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On ne pouvait passer sous silence l’insoutenable problématique des violences intrafamiliales à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de lutte pour les Droits des Femmes. Plusieurs instances institutionnelles de l’Yonne (le Conseil départemental, le CCASS de la Ville d’Auxerre, les Pôles Enfance et Lutte contre les exclusions de la Croix Rouge) ont proposé un passionnant débat, à l’Abbaye Saint-Germain à Auxerre, autour de cet item fondamental de notre société. S’appuyant sur le spectacle débat, concocté par la compagnie théâtrale, « La Belle Histoire »…

 

AUXERRE : Une douzaine de scénettes. Convaincantes, traduisant presque des épisodes classiques de la vie ordinaire, parfois teintées d’humour. Oui, mais voilà, le scénario se tend. Les comédiens de la compagnie « La Belle Histoire » y injectent de la violence, des invectives, de l’insoutenable.

On doit ce spectacle débat au collectif « A Vif ». Il lutte au quotidien contre la banalisation des violences intrafamiliales. Celles que l’on nommait il y a peu encore les violences conjugales. A partir des témoignages de victimes de ce qui demeure inqualifiable a été créé ce spectacle, suscitant bon nombre d’interrogations parmi l’auditoire. Un public composé de professionnels mais également de personnes accompagnées. On notera la présence parmi l’assistance de la vice-présidente du Département en charge de ce dossier, Catherine MAUDET, de Céline BAHR, élue à la Culture à la Ville d’Auxerre et conseillère régionale ou encore de Marie-Ange BAULU, élue ERRE de l’Agglomération de l’Auxerrois. Toutes devaient ouvrir la séance de cette animation ô combien importante.

 

 

Etat des lieux des réalisations déclinées par le Conseil départemental de l’Yonne

 

Précisément, Catherine MAUDET retint l’attention en présentant tout ce qui a été mis en place par le Conseil départemental de l’Yonne à ce propos. Soit la traduction dans les actes d’une ligne budgétaire s’élevant à 208 000 euros d’aides aux associations.

« Il existe 23 référents VIF (Violences Intrafamiliales) dans chaque Unité Territoriale de Solidarité spécifiquement formés pour détecter et accompagner les victimes, devait-elle expliquer avant de décliner d’autres actions, il y a l’hébergement des femmes isolées sans ressources avec enfant de moins de trois ans ; nous avons déployé des informations collectives en milieu scolaire, mis en place des unités d’accueil pédiatriques pour enfants en danger… ».

 

 

Puis, l’élue départementale ajouta que « les Unités d’accueil pédiatrique des enfants en danger (UAPED) étaient en cours de constitution tant à Auxerre qu’à Sens avec le concours du parquet, de l’Agence régionale de Santé (ARS) et des municipalités concernés ». Quant à la prise en charge des mineurs présents lors d’un homicide au sein du couple, elle intègre ces priorités.

« Nous renforçons également la mise en place d’intervenants sociaux en gendarmerie, souligna l’oratrice, ainsi en novembre dernier, nous en avons créé un deuxième poste sur le département dans le nord de l’Yonne. Il y a aussi la médiation familiale, les accueils de jour et les lieux de parents enfants. ».

 

 

Tous les acteurs du territoire se mobilisent…

 

En 2023, ce sont 144 situations et 615 rendez-vous qui ont été accompagnés par le service social départemental. Rappelons que tous les territoires sont concernés par ces initiatives.

Dans les faits, c'est aussi une coordination et une coopération étroites entre tous les acteurs du quotidien, avec les élus ERRE et l’Association des Maires Ruraux de l’Yonne (AMR89), présidée par Dominique CHAPPUIT.

Tous possèdent une oreille attentive auprès des victimes afin de mieux les sensibiliser, les former, et les informer depuis plus d’un an. Des séances pédagogiques sont assurées par les équipes des Unités Territoriales du Département et des visioconférences de l’Association des Maires Ruraux de l’Yonne.

« Enumérer ces dispositifs, c’est avant tout pour dire qu’ils existent, pour que vous en parliez autour de vous, rappelle Catherine MAUDET, pour qu’ils arrivent à l’oreille d’un conjoint battu ou d’un enfant battu… Ne sous-estimons pas, l’échange d’informations dans la libération de la parole. Contrairement à ce que certains peuvent penser, si ces dispositifs font exploser les chiffres, ce n’est pas parce qu’ils les créent mais parce qu’ils les révèlent, les mesurent. Et quand une société est malade de ces violences, il faut guérir, il faut prévenir, mais en aucun cas casser le thermomètre... ».

A l’issue de la pièce, un débat composé d’experts (CIDFF Centre d’Informations sur le Droit des Femmes et des Familles, France Victimes, FNACAV la Fédération nationale pour l’Accompagnement des Auteurs de Violences Conjugales, le Conseil départemental) approfondit les différents thèmes. Animé par la responsable de « La Belle Histoire » et en présence de la procureure de la République de Sens, Julie COLIN, il permit d’échanger avec la salle et de partager les bonnes pratiques et les réflexions. L’ESAT et l’EPNAK eurent le mot de la fin en proposant un goûter dégusté dans le cloître de l’abbaye ! De quoi joindre l’utile à l’agréable, en somme…

 

Thierry BRET

 


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Cette année, la troisième qui permet de grossir les rangs de la sympathique association, le tablier offert à chaque nouvel impétrant est d’une belle couleur verte, pomme acidulée plutôt qu’olive ! Désormais, les férus des arts de la table et de la gastronomie de l’Yonne qui aiment valoriser dans toute leur splendeur les spécialités culinaires sont au nombre de quatre-vingts. On imagine aisément que la prochaine barre à franchir en 2025 sera de dépasser la centaine de membres.

 

JOIGNY: L’agréable odeur des gougères parfume la salle de réception. Celle du « Rive Gauche », l’un des emblématiques établissements gastronomiques de la ville d’accueil du nouveau rendez-vous, concocté par la dive structure, GOURMAND’YONNE. Celle qui réunit sous la même bannière, gourmets et épicuriens, sans omettre les amateurs de grands crus ! De quoi se mettre en appétit. D’autant que les croustilles d’escargots – un régal ! – diffusent déjà leurs douces fragrances

Oui, mais avant cela, il y a la partie officielle à vivre en direct ! Une cérémonie d’intronisation déclinable dans les règles de l’art oratoire, et servie aux petits oignons par un Gauthier PAJONA au top de sa forme olympique. Micro en main, il est insatiable en anecdotes et en commentaires humoristiques, notre chroniqueur de « L’Aile ou la Cuisse ». A croire que, comme le personnage rabelaisien d’Obélix, il est tombé tout petit dans la marmite de potion magique, celle dans laquelle on mitonne les meilleures recettes !

 

 

Un réseau qui n’engendre pas la mélancolie !

 

Voir évoluer le sieur Gauthier – il est le secrétaire de la belle initiative structurelle depuis ses origines – en parfait maître de cérémonie est proprement réjouissant. Non seulement, le volubile bonhomme connaît tous les futurs intronisés sur le bout de la langue, mais en outre, il donne ses appréciations sur tel ou tel produit, dégusté çà et là au fil de ses pérégrinations gourmandes, ou évoque quelques faits historiques propres à des maisons de belle renommée, parfois étoilées.

Bref, le public qui assiste en se délectant à ce minutieux travail de fourmi savamment restitué en prend plein les mirettes et se veut admiratif en riant de bon cœur. Le plus souvent.

 

 

GOURMAND’YONNE a pour vertu de ne pas engendrer la mélancolie. Ni pendant la cérémonie des intronisations – elle a gagné en rapidité et en efficience par rapport aux précédentes éditions – ni après, surtout. Les convives prennent le temps de se rencontrer, d’échanger leurs cartes de visite (le business n’est jamais très loin de ces réseaux), de se parler le verre de blanc à la main et la gougère dans l’autre. Quand ce n’est pas un succulent petit canapé, sorti des cuisines par les équipes affairées de Jérôme JOUBERT, à la fois président de l’entité et force d’accueil de la soirée dans son « Rive Gauche », à redécouvrir à satiété.

 

 

Une affaire de famille chez les SAUNIER : après Claire, c’est au tour d’Eve !

 

Parrainée par Bernard VAUSSION – une star des fourneaux qui fut responsable des cuisines de la présidence de la République entre 2005 et 2013 -, la soirée permettait de suivre ce rituel millimétré au cordeau par Gauthier PAJONA et Jérôme JOUBERT qui accueillirent l’un après l’autre les nouveaux récipiendaires de la marque de fabrique, « GOURMAND’YONNE ».

A ce petit jeu-là, on aura reconnu parmi les intronisés de 2024, quelques patronymes connus et reconnus de la place, dont Axel DELANNOY, jeune chef émérite qui vient d’ouvrir le restaurant « L’Alpinette » à Auxerre d’inspiration savoyarde, Fred MARTIN, patron de la « Brasserie de la Gare » à Sens, Eric SALGUERO, le nouveau dirigeant de METRO 89 – il y aura une petite pensée émue à l’évocation de Philippe BULANT son prédécesseur parti du côté d’Albertville il y a un an -, Jean-Raphaël PERSANO (le chef du nouveau Bib gourmand sénonais, « Le Martin Bel Air » à Saint-Martin-du-Tertre) ou encore l’une des filles de l’inamovible Jean-Pierre SAUNIER, Eve, sachant que sa fille Claire figure déjà parmi l’effectif de la structure en qualité de membre fondatrice ! Une affaire de famille, donc !

Un grand millésime que cette cérémonie d’intronisation ! Dorénavant, l’association dépasse les quatre-vingts adhérents en l’espace de trois ans ! Qui peut en dire autant dans le landerneau ?

 

Thierry BRET

 

 

 


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De l’émotion à la pelle et une très belle leçon d’humanisme.  Face à une centaine de personnes qui n’ont osé piper mot tant l’instant était saisissant. C’est pourtant par une petite note d’humour que l’entraîneur de la championne de para-athlétisme adapté, Gilles HUMEZ, déridera l’atmosphère. Un brin suspendu à la réaction de la jeune lauréate des Trophées des Engagées de l’Yonne, catégorie « Icône Icaunaise 2024 », Lolita CAUGANT. Certes, la jeune fille dédaignera prendre le micro. Mais, la lueur de joie dans ses yeux était très nettement perceptible…Du pur bonheur !

 

SAINT-SAUVEUR-EN-PUISAYE : Elle est une figure de l’athlétisme de l’Yonne. En mode, sport adapté. Mais, les résultats de la jeune Sénonaise sont déjà probants, tant sur les courses de sprint (100 m, 200 m) que dans l’épreuve du saut en longueur et ce depuis quelques saisons. De là à disputer des compétitions internationales, il n’y a qu’un pas !

Sur les images diffusées sur grand écran et proposées par Clarke DRAHCE, l’une des pierres angulaires techniques de ces Trophées des Engagées 2024, portés par la sénatrice de l’Yonne, Dominique VERIEN, on y voit une jeune fille frêle, au visage très concentré sur le soulèvement de poids et d’haltères en séance d’entraînement. La musculation, la clé de voûte de tout sportif qui se respecte !

 

La magie émotionnelle de ces trophées

 

Pourtant, face au public, et refusant sciemment de s’exprimer micro en main, par pudeur et timidité, Lolita CAUGANT semble nettement plus fragile encore.

A ses côtés, se tient un homme. Un peu gauche dans son attitude (sans doute le trac) mais très surpris de se retrouver là, sous le feu nourri des projecteurs. Son patronyme ? Gilles HUMEZ.

Un coach pas ordinaire du tout, avec une grandeur d’âme en version XXL qui parle de la « gamine » dont il gère la carrière sportive depuis tellement d’années en versant quelques larmes. L’air devient irrespirable tout à coup dans la salle de l’Orangerie du parc du château local. D’autant que Lolita se frotte elle aussi les yeux, traduisant sa très forte poussée émotionnelle.

 

 

C’est aussi cela la magie de ces trophées des Engagées, mettant en exergue les initiatives et ces femmes de notre territoire qui contribuent à estomper les différences et les inégalités entre les femmes et les hommes dans notre société. La cause des Droits des Femmes ! Vaste programme que celui-ci. Elle prend ici tout son sens avec les larmes versées par Lolita CAUGANT et son coach, Gilles HUMEZ. Un binôme uni dans la même passion, pour un seul et unique objectif : la gagne !  En parfaite égalité…

Quand la voix de ce dernier s’éraille un peu à cause de quelques sanglots refoulés, Gilles HUMEZ s’excuserait presque d’être là sur cette scène à recevoir un prix, aux côtés de sa jeune protégée.

« Je suis plus  un homme de terrain, concède-t-il, avec un petit sourire retrouvé. Lolita, je la connais depuis vingt ans, depuis que ma femme, institutrice, l’a eu à l’école maternelle où elle avait déjà des problèmes de santé… ».

 

 

Deux athlètes qui travaillent toujours ensemble

 

Une parfaite osmose en somme entre ce tandem insolite mais très efficace dans sa forme de communication. Lolita a repris des couleurs et un peu de verve orale sous le  regard bienveillant de Dominique VERIEN qui ne perd pas une miette de la discussion.

« Avec Lolita, renchérit son protecteur de coach, nous communiquons vocalement. Mais, quand elle parle bien, elle débite, ajoutera-t-il en plaisantant. Mais, je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps ! ».

Protestation sympathique de la salle, toute ouïe qui aimerait tant que cette intervention riche émotionnellement se prolonge.

« En résumé, conclura l’entraîneur de la jeune sportive primée, on travaille comme deux athlètes, toujours ensemble… ».

Une Lolita CAUGANT qui aura coiffé in fine au niveau des votes et après délibération du jury les deux autres finalistes de ce challenge annuel, la spécialiste de canoë auxerroise, Eugénie DORANGE, toujours en quête de son ticket participatif pour les Jeux Olympiques de Paris et Audrey CAVALIER, surprenante nageuse de l’extrême – elle évolue en règle générale dans une eau à très basse température comprise en zéro et cinq degrés -, championne du monde de la discipline.

Vive la diversité récompensée !

 

Thierry BRET

 


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Force est de reconnaître qu'il demeure peu de maisons culinaires historiques dans notre belle Bourgogne. Parfois, tel « L'Hôtel de Paris » à Sens, elles finissent tout simplement rasées. « Chez Camille » à Arnay-le-Duc (Côte d'Or) est de celles-ci. Elle traversa les époques, les crises, les guerres,  résista à l'exode des automobilistes vers la jeune autoroute A6 des années 1960. Accrochez vos ceintures qui n'existaient point à l'époque ! Marche arrière toute avec notre Peugeot 201, star naissante des années 30. Mais quelques années avant, ce fut le chemin de fer à vapeur qui nous amena ici, puisque la ligne de Beaune à Arnay-le-Duc fut ouverte à la fin du XIXe siècle.

 

ARNAY-LE-DUC : Quelques années plus tard, un épicier ambitieux, prénommé Camille ouvrit en ses lieux une cave-épicerie, avec sa jolie épouse.  Tous deux ne songeaient sûrement pas que leurs photos respectives trôneraient dans le hall d'entrée de la maison quelques 125 années plus tard !

C'est au tout début des années 30, que l'on retrouve l'établissement dans la Bible de l'époque : le Michelin. « Chez Camille » s'est transformé en hôtel-restaurant. A la fin de la terrible grande guerre, naissent les années folles, et l'essor du tourisme automobile. Traversée par la RN6, Arnay-le-Duc compte  alors nombre d'établissements fermés désormais. Seuls demeurent les calicots : « Chez Henri », cuisine soignée,  chambre à 140 francs.
Michelin nous indique alors que « Chez Camille » est un établissement sans confort moderne, mais où l'on peut déjeuner ou dîner, et éventuellement coucher. Il y est indiqué treize chambres, et présence d'eau courante froide !



Déjà la course aux étoiles…



Après la Seconde Guerre mondiale, la vie reprend tant bien que mal en France. Le  Michelin reparaît sommairement en 1945 et distribue à nouveau ses étoiles convoitées, au fur et à mesure de l'amenuisement des restrictions. En 1951, le chef LAROMANIE est étoilé pour sa cuisine « Chez Camille ». L'on s'y régale alors de jambon à la crème,  de truite à la chambrette, et autres quiches morvandelles, le tout arrosé d'aligoté et de beaujolais. La maison, quant à elle, s'est un peu modernisée : chauffage central, garage payant, mais l'eau courante y est toujours désespérément froide. Son étoile culinaire accompagnera le chef durant une vingtaine d'années.  L'un de ses apprentis est un bon « p'tit gars », il s'appelle Armand POINSOT (retenez son nom !).
Au début des années 80, le jeune Armand et son épouse Monique rachetèrent l'établissement. Ils le modernisent quelque peu, avec l'apparition de salles de bains avec WC privés. Le Michelin mentionne un « bel aménagement intérieur ».

La maison poursuit sa marche en avant. En 1988, à l'instar de son maître d'apprentissage, le chef Armand est étoilé pour sa crème de grenouille aux perles du Japon, la fondue d'escargot aux choux de Bruxelles, ainsi que la fricassée de chapon fermier archiduc arrosés de Pinot et Montagny. Les souriantes serveuses y officient en robe ! La maison demeura étoilée quelques années durant et ce couple entreprenant se partagea entre Arnay-le-Duc et Suresnes où ils avaient une table réputée «  Les Jardins de Camille » avec une vue imprenable sur la capitale. L'année d'après, celle du bicentenaire de la Révolution,  leur fille Joy-Astrid naît.

 

 

 

De l’eau chaude qui s’écoule à profusion !

 

 

Nous voici en 2024. Quelques trente-cinq années plus tard, en train de béquiller nos motos, par un soir d'hiver, devant l'établissement. Ne faut-il pas en avoir un petit coup dans le bol pour faire de la moto en février ?! Je reconnais ne pas avoir,  en la matière,  de réponse précise !  L'étape nocturne est, en tous cas la bienvenue ! Sitôt entrés,  nous sommes comme saisis, par ces photos dans le hall d'entrée, de toutes ces personnes, parfois disparues, qui ont marqué l'histoire séculaire de cette maison. Bienvenue « Chez Camille » !

L'établissement est désormais dirigé par la cheffe Joy-Astrid et son mari, le chef Alexis, ancien restaurateur parisien et roi reconnu du pâté-croûte ! Les chambres y sont au goût du jour, et pur délice, l'eau chaude y coule à profusion ! Nous ne sommes plus sous la Troisième République en 1934 !
Le salon est accueillant pour l'apéritif, avant de s'attabler dans cette jolie salle surmontée d'une lumineuse verrière. Comme un marqueur de la maison, la version beaunoise du pâté-croûte accompagne notre verre.

En salle, le service est supervisé par M. PINO, jeune pro souriant et un rien caustique. L'œil à tout, il est à son affaire, lorsque l'on ouvre la carte des vins, qui contient, de petites pépites à prix raisonnables ! Les tables sont nappées,  et l'élégance cuivrée accompagne notre repas. Le premier menu servi à 38 euros est un modèle du genre. Il existe aussi une formule-déjeuner proposée à 25 euros de mémoire. En entrée,  je choisis la morue de Miguel (prénom d'un apprenti de la maison aux origines lusitaniennes). Ce marbré est aussi surprenant que délicieux, relevé par ce condiment gambas, citron, gingembre. Rien ne domine et tout y est équilibré. C'est fort bon.

 

 

Un dessert inspiré par le maître ESCOFFIER !

 

Ensuite, c'est un plat terre/mer qui nous attend : pigeon rôti et laqué, son voile et ses Saint-Jacques, jus rôti au romarin et whisky flambé. Le volatile est de belle provenance, celle de Patrick SANCHEZ, ancien cuisinier réputé des « Terrasses de Corton », sises à Ladoix-Serrigny, proche de Beaune (un Bib gourmand à l'époque). Reconversion réussie pour ce chef ! Le plat est délicieux, même si, pareil mets pourrait se suffire à lui  tout seul, du fait de l'excellence de sa chair. Les sauces excellentes sont servies avec des cassolettes en cuivre : la classe.

Quant au pain, il est à l'unisson de ce délicieux repas, servi avec attention et gentillesse. Et pour terminer, c'est la fameuse crêpe Suzette, flambée au Grand-Marnier (à table et non en cuisine : c'est beaucoup plus joli !), beurre Suzette aux agrumes et son sorbet : un pur délice, injustement disparu de nombre de tables, et que l'on applaudit des deux mains !

Un dessert créé par le grand chef Auguste ESCOFFIER à la fin du XIXe siècle,  excusez du peu !

 

 

 

Une maison toujours boudée, à tort, par le Michelin…

 

 

La cheffe Joy arrive alors, histoire de tailler une petite bavette. Du dynamisme à revendre, elle nous explique avec drôlerie, avoir transformé deux à trois jours durant, leur établissement en routier improvisé,  durant le blocage agricole de février dernier ! Cette championne  2022 des œufs en meurette les propose à sa table chaque jeudi : qu'on se le dise !

Elle non plus n'arrive pas à comprendre pourquoi leur maison n'est plus référencée au Michelin. C'est aussi injuste qu'incompréhensible. Antan, le Michelin était légitimement fier de mentionner « ses » maisons de longue date. Il semble que cela ne soit plus le cas. Notre incompréhension va grandissante face à de tels changements de valeurs, de celui qui fut très longtemps, la Bible de la cuisine française,  enviée et respectée.

Après une nuit très bonne, rien de tel qu'un bon petit déjeuner. C'est le cas ici. Il est 9h15, nos selles sont un brin humides, alors retrouvons vite  « notre » RN6. Merci « Camille », c'est promis,  nous reviendrons ! 

 

 

 

En savoir plus

 

Les - : c'est joli l'éclairage de la table avec des bougies, mais c'est une autre paire de manches pour lire pleinement la carte des vins ! Heureusement que M. PINO est là !

Les + : la gentillesse et l’élégance des lieux.

 

Contact :

 

« Chez Camille »

1, Place Edouard Herriot

21230 ARNAY-LE-DUC

Tel : 03.80.90.01.86.

Fermé dimanche soir et lundi. Stationnement devant l'établissement. 

Gauthier PAJONA

 


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Il se veut prémonitoire dans ses propos. « Il ne se passera rien de concret durant les vingt-quatre prochains mois de mandat ». Même si on sent bien que le garçon est un tantinet blasé, voire déçu par la vie politique telle qu’il l’a vécue et à laquelle il n’adhère plus vraiment. Une désillusion, emplie d’amertume l’ayant poussé à prendre sa décision. Son retrait du conseil municipal d’Auxerre où il incarnait pourtant le rôle de poil à gratter de la gouvernance. La page se tourne définitivement : elle avait débuté en juin 2020…

 

AUXERRE : On aimait le personnage. Ou bien on le détestait cordialement ! Nul n’est prophète en son pays, dit l’adage, mais il est vrai qu’au fil de ces quatre saisons passées au sein du conseil municipal auxerrois, du côté de l’opposition, le benjamin de l’assemblée Rémi PROU-MELINE n’avait laissé personne indifférent. Certains lui promettant un bel avenir politique. D’autres le vouant aux gémonies du fait de ses prises de position qui provoquaient parfois l’ire et de l’urticaire à tous ses détracteurs. Il n’hésitait jamais à faire de grands coups de semonces médiatiques auprès de la préfecture ou du procureur de la République pour signaler des choses. Celles qui lui déplaisaient puisqu’il était avant tout dans la posture d’un défenseur du peuple, élu par le peuple. Le vrai sens du terme grec, « politis », en somme…

C’est par un communiqué de presse quasi lapidaire diffusé ce vendredi 08 mars que l’élu de l’Auxerrois a choisi de tirer le rideau de manière hermétique sur sa vie de conseiller municipal. Un choix dûment muri et non pris à la légère, puisque visiblement cela faisait déjà plusieurs semaines que le garçon se posait la question. Resterai-je ? Ne resterai-je pas ? Trahir ses idéaux en essayant de faire semblant en allant jusqu’au bout de son mandat jusqu’en 2026 ? Ou se retirer la tête haute et fidèle à ses idées en claquant la porte, en cours de route ? Rémi PROU-MELINE a opté pour la seconde alternative qui se présentait à lui. La sortie de piste, parfaitement contrôlée et maîtrisée dans sa communication.

 

Il ne se passera rien de concret au cours de ces 24 mois !

 

Côté explication, il faudra se contenter pour les férus de petites phrases sibyllines et de révélations croustillantes de l’argument qui suit : « la vision de la politique avec un grand « P » qui m’a été transmise par mes aïeux, qui privilégie l’intérêt général de nos concitoyens au-dessus des logiques partisanes, qui s’investit pour l’autre, qui agit de façon claire et transparente, ne semble pas être la priorité de la majorité actuelle… ».

Une ultime banderille avant de quitter le navire municipal à l’adresse du maire d’Auxerre et de son équipe, toutefois dans la retenue et la décence. Prophétique, Rémi PROU-MELINE d’annoncer péremptoire : « je vous confirme qu’il ne se passera rien de concret durant les vingt-quatre prochains mois pour notre territoire au sein du conseil communautaire et du conseil municipal de l’Auxerrois… ».

Une dernière pirouette avant de sortir de la piste de ce manège politique pour le jeune homme qui remercie – quoi de plus naturel - toutes celles et tous ceux qui ont cru en lui en le soutenant.

Quant à la suite, on n’est guère avancé sur ses intentions à l’instant « t » de la rédaction de ces lignes. « Je vais poursuivre mon combat politique sous une autre forme avec une réelle ambition… ».

Une phrase énigmatique qui n’a rien d’une épitaphe, aux premiers abords. Un autre prétendant potentiel à la joute municipale de 2026 ?

 

Thierry BRET

 


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