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Il est un peu songeur, le président de « Toucy Animations », Christian VIAULT. Limite un tantinet attristé ! Certes, il y a tout d’abord les conditions météorologiques déplorables entre averses et ondées qui ne plaident pas en la faveur de l’organisation d’un évènementiel, conçu en partie à l’extérieur. Et puis, il a toujours au fond de lui un sentiment de nostalgie : « S’il n’y avait eu l’épisode de la COVID-19, on aurait dépassé le cap des cinquante éditions ! ». Ce n’est que partie remise, voyons ! La 48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy réserve cependant de belles surprises, côté nouveautés !

 

TOUCY : Il est presque dix heures et peu de personnalités se précipitent vers les barrières, où est accroché l’incontournable ruban tricolore, l’auxiliaire visuel et symbolique de toute inauguration qui se respecte. Serait-ce la faute à la pluie qui s’abat par intermittence avec ses différentes variantes en termes d’intensité depuis la nuit dernière sur le site ? Où cela est-il imputable au fameux « quart d’heure bourguignon » qui équivaut à un retard systématique de tout lancement officiel de cérémonie parce que les acteurs se font un peu désirer ?! Peut-être un peu des deux, voyez-vous !

Exemplarité oblige, le seul qui est présent à l’endroit où sera officiellement déclaré ouvert d’ici quelques minutes le 48ème rendez-vous commercial n’est autre que le président de la structure associative, organisatrice de l’évènement, Christian VIAULT. Un responsable un peu tristounet du fait de la météo peu encourageante qui règne sur la localité de Puisaye ce jeudi 10 octobre…

 

 

 

On prend son temps au Salon des Métiers d’Art

 

Le rejoint quelques minutes plus tard, muni d’un parapluie, le toujours élégant notaire de la place, Me Olivier XIBERRAS. Un petit attroupement se forme de l’autre côté de la rue, autour du major de la gendarmerie. On sent le frémissement poindre ! Quant arrivent avec quelques minutes de retard sur l’horaire initialement prévu les autorités institutionnelles et politiques du cru. Le temps de stationner leurs véhicules, sans doute, et de rejoindre à pied la place des Frères Genet qui accueille l’immense rotonde de 1 700 mètres carrés où sont accueillis les stands des exposants.

Ensuite, c’est l’immuable rituel. Une remontée au pas de charge vers la galerie de l’Ancienne Poste, antre de la céramique contemporaine, avant de rejoindre la salle des fêtes qui reçoit en ses murs l’excellent Salon des Métiers d’Art avec plus d’une vingtaine de professionnels dont certains assurent des démonstrations in situ. Chacun prend le temps de discuter, de se renseigner sur les méthodologies de fabrication, voire pourquoi pas de réserver une pièce de belle facture ou de l’acheter !

 

 

La découpe du ruban : l’instant solennel !

 

Inexorable, la montre tourne. Le président VIAULT, en parfait maître des horloges et soucieux de respecter dans les délais le long cérémonial protocolaire prévu, invite les membres de ce cortège de VIP de l’Yonne et de Puisaye, à rebrousser chemin, en retournant au point de départ de cette visite inaugurale, place des Frères Genet. Micro en main, l’éternel François MILLE, toujours bon pied bon œil et esthète en la matière dans son rôle d’animateur de la manifestation, procède à l’installation de la photo de famille officielle, où tous les élus se prêteront au jeu dans quelques instants de découper le ruban tricolore. Tour à tour, chacun y va de sa technique dans le maniement de la paire de ciseaux, sous les flashs des appareils photographiques ou des prises de vues assurées par des smartphones, de dernière génération.

Débute alors, la visite de chacun des stands professionnels. Ceux de l’extérieur avec les pôles agricoles et automobiles, avant de pénétrer à l’intérieur de la rotonde, revêtu de son impeccable parquet de bois au sol. Très agréable à fouler.

 

 

Quatre jours de découverte à vivre pleinement

 

Dedans, alors que les gouttes se remettent à tomber sur le chapiteau de la rotonde, le cortège s’éclate en de multiples cellules, préférant selon ses composantes tel ou tel univers de visite, passant du pôle immobilier – c’est la première fois que la foire de Toucy accueille l’un des spécialistes de la filière option transaction/négociation avec le groupe « 123 Immobilier » dirigé par Baptiste CHAPUIS – à l’espace piscine. L’amélioration de l’habitat (ameublement, balnéothérapie, bien-être, chauffage, couverture, nettoyage des toitures…) attire les visiteurs à l’identique des produits du terroir et des spécialités culinaires. Il flotte même à certains endroits de suaves odeurs de charcuteries !

Ce sera donc quatre jours de découverte non-stop ou presque pour apprécier chacune des spécificités de ces exposants du cru, tester leurs produits en les dégustant pour ceux qui s’ingurgitent, discuter de la meilleure approche commerciale possible, écouter aussi un mini cycle de conférences (c’est totalement inédit) sur des domaines aussi éclectiques que peuvent l’être l’immobilier, le tourisme, les énergies, la pratique des loisirs.

Cerise sur le gâteau, une tombola avec de jolis lots mis en jeu à gagner donnera un peu de piment à l’ensemble côté suspense ! Une 48ème Foire de Toucy qui sait également se réinventer pour continuer à attirer des chalands provenant, certes de Toucy, mais aussi de la Puisaye-Forterre et de l’Auxerrois. Quand ce n’est pas de plus loin…

 

 

En savoir plus :

48ème Foire exposition artisanale et commerciale de Toucy

Du 10 au 13 octobre 2024, de 10h à 19 heures.

Place des Frères Genet au centre de Toucy,

Entrée libre.

15ème Salon des Métiers d’Art, à la salle des fêtes de Toucy.

 

Thierry BRET

 

 

 


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Plus d’une soixantaine de stands attendaient les visiteurs à Auxerrexpo pour la 7e édition du Salon des seniors. L’occasion pour nos ainés de trouver en un seul lieu réponse à leurs interrogations face au temps qui poursuit sa route et mieux appréhender leur quotidien de demain. Au menu : des thématiques aussi diverses que la santé, la retraite, les loisirs, la culture, le sport, l’habitat ou les nouvelles technologies…

 

AUXERRE : « Les vieux ne bougent plus, leurs gestes ont trop de rides, leur monde trop petit… ». Si le « grand Jacques » s’était promené à travers les allées d’Auxerrexpo, pas certain qu’il y ait croisé les « vieux » de sa chanson éponyme ! Au Salon des seniors, l’on vient avant tout pour se documenter, pour s’amuser, pour rêver et les visiteurs, en nombre toute la journée, en quête d’un passeport pour la vie après 60 ans, ne s’en sont pas privés.

Les plus de 65 ans représenteront près de 30 % de la population française à l’horizon 2030, dont 6 millions de personnes âgées de 75 à 84 ans, selon les chiffres de l’INSEE. La place des seniors dans la société française est de plus en plus importante, bouleversant par là même, le paysage démographique et économique du pays. D’autant que le pouvoir d’achat des retraités, même si c’est une moyenne bien sûr, reste encore supérieur au reste de la population, du fait d’un patrimoine acquis. Mais quelle définition donner au mot « senior », quand on sait qu’on le devient à 23 ans dans le milieu du sport professionnel, à la cinquantaine dans le monde du travail et à 70 ans dans le domaine médical ? L’adage est bien connu, « l’on est toujours le vieux ou le jeune de quelqu’un » !

 

Et si l’on parlait du permis de conduire pour les seniors ?

 

S’il est un domaine à ne pas négliger, l’âge aidant, c’est bien celui de la conduite et le stand de la Sécurité routière ne désemplit pas. Aux commandes, Cécilia, monitrice d’auto-école y distribue conseils, gadgets et brochures diverses. La suppression du permis passé un âge certain ? Elle n’y est pas favorable : « cela relève plus du devoir des enfants de vérifier auprès de leurs parents comment ils se conduisent sur la route. La question mérite d’être soulevée, mais je ne suis pas pour l’interdiction, je crois qu’il faut surtout accompagner le senior par rapport aux déficiences pouvant arriver avec l’âge, comme l’arthrose, la vision, l’ouïe… ».

Regrettant au passage, que l’Etat n’organise que rarement des journées de perfectionnement ou de révision, en lien avec des organismes retraite comme la CARSAT. Sa définition du senior ? « Je dirai 75 ou 80 ans… Mais il est vrai que j’ai aujourd’hui la quarantaine, si vous m’aviez interrogée quand j’avais 18 ans, j’aurai sans doute répondu 50 ans ! » (Rires).

 

 

 

Une première pour les Restos du Cœur !

 

Le portrait bien connu de Coluche illumine le stand des « Restos du Cœur », présents pour la première fois sur le salon. Michel et Jean sont en quête de bénévoles. Ancien cadre à la Poste, le premier est aujourd’hui responsable du Centre d’Auxerre, le second, bientôt retraité, fait profiter l’association de ses compétences informatiques, prolongement tout naturel de son parcours professionnel. Le public n’a bien souvent qu’une vision très parcellaire des « Restos », limitant ses activités à la seule distribution alimentaire, mais les besoins sont immenses explique Michel PANNETIER : « c’est en fait toute une logistique qui est en place, nécessitant un grand nombre de bénévoles aux compétences élargies, allant de la logistique à la communication, en passant par l’informatique, la recherche de subventions, la gestion de chantiers de rénovation, tout ce qui se rattache à l’hygiène alimentaire, etc… ». C’est toute une génération de bénévoles qui est à renouveler et toute offre est la bienvenue : « au récent forum des associations, nous en avons recruté trois et espérons bien faire encore mieux ici… ».

 

 

L’illectronisme, le mal récurrent des seniors

 

Plus d’une personne de 60 ans ou plus sur trois serait en France en situation d’illectronisme. Une fracture numérique, facteur d’exclusion sociale notamment pour les plus âgées. Un problème sur lequel se penche depuis plusieurs années le Conseil départemental de l’Yonne, au travers notamment d’ateliers collectifs. L’objectif explique l’animatrice étant bien de démystifier un univers jugé encore comme trop hermétique et interdit : « le but est de permettre aux personnes d’acquérir de l’autonomie, que ce soit pour naviguer sur Internet, voire de se protéger en les sensibilisant en matière de cyber-sécurité… ».

Le Salon des seniors se veut aussi ludique et Ginette, toute jeune septuagénaire est une fidèle des lieux, venue cette année encore, avec sa « copine » Christine. Les deux le confessent dans un sourire : « on vient surtout pour danser ! ». Elles sont en avance, l’espace « thé dansant » n’est pas encore ouvert, mais tant pis ! Le poète avait raison : « on n’est pas sérieux quand on a 77 ans… ». 

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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Surprenante structure architecturale que celle-ci ! Certainement, le plus bel édifice de ce nouveau quartier de Dijon, situé non loin de la rocade, parsemé en très peu de temps de bâtiments accueillant bureaux et sièges sociaux de grands groupes. Une construction qui a été réalisée à partir d’une ossature bois et qui regorge de judicieuses trouvailles ergonomiques et esthétiques à l’intérieur. De quoi donner davantage de peps et d’enthousiasme aux collaborateurs de la Caisse d’Epargne BFC qui se plaisent à y travailler ! L’édifice a été inauguré officiellement ce mardi en début de soirée…

 

DIJON (Côte d’Or) : Il y a eu des hauts et des bas dans la phase constructive, entamée depuis plusieurs années, de ce très esthétique bâtiment à l’originalité avérée, mais cette fois, ça y est ! Oublié la COVID et les retards qui ont pénalisé temporairement le projet, le « Valmy », appellation toute légitime donnée au nouveau siège social de l’établissement bancaire régional puisque se situant sur le boulevard qui porte son nom, est désormais opérationnel ! Un édifice à la curieuse et étonnante ossature bois qui en ferait presque un site unique dans l’Hexagone, du fait de sa typicité.

De loin, cet « OVNI » de l’immobilier dijonnais se repère très facilement avec sa ligne si particulière et ses courbures insolites. Un lieu de vie professionnel, comprenant six étages, répartis sur près de 10 000 mètres carrés ! C’est sûr : visuellement, cela décoiffe ! Un outil de travail que les 450 collaborateurs de la société identifiée aujourd’hui par le fameux écureuil (oui, oui, le petit mammifère de nos forêts qui aiment cacher ses noisettes par prévoyance, lui assurant des provisions l’hiver durant !) des plus agréables à contempler.

 

Une soirée de présentation agrémentée d’une visite du site

 

Mardi en début de soirée, ils étaient environ deux cents personnes, invitées à la phase inaugurale de ce joyau, enfin sorti de son écrin après une si longue attente. Sur l’estrade, se retrouvait le binôme de l’exécutif décisionnaire de l’entreprise. A savoir, un Jérôme BALLET, micro en main, ayant soif d’impatience de démarrer dès que possible la cérémonie. Sachant que la soirée allait être longue dans ce nouvel antre de la Caisse d’Epargne, car il était prévu à l’issue des allocutions une visite de l’endroit, soit une découverte par petits groupes et sur un rythme bien soutenu des…six niveaux de la construction !

On comprend aisément le désir de débuter du président de la CEB Bourgogne Franche-Comté, soucieux de l’exactitude protocolaire de l’instant.

A ses côtés, et toujours très souriant, Eric FOUGERE, le président du Conseil de Surveillance du groupe bancaire régional, le COS. Un tandem directionnel qui sera vite rejoint avant le début des « hostilités » par la première vice-présidente de Dijon Métropole, Nathalie KOENDERS.

En guise de prologue, une courte vidéo fut projetée sur le grand écran situé derrière la tribune cérémoniale. Quatre minutes d’images et de sons pour mieux appréhender les enjeux de ce projet démontrant l’engagement environnemental et sociétal de la banque qui était également autrefois « L’Ami Financier ». Le vaisseau de bois et de verre reposant sur un socle de béton fut ainsi brièvement décortiqué prises de vues à l’appui, devant une assistance captivée. Le deuxième complexe en bois jusque-là jamais érigé en Europe a pu ainsi livrer ses secrets de fabrication. Nous y reviendrons ultérieurement…

 

 

« Nous pensons être là pendant des années encore ! »

 

Une fois les lumières ravivées, Jérôme BALLET, président du directoire de la Caisse d’Epargne, prit la parole.

« Nous ne sommes pas précurseurs sur ce secteur de Valmy, devait-il affirmer, mais nous avons été parmi les premiers à nous installer ici, grâce à une agence commerciale. Mais, aujourd’hui, nous constatons que ce quartier est en train de croître… ».

Une implantation stratégique du nouveau siège social qui ne doit rien au hasard en cet endroit. « Nous pensons être là pour des années, voire des décennies ! Et je crois que ce bâtiment commence déjà à s’imposer grâce à son architecture, dans l’environnement local ».

Saluant le savoir-faire des entreprises régionales ayant travaillé sur ce chantier, Jérôme BALLET poursuivit en remerciant Dijon Métropole qui a également encouragé le projet.

Le choix de cet édifice repose en fait sur trois bénéfices, selon le président du groupe. Le premier est l’ancrage régional. Le second est un vrai projet d’entreprise avec la dynamique de modernisation de l’établissement bancaire, afin de gagner en efficience et en adaptabilité. Le troisième de ces bénéfices correspond à la marque employeur.

Explications de texte de l’intéressé : « C’est très important à nos yeux, car cela correspond à davantage d’attractivité pour pouvoir recruter des talents mais aussi conserver celles et ceux qui apportent déjà leur plus-value à nos côtés… ».

 

 

 

Un outil de travail en mode RSE qui colle aux attentes des collaborateurs

 

Il y a quelques jours, la direction avait fait le choix d’organiser la « journée des familles », permettant ainsi aux collaborateurs de découvrir en compagnie de leurs proches ce nouvel espace de travail dont ils sont fiers. On aura recensé in fine plus de 500 visiteurs ce jour-là !

Jérôme BALLET ne put conclure son propos sans évoquer l’aspect RSE de son groupe. Ce bâtiment est passif, avec une basse consommation énergétique, soit cinq fois moins de consommation que les deux anciens bâtiments qui faisaient office de siège social, situés non loin de la Toison d’Or.

« Nous sommes sur un concept RSE parce que nous avons utilisé des matériaux nobles à sa construction comme le bois, la pierre de Bourgogne, ajouta l’orateur, qui livra ensuite un presque « scoop », il n’y a pas de climatisation ! Nous avons doté l’édifice d’un système de rafraîchissement avec des glaçons se créant la nuit et rafraîchissant les tuyaux la journée… ». Pour faire simple, au niveau du processus technique, il va de soi !

 

 

Plaisantant sur le sujet, Eric FOUGERE, président du COS, s’amusa avec la formule suivante : « On attendait la fin du projet depuis un moment, c’est vrai que cela a pris du temps ! ». Un projet, qui rappelons-le, a été dévoilé le 03 juillet 2017 par l’ancien responsable d’alors, Jean-Pierre DERAMECOURT, présent parmi l’assistance aux côtés de l'élu de la Région, Michel NEUGNOT. Une vision qui était alors jalonnée de réussites avec la maîtrise de la prise de risques. C’était sans compter sur la crise sanitaire de la COVID qui interrompit momentanément la construction. « Il faut être convaincu du projet et de son utilité, insista Eric FOUGERE.

Selon le président du COS, « le bilan est très positif ». Puis de rajouter : « on arrive à doter les salariés du siège d’un outil formidable, avec un concept innovant qui colle aux attentes des modes de travail d’aujourd’hui… ».

Un outil de travail qui ancre un peu plus la Caisse d’Epargne sur son territoire régional, avec une volonté très affirmée d’être tourné vers le développement. L’empreinte indélébile, la vraie, d’un acteur de la vie économique et sociétale, en quelque sorte…

 

Thierry BRET

 


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Faut-il réellement s’alarmer des performances économiques obtenues par les entreprises de l’Yonne en ce début de nouvelle saison 2024/2025 ? Lors de la traditionnelle conférence analytique concoctée par la Banque de France et son directeur, Xavier DUALE – ce dernier devant présenter dans les moindres détails les résultats de la dernière étude de conjoncture régionale -, le président de l’Ordre des Experts-Comptables de notre territoire, Eric CHEVALLIER a eu l’opportunité de commenter cette enquête.

 

AUXERRE : Intervenant devant un parterre d’entrepreneurs et de représentants de la sphère institutionnelle territoriale, réunis dans l’un des salons de l’hôtel « Ibis Style », le président de l’Ordre des Experts-Comptables de l’Yonne a pu donner son avis sur la situation économique de notre département, une fois la très longue présentation effectuée par le directeur de la Banque de France Xavier DUALE terminée.

Un commentaire important puisque les experts-comptables suivent de très près les moindres soubresauts névralgiques venant tempérer ou pas la vie des entreprises dont ils ont la charge en termes de suivi sur le mode gestion.  

« Nous constatons à date que la création et la reprise d’entreprises sont encore soutenues sur notre territoire, devait souligner Eric CHEVALLIER, on le constate aussi avec le réseau « Initiative France ». La tendance actuelle est plutôt favorable à l’émergence de microentreprises. On a l’impression avec l’avènement de ces systèmes free-lance que l’entrepreneuriat connaît une nouvelle évolution. Avec des gens de plus en plus jeunes aux commandes… ».

Un élément informatif plutôt encourageant et porteur d’espérance, dans le contexte économique actuel.

 

La crainte de renégocier ses prêts

 

Il est vrai que les primo-entrepreneurs se lancent très tôt dans l’aventure professionnelle dès l’âge de 18 ans – ce qui n’était pas vraiment le cas encore ces dernières années - : « c’est un élément positif, ajouta Eric CHEVALLIER devant une assistance attentive à son analyse, sans doute, ne sont-ils pas trop effrayés par la prise de risques. En France, nous avons une position sur l’échec qui est un peu dégradante alors que c’est tout le contraire dans certains pays ! ».

Un point satisfaisant à relever sur la création de nouvelles structures ! « Les gens, à tout âge, ont toujours envie d’entreprendre, quel que soit leur profil ».

Quant au développement de l’outil de production, le président de l’Ordre des Experts-Comptables observe que la trésorerie et sa constitution restent un nœud gordien dans le quotidien de l’entreprise de nos jours.

 

 

« Les situations peuvent être très complexes avec des dirigeants qui ont du mal à rembourser les PGE (prêts garantis de l’Etat), le plus souvent, ils sont obligés de pratiquer des règles d’étalement et de renégociations de ces crédits… ».

Avec en toile de fond la crainte de renégocier ces prêts pouvant engendrer une perte de cotation de leurs entreprises.

« In fine, on voit peu de dirigeants renégocier leurs prêts alors que c’est une solution louable pour éviter d’arrêter la dégradation de leur société, explique l’interlocuteur.

 

 

Un vrai ras-le-bol : la solitude de l’entrepreneur

 

Toutefois, le président de l’Ordre icaunais fera part de ses inquiétudes au cours de cette analyse conjoncturelle.

« Les carnets de commandes sont à la baisse et cela pourrait durer sur 2025 sauf si la reprise de la consommation est au rendez-vous… ». Pas si sûr !

Quant au décalage des investissements, il faut savoir que bon nombre d’entreprises  les reportent en attendant des jours meilleurs.

« L’inconvénient, c’est que cela va se répercuter sur toutes les autres entreprises si l’on parle de sous-traitance… ».

Eric CHEVALLIER ne pouvait pas omettre dans ses propos un autre aspect très inquiétant qui est observé aujourd’hui, celui de la santé mentale des dirigeants. « Bon nombre de mes clients viennent me voir pour m’exprimer leur vrai ras-le-bol de leur quotidien. Souvent, le chef d’entreprise se retrouve isolé, sans mesures d’accompagnement et de prévention, en cas de difficultés. Il y a un vrai travail à réaliser sur l’accompagnement des dirigeants d’entreprise… ».

Qu’attend-on pour le mettre en place ? Car, il y a une réelle urgence dans bon nombre de domaines…

 

Thierry BRET

 


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C’est finalement l’enseigne allemande « LIDL » qui succédera aux « Mousquetaires » d’Intermarché dans les Hauts d’Auxerre. Les habitants du quartier Saint-Siméon, venus au rendez-vous que leur avait donné Crescent MARAULT vendredi soir, ont eu la primeur de l’information. D’autres sujets étaient sur la table, comme le remplacement de l’agence postale par une maison « France Service », la vidéosurveillance ou la mise en œuvre depuis la rentrée du nouveau réseau de bus qui, à en juger par les vives réactions de certains, est loin de faire l’unanimité.

 

AUXERRE: Le souvenir du climat tendu dans lequel s’était déroulée l’an passé la première édition de ces réunions publiques, suite à la fermeture d’Intermarché, était encore dans toutes les mémoires, alors autant dire que les déclarations du maire d’Auxerre sur le sujet étaient attendues ! Le « scoop » a été dévoilé rapidement par Crescent MARAULT et l’annonce de l’arrivée de l’allemand « LIDL », a été perçue comme un soulagement pour nombre de personnes présentes, même s’il leur faudra encore s’armer un peu de patience face aux 12 à 18 mois de travaux envisagés pour requalifier le bâtiment. Exit l’ancienne galerie marchande jugée « trop sombre », remplacée par une remise en façade des différents commerces existants. L’enseigne low-cost n’étant intéressée que pour reprendre 2 000 m2 de la surface existante, des activités annexes viendront se greffer au projet a expliqué l’élu auxerrois : « pour augmenter la visibilité des commerces, un court de paddle occupera la partie centrale, complété par des activités de distribution spécialisée restant à trouver… ». En projet également une couverture des toits avec des panneaux photovoltaïques.

 

 

La présence postale parmi les sujets de discussion

 

Quid de l’agence postale aujourd’hui fermée ? Des discussions sont en cours avec la préfecture pour maintenir une présence sous forme d’une maison « France Service ». Une solution insuffisante, selon cette opposante à la politique municipale, qui en a rappelé les limites : « vous avez l’air de faire croire que La Poste restera là, mais qu’en sera-t-il des services bancaires, des envois recommandés et de tout ce qui demande de la confidentialité, compte tenu d’un personnel non assermenté ? ». Voyant dans le dispositif annoncé, « une dégradation du service public pour les gens du quartier… ». Contrairement à la demande de certains riverains, il ne sera pas installé de ralentisseur boulevard de Verdun. « Ce n’est pas du ressort de la ville, souligne le maire, qui pour cela, « invite à saisir les services de l’Etat et du département, moi je n’ai pas le pouvoir… ». Face aux incivilités qui se multiplient, routières et autres, Crescent MARAULT croit plus aux vertus de la vidéo surveillance, particulièrement, lorsqu’elle est suivie de vidéo verbalisation, comme avec le dispositif CSV (Centre de Surveillance Unique). Une centaine de caméras pourraient être déployées sur Auxerre, pour un investissement de l’ordre d’un million d’euros. Assistées par l’intelligence artificielle, elles permettraient d’identifier tout comportement potentiellement à risque. Les tractations étaient bien engagées avec le ministère de l’Intérieur pour récupérer 450 K€ de subventions mais la dissolution est passée par là, rabattant les cartes : « j’étais plutôt bien avec lui mais pas de chance, on a changé de ministre ! J’espère que le suivant aura le dossier sur son bureau et qu’il reste en haut de la pile… ». Comptant bien pour cela, sur l’appui de l’ancien préfet de région, Franck ROBINE, parti rejoindre le cabinet de Bruno RETAILLEAU.

 

 

La baisse des dotations et leurs conséquences sur l’Auxerrois

 

Les modifications apportées au réseau de transport urbain depuis la rentrée sont loin de faire l’unanimité et soulèvent beaucoup d’interrogations, notamment le fait que les élèves du quartier fréquentant le collège Albert-Camus, soient contraints d’emprunter une correspondance pour s’y rendre. Cet habitant s’interroge : « détourner une ligne de bus pour aller au collège directement, est-ce que vraiment, ça va mettre les finances de la mairie en faillite… ? ».

Si le budget mobilité « pèse » 9 millions d’euros dont la moitié en provenance des entreprises et 1,5 M€, de l’ensemble des communes de l’agglomération au titre du principe de solidarité, il n’est pas extensible rétorque Crescent MARAULT : « mettre des bus directs, c’est plus d’argent et c’est encore la facilité, où je ne vois que des intérêts spécifiques en oubliant que l’on est dans un collectif. Et à un moment donné, si on ne fait pas attention, il y aura des gens qui ne voudront plus payer pour les autres ! ».

 

 

Une inquiétude accentuée par le fait que le plan d’économies annoncé cette semaine par le Premier ministre Michel BARNIER ne pourra qu’engendrer une baisse des dotations pour les collectivités « 60 milliards, c’est énorme ! Avec François HOLLANDE, c’était 35 milliards et on a souffert, mais là, c’est le double et ça va coincer, c’est sûr ! Si on ne fait pas attention, on va se prendre les pieds dans le tapis, il faut juste qu’on essaie de trouver une articulation sinon, on n’y arrivera pas… ». Rappelant que le plan d’économies sous l’ère HOLLANDE avait entraîné une baisse de 10 millions d’euros de dotations pour l’agglomération auxerroise.

 

 

Règlements de compte tous azimuts !

 

Ils étaient nombreux à être dans le collimateur du maire d’Auxerre, qui a grand ouverte la « boîte à gifles » ! Qu’il s’agisse de l’Etat… : « on se retrouve dans une situation où l’Etat est en train de se défausser sur nous. On nous charge la barque, on nous donne de moins en moins de moyens pour la faire avancer et on est en train de nous faire porter le chapeau… » ; du nouveau Premier ministre… : « même le Premier ministre est en train de nous dire que ce qu’il fait, ce n’est pas de sa faute mais parce qu’on lui a demandé de le faire ! Mais il n’est même pas convaincu de ce qu’il fait », du Conseil départemental… : « je n’en parle même pas, c’est panique à bord ! Le département en ce moment se retire de plein de dispositifs, on ferme tout ! Des dispositifs qui, pour certains, nous concernent, je sais déjà que sur le Conservatoire, il va réduire sa participation », ou bien encore, des parlementaires… : « ce que je fais là, vous savez ce que c’est ? C’est le boulot d’un parlementaire ! Vous les voyez vos parlementaires ? Non ! Même moi, je ne les vois pas… ».

Egratignant au passage ses prédécesseurs à l’évocation des travaux de rénovation du Conservatoire de musique : « un état de vétusté incroyable ! Quand on ne fait pas les travaux en temps et en heure, cela finit par coûter beaucoup plus cher et comme on n’a jamais rien fait depuis les années 70, la facture, c’est 10 millions d’euros ! ».

Même ses opposants ont eu droit à leur petit mot : « j’ai hâte d’être en 2026 car quand vous allez faire des propositions, je vais les chiffrer et vous nous expliquerez comment trouver de l’argent. J’attends avec impatience, ça va être passionnant ! »

Des propos sibyllins pouvant laisser entendre que Crescent MARAULT se positionne déjà pour briguer un nouveau mandat… 

 

Dominique BERNERD

 


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