Plus que cela, en vérité, c’est un laboratoire d’idées, un « think tank » comme le disent les férus des anglicismes et du marketing à outrance pour faire bien où l’on aime à se retrouver lors de rendez-vous ponctuels à l’année afin de se nourrir de réflexions pertinentes et du partage des expériences vécues. En cela, les Assises 2025 du Syndicat départemental d’Energies de l’Yonne n’auront pas dérogé à la règle, s’intéressant à la consommation énergétique et au développement de la chaleur renouvelable.
MONETEAU : Il nous revient à chaque automne avec son lot de conférences pédagogiques, d’intervenants spécialisés, de questionnement à n’en plus finir sur les enjeux de demain, d’éthique et de déontologie aussi avec les prestations orales de philosophes qui savent jouer avec les mots et les idées à l’instar de l’excellente Laurence VANIN, une habituée de ce rendez-vous ; de ceux qui se rapportent au premier degré à la transition énergétique. Ce moment fort n’est autre que la déclinaison des « Assises de l’énergie ». Si elles n’existaient pas, il faudrait coûte que coûte les inventer tant leurs thématiques vulgarisées le plus possible esquissent des pistes de réflexion utiles et pragmatiques pour les représentants des collectivités territoriales qui y participent. Et en ce sens, cette nouvelle édition 2025 n’a pas manqué de respecter la tradition de cette manifestation qui s’étire sur une grande partie de la matinée : entre témoignages, avis d’experts, interrogations du public.
Bel évènement que celui-là, glissera en substance en descendant de son pupitre Laurence VANIN, devenue une inconditionnelle de cette rencontre parfois futuriste dans ses interprétations.
Le témoignage de Monéteau en guise de hors d’œuvre
Une autre personnalité qui est ravie de l’opportunité de se retrouver là : l’édile de Monéteau, Arminda GUIBLAIN ! Elle ouvrira le bal, comme le veut la tradition, de cette édition. A la tribune, élégamment vêtue de rose, la conseillère départementale de l’Yonne ne cache pas sa satisfaction à accueillir cette année encore à l’Espace Skénét’eau le fameux évènement.
« Il est impératif que les collectivités réalisent des économies d’énergie, dira-t-elle en substance devant une assistance à l’écoute, nos champs de fonctionnement augmentent. Avec le SDEY, la commune que je dirige a pu changer son éclairage public il y a de cela trois saisons, nous avons réalisé de belles économies malgré la hausse des tarifs énergétiques. Une économie de 90 000 euros réalisée, tout de même ! ».
Un maire qui n’hésite pas à laisser l’éclairage allumé la nuit, dans un esprit de sécurisation et de confort envers ses administrés. Poursuivant l’énumération des exemples de réduction des coûts énergétiques sur sa commune, Arminda GUIBLAIN ajouta que les bâtiments de la localité avaient subi également une cure d’amaigrissement sur les dépenses en énergie.
« C’est le cas du groupe scolaire Jean-Jacques Rousseau, ce qui a permis d’apporter davantage de confort à nos élèves et à nos enseignants, précisera-t-elle. On essaie de trouver des pistes avec le SDEY pour changer les usages et les pratiques… ».

Le rôle prépondérant de la FNCCR à l’échelle hexagonale
Une excellente entrée en matière à ce programme plutôt dense, devant s’achever aux alentours de 13 heures. Deux tables rondes constituaient le gros morceau de ce menu appétissant pour les férus d’explications techniques. La première se rapportant à la découverte des réseaux de chaleur, la seconde permettant de mieux appréhender les systèmes existants au niveau des objets connectés. Des travaux qui étaient suivis par le président de la FNCCR, la Fédération nationale des Collectivités Concédantes et Régies, le maire de la ville de Chinon en Indre-et-Loire, Jean-Luc DUPONT, président de la Communauté de communes de Chinon et président du SIEIL, le Syndicat intercommunal d’énergie d’Indre-et-Loire. On aura noté parmi les autres personnalités, les présences du sénateur de l’Yonne, Jean-Baptiste LEMOYNE, l’ancien parlementaire du bloc des Républicains, Guillaume LARRIVE ou encore le président du Département de l’Yonne, Grégory DORTE.
Vint le moment où Jean-Noël LOURY s’avança à la tribune pour ouvrir la session de manière officielle cette treizième édition. Une fois, le son dans le micro revenu.
« Je salue la présence du nouveau président de la FNCCR, débuta l’orateur à l’aise lors de son intervention, et rappeler l’importance de cette organisation : elle est un acteur majeur du service public local de l’énergie en France aux côtés des syndicats départementaux comme le SDEY. Elle est une force collective qui fédère et défend nos intérêts communs auprès des instances nationales et européennes. Source d’expertises, elle est aussi un relais précieux pour accompagner les syndicats et à travers eux, l’ensemble des communes… ».
Un juste équilibre en transition et approvisionnement
Ces Assises 2025 se déroulent dans un contexte complexe où l’énergie est au cœur des préoccupations et des débats à l’échelle internationale. « La sécurité énergétique est un enjeu mondial, souligna Jean-Noël LOURY en citant les problématiques actuelles liées aux crises successives et diverses, qu’elles soient géopolitiques, économiques ou énergétiques. La France doit faire face à cette réalité comme l’ensemble de l’Europe. Il faut trouver le juste équilibre entre la sécurité de l’approvisionnement et la transition écologique, et surtout la maîtrise des coûts… ».
Des Assises qui positionnent favorablement le poids et le rôle des collectivités territoriales dans la maîtrise des coûts et qui dépassent les frontières du département. La présence de plusieurs personnalités venant d’autres territoires l’a attesté, manifestement.
En l’espace de treize ans, cette manifestation annuelle est devenue un lieu d’échanges et de dynamique collective, en partageant les expériences, en prenant du recul et en recensant les pistes d’actions à entreprendre dans l’intérêt des collectivités et de leurs habitants. « La force de ce rendez-vous, c’est son caractère concret et accessible, insista Jean-Noël LOURY, devant une salle comble. C’est aussi l’occasion de rappeler que l’énergie constitue le carburant de notre modèle économique. Des exemples ? La production, les déplacements, le travail… ».
Une énergie dont la consommation se situe au cœur des préoccupations quotidiennes à l’instar de la gestion des bâtiments, du chauffage, d’éclairage public ou de nouvelles technologies.
La reprise en main par les opérateurs privés sur les bornes
En 2024, plusieurs items avaient été explorés lors de ces travaux : l’autoconsommation et les coopérations territoriales. Avec la SEM Yonne Energie, le SDEY a pu créer en janvier 2025 une PMO, soit une « personne morale organisatrice » présidée par Richard ZEIGER. Il avait été également question de la sobriété énergétique, un terme très à la mode dorénavant qui permet aux communes de mieux maîtriser leur consommation. Face à la recrudescence des demandes émanant des collectivités, le Syndicat a procédé au recrutement d’un cinquième conseiller en économie partagée cette saison. Quant à la mobilité durable et la réflexion autour de la pose des bornes de recharge, elles restent d’actualité dans les bureaux directionnels de l’institution.
« Sur cette question des bornes, rebondit le président du SDEY, comme j’ai pu vous l’expliquer à de maintes reprises, nous avons commencé le travail de rationalisation du réseau de bornes sur notre territoire. L’objectif est de laisser progressivement les opérateurs privés reprendre la main de ce sujet. Certes, nous en étions les initiateurs mais le SDEY n’a pas de vocation commerciale. Nos crédits seront dorénavant mobilisés vers d’autres pôles d’intérêt, au service des collectivités… ».
Autant de thèmes de réflexion qui ont été débattus ensuite lors des tables rondes et qui trouveront leur prolongement naturel dans les territoires afin de les mettre en application.
« Depuis une dizaine d’années, un mouvement collectif s’est enclenché, constate Jean-Noël LOURY, dans le sens de l’optimisation de cette transition énergétique. A chaque édition, nous prenons soin de réaliser des enquêtes de satisfaction et elles nous permettent de comprendre les besoins et votre intérêt… ».
Preuve que le SDEY n’est plus dans une phase de découverte avec ces assises mais bel et bien dans la consolidation et la maturité, nourrie par l’ensemble de ces échanges. Avec des Assises riches en interventions et en expériences…
Thierry BRET
Ils s’étaient donc donné le mot, les entrepreneurs exposants de cette première mouture du nouveau concept porté par la CCI de l’Yonne, la Maison de l’Entreprise et Centre France Evènements ce vendredi ! Ils affichaient tous un large sourire aux lèvres dès l’ouverture de cette journée de rencontres et de démonstrations autour de la thématique choisie par les organisateurs, à savoir la performance des entreprises. Trop heureux, sans aucun doute, de se trouver là, à l’occasion de cette initiative judicieuse pour booster l’efficacité de celles et ceux des entrepreneurs qui créent de la valeur ajoutée à notre territoire…
AUXERRE : Concocté autour de conférences, d’ateliers, de networking, le premier évènementiel économique « Yonne Business Solutions », porté conjointement par une chambre consulaire départementale, celle du Commerce et de l’Industrie de l’Yonne, la Maison de l’Entreprise – une entité accueillant entre autres des représentations patronales comme celles de l’UIMM et du MEDEF – et le parc des expositions auxerrois, sous la férule de Centre France Evènements, la filiale du groupe de presse régional, s’est tenu ce vendredi dans une atmosphère plutôt bon enfant, à son ouverture aux alentours dès 09 heures, et devant un bon café, agrémenté de quelques viennoiseries. Les sourires étaient de mise et les discussions allaient bon train entre les participants de ce premier rendez-vous qui pourrait en appeler d’autres à l’avenir, de l’avis du président de la CCI de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, satisfait de la déclinaison de ce projet.
IA et recrutement des cadres : des thématiques nécessaires
« La finalité de ce premier rendez-vous est d’orienter sur un certain nombre de thèmes à l’instar du RSE ou du management des présentations qui s’adressent en priorité au monde économique et aux chefs d’entreprise. Elle est menée avec la Maison de l’Entreprise et AUXERREXPO qui en sont les co-organisateurs… ».
Différents ateliers et conférences structuraient cette journée vécue au parc des expositions d’Auxerre, notamment dans le splendide espace qui a bénéficié récemment d’un relookage, et proposant désormais un sérieux plus pour les équipes de Sébastien FUENTES, son directeur, toujours en quête d’optimisation des lieux. Notamment en diversifiant son offre de services et en accueillant des manifestations inhérentes à l’économie, comme ce fut le cas dernièrement avec le congrès national du tourisme, au fort potentiel de fréquentation. "Nous étions les organisateurs exclusifs de cet évènement, précise ce dernier, de l'idée de base à la consécration. La CCI de l'Yonne et la Maison de l'Entreprise sont partenaires de ce concept, ils nous ont soutenus dans la réalisation de cette démarche".
« L’un des points intéressants qui est abordé aujourd’hui, ajoute Thierry CADEVILLE, c’est le traitement de l’IA et du No-Code mais aussi le recrutement des cadres. C’est l’une des difficultés majeures des entreprises sur le département : celle d’avoir des besoins qui ne sont pas satisfaits. 50 % des entreprises de l’Yonne qui recrutent à l’heure actuelle ne trouvent pas preneur au niveau de leurs futurs collaborateurs… ».

Résoudre l’équation de l’équilibre financier
Autre sujet d’actualité évoqué lors des conférences proposées : celui de la RSE, la responsabilité sociétale des entreprises. Une démarche que mène à date la CCI de l’Yonne, comme devait le confirmer son président.
« Cette opportunité apporte beaucoup dans la cohésion des équipes, souligne Thierry CADEVILLE, c’est un besoin qui s’exprime autour de nous et qui paradoxalement est encore peu connu malgré tout. D’où l’intérêt d’en faire la promotion… ».
Quant à la non-gratuité de l’évènement – une tarification de 45 euros sur la journée repas inclus pour les visiteurs, sans omettre le coût de réservation des stands pour les exposants -, elle trouve sa logique pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne.
« Il est préférable d’accueillir des personnes qui se sentent concernés véritablement par la déontologie de l’évènement et les thématiques qui y sont exposées ; c’est la raison pour laquelle en plus du bouclage économique du salon, il était judicieux d’avoir un certain nombre d’entrées payantes sur cet évènement. Après, beaucoup de gens ont aussi pu profiter d’invitations pour se rendre sur place… ».
Une nécessité bien compréhensible pour les organisateurs de l’évènement de devoir boucler le budget dans un souci d’équilibre financier.

Un concept qui n’est pas dans la continuité des RIDY
Une chose est sûre : « Yonne Business Solutions » ne s’inscrit nullement dans la continuité des RIDY, les fameuses Rencontres industrielles de l’Yonne, aujourd’hui supprimées de l’agenda. Thierry CADEVILLE est formel sur ce point : « on n’a pas cessé les RIDY parce qu’il n’y avait plus d’intérêt autour de ce salon régional, bien au contraire, mais nous ne pouvions plus boucler l’équilibre économique de ce concept, un poids trop lourd à supporter pour la Chambre Economique de l’Yonne… ».
A l’issue de ce salon, un bilan sera effectué dans les règles de l’art par les trois organisateurs de ce salon. S’il s’avère positif, l’opération devrait alors se réitérer avec comme fil d’Ariane cette approche participative réussie avec un autre gros acteur de la vie économique départementale, la Maison de l’Entreprise.
« Ce n’est pas tous les jours que nous travaillons ensemble, observe Thierry CADEVILLE bien décidé à poursuivre cette aventure collaborationniste intéressante. C’est un point important pour ma part car comme le dit l’adage, l’union fait la force et nous avons besoin les uns des autres… ».
Un salon « Yonne Business Solutions » qui pourrait donc trouver sa place fort logiquement dans le calendrier économique de manière régulière, c’est-à-dire chaque année, voire en alternance une année sur deux à l’instar du Trophée des Entreprises de l’Yonne.
Thierry BRET

Engagé dans la lutte contre le dérèglement climatique, le Crédit Agricole en Bourgogne Franche-Comté (la fédération rassemble les Caisses régionales de Champagne-Bourgogne, Franche-Comté, Centre-Est et Centre-Loire) a confié à l’institut CSA la réalisation du troisième « Baromètre de la transition énergétique des entreprises » de la région. Novatrice, cette étude repose sur un échantillon représentatif de 502 entreprises, accueillant dix salariés et plus. Elle sera dévoilée lors d’un rendez-vous spécial, se déroulant ce mardi à Dijon.
DIJON (Côte d’Or) : Il y aura des tables rondes. Elles offriront aux intervenants du jour, des spécialistes de la thématique (la transition énergétique), de pouvoir témoigner et échanger entre acteurs engagés du territoire et experts en matière de transitions énergétiques (carbone, RSE…). Des sujets ô combien importants dans la vie économique et institutionnelle de cette France 2025, confrontée à la réalité de la nécessaire décarbonation, indispensable pour enrayer les effets du réchauffement climatique.
Ce mardi, au cours de la matinée, le Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne et ses partenaires donneront rendez-vous à celles et à ceux qui sont interpellés par la transition énergétique et ses effets. Animées par notre confrère médiatique, Patrice BOUILLOT, ces rencontres, accueillies au Consortium Muséum offriront un package informatif complet autour d’une actualité prégnante, qui aura comme point d’orgue la présentation du « Baromètre de la transition énergétique des entreprises », réalisé par l’institut « CSA », avant la remise desdits « Trophées de la Transition 2025 ».
Une matinée riche et intense qui se clôturera par un forum de rencontres entre partenaires et experts de la transition énergétique.
Notons que ces rencontres verront la participation physique de Xavier TERRYN, de « CSA Research » ; ce dernier livrant une analyse fine sur ce baromètre annuel, avant que les experts et des acteurs engagés du territoire régional ne puissent discuter. Signalons également qu’un index de « maturité énergétique » a été conçu avec « R3 », une société de conseil spécialisée en RSE, décarbonisation et performance énergétique originaire de Paris, autour de quatre thématiques structurantes : la connaissance du sujet énergétique, la gestion de l’énergie, les pratiques et stratégies de transition énergétique et l’engagement et responsabilité environnementale. Au total, une quarantaine de critères ont été évalués, permettant d’obtenir un état des lieux complet des pratiques de transition énergétique déjà en place, des freins rencontrés et des leviers à activer au sein des entreprises. Chaque société participante a pu ainsi recevoir son index personnalisé, renforçant la dimension opérationnelle de l’étude.
Thierry BRET