Pas toujours facile de déjeuner dans nos campagnes ! A Dixmont, le mardi, c'est fermeture hebdomadaire. Nous irons un de ces quatre découvrir cette nouvelle adresse « Au Petit Bordésiot » aux Bordes, avec un menu unique où il y est servi des frites congelées (pas vraiment mon truc !). C'est donc avec plaisir que l'on trouve à s'attabler à Véron, commune de 1 900 habitants, entre Sens et Villeneuve-sur-Yonne, dans ce bistrot-resto, dont on entend régulièrement dire du bien.
VERON : Leurs voisins, ce sont les formidables Emilie et Cédric qui tiennent l'épicerie « Proxi », commerce indispensable s’il en est. Ajoutons depuis peu au village, l'arrivée d'un couple de boulangers-pâtissiers, plutôt talentueux. En ce mardi, la petite table a été prise d'assaut. « Hier, il n'y avait quasi personne » m'explique la jeune et souriante serveuse. La première formule est proposée à 11 euros. Une vue de carte postale villageoise est appréciable en s'attablant dehors : mairie, église, ainsi que place arborée s'y sont donnée rendez-vous…
Bonne idée par ces fortes chaleurs, que celle d'apporter de suite une carafe d'eau ! Il ne reste plus de plats du jour, bien peu estivaux (filet mignon ou hachis Parmentier !).
Mais, la maison propose aussi des salades ! L'entrée unique, c'est un buffet. Il est suivi d'un des burgers maison, accompagné de frites maison. C'est triste, mais on a un peu l'impression désormais que plat constituera demain l'essentiel de nos menus. Ce serait vraiment dommage !
Un buffet où l’on reste sceptique sur le côté fait maison des salades
Le buffet me semble plutôt issu d'achats de produits tout faits de revendeurs spécialisés. Le taboulé n'y est pas mauvais. Je serai plus sceptique sur la salade de pâtes, bien trop épaisse et chargée en basilic industriel, tout comme la fadasse salade de pommes de terre tentant de ressembler à une piémontaise.
En revanche, la sauce mayonnaise accompagnant l'œuf, est pas mal. Et dans un village disposant d'un vrai boulanger, il est dommageable de servir du pain moulé qui n'est vraiment pas terrible, juste quelconque !
Pourtant, la maison ne désemplit pas ! En sortant des employés remercient Jean-Laurent de son invitation. L'un de mes voisins électriciens narre à ses convives, les affres d'un divorce difficile…
Un choix de burgers des plus appréciables…
Mention réussie pour le burger qui est servi avec un impeccable pain et saignant comme demandé ! La carte propose d'ailleurs plusieurs types de burgers. Il y en a pour tous les goûts. Le mien, un brin relevé, est plutôt bon. Les frites maison sont croustillantes et goûteuses. En accompagnement, le rosé est bien frais, l'idéal par ce temps ensoleillé ! Le repas se termine par un classique du genre qu'est la mousse au chocolat, un dessert intemporel !
Rendons grâce à ces petites tables villageoises qui rencontrent le public qu'elles méritent, amplement d'ailleurs !
En savoir plus :
Les - : le pain pourrait être meilleur !
Les + : la jeune serveuse est aimable et pro, bravo et merci !
Contact :
Café-restaurant L’Abri
6, Place de la mairie
89510 VERON
Tel : 06.41.02.63.36.
Ouvert tous les jours sauf dimanche.
Gauthier PAJONA
Sans chauvinisme aucun, force est de reconnaître, que bien souvent, désormais, nos entrées de ville sont d'une rare mocheté (en la matière, Sens et Auxerre ne font hélas point exception !), les coulisses de notre pays sont aussi jolies qu'accueillantes. Dans le Rhône, la route départementale entre Villefranche-sur-Saône et Tarare nous permet entre autres, d'admirer les pierres dorées en terre du Beaujolais. Tournant la tête à gauche, mais aussi à droite, tout y est beau ! Quel plaisir !
LEGNY (Rhône) : Soudain, avec un brin de malignité survient l'heure du déjeuner. Parfois, l'estomac sait le rappeler aussi. Mais en la matière, les choses deviennent parfois quelque peu ardues. Elle était bien jolie cette auberge du vignoble, hélas fermée à tout jamais dans ce petit bourg, tandis que dans le village suivant « Le Relais Beaujolais » est en fermeture hebdomadaire. Mince alors...
Le « 500 », pour 500 bornes depuis Paris ?
C'est alors, que proche du énième rond-point, on aperçoit nombre de fourgonnettes stationnées. On a l'impression que maçons, plaquistes et autres peintres s'y sont donné rendez-vous ! Il y a du monde au restaurant-bar, « Le 500 » (peut-être à « 500 bornes » depuis la capitale !) tenu par Cédric et Franck PROST, deux frangins sûrement !
Une petite table est disponible, en ce jour estival ensoleillé - si, si ! - alors installons-nous, tandis que les bécanes, elles aussi, se reposent. Les serveuses s'activent avec brio, en apportant des assiettes copieuses, signature de la maison. La formule déjeuner est à 18 euros, avec des lasagnes ce midi-là ! La carte fait la part belle à la viande, onglet de bœuf à 23 euros ou foie de veau à 25 euros. Le tout, région oblige, est accompagné d'un petit pot (46 cl) de beaujolais, vin agréable s’il en est.
Une réputation qui n’est plus à faire localement
Avouons sans ambages, que ce n'est pas d'une grande finesse - ce n'est pas l'endroit ! – mais, c'est bon ! L'onglet est impeccablement saignant, tout comme le foie de veau rosé. Un brin de persil sur la viande n'eut pas dérangé ! Mention bien pour la salade verte, assaisonnée à point. Sitôt débarrassée, la table est de nouveau occupée par des convives. La réputation locale de l'endroit n'est sûrement plus à faire.
En dessert, le chef pâtissier, c'est Franck ! Sa spécialité est le « pétillant framboise ». C’est un biscuit financier avec une compotée de framboises et de crème pistache. Cela tient au corps mais c’est bien ! A l'intérieur de l'établissement, le comptoir, lui non plus, ne désemplit pas.
Et adossé au « 500 », la gare de Bois-d'Oingt, avec la ligne Lyon-Paray-le- Monial, permet aussi d'y venir en train. Rendons grâce à ces valeureuses petites adresses, qui année après année, tendent à disparaître, hélas. Merci au « 500 » et aux autres, aussi !
En savoir plus :
Les - : il y a un peu d'attente, mais bon, il y a du monde !
Les + : l'ambiance est typique dans ces nobles cantines de travailleurs !
Contact :
Le 500
Parking de la Gare
69620 LEGNY
Tel : 04. 72. 38. 07. 24.
Gauthier PAJONA
Affable, il est égal à lui-même, le « Traiteur intraitable » ! Accessible, humaniste, souriant, détendu, dispo. Pourtant, à 77 ans, il est à la tête d’une entreprise familiale qui n’a rien perdu de sa superbe, dans le domaine des plats préparés dont certains, tel le fameux taboulé, sont passés à la postérité médiatique et…publicitaire ! Grâce à ce génial « gimmick » où le Bourguignon natif de la Bresse a su redonner ses lettres de noblesse à la corporation des traiteurs. Normal alors que le CFA La Brosse prônant les valeurs et les vertus du travail bien fait, le choisisse comme parrain des nouvelles salles de cours inaugurées au sein de l’établissement…
VENOY : L’an dernier, à pareille époque, l’Isérois d’adoption avait effectué le déplacement depuis Saint-Quentin-Fallavier et ses trois mille mètres carrés d’unités de production jusque dans l’Yonne à l’invitation de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) lors de la conférence d’honneur accueillie pour les Trophées « Prestige & Patrimoine », concept évènementiel entre golf et économie, concocté par le spécialiste de la gestion patrimoniale, Gilles GENEST.
Cette fois-ci, Pierre MARTINET était de nouveau dans l’Yonne, du côté du CFA La Brosse, en qualité d’invité d’honneur, d’une cérémonie qui ne pouvait que lui faire chaud au cœur – il est de formation agricole d’origine -, l’inauguration de nouvelles salles de classe, au sein de l’établissement agricole. Un invité accueilli comme une rock star, toujours à la pointe du succès ! Logique, le personnage est devenu une figure de l’entrepreneuriat familial dans l’Hexagone depuis le succès rencontré par les produits commercialisés à son estampille. Ces jours-ci, les chaînes audiovisuelles hexagonales inondent de spots publicitaires bien ficelés les éléments marketing de la société, en rappelant à qui veut l’entendre le fameux slogan du « traiteur intraitable », le coup de génie de quelques publicistes heureux !
L’envie, le dénominateur du succès cher à Pierre MARTINET
Arborant un ensemble rouge des plus vivifiants à l’œil, Hélène DECULTOT-TREMBLAY, toute en élégance et hôte de ces lieux en sa qualité de directrice du CFA La Brosse, ne put s’empêcher d’accueillir son illustre invité comme il se devait, le plaçant immédiatement sur le piédestal de la réussite professionnelle.
« Qu’importe d’où l’on vient, le dénominateur commun du succès, c’est l’envie. Cette phrase que l’on trouve dans votre livre, Pierre MARTINET, je souhaite qu’elle nous inspire toutes et tous au quotidien, en particulier nos apprentis. Elle nous inspirera avec certitude puisqu’elle se trouve affichée à l’intérieur de ce nouveau bâtiment. Que ce soit l’envie d’apprendre, l’envie de transmettre ou l’envie de développer chaque jour de nouveaux projets… ».
Une entrée en matière idéale pour la jeune femme avant de laisser la parole à l’homme d’affaires qui vient de décider de céder son entreprise, fin mai, au groupe « LDC », l’un des leaders européens sur le marché de la volaille et du traiteur. Une cession devant être effective d’ici la fin de l’année pour les 700 collaborateurs de l’entreprise iséroise.
La jeunesse, la priorité de la transmission du « traiteur intraitable »
Le fils d’agriculteur de Beaurepaire-en-Bresse qui a débuté sa carrière en 1968 est aujourd’hui à la tête d’une entreprise aux 230 millions d’euros de chiffre d’affaires. « J’ai su prendre le train en marche de la grande distribution et j’ai surtout osé, glissera savoureusement en guise de préambule, et devant une assistance tout ouïe, le « traiteur intraitable », sur la qualité des produits.
Soumis au jeu de l’interview par quatre apprentis, devant poser des questions en direct, Pierre MARTINET retraça ses origines, se référant à sa vie dans l’exploitation familiale. Il expliqua ensuite ses rapports privilégiés avec les acteurs des milieux agricoles.
« Que retenez-vous de votre parcours en tant qu’apprenti ? ». Une jeune fille posa une seconde interrogation au professionnel de l’agro-alimentaire.
« L’apprentissage, c’était très dur, expliqua Pierre MARTINET, narrant ses péripéties de jeune charcutier – un métier qui n’a plus rien à voir avec ce qui se pratique de nos jours -, je commençais à 6 heures du matin et je finissais vers 21 heures. Ce n’était pas raisonnable mais c’était une autre époque… ».
Sur les 700 salariés, plus de 40 apprentis vivent leur alternance au sein du groupe MARTINET. « C’est la volonté de donner leur place aux jeunes, 90 % sont embauchés à l’issue de cet apprentissage… Nous recrutons toujours des jeunes, en permanence… ».
Accordant sa confiance aux jeunes générations, l’ancien dirigeant du club de rugby de Bourgoin-Jallieu possède une belle image de la jeunesse, même « s’il y en a une minorité qui font c… ! ».
Le taboulé chez MARTINET ? 35 000 tonnes de produits annuels !
Quant à la recette du succès, elle est simple selon le célèbre traiteur. Il faut bosser, bosser, bosser et avoir la « gnaque », tout le temps ! « Mais, il faut avoir un petit peu la tête bien faite, aussi ! ».
La question suivante fut un tantinet plus philosophique. « Quel message voulez-vous transmettre aux générations du futur ? ».
« Il faut être créatif, tout le temps, rétorqua l’homme d’affaires, j’ai commencé à faire les marchés en vendant des poulets, et puis j’ai trouvé un tripier qui confectionnait des museaux. J’ai ajouté des légumes au museau et j’ai élaboré des recettes de traiteur. Il faut également être polyglotte avec l’anglais et l’espagnol, c’est le plus important aujourd’hui… ».
Ne parlant pas la langue de Shakespeare, Pierre MARTINET a pu néanmoins écouler ses produits aux Etats-Unis, au Brésil ou dans d’autres pays européens. Avec une certaine réussite.
Il raconta ensuite l’élaboration des recettes de ses fameux taboulés, ajoutant des raisins secs et en lui donnant une connotation orientale dans les années 90. Un marché qui pèse aujourd’hui 70 000 tonnes dont 35 000 échoient au seul groupe MARTINET ! C’est dire !
Du petit lait pour Hélène DECULTOT-TREMBLAY et Marc LABARDE, fidèle d’entre les fidèles de l’apprentissage en sa qualité de responsable du concours du Meilleur Apprenti de France dans l’Yonne !
Recevant quelques présents gentiment offerts par les apprentis agricoles, l’entrepreneur fut ensuite invité à couper le ruban de ces quatre nouvelles salles de classe, offrant ainsi ergonomie et optimisation de l’espace pour ces têtes bien pleines qui rêvent peut-être en secret de devenir elles aussi des « traiteurs intraitables » ! Qui sait !
Thierry BRET
Courtenay, c'est comme un petit bout de l'Yonne dans le Loiret. Les habitants de l'ouest de notre territoire y apprécient, entre autres, son marché du jeudi sur lequel on retrouve notamment les sympathiques frères MAGNONI, nos tripiers locaux qui sont également présents sur les marchés de Pont-sur-Yonne, Sens et Toucy.
COURTENAY : « L’Arcade ». C’est un « chouette » café-restaurant, situé en face de la halle du marché. Il fut longtemps tenu par Carole et Pascal qui s'étaient rencontrés au marché de Rungis, au resto « Le Méditerranée ». La souriante Carole en salle, Pascal aux fourneaux.
Je me souviens des anecdotes de ce dernier, narrant l'envoi d'une dizaine de sole meunière sur le coup de 06 heures ! C'est que la nuit passée au marché international, ça creuse ! Fils d'aubergistes berrichons, le chef était le spécialiste du pâté pascal, spécialité de cette jolie région. Enfin, sans flagornerie aucune, j'avais plaisir à compter ce cuisinier consciencieux parmi mes plus fidèles auditeurs, lorsque j'officiais sur les ondes de France Bleu Auxerre, aux côtés de Nathalie RIVAUD.
L’esprit de la maison demeure…
Voici peu, après une trentaine d'années, ils sont partis vers une retraite méritée, contents et rassurés pour la clientèle d'avoir trouvé des successeurs. Rien n'a vraiment changé. Le comptoir est en enfilade ; le présentoir à journaux demeure toujours à gauche en entrant, quant à l'arrière salle au fond, elle n’a pas bougé ! C’est une sorte d'institution locale du bien-manger à prix modérés.
Ce midi-là, l'aimable serveur m'y installe en terrasse. Son jean est fendu de toutes parts ! C'est drôle, antan, le personnel de salle disposait d'une tenue souvent simple, mais un peu élégante. En 2024, tout cela est bel et bien révolu, mais passons.
En consultant le menu, je constate rassuré que l'esprit de la maison demeure. Il est même précisé : « ici, on assaisonne, on braise, on poêle ! ». La formule « déjeuner » est proposée à 16 euros avec entrée, plat, fromage et dessert. Un peu moins au niveau tarif, si l'on choisit uniquement un ou deux plats.
On parle de lettres et de Moyen-âge !
Dans un menu à ce prix, il est rare de trouver des asperges fraîches. C'est le cas ici. Elles sont déclinées à la flamande et fort bien assaisonnées avec du persil frais. En accompagnement, le pain de la boulangerie voisine est bon. Parmi mes voisins de table, l'un passe son temps au téléphone pour tenter de résoudre quelques problèmes ; quant à l'autre, un motard tatoué envisage d'écrire un roman à propos du Moyen-âge. C'est ce qu'il explique à la patronne, elle aussi férue de lettres.
Une bonne harmonie dans l’assiette de légumes verts
Parmi les plats, je choisis l'escalope aux champignons. Elle est accompagnée d’haricots verts. D'ordinaire, ce légume, ici provenant de la congélation, ruisselle d'eau, est insipide, voire le plus souvent immangeable. Rien de cela aujourd’hui où le légume a été cuisiné et donc assaisonné. Cela donne à cette assiette copieuse, une bonne harmonie : c'est bon.
Côté fromage, le Brie de Courtenay demeure toujours en place : et c’est tant mieux ! Affiné et goûteux, c'est un produit plaisant. En dessert, la panna cotta aux fraises d'un producteur local est bonne, mais peut-être un rien trop sucrée.
Au final, on s’en tire à moins de 25 euros avec un pichet de rosé et un café ! On continue, comme jadis, à se régaler à « L'Arcade », et ça, c'est une excellente nouvelle.
En savoir plus :
Les - : un très léger bémol est à signaler sur l'attente entre les plats.
Les + : le service est aimable. Un bon rapport qualité-prix d'une vraie cuisine est également de la partie.
Contact :
L'Arcade
50, Place Armand CHESNEAU
45320 COURTENAY
Tel : 02.38.97.42.36.
Ouverture : tous les jours sauf le dimanche soir et le lundi.
Détail : c’est proche des sorties d’autoroutes A6 et A19.
Gauthier PAJONA
Principe de cette nouvelle restauration à base de fraîcheur et de qualité : les produits locaux ! De la pure logique, quand on est implanté à quelques encablures de la capitale de l’Yonne, dans le charmant village de Saint-Bris-le-Vineux, avec une vue exceptionnelle sur les vignobles de la Côte d’Auxerre, en variante pinot noir ! Il y a quelques jours, convives et amis étaient les invités du duo à la tête de cette aventure culinaire pour une séance inaugurale, rythmée sur des airs de rock ! De quoi faire danser les assiettes !
SAINT-BRIS-LE-VINEUX: Ils nous le promettent depuis l’ouverture de leur établissement, survenu en mars dernier : bientôt, et selon la saison à l’évidence, il sera possible de se sustenter de produits frais, légumes, fruits et plantes aromatiques, issus après récolte du jardin de ce nouveau restaurant à ajouter parmi ses favoris chez les épicuriens et autres amateurs de bonne chère de l’Yonne !
« Le Belle Croix » - appellation hautement symbolique pour les initiés ou les chantres de la spiritualité ! – a célébré il y a peu son existence officielle, lors d’une réception festive des plus cordiales, accueillant amis, clients et personnalités institutionnelles du terroir local, à commencer par le maire de la petite localité viticole de la Côte d’Auxerre, l’édile Olivier FELIX.
Un élu enthousiaste à l’idée de cette implantation gastronomique dans son village, lieu de rencontre par définition et de création d’activités, pouvant capter les touristes mais aussi les amateurs de cuisine traditionnelle, concoctée dans les règles de l’art par le chef, Stéphan CALVO, et son complice viticole côté liquides, en la personne de Jean-Christophe BERSAN, viticulteur, dont le patronyme n’est plus à présenter pour les connaisseurs de la dive bouteille !
Une animation musicale pour créer l’ambiance
Incontestablement, cet endroit manquait au village – celui-ci est orphelin faute d’emplacement de son « bar éphémère » cette saison après le succès pourtant obtenu par cette très belle expérience participative l’été dernier – et l’on comprend la satisfaction du maire qui n’en demandait pas tant !
D’autant que les premiers convives se sont régalés lors de la découverte de plats savamment préparés par Stéphan CALVO. Amis d’enfance – cela ne date donc pas d’hier ! -, le binôme CALVO/BERSAN s’entend donc à merveille pour faire profiter de l’endroit au plus grand nombre d’amoureux de la bonne cuisine traditionnelle – les recettes de nos grand-mères en règle générale ! – mais aussi des adeptes de promenades bucoliques parmi les vignes habillant les coteaux de la proche périphérie auxerroise au panorama d’exception.
C’est le trio du coin, le groupe « HONEY FIZZ » de Jussy, composé de Vanessa MAZZOCATO (chant), Aurélie DELESTRE (guitare et clavier) et Loïc MENISSIER (batterie) qui assura la partie musicale de cette animation en revisitant les classiques des répertoires de la jolie et talentueuse Sheryl CROW – l’artiste américaine nous est revenue en mars dernier avec un nouvel opus « Evolution » contenant neuf nouvelles compositions - , ou du combo californien mâtinée de soleil, « MAROON 5 », de quoi mettre de l’ambiance dans une soirée passablement rythmée.
Un vecteur promotionnel intéressant pour les viticulteurs du cru
Satisfaction également pour les viticulteurs du cru, qui peuvent ainsi assurer la promotion de leurs nectars directement sur les tables d’un restaurant made in Saint-Bris ! Viticulteur à Chitry, Sébastien CHALMEAU – il s’est agréablement surpris du concept -, propose à la carte son « Chalmeau Edmond chitry blanc et rouge », tandis que Romaric PETITJEAN, vigneron du village, peut ainsi gâter la clientèle de l’établissement avec son Côte d’Auxerre blanc et un succulent Saint-Bris, qui se marie très bien avec quelques spécialités maison !
Derrière cette soirée distrayante et utile au plan promotionnel pour mettre un coup de projecteur sur ce nouveau lieu de restauration, Jean-Christophe BERSAN eut sans doute quelques larmes (discrètes) à essuyer au coin des paupières en hommage à son beau-frère, David KAESER, disparu prématurément à l’âge de 47 ans d’une terrible maladie.
Professeur de musique, il aurait dû lui aussi participer à la fête en égrenant quelques notes harmoniques légères devant saupoudrer cette belle soirée. « Le Belle Croix », un nom haut en symboles, avons-nous dit…
Thierry BRET