« GAD and PARTY » ! Rien que la lecture de l’invitation laissait déjà entrevoir des instants prometteurs, côté festivités et ambiance ! Il n’y a pas dire, on a le sens de l’humour au sein du Groupe Avallon Développement (GAD). La vingtaine de ses membres ont su se mettre sur leur 31 pour accueillir du mieux possible près de 250 personnes influentes, du sérail institutionnel, politique et économique territorial. Toutes satisfaites de se retrouver dans un cadre qui ne manquait pas d’originalité, l’aérodrome local.
AVALLON : Du swing de la meilleure des espèces musicales était interprété sur la scène installée à l’intérieur du vaste hangar de l’aérodrome avallonnais qui d’ordinaire accueille l’ensemble de la flotte, de jolis appareils tous alignés en rang d’oignons sur la piste détrempée par la pluie fine, ne cessant de tomber. L’atmosphère est à la fête pour ce nouveau rendez-vous à l’estampille du GAD, le Groupe Avallon Développement, un club business qui ne fait pas les choses à moitié !
Durant une bonne heure, la première après l’ouverture des portes, les convives, le verre à la main et la gougère dans l’autre, avant que n’arrivent sur les mange-debout les plateaux bien garnis de victuailles des plus appétissantes servis par les adhérents du GAD, vont apprendre à mieux se connaître et développer leurs relations publiques pour celles et ceux qui ne seraient pas encore issue de ce sérail avallonnais, démontrant ainsi la belle vitalité de ce secteur géographique, parfois trop excentré et ignoré des villes d’Auxerre et de Sens.
Echange de cartes de visite le verre à la main
Vêtues de leurs esthétiques combinaisons d’aviatrice au coloris bronze du plus bel effet – la touche vestimentaire plutôt réussie et agréable à l’œil du dress-code de la soirée orientée autour de la thématique du « Petit Prince » de SAINT-EXUPERY -, les membres féminines de la structure associative, apparue il y a seulement cinq ans dans le landerneau, sont au four et au moulin, entre l’accueil des invités qui arrivent en petites grappes sur l’aérodrome, l’enregistrement des présents, la remise du verre qui ne quittera pas de la soirée les invités à la manière d’une Saint-Vincent tournante, et le salut systématique de la présidente, Aurélie FARCY, qui reçoit avec un chaleureux sourire toutes celles et tous ceux qui pénètrent dans le hangar, totalement relooké et en phase avec l’esprit de l’animation.
« GAD and PARTY » ! Franchement, il fallait oser le faire au niveau du jeu de mot, et c’est parfaitement en adéquation avec ce que l’on découvre au-dedans de ce vaste bâtiment où les deux cent-cinquante invités déambulent entre les mange-debout, s’y fixant de temps à autre pour y déguster un canapé et faire la causette avec leur voisin. Ici, la règle d’or se nomme l’échange de cartes de visite, afin de mettre un patronyme et une raison sociale à l’interlocutrice ou l’interlocuteur avec qui vous partagez un moment de convivialité, arrosé d’un nectar du terroir !
Tout le monde se lève pour être présent à la « GAD and PARTY » !
On y trouve des entrepreneurs, des partenaires, des investisseurs, des prestataires. Des représentants des secteurs bancaires et assurantiels. Des coaches et autres spécialistes du consulting en tout genre. Des artisans et des commerçants. Des industriels et des professionnels des métiers du service. Des agriculteurs, aussi. L’objectif de cette animation annuelle repose sur la valorisation de ce territoire de l’Avallonnais qui dispose de bon nombre d’atouts et autant de pépites qui agissent dans le domaine de l’économie.
Naturellement, les institutionnels sont là. Sans omettre les politiques. Tiens, tiens, ne serait-ce pas le président du Conseil départemental de l’Yonne, Grégory DORTE, reconnaissable de loin par sa grande silhouette qui discuterait le bout de gras avec le maire de Massangis et président de la Communauté de communes du Serein, Xavier COURTOIS ? Un peu plus loin, discute le conseiller départemental Jordan HEITZMANN.
Si Sonia PATOURET, conseillère départementale, tarde à arriver (elle est retenue dans sa voiture par un ultime appel téléphonique qui l’immobilise un peu plus longtemps que prévu), il n’en va pas de même pour l’ex-représentante du Rassemblement National Audrey LOPEZ qui discute au détour des tables avec différents participants. L’ancien député de la circonscription et ex-édile d’Avallon, Jean-Yves CAULLET est lui aussi de ce rendez-vous : il est accompagné de son épouse, Muriel VERGES-CAULLET.
Rendre l’Avallonnais encore plus fort en se rassemblant
Troisième opération évènementielle de ce type proposée par le GAD depuis sa création, la manifestation semble avoir battue tous les records de fréquentation, mercredi soir. Entre deux bonjours adressés à ses invités, la présidente de la structure business Aurélie FARCY nous en dit un peu plus sur la finalité de ce club : « Notre volonté est de créer une animation identifiable pour le territoire, explique la jeune commerçante avallonnaise, le but est d’élargir notre cercle et de ne pas faire de l’entre soi. Toutes les semaines, une réunion est organisée le mercredi matin afin de générer des affaires et nous invitons à chaque fois de nouveaux entrepreneurs qui viennent nous présenter leurs activités… ».
Naturellement, des visites en entreprise intègrent aussi le panel de possibilités qui se présentent aux membres de cette structure où règne la convivialité.
Outre l’ambiance jazzy déclinée dès le début des réjouissances, les participants de cette soirée de gala purent également apprécier des numéros circassiens, un défilé de mode, avant de finir sur la piste de danse !
« Notre credo est de rassembler les entrepreneurs pour qu’ils soient plus forts sur notre territoire afin de le rendre le plus attractif possible. Nous parlons des uns des autres autour de nous, car notre leitmotiv, c’est « savoir donner pour recevoir »… ».
Le potentiel d’affaires existe bel et bien au sein du GAD. Le chiffre d’affaires annuel s’élève à 400 000 euros entre les vingt-deux membres de la structure. Un GAD qui souhaite initier d’autres liens avec le Réseau Entreprendre Bourgogne, BGE Nièvre/Yonne ou la CCI de l’Yonne. Histoire d’élargir un peu plus le périmètre d’action à l’échelle départementale.
Thierry BRET
Etoilé Michelin depuis 2019, le sympathique chef Franco BOWANEE est installé depuis de longues années au château du Vault-de-Lugny, auprès d'un couple de patrons lui faisant fort légitimement pleine et entière confiance. Petit à petit, se fit la montée en puissance de la maison (le potager, la nouvelle cuisine, la salle magnifique...), sans oublier cette belle année 2019, et l'attribution méritée de cette étoile que Franco et sa brigade visaient depuis quelques années. Professionnel apprécié de ses collègues (dans le milieu, c'est loin d'être toujours le cas !), je me souviens du regretté cuisinier auxerrois Jean-Pierre SAUNIER disant : « Franco, c'est mon pote ! ».
VAULT-DE-LUGNY : Récemment, un entrefilet publicitaire dans la presse locale attira mon attention. Un buffet-déjeuner à 49 euros était proposé du lundi au vendredi au Château du Vault-de-Lugny. De quoi passer un agréable moment, une fois l'imposant portail franchi et d'admirer la beauté des lieux. Évidemment, un buffet concocté par un chef étoilé ne ressemble en rien à ces formules, souvent des plus quelconques, dans lesquelles une masse de plats médiocres achetés en grande surface alimentaire sont indiqués un peu tristement, à volonté.
On passe un joli moment dans cet établissement
D'impeccables asperges sauce gribiche ou le taboulé cohabitent avec les classiques du chef, parmi lesquels la crème brûlée au foie gras ou le silure en persillé. En la matière, Franco fut novateur en utilisant ce poisson de rivière que d'aucuns trouvaient vaseux. Il le décline en version bourguignonne, et c'est franchement bon, comme une saveur inattendue.
Depuis, la bonne idée de Franco a fait des petits. Cette semaine, lors d'un déplacement en Saône-et-Loire, il m'en fut proposé par deux fois : en amusette, mais aussi en plat dans une délicieuse pôchouse (« Le Saint-Pierre » à Lugny). L'œuf mimosa est bien entendu de la partie, comme le tarama ou une bonne salade de tomates surmontée d'une onctueuse burrata. Le pain est délicieux, la vaisselle plutôt jolie, le service est attentif.
Bref, l'on passe à table un fort joli moment. Parfois, le chien truffier de la maison passe discrètement, si d’aventure une lichette de jambon ne traîne bien opportunément au sol ! Seul petit bémol, le vin au verre est un peu « chérot » et servi à l'office, nous privant du plaisir de voir l'étiquette sur la bouteille.
Des assaisonnements qui permettent de voyager
Chaque jour de la semaine, le plat chaud diffère. Pour les amateurs, le lundi, c'est tête de veau ! Ce midi-là, d'impeccables crevettes en sauce cohabitent avec un riz aux épices. Cette subtile notion d'assaisonnement, c'est un peu la patte du chef, dont les plats nous font souvent subtilement voyager ! Le dessert est un original flan à l'acacia (fleurs avec lesquelles l'on peut faire des beignets, un plaisir aussi éphémère que fugace). Le joli jardin lui aussi, concourt au plaisir des yeux.
Un buffet varié de grande qualité qui mérite vraiment un petit détour afin de s'arrêter pour profiter aussi de la parfaite quiétude des lieux !
En savoir plus :
Les - : les tarifs vineux sont un peu élevés.
Les + : le rapport qualité-prix de cette gourmette formule déjeuner à 49 euros (lundi à vendredi) est correct.
Contact :
Château de Vault-de-Lugny
11 Rue du Château
89200 VAULT-DE-LUGNY
Tel : 03.86.34.07.86.
Stationnement à l'extérieur.
Gauthier PAJONA
Il existe une règle d’or chez ce bailleur social : la ponctualité de ses responsables ! Prévue à 11 heures précises, la conférence de presse de cet acteur du logement social sur le territoire, membre du groupe « IDELIANS », ce lundi à Auxerre, a bel et bien démarré à l’heure ! Un exercice peu courant pour la structure qui avait pourtant beaucoup de choses à dire aux médias. Ne serait-ce que commenter le nouveau plan d’investissement décennal de 173 millions d’euros, consacré à la transition énergétique et développement durable du parc immobilier icaunais…
AUXERRE : Elles sont à l’heure pour évoquer, face aux représentants de la presse, les projets et perspectives de l’organisme dont elles portent fièrement les couleurs, Sonia PATOURET et Karine LASCOLS, présidente et directrice du bailleur social, DOMANYS ! Lors d’une conférence explicative à deux voix avec les médias – un exercice oratoire suffisamment rare pour être signalé -, les deux oratrices se seront ainsi partagées le temps de parole pour mieux aborder la stratégie, les futurs chantiers, la philosophie, l’éthique, les orientations, les priorités de ce bailleur social majeur de notre département. Un organe qui raisonne transition énergétique et écologique dans ses moindres contributions patrimoniales afin d’améliorer la qualité de vie de ses locataires et rendre le plus attractif possible l’offre immobilière dans l’Yonne. Gérant 8 623 logements sur le département, DOMANYS couvre à date 175 communes, y compris les plus reculées des zones urbaines. Une spécificité de cet organisme, comme devait le signaler en guise de préambule lors de cette intervention orale, la directrice Karine LASCOLS. Il revendique sa présence géographique maximale sur ce secteur septentrional de la Bourgogne…
Une mission d’intérêt général en matière d’environnement
C’est en décembre 2023 que la nouvelle stratégie de DOMANYS a été validée par son conseil d’administration. Elle repose sur plusieurs grandes orientations. Légales, d’une part pour cet organisme qui a été soumis à l’obligation de réhabiliter les nombreuses passoires thermiques qui existaient autrefois dans son parc. L’heure de la réhabilitation a donc sonné chez le bailleur social qui a entrepris d’éradiquer tous les logements mal notés de son offre selon les critères du DPE, le diagnostic de performance énergétique. Sachant que légalement, en 2025, les biens immobiliers notés en G sont devenus impropres à la location. Ce sera la même chose d’ici 2028 pour les habitats estampillés en classe F. Clou de la mesure restrictive : en 2034, les logements répertoriés en E seront à leur tour frappés par cette interdiction. Une stratégie logique pour DOMANYS qui vise à réduire de manière optimale les charges de ses locataires, confrontés à la hausse du coût de l’énergie. Sans omettre l’enjeu sociétal en aidant les ménages qui pourraient connaître la paupérisation et la perte du pouvoir d’achat. Ni l’enjeu financier depuis l’application de la loi RLS (Réduction Loyer Solidarité) avec la baisse des loyers pour les bailleurs sociaux et celle de l’APL chez les locataires. Un dispositif contraignant qui impacte DOMANYS depuis 2018 avec 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires annuel en moins. Même si cette année, l’Etat a prévu une diminution de cette RLS sur les bailleurs sociaux, « cela reste tout de même une ponction, insista Karine LASCOLS.
Le taux du livret A qui a fait un peu le yoyo au cours de ces derniers mois – c’est ce mode de placement faisant appel à la collecte publique qui finance les logements sociaux en France – et l’inflation, notamment sur le coût des énergies, furent également au programme de ces explications un tantinet économiques. Toutefois, les vertus environnementales et écologiques appliquées sur le volet de la construction et de l’immobilier dans l’Hexagone favorisent des moyens de financements des projets. C’est cela aussi que devait souligner la directrice du bailleur social icaunais en citant le positionnement de la Banque des Territoires qui propose aujourd’hui des aides financières plus intéressantes pour toutes les constructions respectueuses de l’éco-rénovation au-delà des normes actuelles. L’enjeu climatique demeure une priorité au quotidien pour l’organisme de l’Yonne qui essaie à sa manière d’en limiter les effets même si pour les locataires la priorité n’est pas « la fin du monde, mais, selon la formule consacrée, la fin du mois… ».
Une population précaire qui pâtit le plus possible des conséquences de ces changements à venir…
Mieux consommer local tout en privilégiant l’insertion sociale !
Pour remplir sa mission, DOMANYS s’est lancé un nouveau défi stratégique. Il a été baptisé Ré(Génération) 2030 ! Un concept déclinable en trois volets : viser une nouvelle génération d’habitats, favoriser la régénération du vivant et du lien social et engager une force collective. A cela, il faut ajouter un axe sur la décarbonation de la production d’utilisation des logements (énergies fossiles encore employées à 70 %), la biodiversité (un partenariat de longue date existe avec la LPO) ou l’imperméabilisation des sols. Au niveau des équipes de DOMANYS, l’accent est mis également sur le développement des formations et la mise en œuvre de nouveaux services destinés aux locataires. « Nous les accompagnons à la réalisation des économies d’énergie… ». Des partenariats avec des structures d’insertion ont vu le jour, devait préciser Sonia PATOURET. L’entretien des espaces verts qui entourent les lieux d’habitation est devenu un argument informatif fort. In fine, le bailleur social de l’Yonne a identifié 84 actions concrètes qu’il déploie en faveur de ses locataires avec les élus et les entreprises !
A titre d’exemple, à Tonnerre, une coopération originale est en phase d’expérimentation avec la Compagnie DUMAS et les pépinières NAUDET ; un concept qui devrait intégrer également des structures locales comme la régie de territoire, la municipalité, le CCAS, le Conseil départemental avec l’insertion professionnelle utilisée dans le cadre de la végétalisation de sites et de plantations nourricières. Tous ces acteurs locaux possèdent des intérêts communs, tant au niveau de la pédagogie – l’amélioration de la façon de ses nourrir – qu’au niveau de la main d’œuvre pour les entreprises en recherche de collaborateurs. Du deux en un, en quelque sorte, en fédérant les collaborateurs au projet !
Un Plan Stratégique Patrimonial orienté sur l’éco-rénovation
Tout ceci va se traduire par le nouveau Plan Stratégie Patrimonial (PSP) à dix ans, devant accompagner ce schéma stratégique pour la troisième entreprise de service de l’Yonne en termes de chiffre d’affaires qui fait travailler 153 collaborateurs en emplois directs (280 ETP en emplois indirects). Trente-trois millions d’euros ont été injectés par DOMANYS en 2024 dont 20 millions auprès des entreprises de notre territoire. Une structure qui est très bien implantée sur Avallon – ce n’est pas pour déplaire à l’élue du coin, Sonia PATOURET ! -, Tonnerre, Migennes, Saint-Florentin ou Toucy. Sans oublier Auxerre et Sens.
Si un quart du parc de DOMANYS est constitué de logements individuels – une particularité à noter pour un bailleur social avec ses 27 % alors que la moyenne nationale se situe à 10 % -, 80 % de ce parc est référencé au niveau du DPE entre A et D.
« Notre parc est plutôt bien classé, observe Karine LASCOLS, les passoires énergétiques ne représentent que 7 % de nos logements aujourd’hui. Nous avons en revanche 24 % de logements qui sont classés en E… ».
Les logements moins bien classés étant systématiquement réhabilités, après travaux. DOMANYS procède ainsi à de nombreuses rénovations depuis maintenant une décennie, « ce sont des années d’effort qui ont été entrepris, ajoute Sonia PATOURET.
Comme l’évoquait ensuite Karine LASCOLS, ce nouveau PSP répond à quatre enjeux : l’amélioration de la performance énergétique du parc et la diminution de la production de gaz à effet de serre, la reconstitution de l’offre existante – il se vend entre 30 et 40 logements par an aux locataires qui changent alors de statut -, la politique de l’attractivité de ce parc immobilier au niveau technique, et réduire, enfin, la dispersion géographique du parc là où le bailleur social est faiblement implanté. Quant à ses 173 millions d’euros investis sur la période 2025/2034, ils seront destinés principalement aux enjeux de l’éco-rénovation à 82 % (huisserie, toiture, électricité…), 17 % seront réservés à la construction et l’acquisition/amélioration en remettant des logements déjà construits. Le reliquat étant orienté sur les pures phases de démolition. L’objectif du Plan Stratégique Patrimonial étant in fine de traiter tous les logements de type E, F et G avant l’échéance légale de 2034.
Thierry BRET
Une décennie, déjà, pour Sonia PATOURET, en qualité de membre du Conseil d’administration du principal bailleur social sur notre territoire ! Elle en est aujourd’hui la présidente, et est secondée par le vice-président, Pascal HENRIAT. Autant dire que le logement social à l’estampille de DOMANYS n’a plus de secrets pour la conseillère départementale de l’Yonne qui a ainsi hérité de la fonction, jadis occupée par le regretté Patrick GENDRAUD. Une structure que l’élue de l’Avallonnais connaît de l’intérieur depuis pas mal de temps…
AUXERRE : Aux côtés de la directrice de l’Office public de l’habitat au service des Icaunais Karine LASCOLS, la représentante de la nouvelle gouvernance du bailleur social, DOMANYS, fait plutôt bonne figure au niveau oratoire, dans ses explications de texte. Une conférence de presse, organisée ce lundi 05 mai en fin de matinée dans l’antre de la vénérable institution, membre du groupe « IDELIANS », proposant plus de 8 500 logements sur le département septentrional de la Bourgogne, devait le démontrer durant plus de soixante minutes.
Sonia PATOURET a intégré la structure il y a plus de dix ans. Elle connaît donc les rouages de la maison sur le bout des doigts ! Une entité apparue dans les années 1950 qui agit en faveur de l’amélioration des conditions de vie des locataires et de l’habitat des familles aux revenus modestes sur notre territoire.
Des locataires satisfaits à 87 % de l’offre de services
Avant même que ne débute l’exercice oratoire concocté par le service communication de DOMANYS dans l’une des salles de son siège social, Sonia PATOURET se sera épanchée un court instant sur les raisons de sa présence auprès des journalistes. Elle qui est déjà pas mal investie sur le registre de l’insertion par l’emploi au sein du Conseil départemental de l’Yonne où elle assure un mandat de vice-présidente.
Un rôle qui lui sied à merveille que ce nouveau poste de présidente de DOMANYS, car entre le logement social et les acteurs du monde de l’emploi qui peinent parfois à trouver de quoi se loger, il n’y a qu’un pas. Une mission que l’élue a su prendre à bras le corps. D’ailleurs, elle aura beaucoup insisté lors de sa présentation sur l’offre de services réservée aux locataires du bailleur social de l’Yonne. Notamment celle qui est destinée aux jeunes gens âgés de moins de trente ans (« Loc Izy ») avec ses 158 logements labellisés dont deux résidences étudiantes fonctionnelles à Auxerre et à Sens.
Preuve que ce dispositif est très satisfaisant : le réseau « ORVITIS », intervenant sur la Côte d’Or et membre du groupement « IDELIANS », est en train de bâtir l’une de ces résidences, boulevard de la Trémouille à Dijon, non loin de l’hôtel de la Région. Autre particularisme : « SERENITIS » ! Ce n’est pas le nom d’une déesse de l’Egypte antique ! Mais, bel et bien, la désignation de l’offre de service spéciale « seniors » déclinée par DOMANYS qui possède déjà sept résidences adaptées à la réception de personnes âgées de plus de 65 ans dans notre département. Soit un total de 550 logements ! Mais, il y aussi tous les services d’entretien usuels qui se rapportent au chauffage, à l’eau, aux espaces verts, etc.
S’adapter aux enjeux sociétaux, économiques et environnementaux dans la résolution de l’habitat pour les familles les plus modestes semble être un leitmotiv constant dans l’esprit de l’élue de l’Yonne. Au vu de ses explications, elle a ainsi pu confirmer aux termes de l’exercice de communication le rôle d’acteur local majeur du logement, joué par DOMANYS.
Thierry BRET
C’est un peu l’histoire du verre à moitié vide et celui du verre à moitié plein. La métaphore est troublante. Mais, ici, cela se rapporte aux droits des femmes et à l’égalité entre les deux sexes. Donc, quelque chose de très sérieux. Car, une question éthique demeure au premier quart de ce XXIème siècle : est-il normal, et ce malgré les textes de loi qui se succèdent, de constater avec profonde amertume que les représentantes de la gent féminine continuent à subir harcèlement psychique, physique, sexiste et sexuel, au quotidien dans notre société dite « civilisée » ?
AUXERRE : L’interrogation méritait d’être posée. Elle le fut en guise de préambule à cette énième assemblée générale du CIDFF de l’Yonne, le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles. Une manifestation annuelle, animée par la présidente de la structure départementale, Simone PARIS. Une question prenant tout son sens dans l’un des départements de l’Hexagone où les violences conjugales et intrafamiliales sont les plus élevées chaque année. Déjà en 2024, à pareille époque, les cheveux des participants à ces travaux toujours passionnants se hérissaient sur la tête quand furent annoncés les chiffres de l’année précédente. 883 personnes vivant à Auxerre avaient été reçues par le service juridique de la structure associative, plus de 1 300 à l’échelle du territoire départemental, pour des faits mêlant étroitement violences physiques et psychologiques à caractère sexistes et sexuelles. Des faits se produisant tant dans le cercle intimiste et privé de la famille mais aussi sur le lieu de travail, avec le plus souvent des menaces verbales, pour ne pas dire plus…
Les quelques hommes présents à cette AG, suivant l’énumération de ces données peu reluisantes, se sont-ils affaissé davantage dans leur fauteuil à l’écoute de ce réquisitoire cinglant contre des représentants de leur sexe ? Simone PARIS a jeté d’ailleurs un pavé dans la mare dès le préambule de ces travaux : « Même là où l’égalité semble acquise, il faut toujours à la femme l’obligation d’en faire davantage, de devoir se justifier, conquérir sa légitimité… ». Sic !
Soutenir des femmes devenues des proies à briser psychologiquement
Heureusement que le CIDFF 89 existe ! Sinon, il aurait fallu l’inventer. La structure est précisément l’une des composantes judicieuses de l’arsenal de dispositifs destinés à faire changer les mentalités sur le sexisme et les violences envers les femmes. Et là, il y a de la besogne à produire ! Les droits des femmes à protéger en 2025 ? Ce n’est pas de l’histoire ancienne qui aurait pu concerner jadis une fougueuse George SAND ou une révolutionnaire Olympe de GOUGES ! Non, la réalité de ce siècle n’en est malheureusement que trop palpable à la lecture des chiffres et des faits cités par le brillant duo de jeunes juristes qui résume d’un trait l’exercice 2024. L’an passé, Carolane et Julie (les duettistes en question !) ont pu procéder à plus de 1 200 entretiens individualisés dont 227 relevaient de sujets gravissimes autour des violences sexistes et sexuelles. Il n’y a pas que dans les journaux ou à la télévision que s’étalent ainsi de sinistres faits divers où les femmes (voire leurs enfants en sus) représentent d’innocentes victimes. Des proies devenues objets de misérables convoitises…
Le droit des femmes ? Mais, de quels droits parle-t-on véritablement ? Simone PARIS l’explique lors de son intervention liminaire : « c’est aussi à travers le droit des familles, mais aussi le droit du travail, quand cela ne s’applique pas au droit des étrangers, explique-t-elle, tout cela représente nos missions premières au sein du CIDFF 89 ! ».
Certes, il existe les permanences. Utiles, précieuses et rassurantes pour toutes celles qui ne supportent plus de vivre un tel cauchemar et endurer le pire, sous le sceau du silence. Là, grâce à cet espace de communication, il est possible d’épancher son cœur. De se livrer à fond et de parler aussi éducation, prévention, santé mentale, connaissance juridique, etc. Il existe même des ateliers spécifiques proposés auprès des jeunes scolaires – il ne faut jamais omettre les enfants qui vivent dans ce genre d’univers désastreux pour leur construction -, voire destinés aux professionnels.
« C’est le 08 mars tous les jours au CIDFF 89 ! »
Rompue à l’exercice de l’assemblée générale, Simone PARIS dirige depuis plus d’une décennie ce vaisseau amiral de la protection de la femme et de l’enfance. Un navire qui aime aborder des côtes qui lui sont favorables à l’instar de ces manifestations grand public lors de la Journée internationale des droits aux femmes le 08 mars. « Chez nous, rappelle-t-elle avec un zeste d’humour, c’est le 08 mars tous les jours ! ».
Plutôt encourageant en somme pour toutes celles qui vivent dans la peur de l’autre – de leur mari, compagnon ou époux – et qui n’osent plus respirer de crainte de se voir frapper encore une fois.
« Il y a aussi le 25 novembre, ajoute l’épouse de Guy PARIS, président de la structure de réinsertion professionnelle, AMIDON 89, assis au premier rang aux côtés de l’inoxydable Jean-Luc TABOUREAU, correspondant de presse de L’Yonne Républicaine, fidèle suiveur de l’actualité de l’organisme. C’est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes… ».
Alors qu’il existe à date cent trois entités de la sorte à l’échelle de l’Hexagone, le CIDFF 89 accueille aujourd’hui plus d’une vingtaine d’adhérents bien conscients des réalités que subissent les femmes au sein de leur cellule familiale.
Un téléphone pour alerter sur les dangers
Parmi les actions maitresses de 2024 pilotées par le tandem de juristes, citons « Angéla dans le Sénonais » et « Mon corps, ton corps, nos droits ». La première comme son appellation l’indique se déroule dans la partie septentrionale de l’Yonne. L’action est destinée à mettre en place et à former les acteurs volontaires d’un dispositif de lutte contre le harcèlement sur le domaine public. La seconde de ces animations se rapporte à Auxerre. Notamment dans les deux écoles du quartier Sainte-Geneviève.
Un autre aspect important se nomme selon le sigle retenu, le dispositif « TGD ». Traduction littérale : le téléphone grave danger. L’Yonne a été retenue par les instances nationales à titre expérimental. Concrètement, des téléphones sont attribués sur décision des procureurs de la République aux femmes concernées par des violences conjugales. Un précieux appareil qui, équipé d’une touche d’alerte, réagit vingt-quatre heures sur vingt-quatre et tous les jours de la semaine en étant relié aux autorités si besoin. 73 femmes en ont été les détentrices en 2023…
Côté finances, la situation demeure favorable au terme de l’exercice 2024 avec un excédent de plus de 26 000 euros dans les comptes.
« Cela nous permet de consolider notre trésorerie, souligne Simone PARIS, mais la prudence est de mise pour le nouvel exercice 2025, année de grande incertitude à plus d’un titre… ».
Puis, optimiste, elle signale que l’activité reste intense, la trésorerie est bonne et que la « boutique » est bien tenue !
Les perspectives de 2025 augurent d’une saison riche en activités avec la poursuite des actions qualifiées d’aller vers, des actions s’appuyant aussi sur les espaces France Services et les élus référents des communes rurales. La visibilité du CIDFF 89 en zones rurales est d’ailleurs revue à la hausse. Dans le Grand Sénonais, l’opération « Angéla » se poursuit avec une soixantaine de commerçants inféodés au concept. Quant à la prévention auprès du premier des publics concernés, elle continuera tout au long de cette année.
Et comme l’écrivait si bien Gisèle HALIMI, « se battre est un devoir, tendre la main aux autres femmes une responsabilité, convaincre les hommes de la justesse de la cause une nécessité… ». A se remémorer sans cesse…
Thierry BRET