Il devrait y avoir foule, c’est une évidence. Tant la manifestation est ancrée désormais dans le paysage local. Cette quatrième édition de la Fête de la bière Icaunaise s’annonce donc comme exceptionnelle. Les organisateurs y attendent près de 3 000 personnes autour de ce qui est un véritable festival de musique et de bière. Nonobstant, les amateurs de football ne seront pas déçus : la retransmission sur écran géant de la rencontre opposant le Paris Saint-Germain, finaliste de la Ligue des Champions, aux Auxerrois de l’AJA à 21 heures, sera l’une des cerises sur le gâteau !
APPOIGNY : La date est déjà biffée dans bon nombre d’agendas depuis bien longtemps : le samedi 17 mai 2025. Soit une semaine à tenir pour les aficionados de ce type de retrouvailles festives, mêlant atmosphère bon enfant, dégustation de produits locaux et ambiance musicale appropriée. Pour cette édition 2025, le Comité des Fêtes local, organisateur de l’évènement, a misé sur du lourd, conviant sur scène le groupe phare du rock celtique régional, MALTAVERN qui sera en concert à 21 heures, devant un public de fidèles.
Au même moment, et sur un écran géant, débutera le match permettant aux joueurs de l’AJA de se frotter aux nouveaux finalistes de la Ligue des Champions, les Parisiens de Luis ENRIQUE dans leur antre du Parc des Princes pour le compte de la 34ème journée de Ligue 1.
Au cours de l’après-midi de ces belles réjouissances, le public aura pu écouter les prestations de la fanfare du Silex à 16h30 et celle des MOBS, un combo interprétant du rock garage à 19 heures. Une édition 2025 placée sous le signe de la musique éclectique : l’idéal pour passer un agréable moment en bonne compagnie en sirotant une bière locale, en toute modération, il va de soi !
Un plateau de choix avec neuf brasseries régionales
Cette année, neuf brasseries de notre environnement géographique ont confirmé leur présence à cet évènement annuel. Sept proviennent de l’Yonne. Les amateurs retrouveront donc les dernières créations de « La Truite » (Butteau), « Grand-Duc » (Sormery), brasserie LARCHE (Sens), brasserie de Vézelay, la Cuverie (Irancy), la Colline (Vézelay) et la « Vaugermaine » (Saint-Cyr) mais également deux en provenance des départements limitrophes comme la « Crazy Hops » (de Seine-et-Marne) ainsi que la brasserie « VIF » de Côte d’Or. Sera également présente la nouvelle « Mix Distillerie » de Saint-Bris-le-Vineux et ses cocktails.
Une animation devant se prolonger fort tardivement dans la nuit avec la discothèque accueillie en plein air de DJ Latour à partir de 23 heures.
On notera aussi de nombreuses animations avec un taureau mécanique et du lancer de haches ! Sans oublier pour les enfants, un château gonflable gratuit afin d’en faire une véritable sortie familiale : l’entrée étant gratuite pour les moins de 16 ans. Côté restauration, les visiteurs pourront se sustenter avec la présence de foodtruck, barbecue, crêpes et cochons à la broche. De quoi régaler les papilles !
En savoir plus :
Fête de la Bière icaunaise
Samedi 17 mai 2025
Devant l’espace culturel d’Appoigny, route des Bries.
Entrée : 8 euros et gratuité pour les personnes de moins de 16 ans.
Thierry BRET
Serait-ce le souffle de dieu, immortalisé par une simple prise de vue photographique ? D’étranges nuées incandescentes irradient le ciel de la Méditerranée lui conférant une dimension quasi divine. Certes, les couleurs sont chatoyantes, chaudes, éclatantes. Peut-être à la limite inquiétante, aussi. Leurs reflets se transposent sur la mer d’huile qui baigne la baie de Collioure à la nuit tombée qui semble pourtant si calme et apaisée. A l’instar de la créatrice de cette œuvre iconographique que l’on peut admirer jusqu’au 25 mai à l’Espace culturel, la photographe auxerroise, Liliane PECHENOT…
GURGY : C’est une rétrospective. Elle retrace trois périodes de la carrière artistique de la photographe icaunaise, qui n’en est plus à son coup d’essai, côté expositions ! Trois époques distinctes que la créatrice a su compartimenter dans la scénographie, accueillie à l’Espace culturel de la commune périphérique d’Auxerre, jusqu’au 25 mai prochain. Il y a les clichés, parfois un peu monochrome, se rapportant à des objets précis, immortalisés en très grand par la focale de l’appareil photo.
Puis, sur le mur d’à côté, accrochée à des cimaises, une série de réalisations du plus bel effet aux chaudes couleurs bigarrées, presque surnaturelles. Le jeu de la lumière solaire dans les nuages chassés par le vent, dans le ciel de Collioure. Magique à l’œil et à l’esprit ! On sent presque le souffle de la tramontane résonné à nos oreilles !
Sur la surface latérale de cet espace propice à l’accueil des artistes de tout poil, il y a d’autres œuvres aux contours plus minéraux. De loin, on dirait des huiles ! La ressemblance est frappante et à s’y méprendre du fait de l’épure des lignes et de ce maelström de coloris mettant en vedette des pierres et leurs caractéristiques chromatiques. Au milieu de la pièce, sur des chevalets, trônent d’autres tableaux qui résument le parcours de cette artiste bien connue des aficionados de la chose culturelle en terre de la Bourgogne septentrionale.
Belles, surprenantes, reposantes : des photos à faire rêver
Dénominateur commun de ce rendez-vous accueilli dans l’infrastructure de Gurgy, la couleur. Trois univers, avons-nous dit, et un titre d’exposition qui s’apparente de près à cette trinité : « Couleurs 1, 2, 3 ». Les habitués de l’artiste y retrouveront des clichés déjà présentés lors des manifestations concoctées à la galerie MOUV’ART auxerroise. C’est le cas notamment dans le hall d’entrée de la salle où plusieurs visuels pris lors d’un séjour de l’artiste en Ouzbékistan accueillent de manière plutôt exotique le visiteur. D’autres clichés travaillés lors d’un séjour en Occitanie – Liliane PECHENOT a un faible pour les destinations du sud de l’Hexagone, notamment Collioure ou le Sud-Ouest, voire à la frontière espagnole dans la typique station balnéaire de Port Bou – se regardent avec intérêt. Ces photos datent de 2021.
Quant aux « Couleurs du Ciel » et leurs illustrations sur toile, elles méritent amplement le détour. On peut s’y attarder un long moment, ne serait-ce que pour interpréter à sa guise du fait de leurs formes ou de la symbolique captée par l’artiste lors d’une séance de prises de vue ayant duré une soixantaine de minutes, les nuages irisés par un astre diurne au couchant (voire au lever sur certaines autres) qui surplombent une mer d’huile, et sans vague…
C’est beau, onirique, poétique, reposant et relaxant ! Ouf ! Enfin une belle vision de cette planète Terre en pleine déliquescence, imputable non pas à la nature mais à l’homme, bien évidemment ! Une abstraction visuelle du plus bel effet, réalisée avec un téléobjectif.
Quant aux fragments rocheux couchés sur la toile, source d’inspiration en bord de mer, ils valent également le coup d’œil et atteste de la patte créative de l’artiste qui aime le travail minimaliste. Une rétrospective dont on se délecte avec gourmandise et impeccablement mise en valeur dans cette salle très appréciée des artistes icaunais.
En savoir plus :
Exposition « Couleurs 1,2, 3 » de Liliane PECHENOT
Espace culturel de Gurgy
A voir jusqu’au 25 mai 2025
Entrée libre.
Thierry BRET
Il existe une règle d’or chez ce bailleur social : la ponctualité de ses responsables ! Prévue à 11 heures précises, la conférence de presse de cet acteur du logement social sur le territoire, membre du groupe « IDELIANS », ce lundi à Auxerre, a bel et bien démarré à l’heure ! Un exercice peu courant pour la structure qui avait pourtant beaucoup de choses à dire aux médias. Ne serait-ce que commenter le nouveau plan d’investissement décennal de 173 millions d’euros, consacré à la transition énergétique et développement durable du parc immobilier icaunais…
AUXERRE : Elles sont à l’heure pour évoquer, face aux représentants de la presse, les projets et perspectives de l’organisme dont elles portent fièrement les couleurs, Sonia PATOURET et Karine LASCOLS, présidente et directrice du bailleur social, DOMANYS ! Lors d’une conférence explicative à deux voix avec les médias – un exercice oratoire suffisamment rare pour être signalé -, les deux oratrices se seront ainsi partagées le temps de parole pour mieux aborder la stratégie, les futurs chantiers, la philosophie, l’éthique, les orientations, les priorités de ce bailleur social majeur de notre département. Un organe qui raisonne transition énergétique et écologique dans ses moindres contributions patrimoniales afin d’améliorer la qualité de vie de ses locataires et rendre le plus attractif possible l’offre immobilière dans l’Yonne. Gérant 8 623 logements sur le département, DOMANYS couvre à date 175 communes, y compris les plus reculées des zones urbaines. Une spécificité de cet organisme, comme devait le signaler en guise de préambule lors de cette intervention orale, la directrice Karine LASCOLS. Il revendique sa présence géographique maximale sur ce secteur septentrional de la Bourgogne…
Une mission d’intérêt général en matière d’environnement
C’est en décembre 2023 que la nouvelle stratégie de DOMANYS a été validée par son conseil d’administration. Elle repose sur plusieurs grandes orientations. Légales, d’une part pour cet organisme qui a été soumis à l’obligation de réhabiliter les nombreuses passoires thermiques qui existaient autrefois dans son parc. L’heure de la réhabilitation a donc sonné chez le bailleur social qui a entrepris d’éradiquer tous les logements mal notés de son offre selon les critères du DPE, le diagnostic de performance énergétique. Sachant que légalement, en 2025, les biens immobiliers notés en G sont devenus impropres à la location. Ce sera la même chose d’ici 2028 pour les habitats estampillés en classe F. Clou de la mesure restrictive : en 2034, les logements répertoriés en E seront à leur tour frappés par cette interdiction. Une stratégie logique pour DOMANYS qui vise à réduire de manière optimale les charges de ses locataires, confrontés à la hausse du coût de l’énergie. Sans omettre l’enjeu sociétal en aidant les ménages qui pourraient connaître la paupérisation et la perte du pouvoir d’achat. Ni l’enjeu financier depuis l’application de la loi RLS (Réduction Loyer Solidarité) avec la baisse des loyers pour les bailleurs sociaux et celle de l’APL chez les locataires. Un dispositif contraignant qui impacte DOMANYS depuis 2018 avec 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires annuel en moins. Même si cette année, l’Etat a prévu une diminution de cette RLS sur les bailleurs sociaux, « cela reste tout de même une ponction, insista Karine LASCOLS.
Le taux du livret A qui a fait un peu le yoyo au cours de ces derniers mois – c’est ce mode de placement faisant appel à la collecte publique qui finance les logements sociaux en France – et l’inflation, notamment sur le coût des énergies, furent également au programme de ces explications un tantinet économiques. Toutefois, les vertus environnementales et écologiques appliquées sur le volet de la construction et de l’immobilier dans l’Hexagone favorisent des moyens de financements des projets. C’est cela aussi que devait souligner la directrice du bailleur social icaunais en citant le positionnement de la Banque des Territoires qui propose aujourd’hui des aides financières plus intéressantes pour toutes les constructions respectueuses de l’éco-rénovation au-delà des normes actuelles. L’enjeu climatique demeure une priorité au quotidien pour l’organisme de l’Yonne qui essaie à sa manière d’en limiter les effets même si pour les locataires la priorité n’est pas « la fin du monde, mais, selon la formule consacrée, la fin du mois… ».
Une population précaire qui pâtit le plus possible des conséquences de ces changements à venir…
Mieux consommer local tout en privilégiant l’insertion sociale !
Pour remplir sa mission, DOMANYS s’est lancé un nouveau défi stratégique. Il a été baptisé Ré(Génération) 2030 ! Un concept déclinable en trois volets : viser une nouvelle génération d’habitats, favoriser la régénération du vivant et du lien social et engager une force collective. A cela, il faut ajouter un axe sur la décarbonation de la production d’utilisation des logements (énergies fossiles encore employées à 70 %), la biodiversité (un partenariat de longue date existe avec la LPO) ou l’imperméabilisation des sols. Au niveau des équipes de DOMANYS, l’accent est mis également sur le développement des formations et la mise en œuvre de nouveaux services destinés aux locataires. « Nous les accompagnons à la réalisation des économies d’énergie… ». Des partenariats avec des structures d’insertion ont vu le jour, devait préciser Sonia PATOURET. L’entretien des espaces verts qui entourent les lieux d’habitation est devenu un argument informatif fort. In fine, le bailleur social de l’Yonne a identifié 84 actions concrètes qu’il déploie en faveur de ses locataires avec les élus et les entreprises !
A titre d’exemple, à Tonnerre, une coopération originale est en phase d’expérimentation avec la Compagnie DUMAS et les pépinières NAUDET ; un concept qui devrait intégrer également des structures locales comme la régie de territoire, la municipalité, le CCAS, le Conseil départemental avec l’insertion professionnelle utilisée dans le cadre de la végétalisation de sites et de plantations nourricières. Tous ces acteurs locaux possèdent des intérêts communs, tant au niveau de la pédagogie – l’amélioration de la façon de ses nourrir – qu’au niveau de la main d’œuvre pour les entreprises en recherche de collaborateurs. Du deux en un, en quelque sorte, en fédérant les collaborateurs au projet !
Un Plan Stratégique Patrimonial orienté sur l’éco-rénovation
Tout ceci va se traduire par le nouveau Plan Stratégie Patrimonial (PSP) à dix ans, devant accompagner ce schéma stratégique pour la troisième entreprise de service de l’Yonne en termes de chiffre d’affaires qui fait travailler 153 collaborateurs en emplois directs (280 ETP en emplois indirects). Trente-trois millions d’euros ont été injectés par DOMANYS en 2024 dont 20 millions auprès des entreprises de notre territoire. Une structure qui est très bien implantée sur Avallon – ce n’est pas pour déplaire à l’élue du coin, Sonia PATOURET ! -, Tonnerre, Migennes, Saint-Florentin ou Toucy. Sans oublier Auxerre et Sens.
Si un quart du parc de DOMANYS est constitué de logements individuels – une particularité à noter pour un bailleur social avec ses 27 % alors que la moyenne nationale se situe à 10 % -, 80 % de ce parc est référencé au niveau du DPE entre A et D.
« Notre parc est plutôt bien classé, observe Karine LASCOLS, les passoires énergétiques ne représentent que 7 % de nos logements aujourd’hui. Nous avons en revanche 24 % de logements qui sont classés en E… ».
Les logements moins bien classés étant systématiquement réhabilités, après travaux. DOMANYS procède ainsi à de nombreuses rénovations depuis maintenant une décennie, « ce sont des années d’effort qui ont été entrepris, ajoute Sonia PATOURET.
Comme l’évoquait ensuite Karine LASCOLS, ce nouveau PSP répond à quatre enjeux : l’amélioration de la performance énergétique du parc et la diminution de la production de gaz à effet de serre, la reconstitution de l’offre existante – il se vend entre 30 et 40 logements par an aux locataires qui changent alors de statut -, la politique de l’attractivité de ce parc immobilier au niveau technique, et réduire, enfin, la dispersion géographique du parc là où le bailleur social est faiblement implanté. Quant à ses 173 millions d’euros investis sur la période 2025/2034, ils seront destinés principalement aux enjeux de l’éco-rénovation à 82 % (huisserie, toiture, électricité…), 17 % seront réservés à la construction et l’acquisition/amélioration en remettant des logements déjà construits. Le reliquat étant orienté sur les pures phases de démolition. L’objectif du Plan Stratégique Patrimonial étant in fine de traiter tous les logements de type E, F et G avant l’échéance légale de 2034.
Thierry BRET
La mort du pape François laisse un trop-plein de candidats potentiels ou « papabili ». Les bookmakers s’en donnent à cœur joie depuis une quinzaine de jours et chacun a ses favoris : Pietro PAROLIN est donné à 3,5 /1 et le Philippin Luis-Antonio TAGLE à 4,5… Mais au-delà des pronostics, le résultat pourrait surprendre et déboucher sur une crise au sein de l’Eglise catholique…
TRIBUNE : Il faut bien l’admettre mais le pape François était un personnage plutôt controversé au sein de l’Eglise catholique. S’il a fait l’unanimité dans le monde, et était considéré comme le pape des pauvres et des émigrés, il a poussé des réformes progressistes, voire bloqué les initiatives et pratiques des conservateurs. Très marqué par ses origines latino-américaines, il a donné une empreinte singulière à son pontificat long de douze années. Il a voulu faire de l’Eglise, une Eglise en phase avec son temps. Notamment par des prises de position singulières.
Il n’a jamais eu peur des possibilités de schisme (déclaration du 10 septembre 2011). Dans le même temps, des prélats américains veulent changer de pape et contestent même son élection et sa légitimité. L’archevêque Carlo-Maria VIGIANO (ancien nonce aux Etats-Unis) accuse le pape d’avoir protégé un cardinal américain accusé de pédophilie. Ces épisodes s’apparentent à une tentative de putsch !
Un pape qui surprend et choque la curie
Il bouscule en permanence le protocole, il aime le contact. Une attitude contestée par André Vingt-Trois, alors archevêque de Paris. Quelques jours après sa nomination, Sa Sainteté François se rend dans une maison d’arrêt de Rome, afin de laver les pieds de jeunes détenus (rituel du jeudi Saint). Il rejette les ors et boiseries des appartements habituels pour s’installer dans le modeste logement de la résidence Sainte-Marthe. Il veut « une Eglise pauvre pour les pauvres ». En déplacement à Lampedusa, il stigmatise les politiques dans leur approche des migrants et les accuse d’avoir « perdu le sens de la responsabilité dans la globalisation de l’indifférence ». De nombreux dirigeants politiques ont répliqué qu’il n’appartenait pas au pape de dicter leur conduite et de prendre des positions à caractère politique !
Concernant la tradition, le pape Jean-Paul II avait tenté, avec succès, une ouverture vers le courant traditionaliste et schismatique de Mgr LEFEBVRE. Pour Jean-Paul II, les prêtres qui souhaitent célébrer la messe en latin, dans la tradition avant Vatican II (rite Saint Pie X et messe tridentine), peuvent le faire à la condition de faire allégeance à Rome. C’est ainsi qu’est né la Fraternité Saint-Pierre. Le pape François a mis un coup d’arrêt à la messe en latin et demandé fermement aux évêques de l’interdire dans leur diocèse, ulcérant au passage les clercs proches de la tradition. C’est ainsi que Mgr REY, évêque de Toulon, démissionnaire en janvier 2025, fut lourdement pénalisé par ses comportements. Ce dernier célébrait la messe tridentine une fois par mois, et autorisait les prêtres de son diocèse à ces pratiques ancrées dans la tradition. Rome le trouvait trop permissif, et en dehors des prescriptions (voire injonctions) papales. Dans la foulée, le pape lui demande de prendre sa retraite (prévue en 2027), mais l’homme refuse. Un casus belli impardonnable. En conséquence (représailles ?), nomination d’un évêque coadjuteur (évêque nommé par le pape et désigné comme le remplaçant d’un évêque sur le départ). Deux patrons pour diriger une même entité, cela fait désordre !
En juin 2024, le pape suspend toutes les ordinations du séminaire de Toulon, quinze jours avant la cérémonie… des faits qui ont eu raison de la volonté de Mgr REY en janvier dernier. J’ai eu le privilège de partager l’amitié de Mgr REY, un évêque qui a toujours souhaité qu’on l’appelle « mon Père » et non « Monseigneur » ! Sur le fond, le mal était fait, les ultra-conservateurs n’ont jamais pardonné à ce pape trop progressiste à leurs yeux. Des mesures considérées comme contraire aux fondements de l’Eglise catholique, mettant en rupture une partie des chrétiens...
Le pape François était-il le « pape noir » ?
J’ai œuvré aux côtés de feu Mgr BRINCARD, nommé par le pape « délégué pontifical » auprès des sœurs contemplatives de Saint-Jean. J’avais pour mission de redresser la gestion et les finances de prieurés regroupant 500 sœurs sur les cinq continents et en dissidence contre l’autorité ecclésiastique. Le problème avait usé trois papes, et comme à son habitude, François a tranché dans le vif avec autorité et intransigeance. Résultat, il reste une douzaine de sœurs…
Quand les prélats romains pourfendent les comportements autoritaires du pape François : à Rome, une campagne d’affichage sauvage accuse le pape d’hypocrisie. Après sa reprise en main de l’Ordre de Malte (en poussant à la démission le Grand Maître de l’Ordre), la révolte est à son comble. Le mécontentement des courants conservateurs prend la tournure d’une fronde publique. En effet, deux cents affiches anonymes apostrophent durement le pontife : « Tu as placé sous tutelle des congrégations, évincé des prêtres, décapité l’Ordre de Malte et les Franciscains de l’Immaculée, ignoré les cardinaux…mais où est ta miséricorde ? ».
Après enquête, les journalistes italiens ont conclu que l’organisation et le financement de la campagne d’affichage étaient le fait de prélats du Vatican… Le Tibre latin n’est pas non plus un long fleuve tranquille !
Durant les douze années de son travail, le pape a souvent frôlé le schisme. La crise existentielle de l’Occident à ne pas mourir fut prégnante et ignorée par Sa Sainteté François. Le pape a ainsi martelé qu’il fallait une place à toutes les minorités, ethniques, sexuelles… S’ouvrir au wokisme, à l’homosexualité : « je serais qui, moi, pour les juger ». Si pour les plus critiques (Michel ONFRAY et Eric ZEMMOUR), le pape François incarne « l’Antéchrist », remarquons qu’il est jésuite, que le patron des jésuites a le titre de « général », et que son surnom fut de tout temps : « le pape noir »…
Quels sont les papes possibles ?
Les médias citent souvent le cardinal Robert SARAH. Je l’ai côtoyé lors de l’ordination de quatorze prêtres (Communauté de Saint-Jean) à Ars et au cours du repas qui suivit. Ce prêtre, papabile, a peu de chance d’être élu mais il est soutenu par les conservateurs. Traditionnaliste, enraciné dans la culture et les traditions de sa Guinée natale, il rejette les ouvertures possibles de l’Occident vers les cultures des pays musulmans, et fuit le communisme. Il considère le wokisme et l’homosexualité comme un péché. Ce n’est pas un doctrinaire, j’ai rencontré un homme rempli de sérénité et de foi, un prêtre priant…
On évoque parfois les cardinaux français. Parmi les plus cités, Mgr AVELINE et Mgr BUSTILLO (évêque d’Ajaccio). Toutefois, il n’existe pas de courant capable de les porter. Si l’on en croit les rumeurs qui circulent dans les couloirs du Vatican, il existerait un véto des cardinaux allemands pour toute accession d’un français… Notons que les Allemands sont les pourvoyeurs de fonds les plus importants pour Rome. Quant à Mgr BARBARIN, auprès duquel je partage une longue amitié, il n’a aucune illusion à se faire. Une incapacité notoire à toute forme de diplomatie et son surnom de « Cardinal Bulldozer », lui valent assez peu de crédit auprès de ses collègues… De plus, accusé de ne pas avoir dénoncé des prêtres pédophiles de son diocèse, et même si la justice l’a blanchi, il a démissionné de ses fonctions au diocèse de Lyon. A cette occasion je lui ai écrit : « Ta première intervention auprès des journalistes fut de dire que tu ne pouvais rien savoir puisque pas encore nommé à Lyon. Certes, mais tes premières intentions de prêtre devaient être tournées vers les victimes et la compassion que tu avais pour eux… ».
Cerise sur le gâteau : le Président MACRON a fait une entrée remarquée dans le concert des pré-conclaves ! Les journaux italiens dénoncent les pressions que le locataire de l’Elysée ferait auprès de certains cardinaux. Il appuie des candidatures, et surtout, écarte Mgr SARAH ! Tous crient au scandale !
Les rencontres du pré-conclave ont pour objet d’affirmer, pour chaque camp, sa position dogmatique et ses intentions de vote. Les débats sont passionnés, parfois virulents et semblent prendre la direction d’une impasse. Nous sommes au bord d’une fracture avec la ligne du pape François, et d’une rupture schismatique. Une possibilité : l’élection de…personne ! Dans ces conditions, aucune fumée blanche ne sortira. Le pire scénario pour l’Eglise catholique mais tout à fait possible…
Humour chrétien : « Est-ce que c’est vrai mon Père, que lorsqu’on pose une question à un jésuite, il répond toujours par une autre question ? Qui vous a dit ça mon fils ? ».
Jean-Paul ALLOU
Nota Bene :
Jean-Paul ALLOU a consacré une part importante de sa vie dans l’Eglise. Il a notamment été animateur liturgique, servant de messe, célébré des funérailles, assuré des préparations aux baptêmes, aux mariages… Il connaît bien la gestion des paroisses, des diocèses, des congrégations religieuses, et approché les finances de l’Eglise. Il possède à son actif, dix ans de théologie et de droit canon. Dans ce cadre, il a côtoyé de nombreux évêques et cardinaux…
Au premier coup d’œil, cela semble si facile et être un jeu d’enfant ! Pourtant, quand on examine attentivement la conception et le montage des tableaux électriques réalisés par les trois jeunes candidats du concours d’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF), catégorie électricité – les sélections départementales et régionales qui sont accueillies dans les locaux du CFA Bâtiment de l’Yonne à Auxerre -, rien ne semble si évident pour les profanes ! In fine, deux candidats toucheront l’or régional. Un précieux sésame qualificatif pour les épreuves nationales disputées à Strasbourg en juin…
AUXERRE : Sur le tableau de belle taille, placé devant les regards scrutateurs et experts des membres du jury, on y voit des interrupteurs, des détecteurs, et autres prises de courant, des éléments câblés les uns aux autres par de nombreux fils de couleur. Un tableau électrique, servant de pièce à conviction dans la réussite ou pas de l’épreuve du jour, occasionnée par la tenue de la double sélection, départementale et régionale, du concours d’Un des Meilleurs Apprentis de France (MAF), organisé pour la première fois – au niveau de la compétition régionale – dans le saint des saints de la formation aux métiers du bâtiment de l’Yonne, soit le CFA éponyme, à Auxerre.
Parmi eux, le président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Yonne et président de la CAPEB Yonne, Jean-Pierre RICHARD, électricien de profession ainsi que le jeune chef d'entreprise Nicolas LEGOFF ! A ses côtés, arborant son éternelle étoffe au coloris lie de vin cardinal – un clin d’œil malicieux au conclave devant s’ouvrir dès demain au Vatican ?! - autour du cou, le président départemental de la Société des Meilleurs Ouvriers de France et responsable du fameux concours MAF pour notre territoire, l’inoxydable Marc LABARDE.
Des entrepreneurs qui misent beaucoup sur l’apprentissage
Dans un premier temps, notre jury de spécialistes affûtés jugea le travail de la sélection départementale. Avant d’enchaîner avec l’épreuve régionale. Trois jeunes garçons, seulement, participaient à ce concours de belle facture. Celui-ci devant débuté aux alentours de 09 heures le matin, dans l’une des salles du pôle électricité du centre de formation auxerrois.
On laisse le soin à Marc LABARDE de nous présenter les trois candidats en lice.
« Nous avons le jeune Nuno FARON qui est en apprentissage chez APAGELEC, une entreprise implantée à Monéteau de 15 personnes qui travaille aussi bien dans le tertiaire que chez les particuliers, explique l’homme à l’écharpe rouge, elle accueille à l’heure actuelle trois apprentis, dont la polyvalence des compétences est aussi liée à cette volonté d’être dans la transmission des savoirs par l’échange, les dirigeants et employés de cette entreprise… ».
Deux des trois apprentis en immersion au sein de cette société trouveront in fine chaussures à leurs pieds au terme de leur contrat en étant embauchés !
Le second candidat se nomme Lucas MIDAN. Il est en apprentissage chez « TE 58 » (Technic Elec), structure basée à Nevers qui accueille une cinquantaine d’employés, une entité générant plus de 7,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Quant au troisième concurrent, Fabio BARBOSA, il effectue son apprentissage dans une entreprise de La-Celle-Saint-Cyr, celle de Julien BERTRAND.
La tension monte avant la délivrance du verdict !
Devant les familles, un peu fébriles avant l’annonce des résultats, Marc LABARDE prit la parole afin de donner le verdict de ce double concours au niveau relevé.
Le premier à être récompensé pour sa médaille d’argent régionale fut Fabio BARBOSA. Sous les applaudissements nourris, il reçut son diplôme des mains du président du jury. Puis, devait se présenter Nuno FARON. Il ne repartit pas bredouille de cette remise de distinctions, puisqu’il a glané l’une des deux médailles d’or régionale de la soirée. Lui, aussi, fut félicité par un Marc LABARDE toujours en verve, « ta maquette a été sélectionnée pour représenter la Bourgogne Franche-Comté au concours national, celui-ci étant organisé en juin à Strasbourg ».
Quant au troisième candidat, Lucas MIDAN, il hérita également d’une breloque en or pour sa victoire régionale et pouvait apprécier à sa juste valeur sa sélection à l’épreuve hexagonale devant se disputer en terre alsacienne dans quelques semaines.
Après la photographie de groupe, la manifestation devait se clôturer par le traditionnel verre de l’amitié où chacun des récipiendaires pu échanger ses impressions avec les membres du jury. Rassurés et contents !
Thierry BRET