Son programme tient en trois points. Un peu à la manière du génialissime et regretté Louis de FUNES, aux origines également ibériques, dans le film « La Zizanie » de 1978 lorsque l’acteur incarnait un bouillonnant chef d’entreprise confronté à la relance économique autour de l’emploi, du plein emploi et rien que le plein emploi ! Ici, dans le cas présent, soit la projection du groupe EDF agissant sur sa zone de prédilection régionale, il s’agit de la « décarbonation », la « réindustrialisation » et, nous y voilà, à « l’emploi ». Une similitude ô combien réelle et tangible pour la nouvelle directrice à l’action régionale de l’entreprise, Carmen MUNOZ-DORMOY…
DIJON (Côte d’Or) : Elle n’aura pas perdu de temps, la nouvelle responsable du groupe EDF en Bourgogne Franche-Comté ! La passation de pouvoir avec son prédécesseur, Robert POGGI, réalisée il y a quelques jours à peine et voilà que la dirigeante de cette structure professionnelle forte de ses 7 500 collaborateurs monte déjà au filet à la manière d’un Rafael NADAL en verve – l’un de ses brillants compatriotes espagnols – pour porter l’estocade en matière de communication et d’information auprès des représentants de la presse régionale, venus en nombre au siège ultra moderniste et design de la société. Au programme du jour : un petit déjeuner de presse dans la plus pure des traditions, entre viennoiseries et jus de fruit, histoire de créer une atmosphère favorable à l’écoute, à l’échange et à la discussion ! Sur ce registre, le service communication d’EDF BFC sait y faire, et n’ergote pas avec les journalistes en matière de timing.
Volubile, souriante, didactique, pédagogue, convaincante…la dirigeante de l’entreprise a su largement argumenter une feuille de route éclectique qui lui ressemble beaucoup, ambitieuse dans la quête de nouveaux projets à réaliser et très investie dans son engagement à y parvenir ! C’est sûr : Carmen MUNOZ-DORMOY qui souhaite énormément s’impliquer auprès des acteurs de la région, ne devrait pas laisser insensible ses futurs interlocuteurs tant ses arguments sont porteurs. Il en va quelque part de la sauvegarde de notre environnement, de son climat, de nos modèles économiques et sociaux ainsi que de notre existence en bout de course…
Décarbonation : il y a encore du pain sur la planche !
Sa prise de parole est ponctuée d’exemples précis. De détails concrets, démontrant la pleine maîtrise de ses dossiers, elle qui nous arrive précédemment du Pôle Recherche & Développement de la grande maison d’où jaillit la fée électricité ! Son passé d’ingénieure – elle est diplômée de la promotion 1992 de Centrale Supelec – plaide en sa faveur. Un cursus agrémenté de formations analogues vécues de l’autre côté des Pyrénées, du côté de Barcelone, un parfum d’exotisme que ne trahit pas une pointe d’accent ibérique, gorgée de soleil de la Galice et de richesses industrielles locales. De la Champagne à la Bourgogne Franche-Comté, il n’y a qu’un pas que la nouvelle « boss » d’EDF a su allègrement franchir. Elle se dit déjà très à l’aise dans sa nouvelle mission, porteuse de messages forts. Certes, et c’est souvent la tradition après une passation de pouvoir, elle stipule dans ses propos liminaires que « sa feuille de route est dans la continuité de ses prédécesseurs ». Toutefois, elle y distille sa griffe.
L’une de ses priorités, c’est la lutte contre les effets du changement climatique. Objectif : la décarbonation ! « Ce n’est pas une surprise, mais on ne va pas assez vite et assez loin dans la réflexion et les actions, précise-t-elle un brin amer, l’électrification des usages est l’une des solutions pour y parvenir… ». Et de citer quelques exemples, via des chiffres ô combien révélateurs.
« Prenons la Bourgogne Franche-Comté, insiste-t-elle, en 2021, la région consommait 86 térawatts/heures d’énergie. Dont 23,5 % issus des consommations électriques. Le reliquat provenant du charbon, du gaz ou du pétrole. En conséquence, plus de la moitié des consommations sur notre territoire sont à « décarboner » à l’avenir. Il nous faut changer les usages en priorisant le volet électrification… ».
Une solution qui passe par le déploiement et l’optimisation des énergies renouvelables se traduisant par l’éolien, le solaire, la biomasse, l’hydraulique. Des techniques qui, produites à la même époque de référence – l’année 2021 – représentaient 11,8 térawatts/heures d’énergie renouvelable. Pour faire simple, et bien appuyer sur cet axe de réflexion indispensable à la sauvegarde de notre territoire, Carmen MUNOZ-DORMOY lança une nouvelle tendance statistique : de 55 à 58 térawatts/heures devront être ainsi décarbonés pour améliorer la situation. Précision qui a son importance au niveau hexagonal : EDF va consacrer une enveloppe de 25 milliards d’euros aux investissements. Une partie de cette manne financière se rapportera à l’électrification des réseaux de transport. Naturellement, la Bourgogne Franche-Comté en sera bénéficiaire.
Une implication tous azimuts sur le territoire en faveur de la réindustrialisation !
Autre item marquant de cette causerie avec la presse : la réindustrialisation voulue par EDF. Une façon pour sa représentante de rappeler que l’entreprise demeure l’une des grandes références industrielles en France mais aussi à l’international. Elle se décline dans une multitude de métiers et sous diverses variantes techniques et opérationnelles, de l’éolien au photovoltaïque, de l’hydraulique au nucléaire. A l’exemple, proche de nous, de la centrale de Belleville dans le Cher. Dans la région limitrophe à la nôtre, certes !
Qu’à cela ne tienne, Carmen MUNOZ-DORMOY évoquera en substance que « le groupe compte sur notre territoire de nombreux acteurs de la « supply chain » de la filière nucléaire ». A commencer par FRAMATOME, l’un des piliers industriels de la Saône-et-Loire, et ARABELLE Solutions, la structure entrepreneuriale spécialisée dans la conception de turbines destinées aux réacteurs d’EPR. L’une des unités de production est implantée à Belfort. Elle devra intensifier les cadences par trois ou par quatre à l’avenir car six de ces mêmes EPR – ils ont le vent en poupe - doivent voir le jour d’ici 2050 dans l’Hexagone. De quoi argumenter sur l’attractivité de notre territoire et son potentiel d’employabilité !
Une attractivité que la nouvelle directrice à l’action régionale souhaite mettre en évidence auprès de ses partenaires institutionnels et économiques ; désireuse de s’impliquer en faveur de la réindustrialisation et de cette électrification qui s’amorce pour répondre aux nouveaux enjeux économiques.
Le recrutement ? Des projections très prometteuses à dix ans en BFC !
Reste le dernier point, cher à Louis de FUNES ! Celui de l’emploi. La projection à dix ans fournie par la dirigeante se veut très prometteuse. De 400 à 600 recrutements par an sont d’ores et déjà inscrits sur la feuille de route pour grossir les effectifs de l’entreprise en Bourgogne Franche-Comté ! Rappelons pour mémoire que le groupe EDF BFC fait déjà appel au savoir-faire et aux compétences de 7 500 collaborateurs, ce qui n’est pas rien !
Quant aux profils, ils sont disparates. Ces futures embauches concernent aussi bien les métiers de l’ingénieur (30 %) que les techniciens issus d’un bac + 3 (50 %), mais aussi des postes exécutifs de niveau Bac Pro, CAP, etc. La féminisation de ces jobs se démocratise, également ! Pour se faire, EDF n’a pas hésité à se rapprocher de France Travail et du rectorat afin d’y signer des conventions de partenariat profitables à cette démarche de recherche collaborative.
Il était temps ensuite pour Carmen MUNOZ-DORMOY de répondre à quelques questions émanant des journalistes régionaux. Tant sur l’agrivoltaïsme que sur l’hydrogène (« on a besoin d’hydrogène décarboné à l’avenir »), avant de clore une première conférence de presse qui n’aura pas manqué de sujets passionnants.
Thierry BRET
Son credo se résume en quelques mots. Favoriser le renforcement des liens avec les parents d’élèves et les acteurs locaux. Pourquoi ? Simple comme bonjour ! Le nouveau directeur de l’école primaire de Chichée et instituteur Jean-Jacques SEROUL veut faire de l’école un lieu de vie où chacun puisse trouver sa place. Une nouvelle équipe pédagogique qui devrait écrire une page résolument novatrice dans cet établissement…
CHICHEE : Il y a de l’effervescence dans l’air à l’école élémentaire de la petite commune, sise non loin de Chablis ! Depuis quelques jours, avec réel enthousiasme et de sérieuses ambitions à faire valoir quant au développement du projet pédagogique, une nouvelle équipe décisionnelle a pris les rênes de l’établissement. Non seulement, un nouvel enseignant, en la personne de Jean-Jacques SEROUL, prodigue son savoir sur le site, mais en outre, il assure les fonctions de directeur d’école ! Du deux en un positif, en somme !
Désireux de faire de l’école un lieu de vie favorable aux échanges, à l’écoute et à la responsabilité de chacun, Jean-Jacques SEROUL possède parmi ses priorités pédagogiques des matières comme le numérique, l’écologie mais aussi les sciences. Des thématiques abordées via de multiples projets participatifs qui stimuleront un apprentissage plus inclusif et dynamique.
Les premiers mots du nouveau directeur/instituteur de l’école primaire ont été les suivants : « je suis très honoré de rejoindre cette petite équipe, en partie remodelée cette année, une école réputée pour son engagement envers la réussite de chaque élève ».
On ne peut souhaiter que bonne chance aux trois personnes intégrées dans cette nouvelle aventure scolaire dans l’Yonne…
Thierry BRET
La barre des mille visiteurs n’a pas été franchie. Il ne s’en est fallu d’un cheveu, à quelques unités près. Le Forum Insertion Emploi, accueilli dans le complexe de la salle René Binet de Sens, a une fois de plus été un succès. Tant par la fréquentation avec ses 948 participants, candidats à l’emploi mobilisés sur la matinée de ce jeudi 31 octobre, que par la qualité des échanges fournis sur la cinquantaine de stands des partenaires institutionnels et des entreprises ayant pris part à l’ultime rendez-vous de 2024…
SENS : Un énième forum autour de l’insertion et de l’emploi, chapeauté par France Travail et le Conseil départemental de l’Yonne ? Que nenni ! La manifestation proposée ce jeudi, jour d’Halloween, dans la ville phare de la Bourgogne septentrionale restera, et de loin, dans les annales. Tant au niveau de sa fréquentation, avec presque son millier de visiteurs à quelques unités près déambulant dans la grande salle René Binet, que par la présence des partenaires et entreprises ayant souscrit favorablement à cette démarche ô combien salutaire dans le contexte économique actuel où les entreprises peinent à trouver de la main d’œuvre qualifiée et les demandeurs d’emploi ont la possibilité de rebondir avec tous les outils et acteurs nécessaires.
De l’avis de la directrice de France Travail Sens, Stéphanie LANDREAT, « la qualité des échanges était au rendez-vous ; elle a été soulignée par l’ensemble des partenaires et entreprises présentes sur ce rendez-vous… ».
Satisfaction similaire auprès du « boss » de France Travail (ex-Pôle Emploi) de l’Yonne, Yves HUTIN, ayant effectué le déplacement depuis Auxerre pour tâter au plus près le pouls sur le terrain. Le forum de Sens, après ceux proposés dans les autres villes importantes de l’Yonne, a été couronné de succès. Preuve évidente que la formule plaît au niveau des deux parties qui se rencontrent et qu’elle n’est pas dénuée de fondement pour trouver le Graal tant espéré, à savoir un job, ou une formation adéquate à un projet professionnel.
Des files d’attente sur les stands employeurs dès l’ouverture
Preuve que le succès était au rendez-vous, le grand parking situé derrière le complexe d’accueil sénonais, était encore bondé de voitures à 11h30, soit plus de deux heures après l’ouverture des portes de ce forum, devant s’achever, sur le papier, aux alentours de 12h30 !
De l’avis de la doublette décisionnelle de BGE Nièvre Yonne, son directeur Cyril AUBRY et Jean-Luc KLEIN, le président de la structure associative facilitant l’accompagnement des créateurs/repreneurs d’entreprise, la foule était déjà très importante dès l’ouverture de la manifestation. Soit à 09 heures. Une foule parfois compacte et qui fera même la queue devant les stands des entreprises ayant des offres d’emploi à proposer. On notera la présence de belles entreprises implantées localement…
Bertrand DUCHATEAU, chargé de mission insertion et responsable du service RSA au sein du Département de l’Yonne, évoqua dans une brève interview les caractéristiques de cette sixième animation, fruit d’un partenariat entre la collectivité territoriale et France Travail 89.
« A la base, ce forum est organisé pour les publics que l’on accompagne dans le cadre du plan RSA afin de mettre en relation des structures d’insertion, des employeurs, des centres de formation, des services d’aide à la personne, des entités qui accompagnent le public vers le retour à l’emploi. Tous les territoires du département accueillent cet évènementiel… ».
Des rendez-vous reconduits en 2025
Outre ces acteurs de l’emploi, on aura aussi remarqué la présence des associations intervenant sur l’aide à l’autonomie et à la mobilité. Plusieurs employeurs, invités par France Travail, se seront également distingués afin de recevoir ce public, muni de CV et de lettres de motivation.
La cible prioritaire touchée par les services de France Travail se rapportait aux demandeurs d’emploi de longue durée ainsi que les bénéficiaires du RSA, le Revenu Social d’Activité. Quant à la proportion au retour à l’emploi, à l’issue de ce genre de rendez-vous, elle est importante, selon Bertrand DUCHATEAU. Un rendez-vous réitéré évidemment dès 2025, aux quatre coins de l’Yonne.
Thierry BRET
Une nouvelle ère commence. Celle d’une transition mûrie entre deux équipes directionnelles. Mais, un même et unique but. Le renforcement des actions de la structure associative sur sa zone de prédilection, la Nièvre et l’Yonne, afin d’atteindre ses objectifs. Optimiser ses partenariats favorables au développement de l’accompagnement des porteurs de projets et des créateurs/repreneurs d’entreprises. Sans omettre le volet de la formation et l’essor des services post-création. Un nouveau millésime qui s’avère plutôt prometteur pour une BGE en plein renouveau…
JOIGNY : Le temps du renouveau chez BGE ? Celui-ci s’est greffé initialement en avril dernier, avec la nomination le 15 de ce même mois, de Cyril AUBRY, en qualité de directeur de la structure associative, à cheval sur deux des départements du nord de la Bourgogne, la Nièvre et l’Yonne. La tendance s’est complétée quelque temps plus tard avec le départ du président Arnauld MERIC de la présidence de la vénérable institution, remplacé par une personnalité icaunaise que l’on connaît bien dans le sérail de la vie associative, Jean-Luc KLEIN. Paradoxe curieux : c’est ce dernier qui avait fait connaître BGE au président sortant il y a longtemps de cela ; aujourd’hui, par le truchement d’un changement de poste à la tête de la structure, Jean-Luc KLEIN, membre depuis des années de l’ancienne boutique de gestion, en prend donc enfin les rênes ! Un nouveau président très investi puisqu’il officie toujours en qualité de responsable de « Mobil Eco ».
Présent à ses côtés, lors de ce point presse organisé à la pépinière d’entreprises du Jovinien, Cyril AUBRY, le nouveau directeur du réseau associatif encourageant la création d’entreprise. A 52 ans, notre homme a choisi après un parcours professionnel vécu dans le domaine de la bio de se relancer en acceptant le challenge qui lui tendait les bras : celui de BGE Nièvre Yonne.
Un bilan flatteur, côté chiffres…
Une réelle opportunité pour lui de se positionner à travers cette structure qui a fait ses preuves depuis deux décennies dans le landerneau. « J’aime l’entrepreneuriat, confie-t-il, j’ai longtemps accompagné des créateurs de magasins bio en France. Même si j’ai eu une parenthèse dans l’humanitaire durant quelques années au sein d’une ONG… ».
Son atome crochu avec le président KLEIN se nomme…le Pérou ! Tous deux échangent d’ailleurs des souvenirs sur leurs expériences humanitaires du côté de Lima ou de l’Altiplano. Redescendant de leurs hauteurs andines, nos deux interlocuteurs savourent cet instant où ils peuvent évoquer l’ensemble des chantiers mis en exergue au sein de la BGE. Un organisme qui franchement se porte plutôt bien. Ne serait-ce qu’à l’énoncé des chiffres égrenés et commentés par le nouveau directeur.
« En 2023, nous avons accompagné 1 350 personnes dont certaines d’entre elles ont généré de la création d’entreprises (230) dont 70 % dans la micro activité, précise Cyril AUBRY, ajoutons à cela que 450 structures ont été immatriculées avant même leur création… ».
Un bilan plus que flatteur pour BGE Nièvre Yonne qui ne cesse de se faire connaître d’année en année dans les arcanes de l’entrepreneuriat régional. Pour être tout à fait complet sur ce tableau statistique, soulignons que 65 % de ces néo-entrepreneurs possèdent le niveau bac et plus, que 40 % sont issus de la gent féminine, 70 % étaient jusque-là des demandeurs d’emploi, 12 % sont localisés dans les quartiers prioritaires des villes, 15 % intègrent la catégorie des travailleurs handicapés, et que 28 % de ces néophytes de l’entrepreneuriat sont âgés de moins de trente ans.
La valeur ajoutée d’une dizaine de collaborateurs
Toutefois, BGE ne s’intéresse pas uniquement aux jeunes désireux de prendre des responsabilités patronales. Les seniors intègrent ses objectifs.
« De plus en plus, confirme Cyril AUBRY, les seniors expriment le besoin de changer d’orientation professionnelle en basculant vers la reconversion. Parfois, avec des parcours existentiels insolites comme le cas de cette personne qui était ingénieur dans le nucléaire et qui a tout lâché pour ouvrir une société de conserverie bio ! ».
Quant aux secteurs d’activité choisis par les porteurs de projets poussant la porte de BGE, ils sont éclectiques. On notera une prolifération de structures qui se positionnent dans les services, le bâtiment, l’artisanat, le commerce, l’automobile via la réparation mécanique ou le…cycle ! Un phénomène observable dans la partie atelier qui est accueillie au siège social de l’association à Nevers, où bon nombre de concepts favorables à la mécanique y ont élu domicile.
Côté effectif, BGE Nièvre Yonne s’appuie sur les compétences et le savoir-faire d’une dizaine de conseillers. Six évoluent dans l’Yonne, le département qui a pris depuis plusieurs années l’ascendance sur le berceau originel de la Nièvre.
« Il n’y a pas de turn-over au sein de notre structure, remarque Jean-Luc KLEIN, chacun des collaborateurs apporte sa valeur ajoutée… ».
Pour l’heure, aucun recrutement supplémentaire n’est envisageable même si à l’avenir le président a conscience qu’il sera nécessaire d’étoffer un peu les équipes.
Un « BGE Club » proposant la régularité informative
Tissant des liens étroits avec les acteurs consulaires (CCI, CMA), BGE Nièvre Yonne exerce ses attributions également avec France Travail et toutes les parties inhérentes à la création/reprise d’entreprise du secteur. La formation est devenue aussi au fil des ans un auxiliaire précieux qu’il faudra promouvoir, selon Jean-Luc KLEIN. Des formations portant sur différents items tels que la communication, la digitalisation, les réseaux, les aspects juridiques, le recrutement, les statuts. L’organe est par ailleurs labellisé QUALIOPI.
Grâce à l’émergence de l’outil « BGE Club », la structure a su également ratisser plus large au niveau de son potentiel d’accompagnants, une douzaine de réunions sont ainsi proposées dans la saison avec des thèmes portant sur l’actualité de l’entrepreneuriat. La prochaine session, en date du 12 novembre, à l’hôtel d’entreprises de Joigny, aura comme point d’ancrage informatif, l’IA. Une intelligence artificielle, dont on ne cesse de vanter les bienfaits dans l’entreprise…
Aujourd’hui, à l’instar de la Nièvre et de l’Yonne, il y a une quarantaine de structures qui sont opérationnelles à travers l’Hexagone. Soit un panel de 1 400 collaborateurs, ce qui fait de BGE une belle PME en termes d’employabilité. L’idéal pour mieux comprendre les problématiques des créateurs/repreneurs actuels ?
Thierry BRET
Il fallait y penser ! Mais, c’est l’endroit le plus propice pour positionner un stand d’information, se rapportant à la fonction d’assistant maternel. « Assistante maternelle », devrait-on dire, tant le métier est féminisé à plus de 95 % dans l’Hexagone ! C’est donc la bibliothèque-médiathèque de Bléneau qui accueille depuis ce vendredi ce pôle informatif. Il a été inauguré ce matin par les autorités représentatives de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre et de la ville. Histoire de valoriser sous le sceau de la communication, la filière dont ont besoin les familles…
BLENEAU : C’est facile à lire et à…transporter ! Voilà un stand informatif sur le métier d’assistant maternel qui devrait pas mal voyager au cours de ces prochaines semaines. C’est clair, comme devait le rappeler en substance et en aparté de la cérémonie inaugurale, le président de la Communauté de communes de Puisaye-Forterre, Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, ce module d’information a pour vocation à se déplacer sur l’ensemble du territoire occidental de l’Yonne. Cette contrée à la typicité unique dans notre département, puisque située à cheval entre une infime partie de la Nièvre orientale et une autre, nettement plus importante, côté icaunaise !
Une offre individuelle qui décroît sur le territoire
A sa lecture, rapide, simple, concrète et très explicative, ce stand bien ficelé visuellement permet de mieux appréhender les arcanes pragmatiques de ce métier d’assistant maternel, ô combien vital dans les zones rurales de nos jours. Un métier qui connaît un net recul sur notre territoire. Créant ainsi un profond déséquilibre entre l’offre collective proposée au niveau des modes d’accueil des enfants en Puisaye-Forterre – paradoxalement l’offre est plutôt bien pourvue en EAJE (Etablissement d’Accueil du Jeune Enfant) – et l’offre individuelle qui décroît. Un constat observé depuis plusieurs années, comme le souligne le président de la CCPF.
« En effet, l’offre collective est assez importante sur notre secteur géographique, explique-t-il, ce qui fait que le territoire n’est pas prioritaire en matière de développement dans le département de l’Yonne. A contrario, l’offre individuelle voit le nombre de places disponibles chez les assistants maternels se réduire de façon drastique… ».
L’assistant maternel ? Un rôle préparatoire important avant l’école
Le chiffre est lancé : - 28 % en l’espace de cinq années, comprises entre 2018 et 2023 ! Un job qui ne ferait plus vraiment recette en France ? Rappelons-en les fondements : il s’agit pour la personne qui l’exerce de s’occuper d’enfants, âgés de deux mois et demi jusqu’à leur entrée en maternelle, de prendre soin d’eux, de les éveiller, de les préparer à l’entrée dans le cycle de la scolarité, de les rendre – et c’est un facteur extrêmement important – autonomes. Pas si simple, non ?
Parmi les principales contraintes à souligner : les horaires. Une autre spécificité qui peut en faire une difficulté dans le mode de gestion, c’est le manque de séparation entre le lieu de vie personnel et l’endroit où est exercée la profession. A savoir à son domicile…Côté rémunération, une débutante démarre au SMIC. Ensuite, le salaire peut s’élever en gardant de plus en plus d’enfants et en se constituant sa propre clientèle…
Pour Jean-Philippe SAULNIER-ARRIGHI, « le développement de l’offre individuelle devient une obligation car une pression accrue s’exerce sur l’accueil collectif… ».
Et si les hommes s’intéressaient eux-aussi à la filière ?
Fort de cela, l’élu de l’Yonne a décidé de renforcer l’attractivité de ce métier via l’intermédiaire du Relais Petite Enfance (RPE), « Les P’tites Frimousses ». En s’appuyant sur cette structure, est donc apparue cette volonté de communiquer autrement sur la filière, grâce à une stratégie de circonstance.
Ainsi est né ce module informatif. Il favorise une autre perception du métier, tout en le valorisant, afin de créer, c’est le but avec ces aspects attractifs, des vocations.
Quant à Alain DROUHIN – le maire de Bléneau s’est montré ravi d’accueillir ce stand informatif dans son équipement -, il devait rappeler dans ses propos liminaires que « la ville qu’il dirige et la Communauté de communes marchaient du même pas et dans le même esprit. C’est pourquoi l’accueil de ce stand à la bibliothèque-médiathèque est un excellent choix ! ».
Le stand est pour l’heure accueilli à Bléneau. Itinérant, on pourra sans doute le retrouver ultérieurement dans d’autres endroits stratégiques de la communauté (mairies, infrastructures municipales) pour les gens puissent comprendre réellement ce qu’est le métier d’assistant maternel. A noter qu’un homme officie en Puisaye et qu’il est toujours complet au niveau de ses gardes d’enfants ! Qui sait, peut-être que d’autres représentants de la gent masculine peuvent eux-aussi se lancer dans le métier pour répondre aux besoins de la Puisaye-Forterre…
Thierry BRET