Balayant avec un zeste d’humour le dixième anniversaire de la fameuse crise économique de 2008, celle des « subprime » qui démarrait à l’automne de cette année-là aux Etats-Unis, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises de l’Yonne, Olivier TRICON, formulait des vœux résolument optimistes devant une cinquantaine d’adhérents ce lundi 08 janvier dans les magnifiques locaux du « Comptoir des Vins », nouvel établissement fonctionnel depuis peu à Auxerre.
AUXERRE : Adressant un remerciement appuyé à son ancienne collaboratrice, Christine LABOUE BILLEBAULT, partie au début de la période estivale rejoindre les rangs de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne, le président de l’antenne départementale de la CPME, le syndicat de défense des droits et des intérêts des petites et moyennes entreprises, s’est voulu optimiste lors de sa présentation officielle des vœux.
La conjoncture économique de ce début d’année, certes, ne ressemble pas à l’exercice antérieur même si la vigilance et la prudence demeurent encore des règles fondamentales à respecter vis-à-vis de l’exécutif. Surtout lorsque l’on est à la tête de son outil de travail personnel.
Valoriser les entreprises ayant une démarche RSE…
Espérant davantage d’avancées favorables aux entrepreneurs de la part de cette présidence étatique que de la précédente, Olivier TRICON survola en quelques points les grands traits de cette actualité économico-sociale qui constitue le socle des réformes voulues par Emmanuel MACRON et appliquées depuis quelques semaines par son Premier ministre, Edouard PHILIPPE.
A propos de la loi Entreprise qui donnera lieu au Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (PACTE) au printemps, le responsable départemental des PME a expliqué que ce projet de loi supposait la modification de l’objet social de l’entreprise.
« Or, précisait-il, modifier le code civil en imposant à tous un objet social intégrant toutes les parties prenantes de l’entreprise ne serait pas une meilleure solution ».
On le sait, la CPME, soutenue par plus d’une vingtaine de ses fédérations professionnelles, a transmis aux pouvoirs publics un document de réflexion et de propositions concrètes sur le thème de la concurrence équitable entre les différents acteurs économiques.
« Nous plaidons depuis longtemps pour une valorisation et une reconnaissance des entreprises ayant une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), gage de performance économique mais aussi sociale et sociétale… ».
L’approbation autour de la relation de confiance à instaurer…
Quant au projet de loi « pour un Etat au service d’une société de confiance », adopté par le Conseil des ministres du 27 novembre et déposé depuis à l’Assemblée nationale, il est encouragé par les instances supérieures de la confédération.
« La CPME approuve sans réserve la volonté affichée de restaurer une relation de confiance avec une administration modernisée et simplifiée, devait ajouter en second lieu, Olivier TRICON. Si l’intention est louable, c’est la mise en œuvre qui déterminera l’utilité de ce texte. Il est notamment nécessaire que la première erreur ne donne lieu à aucune sanction pécuniaire tant dans les domaines douaniers que fiscaux et qu’un délai soit prévu pour la mise en conformité… ».
A contrario, la CPME réfute l’idée de permettre aux banques de ne plus fournir le taux effectif global (TEG) aux entreprises lors d’une demande de crédit. « Ce serait une véritable erreur car ceci limiterait encore plus la comparabilité des offres et pénaliserait incontestablement les TPE/PME, devait renchérir le président de l’Yonne.
Prélèvement à la source : la CPME s’inquiète…
Le prélèvement à la source fut un autre thème évoqué lors de ces premières retrouvailles de 2018. « Les entrepreneurs ne cachent plus leur inquiétude vis-à-vis de cette mesure fiscale décalée au premier janvier 2019. Comme les charges et les coûts financiers seront plus lourds à supporter pour les petites et moyennes entreprises, nous proposons une compensation financière et une limitation des sanctions. Si rien ne change, les chefs d’entreprise se verront menacer de cinq années de prison et d’amende pouvant s’élever à 300 000 euros en cas de non-respect de la confidentialité : ce qui est impossible à garantir à l’échelle d’une PME, encore moins au sein d’une TPE… ».
D’autres exemples de réformes, liées à la fusion AGIRC/ARCO, l’assurance chômage ou le développement de l’apprentissage apportèrent quelques réactions à chaud du leader charismatique du syndicat patronal de l’Yonne.
Les redressements et les liquidations judiciaires en baisse dans l’Yonne
Saluant l’excellent travail de la nouvelle chargée de développement, Emmanuelle MIREDIN, qui depuis sa prise de fonction n’a cessé de faire grossir le rang des effectifs (huit nouveaux membres étaient présentés ce lundi), Olivier TRICON cédait la parole au président du Tribunal de commerce, Pascal BAILLY, qui livra quelques statistiques rassurantes sur l’état de santé des entreprises locales.
« Nous avons observé une diminution à hauteur de 50 % du nombre de redressements judiciaires sur notre territoire au cours de ces douze derniers mois, expliqua-t-il, quant à la baisse du nombre d’entreprises en liquidation, elle est de 20 % cette année. Nous avons constaté en toute logique davantage de sauvegarde de sociétés… ».
D’excellentes nouvelles annonciatrices d’une année 2018 qui pourrait s’avérer prometteuse pour les affaires ? C’est avec ce souhait que devait se conclure cette manifestation bon enfant par la suite avec la dégustation de la traditionnelle galette…
Le spécialiste de la filière blé, farine et pain de Côte d’Or a joué les généreux donateurs le 05 décembre dernier à Paris lors du gala de Noël de l’association, lui remettant un chèque d’une valeur de 22 800 euros. Un moment magique, empli d’émotion et d’optimisme pour cette structure associative qui mène un combat quotidien aux côtés des enfants victimes de la cruelle pathologie et de leur famille. Ce geste solidaire a été salué par Benoît HUVET, directeur général du groupe qui s’est spécialisé dans la conception d’ingrédients et solutions technologiques à forte valeur créative. Cela n’empêche nullement ce poids lourd de l’agro-alimentaire de se parer aussi de la vêture du Père Noël…en déposant une somme aussi importante au pied du sapin des petits malades…
PARIS : Vive émotion au soir du mardi 05 décembre sous les projecteurs du Palais des Congrès de la capitale. C’est en ce lieu prestigieux que l’association caritative « Tout le monde contre le cancer » organisait son traditionnel gala de fin d’année, en présence de nombreuses personnalités et artistes, devant un public composé de plus de cinq mille personnes.
Au cours de cet événement solidaire, le directeur général de la société EUROGERM, Benoît HUVET, qui était accompagné de la directrice de la communication Emmanuelle DEROSSI, gagnait la scène pour remettre un chèque de la somme de 22 800 euros au profit de la structure associative. Un geste qui devait générer un tonnerre d’applaudissements.
C’est sous le couvert de la judicieuse initiative des Trophées de l’innovation EPIX d’Or que la référence des solutions nutritionnelles de Bourgogne soutient depuis plusieurs années l’association nationale. Grâce à la mise en place d’une cagnotte remplie généreusement par les salariés de la structure professionnelle et les partenaires de cet événement annuel.
Afin de récompenser les meilleures initiatives de valorisation de la filière, EUROGERM, via ARPEGES l’institut à vocation scientifique et pédagogique, a lancé ces fameux trophées mettant en exergue l’innovation.
En 2018, les EPIX d’Or, appellation sympathique de ces trophées, poursuivront leur soutien à l’association caritative et continuera à organiser l’événementiel « Toques en Truck », le premier food truck introduit au cœur d’un univers hospitalier…
Même si la tâche s’annonce particulièrement ardue sur l’île de Beauté lors de ce déplacement périlleux face à l’Athlétic Club d’Ajaccio ce vendredi 15 décembre, le successeur provisoire de Francis GILLOT veut y croire. Pour l’avant dernière journée de la phase aller du championnat de France de Ligue 2, les Auxerrois, qui occupent une peu glorieuse seizième place après dix-sept rencontres, auront néanmoins maille à partir avec l’un des artisans majeurs du top cinq de cette compétition. Sauf si les attaquants retrouvent de leur superbe et surtout le chemin des filets…
AUXERRE : Un terme est revenu sans cesse dans les propos tenus par David CARRE, l’entraîneur de l’équipe B promu au poste de remplacement provisoire du coach Francis GILLOT en début de semaine : humilité ! Lors de la conférence de presse d’avant-match, le responsable de l’organisation du jeu s’est voulu à la fois rassurant sur les intentions de son équipe, pourtant ballotée le 08 décembre dernier face à la Berrichonne de Châteauroux (1-2), et surtout mesuré dans la modestie.
Après ce nouveau revers à domicile, la crise aura donc été fatale à Francis GILLOT dont le schéma tactique ne semblait plus correspondre à la situation actuelle. A la surprise générale. Nommé à le suppléer, au moins jusqu’à la trêve, l’entraîneur de l’équipe B de l’AJ Auxerre David CARRE a dû user de beaucoup de psychologie pour insuffler la confiance à son groupe, en proie à de sérieux doutes après la nouvelle déconvenue sportive.
Mettre à mal les pronostics favorables aux Corses
Pragmatique, humble, mais aussi clairvoyant, David CARRE n’incrimine personne. « Nous avons travaillé toute la semaine nos séances d’entraînement en insistant sur la confiance que nous devons retrouver devant les buts, expliqua-t-il, dans la motivation et l’enthousiasme. Certes, la phase aller de ce championnat ne nous a été guère favorable jusque-là, mais après la bascule, il restera encore dix-huit rencontres pour nous refaire la santé et repartir d’un bon pied… ».
Rappelant que la composition du groupe se structure avec 50 % de joueurs issus du centre de formation, David CARRE évoqua ce sentiment d’appartenance et de fierté de ses poulains. Souhaitant qu’ils soient conquérants en Corse, ce dernier aimerait clore l’année 2017 avec un panache en mettant à mal la faveur des pronostics plus enclins à voir l’équipe ajaccienne remportée la victoire que l’inverse.
« Nous avons aussi des arguments à faire valoir au niveau de notre jeu, concède-t-il, lors des phases préparatoires de la semaine, les garçons se sont montrés réceptifs aux enjeux. Même si l’AC Ajaccio est très forte… ».
Aborder cette rencontre à l’instar d’un match de coupe…
Simplifier et sécuriser le jeu, avec plusieurs changements dans la composition du groupe dès le début de la rencontre intègrent les éléments stratégiques de David CARRE.
« Je souhaite que chacun prenne ses responsabilités, espère-t-il, j’attends que nous produisions du jeu avec beaucoup d’humilité mais aussi avec les moyens de nos ambitions. Réussir serait un point collectif bienvenu ! »
Il est vrai qu’arracher les trois points de la victoire juste avant la trêve des confiseurs serait salutaire pour les observateurs. L’AJ Auxerre abordera cette partie comme un match de coupe où le couperet peut tomber à tout instant et dans une approche psychologique différente des autres rencontres.
« Il y aura aussi de la crainte mais aussi le désir de réussir un grand coup à l’extérieur en créant une énorme surprise…, conclut-il.
Rien d’impossible pour le nouvel entraîneur du club qui veut s’extraire de toute pression néfaste avant ce rendez-vous néanmoins capital.
MIGENNES : Le 16 avril 1960, le jeune Jean-Philippe SMET, alias Johnny HALLYDAY, effectue une première apparition timide mais déjà insolite sur la scène du cabaret de l'Yonne. Ce sera le prélude à la carrière exceptionnelle qui suivra très vite. Entre souvenirs et hommage, et avec la complicité de nos confrères de Radio Triage FM et du journaliste audiovisuel Claude ROUTHIAU à la caméra, PRESSE EVASION tenait à saluer la mémoire de l'artiste le plus populaire de France qui fera cruellement défaut à notre quotidien culturel et sociétal...Salut Johnny, repose en paix !
Loin des idées reçues, les contrôles de la CAF connaissent une recrudescence sur notre territoire tout en étant mieux ciblés et plus efficaces. D’ailleurs, dès 2018, 150 opérations supplémentaires seront organisées avec la perspective d’une nouvelle embauche dès le mois de janvier. Un effectif de 3,5 collaborateurs sera ainsi opérationnel pour tenter de dissuader les réfractaires aux principes d’égalité et du droit. Chaque année, un allocataire sur deux est soumis à un contrôle de la part de l’organisme. Quant à 2016, grâce à un système qui évalue les risques en fonction de l’allocataire, ce sont 170 personnes qui ont été rattrapées par la patrouille pour une enveloppe globale de 1,278 million d’euros…
AUXERRE : « La politique de contrôle de la Caisse d’allocations familiales, c’est tout autant favoriser l’accès aux droits que de lutter contre la fraude ». En réalisant 33 000 contrôles l’année dernière sur le département de l’Yonne, la structure a voulu apporter une réponse claire et sans ambages au respect de la règlementation. Procédant par croisements de données et appels de pièces justificatives, la CAF a aussi dépêché ses trois agents assermentés chez les allocataires afin de clarifier un certain nombre de dossiers. Dans 90 % des cas, le contrôle a conduit à une régularisation immédiate avec un impact moyen par dossier s’élevant à 1 950 euros.
Mais, la suite de l’opération réserve encore quelques surprises. 170 dossiers seront qualifiés de frauduleux pour une conséquence financière qui atteindra 1 217 865 euros dont 672 000 euros au préjudice du RSA. Soit une moyenne de 7 164 euros par dossier !
Quatre dépôts de plainte pouvant conduire à de la prison ferme…
Mais, comme devait le préciser Olivier DELISLE, agent comptable de la CAF, « la première fois, et sous condition du droit à l’erreur, le litige se résoudra avec un simple avertissement ». En revanche, si la fraude est caractérisée, des pénalités avec des amendes administratives s’abattront sur l’allocataire malveillant. Ce dernier aura toujours la possibilité de contester la sanction.
Cependant, celles-ci s’alourdissent selon la gravité des faits. L’an dernier, 4 dépôts de plainte ont été réalisés. Quant aux pénalités prononcées, elles furent au nombre de 48 pour un montant total de 32 256 euros contre 11466 euros en 2015. L’année 2017 s’avère être déjà un grand cru au niveau de la fraude avec 175 dossiers frauduleux pour un préjudice dépassant le million d’euros, soit 1 060 266 euros…
« L’allocataire doit accepter les contrôles, ajoute le directeur de la CAF Pierre ROUGE, les refuser, ce serait l’exposition aux sanctions pouvant conduire jusqu’au pénal. Sur les dépôts de plainte de l’exercice antérieur, il y a eu trois jugements dont deux avec sursis et un cas avec un an de prison ferme… ».
Précisons par ailleurs que le Conseil départemental applique ses propres sanctions depuis 2016 pour toutes les infractions commises sur le RSA, sous formes d’amendes ou de plaintes. Quant à la nature des fraudes, elle provient de la falsification des informations apportées sur la vie maritale (58 dossiers), la situation professionnelle (105 cas) et le niveau de ressources non déclarés.
Frauder n’est pas jouer…
« Notre message se veut pédagogique auprès des allocataires qui seraient tentés par la tricherie, ajoute le président de l’organisme, nous devons faire comprendre à ces derniers que ces contrôles ne sont pas anodins car nous avons la faculté de pouvoir remonter les vérifications sur les trois dernières années avec des pénalités qui peuvent atteindre 6 000 euros. Celles-ci venant s’ajouter aux sommes à rembourser ! ».
L’inscription au registre national des fraudes, en cas de récidive, peut être lourde de conséquence car l’effacement de la dette est impossible en cas de surendettement.
Si la CAF de l’Yonne verse 365 millions d’euros à l’année à destination de 58 400 allocataires, cela n’empêche pas ses services d’être vigilant et de cerner le profil type du fraudeur. Certains allocataires intégrant les catégories dites à risque, avec la multiplication de fraudes alimentaires, sur la consommation d’eau, sur les revenus.
Membre du CODAF, la structure diligentée par la préfecture afin de lutter efficacement contre les excès de toute sorte, la CAF travaille en étroite osmose avec de nombreux partenaires institutionnels et associatifs. Même si le souci prioritaire n’est pas de perturber la vie des allocataires.
« Nos campagnes de communication balancent entre dissuasion et prévention, précise le président ROUGE, mais notre volonté est de leur rappeler à tous que « frauder n’est pas jouer » ».
Restent les actes de délation pour la plupart anonymes. Une à deux recommandations « bienveillantes » aboutissent au quotidien sur le bureau des trois agents assermentés : ces gestes à la morale douteuse ne sont heureusement pas traités par le personnel de la CAF.