Sans doute, devrait-il y avoir beaucoup de monde, ce samedi 07 septembre au départ de la manifestation, place Surugue, aux alentours de 11 heures. Le Nouveau Front Populaire et ses diverses composantes se donnent rendez-vous pour une nouvelle démonstration de force, dans les rues d’Auxerre, afin de faire entendre sa voix et surtout son programme…
AUXERRE : « Le Nouveau Front populaire est arrivé en tête des élections législatives des 30 juin et 7 juillet derniers en proposant aux électeurs un contrat de législature, véritable programme pour un gouvernement de rupture avec la politique macroniste. Le 23 juillet, il a désigné sa candidate pour constituer ce gouvernement. Depuis cette date, nous attendons du président de la République qu’il agisse en garant des institutions en tirant la seule conclusion politique d’un scrutin qu’il a lui-même décidé : la désignation de Lucie CASTETS comme Première ministre. Or, lundi 26 août, par un communiqué de presse, le président de la République a pris une décision d’une exceptionnelle gravité : il ne reconnaît pas le résultat du suffrage universel qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des suffrages et refuse de nommer Lucie CASTETS Première ministre.
Au prétexte de « la stabilité institutionnelle », il s’arroge un pouvoir qui appartient au Parlement et non à l’Elysée : celui de former des majorités parlementaires texte par texte. En persistant à vouloir former son propre gouvernement, il sort du rôle d’arbitre que lui assigne l’article 5 de la Constitution, niant ainsi le choix des électeurs et électrices. Alors que lui et les députés de son camp ont été élus grâce aux voix des électeurs de gauche qui ont fait « barrage républicain » contre le parti d’extrême droite, Emmanuel MACRON s’apprête à mettre en place un gouvernement soutenu par le parti présidentiel, la droite républicaine et le Rassemblement National. Ce n’est ni la coalition, ni le programme attendus par la population qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des élections législatives et veut tourner la page de la politique menée depuis sept ans.
Le 07 septembre, nous nous mobiliserons partout en France pour exiger du Président de la République qu’il respecte le choix du peuple et nomme Lucie CASTETS comme Première ministre qui, avec son gouvernement du NFP, fera adopter au Parlement : l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires et des pensions dont le SMIC à 1 600 euros, l’égalité professionnelle femme-homme et le développement de l’emploi, l’amélioration des conditions de travail et de nouveaux droits pour les salariés, le blocage des prix et des biens de première nécessité et de l’énergie, la lutte contre le racisme, une politique ambitieuse pour la protection et la restauration du vivant, le développement des services publics, à commencer par la santé et l’école publique gratuite ainsi que le cessez-le-feu et la reconnaissance de l’État de Palestine, et la paix en Ukraine. Et l’application de l’ensemble du programme du Nouveau Front Populaire… ».
Communiqué de Presse du Nouveau Front Populaire
Une petite pièce. Puis, une seconde. Une troisième, enfin, pour couronner le tout. D’un métal jaunâtre, un brin pâteux, de surcroît. Rien n’a à voir avec de l’or qui tomberait en abondance d’une utopique corne, malheureusement. Quelques piécettes extirpées bien malgré elles d’un fond de porte-monnaie usé jusqu’au cuir qui viennent grossir le petit tas de ferraille, posé à côté de la canette de bière. Un bref merci sans relever la tête de la personne destinatrice de ce don, miracle du ciel, presque affalée sur le sol, un merci teinté de honte et d’amertume face à cette existence qui n’en est plus une depuis des lustres ; et le seul contact avec un être humain qui daigne encore s’approcher de ce corps très abîmé s’éloigne à pas rapides sur le trottoir peu ragoûtant du cœur de ville...Comme si le généreux donateur ne voulait montrer son excès de zèle en public car favorisant la mendicité…aux côtés de ce « semblant » d’humanité.
C’est une scène de vie de la rue ordinaire. Une scène de plus en plus courante de ce que l’on appelle communément l’extrême pauvreté. Celle qui concerne chaque jour de très nombreux Français ou des ressortissants étrangers, ces laissés pour compte de la société, ignorés par les uns, moqués par les autres. Là, juste sous nos fenêtres de nos appartements au confort bourgeois et au charme cosy. Nuit et jour, et par tous les temps. Partout, dans l’Hexagone…
La France des sans-abris, des sans le sou et des sans-emplois
C’est l’un des autres reflets pernicieux de cette France, pays que l’on aime pourtant et qui nous l’a fait détester. Celle qui ne gagne jamais à être connue et reconnue, celle que l’on vilipende du matin au soir et du soir au matin en traitant ces exclus de la vie professionnelle et de « France Travail » de rebuts de la société quand ce ne sont pas les qualificatifs de parasites ou de fainéants qui leur collent telle une tique à la peau comme d’outrageux quolibets dont ils et elles n’ont même pas connaissance, faute de contacts avec autrui.
C’est la France des sans-papiers, des sans domicile fixe, des sans-dents comme le résumait un tantinet ironique et décalé François HOLLANDE alors pensionnaire de l’Elysée. La France des sans le sou, un autre monde qui ne verra jamais la lumière des ors et des falbalas de ces palais présidentiels et ministériels qui font la grandeur de notre Nation et qui captent sans commune mesure les intérêts analytiques et critiques de nos intelligences non artificielles à chaque remaniement !
Des silhouettes à l’apparence humaine qui naviguent hirsutes et la tête cabossée d’un trottoir à l’autre, accompagnées d’un maigre paquetage comprenant un sac de couchage et d’une couverture maculée de poussière et de miasmes quand ce n’est pas un carton faisant office de matelas ; parfois, le seul compagnon n’est autre qu’un chien au regard apeuré et à l’aspect famélique. Pauvre bestiole : elle donnerait tout un empire de croquettes pour se retrouver derrière le grillage d’un refuge de la SPA…et espérer mieux au niveau adoption !
Drôle de solidarité et de fraternité…
C’est donc çà la France du XXIème siècle à l’heure de l’IA, des progrès technologiques, de la fusée Ariane VI, du TGV et de la digitalisation à outrance ?!! C’est donc çà la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ?!! La fraternité, parlons-en ! Elle a bon dos, n’est-ce pas ?
Surtout quand la masse de piétons détourne à l’heure de pointe parce que trop pressé le regard sur cette impensable exemple de « déchéance humaine », l’évitant à peine et ronchonnant parce que cette présence est incommodante pour la bien-pensance collective. Ne la montrez pas aux enfants ! Les bambins pourraient en faire des cauchemars, la nuit suivante.
Mais, au bout du compte, combien ont pris le temps de se pencher vers ce pauvre hère pour lui prodiguer quelques mots de sympathie ? Combien ont pris soin de s’inquiéter de son état physique et de sa santé ? Combien ont saisi leur sacro-saint smartphone afin de trouver une solution d’hébergement évitant ainsi une énième nuitée à la belle étoile dans l’encadrement d’un commerce fermé de longue date ? Combien lui ont apporté de quoi se nourrir et se désaltérer alors qu’à une dizaine de mètres de là était grande ouverte une supérette regorgeant de fruits et légumes sur sa devanture ? Combien lui ont offert des vêtements salubres et décents pour éviter de vivre dans la vermine ?
L’Yonne ne « recense » que 47 000 pauvres…
Zéro pointé sur toute la ligne en quarante-huit heures d’observation dans cette France, dite des « Lumières » et des philosophes, dite des « Droits de l’Homme » qui vient pourtant de vivre son double rêve olympique et paralympique, synonyme d’amour et de trêves !
C’est sûr, dans la discipline « humaniser une relation avec un SDF dans la rue », cela aurait été la disqualification immédiate, sans même avoir pris le temps de se rendre sur la ligne de départ pour notre team tricolore !
Que les bonnes consciences se rassurent et sommeillent tranquille ! La Bourgogne Franche-Comté ne compte, in fine, que 13,4 % de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en 2024 !
Nonobstant, l’Yonne recense tout de même, 47 000 pauvres ! Une broutille, pensez-vous ? Pas si sûr ! Quand on sait que la population globale de ce territoire peu attractif au plan économique s’élève à 330 000 habitants. Faites le ratio et vous aurez tout compris quant à la précarité qui nous guette, avec son lot de sans-abris en voie d’expansion…
Thierry BRET
Le risque de mise sous tutelle de la France par la Commission Européenne est prégnant. Les entreprises, les petites comme les multinationales, doivent faire face à des risques sans précédent dans notre histoire. Après avoir « balancé une grenade dégoupillée » à l’Assemblée Nationale, il aura fallu trouver un nouveau Premier Ministre. Le consensus n’est pas dans nos gènes ni inscrit dans notre histoire.
TRIBUNE : Après la tempête économique, place à la tempête sociale. Mais là, on est plus proche du tsunami que du cyclone…Ici encore, la contestation sociale est conditionnée par le problème politique national. Des manifestations, dès le 07 septembre, sont prévues. Le NFP, avec LFI en tête veulent mobiliser les syndicats étudiants et lycéens ainsi que les associations. La CGT, défilera aussi, reprenant ainsi ses anciennes marques, à savoir la contestation politique, plutôt que de défendre des valeurs traditionnelles, comme le pouvoir d’achat et les salaires. Un problème politique majeur, qui implique le locataire de l’Elysée. Une dissolution, irresponsable, au regard de beaucoup !
Nous constatons, que lorsque la gauche remporte une quelconque élection, elle chante « vive la démocratie » ! Dès qu’elle perd, elle pousse des cris d’orfraie, hurlant au totalitarisme, contestant les résultats ou les manipulant, et enfin, prendre l’Elysée et Matignon en force. Jean-Luc MELENCHON reste le maître du jeu pour un coup d’état ! Avec une bonne partie du NFP, il manipule les foules pour descendre dans la rue et créer le chaos !
Des manœuvres de destitution présidentielle pour pousser la gauche à manifester
La gauche veut imposer Lucie CASTET comme Première Ministre, oubliant au passage, que seul le Président de la République nomme le chef du gouvernement. Il est clair, que grâce au mari de Brigitte, nous apprenons les articles de notre constitution ! Après le 49-3, qui n’a plus de secret pour les Français, nous apprenons à identifier l’article 16. Celui-ci autorise le Président de la République à exercer une « dictature temporaire » en cas de nécessité. Il offre au président des pouvoirs exceptionnels qui lui permettent de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation de l’Etat en cas de péril national. La probabilité de ce recours est relativement faible.
Vient ensuite l’article 68 : il prévoit ainsi une procédure de destitution du Président de la République, « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ». Cette destitution est prononcée par le Parlement, constitué en Haute Cour, à la majorité des deux tiers de ses membres. En réaction à l’annonce d’Emmanuel MACRON, qui a écarté, le lundi 26 août, l’ « option » d’un premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), La France Insoumise (LFI) a déclaré qu’elle présenterait une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat. Cette procédure (déjà tentée à l’encontre du Président François HOLLANDE), n’a aucune chance d’aboutir. Il faut qu’une commission définisse les manquements aux devoirs du Président, qu’un vote de la Haute Cour autorise la procédure, et qu’enfin, les deux tiers des députés et des sénateurs votent la destitution. La destitution n’a donc aucune chance d’aboutir, elle est maintenue pour pousser les contestataires à aller dans la rue.
Tous les atouts sont dans le jeu du Président
La gauche joue un jeu dangereux, en prenant le risque d’une possible guerre civile. Lucie CASTET et l’ensemble du NFP ont une vision tronquée des résultats des dernières législatives. Le premier parti en nombre de voix, c’est le Rassemblement National. Le NFP n’est pas un parti. Il est vrai que sous l’étiquette NFP, nous avons le groupe de pensée le plus important. CASTET en profite pour claironner qu’une majorité a voté pour le programme du NFP. Absolument faux : le « barrage républicain », lui, a bien fonctionné. De nombreux français, à la demande du NFP, ont voté pour des Républicains ou Ensemble pour la France en Marche, aux seuls fins de barrer la route au RN, en faisant élire, par exemple Elisabeth BORNE ! C’est ainsi qu’aujourd’hui, 79 % des Français souhaitent la disparition de LFI, plus de la moitié du PS veut quitter LFI et clarifier la position du parti à l’égard de Jean-Luc MELENCHON. Le NFP n’aura duré que le temps des élections afin d’aider les « copains » à conserver ou conquérir des postes. En conclusion, rappelons que selon la Constitution, seul le Président est habilité à nommer son Premier Ministre, que la Constitution est floue quant à des délais imposés pour nommer un gouvernement, et qu’en conséquence, notre Président unique et préféré (?!), est dans son droit quand il procrastine, même outrageusement, pour nommer son chef de gouvernement !
N’oublions pas que lors des dernières présidentielles, les partis de gauche et la CGT en tête, ont appelé à voter MACRON. Les implications d’une telle mascarade politique, d’un tel imbroglio des alliances engendrent de la frustration chez nos compatriotes. Les risques de conflagrations sociales sont importants. Quand nos politiques boivent du champagne ou du thé, ce sont les français qui trinquent…
La montée des actes antisémites, la mort de nos policiers dans le cadre des refus d’obtempérer, une insécurité grandissante, une immigration non maîtrisée, une école en souffrance, une justice et une police sans moyens, un système de santé au bord de l’asphyxie, vont aggraver le risque d’explosion sociale, allant de manifestations en contre-manifestations, et pouvant mener à des violences urbaines entre français. Si on ajoute à cela ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, en Seine-Saint-Denis, dans toutes les zones de « non-droit » particulièrement à Lyon ou à Marseille, alors, oui comme certains l’affirment nous sommes peut-être proches du risque de « guerre civile ».
Quid de la tempête financière ?
Les entreprises doivent faire face à cinq risques importants, et particulièrement celles du CAC 40 : la dégradation du taux de marge (l’inflation n’a pas dit son dernier mot), l’augmentation du chômage (conséquences des dépôts de bilan et coups de frein sur les investissements), l’arrêt de deux industries motrices de notre économie (immobilier-construction et automobile), le contexte extérieur géopolitique avec ses guerres et une Europe en récession. Enfin, il y a le décrochage des marchés financiers.
Le krach de la Bourse de début août n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui attend les investisseurs en actions, avertit JPMorgan, qui redoute notamment de nouvelles craintes sur l’économie des Etats-Unis. Le CAC 40 et Wall Street vont-ils lourdement rechuter ? Début août, la communauté financière s’était alarmée de l’envolée surprise du taux de chômage aux Etats-Unis en juillet, qui pourrait augurer une prochaine tombée en récession de la principale puissance économique mondiale, à même de peser sur les perspectives de profits des sociétés cotées en Bourse. Les autres places financières sont aussi impactées par les problèmes économiques des Etats-Unis, et l’incertitude concernant le nom du prochain locataire de la Maison Blanche !
Lors des récentes élections législatives en France, le fait qu’aucun parti extrême n’ait obtenu la majorité absolue a été interprété comme un signe de continuité politique, ce qui est généralement perçu comme positif par les marchés financiers. En effet, les extrêmes politiques sont souvent associés à des politiques économiques radicales ou imprévisibles, susceptibles d’introduire des risques et des incertitudes supplémentaires.
Cependant, l’absence d’une majorité claire peut également entraîner une incertitude. Sans un accord solide au sein du gouvernement, la mise en œuvre de réformes économiques nécessaires pourrait être retardée ou bloquée, ce qui pourrait freiner la croissance économique et, par conséquent, affecter négativement le CAC 40. Les investisseurs préfèrent un environnement où les politiques économiques peuvent être anticipées et où les réformes peuvent être mises en place de manière efficace.
Le CAC 40 a connu une performance remarquable jusqu’au mois de mai 2024, atteignant des sommets historiques à deux reprises en mars et en mai 2024. Le 10 mai 2024, l’indice CAC 40 a en effet enregistré un pic à 8 256,71 points, marquant à la fois un record historique et le plus haut de l’année 2024. Pour les investisseurs, entrer sur le marché à ces niveaux élevés n’était pas l’idéal, car acheter sur des niveaux historiquement hauts comporte toujours un risque significatif de correction à la baisse. Aujourd’hui, le CAC 40 oscille autour 6 700 points, pour le cours le plus bas et 7 600 aujourd’hui (28 août 2024). Pour ceux qui veulent suivre l’indice boursier de la Bourse de Paris, retenons qu’il est côté tous les jours ouvrés de 09 h à 17 h 30, et qu’il est mis à jour toutes les 15 secondes.
Pour les inconditionnels de la Bourse, il est prudent de se désengager progressivement en vendant les valeurs qui peuvent générer un bénéfice. Racheter à la baisse en attendant un rebond, un classique dans la gestion d’un portefeuille boursier : il est plus sage de ne rien faire. En ce qui concerne l’immobilier, vendre les investissements immobiliers réalisés : ce conseil est proposé par les notaires. Pour les placements collectifs du secteur immobilier, comme les SCPI, là aussi, s’abstenir. Les Bitcoins : le yoyo des cours montre qu’il s’agit d’un marché à très haut risque. En ce qui concerne les livrets d’épargne, aucun conseil à donner, depuis longtemps les Français développent leur épargne de précaution vers ces produits, et cela continue de progresser : incertitudes politiques et économiques obligent…
Jean-Paul ALLOU
Le Conseil départemental de l’Yonne a fait sa rentrée des collèges en ce début de semaine. Le territoire poursuit ses efforts en termes d’actions éducatives. Mais les élus doivent faire l’amer constat d’une baisse des effectifs qui s’inscrit dans la durée en raison de l’évolution démographique mais également au profit des établissements privés.
SENS : Les élus du département ont annoncé une rentrée prometteuse, mettant en lumière un investissement dédié aux collèges de plus de 46 millions d’euros. Un budget qui comprend l’amélioration des outils numériques et de la sécurité informatique (2,2 millions d’euros sur trois ans) ou encore de nombreuses actions éducatives (300 000 euros en 2024). L’offre s’est étoffée avec le temps avec l’intégration d’activités pédagogiques : sorties au cinéma, journée citoyenneté ou encore le concours départemental « Ramène ta science dans l’Yonne ». Le territoire compte aujourd’hui huit collèges avec une section sportive, quatre avec une classe à horaires aménagés (deux classes de théâtre, une en musique et une en cinéma), 16 classes ULIS, huit classes SEGPA et deux classes relais qui accueillent les collégiens en décrochage scolaire.
Du côté des effectifs, les vice-présidents Christophe BONNEFOND et Grégory DORTE ont annoncé une rentrée avec 15 200 élèves soit 300 à 400 élèves en moins dans les collèges publics depuis 2023. Des variations liées à la démographie, l’argument phare des élus. On constate en effet une baisse constante des naissances au niveau national depuis 2012 qui a occasionné une perte de 13 800 collégiens en 2023 et de 20 400 élèves en 2024. Au niveau départemental, la tendance est un peu différente avec une légère hausse du nombre de naissance entre 2012 et 2013 (+ 1,37 %) puis une baisse significative entre 2013 et 2014 (- 4,21 %). Mais une autre réalité s’ajoute au phénomène : l’attrait des établissements privés qui enregistrent chaque année une hausse de leurs effectifs. Près de 50 élèves ont rejoint le privé en 2024 portant leur nombre à plus de 2 000, chiffre encore prévisionnel. Pour la direction du service Education et Jeunesse du Conseil départemental de l’Yonne, les collèges publics subissent essentiellement les conséquences de l’absentéisme des professeurs certaines années dites « noires » ainsi qu’un manque de personnels pour certains établissements.
Floriane BOIVIN
Le député suppléant de la première circonscription de l’Yonne, le Rassemblement National Jean-Marc PONELLE, a décidé de prendre la plume afin de nous éclairer sur sa perception de ce que l’on appelle désormais, « l’affaire Daniel GRENON », suite aux propos pour le moins étrange tenus par ce dernier lors d’une interview accordée à la presse et qui avaient fait grand bruit dans la sphère médiatique juste avant l’été. Un texte, dont nous laissons à la libre appréciation analytique et critique de notre lectorat dans le seul souci informatif…(ndlr).
TRIBUNE : « Un mien ami, ou peut-être un ancien ami, apparemment les divergences politiques ont tendance à transformer les amis en simples connaissances, m’a sommé de prendre position sur ce que l’on appelle désormais « l’affaire Daniel GRENON ». Mon habitude personnelle et professionnelle ne me conduit pas à obéir aux ukases d’autant que le fond juridique du litige sera tranché puisque la justice et la commission de discipline du Rassemblement National doivent statuer sur le sujet.
Comme l’écrivait Paul CLAUDEL, le pire n’est pas toujours sûr et la question pour moi est de savoir si les propos de mon ami que j’ai accompagné lors de cette élection, justifient que son honneur soit dépecé et dévoré par ses adversaires politiques afin que je me pose la question de la pertinence de mon choix.
Une certaine presse locale et les adversaires politiques de Daniel GRENON ont mis en exergue une simple phrase pour le vouer aux gémonies et le classer dans la catégorie infamante des « racistes » : « les Maghrébins n’ont pas leur place dans les hauts lieux… ».
Redéfinir avec précision le terme « hauts lieux »…
Hors contexte, cette phrase ne signifie pas grand-chose puisque le terme « les hauts lieux » peut avoir de nombreux sens (Présidence de la République et/ou Premier Ministre et/ou Membres du gouvernement et/ou Présidence ou Direction de grandes entreprises et/ou postes liés à la sécurité nationale ou à la défense, etc…) et le terme « maghrébins » désigne des personnes qui ont la nationalité de l’un des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc auquel on ajoute la Mauritanie et la Libye si l’on parle du grand Maghreb).
A l’évidence, la phrase n’est donc pas raciste au sens strict puisque seule la nationalité est invoquée et le mantra « propos racistes de Daniel GRENON » n’a pas plus de sens.
Elle n’est pas plus injurieuse à l’égard des personnes de nationalité algérienne, tunisienne, marocaine, mauritanienne ou libyenne puisqu’il n’est pas dit que ces personnes, du fait de leur nationalité, n’auraient pas les capacités intellectuelles pour accéder à certains postes et qu’il ne s’agit pas d’une parole offensante adressée délibérément à ces personnes dans le but de les blesser moralement, d’atteindre leur estime de soi, leur honneur ou leur dignité.
Invoque-t-elle pour autant une discrimination injustifiée qui pourrait s’analyser en de la xénophobie ?
En l’absence d’une définition précise du terme « hauts lieux » dans la phrase incriminée, aucune certitude.
Faut-il avoir peur du RN aujourd’hui ?
Il faut donc revenir aux propos qui ont précédé cette phrase et ici, dans l’extrait sonore de l’enregistrement (dont seuls des extraits incomplets sont parus dans la presse écrite), apparemment effectué sans autorisation et publié sur le site du journal, après une question sélective du journaliste : « Il faut avoir peur du RN aujourd’hui ? ».
Pourquoi ne pas poser la même question sur LFI à la représentante du NFP alors qu’à l’époque beaucoup prônait un vote ni RN, ni LFI ? Il n’est question que du temps de Jean-Marie LE PEN, vu comme un passé révolu, du fait que le grand-père de Daniel GRENON était un binational arménien, de la limitation d’accès à certains postes liés à la sécurité ou la défense nationale pour les binationaux, Daniel GRENON évoquant le cas d’un franco-russe.
Ce n’est que sur la question tendancieuse du journaliste : « on prend souvent l’exemple du russe mais dans le propos de certains candidats RN, on y voit plus des franco-maghrébins, c’est plutôt cette population-là qui est visée » que Daniel GRENON est amené à parler du cas des franco-maghrébins « le maghrébin binational a sa place en France mais pas dans les hauts lieux ».
En référence à ce qui venait d’être dit, les « hauts lieux » sont donc les postes lies à la sécurité nationale et à la défense nationale qui venaient d’être évoqués, il n’existe effectivement pas de raison d’adopter une règle différente à un franco-russe ou à un franco-maghrébin si l’on considère que la binationalité peut imposer de limiter l’accès à certains postes liés à la sécurité ou à la défense nationale.
MAZARIN, italien ou NECKER, suisse, ont été ministres
Certes, la phrase est maladroite car elle permet une interprétation différente si elle est détachée des propos qui la précédent et la suivent, on pourrait penser qu’il est dit que les maghrébins (i.e), les étrangers non dotés de la binationalité franco-maghrébine) n’auraient pas vocation à devenir ministres ou seraient devenus ministres.
Les journalistes ont d’ailleurs eu tendance à déformer les propos et présenter cette phrase comme concernant les français d’origine maghrébine ou en présentant le terme « maghrébin » comme s’il s’agissait d’une race ce qui est totalement faux.
S’agissant de la possibilité pour un étranger de devenir ministre, en pratique la question ne se pose jamais car, en général, les ministres sont désignés parmi les députés ou les sénateurs et ces derniers doivent être français.
Sur le papier aucun texte ne l’interdit pour l’instant et rappelons que MAZARIN, italien, ou NECKER, suisse, ont été ministres en France mais c’était un autre temps.
Si on évoque ce dont il était question dans le débat organisé par le quotidien local, c’est à dire les binationaux, il s’agirait alors de limiter les droits des binationaux en leur interdisant d’être ministres comme cela se pratique par exemple en Algérie, en Tunisie ou au Maroc pour parler des pays du Maghreb suivant des modalités différentes.
Certains postes de la Fonction publique sont réservés aux seuls ressortissants français
Ce n’est manifestement pas ce que Daniel GRENON a voulu dire si l’on veut bien écouter l’intégralité de ses propos qui n’évoquent finalement que les quelques dizaines de postes liés à la sécurité intérieure appelés « les hauts lieux ». Certes, le propos est insuffisamment clair et ce défaut de clarté a été malicieusement utilisé par des journalistes spécialistes dans l’art du découpage et c’est ce qui peut être reproché à Daniel GRENON qui ne maîtrise pas cet art du « discours politique consistant à n’émettre que des idées avec lesquelles tout le monde est déjà d’accord avant » pour reprendre la définition de COLUCHE, nous verrons si cette maladresse sera sanctionnée d’une manière ou d’une autre et force est de constater que les électeurs ont tranché en réélisant Daniel GRENON.
En ce qui me concerne, foin de péché éternel, le pardon et l’amitié demeurent car je sais que, la bise et l’orage venus, Daniel me tendra la main comme il l’a fait pour beaucoup dans notre circonscription.
D’un point de vue général, la proposition du Rassemblement National visant à modifier le Code de la Sécurité Intérieure et à légiférer sur une pratique réservant aux nationaux français les postes les plus stratégiques de l’Etat afin de lutter contre les tentatives d’ingérences orchestrées par des intérêts étrangers méritait-elle autant de débats et d’attaques ?
Dans les faits, certains postes de la fonction publique sont déjà réservés aux seuls ressortissants français « emplois dits de souveraineté » « qui relèvent d’un secteur régalien (justice, intérieur, budget, défense, affaires étrangères » outre les emplois qui présentent « des prérogatives de puissance publique (élaboration d’actes juridiques, contrôle de leur application, exercice d’une tutelle) ». (Cf. articles L 321-1 et L 321-2 du Code de la Fonction Publique).
La nouveauté de la proposition du Rassemblement National réside évidemment dans le fait qu’elle concerne des personnes qui ont une double nationalité franco-étrangère ce qui à priori les autorise à travailler pour le service public sauf les exceptions prévues au Code de la Sécurité Intérieure.
« Des adversaires qui pensaient l’affaire pliée »
Dans sa rédaction actuelle, l’article 1 146 du Code la Sécurité Intérieure organise les enquêtes administratives qui ont pour but de « vérifier que le comportement des personnes physiques ou morales intéressées n’est pas incompatible avec l’exercice des fonctions ou des missions envisagées » et doivent précéder les « décisions administratives de recrutement, d’affectation, de titularisation, d’autorisation, d’agrément ou d’habilitation » relatives aux « emplois publics participant à l’exercice de la souveraineté de l’Etat » et « les emplois publics ou privés relevant du domaine de la sécurité et de la défense ».
Lors d’une interview sur Europe 1, le 25 juin 2024, le ministre de l’Intérieur, Gérald DARMANIN, précisait d’ailleurs que : « les membres de mon cabinet, par exemple, passe un entretien d’habilitation où on regarde leurs faiblesses. Ça peut être une binationalité bien évidemment, ça peut être aussi l’argent, ça peut être aussi une faiblesse familiale ».
Rien de bien révolutionnaire donc, s’agissant d’introduire dans la loi ce qui existe déjà dans les faits pour quelques dizaines de postes, la seule difficulté sera de rédiger correctement la loi et de définir en quoi la binationalité peut constituer un risque avéré en matière de sécurité nationale ou de défense afin d’éviter les fourches caudines du Conseil Constitutionnel et l’obligation de recourir à une révision de la Constitution.
Il est par conséquent regrettable que cette guerre picrocholine, l’attaque contre le propos de Daniel GRENON et l’écume médiatique engendrées par des adversaires politiques fort dépités de leur défaite électorale alors qu’ils pensaient l’affaire pliée, ait occulté les véritables sujets qui devaient animer cette campagne électorale dans notre circonscription comme la fracture territoriale, la métropolisation, l’absence de redistribution efficiente, la protection du pouvoir d’achat et de la sécurité des Français.
Pour la plupart des opposants au Rassemblement National, il s’agit évidemment d’éviter que l’on s’interroge sur le bilan des gouvernements qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années et qu’ils ont soutenu ou soutiendront, sur la pertinence d’une priorité nationale ou la régulation drastique de l’immigration irrégulière, mesures recueillant l’approbation d’une majorité de français.
Les jeux sont faits, à dans un an, peut-être…
Que propose le Président de la République et son union factice d’idées irréconciliables dont l’objectif principal était de s’opposer au fantôme d’une extrême droite fantasmée en créant la peur du moulin à vent ?
Que proposent aujourd’hui par voie de conséquence les députés dits « de la minorité présidentielle » et leurs affidés ou futurs affidés toujours prompts à saisir le maroquin qui passe, venant du centre, de la gauche ou de la droite ?
Impôts aggravés pour tous, désorganisation de l’économie, libération de détenus, droits supplémentaires pour les squatters, aggravation des déficits publics, absence de régulation de l’immigration, désarmement de la police ou le « pacte législatif d’urgence » qui ressemble furieusement au programme du Rassemblement National pour ce qui concerne l’immigration avec une dose de libéralisme concernant la lutte contre l’assistanat et la dégradation des comptes publics et l’étiquette Les Républicains ?
« Changer profondément de modèle » nous disait Emmanuel MACRON en ressuscitant sous un autre nom le Conseil National de la Résistance initié par le Général de GAULLE.
Mais à l’époque tout était à construire, aujourd’hui l’édifice est là, il suffit de le faire fonctionner… à moins que le but soit de le détruire en propulsant Jean-Luc MELENCHON au pouvoir.
Le Président de la République a trouvé la martingale : l’illusion d’une participation à l’élaboration des décisions grâce à un tour de passe-passe… à la Gérard MAJAX… la vieille lune de la participation rocardienne et de la démocratie participative à la Ségolène ROYAL, les accords d’appareils et la répartition des prébendes entre certains partis en dehors de leurs représentations électorales, tellement préférables aux solutions référendaires ou à l’élection des députés au scrutin uninominal majoritaire à un tour afin de redonner la parole au peuple et d’assurer une représentation réelle de ce dernier à l’Assemblée.
Merveilleuse magie de la boîte à disparition, invisibiliser ceux qui ne sont rien, « la classe malheureuse », ceux qui n’ont d’autres richesses que leur nation et leur capacité de travail.
Ultime lâcheté d’un pouvoir aux abois qui veut associer le peuple et tous les élus à ses échecs afin de leur transférer la responsabilité de ces derniers, un Président Ponce Pilate qui se lave les mains en gardant la maîtrise du pouvoir.
Impossible de ne pas avoir en tête cette chanson en évoquant ce Président : « Je suis un homme plein d’ambition… je suis le roi de l’illusion… je tourne en rond, je tourne en rond ».
Rien ne change à défaut de résistance des électeurs, le Président à la fois Ponce Pilate et Houdini restera le maître du modèle et d’une, éventuelle, majorité de circonstance aux ordres qui récupèrera tous les partis et tous ceux qui sont ou ont été aux manettes depuis quarante ans.
Les jeux sont faits, rien ne va plus, à nous de jouer désormais, dans un an peut-être…".
Jean Marc PONELLE
Député suppléant de la 1ère circonscription de l’Yonne