La deuxième Rencontre des commerçants-artisans du Gâtinais en Bourgogne se déroule ce mardi 29 avril à 19 heures à l’espace socio-culturel de Chéroy. Une soirée qui est placée sous la co-présidence de Jean-François CHABOLLE, président de la Communauté de communes du Gâtinais-en-Bourgogne et de Jean-Pierre RICHARD, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne.
CHEROY : La première édition fut une réussite l’année dernière ; il était dans la nature des choses qu’elle trouve son prolongement en 2025 avec l’organisation de ce second rendez-vous.
L’objectif des organisateurs (CC du Gâtinais-en-Bourgogne et Chambre de Métiers et de l’Artisanat) est simple : renforcer les liens entre les commerçants-artisans de ce secteur géographique, situé au nord-ouest de l’Yonne autour de thématiques qui furent évoquées lors de la convention de partenariat signée en 2024 entre la Communauté de communes du Gâtinais en Bourgogne et la Chambre de Métiers et de l’artisanat de l’Yonne.
Notamment autour des dispositifs d’accompagnements que peuvent être précisément le diagnostic énergie, le numérique ou encore les enjeux de l’intelligence artificielle. Pour en savoir plus, rendez-vous à partir de 19 heures à la salle des fêtes de Chéroy…
Thierry BRET
Il s’est dit très surpris et stupéfait de la nouvelle. Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, Thierry CADEVILLE, a réagi ce lundi en fin de matinée à l’annonce du décès de son prédécesseur Alain PEREZ, disparu ce vendredi 25 avril au centre hospitalier de Nice, dans les Alpes-Maritimes, département où résidait depuis plusieurs années l’ancien dirigeant Icaunais.
AUXERRE : C’est la consternation pour le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, l’entrepreneur Thierry CADEVILLE. Son vice-président, le dirigeant des FESTINS Didier CHAPUIS, devait l’informer au cours de ce week-end de la disparition d’Alain PEREZ à l’âge de 74 ans, des suites d’une maladie. Un Thierry CADEVILLE qui connaissait très bien son prédécesseur qui l’avait préparé à prendre la relève à la tête de la vénérable institution consulaire dès 2019. Une chose qui est devenue officielle à la fin de l’année 2021.
« Je suis attristé, souligne le président de la CCI qui inaugurera le 14 mai prochain les nouveaux locaux de la pépinière d’entreprises auxerroise sous le vocable « d’Octopus », un projet voulu par Alain PEREZ, comme l’ensemble du monde consulaire départemental et régional. J’ai débuté mon mandat consulaire en même temps que commençait le premier mandat de président d’Alain PEREZ… ».
Ces deux-là se connaissaient très bien, effectivement. D’abord en qualité de simple élu de la CCI, puis en étant vice-président, Thierry CADEVILLE n’aura jamais quitté le sillage de son président dont il appréciait l’état d’esprit.
« Nous avons vécu ensemble des situations très complexes, explique l’interlocuteur, faisant référence à la volonté de l’Etat de réduire les dotations aux organes consulaires, au mieux de prélever des liquidités parmi les ressources de la chambre, soit un équivalent de 500 millions d’euros. Alain PEREZ était un être doté d’un grand charisme, d’une pugnacité exceptionnelle : il a tout fait pour limiter la casse en se battant comme un beau lion pour que la Chambre de Commerce et d’Industrie conserve son indépendance, celle d’un établissement public… ».
Faire payer les prestations aux entreprises et sauver le modèle économique
Ce sera le cas, entre autres, lors de la vente de l’hôtel consulaire de Sens. « Soucieux de préserver le modèle économique de la CCI, Alain PEREZ avait souhaité développer la pratique de prestations payantes auprès des entreprises adhérentes et d’être novateur en la matière… ».
Prévoyant et perfectionniste, le président PEREZ avait travaillé dès 2019 soit deux années avant le terme de son second mandat à la préparation de sa succession. Ciblant ainsi le prometteur Thierry CADEVILLE pour lui succéder.
« Nous lui rendrons hommage comme il se doit le 14 mai lors de l’inauguration de la pépinière newlook, ajoute le nouvel homme fort de l’organe consulaire, mais également le 16 mai à l’occasion de la prochaine assemblée générale trimestrielle… ».
Il n’est d’ailleurs pas exclu qu’un troisième hommage encore plus conséquent ne soit rendu à Alain PEREZ un peu plus tard sous une autre forme. Un véritable travail de mémoire, amplement justifié, en somme…
Thierry BRET
Du 30 avril au 4 mai, Sens s’anime au rythme de sa 96ème foire commerciale. Près de 350 exposants, des dégustations, des concerts, des démonstrations sportives, un espace dédié aux associations, et de nombreuses nouveautés feront vibrer les promenades et le centre-ville. Une édition festive et généreuse qui mêle traditions et découvertes…
SENS : Pendant cinq jours, les promenades et les boulevards du centre-ville accueilleront près de 350 exposants dans une ambiance festive et conviviale. Un rendez-vous incontournable, né en 1922 à l’initiative de Lucien CORNET, alors maire de Sens, qui avait ajouté à la foire au bétail une section consacrée aux machines agricoles pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre d’après-guerre. Depuis, la foire n’a cessé de se transformer, de s’agrandir et de diversifier son offre.
Aujourd’hui, elle s’étend au cœur de la ville avec un immense marché à ciel ouvert, des produits pour tous les goûts, des animations à chaque coin d’allée… et une programmation musicale tous les soirs. Le 01er mai, Jonathan DASSIN montera sur scène pour faire revivre les plus grands succès de son père, Joe, avant une séance de dédicace.
Nouveautés et espaces thématiques
Cette année, la canopée reste l’un des lieux phares de la foire. On y retrouvera notamment la fromagerie LINCET, invitée d’honneur de cette édition, dont les spécialités seront sublimées lors d’une démonstration culinaire inédite, suivie d’une dégustation ouverte au public. Autre moment fort : le « Défi Pajo », concours gourmand désormais bien ancré dans le paysage sénonais. Surprise de cette édition, Gauthier PAJONA, habitué à présenter l’événement, troque le micro pour une toque de chef et passe lui-même en cuisine !
Autre nouveauté : l’ouverture de la boutique officielle de la Foire de Sens. Située sous la canopée, elle proposera des souvenirs en tout genre – tabliers sérigraphiés, « écocups », « tote bags », cartes postales et affiches illustrées célébrant Sens et son patrimoine. Les plus jeunes pourront également compléter un album de type « Panini », avec des vignettes autocollantes à collectionner sur les stands partenaires, illustrant les lieux et événements emblématiques de la ville.
Un espace associatif et sportif pour toute la famille
La Foire de Sens 2025 propose également un espace dédié aux associations locales en bas du Cours Tarbé, qui proposeront des animations tout au long de la journée. Un bon moyen de découvrir le tissu associatif sénonais dans toute sa richesse et sa diversité. Un espace sport sera également aménagé, avec des activités pour petits et grands, des démonstrations assurées par les clubs locaux. De quoi mêler dynamisme, esprit d’équipe et bonne humeur dans l’ambiance festive de la foire. Et pour ne rien manquer, le programme complet est à retrouver sur le site de la ville. La Foire de Sens 2025 sera par ailleurs animée en direct sur Radio Stolliahc, partenaire de longue date de l’événement.
Floriane BOIVIN
C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide et celui du verre à moitié plein. La métaphore est troublante. Mais, ici, cela se rapporte aux droits des femmes et à l’égalité entre les deux sexes. Donc, quelque chose de très sérieux. Car, une question éthique demeure au premier quart de ce XXIème siècle : est-il normal, et ce malgré les textes de loi qui se succèdent, de constater avec profonde amertume que les représentantes de la gent féminine continuent à subir harcèlement psychique, physique, sexiste et sexuel, au quotidien dans notre société dite « civilisée » ?
AUXERRE : L’interrogation méritait d’être posée. Elle le fut en guise de préambule à cette énième assemblée générale du CIDFF de l’Yonne, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles. Une manifestation annuelle, animée par la présidente de la structure départementale, Simone PARIS. Une question prenant tout son sens dans l’un des départements de l’Hexagone où les violences conjugales et intrafamiliales sont les plus élevées chaque année. Déjà en 2024, à pareille époque, les cheveux des participants à ces travaux toujours passionnants se hérissaient sur la tête quand furent annoncés les chiffres de l’année précédente. 883 personnes vivant à Auxerre avaient été reçues par le service juridique de la structure associative, plus de 1 300 à l’échelle du territoire départemental, pour des faits mêlant étroitement violences physiques et psychologiques à caractère sexistes et sexuelles. Des faits se produisant tant dans le cercle intimiste et privé de la famille mais aussi sur le lieu de travail, avec le plus souvent des menaces verbales, pour ne pas dire plus…
Les quelques hommes présents à cette AG, suivant l’énumération de ces données peu reluisantes, se sont-ils affaissé davantage dans leur fauteuil à l’écoute de ce réquisitoire cinglant contre des représentants de leur sexe ? Simone PARIS a jeté d’ailleurs un pavé dans la mare dès le préambule de ces travaux : « Même là où l’égalité semble acquise, il faut toujours à la femme l’obligation d’en faire davantage, de devoir se justifier, conquérir sa légitimité… ». Sic !
Soutenir des femmes devenues des proies à briser psychologiquement
Heureusement que le CIDFF 89 existe ! Sinon, il aurait fallu l’inventer. La structure est précisément l’une des composantes judicieuses de l’arsenal de dispositifs destinés à faire changer les mentalités sur le sexisme et les violences envers les femmes. Et là, il y a de la besogne à produire ! Les droits des femmes à protéger en 2025 ? Ce n’est pas de l’histoire ancienne qui aurait pu concerner jadis une fougueuse George SAND ou une révolutionnaire Olympe de GOUGES ! Non, la réalité de ce siècle n’en est malheureusement que trop palpable à la lecture des chiffres et des faits cités par le brillant duo de jeunes juristes qui résume d’un trait l’exercice 2024. L’an passé, Carolane et Julie (les duettistes en question !) ont pu procéder à plus de 1 200 entretiens individualisés dont 227 relevaient de sujets gravissimes autour des violences sexistes et sexuelles. Il n’y a pas que dans les journaux ou à la télévision que s’étalent ainsi de sinistres faits divers où les femmes (voire leurs enfants en sus) représentent d’innocentes victimes. Des proies devenues objets de misérables convoitises…
Le droit des femmes ? Mais, de quels droits parle-t-on véritablement ? Simone PARIS l’explique lors de son intervention liminaire : « c’est aussi à travers le droit des familles, mais aussi le droit du travail, quand cela ne s’applique pas au droit des étrangers, explique-t-elle, tout cela représente nos missions premières au sein du CIDFF 89 ! ».
Certes, il existe les permanences. Utiles, précieuses et rassurantes pour toutes celles qui ne supportent plus de vivre un tel cauchemar et endurer le pire, sous le sceau du silence. Là, grâce à cet espace de communication, il est possible d’épancher son cœur. De se livrer à fond et de parler aussi éducation, prévention, santé mentale, connaissance juridique, etc. Il existe même des ateliers spécifiques proposés auprès des jeunes scolaires – il ne faut jamais omettre les enfants qui vivent dans ce genre d’univers désastreux pour leur construction -, voire destinés aux professionnels.
« C’est le 08 mars tous les jours au CIDFF 89 ! »
Rompue à l’exercice de l’assemblée générale, Simone PARIS dirige depuis plus d’une décennie ce vaisseau amiral de la protection de la femme et de l’enfance. Un navire qui aime aborder des côtes qui lui sont favorables à l’instar de ces manifestations grand public lors de la Journée internationale des droits aux femmes le 08 mars. « Chez nous, rappelle-t-elle avec un zeste d’humour, c’est le 08 mars tous les jours ! ».
Plutôt encourageant en somme pour toutes celles qui vivent dans la peur de l’autre – de leur mari, compagnon ou époux – et qui n’osent plus respirer de crainte de se voir frapper encore une fois.
« Il y a aussi le 25 novembre, ajoute l’épouse de Guy PARIS, président de la structure de réinsertion professionnelle, AMIDON 89, assis au premier rang aux côtés de l’inoxydable Jean-Luc TABOUREAU, correspondant de presse de L’Yonne Républicaine, fidèle suiveur de l’actualité de l’organisme. C’est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes… ».
Alors qu’il existe à date cent trois entités de la sorte à l’échelle de l’Hexagone, le CIDFF 89 accueille aujourd’hui plus d’une vingtaine d’adhérents bien conscients des réalités que subissent les femmes au sein de leur cellule familiale.
Un téléphone pour alerter sur les dangers
Parmi les actions maitresses de 2024 pilotées par le tandem de juristes, citons « Angéla dans le Sénonais » et « Mon corps, ton corps, nos droits ». La première comme son appellation l’indique se déroule dans la partie septentrionale de l’Yonne. L’action est destinée à mettre en place et à former les acteurs volontaires d’un dispositif de lutte contre le harcèlement sur le domaine public. La seconde de ces animations se rapporte à Auxerre. Notamment dans les deux écoles du quartier Sainte-Geneviève.
Un autre aspect important se nomme selon le sigle retenu, le dispositif « TGD ». Traduction littérale : le téléphone grave danger. L’Yonne a été retenue par les instances nationales à titre expérimental. Concrètement, des téléphones sont attribués sur décision des procureurs de la République aux femmes concernées par des violences conjugales. Un précieux appareil qui, équipé d’une touche d’alerte, réagit vingt-quatre heures sur vingt-quatre et tous les jours de la semaine en étant relié aux autorités si besoin. 73 femmes en ont été les détentrices en 2023…
Côté finances, la situation demeure favorable au terme de l’exercice 2024 avec un excédent de plus de 26 000 euros dans les comptes.
« Cela nous permet de consolider notre trésorerie, souligne Simone PARIS, mais la prudence est de mise pour le nouvel exercice 2025, année de grande incertitude à plus d’un titre… ».
Puis, optimiste, elle signale que l’activité reste intense, la trésorerie est bonne et que la « boutique » est bien tenue !
Les perspectives de 2025 augurent d’une saison riche en activités avec la poursuite des actions qualifiées d’aller vers, des actions s’appuyant aussi sur les espaces France Services et les élus référents des communes rurales. La visibilité du CIDFF 89 en zones rurales est d’ailleurs revue à la hausse. Dans le Grand Sénonais, l’opération « Angéla » se poursuit avec une soixantaine de commerçants inféodés au concept. Quant à la prévention auprès du premier des publics concernés, elle continuera tout au long de cette année.
Et comme l’écrivait si bien Gisèle HALIMI, « se battre est un devoir, tendre la main aux autres femmes une responsabilité, convaincre les hommes de la justesse de la cause une nécessité… ». A se remémorer sans cesse…
Thierry BRET
A 54 ans, Nhu Anh DO devient la nouvelle déléguée départementale de l’Yonne pour la formation souverainiste et de la droite dure, « Reconquête ! ». Candidate lors de la dernière campagne des législatives 2024, cette ingénieure aéronautique de formation succède ainsi à Jean-Christophe LETIERCE, co-responsable du mouvement à l’estampille d’ErIC ZEMMOUR en Bourgogne Franche-Comté.
AUXERRE : Le communiqué de presse est bref. Mais, suffisamment explicite. « C’est pour donner suite à des évènements dans ma vie personnelle et après une agréable et passionnante période comme délégué départemental de notre mouvement dans le département de l’Yonne, qu’il est temps pour moi de transmettre cette responsabilité à mon amie Nhu Anh DO, qui était, jusqu’à présent notre responsable des adhésions et trésorière départementale… ».
Exit donc, du paysage politique départemental, Jean-Christophe LETIERCE ! Un rôle qu’il avait pourtant joué en qualité de représentant de la formation de la droite dure, « Reconquête ! », depuis plusieurs années. Le personnage, même s’il change de cap personnel, n’en reste pas moins inféodé aux idées véhiculées par la formation de l’ancien éditorialiste Eric ZEMMOUR.
« Je reste bien entendu fidèle à notre mouvement qui représente le mieux et le plus efficacement nos idées sur la scène politique française, et vous reviens très prochainement avec de nouvelles annonces… ».
Originaire du Vietnam, maman de trois enfants, Nhu Anh DO relève donc le défi en devenant la nouvelle déléguée départementale dans l’Yonne de « Reconquête ! ». Elle s’était déjà essayée à la vie politique par le passé chez Les Républicains, avant de bifurquer un peu plus à droite en se présentant sur la liste des européennes conduite par Marion MARECHAL en 2024. Elle y figurait en 65ème position. Résidente de Bœurs-en-Othe, cette ingénieure en aéronautique a effectué la majeure partie de sa carrière professionnelle dans ce secteur industriel. Soit au sein de grands groupes, soit en qualité de consultante. Elle gère aujourd’hui des gîtes près de la forêt d’Othe, dans la partie orientale du département.
Thierry BRET