Des apprentis en première ligne, au niveau des honneurs. L’initiative est louable et rend un peu de noblesse au statut de ces jeunes gens ayant choisi de vivre une expérience pédagogique unique en optant pour l’alternance leur permettant d’apprendre un métier. Quarante-deux d’entre eux, la fine fleur de ce que compte l’apprentissage sur notre territoire, ont reçu des mains de représentants institutionnels et politiques du cru diplômes et médailles obtenus lors des sélections départementales et régionales du fameux concours « Un des Meilleurs Apprentis de France » (MAF) édition 2025…
AUXERRE : En sa qualité d’adjointe de la municipalité d’Auxerre en charge du Commerce et de l’Artisanat, il revenait à Isabelle JOAQUINA d’ouvrir le bal de cette traditionnelle cérémonie de remise de récompenses (diplômes et médailles) du concours « Un des Meilleurs Apprentis de France », dans sa version des sélections départementales et régionales, sous la houlette de son maître à penser : le MOF Marc LABARDE, président de la vénérable institution dans l’Yonne. Une personnalité totalement dévouée à la cause de l’apprentissage et à sa promotion, cheville ouvrière dans l’organisation et l’animation des jurys de ces concours toujours bien suivis qui chaque année nous reviennent à la manière d’inexorables métronomes, ponctuer l’actualité de l’éducation, de la formation et de l’emploi. Fidèle à son dress-code usuel, Marc LABARDE devait se présenter sur l’estrade de la nouvelle salle Vaulabelle relookée avec sa célèbre écharpe rouge à la Christophe BARBIER sur les épaules.
« C’est lui qui m’a piqué l’idée ! ». Une plaisanterie en clin d’œil qui démontre l’aspect jubilatoire de cet ancien MOF, très investi et toujours motivé auprès des jeunes générations.
Les nouvelles pépites de l’Yonne : les apprentis de l’artisanat
Quatorze métiers différents allaient donc être placés sous le feu des projecteurs durant cette remise de prix qui allait suivre. Des filières de l’artisanat enseignées au cœur de plusieurs établissements du territoire dont les représentants étaient présents parmi l’assistance : le CIFA de l’Yonne – l’excellence est son credo ! -, son voisin de la rue d’en face, le CFA Bâtiment, mais aussi la MFR (Maison Familiale Rurale) de Gron, le lycée des métiers de l’hôtellerie et de la restauration, Vauban, sans omettre les Compagnons du Devoir, représentés par le jeune prévôt, Charles BARBAY.
Cet artisanat que l’Agglomération de l’Auxerrois défend et soutient mordicus grâce à une convention qui a été entérinée auprès de la présidence départementale de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat au cours de plusieurs actions et évènements. Isabelle JOAQUINA en profita pour donner un petit coup de pouce en termes de communications aux prochaines Journées européennes des Métiers d’Art. Celles-ci se déroulant le week-end du 05 et 06 avril à l’Abbaye Saint-Germain.

« Je me félicite de tous ces talents qui existent sur le territoire, ajouta l’élue locale, nous avons besoin de jeunes qui s’investissent dans leurs études et qui sont passionnés par l’apprentissage de leur futur métier artisanal. Ils ont en eux l’ambition de réussir. N’oublions pas que l’apprentissage est un vrai passeport pour l’emploi… ».
Gravissant l’estrade sans emprunter les escaliers, le président du CD 89 Grégory DORTE y alla également de son petit mot bienveillant à l’égard de tous les récipiendaires. Le maire de Pont-sur-Yonne fit un retour dans le temps, en évoquant les nombreux apprentis qui travaillaient jadis en ce lieu (la salle Vaulabelle qui accueillait autrefois les apprentis des usines GUILLET) un symbole du monde économique de l’époque. « Vous êtes des pépites, affirma le président, en valorisant les filières artisanales que vous apprenez… ».
Un Grégory DORTE qui se souvint alors de l’un de ses grands-pères (pas celui qui était militaire, mais l’autre qui exerçait dans la boucherie en ayant débuté sa carrière en qualité d’apprenti…), avant de rappeler ses préférences : « mais, j’ai un petit faible pour la pâtisserie et la boulangerie ! ». L’ancien professeur d’histoire devait conclure son intervention par une citation : « il est des richesses de force et d’hommes… ». Ces jeunes apprentis lauréats des différentes médailles des MAF n’auront-ils pas à cœur de faire briller notre département et sa filière artisanale par la suite ?


N’abandonnez jamais vos métiers !
Vint le temps où Marc LABARDE s’installa au pupitre. « Je tire mon chapeau pour tous ceux qui se sont lancés dans ce concours « Un des Meilleurs Apprentis de France », avant de rappeler qu’un échec ensoi, cela n’existe pas. Un échec n’est autre qu’une remise en question que l’on doit effectuer. Si un jour, vous êtes face à un problème, essayez de vous projeter ! Et envisager la construction de votre futur pour le contourner… ».
Invitant ensuite les jeunes gens à ne jamais baisser les bras, ni laisser tomber leur métier car demain, ils l’exerceront peut-être en qualité de chef d’entreprise. « Perfectionnez-vous et maintenez votre métier jusqu’à l’excellence ! ». Un discours plein de sagesse de Me LABARDE adressé aux dignes ambassadeurs des filières de la boulangerie, arts de la table, commerce, coiffure, couverture, électricité, jardins et espaces verts, esthétique-cosmétique, palefrenier-soigneur, fleuriste, cavalier d’entraînement et desserts de restaurant….
Thierry BRET

Alors que l’intelligence artificielle révolutionne les pratiques du recrutement, le rôle du recruteur humain n’a jamais été aussi stratégique. En 2025, les entreprises qui réussissent sont celles qui regardent au-delà du CV pour miser sur le savoir-être, l’adhésion aux valeurs, et la capacité d’adaptation de leurs futurs collaborateurs. La technologie sublime la pratique, mais seule l’intuition humaine fait la différence.
TRIBUNE : L’intelligence artificielle (IA) a profondément transformé la façon dont nous travaillons : outils prédictifs, algorithmes d’analyse comportementale, « matching » automatisé des candidatures… Les recruteurs ont désormais à leur disposition une véritable boîte à outils technologique qui optimise les process, réduit les délais et améliore la qualité du « sourcing ». Mais une chose est certaine : l’humain n’a jamais été aussi central dans la décision de recrutement.
L’IA au service du recruteur, pas à sa place
Contrairement aux craintes de certains, l’IA ne remplace pas le recruteur. Elle l’assiste, l’éclaire, le libère des tâches chronophages. Grâce à l’automatisation du tri de CV, à la détection d’éléments-clés dans un parcours ou à l’analyse de la cohérence d’un profil, le consultant gagne du temps… mais conserve son rôle essentiel : ressentir, écouter, analyser en profondeur le projet d’un candidat et la culture d’une entreprise.
Ce que l’IA ne pourra jamais faire ? Créer cette alchimie subtile qui naît d’un échange, d’un regard, d’un non-dit parfois. Elle ne peut pas capter l’intuition du recruteur expérimenté qui pressent qu’un candidat atypique peut pourtant être la perle rare.
Le savoir-être : le vrai critère différenciant
Aujourd’hui, un CV impressionnant ne suffit plus. Une entreprise qui veut réussir son recrutement en 2025 doit regarder au-delà des lignes de diplômes et d’expériences. Elle doit s’attacher à ce qui fait la richesse d’un collaborateur : son savoir-être.
Capacité d’adaptation, esprit d’équipe, intelligence émotionnelle, valeurs personnelles en phase avec celles de l’entreprise… Ce sont ces qualités humaines qui garantissent une intégration réussie et une collaboration durable.
Et c’est là que l’expertise humaine du recruteur prend tout son sens. Car détecter un potentiel, lire entre les lignes d’un parcours, comprendre ce qui motive vraiment un candidat, cela ne s’apprend pas dans une base de données.
Le monde du travail évolue vite, les métiers se transforment, les compétences techniques se périment. Ce qui dure, ce sont les qualités humaines : la motivation, la résilience, la curiosité, la communication, la capacité à collaborer.
Et ces éléments, aucune IA ne peut les déceler seule. Seule une rencontre humaine, un échange sincère, permet de sentir si un candidat est fait pour une entreprise et inversement.
Vers un recrutement augmenté
Nous entrons dans l’ère du recrutement augmenté : un recrutement où la technologie sert l’humain, et non l’inverse. L’IA est un levier d’efficacité, le recruteur est un révélateur de talents. Ensemble, ils permettent aux entreprises de faire des choix plus justes, plus rapides, mais surtout plus humains.
Dans un monde en constante évolution, où les compétences techniques s’acquièrent rapidement, c’est le comportement, la posture, la capacité à créer du lien qui font toute la différence.
Chez « Le Mercato de l’Emploi », cette vision est au cœur de notre pratique. Nous utilisons la puissance de la data pour servir la pertinence humaine. Nous cherchons avant tout des personnes, pas des profils. Des personnalités, pas des cases.
En 2025, le recrutement est un acte stratégique et humain
Le recrutement ne peut plus être un simple process. Il devient un levier de performance, de cohésion et de sens. Les entreprises qui réussiront demain sont celles qui auront su miser sur la diversité des parcours, sur l’envie plutôt que sur l’expérience, sur le potentiel plutôt que sur la conformité.
Et ce pari sur l’humain, aucun logiciel ne peut le prendre à votre place.
La technologie, aussi puissante soit-elle, ne remplacera jamais l’étincelle d’un échange, l’intuition d’un recruteur qui perçoit chez un candidat quelque chose que personne n’a encore vu.
En résumé ? L’IA est là pour aider. Mais en 2025, ce sont toujours les humains qui recrutent les humains. Et c’est tant mieux.
Philippe BOUVEAU
Consultant en recrutement LE MERCATO de l’EMPLOI
Une première. Toute en symbole. L’assemblée générale de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne a pu se dérouler confortablement dans le nouvel antre, flambant neuf, de la vénérable institution consulaire départementale. A savoir le concept « OCTOPUS », nouveau bâtiment à la belle architecture sis au beau milieu de la pépinière d’entreprises auxerroise. Un bâtiment devant être inauguré dans les semaines à venir et que les membres du Conseil d’administration de la chambre icaunaise ont pu apprécier à sa juste valeur…tout comme le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, invité à la séance de travail…
AUXERRE : C’est chouette, le nouvel édifice à l’estampille de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne ! L’une de ses salles a accueilli il y a quelques jours la première assemblée générale de l’institution consulaire, en présence du préfet de l’Yonne Pascal JAN – le représentant de l’Etat est toujours fidèle au poste en terre icaunaise, cela fera bientôt trois ans le mois prochain qu’il a pris ses fonctions dans la cité de Paul BERT -, qui a dû apprécier la qualité des lieux, propices aux retrouvailles institutionnelles et professionnelles.
Même si quelques-uns des élus de la CCI 89 arrivèrent avec un léger retard – sans doute en éprouvant quelques difficultés à trouver une place sur le parking situé à l’extérieur de la pépinière d’entreprises un peu trop exigu en pareille circonstance -, Thierry CADEVILLE devait se satisfaire d’une telle assistance puisque agrémentée des présences de Xavier DUALE, le directeur départemental de la Banque de France ou de Yves HUTIN, directeur pour l’Yonne de France Travail.
Nous reviendrons dans un autre article sur la prestation du préfet de l’Yonne qui réalisa une longue intervention de près de trente minutes qui ne berça pas véritablement l’auditoire dans un optimisme béat.
Ses propos que nous expliquerons en détails se concentrèrent sur trois thématiques majeures mais ô combien en phase directe avec l’actualité : les risques de cyber-attaques venant grever la bonne fonctionnalité des entreprises (et des collectivités) de toute taille et de toute obédience sectorielle avec en corollaire l’ingérence russe qui se fait sentir à tous les étages de la fusée (rien à voir avec les Spoutniks !), la santé mentale, grande cause annuelle pour l’Etat français tant pour les salariés que pour les employeurs – c’est peut-être aussi une résultante des malveillances numériques citées précédemment – et surtout le désir de réarmement de la France et le rôle du milieu entrepreneurial qui pourrait être fort utile à la « Grande Muette » dans ses besoins et ressources à venir pour travailler à la défense européenne, à défaut hexagonale.
La morosité économique dans l’Yonne n’est pas encore dans le rouge, mais…
Dans le prime instant avant ces précisions intéressantes mais un tantinet anxiogènes, Thierry CADEVILLE, lui, se cantonna tout d’abord à présenter la structuration de ce nouveau bâtiment (« OCTOPUS » = la pieuvre), fonctionnel depuis le mois de janvier. Une visite étant même organisée à l’issue de cette assemblée, sans doute agrémentée de l’accompagnement explicatif du directeur des lieux, Jérôme MAYEL et de Tessa CHARVET, responsable du Secrétariat des Affaires générales de la maison.
D’ailleurs, il livra un premier scoop lors de ses propos liminaires le président : la date de l’inauguration officielle du site, le 14 mai. Un évènement qui sera vécu comme un grand raout avec tout ce qui compte en personnalités diverses et variées de la sphère économique, institutionnelle et politique du département, mais aussi de la Région Bourgogne Franche-Comté. Il est à noter la venue à cette occasion du président de CCI France Alain DI CRESCENZO.
Puis revenant à son préambule introductif, le président de la CCI Yonne évoqua le contexte économique du moment. « Pour tous les acteurs de l’économie, et je cite la Banque de France, France Travail, les Conseils des Prud’hommes, les Tribunaux de Commerce, certains syndicats professionnels, les dirigeants d’entreprises du domaine de l’emballage, de l’intérim et du transport, le moins que l’on puisse à leur écoute, c’est que le mot « sérénité » a disparu de leur vocabulaire. Un ressenti que l’on n’aurait pas connu il y a encore six mois… ».
Alors, les témoins d’alerte de la morosité économique virent-ils au rouge en cette fin de premier trimestre 2025 ? Pas encore ! Pour l’heure, la couleur choisie par Thierry CADEVILLE se limite à l’orange.
« Les déclarations préalables à l’embauche se situent à moins 4 % sur douze mois ainsi que le marché de l’intérim. Voire dans certains secteurs, les baisses se constatent à deux chiffres en négatif… ».
Trop d’épargne en France et pas assez de consommation…
Sous l’écoute attentive du patron de France Travail, Yves HUTIN, Thierry CADEVILLE parla ensuite de la progression inquiétante du chômage observée chez les jeunes gens de moins de 25 ans (+ 27 %). A l’autre bout de l’échelle, chez les demandeurs d’emploi âgés de plus de cinquante ans – les fameux seniors qui ne trouvent pas grâce aux yeux des employeurs en France ! -, les pertes d’emploi atteignent des chiffres record (+ 4,5 %), avec un demandeur d’emploi sur trois !
« Je ne comprends pas cela, souligne Thierry CADEVILLE, il n’existe pas d’aide pour les entreprises en France qui embaucheraient des demandeurs d’emploi âgés de plus de cinquante ans. Je reste persuadé que les seniors représentent un marché potentiel d’embauches pour l’économie nationale… ».
Sur le registre des difficultés de paiement, et s’appuyant sur des données fournies par la Banque de France, rien ne semble aller pour le mieux, non plus.
« Je l’ai entendu à maintes reprises, constate avec amertume Thierry CADEVILLE, on rallonge les délais et une augmentation des défaillances des PME se fait, notamment dans le secteur du bâtiment… ».
L’orateur ne pouvait occulter de ses propos lucides la hausse inexorable de l’épargne des Français. Elle ne cesse d’augmenter alors que les crises successives se confirment.
« Dans les faits, les Français épargnent plus qu’ils ne consomment, du fait des incertitudes du moment et de la crainte de l’avenir… ».

Enfin, une lueur d’espoir avec les bons résultats de la CCI 89 !
Reprenant des éléments fournis par la CPME et le MEDEF, le président CADEVILLE fit une analyse succincte des secteurs du transport et de l’automobile, avec une activité faible ou stable sur le premier trimestre, et surtout un attentisme sur les investissements et les embauches. Et encore, Thierry CADEVILLE n’avait pas pris en considération dans son intervention la hausse prohibitive des droits de douane américains sur le volet de l’automobile (+ 25 %) qui risque de flanquer par terre tout le secteur mécanique dans la vielle Europe et en Asie.
Quant à la commande publique, elle patine allègrement sur les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Les tribunaux de commerce, eux, confirment les hausses des procédures collectives dans le bâtiment et des injonctions de paiement.
Une introduction des plus pessimistes de la part du président de la chambre. Nonobstant, il apporta une note un peu plus joyeuse quelques instants plus tard en félicitant les personnels de la CCI de l’Yonne. Selon une quinzaine de critères, l’établissement est en tête en Bourgogne Franche-Comté de tous les bonus de performance analysés.
Des nouvelles positives qui se complétèrent avec celles données en provenance d’AuxR Lab et AuxR Factory qui poursuivent leur développement avec une trentaine de résidents sur les deux structures et une soixantaine d’évènements organisées en 2024.
Quant aux clubs « Business Auxerre » et « Business Sens », ils rassemblent désormais une centaine de membres à eux deux. Pilotée par Sandra VERBRUGGEN, le club des « Entreprises qui s’engagent » soutenu par la préfecture reçoit avec régularité plus de quatre-vingts membres. Les soirées de l’orientation auront permis tant à Auxerre qu’à Sens d’accueillir près de mille visiteurs. Trois cents entreprises ont également été sensibilisées au développement durable, générant des aides importantes grâce à l’accompagnement de la CCI. Au niveau des programmes internationaux, 118 entreprises de l’Yonne ont été soutenues par la chambre consulaire départementale lors de leurs déplacements à Séoul, Tokyo ou Helsinki.
Bref, des informations qui donnèrent un bref instant du baume au cœur aux élus consulaires, juste avant les propos du préfet de l’Yonne ne viennent remettre l’auditoire sous une chape de plomb.
Thierry BRET
Du jamais vu ou presque pour l’organisation de la communauté d’entrepreneurs des Positives Entreprises ! Foi de Christine JAN – la maîtresse de cérémonie de cet outil promotionnel et relationnel qu’il serait judicieux de créer s’il n’existait déjà ! -, le nombre de visiteurs, désireux de découvrir les nouveaux locaux de l’unité de production de la société FESTINS à Chemilly-sur-Yonne, a littéralement explosé lors de cette séance mensuelle du club, crée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne. Normal : l’enseigne visitée sait mettre en appétit !
CHEMILLY-SUR-YONNE : On ne comptabilise plus le nombre d’épisodes depuis la création de cet outil original ! Entre trente et quarante rendez-vous en immersion sur le terrain, celui des acteurs économiques du département, pour les Positives Entreprises de l’Yonne, structure informelle nichée parmi les activités relationnelles d’une Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, jamais à court d’idées côté animations ! On doit la dynamique de ce concept à l’excellente Christine JAN, immuable maîtresse de cérémonie qui depuis le lancement de ce produit novateur pour l’époque – celui d’organiser des visites d’entreprises à raison d’une animation mensuelle autour d’un brunch convivial et courtois – a toujours rencontré le succès.
Mais, là, avec l’étape gourmande concoctée chez FESTINS, il était à peu près évident que les compteurs en termes de fréquentation allaient irrémédiablement s’affoler ! Pas de quoi, en revanche, perturber les hôtes de ces lieux, Evelyne et Didier CHAPUIS, accompagné de leur fils, Matthieu, qui en ont vu d’autres en presque trente ans de carrière au niveau des réceptions, manifestations institutionnelles ou privées en tout genre !
Une visite avec les dirigeants du groupe, c’est çà les Positives Entreprises !
Le principe est simple, in fine. On arrive sur le lieu de l’entreprise quelques minutes avant midi afin d’y être accueilli. Puis, durant une heure, on découvre en compagnie du dirigeant la maison qui vous reçoit, parfois habillé comme ce fut le cas de charlotte, blouse, masque, et autres revêtements plastifiés pour chaussures avant de se rassembler dans une salle de réception pour y écouter toutes les informations importantes permettant de mieux appréhender l’univers dans lequel on vient de plonger. Des éléments informatifs forcément toujours intéressants pour connaître le secteur d’activité de l’entreprise visitée, son segment, ses marchés, ses procédures, ses productions, sa logistique, etc.
Celui qui a pris le micro pour alimenter nos neurones de contenus intéressants, n’est autre que Matthieu CHAPUIS. Ce n’est plus un secret de polichinelle. Le fils du couple CHAPUIS à l’origine du groupe FESTINS reprend progressivement les rênes de la société. Son frère, Baptiste, vit, quant à lui, une très belle carrière sur un autre domaine d’activité avec le groupe « 123 Immobilier », disposant aujourd’hui sur le territoire nord-bourguignon de quatre vitrines commerciales. La passion pour l’excellence culinaire, Matthieu, l’a bien ancrée au fond de lui. Ses multiples expériences professionnelles vécues à l’international l’attestent avant que l’oiseau ne revienne dans le nid familial !

Un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros et 350 collaborateurs
Dorénavant, Matthieu incarne l’avenir de ce groupe fort de ses 350 collaborateurs dont 220 exercent leur métier dans l’Yonne. Apparue en 1992, la société FESTINS a ouvert ses premiers locaux sur l’ancien site…du spécialiste du saumon et de ses produits dérivés, « Le Borvo », à Chemilly. Puis, en 1996, l’entreprise fait déjà des petits, à Lamotte-Beuvron dans le Loir-et-Cher, à quelques encablures d’Orléans avec la création de la marque « FESTINS de Sologne ». Avant que ne fleurissent telles de belles plantes du printemps des boutiques connues et reconnues des amateurs du bien manger à Marsannay-la-Côte en Côte d’Or, en périphérie de Dijon en 2001, puis en 2005 le commerce parisien dans le XIIème arrondissement, rue Daumesnil.
L’année 2013 permet au couple Evelyne et Didier CHAPUIS de créer à Appoigny la structure « Au Plaisir des Mets » où autrefois AMORA MAILLE exerçait ses activités dans un local devenu vacant en termes opérationnels. Là, sont conçus les plateaux repas servis à bord des structures ferroviaires comme EUROSTAR ou LYRIA. Après les rénovations des boutiques de Chemilly et de Paris Daumesnil en 2018, le groupe se lance dans le projet d’agrandissement des locaux originels de l’entité, des travaux qui courent sur 2024 et 2025 et qui nécessitent un investissement de 5 millions d’euros pour FESTINS. L’atelier de production de Lamotte-Beuvron subissant un sort analogue…Au-delà de cette stratégie de rénovation et d’expansion, la société ne déroge pas à son éthique initiale : demeurer une entreprise à taille humaine.
En 1992, le nombre de collaborateurs des FESTINS ne dépassait pas vingt personnes dans les ateliers. La plupart venaient de Paris pour structurer ce nouveau projet d’entreprise. A l’époque, le chiffre d’affaires s’élevait à trois millions d’euros avec un client unique : « FLO Prestige ». Aujourd’hui, après les aléas imputables à l’épisode sanitaire de la COVID, les activités sont reparties de plus belle, avec en 2024 un effectif de 350 collaborateurs et un chiffre d’affaires s’établissant à 45 millions sur le groupe.

Des chiffres annuels pour le moins éloquent !
Quant à la visite du jour, elle concernait les nouveaux laboratoires de FESTINS sur un espace de 4 000 mètres carrés de surface dont 1 000 mètres carrés de stockage. Un endroit qui comprend également le centre de formation et d’innovation avec le pôle recherche et développement.
« Ici, nous déclinons quatre métiers, précisa Matthieu CHAPUIS, cuisinier, pâtissier, charcutier et traiteur. Nous concevons les produits de nos boutiques et pour l’activité traiteur. On fabrique aussi pour d’autres traiteurs et des restaurateurs ainsi que la « food-tech » - un axe en pleine expansion actuellement pour des professionnels qui assurent des livraisons en entreprise à partir de réfrigérateurs connectés -, des solutions pour de la restauration collective, sans omettre l’export… ».
Sur le site d’Appoigny, FESTINS intervient sur le secteur des repas ferroviaires à 60 %, le reliquat étant destiné à la restauration, grâce à son site de 3 000 mètres carrés avec du stockage, s’appuyant sur ses différents ateliers cuisine, pâtisserie sucrée et salée, ainsi que le lieu de conception de l’excellente mousse au chocolat où s’affairent en permanence quatre personnes à plein temps !
Dans le Loir-et-Cher, l’unité FESTINS fait 2 500 mètres carrés. « C’est un atelier de cuisine, de pâtisserie (notamment la tarte tatin) afin d’achalander la restauration, la food-tech et la grande distribution, souligna l’intervenant.
Active au sein de la Convention pour les Entreprises et le Climat, FESTINS assure le tri de tous ses déchets (carton, fer, verre, bio-déchets, graisses…) qui repartent dans les filières spécifiques. A Lamotte-Beuvron, 2 000 mètres carrés de panneaux photovoltaïques ont été installés, ce qui représente 15 % de la consommation du site. Voire 100 % le week-end lorsqu’il n’y a pas de production. Au niveau de la parité, elle est respectée. Le personnel féminin est aussi important en nombre que le masculin avec des postes d’encadrement et de responsabilités.
Précisons que tous les sites de production sont multi-certifiés par des références labels de haute volée.
Outre les fonds de sauce – ils s’exportent très bien, le chiffre d’affaire à l’international (Europe, Asie) se situe à 1,5 million d’euros -, et les plats cuisinés, FESTINS s’est lancée dans la conception de nouveaux produits, à l’instar des fameux « Cordons Bleus » pour une enseigne parisienne. Ce qui ne nuit nullement à la fabrication de produits de prestige plus traditionnels autour des foies gras et de la truffe ! La plupart des grandes marques parisiennes (LENOTRE à titre exemple) travaillent avec le groupe bourguignon. Le fret aérien intègre également la cible des destinataires des plateaux repas (FEDEX).
Côté chiffres, on retiendra pour mémoire que FESTINS fabrique environ annuellement 3,3 millions de plats cuisinés, 140 tonnes de soupes, 10 tonnes de foie gras, 455 tonnes de fonds de sauce, 62 tonnes de mousse au chocolat (miam !), 33 tonnes de riz au lait. Les excellents résultats d’une société agile qui a toujours su se saisir des opportunités !
Thierry BRET

L’animation se déroulera ce mercredi 26 mars. Elle sera accueillie dans les locaux du groupe scolaire auxerrois, Saint-Joseph-la-Salle, où il sera question de sensibiliser les jeunes élèves aux rouages du monde de l’entreprise. Portée par la Jeune Chambre Economique d’Auxerre, l’initiative a pour vocation de proposer des clés d’accès pour ce public, encore éloigné de la réalité économique et de la vie active…
AUXERRE : Le concept est évocateur jusque dans son appellation. « Parle-moi d’entreprise ». Simple et accrocheur ! On le doit à la Jeune Chambre Economique locale qui proposera sur une journée une judicieuse immersion dans cet univers où l’on parlera nécessairement d’emploi, d’économie, de développement durable via la RSE ou encore de perspectives de carrière.
Le programme est construit sur une série d’ateliers et de sessions interactives conçus pour aider les participants à développer des compétences indispensables pour mieux comprendre le système entrepreneurial.
En charge de la communication au sein de la Jeune Chambre Economique, Hélène GRANDIN précise : « ce programme interactif est décliné pour préparer les jeunes au monde du travail en leur proposant la possibilité de pouvoir prendre la parole en public avec aisance, en adoptant les codes du savoir-être en entreprise, en échangeant avec des professionnels de divers secteurs, en comprenant et en s’adaptant aux situations imprévues, en mettant en pratique les compétences acquises à travers des mises en situation… ».
Il est question de confiance de soi, de découverte des entreprises, de peaufiner sa future insertion dans le monde du travail. Une initiative utile face aux profondes mutations du marché de l’emploi et des pratiques professionnelles, accélérées par la crise de la pandémie de la COVID-19 et de la déferlante IA qui va bientôt s’abattre sur le marché de l’emploi.
Thierry BRET