Haro sur les dérives en tout genre au sein de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de l’Yonne ! Et notamment sur deux points importants qui ont mobilisé l’essentiel des équipes de contrôles antifraudes de notre territoire au cours de la saison dernière – ce sera sans aucun doute le cas cette année encore -, les arrêts de travail en constante augmentation et les problématiques observées autour du marché des audioprothèses. Un phénomène d’ampleur hexagonale puisque sur les 628 millions d’euros de fraudes détectées en 2024, 115 millions concernent ce seul secteur professionnel. Un chiffre qui s’élève à 824 000 euros dans l’Yonne…
AUXERRE : Il le constate sans réelle surprise. « Sur ce domaine précis, informe Thierry GALISOT, nous sommes sur des montants de fraudes extrêmement importants qui ont été réalisés en 2024. Des chiffres que l’on observe tant au niveau de la caisse départementale de la CPAM de l’Yonne comme au niveau national… ».
Il n’a pas tort, le directeur adjoint de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie en charge de la Santé et de la Communication de notre département. L’explosion des fraudes aux audioprothèses n’est pas un vain mot. Maux, devrait-on dire !
En l’espace d’une année, les chiffres se sont envolés et malheureusement pas dans le bon sens. Une multiplication par cinq au niveau hexagonal ! 115 millions d’euros de fraudes détectées dont 88 millions avant le processus de remboursement. Naturellement, l’Yonne ne déroge pas à la règle ni à cette tendance de l’augmentation continue des préjudices.
Toutefois, le directeur adjoint de la CPAM Yonne prévient : « cela ne veut pas dire que tous les audioprothésistes agissent en faute, mais il est vrai qu’il y a eu des réseaux de boutiques peu scrupuleuses qui se sont créées avec des déviances abusives au niveau des pratiques… ».
Un phénomène expansionniste hexagonal !
Une fraude aux appareils auditifs est pleine croissance sur notre territoire en l’espace de quelques années ; les chiffres avancés par Thierry GALISOT viennent le rappeler : 824 120 euros en 2024 dont 534 840 euros stoppés et 289 280 euros détectés. A côté de ces montants, les arrêts de travail récurrents et de complaisance feraient presque figure de gagne-petit (seulement plus de 200 000 euros) ! Au niveau national, cette typologie de fraudes a connu une progression de…441 % !
Le secteur des audioprothésistes vire donc largement en tête, loin devant celui des pharmaciens avec 62 millions d’euros de fraudes en 2024 et les infirmiers qui se situent à 56 millions d’euros. Des chiffres nationaux qui donnent le vertige et laissent planer un sérieux doute sur la probité de certains de ces professionnels, à l’heure où la France cherche par tous les moyens à réduire ses dépenses inutiles…et à combler le trou abyssal de ses dettes.
Une corporation mobilisée pour lutter contre les fraudes
Mais, comme devait le répéter à plusieurs reprises le directeur adjoint de la CPAM de l’Yonne, « la très grande majorité des professionnels de santé respectent les règles…Nous avons eu à maintes reprises la saison dernière à déplorer des anomalies chez certains réseaux d’audioprothésistes dont les représentants étaient des personnes non diplômées. Il s’agissait en fait de simples commerciaux et non pas d’audioprothésistes qualifiés qui intervenaient auprès des patients… ».
Il est vrai que le domaine de l’audioprothèse attire de plus en plus de personnes sur le marché. En 2023, ce secteur de santé a bénéficié de près de 1,5 milliard d’euros de remboursements obligatoire et complémentaire. De quoi susciter quelques convoitises de la part de ces aigrefins sans scrupules qui délivrent de fausses ordonnances et pratiquent la fraude numérique en usurpant les identités !
« Il faut savoir qu’un audioprothésiste ne peut pas être gérant de plus de trois boutiques, stipule Thierry GALISOT, et que toutes ses interventions se font dans le respect des règles de l’art. Si ce n’est pas le cas, cela signifie qu’il y a un problème… ».
Et Gilles BROSSARD, directeur de la CPAM de l’Yonne, de souligner que « la mobilisation de la profession des audioprothésistes est importante pour lutter contre les dérives et ses pratiques ». Des problématiques que l’on peut aussi retrouver auprès des centres de santé dentaire avec des actes fictifs et des cotations d’actes trop élevées. « Quand il y a des remboursements importants, ajoute-t-il, les risques le sont tout autant… ».
Les faux arrêts de travail ont toujours la cote
Du côté des fraudes Internet, elles sont également en hausse dans l’Yonne, notamment pour les arrêts de travail.
« Sur ce point, on sait quels sont les types de fraudes, ajoute le directeur de la CPAM 89, elles s’élèvent à plus de 202 000 euros dont 81 000 euros ont été stoppées. La falsification de documents en achetant des faux sur Internet est devenue une affaire récurrente… ».
Le contrôle de présence à domicile a été également renforcé. « Nos enquêteurs assermentés se déplacent sur tout le territoire de l’Yonne, explique Thierry GALISOT, à raison de quatre fois par an pour veiller au respect de présence à domicile. En 2024, nous avions constaté 25 % d’absences des personnes arrêtées à leur domicile. Le premier contrôle effectué en 2025 sur 29 assurés a démontré que 32 % de ces personnes étaient hors de leur domicile lors du passage des contrôleurs… ».
Une progression inexorable, visiblement, même s’il existe une part de méconnaissance de la réglementation de présence au domicile de la part des assurés. Le risque est la suspension de ses indemnités journalières comme ce fut le cas pour certains assurés en 2024…
Parmi les autres sanctions envisageables pour les fraudes aux arrêts de travail, abordons le cas de l’indu.
« Cela n’est pas vraiment une sanction, explique Thierry GALISOT, mais cela correspond au remboursement intégral de ce que la CPAM a pu verser comme indemnité journalière à l’assuré sur la période définie comme falsifiée avec en sus des pénalités financières. Ceci étant agrémenté d’un signalement article 40 au procureur de la République dans deux cas précis, lorsqu’il y a faute répétée et fraude avec intentions frauduleuses… ».
Durcissement de la répression en 2024
Des pénalités financières qui sont de la seule responsabilité applicative du directeur de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie. Rapides, elles sont en très fortes augmentations. Même si l’assuré peut intenter un recours.
Aujourd’hui, la CPAM de l’Yonne s’appuie dans sa lutte tous azimuts contre la fraude sur une équipe de trois agents enquêteurs assermentés par le tribunal et agrées par la CNAM, deux référents administratifs venant en aide ainsi qu’une unité de contentieux de quatre personnes renforcée par le recrutement d’un cadre supplémentaire en 2025.
Le taux de suite au contentieux est également en hausse, passant de 66,2 % en 2023 à 82,1 % en 2024. Par effet gigogne, le nombre de plaintes pénales reste stable pour des gens ayant été détectés comme des fraudeurs avérés avec des montants financiers importants. Sept avaient été déposées en 2023, il en est de même en 2024. Les signalements article 40 au procureur de la République sont passés de 7 en 2023 à…35 l’année suivante. Les pénalités financières ont été triplées dans le même laps de temps, passant de 9 en 2023 à 28 en 2024.
Directrice comptable et financière de l’établissement icaunais, Sandrine TUPINIER expliqua enfin la politique de contrôle et de maîtrise des risques appliquée en 2024. Plus de 43 000 dossiers devant être ainsi contrôlés par ses équipes dont près de 35 000 l’ont été dans le cadre du plan de contrôle annuel soit 69,4 millions d’euros de prestations pour 678 130 euros d’anomalies avec incidence financière…
La fraude à l’assurance maladie, c’est l’affaire de tous !
En savoir plus :
La CPAM de l’Yonne en 2024, c’est :
295 000 assurés,
1 787 professionnels de santé,
285 agents,
1,3 milliard d’euros de prestations versées dont 615 millions d’euros de spins de ville et 674 millions d’euros de soins en établissements de santé.
2,4 millions d’euros de fraudes détectées et stoppées,
Préjudice détectée : 1 380 878 euros, + 19,7 % par rapport à 2023,
Préjudice stoppé : 1 093 486 euros, + 71,2 % par rapport à 2023,
Total : 2 473 371 euros, une hausse de 38,1 %
Taux de suites contentieuses à 82,1 %
1 274 contrôles ciblés sur les transporteurs et les infirmiers avec plus de 15 000 euros d’anomalies comportant des incidences financières,
6 393 paiements multiples contrôlés (417 798 euros),
70 % de paiements multiples avérés (305 270 euros).
Thierry BRET
C’est son chiffre fétiche. Une évidence à la découverte de cette exposition qui en use pour son appellation. « 164 au carré et enlacés ». Certes, l’artiste ne pourra jamais le jouer au loto ! Mais, il n’empêche que depuis 2016 il lui porte chance. Depuis cette période où elle a exposé ses œuvres dans une galerie parisienne, rue Charlot. Là, elle proposait déjà une vision personnelle de son propre corps, illustrée par des travaux photographiques en noir et blanc, agrémentés de dessins aux nuances de gris remarquables. On retrouve ces œuvres à l’Espace culturel de Gurgy. Pour notre plus grand plaisir…
GURGY : Un exutoire, le travail artistique proposé par Marie CHAPELET ? Une introspection personnelle pour mieux se réapproprier les formes harmonieuses de son corps après ses grossesses ? Une sorte de thérapie intérieure pour se sentir redevenir femme après ce passage obligé de l’existence lorsque l’on donne la vie ? C’est un peu de tout cela, en vérité, qui nourrit le volontarisme de l’artiste à travers son œuvre dans ce travail entamé il y a presque une décennie et exposé dans plusieurs galeries depuis.
Sachant manier avec sensibilité et un imaginaire fécond un appareil photographique donnant naissance à des clichés qui laissent parfois perplexes ou le crayon qui glisse sur le papier pour en faire un dessin de belle configuration, Marie CHAPELET présente au public icaunais jusqu’au 27 juillet inclus sa propre perception de son enveloppe corporelle, mais aussi celle des autres. Du moins de ces modèles qui ont accepté de se prêter au jeu. Celui de l’enlacement intimiste des corps. Un exercice de pose, pas si simple, on l’imagine…
Alors, est-ce plus facile de s’accepter lorsque son corps se modifie du fait d’une grossesse, que les rondeurs sont accentuées au fil des mois et que de nouveaux plis tendent la peau avec persistance ? Oui, si l’on s’en réfère à Marie CHAPELET qui affiche un sourire radieux lorsqu’elle explique les fondamentaux de son travail.
« Cela m’a permis de m’accepter plus facilement, plaisante l’artiste reçue ce jour-là par l’ancien maire de Gurgy, Jean-Luc LIVERNEAUX, aujourd’hui en charge de la vie culturelle locale.
Des courbes qui évoquent des paysages…
Mais, quel est donc le secret qui se cache derrière ce fameux chiffre, utilisé à bon escient par la photographe-dessinatrice, ce « 164 » qui lui sert de fil d’Ariane ?
« Le chiffre « 164 » est l’équivalent de ma hauteur, c’est la taille de mon envergure si je tends les bras, c’est aussi la taille des grands formats qui sont exposés ici, pour les formats ronds exposés – il y en a toute une série qui occupe sur des cimaises le pan d’un mur -, ils sont de 164 millimètres de diamètre, voire déclinables sur les affiches de 16,4 en 16,4… ».
L’exposition est évolutive. Les formats ronds se sont ajoutés au fil de l’eau comme un système solaire au travail antérieur. Plus de volumes et autant de perceptions, en somme. Chaque photographie ou dessin représente un fragment de corps dans sa vision la plus réaliste possible : ici, ce sera le bas du dos, là la naissance d’une fesse ou le dessous d’un sein. Puis, une autre série s’est faite jour dans sa tête : « Enlacés » avec sept couples qui dévoilent en totale nudité la ligne de contact entre deux êtres. « J’ai trouvé dans ces corps la beauté des courbes et du trait, précise Marie CHAPELET, cela m’a évoqué également une contrée géographique que j’affectionne, le pays d’Othe… ».
Une exposition que la jeune femme avait déjà présenté à Tonnerre à la galerie « Proche de Paris » en 2024. Récemment, l’artiste explore la matière de la toile (peinture) ainsi que l’encre de Chine ; cherchant toujours des ombres, des creux et des vallées à partir du corps afin de recréer un paysage à l’épure saisissante.
Signalons l’après-midi poésie qui sera organisé à partir de 15 heures dimanche 20 juillet avec le concours de la poétesse Mathilde FIALAIX. Une animation qui sera articulée autour du thème « Corps et Paysage ». Le public pourra même se présenter avec ses propres poésies.
Quant aux projets culturels, Marie CHAPELET répond aux sollicitations des collectivités – elle les connaît bien, elle qui fut une ancienne élue ! - ou des entreprises qui viendraient la chercher afin de dévoiler son travail. Un travail insolite qui offre une belle opportunité de prendre conscience de son corps différemment…
En savoir plus :
Exposition Marie CHAPELET
Espace culturel de Gurgy
Du 05 juillet au 27 juillet inclus
Ouverture : mercredi, samedi et dimanche, de 14h à 18h
A noter ce dimanche 20 juillet, la séance spéciale poésie « Corps et Poésies » avec la poétesse Mathilde FIALAIX à 15 heures.
Thierry BRET
Il est bien rare, reconnaissons-le, que notre joli département soit mentionné dans les pages gastronomiques d'un quotidien national. Surtout quand il s'agit du journal « Le Figaro » du samedi. Désormais, l'Yonne joue plutôt en Ligue 2 en la matière. C'est ainsi, même si cela ne fut pas toujours le cas. En 1986, sur les vingt tables triplement étoilées en France, deux étaient icaunaises, à Joigny et à Saint-Père-sous-Vézelay.
CHASSY : Mais revenons en 2025 ! Samedi dernier, le premier quotidien national français a réservé une pleine page au jeune couple prometteur qui vient de reprendre la table gastronomique « Erre », sise dans le magnifique domaine du golf de Roncemay. Les chefs Clément VERGEAT (côté fourneaux) et Marine MATEOS (côté pâtisserie) furent heureux de troquer leur bitume parisien, pour ce joli coin de verdure !
Au début du siècle (2002-2005), cette table fut même étoilée au Michelin, sous la férule du chef Christophe DUFOSSE, parti ensuite à Metz, puis dans le « ch'nord » désormais. On s'y régalait alors de cassolette gourmande d'escargots, de turbot poché au lait d'aromates beurre blanc au caviar d'Aquitaine, pour terminer par une assiette tout chocolat.
Un cadre magnifique pour se sustenter
A côté de la table gastronomique plutôt ouverte en fin de semaine, il existe aussi un bistrot fermé mercredi et jeudi. Ces jours-là, la plancha prend le relais. Le cadre est magnifique. On y voit golfeuses et golfeurs roulant leur volumineux caddie, en train de préparer leurs balles avant de se mesurer au parcours dix-huit trous. Un vieux copain à moi tint antan, quelques années durant, un restaurant de golf.
« C'est une clientèle aussi exigeante que radine, m'avait-il expliqué, souhaitant souvent le menu supérieur au prix inférieur ! ».
Avant de repartir, comme de bien entendu, au volant du coupé Mercedes dernier cri !
Ce jeudi-là, le personnel y est des plus aimables, même si notre réservation n'a pas été notée. On conversa même l'espace d'un instant, avec la nouvelle cheffe pâtissière, se réjouissant de bientôt découvrir le proche marché de Toucy, le samedi.
A l'apéritif, le verre de Saint-Bris est plutôt bon. Une gougère ou une olive (plus politiquement correcte pour nos golfeurs !) n'auraient pas été de trop. Ensuite, trois salades constituent le buffet d'entrée : l’une, délicieuse, est composée de chou rouge bien assaisonnée, l’autre est faite de concombres plutôt quelconque, la troisième propose des pommes de terre au thon, elle aussi, bien assaisonnée !
Mais où sont passés les légumes de saison ?
Ensuite, le cuisinier grillardin nous fait choisir le morceau destiné à la plancha. Il y a du poisson, dont du muge. Je ne connaissais pas. Plus des morceaux de bavette ou de la volaille marinée. La bavette est servie impeccablement saignante. Quant au poisson, peut-être pas salé avant cuisson, il est un brin fadasse ! On peut juste regretter qu'à 30 euros la formule club-house, aucun légume chaud n'accompagne viande ou poisson. Riz au poivron et des courgettes sautées à l'huile d'olive feraient l'affaire.
En dessert, la crème aux œufs est fort bonne et bien vanillée. Quant au cookie, il est un brin « étouffe-chrétien » ! La saison se prêterait plus à un clafoutis aux fruits, peut-on penser…
Ce fut une découverte plutôt agréable, mais nous reviendrons vous tester le bistrot, puis la table « Erre » et sa démoniaque brioche, dixit « Le Figaro » ! Ne quittons pas ce journal, sans vous présenter le dernier livre de celui qui en fut un quart de siècle durant le sémillant chroniqueur gastronomique, François SIMON ! « Y retournerai-je ? » : c’est le livre de chevet de vos vacances gourmandes !
En savoir plus :
Les - : il n’est pas servi de légumes avec viande ou poisson.
Les + : le personnel est aimable. Quant au cadre, il est exceptionnel.
Contact :
Domaine du Roncemay
89110 CHASSY
Tel : 03.86.73.50.50.
Ouverture 7/7 jours avec trois formules différentes.
Gauthier PAJONA
Nous allons momentanément tenter, pour certains, de prendre un repos bien mérité. Mer, montagne ou campagne, selon les goûts, des lieux de prédilection pour vivre une parenthèse idyllique… Pas de problème, l’été, il ne se passe rien ou pas grand-chose. Un lieu commun entendu très souvent. Nos politiques et nos dirigeants sont aussi en vacances. Alors, attendons septembre, une rentrée prévue comme riche en confrontations et manifestations en tout genre. Hélas, depuis fort longtemps, l’histoire a montré que tout peut arriver, même l’été !
Tout d’abord, n’oublions pas les 40 % de Français qui ne partent pas. De plus, contexte économique oblige, les futurs vacanciers ont prévu de partir moins longtemps et surtout de dépenser moins en restaurants. Nous débutons nos vacances avec des raisons de rester vigilants. En premier lieu, l’instabilité de la plupart des dirigeants de la planète. Donald TRUMP peut toujours prendre des décisions spectaculaires, économiques et militaires, entre deux parties de golf. Le président américain court encore pour le prix Nobel de la paix, fort d’un accord de paix signé à Washington entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Bravo, mais n’oublions pas que ledit TRUMP lorgne les réserves de cobalt du Congo. A défaut d’un Nobel, il peut espérer une médaille pour son sens des affaires…
Vladimir POUTINE ne dort plus et continue de bombarder l’Ukraine. Volodymyr ZELENSKY à la riposte au bout du doigt et ne s’en prive pas. Benyamin NETANYAHOU, qui n’a toujours pas digéré l’injonction brutale de TRUMP concernant l’arrêt des bombardements sur Téhéran, promet de reprendre la guerre en cas de nécessité. Téhéran reste tout aussi imprévisible quant à ses intentions belliqueuses à l’égard d’Israël. Les dirigeants refusent toujours le contrôle de l’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique), sous l’égide de l’ONU. La Chine, lorgne plus que jamais sur Taïwan, et cherche un prétexte pour une invasion. Les terroristes, bien manipulés par l’Iran, sont prêts à intervenir en Europe. Entre l’Inde et le Pakistan, les échauffourées frontalières se multiplient et les tensions sont toujours vivaces.
Les réactions du locataire de l’Elysée (bail de plus en plus précaire), deviennent non seulement imprévisibles, mais surtout en dehors de toute stratégie cohérente et efficace. Face à un tel président, difficile de dormir tranquille tout l’été. Il peut nous concocter une dissolution de l’Assemblée nationale, provoquer une altercation à l’international. La « bonne-mauvaise » nouvelle, est qu’il refuse de réclamer la libération de deux otages français détenus en Algérie : Boualem SANSAL et le journaliste Christophe GLEIZES…
Plus rien ne va dans notre société, des raisons d’inquiétude…
Que prépare le FMI et la communauté européenne ? La mise sous tutelle de la France, rien de moins ! Les dépôts de bilan vont bon train, avec son cortège de chômage et de pauvreté. Le gouvernement est désavoué par la majorité des Français, le président désapprouvé par les citoyens, le Parlement et de nombreux ministres, ainsi que par la communauté internationale, parachèvent le tableau… La France perd pied, avec en plus, une misère grandissante et une insécurité prégnante. La société française se liquéfie. Les trois piliers de notre société s’écroulent. Quels sont-ils ?
Le pilier régalien : la justice n’a plus de crédit auprès du public, et les juges semblent laxistes et non craints par les voyous, les finances sont sous tutelles. Notre président se prend des « claques » au propre comme au figuré : la dernière en date, le chantier nucléaire tchèque passe définitivement sous pavillon coréen. L’EDF vient de perdre la construction de réacteurs nucléaires civils en Tchéquie, une perte estimée à 28 milliards d’euros !
Les affaires étrangères se figent sans aucune influence possible. La défense est critiquée par des généraux limogés par le président dès qu’ils avancent des contestations face à sa politique militaire. Quant au ministre de l’Intérieur, Bruno RETAILLEAU, certes, ourdi de bonnes intentions, mais qui restent au niveau de la communication, il est paralysé par l’Assemblée et non soutenu par le Premier ministre…
Mais où est passée l’autorité parentale ?
Quant au pilier de l’enseignement, ce n’est pas mieux ! Nos enseignants sont contestés, critiqués, menacés de mort, blessés, tués… La ministre Elisabeth BORNE doit en permanence se souvenir que c’est grâce à LFI qu’elle fut élue députée et donc obtenu sa mission à l’Education nationale. Face à l’assassinat d’une surveillante à l’entrée d’un collège, elle a constaté les dégâts et décoré ladite surveillante de la Légion d’honneur à titre posthume. Dans le même temps, Marlène SCHIAPPA recevait la même breloque pour avoir…posé dans la revue « Lui » ! Mélanie G., notre héroïque surveillante, méritait un hommage national. Marlène SCHIAPPA illustre parfaitement ce qu’a déclaré le fondateur de la Légion d’honneur, Napoléon Bonaparte : « c’est avec des hochets qu’on mène les hommes ». Ainsi répondit Napoléon à un conseiller d’Etat qui s’inquiétait de ce que la Légion d’honneur violait le principe révolutionnaire d’égalité !
Reste le pilier de l’éducation parentale ! De nombreux parents n’ont plus de prise avec leur progéniture, ils perdent le pouvoir. Des enfants peuvent porter plainte contre un parent qui aurait la main un peu leste. Pour la maltraitance, la plainte est légitime et bienvenue. Un avocat m’a rapporté cette autre scène devant le tribunal des Affaires Familiales : « un étudiant, majeur, refuse de travailler chez lui, car ses frères et sœurs font trop de bruit. Il veut son studio et refuse de travailler. Le père déclare ne plus pouvoir financer les études de son gamin exigeant. Réponse du président de séance : « vous êtes propriétaire de votre logement, alors vendez-le et vous pourrez offrir des conditions de travail bénéfiques à votre fils ! ».
Aujourd’hui, l’Education nationale interfère de plus en plus dans le rôle des parents. L’enseignement développe l’éducation sexuelle, la théorie du genre, la pilule proposée gratuitement aux jeunes filles. L’autorité parentale est bafouée par la société.
Doit-on abandonner nos projets de vacances ?
Renoncer aux vacances, non bien entendu ! Un ultime conseil est de faire le plein de gaz, de fuel, de bois, de granulés, si votre chauffage en dépend, et mesurer l’exposition de votre portefeuille boursier. Conseil d’un médecin auprès de ses clients déprimés : « partez en vacances et coupez les chaînes d’information en continu » … En plus, ne privons pas nos enfants des doux souvenirs de vacances passées en famille. Habitant du Sud de la France, j’ai pu assister à de glorieuses parties de pétanque. Avant de jouer, les boulistes ne demandent jamais le parti politique ou la religion des adversaires et des partenaires… Vivre l’humanisme grâce au jeu de boules, parfois arrosé de pastis et de jus d’oranges… Je laisse aux connaisseurs ce que veut dire l’expression « faire Fanny » quand un joueur perd une partie 13 à zéro !
Jean-Paul ALLOU
De très belle facture, le document – une plaquette de 28 pages à la conception finement ciselée – est posé à chaque emplacement qui sera occupé d’ici quelques instants par l’un des invités de cette présentation peu commune. Des invités institutionnels (les élus de l’Yonne, comme ceux de l’Auxerrois) aux représentants des médias locaux. Même le correspondant des « Echos » a effectué le déplacement, c’est dire si la manifestation revêtait de la plus haute importance pour les organisateurs de ce rendez-vous, la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne et l’AJ Auxerre…
AUXERRE : Et si on parlait économie à l’AJA ? C’est suffisamment rare pour insister sur l’importance de l’événement qui était proposé dans les salons du stade Abbé-Deschamps (le très ergonomique et fonctionnel « 1905 ») au début de la semaine, en présence de pléthore de représentants de la classe politique et institutionnelle de l’Auxerrois, si ce n’est de l’Yonne. On aura noté au tout premier rang, au plus près des intervenants devant assurer la prise de parole, le sénateur Jean-Baptiste LEMOYNE qui ne perdit pas une miette des commentaires et analyses entendus. Installés tel des étudiants studieux prêts à recevoir le cours magistral d’un professeur dans une salle universitaire, une trentaine de personnalités du sérail icaunais reçurent durant plus d’une heure une véritable leçon…d’économie !
A la sauce AJA, bien évidemment, qui fut couplée par des démonstrations chiffrées de la part de la CCI 89 en sus des ajouts précieux de son président, Thierry CADEVILLE. Via une étude très détaillée de l’impact économique, social et sociétal du club de football ayant fêté ses cent-vingt-ans, sur son territoire…
Le dixième plus gros employeur de l’Auxerrois : l’AJA !
Un document faisant office de vadémécum pour tout savoir sur tout, en quelque sorte et qui servit de trame à l’exposé mené en binôme par le président exécutif du club, Baptiste MALHERBE et son homologue de la chambre consulaire, Thierry CADEVILLE. En maître de cérémonie, devant articuler de manière fluide les interventions, le responsable d’études économiques de la CCI de l’Yonne, Fabien DINGS. Une précédente étude se rapportant à l’impact économique sur son territoire du club fétiche des Icaunais avait été présentée il y a plusieurs années de cela. Là, il s’agissait de mettre en exergue une réalité que nul ne peut désormais ignorer, l’AJ Auxerre est bien et bien un acteur phare de l’économie de l’Yonne ! Un rôle qui va comme un gant au dixième employeur de l’Auxerrois avec ses 224 salariés dont 174 en équivalent temps plein.
Si le responsable de la communication du club sportif évoluant en Ligue 1, Thierry HUBAC, prit soin de rappeler en guise de préambule à l’auditoire la genèse méthodique de cette étude menée avec le concours des services de la chambre consulaire départementale, Baptiste MALHERBE, son président exécutif, souligna le caractère particulier de cette AJA, chérie depuis longtemps par des milliers de spectateurs à travers l’Hexagone, « une entreprise à part entière ».
« Je ne sais pas si on se rend bien compte de la chance que nous avons, dans l’Yonne, de posséder un tel patrimoine vivant de l’économie, expliqua le dirigeant de l’AJA, un club qui est né il y a 120 ans ! ».
« On ne peut pas valoriser les sourires des enfants… »
Cinquante ans que la structure tutoie le haut du panier de l’élite française depuis l’arrivée d’un célèbre monsieur portant un curieux bonnet bleu sur la tête ! Et Baptiste MALHERBE de rajouter, lucide, « sans notre actionnaire d’aujourd’hui – le Chinois James ZHOU -, il n’y aurait plu de sport de haut niveau à Auxerre… ». Un club aux 48 millions d’euros de budget qui a réussi le tour de force de se maintenir pour la seconde année consécutive parmi l’élite, malgré un championnat très resserré autour de 18 formations.
Parlant de valeurs, de fierté, Baptiste MALHERBE eut cette formule bien à propos : « on ne peut pas valoriser le dynamisme sur un territoire, on ne peut valoriser les sourires de nos enfants quand l’équipe gagne des matches ou quand ils accompagnent les joueurs sur la pelouse, tout cela est intangible et ça compte beaucoup… ».
Alors, était-il nécessaire de produire des chiffres, de les communiquer très largement autour de soi afin de bien ancrer les choses dans les neurones et faire taire toutes les critiques infondées de ces personnes qui n’aiment ni le football ni le meilleur ambassadeur de l’Yonne, loin de ses frontières ?
Baptiste MALHERBE est en cela catégorique ! « Le football, c’est le sport le plus populaire, pratiqué par le plus grand nombre et dans des territoires tels que les nôtres, heureusement que tous les quinze jours, il y a ces rencontres qui apportent du rêve et de la joie… ».
Les effets du triple impact économique, social et sociétal
Quant aux entreprises locales (plus de 350), elles ne se font pas prier pour rejoindre les rangs des soutiens indéfectibles d’un club qui rayonne aux quatre coins de l’Hexagone, quand ce n’est pas plus loin, à l’échelle internationale.
« Ces chiffres sont la parfaite illustration de ce que l’on représente exactement, souligna le président auxerrois, des chiffres à mettre en corrélation avec les projets d’agrandissement du club… ».
Des projets, quelque peu perturbés par des avis politiques contraires émanant de personnalités locales, devant se procurer coûte que coûte cette étude à l’analyse si complète et pertinente qui éclaire sur la réalité économique, les retombées concrètes et les fortes potentialités de développement d’un club décidément pas comme les autres !
Le président de la CCI Thierry CADEVILLE se souvint, quant à lui, d’un séjour vécu sur l’île de Gorée, située face à Dakar au Sénégal, où les habitants du cru lui parlèrent de l’AJ Auxerre ! Instant d’émotion. Un excellent préambule pour le chef d’entreprise icaunais pour amener avec moult explications les aspects prioritaires de cette étude (les chiffres) sous le feu des projecteurs, étude qui aura mobilisé les moyens techniques de la chambre consulaire.
Que retenir de ces informations statistiques concernant la 237ème ville de l’Hexagone, Auxerre, et de sa communauté d’agglomération de l’Auxerrois forte de ses 67 663 habitants ? Le secteur géographique le moins peuplé accueillant un club évoluant en Ligue 1, si l’on fait abstraction de Monaco. Un « petit Poucet » donc qui n’a pas peur de rivaliser avec les ogres et les géants !
L’impact du club est considérable en tout point sur le volet économique, social et sociétal, avec 27,6 millions d’euros de retombées générées au cours de la saison 2024/2025. Dont plus de dix millions d’euros en impact économique induit. Au niveau de l’emploi, si l’AJA possède un effectif direct de 174 collaborateurs, il y a au total avec les emplois induits, 367 personnes qui voient leur activité professionnelle liée à l’existence du club. Tout un écosystème social qui ne cesse de se développer de saison en saison, notamment dans la filière de la communication.
L’impact sociétal est non négligeable, également. Si la RSE est devenue le fil d’Ariane du club au cours de ces dernières, il se décline par des actions orientées vers la jeunesse, l’éducation et la citoyenneté, avec à la clé plus d’une cinquantaine d’actions réalisées à chaque saison, soit plus de 5 000 personnes soutenues dans le landerneau, depuis les ateliers contre les harcèlements à la mobilisation de la lutte contre le cancer du sein, en passant par l’aide à la Banque Alimentaire ou la Croix Rouge…
Le quatrième club préféré des Français en termes de notoriété possède donc de sérieux atouts avec son 1,4 million de supporters, tant en France qu’en Europe, voire même plus loin (les Chinois suivent avec intérêt les grandes rencontres du club bourguignon) et ses 12 144 abonnés. Comme l’a dit un jour Baptiste MALHERBE, lors d’une conférence de presse tenue aux côtés de l’édile d’Auxerre Crescent MARAULT, « l’AJA s’apparente à un village gaulois peuplé d’irréductibles auxerrois qui doivent faire face aux grosses cylindrées de l’Hexagone footballistique… ».
Gageons que la recette de cette potion magique qui unie ce club unique du paysage sportif national et son public ne se tarisse pas de sitôt afin de le faire prospérer du mieux possible, via les projets de transformation du stade ! L’avenir nous le dira, par Toutatis !
En savoir plus :
Les chiffres clés de l’étude à connaître :
69 % des Français qui se passionnent pour le football ont une bonne image de l’AJA
10,5 millions de téléspectateurs ont assisté aux diffusions des rencontres de l’AJA en Chine
6,5 millions de spectateurs suivent régulièrement les matches de l’AJA
Les recettes des deux boutiques de l’AJA engendrent 2,25 millions d’euros de chiffre d’affaires
19,7 millions d’euros de recettes publicitaires et de sponsoring
4,4 millions d’euros de recettes billetterie
Le nombre d’abonnés a été augmenté par 4,6 en quatre ans
Le taux de remplissage de l’Abbé-Deschamps s’élève à 95,1 % (6ème sur 18 clubs de Ligue 1)
25 % du public est féminin au stade
3 millions d’euros hors taxes sont injectés par le club auprès des prestataires (74) implantés dans l’Auxerrois
Le club a reversé cette saison 303 000 euros d’impôts locaux au territoire.
8,3 millions d’euros de retombées économiques indirectes à chaque saison au bénéfice de l’agglomération auxerroise, dont 586 000 euros en transports, restauration, boissons, hôtellerie, etc.
Thierry BRET