Pas de chance ! Alors que la région Bourgogne Franche-Comté fait déjà figure de mauvais élève et de parent pauvre en matière d’attractivité économique, de dynamique et de démographie par rapport au reste de l’Hexagone, voilà que notre contrée doit en plus subir les coupes sombres budgétaires de l’Etat en matière de transport ferroviaire ! Une situation ubuesque que dénoncent ouvertement les élus du Rassemblement national, majoritaires au niveau de la représentation parlementaire sur notre territoire. Deux de leurs députés étaient présents ce samedi à Avallon, lors du rassemblement pour le maintien des lignes TER dans le sud de l’Yonne…
AVALLON : « Le mépris » ! Une fois se veut coutume, le mot est lâché par les représentants du Rassemblement national qui condamnent le retrait de l’Etat dans les communes et les zones rurales de la région Bourgogne Franche-Comté, des secteurs où les habitants sont pris au piège entre désertification médicale et isolement en termes de moyens de transport. Quand ce ne sont pas les problématiques récurrentes liées à la faillite de l’Education nationale !
Ce samedi, dans la gare de la sous-préfecture la plus méridionale de l’Yonne, deux des parlementaires de la formation mariniste et affiliée avaient effectué le déplacement pour rejoindre l’importante délégation de protestataires, usagers, mais aussi élus et représentants institutionnels de toutes obédiences politique, contre la menace qui pèse sur ce bassin géographique, déjà très éprouvé par l’inertie économique et la fermeture des entreprises industrielles.
Si la régionale de l’étape était bel et bien présente, revêtue de son écharpe tricolore, à ce rendez-vous (Sophie-Laurence ROY qui apposa sa griffe sur la pétition officielle qui circule), on remarquait également la présence du porte-parole de la formation souverainiste, Julien ODOUL, qui avait traversé le département icaunais de part en part pour soutenir cette initiative collective, que désirait de tout son cœur, le président du Conseil départemental de l’Yonne, Grégory DORTE dans un courrier adressé quelques jours plus tôt à l’ensemble des élus du Département.
55 millions de reliquat à trouver pour financer les travaux !
A l’image de la manifestation organisée à Clamecy, samedi dernier, cette mobilisation attira beaucoup de monde sur le quai de la gare d’Avallon.
« Il faut sauver coûte que coûte ces lignes de TER menacées de suppression, l’Etat doit agir », déclara en substance Julien ODOUL.
Des lignes qui sont vitales à ses yeux, comme à tout un chacun présent sur cette manifestation. « Les supprimer, ajouta le député du nord de l’Yonne, cela viendrait à planter un dernier clou dans le cercueil des Bourguignons et des Francs-Comtois, très attachés à leurs services publics. Ces dessertes de TER sont, pour de nombreux habitants, le seul moyen de rejoindre de plus grands pôles, à moindre frais ».
Ces lignes, pas si petites que cela car indispensables pour la mobilité des habitants, sont sur la sellette. En cas de fermeture, les trains seraient remplacés par la SNCF par des cars, disposant de moins de place pour les voyageurs, pour les vélos, et qui offrent un confort tout à fait relatif, si ce n’est inexistant.
Il est vrai que le coût des travaux d’urgence est estimé à près de 85 millions d’euros ! Une enveloppe trop onéreuse pour la seule Région Bourgogne Franche-Comté, déjà contrainte à la restriction drastique de ses budgets de fonctionnement et d’investissement et qui en a déjà budgété 30 millions à leur réalisation. Un reliquat de 55 millions à rechercher dans un contexte budgétaire impossible est donc nécessaire. Autant dire, une mission qui flirte avec l’impossible même si ce n’est pas français comme s’en amusait si bien l’humoriste Robert LAMOUREUX dans les années 70.
Le retour sur investissement de l’Etat pour satisfaire les contribuables !
Mais, comme l’explique si bien Julien ODOUL, « ces travaux d’urgence ne seraient que temporaires car la plupart des lignes sont dans un état critique, de véritables travaux de fond seraient alors nécessaires… ».
Or, le coût global est estimé entre 400 et 500 millions d’euros. Une dépense faramineuse, que la région ne peut supporter seule, il va de soi.
Pour l’élu RN de l’Yonne, il n’y a pas d’autre alternative qu’en appeler à la mobilisation de l’État.
« J’ai déjà sollicité le ministre des Transports, Philippe TABARROT. Ces fermetures ne sont pas une fatalité : elles sont le résultat d’une politique qui considère les territoires ruraux comme des variables d’ajustement budgétaires. L’État ne peut plus se cacher derrière des arbitrages comptables et doit prendre ses responsabilités ».
On imagine aisément l’objet de cette sollicitation de la part du député icaunais : une réponse sur la participation de l’État aux 55 millions d’euros nécessaires aux travaux d’urgence et sur son engagement financier pour la rénovation lourde du réseau…
Un juste retour des choses de la Nation alors que les contribuables de l’Hexagone n’ont jamais payé autant d’impôts ?! Ce serait aussi pour eux un peu de retour sur leur investissement !
La suppression de ces lignes ferroviaires aurait de lourdes conséquences sur la qualité de vie des Icaunais, en particulier ceux vivant dans des zones rurales qui n’entrevoient de l’attractivité que le mot. Un problème qui ne concerne malheureusement pas que l’Yonne dans notre région, les lignes ferroviaires de tous les départements ou presque sont concernés : de l’Yonne (Avallon-Cravant) jusqu’au Jura (Andelot-Champagnole-Moret-Saint-Claude) mais aussi dans la Nièvre voisine (Corbigny-Clamecy).
Sauver ces lignes est devenu une priorité tant pour les élus du RN que les autres partis politiques, qui des socialistes aux écologistes, en passant par les centristes et aux Républicains ou ceux de LFI ne demandent qu’une seule chose : la préservation de la mobilité dans les zones rurales…Un consensus du rail en somme !
Thierry BRET
Qu'entend-on par activité obligatoire pour le RSA ? L'une des mesures phares de la réforme est l'instauration d'une obligation de 15 à 20 heures d'activité hebdomadaire pour les allocataires de ce dispositif. Ces activités doivent permettre aux bénéficiaires de se réinsérer socialement ou professionnellement.
Or, depuis le 1er janvier 2025, elles s'appliquent sur l'ensemble du territoire français. Chaque personne percevant le RSA (soit 635,71 euros par mois) est désormais obligatoirement inscrite à France Travail et doit signer un contrat d'engagement précisant ses objectifs d'insertion sociale et professionnelle. Les périodes de perception du revenu minimum d'insertion (RMI), du revenu de solidarité active (RSA) et de la prime d'activité ne vous affilient pas aux régimes de retraite, de base ou complémentaire. Elles ne sont donc pas prises en compte pour la retraite.
Pour bénéficier du RSA, il faut continuer à faire sa déclaration de ressources tous les trois mois auprès de la Caisse d'Allocations familiales ou de la Mutualité Sociale agricole, en fonction de la situation. Par ailleurs, comme tous les demandeurs d’emploi, vous devez actualiser et renouveler chaque mois votre inscription auprès de France Travail sauf exceptions.
En tant que bénéficiaire du RSA, vous concluez avec votre organisme référent un contrat d’engagement. Ce contrat, qui est élaboré avec vous, contient vos obligations et les actions que vous devez entreprendre. Il tient compte de votre situation, de vos besoins, de votre projet et de vos difficultés éventuelles. Le contrat d’engagement détermine un plan d'action avec des objectifs d'insertion sociale et professionnelle. A propos de ces 15 heures d’activité par semaine, il peut notamment s’agir d’une mise en situation professionnelle, d’une formation, d’actions permettant de pérenniser ou de développer une activité si vous avez déjà un emploi.
Des dissensions chez certains salariés de France Travail
Toutefois, la durée minimale de 15 heures peut être abaissée, en fonction de la situation. Certains allocataires du RSA sont exemptés de cette obligation. Il s’agit des personnes rencontrant des difficultés particulières et avérées en raison notamment de leur état de santé, de leur handicap, de leur situation de parent isolé n'ayant pas de solution de garde pour un enfant de moins de 12 ans.
Notons également qu’un président de conseil départemental peut décider la suspension, en tout ou partie et pour une durée qu'il fixe, du versement du RSA lorsque, sans motif légitime, le bénéficiaire refuse d'élaborer ou d'actualiser son contrat d'engagement, ne respecte pas tout ou partie des obligations énoncées dans ce contrat. Le Département, financeur du RSA, est en étroite collaboration avec France Travail. On note déjà au sein de France Travail, quelques résistances contre cette réforme. Il est pourtant demandé à l’organisme d’appliquer la loi et de la faire appliquer ! Les états d’âmes de certains salariés semblent plus motivés par des considérations politiques et syndicales que par la légitime obligation de bien accomplir son travail !
Trouver les entreprises désireuses d’insérer des allocataires
À l’instar de la Côte-d’Or, le département de l’Yonne a été sélectionné en 2023 pour expérimenter le dispositif d’accompagnement des allocataires du RSA, mis en place dans le cadre de France Travail. Objectif : remettre les 8 000 oubliés du travail que compte ce territoire en selle.
Un CV laissant une période d’inactivité d’un an et plus est rédhibitoire pour le futur employeur, et certains, semblent avoir oublié la nécessité et le devoir de travailler !
Avec le laps de temps dédié aux oubliés du système, on réalise des immersions en entreprise, de la formation, du coaching, de la remobilisation à partir d’ateliers pour travailler par exemple la confiance sur soi...
Le but affiché de la réforme est donc de construire un parcours de retour à l'emploi.
Le Cher (département avec le plus haut taux d'allocataires du RSA de la région Centre Val-de-Loire) expérimente depuis seulement quelques mois, le RSA sous condition. Avec un équilibre pas forcément facile à trouver : convaincre des entreprises à collaborer à ce projet où pourraient s'appliquer en les insérant les compétences des allocataires, dans un secteur qui a tendance à recruter, tout en restant proche du lieu de résidence. Un casse-tête cornélien, parfois !
470 euros par mois : vivre ou survivre ?
Quant à France Travail, l’organisme est devenu l’acteur majeur de ce dispositif : un réseau d'entreprises à constituer, avec l’identification des demandes secteur par secteur, la mise en place de dispositifs de formation, mobiliser les fédérations professionnelles… recenser aussi les organismes qui proposent un parrainage de seniors pour accompagner les demandeurs d’emploi.
En lien avec le public concerné, l‘entité doit se montrer vigilante quant aux offres de travail ne pouvant pas déboucher sur un emploi. A l’instar de cet élu qui recruta dans le cadre de la réforme, du personnel pour revégétaliser le cimetière. Arguments de l’édile : « c’est du travail et je n’ai plus de budget pour ce programme ! ».
L’Etat fait sa part, même insuffisante tandis que les services publics s’activent. Les bénéficiaires du RSA entrevoient dans leur grande majorité favorablement ces nouveaux dispositifs.
Ceux qui ne veulent pas travailler se marginalisent petit à petit. Quant à ceux qui pensent que les chômeurs sont des fainéants, je leur conseille de participer comme bénévoles à des soupes populaires ou aux Restos du Cœur !
Juste pour qu’ils s’informent de la réalité et pour leur permettre de vivre la solidarité prévue dans la déclaration des Droits de l’homme. Nous connaissons tous un Néerlandais brun aux yeux noirs ou un parlementaire des extrêmes, pondéré et ouvert, sans en faire pour autant une généralité !
« Si vous trouvez que les gens qui ont le RSA sont des assistés, démissionnez et vivez avec 470 euros par mois, et vous aurez autant de chance qu’eux ! » disait le comédien Jean ROCHEFORT ! Une phrase dont on peut s’inspirer en effet pour mieux appréhender le problème !
Jean-Paul ALLOU
La satisfaction. C’est le ressenti exprimé à chaud par le président de la FDSEA de l’Yonne, Damien BRAYOTEL, au terme de l’élection qui est venue ponctuer une période de campagne intense pour venir siéger à la Chambre d’Agriculture de l’Yonne. La Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles, associée aux Jeunes Agriculteurs (JA 89), n’a donc pas eu trop de soucis à se faire quant au verdict définitif du scrutin. Avec 49,31 % de suffrages obtenus, la FDSEA et JA conservent la majorité de l’assemblée agricole icaunaise.
AUXERRE : Net et sans bavure le succès de la FDSEA et des JA dans l’Yonne, catégorie des chefs d’exploitation ? Presque ! Avec 49,31 % des suffrages exprimés, les deux structures conservent leurs quatorze sièges à la Chambre départementale d’Agriculture, avec une avance plutôt appréciable par rapport aux deux autres listes concurrentes, la Coordination Rurale (une belle percée à 34,74 % à signaler toutefois à l’instar des résultats nationaux) et la Confédération Paysanne qui n’obtient in fine que 15,95 % des voix. Trente-trois postes étaient à renouveler lors de ce scrutin dans ce collège.
Au jeu des chaises musicales, c’est précisément la Coordination Rurale qui gagne un siège supplémentaire par rapport à l’échéance précédente au détriment de la Confédération Paysanne. Celle-ci est la grande perdante de cette élection 2025 puisqu’elle disposait jusqu’alors de deux sièges au sein de l’assemblée de la chambre consulaire icaunaise. La Coordination Rurale en compte trois dorénavant.
Réactions de Damien BRAYOTEL, président de la FDSEA 89, « je félicite tous les collègues qui ont voté en notre faveur, quant à la Chambre d’agriculture, nous continuerons à travailler avec nos collègues des autres syndicats dans l’intérêt de la corporation… ».
Et maintenant place au 18 février avec l’élection de la présidence de la chambre
Une élection dans l’Yonne qui n’aura donc pas accouché de surprises de taille à l’inverse de certains départements de l’Hexagone où cela s’est joué à quelques voix entre la coalition FDSEA/JA et la Coordination Rurale. Quelques départements ont même été perdus par la Fédération des Syndicats d’Exploitants Agricoles.
« Une élection reste une élection, ajoute Damen BRAYOTEL lucide, ce n’est jamais gagné d’avance. On savait qu’il y avait une forte contestation. Ces votes ont aussi exprimé une volonté de changement, voire d’éjecter ceux qui étaient déjà en place… ».
A un niveau stratégique, la liste commune FDSEA et Jeunes Agriculteurs avait tablé sur un renouvellement des candidats, à la suite de quelques départs à la retraite. Les jeunes se mobilisent davantage, quant aux viticulteurs, ils pointent désormais le bout de leur nez pour jouer les premiers rôles au sein de ces élections consulaires.
Quant à la prochaine étape, elle arrive à grands pas avec cette date intéressante du 18 février 2025 où sera désigné le nouveau président de la Chambre départementale, agrémenté de son bureau. Un poste jusqu’ici tenu par le représentant de la FDSEA Arnaud DELESTRE qui devrait somme toute rempiler à cette fonction durant six ans et poursuivre ainsi le travail entamé depuis plusieurs années.
Avoir une oreille attentive auprès des autorités étatiques
Une élection loin d’être anodine pour la filière agricole. Elle représente un excellent baromètre par rapport à l’Etat qui peut ainsi juger de la représentativité des différentes formations agricoles. Des éléments toujours utiles dans l’approche politique du dossier et de négociations.
« On continuera d’avoir une oreille attentive de la part du préfet de l’Yonne mais aussi du Département et des structures administratives, précise le président de la FDSEA Yonne, ainsi que des parlementaires… ».
Juste un souhait qui espérons-le ne soit pas un vœu pieu pour Damien BRAYOTEL : que les coupes sombres envisagées dans le nouveau budget hexagonal 2025 ne pénalisent pas une fois de plus le secteur agricole.
« Nous autres, on a déjà beaucoup donné, insiste-t-il, il serait temps de soutenir les revenus des agriculteurs et d’accompagner les filières. Et puis de changer les règles du jeu avec la grande distribution qui se moque éperdument de la loi EGALIM ! ».
C’est dit ! Rendez-vous le 18 février !
En savoir plus :
Collège 2 Propriétaires et usufruitiers : une seule liste était en lice, celle de la FDSEA - JA, qui obtient donc le siège (100 %, 51 voix exprimées sur 571 inscrits).
Collège 3a Salariés de la production agricole : trois membres ont été élus. La CFTC-AGRI obtient deux sièges (25,27 % des voix) et la CGT un (23,81 %).
Collège 3b Salariés des groupements professionnels agricoles : trois sièges étaient à pourvoir. La CFDT AGRI-AGRO a gagné deux sièges (53,66 %) et la CGT un siège (29,06 %).
Collège 4 Anciens exploitants et assimilés : la liste FDSEA - JA gagne le siège (65,47 %).
Collège 5a Coopératives de production agricole : une seule liste à se présenter, la CUMA fait le plein de voix (99 sur 100 inscrits).
Collège 5b Autres coopératives et sociétés d'intérêt collectif agricole : la FDSEA89 /JA89, seule en lice, obtient les trois sièges avec 100 % des voix (42 votants sur 58 inscrits).
Collège 5c Caisses de Crédit agricole : la liste du Crédit agricole était seule candidate, elle obtient le siège avec 100 % des suffrages exprimés (43 votants sur 66 inscrits).
Collège 5d Caisses d'assurances mutuelles agricoles et caisses de mutualité sociale agricole : la liste MSA -Groupama obtient le siège avec 13 voix exprimées sur 16 inscrits.
Collège 5e Organisations syndicales à vocation générale d'exploitants agricoles ou de jeunes agriculteurs : la liste de la FDSEA - JA remporte le siège avec 100 % des voix (54 voix sur 57 inscrits).
Thierry BRET
Le spectacle vivant, c’est son credo à la jeune et souriante artiste, Agathe VIDAL ! D’ailleurs, elle a profité de son arrivée en résidence dans la localité chère à Cyril CHAUVOT pour y fêter son trentième anniversaire ! Jusqu’au 23 février, elle propose à la population du cru, mais pas seulement, de participer à la création d’une œuvre collective, en mode chorégraphie, à l’espace culturel de la commune. Avec une restitution ouverte au public le 22 février prochain !
GURGY : Interprète, mise en scène, proposant des projets transversaux entre danse et musique – elle est également compositrice et instrumentiste ! -, Agathe VIDAL, âgée de trente ans tout pile, vient de poser ses valises dans la localité périphérique d’Auxerre pour un accueil en résidence. Une formule que se plaît à réitérer chaque année la municipalité afin de promouvoir la culture auprès de tous les citoyens (écoles, associations, seniors…), sous toutes ses formes. Pour cette édition 2025, c’est la danse et l’approche collective de celle-ci qui sont mises à l’honneur dans le projet d’Agathe VIDAL, baptisé astucieusement, « Je danse avec ».
Artiste polyvalente, la jeune femme a débuté sa carrière par le biais du cinéma tout en délectant de l’univers théâtral. Complète et couteau suisse, avons-nous dit ! Une passion pour la chorégraphie et le théâtre que la jeune femme a pu développer avec son cursus scolaire, suivant un programme de cours aménagés, ouverts sur l’expression artistique.
Avec une telle carte de visite, il était évident que les choses allaient « matcher » avec le responsable du pôle culturel de la commune, l’ancien édile Jean-Luc LIVERNEAUX, féru de choses culturelles, éclectique et curieux de tout dans ses orientations. Ce qui n’empêchera la jeune Agathe de pousser elle aussi le bouchon des études culturelles et sociales un peu loin, diplômée d’anthropologie – un domaine que l’on connaît bien et que l’on sait apprécier à Gurgy depuis la fameuse exposition réalisée sur les fouilles archéologiques à l’automne 2024 – et de littérature.
Native de la capitale – elle y réside actuellement pour optimiser ses réseaux professionnels -, l’artiste a été subjuguée par l’appel à résidence proposé par la commune icaunaise, répondant ainsi à la demande : « cet appel à résidence était très intéressant car très libre dans sa configuration, explique-t-elle, une carte blanche à la créativité… ».
Fort heureusement, dans sa tête, avait germé depuis un moment le concept qu’elle décline entre danse et photo à l’espace culturel de Gurgy sur le mois de février. Il lui fallait un point de chute providentiel afin de pouvoir l’exprimer : banco, Gurgy faisait donc parti de ses priorités !
Une œuvre de danse contemporaine conçue au fur et à mesure
« Cette salle est géniale, souligne Agathe VIDAL, j’aime beaucoup ce village mais je vais prendre le temps d’explorer les bords de l’Yonne… ». Quant aux gens, elle les a rencontrés lors de la présentation du projet à la mi-janvier. Elle est ravie.
« Mon projet va se dérouler en deux temps, confirme-t-elle, il y a d’abord le temps de la danse avec la mise en place des ateliers de création chorégraphique puis il y aura le temps de l’image et de la prise de vues photographiques… ».
Avec des groupes de participants différents, et sur la base du volontariat, va donc se créer une chorégraphie au fur et à mesure. Un exercice original puisque la chorégraphie est ainsi transmise d’un groupe à l’autre selon l’évolution de ceux-ci, avant d’être apprise et dansée par l’ensemble des participants lors d’une restitution publique, proposée le 22 février prochain dans la commune.
In fine, la chorégraphie représenterait une vingtaine de minutes d’un travail collaboratif mis bout à bout comme un puzzle que l’on assemble. Sachant que les groupes, très hétérogènes, varient de quatre à vingt-cinq personnes, des gens âgés de 7 à 77 ans, selon la formule chère au créateur de « Tintin », HERGE !
Une expression artistique contemporaine qui soit dansable par tous les participants, à l’aide de gestes simples et du quotidien, en les rendant chorégraphiques. « On va esthétiser les gestes, les rendre plus souples, favorisant ainsi les interprétations adéquates à ces mouvements corporels… ».
Une œuvre où l’histoire s’écrit selon les dynamiques des groupes, au jour le jour, en faisant circuler l’esprit festif et collectif autour de la danse.
« La danse a un pouvoir immense de cohésion, il y aura aussi à travers cette œuvre l’envie de transmission de choses… ».
Un concept participatif plein de poésie et de convivialité
La musique est planante, voire rythmée selon les séquences. Entre deux et quatre possibilités propres à la chorégraphie. « Il n’y a pas de musique prédéfinie, je ne veux pas que les groupes soient influencés… ».
Quant à la restitution, elle pourrait avoir lieu en extérieur en cas de conditions météo favorables. Sinon, elle sera accueillie au sein de l’espace culturel. En parallèle, le projet photographique prendra corps durant les ateliers chorégraphiques auprès des participants ayant donné leur accord. Agathe VIDAL, munie de son appareil photo, immortalisera les séances.
« Ces photos vont être traitées et imprimées sur des surfaces résistantes à l’extérieur afin d’être exposées aux abords de l’Yonne, souligne la jeune artiste de Paris, je vais utiliser de l’alu brossé et du plexiglass afin de jouer sur la transparence en jouant sur la balance des blancs, pour faire des superpositions d’images ce qui donnera une connotation de mouvements… ».
Une façon de mettre sous le feu des projecteurs toutes celles et ceux qui le désirent, ayant participé aux ateliers, en les restituant de manière onirique et poétique dans leur approche de la danse. Beaucoup de transparence et de floutés traduiront la perception de ses images encore inconnues pour l’artiste. Il faudra patienter à partir du mois de mai pour admirer cette exposition qui sera visible jusqu’à l’automne dans la commune.
Un contrepoint moins éphémère de cette expérience entre le mouvement et la fixité de l’image. Une expérience insolite pour la jeune femme qui se lance en solo après une multitude de projets collectifs. « J’avais envie de trouver ma propre identité et de voler de mes propres ailes, affirme Agathe VIDAL, il y avait un vrai intérêt artistique avec ce concept plein de poésie… ».
Quant à la suite, la jeune femme y pense avec des projets de mise en scène, voire peut-être la déclinaison de ce projet de Gurgy pouvant se traduire par le biais de la vidéo. L’idéal pour une native du verseau, tout à fait dans son élément autour des arts !
Thierry BRET
Est-elle un peu nerveuse ? Un tantinet angoissé à l’idée d’hériter de la charge ? Peut-être. Peut-être pas. Quoiqu’il en soit, le sourire aux lèvres, élégante, affable, la future présidente de la Jeune Chambre Economique d’Auxerre ne semble nullement impressionnée par le sacro-saint exercice de la passation des pouvoirs qu’elle va vivre devant un parterre d’invités, d’ici quelques instants. Un rituel cérémonial nous revenant comme la suite attendue et espérée d’une série télévisée chaque année au mois de février. La routine, en somme ?!
AUXERRE : Dans le cortège des « marronniers » ponctuant chaque année l’actualité de notre territoire, la cérémonie de passation des pouvoirs de la JCE Auxerre, la Jeune Chambre Economique pour les béotiens, demeure un évènement très agréable à vivre pour les observateurs extérieurs que nous sommes. Tant par sa convivialité qui s’en dégage que par les enjeux véhiculés d’une telle manifestation. Non seulement, on n’y retrouve des jeunes gens, filles et garçons dans la pleine force de l’âge - entre 18 et 40 ans -, qui ne manquent jamais ni d’idées sociétales intéressantes à décliner pour leur zone géographique de prédilection (en l’occurrence dans le cas présent, le bassin de l’Auxerrois et l’Yonne), ni de dynamisme à grand renfort d’évènements et de réalisations à dérouler dans la saison afin de prouver que la jeunesse possède de beaux atouts devant elle !
C’est bien pour cela que les anciens de cette structure poursuivent parfois leur cheminement intellectuel au sein de cet organisme international, se considérant à juste titre comme un incubateur de talents. Il n’y a qu’à voir la forme olympique de l’ancien président national de la JCE période 1994/1995, l’Icaunais Jean-Eric FRAY, pour s’apercevoir que le mouvement conserve !
Ce dernier avec le zeste d’humour qui le caractérise aura assuré la cérémonie officielle, permettant la transition décisionnelle entre le président sortant, Yannick ROBIERE, et la future impétrante à la fonction, Esther VITO. Lui épinglant au passage sur le revers de son ensemble l’épinglette présidentielle en signe de reconnaissance…
Esther VITO. Présente dans la précédente équipe menée par Yannick ROBIERE, elle a pu en occupant un poste de responsabilité s’aguerrir à la future fonction présidentielle qui est désormais la sienne. Responsable d’un cabinet positionné dans le domaine de l’assurance et de la prévoyance à Saint-Fargeau, la jeune femme entend bien poursuivre à travers ce nouvel engagement la continuité de l’œuvre (des œuvres devrait-on dire) d’une JCE qui exerce de plus en plus de poids dans le paysage sociétal et économique de notre contrée.
Des actions orientées autour de trois grands axes
Face à une assistance nombreuse, accueillie dans l’un des salons de l’hôtel Mercure – on remarquera les présences de Crescent MARAULT, président de l’Auxerrois et maire d’Auxerre, d’Emmanuelle MIREDIN et Isabelle JOAQUINNA, conseillères départementales de l’Yonne -, la nouvelle présidente bien dans sa prestation oratoire déroulera son discours, prenant le soin de rappeler les principes de la Jeune Chambre. « Nous avons un rôle clé à jouer, car être à la JCE c’est croire en la force de l’action, précise-t-elle, c’est croire en l’engagement, à la puissance du collectif… ».
2025, année de partenariats et de projets ambitieux à proposer ? Oui, s’enthousiasme la jeune dirigeante d’entreprise, qui place également parmi ses priorités le recrutement de nouveaux adhérents.
« Soyons les jeunes leaders de demain, ajoute-t-elle, sur nos territoires et dans notre société… ».
Puis, vint le temps pour l’oratrice de présenter les trois axes majeurs de ce nouveau mandat annuel. Et tout d’abord, les « Super Héros » !
Une référence aux personnages de la franchise MARVELS ?! Pas vraiment !
« C’est une action contenant des messages à l’impact positif, destinés aux jeunes accueillis au centre hospitalier d’Auxerre, atteints de pathologies graves. L’idée est de leur apporter du soutien positif afin de les aider et accompagner à surmonter leur maladie… ».
Deuxième axe de travail pour 2025, le concept « Parle-moi de ton entreprise ». Une opération destinée aux jeunes gens du groupe scolaire Saint-Joseph-la-Salle, qui suivent les filières de l’enseignement supérieur.
« Ce sont deux univers qui peuvent être parfois en décalage, justifie Esther VITO, il est important de créer une passerelle entre ces deux mondes pour aider les jeunes à mieux insérer les entreprises… ».
Troisième volet de ce programme 2025 : la création d’un écovillage afin de réunir tous les acteurs liés au développement durable. « Nous allons porter au sein de l’Auxerrois des actions en faveur de ce thème… ». Un complément à la journée du nettoyage mondial du « World Clean up Day » ou le don de cheveux destiné aux femmes atteintes du cancer du sein.
Copieux programme au niveau des déplacements
Quant à la formation, elle reste l’un des socles prioritaires dans le mode de fonctionnement des JCE. En janvier, la première séance didactique fut organisée autour de l’art de l’improvisation. Des ateliers en découleront au fil des prochaines semaines.
Les déplacements s’inscrivent également parmi les chantiers importants de 2025, avec la Convention nationale de Strasbourg et le Congrès national accueilli à Montpellier. Tunis sera la destination choisie par les membres de cette entité pour y vivre le grand rassemblement international annuel. Enfin, une convention européenne offrira l’opportunité aux Auxerrois de se rendre en terre danoise, non pas au Groenland très en vogue actuellement sur le plan géopolitique mais du côté de Herning, ville située au cœur du Jutland Central.
Enfin, les soixante ans de la JCE Auxerre seront célébrés lors du week-end du 10 octobre 2025. Un moment intense en perspective !
En guise de conclusion, Esther VITO présenta l’équipe qui va la seconder en cette année de présidence. Avant de poser pour l’éternité et en se promettant d’écrire une belle page de vie pour la JCE Auxerre !
Thierry BRET