Une petite pièce. Puis, une seconde. Une troisième, enfin, pour couronner le tout. D’un métal jaunâtre, un brin pâteux, de surcroît. Rien n’a à voir avec de l’or qui tomberait en abondance d’une utopique corne, malheureusement. Quelques piécettes extirpées bien malgré elles d’un fond de porte-monnaie usé jusqu’au cuir qui viennent grossir le petit tas de ferraille, posé à côté de la canette de bière. Un bref merci sans relever la tête de la personne destinatrice de ce don, miracle du ciel, presque affalée sur le sol, un merci teinté de honte et d’amertume face à cette existence qui n’en est plus une depuis des lustres ; et le seul contact avec un être humain qui daigne encore s’approcher de ce corps très abîmé s’éloigne à pas rapides sur le trottoir peu ragoûtant du cœur de ville...Comme si le généreux donateur ne voulait montrer son excès de zèle en public car favorisant la mendicité…aux côtés de ce « semblant » d’humanité.
C’est une scène de vie de la rue ordinaire. Une scène de plus en plus courante de ce que l’on appelle communément l’extrême pauvreté. Celle qui concerne chaque jour de très nombreux Français ou des ressortissants étrangers, ces laissés pour compte de la société, ignorés par les uns, moqués par les autres. Là, juste sous nos fenêtres de nos appartements au confort bourgeois et au charme cosy. Nuit et jour, et par tous les temps. Partout, dans l’Hexagone…
La France des sans-abris, des sans le sou et des sans-emplois
C’est l’un des autres reflets pernicieux de cette France, pays que l’on aime pourtant et qui nous l’a fait détester. Celle qui ne gagne jamais à être connue et reconnue, celle que l’on vilipende du matin au soir et du soir au matin en traitant ces exclus de la vie professionnelle et de « France Travail » de rebuts de la société quand ce ne sont pas les qualificatifs de parasites ou de fainéants qui leur collent telle une tique à la peau comme d’outrageux quolibets dont ils et elles n’ont même pas connaissance, faute de contacts avec autrui.
C’est la France des sans-papiers, des sans domicile fixe, des sans-dents comme le résumait un tantinet ironique et décalé François HOLLANDE alors pensionnaire de l’Elysée. La France des sans le sou, un autre monde qui ne verra jamais la lumière des ors et des falbalas de ces palais présidentiels et ministériels qui font la grandeur de notre Nation et qui captent sans commune mesure les intérêts analytiques et critiques de nos intelligences non artificielles à chaque remaniement !
Des silhouettes à l’apparence humaine qui naviguent hirsutes et la tête cabossée d’un trottoir à l’autre, accompagnées d’un maigre paquetage comprenant un sac de couchage et d’une couverture maculée de poussière et de miasmes quand ce n’est pas un carton faisant office de matelas ; parfois, le seul compagnon n’est autre qu’un chien au regard apeuré et à l’aspect famélique. Pauvre bestiole : elle donnerait tout un empire de croquettes pour se retrouver derrière le grillage d’un refuge de la SPA…et espérer mieux au niveau adoption !
Drôle de solidarité et de fraternité…
C’est donc çà la France du XXIème siècle à l’heure de l’IA, des progrès technologiques, de la fusée Ariane VI, du TGV et de la digitalisation à outrance ?!! C’est donc çà la France de la liberté, de l’égalité et de la fraternité ?!! La fraternité, parlons-en ! Elle a bon dos, n’est-ce pas ?
Surtout quand la masse de piétons détourne à l’heure de pointe parce que trop pressé le regard sur cette impensable exemple de « déchéance humaine », l’évitant à peine et ronchonnant parce que cette présence est incommodante pour la bien-pensance collective. Ne la montrez pas aux enfants ! Les bambins pourraient en faire des cauchemars, la nuit suivante.
Mais, au bout du compte, combien ont pris le temps de se pencher vers ce pauvre hère pour lui prodiguer quelques mots de sympathie ? Combien ont pris soin de s’inquiéter de son état physique et de sa santé ? Combien ont saisi leur sacro-saint smartphone afin de trouver une solution d’hébergement évitant ainsi une énième nuitée à la belle étoile dans l’encadrement d’un commerce fermé de longue date ? Combien lui ont apporté de quoi se nourrir et se désaltérer alors qu’à une dizaine de mètres de là était grande ouverte une supérette regorgeant de fruits et légumes sur sa devanture ? Combien lui ont offert des vêtements salubres et décents pour éviter de vivre dans la vermine ?
L’Yonne ne « recense » que 47 000 pauvres…
Zéro pointé sur toute la ligne en quarante-huit heures d’observation dans cette France, dite des « Lumières » et des philosophes, dite des « Droits de l’Homme » qui vient pourtant de vivre son double rêve olympique et paralympique, synonyme d’amour et de trêves !
C’est sûr, dans la discipline « humaniser une relation avec un SDF dans la rue », cela aurait été la disqualification immédiate, sans même avoir pris le temps de se rendre sur la ligne de départ pour notre team tricolore !
Que les bonnes consciences se rassurent et sommeillent tranquille ! La Bourgogne Franche-Comté ne compte, in fine, que 13,4 % de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté en 2024 !
Nonobstant, l’Yonne recense tout de même, 47 000 pauvres ! Une broutille, pensez-vous ? Pas si sûr ! Quand on sait que la population globale de ce territoire peu attractif au plan économique s’élève à 330 000 habitants. Faites le ratio et vous aurez tout compris quant à la précarité qui nous guette, avec son lot de sans-abris en voie d’expansion…
Thierry BRET
C’est le vrai feuilleton de l’été ! Mieux que les séries parfois indigestes et trash proposées à profusion sur les innombrables plateformes. L’adrénaline, en moins. Quoique ! Dans le monde politique, il y a aussi son lot de règlements de compte à « OK Corral ! » qui se vivent au quotidien en faisant des victimes, parfois collatérales.
Pour certains, c’est un véritable drame. Pour d’autres, une tragi-comédie à l’inspiration hellénistique. D’autres, encore, s’en moquent éperdument comme de leur première liquette ! A bientôt cinquante jours après le rendu des urnes par les suffrages, à la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, voulue soudainement par le Président de la République, la France n’a toujours pas de Premier ministre à la barre ni de gouvernement.
Et si le nom de Gabriel ATTAL revenait en grâce ?
Certes, diront les puristes, nous sommes dirigés à l’heure actuelle par un gouvernement « démissionnaire ». Qui a à sa tête, un Premier ministre tout aussi « démissionnaire » que son équipe, mais dont le patronyme ressort aussi régulièrement pour se succéder, pourquoi pas, à lui-même ! A quand un « Gabriel ATTAL II, le retour » ?!
Pourtant, dixit le chef de l’Etat en personne, « il se consacre nuit et jour à ce dossier et fait son maximum pour trouver la personne idoine en la désignant ». Une vérité de Lapalisse qui rassure, on s’en doute, une grande majorité de nos compatriotes ! Il est vrai que ces derniers avaient peut-être d’autres chats à fouetter depuis le début juillet. Entre la sacro-sainte et très attendue période estivale, synonyme de lâcher prise, d’oubli et congés, et les Jeux olympiques de Paris, voire Paralympiques, que l’on nous a vendus à hautes doses médiatiques. Légitimement, d’ailleurs, le double évènement sportif universel ne revenant dans l’Hexagone, dans sa formulation estivale, qu’une fois par siècle.
Quand la candidate du NFP s’auto-proclame Première ministre !
Donc, si vous avez pris soin comme des millions de Français de couper tous les canaux d’information durant cette période bénie des dieux, autant dire tout de go que vous n’avez rien manqué ou presque de fondamental, qui vous aurait fait perdre le fil de votre feuilleton ! Si tant est qu’il s’inscrive parmi vos favoris, ce dont je ne suis pas certain vu le désintérêt chronique et appuyé que les Français ont pour la chose politique depuis des années…
Dire que le Président de la République n’a pas eu le choix des prétendants sur la grille de départ serait mentir. On ne compte plus les candidats envoyés par le Nouveau Front Populaire (NFP) qui réclame à cri et à corps la nomination de l’un de ses porte-voix à Matignon alors que les partis adverses n’en veulent pas. La dernière proposition en date, une singulière inconnue pour la plupart de nos concitoyens, Lucie CASTETS, en est même arrivée à s’auto-proclamer Première ministre avant l’heure (et surtout la désignation officielle !), en effectuant la tournée des popotes cet été dans de nombreuses collectivités hexagonales afin d’assurer sa promotion ! En termes de pugnacité et de volonté, c’est sûr, cette future quadragénaire a démontré qu’elle avait du tempérament ! Mais, malgré une réception courtoise à l’Elysée, Emmanuel MACRON lui a signifié son refus…catégorique !
Envoyer quelqu’un de droite à Matignon, une suggestion de SARKO !
De CASTETS à CASTEX, il n’y a qu’un pas. Orthographiquement parlant, bien sûr ! Notre ancien Premier ministre, aujourd’hui patron de la RATP où il essaie de remettre le métro sur de bons rails, avait laissé un souvenir plutôt sympathique dans la classe politique, jouissant même d’une côte de popularité assez surprenante à la sortie de son mandat. Etonnamment, il n’intègre pas à date la liste des possibilités ministérielles…
Aujourd’hui, alors que la barre des cinquante jours sans gouvernement officiel se profile à l’horizon, d’autres ténors de la politique sortent du bois pour faire pression sur un président de plus en plus étriqué dans sa vêture élyséenne. Nicolas SARKOZY est sorti de sa réserve et exige que le chef de l’Etat choisisse enfin un représentant de la droite – puisque, selon lui la France est dans ce courant de pensée idéologique -, avec comme référent Xavier BERTRAND, actuel président de la région des Hauts-de-France, et qui fut un candidat malheureux à la primaire des Républicains en 2022. Battu par une Valérie PECRESSE dont aura pu apprécier ensuite le parcours !
Une drôle d’histoire belge…
« Il faut laisser du temps au temps » ne cessait de répéter jadis le « sage » président socialiste François MITTERRAND, passé maître en fin renard qu’il était dans l’art de l’entourloupe et de la combinaison stratégique ! Là où les choses commencent à se gâter sérieusement, c’est que face à la problématique de la mondialisation et son contexte géopolitique incertain avec ses conflits à l’appui, face aux nécessités impérieuses de relancer notre industrialisation et notre économie, face aux soucis humains engendrés par la crise sanitaire et sociale qui sévit en France depuis tant d’années, face à ce besoin qu’expriment nos compatriotes à vivre mieux et en sécurité en se voyant doté d’un pouvoir d’achat convenable; il y a urgence à agir très vite ! Sinon, gare à l’explosion sociale ! Inquiets, les milieux entrepreneuriaux sont également suspendus aux décisions de ce choix ministériel d’où il découlera ensuite la mise en place du budget, de la fiscalité, de la relance économique.
Emmanuel MACRON a eu le temps de réfléchir, lui qui possède des neurones en parfait état, pour trancher ce nœud gordien qui finit par paralyser la France. Il est donc grand temps de faire fi des multiples trêves olympiques/paralympiques/estivales et de remettre la France en marche. Pour un ancien « marcheur », cela semble naturel. Sinon, nous pourrions continuer à vivre une drôle d’histoire belge, eu égard à nos voisins qui se sont vus privés d’un gouvernement et d’un Premier ministre durant deux ans, faute de cohésion…
Thierry BRET
Le verre d’eau est rafraîchissant. La Maison de l’Ecologie, sise au beau milieu de la Rue Joubert, à Auxerre, à quelques encablures du théâtre cher à son directeur Pierre KECHKEGUIAN, ne possède pas de climatisation ! Logique : il faut être développement durable dans l’esprit et respecter l’indispensable couche d’ozone. Mais se désaltérer de ce salvateur liquide sert aussi à mieux appréhender la vingtaine de toiles accrochées aux cimaises de la maison « verte ». Les œuvres, tout en symbole, portent la patte de l’artiste congolais (la République Démocratique, version Kinshasa) Christian BADIBANGA. On aime son travail et on l’encourage !
AUXERRE: Il ne chôme pas cet été, le peintre originaire de l’ancien Zaïre ! Un pays à l’immense étendue de forêts tropicales avec sa faune sauvage et ses richesses en sous-sol qui se fit connaître de cette appellation si pittoresque lors de la Coupe du monde de football de 1974 en Allemagne ! Certains possèdent encore en mémoire le cinglant et brutal 9 à 0 que la Yougoslavie de la grande époque infligea aux pauvres « Eléphants » lors de leur premier match, de quoi décontenancer le premier pays du continent noir à disputer un mondial ! Drôle de manière de rentrer dans l’histoire du sport et d’en sortir sans gloire peu de temps après !
2024, le Zaïre est redevenue depuis longtemps la République démocratique du Congo. La RDC ! Si le football y a gagné au fur et à mesure ses galons en glanant quelques résultats à la CAN, que dire en revanche du délabrement humaniste de ce pays qui se classait à la 164ème place sur 174 états selon l’indice de capital humain en 2020.
Une situation qui ne s’est guère améliorée depuis. Et qui est la conséquence de décennies de conflits ouverts, ayant engendré des milliers de morts dont les médias occidentaux ne parlent jamais. Sauf de temps à autre avec le Kivu, région de l’est de grand pays, qui voient s’affronter factions et rebelles avec les forces armées officielles…
Les couleurs de l’espérance, sources de la vie…
La guerre, il l’a connu, Christian BADIBANGA. Lui qui a dû fuir son pays natal pour rejoindre la France, alors que sa carrière artistique lui avait déjà conféré une notoriété importante. Il en a subi les horreurs, la peur, le dégoût, l’amertume en frôlant la mort de près.
Au lavoir de Saint-Bris-le-Vineux, en juillet, le Jovinien d’adoption – il y possède grâce à la municipalité son atelier où son imaginaire fécond fait le reste – avait surpris les amateurs de toiles expressives par la qualité de son travail. Un travail qui rend un hommage très appuyé aux femmes. Surtout à celles, de tout âge, qui ont été massacrées dans d’atroces conditions lors de ces exactions monstrueuses dont l’humanité a aussi le secret dans ses mauvais jours…
Certes, ces toiles sont le reflet de l’âme. Sombres, tristes, parfois déroutantes de complexité et de construction. Mais, l’espoir est bel et bien présent. Grâce à la présence chromatique de couleurs chatoyantes et vives. Des ocres flamboyants ! Des rouges vifs ! Des oranges virevoltants !
« C’est une manière de rappeler la beauté de ces femmes innocentes, qui sont belles autant de l’intérieur que de l’extérieur, explique le jeune homme dans un français maîtrisé à la perfection, avec ces couleurs, je redonne la vie à ces femmes et à leurs enfants… ».
Des projets à la pelle : l’automne sera animé pour l’artiste
Poignant de vérité ! Soucieux de la défense de l’environnement et de la sauvegarde de la nature, Christian BADIBANGA avait coché sur son agenda de venir exposer tôt ou tard au sein de la Maison de l’Ecologie, au cœur d’Auxerre.
« Moi, je me bats pour l’environnement, même dans l’approche créative de mon travail, ajoute-t-il, je récupère des boutons, du plastique que j’introduis ensuite sur mes tableaux. L’écologie et ses valeurs, cela me parle et on doit se mobiliser pour cette cause que l’on soit artiste ou pas… ».
Quant aux projets, ils se nourrissent au fil des rencontres, ceux-ci s’avérant très fructueux. Lille ou Washington figurent parmi ses priorités pour les futures présentations publiques de ces œuvres d’ici la fin de l’année.
Mais, le plus Français des Congolais de la RDC vivant dans l’Yonne nous promet d’autres rendez-vous dans la capitale de notre teritoire. Notamment après son tout récent travail collaboratif, réalisé en complicité artistique avec la journaliste/écrivaine et maintenant poète, Anne-Charlotte LAUGIER !
L’Icaunaise a laissé de côté pour le moment les aventures truculentes et irrésistibles en humour de sa « Pétasse » en déclinaison multi-sociétale pour se consacrer à la publication d’un recueil de poésie dont chacun des textes est illustré par le crayonné symbolique du peintre africain. Une prouesse en matière de créativité au vu du rendu sur le papier. « Amour Fauve » et sa conception feront l’objet d’une exposition à l’automne, on parle de l’Abbaye Saint-Germain, lieu intemporel idéal…
Si vous passez à la Maison de l’Ecologie, ce week-end, vous pourrez admirer également les nouvelles toiles du talentueux peintre de l’âme. Dont quatre de ses créations spéciales, toutes en nuances, en rêverie et en messages d’espérance pour ces femmes africaines dont il ne faudra jamais oublier la mémoire.
En savoir plus :
Exposition Christian BADIBANGA
Maison de l’Ecologie
Rue Joubert à Auxerre
Ouvert tous les jours jusqu’à dimanche 01er septembre
Entrée libre.
Thierry BRET
Native de Mongolie, la jeune Egshiglen GAN ERDENE, arrivée il y a à peine trois ans dans l’Hexagone sans maîtriser le moindre mot de notre langue a été plébiscitée ce week-end par les membres du bureau départemental de la Société des Membres de la Légion d’Honneur (SMLH) et son charismatique président, Baudoin DELFORGE. Un plébiscite qui fait office d’encouragement pour son intégration en seconde année d’une grande école…
SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE : Un encouragement. Agrémenté d’un coup de pouce, symbolisé par un chèque de mille euros. La jeune Mongole, âgée de vingt ans, pose le temps de la prise de vue, tout sourire aux côtés de ses généreux donateurs, Baudoin DELFORGE et Jacques GILET. Deux chevilles ouvrières de l’antenne départementale de la Société des Membres de la Légion d’Honneur !
Arrivée en France en 2021, la jeune fille a quitté sa lointaine Mongolie et sa capitale, Oulan-Bator, alors qu’elle ne connaissait pas un mot de notre langue. Aujourd’hui, la demoiselle qui a obtenu avec une mention très bien son baccalauréat va intégrer à la prochaine rentrée la seconde année de préparation qui pourrait la propulser ensuite en cas de réussite vers une grande école à Dijon !
Discrète, modeste, mais très déterminée lorsqu’elle a pris la parole pour remercier les représentants de la Société départementale de la Légion d’Honneur, la jeune asiatique s’est félicitée de la qualité de son accueil dans le département de l’Yonne. Sa prise de parole comme celle de Baudouin DELFORGE eut lieu à la mairie de Saint-Georges-sur-Baulche en présence de la première élue, Christiane LEPEIRE.
La transmission des valeurs et la prime à l'encouragement...
« Nous sommes heureux d’avoir remis ce chèque à cette jeune fille, a expliqué le président de la Société des Membres de la Légion d’Honneur 89, elle nous a impressionné par ses facultés d’adaptation à la vie française. Cette demoiselle souhaite devenir ingénieure : la SMLH lui apporte son soutien dans le cadre de la transmission de ses valeurs… ».
Depuis deux saisons, la vénérable institution encourage les jeunes (apprentis, étudiants) issus de milieux moins favorisés et qui aspirent à une intégration optimale au sein de notre société en leur remettant un chèque. Une opération qui a eu lieu cette fois-ci avec le concours de l’association DYGE (De l’Yonne aux Grandes Ecoles) qui vise à lutter contre la sous-représentation des Icaunais dans les études supérieures et à contribuer au développement économique de notre territoire.
Thierry BRET
Alain DELON a rejoint le ciel des artistes. Le dernier d’un immortel carré d’as, composé de Jean-Paul BELMONDO, Lino VENTURA, Jean GABIN et lui-même. Sa mort a aussi déchaîné les commentaires acerbes de l’extrême gauche. Un tweet de Gabriel ATTAL laisse songeur : « DELON et BELMONDO nous ont laissé Omar SY, là-haut, ils doivent bien se marrer….». Le décès d’Alain DELON, c’est aussi la mort d’une époque.
Nous pouvons saluer la vie de cet artiste. Plus de 62 ans de carrière, une reconnaissance internationale dans le monde entier : de la Chine à l’Espagne, en passant par la Russie et le Japon, presque tous les pays d’Europe, aussi. Des prix et des médailles dans tous ces pays. Et si on n’apprécie pas l’acteur, on peut saluer l’homme. Il a toujours revendiqué son patriotisme, en précisant qu’il devait tout à l’armée. Il a rejoint la guerre du Vietnam, juste après Den-Bien-Phu. Il a risqué sa vie pour le drapeau français et une « Marseillaise ». A Saigon, après avoir volé une « Jeep » pour vadrouiller avec des amis, il fait quatre mois de prison, puis quitte l’armée, et rencontre, sans le vouloir, les caméras de l’industrie du cinéma…
Le traumatisme de toute sa vie : ses parents divorcent quand il avait quatre ans ! Cet épisode dramatique reviendra dans sa mémoire et son inconscient, toute sa vie… Pas de lycée, pas d’études, pas d’école de théâtre… Il jouait par instinct… Il aura fallu qu’il attende 62 ans de carrière, pour avoir enfin la reconnaissance de ses pairs, avec un César d’honneur ! Lors de la remise de ce prix, il déclara : « Je le prends comme un hommage posthume, de mon vivant… Il paraît que je suis une star, et ça je le dois au public…je dis merci au public et qu’au public… ».
Un ego surdimensionné, clé de la réussite ?
Il commence sa vie dans la rue : il aurait pu devenir un voyou. Le hasard des petits boulots, comme garçon de café, lui a permis de réaliser des rencontres déterminantes. Puis, la chance sera au rendez-vous : ses premiers films, avec de grands metteurs en scènes, et de sublimes actrices et acteurs, le feront connaître très vite au grand public… Il enchaîne des films qui laisseront une empreinte indélébile dans l’histoire du septième art.
Une vie sentimentale tumultueuse, et un ego surdimensionné, façonneront sa légende. On peut se poser la question : l’ego n’est-il pas une clef pour réussir ?
Taquiné par un journaliste, un jour il s’expliqua sur le fait qu’il parle de lui à la troisième personne du singulier. Il a répondu : « dans un film où j’étais à la fois acteur et producteur, afin de différencier mon rôle spécifique dans chacune de mes missions, quand je parlais de l’acteur, je disais, Alain DELON… et j’ai gardé cette habitude… ». Bon, une histoire réaliste mais opportune pour satisfaire…l’ego !
Quelques propos mal intentionnés
Le décès d’Alain DELON déchaîne les passions et aura fait naître des commentaires démentiels du côté de l’extrême gauche, surtout des persifleurs de LFI. Ils se sont presque réjouis de sa mort, sans aucun respect pour sa famille et tous ceux qui ont aimé l’acteur. Pire encore, c’était un homme de droite : « je suis de droite, même d’extrême droite, mais tout ça c’est pareil… ». Impardonnable pour les intégristes du discours inclusif et de la doxa gauchiste. Pire encore, il avait pour amis, Brigitte BARDOT, Jean-Marie LE PEN, Philippe de VILLIERS… De toute façon, si comme DELON, vous êtes contre le mariage pour tous, vous êtes taxés d’homophobie ! Si vous êtes de droite, vous êtes costumés façon raciste, patriarcal, blanc, colonisateur, hétéro genre macho…Bref, être de droite pour les extrémistes ne donne plus droit à la parole, et on ne vous serrera pas la main. J’en veux pour preuve, les scènes ahurissantes observées à l’Assemblée nationale…
Maintenant, il est peut-être en paix, et il est mort si souvent dans ses films (plus de 25 fois), qu’il a le droit aujourd’hui d’entrer dans l’éternité…
Laissons-lui la parole
Bernard PIVOT a fait subir à Alain DELON, lors d’une célèbre émission, le fameux questionnaire de Proust. Les questions lui donneront l’occasion d’affirmer que sa drogue favorite, c’est l’amour. Qu’il privilégie l’honneur et abhorre le virtuel. Il voudrait bien être réincarné en malinois…Mais enfin et surtout, quand l’animateur lui demande : « et quand vous arriverez là-haut, que voudriez-vous que Dieu vous dise ? ». Alain Delon répondra : « Puisque tel est ton plus grand désir et ton plus profond regret, viens, je te mène à ton père et à ta mère, afin que pour la première fois, enfin tu les vois ensemble… ».
Laissons-lui le dernier mot
Il écrivit un jour ce texte : « Je vais quitter ce monde sans me sentir triste. J’ai tout vu et tout vécu. Je déteste l’époque actuelle, j’en suis malade ! Je vois tout le temps des créatures vraiment détestables. Tout est faux, tout est remplacé, tout le monde se moque de l’autre sans se regarder. Il n’y a même pas de respect pour la parole donnée. Seul l’argent compte. On entend parler de crimes à longueur de journée. Je sais que je quitterai ce monde sans en être triste ! ». Salut l’artiste !
Jean-Paul ALLOU