Sa finalisation est prévue pour l’automne 2024. Cela mettra donc un terme à une période de travaux très importants, soit sa rénovation complète, entamée depuis plus d’un an à cet édifice que les Auxerrois connaissent bien. Elus et techniciens de la Ville ont profité de la grande revue de « casernement » organisé en ce début de semaine dans la capitale de l’Yonne pour se poser quelques instants au cœur de la salle des fêtes, totalement méconnaissable et qui a livré quelques secrets architecturaux.
AUXERRE : Une immersion instructive au cœur de l’un des grands chantiers programmé dans la ville cette année. Voilà ce que retiendront les élus et leurs accompagnateurs des services techniques, ainsi que les journalistes conviés à pareille fête, à la découverte de cette salle aux origines séculaires, Vaulabelle, quasi « déshabillée » de l’intérieur et remodelée à la sauce moderniste avec des matériaux qui favoriseront son embellissement, son isolation et son acoustique, notamment, qui faisait tant défaut à ce bâtiment qui a accueilli pléthore de réunions publiques et politiques par le passé.
On se souvient des récurrentes et insupportables problématiques sonores de l’endroit, et des conditions parfois calamiteuses pour y suivre un conseil communautaire en essayant de ne pas perdre une miette des propos tenus entre les représentants de la majorité et ceux de l’opposition, malgré des micros mal réglés du fait de l’endroit peu propice à ce type de réception politique ! Malentendants s’abstenir !
Une salle qui était en piteux état
Voici douze mois, et selon la volonté de la gouvernance actuelle, en s’appuyant sur les aides de l’Etat via le DSIL (Dotation de Soutien à l’Investissement Local), de la Région Bourgogne Franche-Comté et du Conseil départemental de l’Yonne, la Ville d’Auxerre décidait d’enclencher la première, côté travaux, en effectuant un relooking total de cette salle qui faisait froid dans le dos dès qu’une manifestation publique y était organisée ! Soit un budget de 3,5 millions, version TTC !
Depuis, il y a eu du chemin parcouru sur ce gros « vaisseau », limite délabré, qui fleurait bon la Mer des Sargasses ! La toiture a été refaite ; quant aux travaux d’isolation, ils sont également achevés, permettant désormais aux entrepreneurs spécialisés dans le BTP d’intervenir dedans pour tout ce qui concerne la phase de finition et du second œuvre.
Une capacité d’accueil de 700 personnes
Les visiteurs du jour auront donc apprécié le plafond de l’immense nef, doublement perforé et aux caractéristiques propres à l’optimisation de l’acoustique. Les cloisons latérales, à l’instar des murs, ont été entièrement isolées, à l’aide de matériaux bio-sourcés, grâce à la laine de bois. La ventilation des lieux a été améliorée avec un soufflage d’air pour le chauffage. Des écrans de rappel seront installés à terme pour accentuer la visibilité de la future scène. Des leds vont éclairer la totalité de la salle en plus des luminaires. Sauf les sanitaires sont restés à l’état d’origine ainsi que le vestiaire. Un appareil élévateur sera également fonctionnel afin de favoriser l’accessibilité. Des rideaux occultant seront posés sur les fenêtres qui ne s’ouvriront pas.
Quant à la capacité de la future configuration, elle sera de 700 personnes, avec possibilité de monter à 1 200 personnes avec une dérogation.
Conserver l’esprit « vintage » de la pièce bar
La partie scène sera par ailleurs équipée des technologies d’usage.
Quant à la petite salle du fond, elle sera également bien sonorisée afin de maîtriser l’acoustique. Si le plafond demeure intact hormis une bonne couche de peinture et l’enlèvement des bardages en bois afin de la rajeunir, la salle retrouve ses fenêtres originelles qui avaient été occultées jusqu’alors. Effet garanti au niveau luminosité, dorénavant !
La pièce, à l’étage, conserve son bar en version « vintage » avec ses coloris vert d’origine. Le sol sera de bois. L’âme du site est ainsi préservée.
Une visite qui aura séduit notamment les élues féminines de ce petit cortège municipal, à l’instar d’Isabelle JOAQUINA qui n’a pas manqué d’immortaliser l’endroit, via son smartphone, ou encore Marie-Ange BAULU et Patricia VOYE en grande conversation dans l’une des pièces, afin de mieux y tester l’acoustique ?!
Thierry BRET
Des voitures rutilantes, des souvenirs plein les bagages, une atmosphère « bon enfant », un brin de nostalgie… la recette des « Bouchons de Joigny » est immuable. Elle a fait exploser les compteurs cette année, avec 39 000 visiteurs venus faire la fête et s’engouffrer dans une faille « spatio-temporelle » les ramenant dans les années 60, au mitan de cette époque bénie qu’étaient les « Trente Glorieuses »…
JOIGNY : A l’instar de sa grande sœur célébrée par Charles TRENET, la RN 6 était chaque année, avant l’arrivée de l’autoroute, synonyme de grand exode estival. Une migration conjuguant la popularisation de l’automobile et l’allongement de la durée des congés payés, qui partageait alors la France en deux : juillettistes ou aoûtiens, Peugeot ou Renault… Créant chaque été un long défilé s’étirant entre Paris et Menton, sur une route et des cœurs de ville, peu adaptés à recevoir un tel flux de visiteurs ! Une route mythique faisant la fortune des garages et restaurateurs qui ont fleuri ces années-là, synonyme aussi de bouchons monstres à jamais gravés dans les mémoires. L’été venu, les points noirs se multipliaient à travers l’Hexagone et certaines villes sont restées célèbres pour la patience qu’il fallait alors manifester dans leur traversée, à l’instar de Vierzon, Saint-André de Cubzac, Tournus, Nantua, Montélimar, Nogent-le-Rotrou, sans oublier Joigny bien sûr…
Le pire, c’était le jour de marché, autrefois à Joigny !
Il est tout juste 10 heures quand les premiers véhicules s’emparent du pont Saint-Nicolas, précédés d’une envolée de bécanes chevauchées par des vacanciers en partance, habillés pour certains, façon été 1936 ou à la mode sixties : « Vive les congés payés ! ». Un cri de ralliement qui à défaut de faire sauter les premiers bouchons, réchauffe les cœurs. « DS » en livrée bleue, Renault 10 au toit débordant de valises et malles en osier, Simca « Chambord » couleurs vanille fraise, Peugeot 403 break et sa remorque, Dauphine de la régie nationale, Aronde, Ami 8…, elles sont toutes là !
Briquées avec soin par leurs propriétaires, scintillantes sous le soleil, même si certaines ne peuvent masquer leur âge : ça crache, ça souffle, ça fume, mais ça roule ! Au croisement de l’avenue Gambetta, quelques gendarmes que n’aurait pas désavoué l’adjudant CRUCHOT, moustache, képi et sifflet réglementaires en bandoulière, tentent vainement de réguler la circulation dans un concert de klaxons. De quoi réveiller les souvenirs chez Dominique, qui avait une dizaine d’années à son arrivée à Joigny : « le pire, c’était le samedi, jour de marché, quand tu avais le chassé-croisé entre ceux qui partaient et les autres qui remontaient ! Fallait bien compter une demi-heure pour traverser le pont. Même après l’arrivée de l’autoroute, le « bordel » a continué longtemps car beaucoup de gens ne la prenaient pas, trop cher pour eux… ».
Ancien salarié du garage Fiat, aujourd’hui disparu, il se souvient : « les mecs, ils prenaient la route à Paris, le pied dedans, ils arrivaient à Joigny, la température qui montait et le joint de culasse qui pétait ! On les récupérait toutes… ».
Le périple d’un Nivernais roulant en Simca 1000 !
Poste radio, cage à canaris, bouées, cannes à pêche, valises en nombre…, la galerie de cette Peugeot 404 croule sous le poids des bagages, « une chance pour la belle-mère, il n’y avait plus de place pour elle », lance un rigolard de service. Même marque, même véhicule, mais en livrée noire officielle et pour cause : la voiture faisait partie du parc automobile élyséen à l’époque d’un certain Général, comme en témoigne la cocarde trônant sur la calandre. A l’arrière, un équipage insolite saluant la foule de façon très républicaine, composé des élus d’opposition auxerrois Sophie FEVRE et Mani CAMBEFORT ! De quoi peut-être faire naître des vocations et se forger un destin… ?
DALIDA serine à tout va « Bambino », certains roulent portières grandes ouvertes ou se rafraîchissent d’un coup d’éventail… Pour la climatisation embarquée, il faudra encore attendre quelques décennies ! « Dans Joigny à vélo, on dépasse les autos… » : le refrain de Joe DASSIN est de mise, mais revisité façon Maillotins ! Comme égaré, ce bus à plateforme de la RATP des années 50, avec à son bord tout un lot de joyeux voyageurs, s’est affranchi de son trajet habituel. Les habitués de la ligne 115 reliant la Porte des Lilas à Vincennes patienteront ! Parti à 6 heures du matin de Nevers, Alain POMMIER a mis trois heures pour relier la cité jovinienne à bord de sa vénérable Simca 1300. Vitesse de croisière : 50 km/h ! Habitué de ce type de manifestations et bien connu du milieu, il revient d’un périple de 1 800 km l’ayant conduit avec sa monture jusqu’à Biarritz en passant par la Normandie : « en retraite depuis huit ans, j’ai plaisir à revenir et rouler sur toutes ces petites routes empruntées alors… ». Une voiture « fiable » aux dires de son propriétaire, qui vient seulement de passer aux phares blancs après avoir remisé au placard les jaunes d’origine. Avec pour devise, « une voiture qui ne roule pas s’abime, une voiture qui roule, elle s’use mais ça lui fait le plus grand bien », le Nivernais n’a qu’un seul regret : « l’inconvénient avec le manque de ceintures, c’est que mon épouse ne veut jamais sortir avec moi ! » Insistant bien sur le terme employé, là où d’autres auraient évoqué le mot « avantage » !
Que de souvenirs et de nostalgie !
Cette année encore, ils étaient des dizaines de milliers à se presser sur les trottoirs pour admirer le long défilé et les différentes manifestations gravitant autour, deux jours durant. Les « Bouchons de Joigny » font aujourd’hui partie du patrimoine populaire, entraînant avec eux toute une part de nostalgie liée à l’ancienne RN6. Autant de « madeleines » de PROUST où chacun se remémore un voyage interminable vers la Méditerranée ou pour les moins fortunés restés à quai, le souvenir de se donner alors eux aussi l’illusion de « partir » rien qu’à regarder passer le long cortège… « Souvenirs, souvenirs, je vous retrouve en mon cœur et vous faites refleurir tous mes rêves de bonheur », comme le chantait Johnny à l’aube des années 60. C’était hier et ce sera demain…
Dominique BERNERD
Une REF 2024 sur le thème du pouvoir ! Alors autant vous le dire, en ces temps où chacun s’interroge sur ce qu’il en sera de la rentrée et d’un nouveau gouvernement pour la France, les conversations dans les allées de l’hippodrome de Longchamps auront parfois ressemblé à un remake « d’En attendant Godot » ! Mais ce fut une REF qui aura été un véritable succès de fréquentation, avec plus de 10 000 chefs d’entreprise venus de France entière et qui auront bravé l’appréhension de monter à la capitale dans l’entre deux olympiades et ils auront bien fait ! Quant à celles et ceux qui n’auront hélas pas pu venir, les 450 journalistes accrédités pour l’occasion s’en seront donnés à cœur joie et nul doute qu’il ne manque pas une seconde de l’évènement dans les différentes rédactions, tout comme sur les réseaux sociaux.
TRIBUNE : Parce que oui, n’en déplaise à ceux qui auraient bien aimé que le MEDEF essuie un échec, la REF 2024 restera comme l’une des plus réussies, foi de vieux militant patronal qui en a quelques-unes à son compteur, y compris à l’époque où ça s’appelait « université d’été » ! Et puis, rompant avec la coutume, une REF sans ministre et pour cause, mais avec la Présidente de l’Assemblée Nationale et celui du Sénat, dans un numéro de duettistes plutôt bien maîtrisé, dans la continuité du discours d’ouverture de Patrick MARTIN. Un discours démarrant tambour battant sur les premières mesures du fameux tube des ROLLING STONES « Start me up » !
Alors, aura-t-il réussi à allumer la REF ? D’aucun diront que oui, quand d’autres seront plus nuancés, sans doute. Mais la question de la forme n’était pas vraiment d’importance, car c’est bien le fond qui prévalait. Et pour ce qui est du fond, nous n’avons pas été déçus. Tout y est passé !
Ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain, côté bilan présidentiel !
Enfin quand je dis tout, je veux dire tous les sujets qui préoccupent aujourd’hui les chefs d’entreprise, alors que l’incertitude prévaut à tous les étages. Sans vouloir égrener tel un chapelet, la longue liste de ce qui interroge et inquiète, il y a bien sûr dans l’immédiat la situation politique, avec pour question centrale : qui pour piloter l’avion ? Et quand ? Et si le « quand » traduit bien l’urgence de ne pas voir notre pays s’enfoncer dans une espèce de léthargie mortifère de gouvernance, le « qui », quant à lui, attise bien des inquiétudes, si l’on se réfère au résultat des législatives !
Car si d’aventure tout ou partie de la logorrhée démagogique de ceux qui revendiquent la légitimité de gouverner devait servir de modèle à la politique menée d’ici aux prochaines semaines, alors à n’en pas douter, l’avenir de bien de nos entreprises pourrait se trouver gravement compromis ! Bon soyons clairs ! Je ne veux pas laisser supposer que je pourrais être tenté de délivrer un satisfecit pour tout ce qui a été fait au cours des dernières années et loin s’en faut ! Mais il ne s’agit pas non plus vouloir jeter le bébé avec l’eau du bain ! Certains sujets, même s’ils n’ont pas été traités de manière totalement aboutie, méritent pour autant d’être sanctuarisés, avec au premier rang d’entre eux, celui de la réforme des retraites.
Favoriser une politique de l’offre, c’est ô combien nécessaire !
Patrick MARTIN a eu raison de rappeler que nous payons aujourd’hui les errements d’hier. Un hier trouvant son origine au tout début des années 80, lorsqu’il a été décidé de ramener l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Quelle inconséquence ! Quelle irresponsabilité ! Alors qu’il ne faisait aucun doute, compte tenu des données démographiques déjà parfaitement documentées à l’époque, que notre régime par répartition serait vite débordé ! Renoncer aujourd’hui au report de l’âge de départ à 64 ans ou, sans aller jusque-là, élargir davantage le champ des exceptions, serait je crois à minima une très grave erreur !
Il y a aussi bien entendu, la question de la politique de l’offre. Les signaux positifs qui ont été envoyés en la matière, même s’ils nous ont souvent semblé trop timides, auront tout de même donné des résultats très encourageants et il convient de conserver cette trajectoire. Car favoriser une politique de l’offre, c’est bénéfique à l’activité économique, à nos entreprises, à l’emploi, à l’attractivité de la France et donc à la Nation tout entière.
La confiance, cela ne se décrète pas…
Et puis, il y a la question de la fiscalité. Et là, nous mesurons bien le risque, compte tenu de l’état de nos finances, de voir renaître des tentations de « ponctions » qui pourraient être bien difficiles à contenir. Il faut le répéter : les chefs d’entreprise ont besoin de savoir où ils vont et comment y aller ! Ils ont besoin de stabilité et d’assurances sur les dispositifs qu’ils doivent appliquer. En un mot, ils ont besoin d’avoir confiance ! Et la confiance, ça ne se décrète pas, mais ça se conquiert jour après jour par les preuves qui sont données !
Voici donc l’état d’esprit dans lequel se trouvaient les participants à la REF 2024. Concentrés, sérieux, combatifs, mais certainement pas moroses. D’ailleurs je vous l’assure, l’ambiance dans les allées était plutôt détendue et puis il faisait un temps magnifique ! Les pelouses de Longchamps étaient noires de monde, tant devant les « food-trucks », que les fontaines à boissons et autres machines à café. De quoi entretenir les bronzages et les bonnes mines au moment du déjeuner, mais aussi de prendre le temps d’échanger avec des pairs, connus ou non, mais avec lesquels on a pourtant tellement de choses à partager. Y compris pour faire du business, bien sûr, parce que tout de même, quand on a ça dans son ADN, il serait vraiment dommage de vouloir lutter contre sa nature !
Le pouvoir d’être toujours positif !
Mais l’un des grands intérêts des REF, c’est bien entendu sa programmation de conférences et de débats, lesquels donnent à voir et entendre des intervenants de très haut niveau (plus de 120 !). Ça interpelle, ça fait réfléchir, ça peut même déstabiliser, mais ça ouvre les chakras et ça oblige à réactiver les synapses, après des vacances souvent propices à une paresse par ailleurs salutaire !
Alors que certains signaux économiques sont passés à l’orange et que d’aucuns rêvent au « grand soir » d’une rentrée sociale conflictuelle et agitée, cette REF 2024 aura donc été une véritable respiration pour les chefs d’entreprise. Mais aussi un moment pour démontrer, si besoin en est, que le MEDEF est une grande organisation patronale, ouverte, moderne et créative. Une organisation tournée vers l’avenir, forte de ses 200 000 adhérents, qui s’inscrit avec force et conviction dans son environnement socio-économique et qui entend bien faire valoir les intérêts des entrepreneurs de l’Hexagone. De TOUS les entrepreneurs, sans qu’il soit question de taille ou d’activité de leur entreprise.
Et alors, pourquoi ce thème du pouvoir pour la REF 2024 ? Eh bien, c’est très simple ! Pour le MEDEF, ce pouvoir, c’est celui du positif ! Celui du pouvoir de faire, de recruter, de former, d'inclure, d'investir, d'innover, de décarboner, de digitaliser ! Et ce pouvoir, ou plutôt ces pouvoirs, ils sont entre les mains des entrepreneurs, car comme l’a rappelé Patrick MARTIN : « Les chefs d’entreprise sont des réalisateurs ! Ces pouvoirs qui sont tournés vers la collectivité, vers l'intérêt général, le MEDEF n’aura de cesse de les défendre, car il en va de la capacité d'action et de réponse aux grands défis qui traversent notre pays et pour lesquels les patrons Français détiennent tout ou partie de la solution ! » ;
Alors oui, cette REF 2024 aura été un millésime exceptionnel et une fois encore, elle m’aura permis de passer un excellent et riche moment ! Paul ELUARD ne disait-il pas : « Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous ! ».
Eh bien, alors que je m’apprête à refermer le stylo, je pense déjà à la prochaine édition de la REF, comme à une nouvelle promesse d’un instant privilégié auquel je vous invite d’ores et déjà toutes et tous à l’inscrire dans vos tablettes, du côté de la fin août 2025… Et le succès de ce prochain rendez-vous, lui non plus ne devra rien au hasard !
Claude VAUCOULOUX
Délégué Général du MEDEF et de l’UIMM Nièvre Yonne
Est-ce en référence aux Jeux olympiques dont le site touristique et culturel aura fait la part belle cette année grâce à de multiples expositions et autres animations en tout genre en lien direct avec l’évènement planétaire mais le MuséoParc Alésia ne cesse d’année en année d’enchaîner les records de fréquentation ! Se permettant à chaque fois d’effacer des tablettes les chiffres qui avaient été arrêtés au terme de la saison précédente. Ce fut le cas en 2022 et en 2023. Ce le sera peut être encore cette année quand viendra l’heure des bilans d’une année 2024 décidément pas comme les autres pour le plus « gallo-romain » des musées de l’Hexagone !
ALISE-SAINTE-REINE (Côte d'Or) : Tous les indicateurs frisent avec le coloris vert. Celui de l’espérance ? Que nenni ! Celui de la confirmation ! En cette année olympique, le Muséo Parc Alésia a su mettre les bouchées doubles dans sa très riche programmation, proposant avec éclectisme bon nombre de rendez-vous (expositions, spectacles, conférences, ateliers, évènementiels avec le passage du Relais de la Flamme le 12 juillet dernier…) en accointance avec la célébration du moment : les Jeux de Paris !
De quoi doper le nombre de visiteurs, tout au long de la saison ? Affirmatif, devait confirmer le directeur général de l’endroit qui a commémoré ses dix années d’existence en 2022, Laurent BOURDEREAU. Un responsable très heureux de la tournure des évènements, on l’imagine aisément !
Des chiffres en constantes progression au niveau des visiteurs
D’ailleurs, à ce jour, toutes les périodes de vacances scolaires de cette année ont enregistré des pics intéressants de fréquentation de visiteurs. Y compris les week-ends prolongés. A croire que le tourisme familial connaît un bel essor en Bourgogne Franche-Comté ! A mi-juillet, plus de 18 000 personnes inscrits en groupe avaient déjà rendu une visite plus que de courtoisie à cet espace offrant une mémorable plongée dans l’histoire de France, jusqu’à ses plus lointaines origines : la Gaule de Vercingétorix ! Soit 30 % de hausse par rapport à l’exercice antérieur. La comparaison est similaire du côté des groupes de scolaires avec une nette progression, appréciable à plus de 45 % de visites ! Soit un total de 14 000 enfants, à ce jour. Et ce n’est pas fini : la saison est loin d’être terminée. Le centre de loisirs, quant à lui, aura connu de belles performances avec plus de 500 enfants en juillet. Bref, une période estivale marquée par de nouveau record au niveau du public…Sans compter les très nombreux visiteurs individuels, venant des quatre coins de l’Hexagone et des pays frontaliers.
A la fin de l’été 2023, plus de 66 000 visiteurs avaient découvert ce site unique en France. Un chiffre qui avait effacé des tablettes le très bon score obtenu l’année précédente. On en attend davantage à l’issue de cette saison, c’est évident, voire la confirmation des bons chiffres de l'année dernière !
Un site culturo-touristique pour en apprendre plus sur les Gaulois
Dire que le MuséoParc Alésia est devenu une véritable institution dans le milieu muséographique n’est pas un vain mot. Les initiatives artistiques et culturelles se multiplient grâce à l’imaginaire fertile de ses responsables et semblent sortir bien au-delà des frontières de la Côte d’Or en termes de communication ; la presse touristique s’est également emparée du sujet afin de le relayer le plus largement possible auprès de son lectorat, friand d’innovations, de typicité et de choses attractives, y compris au plan hexagonal.
« Le site se veut complet pour celles et ceux qui veulent en apprendre davantage sur la vie des Gaulois et la rivalité avec les Romains, souligne Laurent BOURDEREAU, entre les collections, les planches explicatives, les vestiges, les fouilles, les reconstitutions, les narratifs autour de la fameuse bataille opposant les légions de Jules CESAR aux Gaulois de Vercingétorix, le panorama est très éclectique… ».
Même le restaurant, « Le CARNYX » affiche complet cet été ! Avec ses menus fraîcheurs qui viennent offrir un agréable moment de pause aux visiteurs et à leurs enfants en mode détente sur une durée qui peut excéder plusieurs heures de présence sur le site. Différentes formules y sont proposées, entre crudités et plats évoquant le terroir local, pour les plus affamés !
Un comité de pilotage scientifique pour rayonner davantage en 2025
Le concept touristique apparu en 2012 engendre aussi un phénomène de ruissellement sur les autres acteurs de cette contrée. Ainsi, gîtes, campings, hôtelleries, restaurants, hébergements profitent de cette manne caractéristique qui assure le développement économique du territoire. L’équipement qui se veut à la fois culturel, artistique, historique, touristique mais aussi archéologique et scientifique fait figure, au même titre que Guédelon dans l’Yonne, de locomotive attractive pour le département de Côte d’Or sur un axe auparavant guère fréquenté. Logique que le Conseil départemental apporte son total soutien à l’essor de ce concept qui offre une vision pluridisciplinaire du savoir, sans en occulter les aspects ludiques et récréatifs envers les plus jeunes.
Se projetant déjà vers 2025, la structure devrait accueillir un pôle scientifique qui fonctionnera en synergie avec d’autres entités similaires comme celles déjà établies de Bibracte ou de Man. L’objectif étant d’aller toujours plus haut et plus loin dans la mission essentielle du concept, à savoir la diffusion de la connaissance vers plus le grand nombre…
Thierry BRET
Prendre le temps de la réflexion tout en préservant l’existant. C’est en substance la sage décision prise par l’exécutif régional sur le dossier de l’harmonisation des règlements de transport scolaire en Bourgogne Franche-Comté et qui ne veut pas traiter le sujet à la légère. Un travail d’analyses déjà initié depuis quelques mois et qui devrait se poursuivre au cours de la nouvelle saison. En attendant, les conditions d’accès aux services de transport scolaire restent en vigueur, sous le prisme de la gratuité, pour tous les élèves internes inscrits dans des établissements publics comme privés afin de pouvoir en bénéficier…
DIJON (Côte d’Or) : C’est l’un des aspects importants de la rentrée 2024. Une thématique sur laquelle a longuement insisté la présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté, Marie-Guite DUFAY, lors de sa toute première conférence de presse de la nouvelle saison. Devant de nombreux journalistes, conviés à participer à cet exercice oratoire dans l’une des salles de réunion de l’Hôtel de la Région, la première des élues de Bourgogne Franche-Comté, assistée de ses directeurs techniques, a tenu à donner sa position sur ce sujet. Un thème que la vénérable institution a ajouté parmi ses nombreuses compétences depuis le 01er septembre 2017, dans sept de ses départements (sauf le Territoire de Belfort) qu’il s’agisse des circuits ou des conditions d’accès au service.
Ce sont ainsi, au quotidien et en période d’activités scolaires, plus de 130 000 élèves qui bénéficient de ces transports. On recense ainsi plus de 3 000 circuits de ramassage scolaire qui sont organisés ; des circuits qui complètent aussi les possibilités d’acheminement existantes vers les établissements scolaires via le réseau ferroviaire régional et les lignes routières interurbaines, MOBIGO.
Un nouveau règlement des transports scolaires aux avancées conséquentes
Afin d’harmoniser les conditions d’accès aux transports scolaires pour l’ensemble des élèves des sept départements de Bourgogne Franche-Comté concernés sous le sceau de l’équité et de l’élimination des disparités pouvant exister d’un département à l’autre, la Région s’est donc lancée dans un important travail de réflexion. Explications de la présidente : « Cette évolution vise à mettre un terme aux inégalités de traitement provoquées par une multitude de règlements à l’œuvre dans différents départements. Une évolution qui doit tenir compte de la gratuité totale des transports scolaires sur le territoire, dans les secteurs où la Région est compétente… ».
Une réflexion qui n’est pas encore tout à fait terminée. Dans son long préambule devant les représentants des médias régionaux, Marie-Guite DUFAY a même décidé de se donner un an de mieux et de différer d’une saison supplémentaire cette harmonisation des règlements, notamment sur le volet de l’enseignement privé.
Toutefois, elle ne manquera pas d’apporter une bonne nouvelle à son commentaire. « Le nouveau règlement des transports scolaires a conduit à des avancées notables, explique-t-elle, permettant notamment dès cette rentrée à tous les internes inscrits dans des établissements publics comme privés de bénéficier de la gratuité des transports sur les lignes existantes du réseau régional… ».
Rassurer les familles : le message clair envoyé par la Région
Une période estivale qui aura été également propice aux échanges, entre la Région et les Organismes de Gestion de l’Enseignement Catholique (OGEC) puisque des discussions sont toujours en cours sur l’harmonisation de leur contribution au financement du transport scolaire. Dans certains secteurs géographiques, il existe encore quelques points d’achoppement sur cette contribution.
Le maintien des services de transport scolaire en l’état ainsi que leurs conditions d’accès s’est présenté comme la meilleure des alternatives pour la présidente de la Région BFC, préférant laisser du temps (une année de mieux) aux négociations avec les établissements d’enseignement catholique afin qu’elles puissent se dérouler dans des conditions optimales.
Dans l’absolu, et cela aura pour vocation de rassurer les parents d’élèves – Marie-Guite DUFAY aura beaucoup insisté sur ce point -, tous les élèves, y compris ceux nouvellement inscrits au transport scolaire pour cette rentrée 2024/2025 pourront donc être acheminés vers leurs établissements de manière gratuite sur les réseaux de transport MOBIGO existants ; via les circuits scolaires habituels ou les lignes régulières, sans omettre les transports ferroviaires.
Thierry BRET