Défendre les intérêts de la filière auprès des nombreux partenaires économiques et institutionnels du territoire s’inscrit parmi les axiomes de référence pour ce tout nouveau groupement associatif. Apparue au mois de janvier, la structure accueille l’ensemble des producteurs de fromages fermiers qu’ils soient éleveurs de chèvres, de brebis ou de vaches.
AUXERRE : Originaire de Saint-Père-sous-Vézelay, Catherine ANDRAL aura la lourde tâche de présider la jeune entité associative qui vient d’être portée sur les fonts baptismaux il y a quelques semaines à peine.
Epaulée de Mathilde BOULANGER (SCEA Elevage des crêtes à Champs-sur-Yonne) trésorière, Sonia LEMAIRE (Villeneuve-les-Genêts), secrétaire et d’Audrey BARDOS, du GAEC du Relais, à Vincelles, en qualité de vice-secrétaire, la toute nouvelle présidente envisage la rédaction imminente d’une feuille de route au cordeau, devant expliquer le plan d’actions à mettre en place dès que possible.
Fruit de la première assemblée générale, réunie le 29 janvier, ce bureau est le résultat de plusieurs rencontres entre producteurs transformateurs et porteurs de projets au cours de l’année antérieure.
« Nous souhaitons trouver des solutions collectives aux problématiques spécifiques de notre activité, devait préciser la présidente Catherine ANDRAL, par l’intermédiaire d’un communiqué adressé à la presse.
Autre enjeu primordial au plan humain : rompre l’isolement des fermiers qui choisissent de transformer leur lait.
Ce collectif permettra de se fédérer autour des thèmes de communication, de formation et d’appui technique, d’approvisionnement et de mise en place de solutions de remplacement adaptées au fonctionnement des ateliers de transformation.
Six ans de mandature pour imposer sa griffe et son style, tout en poursuivant l’œuvre de son prédécesseur qu’il considérait comme son mentor. Le nouvel homme fort de la Chambre départementale d’agriculture vient de prendre possession du fauteuil de responsable de l’organisme consulaire. Bien entouré d’un bureau dont il connaît ses membres sur le bout des ongles…
AUXERRE : C’est en présence de Patrice LATRON, préfet de notre territoire, qu’a eu lieu la session d’installation de la Chambre d’agriculture de l’Yonne ce lundi 04 mars. Un rendez-vous ô combien important pour la vénérable institution puisqu’il y était question de procéder à la désignation par voie de scrutin du président. Le successeur d’Etienne HENRIOT devant prendre le poste sur une durée de six ans.
Compte tenu des résultats de la précédente élection professionnelle (janvier), les jeux étaient quasiment faits à l’avance pour le digne héritier de l’ancien président. Sans effet de surprise, l’agriculteur de Thury recevait le plébiscite qu’il escomptait de la part de ses pairs. Arnaud DELESTRE aura à cœur d’assurer la gouvernance de cette institution qui possède toujours du poids dans le sérail de l’agriculture.
Spécialiste de grandes cultures et adepte de la diversification – il est également producteur de noix-, Arnaud DELESTRE possède une très solide expérience de l’arcane consulaire. Et ce, depuis trois mandats. Un dénominateur commun qu’il partage avec les cadres de son bureau, Nadine DARLOT, première vice-présidente sortante (élevage) et Jean-Baptiste THIBAUT, second vice-président, viticulteur à Beines. Précisons que l’apicultrice Christine BUSSON consolide cet exécutif en occupant le poste de troisième vice-présidente.
La tête de liste nationale des Républicains aux futures échéances européennes effectue un nouveau déplacement ce samedi 09 mars sur le territoire icaunais. Quelques semaines après sa dernière visite, consacrée au monde de la viticulture (ndlr : le Domaine Bienvenu à Irancy), l’élu de Versailles dévoilera ses perspectives stratégiques sur les enjeux et l’avenir de la politique agricole commune (P.A.C.) en y rencontrant plusieurs de ses acteurs. Dont Arnaud DELESTRE, le tout frais émoulu président de la Chambre consulaire départementale...
AUXERRE : C’est la passe de deux dans l’Yonne pour le candidat national des Républicains aux prochaines européennes. Si le monde viticole avait imprégné les contours de sa première visite début février, en le satisfaisant, en sera-t-il de même lors de cette nouvelle immersion parmi le secteur rural, mais cette fois-ci du côté exploitant ?
Se définissant comme un ardent défenseur de la cause agricole, le chef de file national de la liste des Républicains aux européennes profitera de ce nouveau séjour icaunais, pour rendre une visite plus que de courtoisie à un exploitant de Lixy, Sébastien ROGER.
Ce dernier lui présentera dans le détail le contenu de ses multiples activités professionnelles, avant d’inviter l’homme politique à faire le tour du propriétaire. En activité depuis une quinzaine d’années, l’exploitant s’est spécialisé dans la culture céréalière, de légumineuses et de graines oléagineuses.
Un aéropage de personnalités agricoles…
Pour cette deuxième visite sur le territoire nord-bourguignon en l’espace d’un mois, François-Xavier BELLAMY aura l’opportunité de disserter avec le tout nouveau président de la Chambre d’agriculture de l’Yonne. Arnaud DELESTRE qui a succédé depuis quelques heures à Etienne HENRIOT sera accompagné de Damien BRAYOTEL, président de la Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) et de Maxime BOUCHER, président des JA, les Jeunes agriculteurs de l’Yonne.
Les thèmes de l’actualité ne devraient pas manquer de substance lors de cette rencontre à laquelle participeront le député de l’Yonne et président des Républicains de l’Yonne, Guillaume LARRIVE et Isabelle FROMENT-MEURICE, vice-présidente du Conseil départemental de l’Yonne et secrétaire départementale de la formation politique dirigée par Laurent WAUQUIEZ.
Le numéro un de la liste des Républicains avait précisé lors de sa visite au Salon international de Paris qu’il était favorable à un maintien du budget de la politique agricole commune.
Accompagné des deux autres composantes de ce trio de leaders (Agnès EVREN et Arnaud DANJEAN), le professeur de philosophie avait alors rappelé à cet égard « qu’il était grand temps de ne plus compliquer la vie des agriculteurs français… ».
La visite de François-Xavier BELLAMY se poursuivra à Sens, où un buffet lui permettra de rencontrer des sympathisants et militants tout acquis à sa cause. Présente à ces agapes, l’édile de Sens, Marie-Louise FORT, échangera de manière conviviale avec lui, lors de cet aparté à l’heure du déjeuner.
Enfin, et à l’instar de sa précédente venue, le candidat des Républicains conclura la journée par une réunion publique organisée à la salle des fêtes de Mézilles, en Puisaye-Forterre.
A l’aide de ce nouveau dispositif, le Crédit agricole et les SAFER, partenaires historiques, renforcent leur soutien aux nouvelles générations dans un contexte de rareté et de prix croissant des terres. Du fait, en partie de l’urbanisation. Quatre caisses régionales de la Banque Verte dont celle de Champagne-Bourgogne ont paraphé cet accord de portage financier du foncier, favorable à l’installation des jeunes agriculteurs…
PARIS : Elément clé du mieux vivre pour la population, l’avenir de l’agriculture passe par sa capacité à assurer la relève des exploitants. Comment ? En soutenant du mieux possible toutes les initiatives prises en faveur de l’installation des jeunes. Mais, la détention d’un capital initial suffisant représente le plus souvent un sérieux handicap. Aussi, le Crédit agricole a voulu réaffirmer sa position de premier financeur de l’agriculture nationale en créant ce nouveau dispositif.
De quoi s’agit-il précisément ? L’établissement bancaire qui accompagne l’installation de huit agriculteurs sur dix en France s’est rapproché de l’un de ses partenaires de toujours, la SAFER. Concrètement, chaque dossier fait l’objet d’une étroite concertation entre les deux signataires de cette convention. La SAFER acquiert le foncier via un financement réalisé par le Crédit agricole qui apporte également une caution bancaire pour le paiement des fermages.
A la suite de cet accord de prêt, la SAFER passe une convention d’occupation précaire des terres. Ainsi, le jeune agriculteur, locataire de la SAFER, exploite le foncier dans le cadre d’une convention d’occupation temporaire allant de cinq à dix ans.
Renforcer l’accompagnement des jeunes exploitants…
Au terme du portage, la SAFER cède le foncier au jeune professionnel à sa valeur d’acquisition, déduction faite des fermages perçus. Mais, en y ajoutant sa rémunération et les frais de partage. Ces derniers comprennent les frais de notaire, ceux du géomètre, les taxes et divers frais financiers.
En outre, et ce au cours des dix années, l’exploitant a toujours l’opportunité de pouvoir racheter le foncier quand il le désire, en une ou plusieurs fois.
Ce dispositif qui a été entériné officiellement le 26 février lors du 56ème Salon international de l’Agriculture Porte de Versailles à Paris, renforce un système d’accompagnement existant, le concept « Installation JA by CA », destiné aux jeunes agriculteurs et mis en place en 2017.
A Paris, au cours de l’évènementiel le plus représentatif du monde agricole, quatre caisses régionales du Crédit agricole (Alsace-Vosges, Champagne-Bourgogne, Lorraine et Nord-Est) ont conclu cet accord en le signant en présence du président de la région Grand-Est de la SAFER. Damien CONTAT, vice-président du Crédit agricole Champagne-Bourgogne, représentait notre entité régionale.
Pour créer votre entreprise... Retour sur une vie d'entrepreneur pour éclairer votre décision. Le parcours de Laurent STEINMANN et le développement de son (ses) entreprise(s) dans le monde entier sont exemplaires. Sa simplicité et son pragmatisme sont au cœur de l'esprit entrepreneurial, qu'il nous partage. A la lecture de ce témoignage, vous allez renforcer votre envie d'entreprendre. C'est le bon moment pour vous engager dans de nouveaux projets…
TRIBUNE : Quand vous rencontrez pour la première fois Laurent STEINMANN, vous savez, dès la première poignée de main, que vous êtes face à un entrepreneur décidé, convaincu, efficace.
Malin, stratège, exigeant, il annonce la couleur ! Dans le bureau qu'il a aménagé dans sa toute nouvelle usine, vous repérerez, si vous êtes attentifs, un chevalet : « Danger, explosive Boss ! ». Attention à vous !
On ne crée pas facilement, dans le monde agricole, un business de plus de 28 millions d’euros, dans une vingtaine de pays, en partant de zéro.
Ce dont il ne vous parle jamais, ce sont ces actions qu'il mène pour développer le « handisport », pour aider un ami à rebondir, pour appuyer avec discrétion, et toujours avec la même énergie, une association, une cause ou un partenaire loyal en difficulté.
Je vous propose une rencontre avec « deux » Laurent STEINMANN : celui qui, tout jeune, se lance dans l'aventure entrepreneuriale, et celui qui revient sur les enseignements de cette expérience bien remplie.
Quels sont vos premiers souvenirs du début de votre expérience entrepreneuriale ?
La première sensation, c'est la peur : peur d'échouer. De ne pas pouvoir nourrir sa famille, de ne pas réussir à vendre les premiers produits. Peur d'être rejeté. Envie de rester dans l'avion plutôt que de se lancer, au risque d'envier les professionnels qui se lancent dans le vide avec simplicité et, croit-on, des émotions contrôlées.
En fait, cette peur est salutaire. C'est votre sauvegarde à vous et à votre entreprise. Cette acuité, ce stress qui vous oblige à prévoir le pire, à anticiper, à imaginer des stratégies... A condition qu'elle ne vous inhibe pas.
Vous vivrez mille fois ces peurs ensuite : peur d'embaucher le premier salarié, peur de ne pas payer vos charges, peur de ne pas vous adapter à une réglementation dix fois trop exigeante, peur d'investir cinq ans de résultat dans un nouveau laboratoire, une nouvelle usine ou une nouvelle mission export. Peur de vous implanter aux quatre coins du monde. Peur de ne pas gérer la somme de galères quotidiennes.
Et comment ne pas être paralysé au moment de se lancer, et ensuite, par toutes ces peurs ?
Pour moi, la clé c'est de ne gérer qu'une peur à la fois. L'une après l'autre. Pour ne pas se paralyser. Mais surtout derrière la peur, il y a l'envie !
Au moment de vous lancer, demandez-vous si dans dix ans, vous préférerez avoir des souvenirs vécus ou des regrets. Dans vingt ans, votre vie aura-t-elle valu le coup d'être vécue pleinement, ou est-ce que d'observer les autres depuis l'avion vous convient mieux, « envoyer des cartes postales, plutôt que les recevoir ». Prendre des décisions vous fera craindre des cicatrices ou des échecs. Ne pas prendre vos décisions pourrait vous amener à avoir des remords, ou des frustrations.
Même si l'expérience d'un autre ne se transpose pas, qu'est-ce qui a aidé le jeune Laurent STEINMANN à réussir ses premiers pas?
Plusieurs choses : le fait d'avoir peu d'atouts, hors l'envie et la confiance de croire en moi. Pas d'études, pas d'héritage, pas les compétences techniques suffisantes pour qu'on écoute mes intuitions et mes convictions dans le domaine agricole. Donc l'obligation de le faire tout seul, le fait de n'avoir rien m'a vraiment aidé à y aller. Avec cette peur et cet aiguillon de devoir assumer ses responsabilités familiales.
La conviction aussi. Être un peu fou ne fait pas de mal. J'étais le seul à penser qu'il fallait traiter l'eau de pulvérisation avant de traiter les plantes. Comme aurait dit Coluche « laver la crasse propre ». Aujourd'hui, des millions d’hectares ont été vendus sur ce principe, par mon groupe, et maintenant par mes concurrents. Avoir des convictions, ça aide même si vous ne pouvez prévoir tout ce qui va se passer ni comment tout va se réaliser.
La chance aussi. Il y a beaucoup de hasard dans la vie. Mais le hasard est trop important pour le laisser au hasard. Sachez où vous voulez être dans deux ou cinq ans, et adaptez-vous. Mais ne subissez pas.
Le mental, aussi ! Qu'il faut forger, entretenir, développer. Grâce à des plaisirs. Le plaisir d'une rencontre. Le plaisir d'un repas. Le plaisir d'une œuvre d'art. Le plaisir de vivre pleinement chaque jour. Le plaisir de vivre intensément des aventures, des passions.
En terme de stratégie, quels sont les principes que vous avez toujours (eu) à l'esprit?
Avoir le bon entourage. Par exemple, cinq amis ont misé 500 euros au lancement de mon projet. C'est peu mais cela a aidé beaucoup à ce que le groupe existe aujourd'hui.
Se positionner en amont de la chaîne de votre activité. Pour pouvoir inventer, créer des marges, de la valeur ajoutée. Vous pouvez aussi choisir d'être en aval (sous-traitant) si cela vous convient mieux, mais soyez vigilants du risque d'être dépendants de votre filière.
Jouer le long terme. Votre conviction, essentielle, ne peut pas se nourrir de mensonges ou d'artifices même spectaculaires. Votre offre, vos produits, vos forces doivent être réelles et bâties sur du solide.
Et si on demande au Laurent STEINMANN, patron d'un groupe, membre de commissions très sérieuses, ce qu'il y aurait à retenir de son expérience bien remplie d'entrepreneur ?
Ce qui me vient immédiatement à l'esprit, c'est une image. Le fait d'avoir dans le cerveau des tas de petites cases à gérer. La case de l'énergie, la case de l'administratif, la case « stratégie », la case « technique », la case « réglementations », la case « sponsoring », la case « gestion du personnel », la case « associés »... On a à peu près tous les mêmes cases, plus quelques-unes spécifiques.
Mais la réussite, ce n'est pas de maîtriser parfaitement toutes ces cases. Non, ce qui compte dans votre vie d'entrepreneur, c'est de savoir doser. Chaque jour ce qui va être passionnant pour vous sera de constituer le bon cocktail. Quand tout va bien, je mets un peu plus de tel ingrédient. Quand tout va mal, un peu plus de tel autre ingrédient. Pour que le cocktail soit toujours bon.
Et continuer sans cesse à apprendre, avec curiosité, passion et avec en tête, le nouveau cap des cinq prochaines années.
Des principes à mettre en application
- A la lecture de cette interview, demandez-vous si vous êtes excités à l'idée de vous lancer ?
- Comment va se positionner votre entourage ? Quels sont ceux qui vont arroser votre passion à son début pour aider votre projet à pousser puis à devenir un bel arbre ?
- Mettez en œuvre, demain et dans les quinze prochains jours, dix micro-décisions, qui vous font basculer du côté de celui qui entreprend.
Philippe CARPENTIER
Déciderjuste.com