Le risque de mise sous tutelle de la France par la Commission Européenne est prégnant. Les entreprises, les petites comme les multinationales, doivent faire face à des risques sans précédent dans notre histoire. Après avoir « balancé une grenade dégoupillée » à l’Assemblée Nationale, il aura fallu trouver un nouveau Premier Ministre. Le consensus n’est pas dans nos gènes ni inscrit dans notre histoire.
TRIBUNE : Après la tempête économique, place à la tempête sociale. Mais là, on est plus proche du tsunami que du cyclone…Ici encore, la contestation sociale est conditionnée par le problème politique national. Des manifestations, dès le 07 septembre, sont prévues. Le NFP, avec LFI en tête veulent mobiliser les syndicats étudiants et lycéens ainsi que les associations. La CGT, défilera aussi, reprenant ainsi ses anciennes marques, à savoir la contestation politique, plutôt que de défendre des valeurs traditionnelles, comme le pouvoir d’achat et les salaires. Un problème politique majeur, qui implique le locataire de l’Elysée. Une dissolution, irresponsable, au regard de beaucoup !
Nous constatons, que lorsque la gauche remporte une quelconque élection, elle chante « vive la démocratie » ! Dès qu’elle perd, elle pousse des cris d’orfraie, hurlant au totalitarisme, contestant les résultats ou les manipulant, et enfin, prendre l’Elysée et Matignon en force. Jean-Luc MELENCHON reste le maître du jeu pour un coup d’état ! Avec une bonne partie du NFP, il manipule les foules pour descendre dans la rue et créer le chaos !
Des manœuvres de destitution présidentielle pour pousser la gauche à manifester
La gauche veut imposer Lucie CASTET comme Première Ministre, oubliant au passage, que seul le Président de la République nomme le chef du gouvernement. Il est clair, que grâce au mari de Brigitte, nous apprenons les articles de notre constitution ! Après le 49-3, qui n’a plus de secret pour les Français, nous apprenons à identifier l’article 16. Celui-ci autorise le Président de la République à exercer une « dictature temporaire » en cas de nécessité. Il offre au président des pouvoirs exceptionnels qui lui permettent de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation de l’Etat en cas de péril national. La probabilité de ce recours est relativement faible.
Vient ensuite l’article 68 : il prévoit ainsi une procédure de destitution du Président de la République, « en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatibles avec l’exercice de son mandat ». Cette destitution est prononcée par le Parlement, constitué en Haute Cour, à la majorité des deux tiers de ses membres. En réaction à l’annonce d’Emmanuel MACRON, qui a écarté, le lundi 26 août, l’ « option » d’un premier ministre issu du Nouveau Front populaire (NFP), La France Insoumise (LFI) a déclaré qu’elle présenterait une motion de destitution à l’encontre du chef de l’Etat. Cette procédure (déjà tentée à l’encontre du Président François HOLLANDE), n’a aucune chance d’aboutir. Il faut qu’une commission définisse les manquements aux devoirs du Président, qu’un vote de la Haute Cour autorise la procédure, et qu’enfin, les deux tiers des députés et des sénateurs votent la destitution. La destitution n’a donc aucune chance d’aboutir, elle est maintenue pour pousser les contestataires à aller dans la rue.
Tous les atouts sont dans le jeu du Président
La gauche joue un jeu dangereux, en prenant le risque d’une possible guerre civile. Lucie CASTET et l’ensemble du NFP ont une vision tronquée des résultats des dernières législatives. Le premier parti en nombre de voix, c’est le Rassemblement National. Le NFP n’est pas un parti. Il est vrai que sous l’étiquette NFP, nous avons le groupe de pensée le plus important. CASTET en profite pour claironner qu’une majorité a voté pour le programme du NFP. Absolument faux : le « barrage républicain », lui, a bien fonctionné. De nombreux français, à la demande du NFP, ont voté pour des Républicains ou Ensemble pour la France en Marche, aux seuls fins de barrer la route au RN, en faisant élire, par exemple Elisabeth BORNE ! C’est ainsi qu’aujourd’hui, 79 % des Français souhaitent la disparition de LFI, plus de la moitié du PS veut quitter LFI et clarifier la position du parti à l’égard de Jean-Luc MELENCHON. Le NFP n’aura duré que le temps des élections afin d’aider les « copains » à conserver ou conquérir des postes. En conclusion, rappelons que selon la Constitution, seul le Président est habilité à nommer son Premier Ministre, que la Constitution est floue quant à des délais imposés pour nommer un gouvernement, et qu’en conséquence, notre Président unique et préféré (?!), est dans son droit quand il procrastine, même outrageusement, pour nommer son chef de gouvernement !
N’oublions pas que lors des dernières présidentielles, les partis de gauche et la CGT en tête, ont appelé à voter MACRON. Les implications d’une telle mascarade politique, d’un tel imbroglio des alliances engendrent de la frustration chez nos compatriotes. Les risques de conflagrations sociales sont importants. Quand nos politiques boivent du champagne ou du thé, ce sont les français qui trinquent…
La montée des actes antisémites, la mort de nos policiers dans le cadre des refus d’obtempérer, une insécurité grandissante, une immigration non maîtrisée, une école en souffrance, une justice et une police sans moyens, un système de santé au bord de l’asphyxie, vont aggraver le risque d’explosion sociale, allant de manifestations en contre-manifestations, et pouvant mener à des violences urbaines entre français. Si on ajoute à cela ce qui se passe en Nouvelle-Calédonie, en Seine-Saint-Denis, dans toutes les zones de « non-droit » particulièrement à Lyon ou à Marseille, alors, oui comme certains l’affirment nous sommes peut-être proches du risque de « guerre civile ».
Quid de la tempête financière ?
Les entreprises doivent faire face à cinq risques importants, et particulièrement celles du CAC 40 : la dégradation du taux de marge (l’inflation n’a pas dit son dernier mot), l’augmentation du chômage (conséquences des dépôts de bilan et coups de frein sur les investissements), l’arrêt de deux industries motrices de notre économie (immobilier-construction et automobile), le contexte extérieur géopolitique avec ses guerres et une Europe en récession. Enfin, il y a le décrochage des marchés financiers.
Le krach de la Bourse de début août n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui attend les investisseurs en actions, avertit JPMorgan, qui redoute notamment de nouvelles craintes sur l’économie des Etats-Unis. Le CAC 40 et Wall Street vont-ils lourdement rechuter ? Début août, la communauté financière s’était alarmée de l’envolée surprise du taux de chômage aux Etats-Unis en juillet, qui pourrait augurer une prochaine tombée en récession de la principale puissance économique mondiale, à même de peser sur les perspectives de profits des sociétés cotées en Bourse. Les autres places financières sont aussi impactées par les problèmes économiques des Etats-Unis, et l’incertitude concernant le nom du prochain locataire de la Maison Blanche !
Lors des récentes élections législatives en France, le fait qu’aucun parti extrême n’ait obtenu la majorité absolue a été interprété comme un signe de continuité politique, ce qui est généralement perçu comme positif par les marchés financiers. En effet, les extrêmes politiques sont souvent associés à des politiques économiques radicales ou imprévisibles, susceptibles d’introduire des risques et des incertitudes supplémentaires.
Cependant, l’absence d’une majorité claire peut également entraîner une incertitude. Sans un accord solide au sein du gouvernement, la mise en œuvre de réformes économiques nécessaires pourrait être retardée ou bloquée, ce qui pourrait freiner la croissance économique et, par conséquent, affecter négativement le CAC 40. Les investisseurs préfèrent un environnement où les politiques économiques peuvent être anticipées et où les réformes peuvent être mises en place de manière efficace.
Le CAC 40 a connu une performance remarquable jusqu’au mois de mai 2024, atteignant des sommets historiques à deux reprises en mars et en mai 2024. Le 10 mai 2024, l’indice CAC 40 a en effet enregistré un pic à 8 256,71 points, marquant à la fois un record historique et le plus haut de l’année 2024. Pour les investisseurs, entrer sur le marché à ces niveaux élevés n’était pas l’idéal, car acheter sur des niveaux historiquement hauts comporte toujours un risque significatif de correction à la baisse. Aujourd’hui, le CAC 40 oscille autour 6 700 points, pour le cours le plus bas et 7 600 aujourd’hui (28 août 2024). Pour ceux qui veulent suivre l’indice boursier de la Bourse de Paris, retenons qu’il est côté tous les jours ouvrés de 09 h à 17 h 30, et qu’il est mis à jour toutes les 15 secondes.
Pour les inconditionnels de la Bourse, il est prudent de se désengager progressivement en vendant les valeurs qui peuvent générer un bénéfice. Racheter à la baisse en attendant un rebond, un classique dans la gestion d’un portefeuille boursier : il est plus sage de ne rien faire. En ce qui concerne l’immobilier, vendre les investissements immobiliers réalisés : ce conseil est proposé par les notaires. Pour les placements collectifs du secteur immobilier, comme les SCPI, là aussi, s’abstenir. Les Bitcoins : le yoyo des cours montre qu’il s’agit d’un marché à très haut risque. En ce qui concerne les livrets d’épargne, aucun conseil à donner, depuis longtemps les Français développent leur épargne de précaution vers ces produits, et cela continue de progresser : incertitudes politiques et économiques obligent…
Jean-Paul ALLOU
Le Conseil départemental de l’Yonne a fait sa rentrée des collèges en ce début de semaine. Le territoire poursuit ses efforts en termes d’actions éducatives. Mais les élus doivent faire l’amer constat d’une baisse des effectifs qui s’inscrit dans la durée en raison de l’évolution démographique mais également au profit des établissements privés.
SENS : Les élus du département ont annoncé une rentrée prometteuse, mettant en lumière un investissement dédié aux collèges de plus de 46 millions d’euros. Un budget qui comprend l’amélioration des outils numériques et de la sécurité informatique (2,2 millions d’euros sur trois ans) ou encore de nombreuses actions éducatives (300 000 euros en 2024). L’offre s’est étoffée avec le temps avec l’intégration d’activités pédagogiques : sorties au cinéma, journée citoyenneté ou encore le concours départemental « Ramène ta science dans l’Yonne ». Le territoire compte aujourd’hui huit collèges avec une section sportive, quatre avec une classe à horaires aménagés (deux classes de théâtre, une en musique et une en cinéma), 16 classes ULIS, huit classes SEGPA et deux classes relais qui accueillent les collégiens en décrochage scolaire.
Du côté des effectifs, les vice-présidents Christophe BONNEFOND et Grégory DORTE ont annoncé une rentrée avec 15 200 élèves soit 300 à 400 élèves en moins dans les collèges publics depuis 2023. Des variations liées à la démographie, l’argument phare des élus. On constate en effet une baisse constante des naissances au niveau national depuis 2012 qui a occasionné une perte de 13 800 collégiens en 2023 et de 20 400 élèves en 2024. Au niveau départemental, la tendance est un peu différente avec une légère hausse du nombre de naissance entre 2012 et 2013 (+ 1,37 %) puis une baisse significative entre 2013 et 2014 (- 4,21 %). Mais une autre réalité s’ajoute au phénomène : l’attrait des établissements privés qui enregistrent chaque année une hausse de leurs effectifs. Près de 50 élèves ont rejoint le privé en 2024 portant leur nombre à plus de 2 000, chiffre encore prévisionnel. Pour la direction du service Education et Jeunesse du Conseil départemental de l’Yonne, les collèges publics subissent essentiellement les conséquences de l’absentéisme des professeurs certaines années dites « noires » ainsi qu’un manque de personnels pour certains établissements.
Floriane BOIVIN
Dès le premier coup d’œil, cela met l’épicurien en appétit ! Oui, oui, même s’il ne s’agit in fine que de simples pains, proposés dans toutes leurs formes et configurations, s’étalant sur la table de présentation ! Du pain de campagne à la croûte épaisse et croustillante à la fameuse baguette tradition, sans omettre les pains à caractère nutritionnel, la création boulangère se sera bel et bien revêtue de ses habits d’apparat, au CIFA de l’Yonne, lors du concours du « Meilleur Jeune Boulanger » du département. Une édition 2024 à laquelle participaient trois candidats…
AUXERRE : Le pain dans tous ses états ou presque ! Ce fut une vision qui aura été particulièrement subtile et gourmande pour les observateurs, amenés à suivre le déroulé et l’annonce du verdict de ce énième concours du Meilleur Jeune Boulanger de l’Yonne, accueilli comme à l’accoutumée au centre de formation interprofessionnel du CIFA auxerrois.
Devant laisser parler leur créativité et technicité en suivant rigoureusement la feuille de route de ce copieux sujet conçu par les formateurs de la section boulangerie de l’établissement icaunais, le trio de candidats ayant émargé sur la grille de départ dès potron-minet (07 heures du matin) savait qu’il s’attelait à du lourd, voire du très lourd, afin de rester dans les clous de l’objectif fixé. Concevoir dans un laps de temps de huit heures, un pain de tradition française, un pain de campagne, un pain à caractère nutritionnel, mais aussi, cerise sur le gâteau, tout un panel de viennoiseries (levées feuilletés, en pâte levée briochée), mais également des créations boulangères salée – à ce propos, les candidats avaient la possibilité de les réaliser selon leur choix -, et même une pièce artistique ! Tout cela se complétant par un QCM sur la technologie, l’organisation et l’hygiène, en saupoudrant l’ensemble d’un zeste de valorisation commerciale !
Deux Icaunais en finale régionale à Longvic le 11 octobre
Diantre ! Il en fallait donc de la patience, de l’obstination et du courage pour ces trois jeunes gens, une demoiselle, Floriane JAGET (elle est apprentie chez Alexis PEUZIN à Auxerre, un garçon que l’on ne présente plus), Clément ETERNOT – il effectue ses gammes boulangères chez Sébastien POULET à Appoigny – et Hugo FEBVRE, un Icaunais qui s’est « expatrié » de l’autre côté de la frontière méridionale du territoire, pour parfaire ses connaissances via la voie de l’apprentissage au sein de la boulangerie Buffon, dans la capitale de la Bourgogne (et de la Franche-Comté par essence si l’on y ajoute le territoire frère), Dijon !
Point commun de ces trois-là, outre la passion du métier, être titulaires d’un CAP, un précieux sésame qui ouvre de nombreuses portes dans la filière. Au moment du verdict, on les sentait inquiets, nos prétendants au Graal départemental, qualificatif à la finale régionale devant se dérouler le 11 octobre à Longvic, à la périphérie dijonnaise.
Un concours utile pour apprendre à progresser
Particularisme important pour deux d’entre eux : ce n’est pas un mais bien deux meilleurs apprentis de l’Yonne qui iront disputer le rendez-vous régional à l’automne en Côte d’Or. Et à ce petit jeu-là, ce sont les deux garçons, Clément ETERNOT et Hugo FEBVRE qui prirent respectivement les deux premières places de ce concours de belle intensité.
Président de l’Union des Boulangers de l’Yonne, Laurent BISSON prit la parole pour rappeler les règles de ce concours départemental. Président du CIFA de l’Yonne, Didier CHAPUIS était satisfait de ce rendez-vous, favorisant l’artisanat et sa pratique. « Aujourd’hui, vous avez appris et progressé en participant à ce concours départemental, devait-il souligner en guise de conclusion.
On notait également la présence parmi les membres du jury de Xavier HERVY, responsable du département des métiers de bouche du CIFA, Romain BOUDIN, formateur en boulangerie et Nicolas PHILIPPE, formateur en boulangerie.
Thierry BRET
Une volonté du don de soi. De servir la patrie afin de mieux en protéger ses habitants confrontés à de réels dangers. Un engagement permanent au service des autres…Quelques phrases prononcées par le préfet de l’Yonne Pascal JAN auront permis de mieux comprendre la solennité de l’instant présent, vécu tôt ce matin, dans le vaste hall du bâtiment préfectoral sur la portée des signatures de contrats d’engagés volontaires qui iront rejoindre leurs affectations dans les régiments de l’Armée de terre et des Sapeurs-Pompiers de Paris…
AUXERRE : C’est un acte exemplaire, méritant, et…engagé. Il se formalise par un simple paraphe apposé au bas de plusieurs documents qui en disent long sur l’intérêt de cette signature chez leurs auteurs. Petits, ils en rêvaient déjà. Devenus grands, ils en acceptent désormais le principe, en l’officialisant de la plus belle des manières, sous le regard attendri (et ému) de leurs parents, très fiers de leur progéniture. Leur jour de gloire, à eux ! Ces jeunes gens âgés de 18 à 21 ans, au nombre de dix pour cette session, qui se situent aux antipodes des clichés stériles que l’on se fait habituellement de cette nouvelle génération, inapte à l’effort et à la véritable prise de décisions si elle n’est pas virtuelle…
Dix jeunes Icaunais qui ont décidé, pour certains après avoir effectué une préparation spécifique, et après mûres réflexions de rejoindre le corps militaire de l’Armée de terre. Un évènement qui aura touché l’hôte de ces lieux, le préfet de l’Yonne, Pascal JAN, peu habitué à accueillir en préfecture une manifestation protocolaire de l’armée.
« C’est un instant rare que nous vivons, devait-il préciser, pourtant nous partageons les mêmes valeurs que l’on soit représentant de la Nation civile ou de la Nation militaire… ».
Plus de 130 000 recrutements à l’année
Chaque année, le nombre de contrats d’engagement au sein des forces terrestres mais aussi des autres corps d’armée à l’instar de celui des sapeurs-pompiers de Paris s’élève à une soixantaine pour notre département, selon les informations fournies par le CIRFA, le Centre d’Information et de Recrutement des Forces Armées de l’Yonne. Dans l’Hexagone, ce sont plus de 130 000 nouvelles recrues (femmes et hommes de 17,5 à 32 ans) qui rejoignent les rangs, via différentes spécialités professionnelles. En tout, on recense seize domaines d’activités dont l’artillerie, l’infanterie, l’informatique, le renseignement, le génie de combat, les forces spéciales, l’administratif mais aussi la restauration, le BTP, la santé, le sport, la musique ! In fine, il existe 117 spécificités professionnelles !
Cette session, comprenant neuf garçons et une fille, comprenait de nouvelles recrues pour l’infanterie, la cavalerie blindée ou encore les fameux sapeurs-pompiers de Paris. C’était le cas de la demoiselle…
Une jeunesse altruiste ayant le sens des valeurs
Côté motivations, il y eut un peu plus d’éléments sur les intentions de ces jeunes gens lors de la signature des documents. L’un après l’autre, les nouveaux engagés livrèrent leurs impressions, micro à la main, avec plus ou moins d’émotivité, devant le préfet et le lieutenant-colonel Emmanuel VARLET, délégué militaire départemental de l’Yonne, et du sergent-chef, Clémence DIDIER, adjoint au responsable du CIRFA.
Morceaux choisis : « j’ai voulu m’engager pour vivre des aventures, pour donner du sens à ma vie, pour rendre fiers mes parents, parce que je suis fan de chars d’assaut, parce que je voulais être parachutiste, pour servir mon pays, pour trouver ma place dans un métier qui me corresponde, pour m’aider à me surpasser pour soutenir les plus démunis… ».
N’est-elle pas belle la jeunesse française, pleine d’optimisme et d’altruisme ?! En tout cas, l’aperçu qui nous a été proposé à la préfecture de l’Yonne, mardi matin, plaide en sa faveur…
Thierry BRET
Ultime exercice médiatique d’avant les vacances pour le porte-étendard, toujours très prolixe et jamais avare en analyses contextuelles, de la fédération régionale des travaux publics de Bourgogne Franche-Comté, Vincent MARTIN. Conviant les représentants de la presse lors d’une conférence explicative dans l’un des salons climatisés (un peu trop !) d’une chaîne hôtelière de Dijon, le président de la FRTP BFC a brossé un tableau réaliste et peu enclin à l’optimisme béat à l’amorce de la nouvelle saison.
DIJON (Côte d’Or) : On l’a connu beaucoup plus jovial par le passé, le président de la Fédération Régionale des Travaux Publics de Bourgogne Franche-Comté ! Et même si ses premiers mots se veulent un tantinet rassurants – « il n’y a pas encore de situation de gravité » -, qu’à cela ne tienne, Vincent MARTIN demeure avant tout autre chose très lucide et réaliste, quant à l’analyse de l’exercice écoulé, perturbé par la double configuration électorale, entre européennes et législatives. Un mot d’ordre revient en boucle dans ses pensées comme un incessant leitmotiv à s’appliquer à soi-même : la vigilance. Un choix étymologique qu’il assortit volontiers à un autre terme : la prudence.
Ne pratiquant jamais la langue de bois, le président MARTIN aura donc retardé l’échéance jusqu’aux confins de ce mois de juillet « mi-pluie, mi-chaleur » pour donner sa vision personnelle et tirer les enseignements de la conjoncture économique, inhérente à un secteur d’activité ô combien fondamental pour les collectivités. « Quand le bâtiment va, tout va ! », précise l’adage. C’est bien connu. Il en est de même pour l’autre volet de cette filière, les travaux publics.
« On aura toujours besoin d’infrastructures dans la région »
Tempérant volontairement ses propos, Vincent MARTIN ne se veut pas encore trop alarmiste. Pourtant, l’inquiétude est latente. Cela se sent à fleur de peau surtout quand il évoque les difficultés de toutes ces entreprises de la filière qui commencent à subir les contrecoups de la crise économique. L’impact est d’ailleurs immédiat sur la visibilité sur le carnet de commandes. On connaît ensuite le mécanisme, simple comme bonjour, les investissements se réduisent et les recrutements en personnels qualifiés se raréfient…
Le regard un peu plus pétillant et relevant la tête comme pour prendre les journalistes à témoin, l’orateur se dit néanmoins confiant en l’avenir : « on aura toujours besoin d’infrastructures nouvelles sur notre territoire… ».
Une évidence, certes, mais qu’il est bon de se remémorer à voix haute, histoire de se rasséréner. Une forme de méthode Coué ? Peut-être ! Elle semble porter ses fruits car Vincent MARTIN n’a rien perdu de sa superbe et de sa verve pour défendre bec et ongles les intérêts des entrepreneurs de la filière, confrontés à la dure réalité du marché.
S’intéresser au développement des projets plus modestes
Le nœud gordien de ce dossier propre aux professionnels des TP reste la sempiternelle problématique de la commande publique ! Le taux de dépendance des entreprises à son égard s’élève à 70 % ! C’est énorme !
Nonobstant, l’année 2024 n’est pas aussi mauvaise que cela, de l’aveu du président sur ce sujet. Le légitime développement des territoires en est la noble cause, il va de soi.
« Le tort, ajoute-t-il en répondant à l’une des questions d’un confrère, c’est que les collectivités ont trop ciblé nos interventions sur des projets de réalisation de grosses infrastructures par le passé, négligeant ainsi les dossiers de chantiers moins importants, présentés par de plus petites communes… ».
D’où la nécessité à l’avenir de réfléchir différemment sur l’aménagement des territoires. « Il serait même souhaitable de repartir à zéro, lâche tout de go le président de la FRTP BFC, et de travailler avec une autre approche dans le cadre du nouveau CPER (Contrat Plan Etat Région) à initier... ».
D’ailleurs, Vincent MARTIN esquisse la possibilité de développer des rapprochements forts avec les collectivités locales et les départements. Où l’on ne s’interdirait pas, bien au contraire, de soutenir le développement de projets liés à des infrastructures plus modestes, en parallèle des habituels méga-chantiers.
Une idée est soutenue par le patron des travaux publics de la région : la création d’un « pacte d’aménagement du territoire ». Il pourrait se décliner dans le cadre du Contrat Plan Etat Région, le fameux CPER.
« On pourrait y intégrer des co-financements à l’échelle des départements, souligne Vincent MARTIN, et sortir ainsi de leur ignorance coutumière les zones rurales… ».
Une suggestion qui pourrait être très bénéfique à terme sur des territoires ruraux à l’instar de la Nièvre, de la Haute-Saône ou de l’Yonne…
Remettre l’église au centre du village !
Dès septembre, Vincent MARTIN va donc prendre son bâton de pèlerin, non pas pour rejoindre Saint-Jacques-de-Compostelle, mais bel et bien pour dévoiler et expliquer la nouvelle feuille de route de la fédération professionnelle auprès des parlementaires de la région. Et leur glisser, au préalable, à l’oreille quelques bonnes idées utiles et pratico-pratiques qui s’amoncellent dans sa besace !
« Après les législatives, précise le président de la FRTP régionale, nous avons déjà pris attache via un courrier avec les députés de Bourgogne Franche-Comté. Des rencontres en direct vont s’organiser à partir du mois de septembre dans les huit départements avec les parlementaires, permettant ainsi de présenter la filière, ses activités et nos problématiques… ».
Une position très claire de la part de la FRTP qui veut être plus que jamais force de propositions auprès des élus en aidant aux décisions à l’investissement des collectivités locales et territoriales. Histoire de rappeler si le besoin s’en faisait sentir que le développement et l’aménagement d’un territoire ne peuvent s’envisager autrement que par le biais d’une osmose collaborative parfaite et réussie entre les décisionnaires politiques et les acteurs de la filière économique.
Pour couronner le tout et corroborer cette prise de décision, les instances de la FRTP ne manqueront pas de rencontrer, aussi, les principaux représentants des associations de maires ruraux et de maires de France dans les semaines à venir. Une stratégie de communication novatrice et décomplexée qui pourrait peut-être juguler la réduction des dépenses publiques sur les infrastructures.
Pertinent, Vincent MARTIN le conçoit volontiers : « comment développer un territoire et se placer au service de ses habitants en optimisant leur confort, si les infrastructures ne sont pas encouragées par les décisions politiques et subissent des coupes sombres dans leurs budgets ?! ».
Immanquablement, on pense aux bienfaits apportés dans les communes par des réalisations requérant l’apport et l’intervention de professionnels des travaux publics comme l’eau, la fibre, les voiries, le ferroviaire, etc.
Il est donc grand temps pour le numéro un de la Fédération corporatiste régionale de replacer l’église au centre du village en termes de communication et de propositions. Une église que naturellement les adhérents de la FRTP auront pris soin de construire ensemble et virtuellement en amont !
Thierry BRET