Courtenay, c'est comme un petit bout de l'Yonne dans le Loiret. Les habitants de l'ouest de notre territoire y apprécient, entre autres, son marché du jeudi sur lequel on retrouve notamment les sympathiques frères MAGNONI, nos tripiers locaux qui sont également présents sur les marchés de Pont-sur-Yonne, Sens et Toucy.
COURTENAY : « L’Arcade ». C’est un « chouette » café-restaurant, situé en face de la halle du marché. Il fut longtemps tenu par Carole et Pascal qui s'étaient rencontrés au marché de Rungis, au resto « Le Méditerranée ». La souriante Carole en salle, Pascal aux fourneaux.
Je me souviens des anecdotes de ce dernier, narrant l'envoi d'une dizaine de sole meunière sur le coup de 06 heures ! C'est que la nuit passée au marché international, ça creuse ! Fils d'aubergistes berrichons, le chef était le spécialiste du pâté pascal, spécialité de cette jolie région. Enfin, sans flagornerie aucune, j'avais plaisir à compter ce cuisinier consciencieux parmi mes plus fidèles auditeurs, lorsque j'officiais sur les ondes de France Bleu Auxerre, aux côtés de Nathalie RIVAUD.
L’esprit de la maison demeure…
Voici peu, après une trentaine d'années, ils sont partis vers une retraite méritée, contents et rassurés pour la clientèle d'avoir trouvé des successeurs. Rien n'a vraiment changé. Le comptoir est en enfilade ; le présentoir à journaux demeure toujours à gauche en entrant, quant à l'arrière salle au fond, elle n’a pas bougé ! C’est une sorte d'institution locale du bien-manger à prix modérés.
Ce midi-là, l'aimable serveur m'y installe en terrasse. Son jean est fendu de toutes parts ! C'est drôle, antan, le personnel de salle disposait d'une tenue souvent simple, mais un peu élégante. En 2024, tout cela est bel et bien révolu, mais passons.
En consultant le menu, je constate rassuré que l'esprit de la maison demeure. Il est même précisé : « ici, on assaisonne, on braise, on poêle ! ». La formule « déjeuner » est proposée à 16 euros avec entrée, plat, fromage et dessert. Un peu moins au niveau tarif, si l'on choisit uniquement un ou deux plats.
On parle de lettres et de Moyen-âge !
Dans un menu à ce prix, il est rare de trouver des asperges fraîches. C'est le cas ici. Elles sont déclinées à la flamande et fort bien assaisonnées avec du persil frais. En accompagnement, le pain de la boulangerie voisine est bon. Parmi mes voisins de table, l'un passe son temps au téléphone pour tenter de résoudre quelques problèmes ; quant à l'autre, un motard tatoué envisage d'écrire un roman à propos du Moyen-âge. C'est ce qu'il explique à la patronne, elle aussi férue de lettres.
Une bonne harmonie dans l’assiette de légumes verts
Parmi les plats, je choisis l'escalope aux champignons. Elle est accompagnée d’haricots verts. D'ordinaire, ce légume, ici provenant de la congélation, ruisselle d'eau, est insipide, voire le plus souvent immangeable. Rien de cela aujourd’hui où le légume a été cuisiné et donc assaisonné. Cela donne à cette assiette copieuse, une bonne harmonie : c'est bon.
Côté fromage, le Brie de Courtenay demeure toujours en place : et c’est tant mieux ! Affiné et goûteux, c'est un produit plaisant. En dessert, la panna cotta aux fraises d'un producteur local est bonne, mais peut-être un rien trop sucrée.
Au final, on s’en tire à moins de 25 euros avec un pichet de rosé et un café ! On continue, comme jadis, à se régaler à « L'Arcade », et ça, c'est une excellente nouvelle.
En savoir plus :
Les - : un très léger bémol est à signaler sur l'attente entre les plats.
Les + : le service est aimable. Un bon rapport qualité-prix d'une vraie cuisine est également de la partie.
Contact :
L'Arcade
50, Place Armand CHESNEAU
45320 COURTENAY
Tel : 02.38.97.42.36.
Ouverture : tous les jours sauf le dimanche soir et le lundi.
Détail : c’est proche des sorties d’autoroutes A6 et A19.
Gauthier PAJONA
Principe de cette nouvelle restauration à base de fraîcheur et de qualité : les produits locaux ! De la pure logique, quand on est implanté à quelques encablures de la capitale de l’Yonne, dans le charmant village de Saint-Bris-le-Vineux, avec une vue exceptionnelle sur les vignobles de la Côte d’Auxerre, en variante pinot noir ! Il y a quelques jours, convives et amis étaient les invités du duo à la tête de cette aventure culinaire pour une séance inaugurale, rythmée sur des airs de rock ! De quoi faire danser les assiettes !
SAINT-BRIS-LE-VINEUX: Ils nous le promettent depuis l’ouverture de leur établissement, survenu en mars dernier : bientôt, et selon la saison à l’évidence, il sera possible de se sustenter de produits frais, légumes, fruits et plantes aromatiques, issus après récolte du jardin de ce nouveau restaurant à ajouter parmi ses favoris chez les épicuriens et autres amateurs de bonne chère de l’Yonne !
« Le Belle Croix » - appellation hautement symbolique pour les initiés ou les chantres de la spiritualité ! – a célébré il y a peu son existence officielle, lors d’une réception festive des plus cordiales, accueillant amis, clients et personnalités institutionnelles du terroir local, à commencer par le maire de la petite localité viticole de la Côte d’Auxerre, l’édile Olivier FELIX.
Un élu enthousiaste à l’idée de cette implantation gastronomique dans son village, lieu de rencontre par définition et de création d’activités, pouvant capter les touristes mais aussi les amateurs de cuisine traditionnelle, concoctée dans les règles de l’art par le chef, Stéphan CALVO, et son complice viticole côté liquides, en la personne de Jean-Christophe BERSAN, viticulteur, dont le patronyme n’est plus à présenter pour les connaisseurs de la dive bouteille !
Une animation musicale pour créer l’ambiance
Incontestablement, cet endroit manquait au village – celui-ci est orphelin faute d’emplacement de son « bar éphémère » cette saison après le succès pourtant obtenu par cette très belle expérience participative l’été dernier – et l’on comprend la satisfaction du maire qui n’en demandait pas tant !
D’autant que les premiers convives se sont régalés lors de la découverte de plats savamment préparés par Stéphan CALVO. Amis d’enfance – cela ne date donc pas d’hier ! -, le binôme CALVO/BERSAN s’entend donc à merveille pour faire profiter de l’endroit au plus grand nombre d’amoureux de la bonne cuisine traditionnelle – les recettes de nos grand-mères en règle générale ! – mais aussi des adeptes de promenades bucoliques parmi les vignes habillant les coteaux de la proche périphérie auxerroise au panorama d’exception.
C’est le trio du coin, le groupe « HONEY FIZZ » de Jussy, composé de Vanessa MAZZOCATO (chant), Aurélie DELESTRE (guitare et clavier) et Loïc MENISSIER (batterie) qui assura la partie musicale de cette animation en revisitant les classiques des répertoires de la jolie et talentueuse Sheryl CROW – l’artiste américaine nous est revenue en mars dernier avec un nouvel opus « Evolution » contenant neuf nouvelles compositions - , ou du combo californien mâtinée de soleil, « MAROON 5 », de quoi mettre de l’ambiance dans une soirée passablement rythmée.
Un vecteur promotionnel intéressant pour les viticulteurs du cru
Satisfaction également pour les viticulteurs du cru, qui peuvent ainsi assurer la promotion de leurs nectars directement sur les tables d’un restaurant made in Saint-Bris ! Viticulteur à Chitry, Sébastien CHALMEAU – il s’est agréablement surpris du concept -, propose à la carte son « Chalmeau Edmond chitry blanc et rouge », tandis que Romaric PETITJEAN, vigneron du village, peut ainsi gâter la clientèle de l’établissement avec son Côte d’Auxerre blanc et un succulent Saint-Bris, qui se marie très bien avec quelques spécialités maison !
Derrière cette soirée distrayante et utile au plan promotionnel pour mettre un coup de projecteur sur ce nouveau lieu de restauration, Jean-Christophe BERSAN eut sans doute quelques larmes (discrètes) à essuyer au coin des paupières en hommage à son beau-frère, David KAESER, disparu prématurément à l’âge de 47 ans d’une terrible maladie.
Professeur de musique, il aurait dû lui aussi participer à la fête en égrenant quelques notes harmoniques légères devant saupoudrer cette belle soirée. « Le Belle Croix », un nom haut en symboles, avons-nous dit…
Thierry BRET
Chère à son président, le toujours très dynamique Denis HACQ, l’association « Ukraine Solidarité 89 » peut se frotter les mains après l’excellente opération de collecte de produits alimentaires et produits d’hygiène, organisée sur le département de l’Yonne au fil de ces dernières semaines. Ce sont 550 cartons de produits et matériels divers dont une tonne de croquettes pour nos amis les chiens qui viennent d’être acheminés par la route en direction du pays agressé depuis février 2022 par la Russie. Qui a dit que la générosité n’était plus d’actualité dans l’Hexagone ?!
Lundi
A 154 ans passés, il se porte comme un charme ! Né en 1870, le Concours Général Agricole a été institué pour valoriser chaque année le meilleur de la filière agroalimentaire nationale. Cette année encore, comme de tradition, l’Yonne aura brillé Porte de Versailles, lors du Salon de l’agriculture, remportant 60 médailles pour 57 candidats et 264 échantillons présentés. Une vitrine sans pareil pour mettre en lumière les vins de l’Yonne, bien sûr, mais aussi les fromages, les miels et l’excellence de l’élevage départemental, des ovins aux bœufs charolais en passant par la filière équine. C’est dans le cadre d’un week-end gastronomique marqué par « Fleurs de Vigne » et le Concours régional des fromages fermiers que les lauréats se sont vus remettre leur prix dans les jardins du lycée Saint-Germain à Auxerre.
Mardi
Elevé depuis longtemps déjà au rang d’icône du monde footballistique, le grand « gourou » de l’AJA semble avoir encore pris du galon depuis la remontée en Ligue 1 du club à la croix de Malte. Les selfies avec Guy Roux se sont multipliés depuis quelques jours, pour le plus grand plaisir semble-t-il, de l’intéressé… Rentré de Chine trois jours auparavant et tout juste remis du décalage horaire, l’entraîneur mythique de l’AJA s’est livré à quelques confidences sur son séjour, notamment sur les vins dégustés lors des repas : « on a bu des bordeaux, car il faut savoir que James ZHOU est aussi propriétaire d’un domaine dans le Bordelais… ». Encore un petit effort Monsieur l’actionnaire, pour devenir un vrai Auxerrois ! A quand des saint-Bris, des chitry ou des irancy, servis sur les tables de vos réceptions dans l’Empire céleste ?
Mercredi
Plus de 25 heures de vol à l’aller, autant au retour, pour un séjour éclair sur place d’à peine 17 heures et une visite qui, in fine, n’aura convaincu personne, avec une situation qui s’enlise et des indépendantistes déterminés à poursuivre leur mobilisation, même si un calme précaire semble revenu… Pas certain qu’Emmanuel MACRON ait eu beaucoup à gagner en décidant dans l’urgence un voyage façon « Sam le pompier » pour aller éteindre l’incendie dans ce territoire du bout du monde qu’est la Nouvelle-Calédonie. Un président en première ligne qui comme à son habitude, fait abstraction du rôle traditionnel dévolu au Premier Ministre sous la Vème République, de lui servir de « fusible » en cas de mécontentement sur la politique menée. Avec le risque de conserver longtemps un « caillou » dans sa chaussure !
Jeudi
Depuis que la flamme olympique a débarqué à Marseille, pas un jour sans que les porteurs ne se relaient au fil des départements traversés pour une chaîne humaine prévue l’accompagner jusqu’à Paris. Le plus souvent, des figures emblématiques régionales, venues d’horizons divers, que l’on suppose sélectionnées pour leur valeur morale et leur intégrité. D’où la surprise de découvrir dans le Var, aux côtés de la légende du ski français qu’est Marielle GOITSCHEL ou du comédien Charles BERLING, la présence de l’ancien coureur cycliste Richard VIRENQUE, certes, « chouchou » du public à ses heures de gloire, mais dont le nom est rattaché pour toujours à l’un des scandales de dopage les plus retentissants du Tour de France : l’affaire FESTINA ! Il y a mieux pour illustrer les valeurs olympiques ! Mais ce choix pour le moins incongru est sans doute le fait d’une sélection « à l’insu de son plein gré », comme aurait dit sa célèbre marionnette des « Guignols de l’info » !
Vendredi
Depuis le début de l’année, l’association « Ukraine Solidarité 89 » avait lancé une nouvelle vague de collectes de produits alimentaires et produits d’hygiène, lors d’opérations menées dans plusieurs grandes surfaces du territoire, d’Auxerre à Toucy, en passant par Champs-sur-Yonne et Saint-Georges-sur-Baulche. Une opération couronnée de succès puisque pas moins de 550 cartons ont ainsi pu être préparés, rejoignant l’impressionnant matériel médical collecté auprès de multiples cabinets infirmiers, pharmacies et maisons de retraite du département. L’association a même eu la surprise de se voir offrir par un sponsor une dizaine de matelas spéciaux pour lits médicalisés ainsi qu’une tonne de croquettes pour chiens ! Ce sont ainsi 70 m3 de marchandises qui ont été chargées à bord d’une semi-remorque, destination l’Ukraine, via l’Allemagne et la Pologne. Un transport organisé et financé par le Fond Ukrainien pour les Volontaires Internationaux (FUVI), avec l’assistance des membres de l’association icaunaise présidée par Denis HACQ. Une « goutte d’eau » diront les grincheux, mais qu’importe ! Comme le dit si bien le proverbe : « bien faire et laisser dire »…
Samedi
Comme chaque année, les élèves de l’Ecole des Beaux-Arts à Auxerre, enfants et adultes confondus, ont présenté lors d’un vernissage les différents travaux réalisés au cours de la saison, qui avaient pour thème, année olympique oblige, « L’art s’enflamme ». Mais pas d’Abbaye Saint-Germain disponible cette année pour accrocher et présenter les œuvres réalisées, faute de place et nombre d’artistes en herbe s’en sont émus. Certes, ils ne jouent pas dans la même cour que la prestigieuse exposition « Botanique des imaginaires » organisée en partenariat avec le Centre Pompidou, qui ouvrira ses portes le 15 juin prochain, mais gare à ne pas mépriser l’art amateur et populaire ! L’art n’est ni mineur, ni majeur, mais se regarde avant tout avec les yeux et avec le cœur. Souvenons-nous de ces mots du grand Claude MONET : « Tout le monde parle de mon art et fait semblant de comprendre, comme s’il était nécessaire de comprendre, alors qu’il est tout simplement nécessaire d’aimer… ».
Dimanche
Le torchon brûle entre la France et l’Azerbaïdjan, accusée d’instrumentaliser, via les réseaux sociaux, les revendications des Kanaks en Nouvelle-Calédonie. Bakou avait déjà été suspecté en novembre dernier, de mener une campagne de désinformation sur la capacité de la France à accueillir les Jeux olympiques cet été. On dit même que l’ancienne république soviétique est à l’origine de « fake news » sur les réseaux sociaux au sujet des violences policières et des punaises de lit qui firent la une de l’actualité il y a quelques mois… On est bien loin de la « diplomatie du caviar » qui prévalait il y a encore une dizaine d’années, lorsque François HOLLANDE était reçu avec tous les honneurs par le sulfureux Ilham ALIYEV et que les délégations azéries se multipliaient dans tout l’Hexagone, à l’image de celle qui fut invitée d’honneur de « Fleurs de Vigne » 2012 et donna la veille, aubade dans les jardins de la Maison Jules Roy, à Vézelay…
Dominique BERNERD
C’est l’âge de la maturité. D’ailleurs, les esthètes en numérologie ne s’y trompent pas. 35 ans - la structure d’insertion par l’activité économique a atteint ce chiffre en 2023 – est synonyme de croissance et d’expansion. De ses activités ? A la bonne heure pour les duettistes qui tiennent les rênes de cet organisme agissant au service, à la fois des personnes en demande d’emploi et des acteurs économiques en quête de nouvelles recrues, Claire DUCHET, présidente, et Isabelle JOAQUINA, directrice…
PERRIGNY : « Renouer 89 ». C’est au vue de sa courte appellation l’art de la sémantique qui résume en un seul mot la nature exacte d’une structure associative que l’on ne présente plus dans le paysage icaunais. Une entité qui a pour objectif de recréer des liens pérennes entre les individus – le plus souvent des déshérités des relations sociales et professionnelles -, en leur redonnant le goût à l’effort, à la sociabilité, au travail. A la convivialité, aussi, comme en témoignera le sympathique et humoristique spectacle, parfois désopilant sur la thématique du sport et des Jeux Olympiques, proposé au terme d’une assemblée générale se voulant être le reflet de la bonne santé d’un partenaire incontournable de l’emploi dans le département de l’Yonne.
545 personnes embauchées en 2023 : elles renouent avec des liens sociaux
« Renouer 89 » a donc eu trente-cinq ans ! La belle affaire pour une association qui semble plus jeune et dynamique que jamais, à l’image de son personnel et de ses dirigeantes, toutes deux vêtues d’un ensemble blanc et vert du plus bel effet ! Le blanc de la pureté (dans les intentions) et le vert de l’espérance (sortir de l’ornière inhérente aux vicissitudes de l’existence), sans doute.
Déjà l’an passé, l’association icaunaise avait présenté un bilan des plus satisfaisants et prometteurs au niveau de ses activités avec plus de 500 demandeurs d’emploi embauchés pour de la mise à disposition de personnel dans divers domaines d’activités. Selon des périodes à géométrie variable en termes de durée.
Réactualisé, le bilan de cet acteur de proximité à la notoriété établie est encore plus optimal. Ce sont 545 personnes en proie à des difficultés sociales importantes qui ont ainsi retrouvé le chemin de l’emploi, accompagnées par les équipes dédiées sur les huit sites géographiques que compte la structure. Un bilan des plus éloquents malgré les freins à l’emploi qui ne cessent de perturber aujourd’hui les demandeurs d’emploi. On peut citer entre autres la mobilité (inexorable problématique), les aspects psychologiques et le manque de confiance en soi, les écueils financiers, etc.
Le précieux rouage pour remettre le pied à l’étrier de l’emploi…
Jouant la carte de la personnalisation des relations avec ce public vivant dans la précarité, « Renouer 89 » obtient toutefois de bons résultats : le taux de sortie sur l’emploi équivaut à 69 %, avec à la clé en guise de bons de sortie une formation qualifiante, au mieux un job. Léger bémol vis-à-vis de l’exercice antérieur : ce taux excédait les 70 % en 2022, s’établissant à 75 %. Preuve que malgré tout, ce système d’accompagnement plutôt efficient d’ordinaire aurait eu plus de mal à faire recette auprès des partenaires entrepreneuriaux l’année dernière ?
Quoi qu’il en soit, « Renouer 89 » est un précieux rouage pour remettre le pied à l’étrier dans la sphère de l’emploi pour toute personne signataire d’un contrat. Mis à la disposition d’un particulier ou d’un professionnel, le « collaborateur » de « Renouer 89 » intervient lors de missions spécifiques tels que l’administratif, le nettoyage, le bâtiment et les travaux publics, l’hôtellerie-restauration, la viticulture, les espaces verts, la vente, la logistique, la sécurité, les services à domicile. Un patchwork de possibilités qui peuvent durer jusqu’à deux ans.
Nonobstant, Claire DUCHET prévient : « malgré tous nos efforts, les coordinateurs de nos six agences sont restés en peine pour trouver des profils permettant de répondre aux opportunités d’emploi et certaines missions n’ont malheureusement pu être pourvues en 2023… ».
Entraînant de facto une légère baisse de l’activité. Dont acte !
L’appui de partenaires spécialisés dans le maraîchage
Il existe un autre volet d’activité, celui porté par « Renouer Environnement ». Et ce depuis 2015, date à laquelle la structure associative a développé deux chantiers d’insertion, l’un situé à Cheny avec la production et la vente de légumes bio 100 % local, cultivés dans l’Yonne ; l’autre à Pontigny avec un pôle entretien d’espaces verts qui est destiné aux particuliers, collectivités et professionnels.
Le succès de ces deux sites n’est plus à démontrer. Isabelle JOAQUINA le stipule : « Une cinquantaine de personne en difficulté d’emploi ont été embauchées et accompagnées sur ces deux sites en 2023, souligne la directrice de Renouer 89, 65 % d’entre elles sont sorties sur un emploi ou une formation à l’issue de leur contrat de travail… ».
Un nouveau terrain, il est d’une superficie totale de trois hectares, a été ajouté dans la besace de la structure dans la commune de Cheny. « C’était un gros challenge à relever, confie Claire DUCHET, mais nous n’avons pas pu obtenir les résultats attendus… ».
Toutefois, plus optimiste pour la suite, la présidente de la structure se satisfait de l’appui de plusieurs partenaires dont Bio Bourgogne et des Jardins de la Croisière (une nouvelle façon de produire également imputable à un changement d’encadrement) laisse entrevoir une année en cours plus sereine, au niveau de la rentabilité de la surface.
Le moment d’émotion en souvenir des disparus
Lors de cette assemblée générale, il y eut bien sûr un aparté à destination des soutiens financiers de la structure, en l’occurrence le Conseil départemental de l’Yonne – on notera la présence de Sonia PATOURET toujours investie et très à l’écoute sur les dossiers du social -, et l’Etat.
A date, Renouer emploie dix-neuf salariés permanents, de véritables chevilles ouvrières qui assurent la bonne fonctionnalité de l’ensemble. Naturellement, il y eut aussi un moment d’émotion lors de l’évocation de Pierre QUEUDRAY, l’inoubliable président d’honneur de l’association. « Un homme de cœur, fondateur de Renouer et qui en fut le président de 2000 à 2011, disparu en 2023 ».
La mémoire de deux autres administrateurs, Jean-François MARCK et Yves GUIDON, trop tôt disparus, fut également saluée.
De l’émotion et de l’optimisme avec de nouvelles perspectives : ce fut donc un grand cru que cette assemblée générale 2024 !
Thierry BRET
Lorsque l’on se promène dans le vignoble de Côte d’Or (privilégions les communes moins connues, un peu en coulisses, telles que Nolay, Meloisey dans lesquelles - parfois ! - les tarifs sont un peu plus doux au niveau des vins) et que l’on demande une bonne adresse pour déjeuner, il est fréquent de s’entendre répondre : « allez donc chez le « Jean-Charles » à Corpeau ». Va pour cette auberge du « Vieux Vigneron » dont il reprit la suite après son paternel.
CORPEAU (Côte d’Or) : Jean-Charles est à la fois aubergiste, vigneron à ses heures, mais aussi batteur dans un groupe local. L’ennui, il ne connaît guère le garçon !
Corpeau, situé entre Puligny-Montrachet et Chagny, est cerné par ce joli vignoble. En ce moment, c’est la période de relevage des baguettes dans les vignes.
Poussant la porte de l’endroit, comme il est bon en ce mois de mai pluvieux de sentir avec bonheur une petite flambée.
Une belle carte des vins des plus agréables…
L’âtre fait partie de l’esprit de la maison, de sa déco chaleureuse et boisée. Chaque midi, il est proposé une bonne formule à 15 euros avec entrée, plat et dessert. La carte des vins est des plus fournies.
Quant au Chorey-les-Beaune du domaine réputé « TOLLOT-BEAUT », c’est un modèle du genre, force est de le reconnaître !
En entrée, à la carte, la salade de cuisses de grenouilles est des plus tentantes. Elle est impeccable de fraîcheur et croque joliment. Petit bémol sur l’assaisonnement que l’on aurait apprécié plus marqué. Mais aussi plus goûteux peut-être. Le pain qui accompagne le repas est bon.
Il vaut mieux réserver !
Les viandes grillées à la cheminée sont un atout indéniable pour cette bonne petite auberge villageoise. Tant pour les rognons de veau que pour le carré d’agneau (24 euros), la cuisson rosée demandée est impeccablement réalisée. L’assiette est fort bonne, servie aimablement. Ici, mieux vaut réserver pour être accueilli.
Il manque quelques gouttelettes d’alcool !
En dessert, la chiffonnade de crêpes (10 euros) demandée au Grand-Marnier, aurait indéniablement méritée quelques gouttelettes en sus de cet alcool délicat, produit depuis près de deux siècles en Île-de-France, et symbole de moult flambages de desserts d’exception. Ici, plus goûteux et imbibé, c’eût été assurément meilleur !
Réchauffés et rassasiés, l’heure est alors venue de quitter cette table attachante, au bon rapport qualité-prix.
En savoir plus :
Les - : petite mention pour ces gouttelettes d’alcool absentes dans l’assiette à dessert…
Les + : le cadre est sympathique et le service agréable.
Contact :
L’Auberge du Vieux Vigneron
18, route de Beaune
21190 CORPEAU
Tel : 03.80.21.39.00
Ouverture du mercredi au dimanche
La première formule déjeuner est proposée à 15 euros.
Gauthier PAJONA