D’année en année, l’évènement porté par la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne prend de l’ampleur, accueillant en ces murs – ceux du « Skénét’eau » qui s’y prêtent très bien en termes de fonctionnalité – l’ensemble des acteurs de la création/reprise d’entreprises du territoire icaunais. Un rendez-vous 2024 qui aura aussi fait la part belle à la franchise, illustré par une conférence sur cette thématique qui passionne de plus en plus les porteurs de projets…
MONETEAU : Il arbore le sourire des grands jours, Thierry CADEVILLE ! Logique : plus de cent vingt-personnes ont répondu par l’affirmative à l’invitation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Yonne à l’occasion de cette nouvelle édition de la manifestation « Monte ta Boîte », cinquième du nom, se déroulant ce jour dans la salle vedette de la bourgade proche d’Auxerre, le « Skénét’eau ».
Un lieu d’accueil coutumier pour cet évènementiel qui draine chaque année la plupart des acteurs de la création/reprise d’entreprises, des entités institutionnelles possédant suffisamment de pistes informatives pouvant satisfaire celles et ceux qui rêvent d’entreprendre. Ou de reprendre une structure puisque la thématique de la reprise figure en bonne position sur le champ des possibles aujourd’hui.
A ce propos, le président de la CCI 89 rappela que la reprise d’entreprises représente un vrai challenge pour le département de l’Yonne. « On s’attend sur le territoire régional qu’il y ait 1 500 entreprises à reprendre par an sur les dix prochaines années – au bas mot, 15 000 entreprises in fine ! -, c’est-à-dire 200 entreprises dans l’Yonne, grosso modo une par jour ! ».
70 % des créations ne passent pas le cap des trois ans !
De réelles perspectives encourageantes pour les porteurs de projets icaunais qui se doivent d’intégrer cette donnée statistique importante dans leur mode opératoire. Un sacré challenge à relever pour les futurs entrepreneurs mais également pour celles et ceux qui sont en recherche d’emploi, car il y aura de l’avis de Thierry CADEVILLE, de nombreux jobs à pourvoir à la clé.
La reprise, une solution à privilégier ? A coup sûr quand on sait que 70 % des néo-sociétés apparues avec la création ne passent pas le cap des trois premières années d’existence. Un chiffre qui ne s’applique pas à la reprise d’entreprise, bénéficiant de davantage de sécurité avec le chiffre d’affaires déjà connu, la clientèle toute faite à développer, la notoriété de l’enseigne, le personnel déjà présent et formé…
Ici et là, les visiteurs prennent le temps de chercher de l’information si précieuse à leur feuille de route organisationnelle. S’installant à l’un des stands placés sur le pourtour de la grande salle, méconnaissable de sa configuration habituelle lorsqu’elle accueille le public venant applaudir un spectacle.
Un panel éclectique d’acteurs de la création/reprise…
Dans un environnement divisé en différents pôles, le public aura eu le choix de découvrir les informations fournies par les spécialistes du juridique et du social (URSSAF, Ordre des Experts-Comptables, France Travail…), de la banque et de l’assurance (Banque Populaire, Crédit Agricole, MAIF, Harmonie Mutuelle…), des spécialistes de l’emploi, à l’instar d’ « Initiactive 89 » ou d’AuxR_Lab/Factory, du monde consulaire (Chambre d’Agriculture, Chambre Economique de l’Avallonnais, Centre de Développement du Tonnerrois…). Un excellent panorama pour en savoir plus sur les us et coutumes propres à la création/reprise de sociétés !
Des acteurs de la communication étaient également présents (BRAINYTECH ou LOOK PUB), on notera enfin la présence importante du réseau des franchiseurs, item dont on parlera beaucoup dans les travées.
Un nichoir offert mais pas de trajectoire de vol !
Parallèlement, il est judicieux de rappeler que la CCI de l’Yonne a mis en place un certain nombre de formations utiles aux porteurs de projets, notamment dans le domaine de la gestion. Indispensables avant de se lancer dans l’entrepreneuriat.
Difficile de savoir, en revanche, le nombre de projets ayant abouti aux termes des quatre précédentes éditions : Thierry CADEVILLE s’en explique : « on reçoit chaque jour dans nos services une dizaine de porteurs de projets ! Certains aboutissent, d’autre pas. Il faudrait faire un suivi institutionnalisé de l’ensemble pour connaître les tenants et aboutissants du dossier. La CCI offre un nichoir mais l’on ne suit pas forcément la trajectoire de vol… ».
Des entreprises qui une fois portées sur les fonts baptismaux pourront toujours être accueillies au sein des pépinières d’entreprises gérées par l’organisme consulaire – il en existe six dans l’Yonne ; elles représentent 450 emplois et environ 130 structures professionnelles qui sont hébergées – durant plusieurs mois, voire plusieurs années.
Dont le projet « OCTOPUS » qui accueillera sans doute d’ici la fin de l’année, outre les entrepreneurs, les apprenants avec les services du pôle formation de la CCI qui s’y installeront définitivement…
Thierry BRET
C’est sûr ! Ils ne partiront pas en villégiature estivale, ensemble, les deux élus et collègues de la majorité départementale de l’Yonne ! Dire que le torchon brûle entre le maire Les Républicains de Migennes François BOUCHER et le député sortant de la deuxième circonscription, le représentant du parti « Horizons », composante de la majorité présidentielle, André VILLIERS, est un doux euphémisme. Une crise qui s’est encore aggravée dimanche soir avec l’appel du vice-président départemental en charge de Sports à barrer la route…du député en attente de renouvellement de bail !
AUXERRE : Mauvaise soirée pour André VILLIERS, le député sortant de la deuxième circonscription de l’Yonne ! Même s’il a su conserver un calme olympien de circonstance (et aussi son sourire) dans le grand hall de la préfecture à la lecture et analyses des résultats obtenus par sa candidature au terme du premier tour de scrutin des législatives – il se qualifie pour le deuxième tour en seconde position avec un total de 29,33 % des suffrages, devancé par la surprenante Sophie-Laurence ROY, qui sous les couleurs de la convergence d’intérêt hexagonale RN-LR avec ses 44,51 % a pris le large -, l’élu de l’Yonne a eu une autre occasion de fulminer avant que ne s’achève cette journée dominicale.
Il venait d’apprendre au cours de la soirée électorale que son collègue de la majorité départementale, le Républicain François BOUCHER, édile de Migennes et président de la communauté de communes du cru, ainsi que vice-président du Conseil départemental de l’Yonne en charge des Sports et des animations autour des Jeux Olympiques, avait lancé un appel à ne pas voter en sa faveur. Et de choisir de préférence la candidate à la double estampille, LR-RN !
Dans un communiqué de presse, circulant ce jour auprès des rédactions, André VILLIERS demande « que d’ores et déjà sa vice-présidence lui soit retirée ainsi que sa délégation aux sports ». Et de l’expliciter : « Les valeurs qu’incarne l’olympisme sont incompatibles avec de telles postures. Les Jeux Olympiques de Berlin en 1936 laissaient augurer le pire. Celui qui ne connaît pas son histoire se condamne à la revivre ! ».
Déjà en 2022, lors des précédentes élections à la députation, le maire de Migennes (Yves DELOT, édile LR de Saint-Florentin, en était aussi) n’avait guère apprécié le ralliement du député de la contrée méridionale de l’Yonne à la cause de la majorité présidentielle, sous les couleurs de « Horizons », le mouvement créé par l’ancien pensionnaire de Matignon, Edouard PHILIPPE.
Maigre consolation mais qui pourrait avoir toute son importance le 07 juillet pour André VILLIERS : le désistement de Philippe VEYSSIERE, le candidat LFI du Nouveau Front Populaire qualifié initialement pour le second tour. Celui-ci a choisi de retirer sa candidature afin de barrer la route au Rassemblement National…Devenant ainsi un allié de circonstance dans un esprit de front républicain sur lequel pourra compter le député dans sa quête de réélection…
Thierry BRET
Même si tous les panneaux d’affichage ne sont pas encore pourvus de leur document identifiant l’image de leurs candidats, le parti « Reconquête ! » sera bel et bien présent sur les trois circonscriptions de l’Yonne, lors de ce premier tour de scrutin, ce dimanche 30 juin. Un choix stratégique que le délégué départemental de l’Yonne, Jean-Christophe LETIERCE, avait validé le 17 juin dernier avec la publication d’un communiqué de presse…
AUXERRE : « La France et l’Yonne ont besoin des vérités que porte « Reconquête ! ». Le message ne fait l’once d’aucune ambiguïté. Le parti souverainiste, un peu déboussolé après le départ de Marion MARECHAL et de quelques-uns de ses leaders nationaux après les européennes, sera bien dans la course des législatives, sur les trois circonscriptions de l’Yonne. Ainsi en a décidé la fédération départementale et son responsable, Jean-Christophe LETIERCE.
Le chef d’entreprise et conseiller municipal de Charny-Orée-de-Puisaye est lui-même candidat sur la première circonscription.
Infirmière en psychiatrie, c’est Sylvie DEMUSSY qui portera le flambeau de la formation créée par Eric ZEMMOUR, sur la seconde circonscription tandis qu’Annick VILBOIS – elle est cheffe d’entreprise dans le civil – défendra les couleurs de « Reconquête ! » dans la zone la plus septentrionale du département, la troisième circonscription.
Au total, ce sont 330 prétendants à l’hémicycle du Palais Bourbon qui s’élanceront dans les starting-blocks en ce prochain jour dominical.
« C’est avec le sens du devoir que nous nous lançons dans cette bataille cruciale pour la survie de notre pays, précise Jean-Christophe LETIERCE, nos candidats sont plus motivés que jamais au regard de l’espoir que suscite cette dissolution… ».
Avec ces candidatures, le parti du polémiste Eric ZEMMOUR fait le choix de continuer d’imposer ses idées dans le débat public. Des idées qui ne sont pas forcément portées par d’autres, en vérité…
Thierry BRET
Ira-t-il ? N’ira-t-il pas ? Les conciliabules d’avant conférence de presse entre les journalistes du cru, patientant sur le parvis de l’hôtel « Le Normandie » – l’établissement auxerrois accueillera d’ici une poignée de minutes le Rassemblement National lors de la présentation des candidats investis aux législatives – tournent autour de la désignation ou pas du député sortant, celui de la première circonscription de l’Yonne, Daniel GRENON. Double surprise, en définitive lors de ces échanges très nourris : non seulement, le député est bien dans les starting-blocks ; quant à Sophie-Laurence ROY, nouvelle venue dans l’échiquier électoraliste – elle arbore les couleurs des LR, favorables à la ligne de conduite d’Eric CIOTTI -, elle tentera de briguer le mandat de député dans la deuxième circonscription face à André VILLIERS…
AUXERRE : Ils arrivent à pied, l’allure tranquille, ayant laissé leurs véhicules stationnés un peu plus loin sur le boulevard Vauban ou se faisant déposer juste devant l’entrée de l’hôtel qui accueillera sous peu cet exercice oral indispensable à la clarification des enjeux et des idées : la conférence de presse permettant de détailler la liste de ces législatives, aussi soudaines qu’inattendues.
Un peu plus tôt dans la journée, une première réunion avait déjà eu lieu du côté de Villeneuve-sur-Yonne. Ceci expliquant, sans doute, le léger retard de la délégation qui accompagnait les trois porte-flambeaux des couleurs bleu marine lors de cette échéance 2024, sur l’horaire prévu.
Le premier à pénétrer dans la cour de l’hôtel « Le Normandie » n’est autre que Julien ODOUL. Souriant, détendu, serein… : l’exercice oratoire lui sied à ravir, il est vrai que le porte-parole hexagonal du RN a l’habitude des plateaux de télévision qu’il fréquente davantage depuis quelques jours !
Puis, l’autre député sortant de l’Yonne, Daniel GRENON arrive à son tour, accompagné de son…suppléant, Jean-Marc PONELLE, une figure du barreau, originaire de Saint-Fargeau. A la vue du député de la première circonscription, toutes les rumeurs et autres intox qui circulaient sur les réseaux sociaux depuis quelques temps quant à sa potentielle reconduction sur la liste RN icaunaise se sont évanouies immédiatement, façon « psichtt » !
Exit Audrey LOPEZ, place à Sophie-Laurence ROY !
Les journalistes s’attendaient alors à voir arriver les autres personnalités habituelles de la formation souverainiste, notamment Audrey LOPEZ, la conseillère régionale – elle forme un binôme souvent très représentatif sur les manifestations territoriales avec l’autre élu de la Région de formation Avenir Français Pascal BLAISE – et …il n’en fut rien !
Pas d’Audrey LOPEZ donc, pour se présenter sur la seconde circonscription détenue par l’Horizon André VILLIERS mais bel et bien une femme, issue des…Républicains, et de « l’union des droites », chère au chef de file du parti LR toujours en place, Eric CIOTTI, au grand dam des têtes dirigeantes (et plus modérées) du mouvement gaulliste, et des cadres du parti mariniste.
Sophie-Laurence ROY salua l’assistance avec une pointe de timidité. Logique, quand on se lance dans le grand bain !
Nonobstant, cette avocate parisienne s’est installée dans le département depuis de nombreuses années. Elle est élue à Flogny-la-Chapelle en qualité de conseillère municipale. L’a retrouvé là n’est pas une surprise en soi. Ce qui a donc justifié son investiture sur la deuxième circonscription, englobant Avallon, Migennes, Saint-Florentin et Tonnerre. Elle s’en est expliquée…
« Les observations et constats de Julien ODOUL sur la situation catastrophique de la France et de notre département – ce fut le préambule de cette conférence de presse sur le volet sécuritaire, les difficultés économiques et l’immigration -, je les partage, affirme-t-elle, nous vivons néanmoins un moment exceptionnel dans la gravité. Nous devons tous – en sous-entendu RN et LR – prendre des mesures radicales, claires et fortes pour permettre de changer complétement de gouvernement, de politique et de mode de pensée… ».
Responsable dans sa vie associative de la Guilde des Goûteurs de Gougères, la néo-investie de 68 ans sera épaulée pour cette quête du Graal politique à Paul NONAT, son suppléant qui est également le responsable des Jeunes du Rassemblement National de l’Yonne.
Les LR « mous », Les LR « durs » : l’analyse de Daniel GRENON…
Ancien artisan et commerçant – il tint une boutique à Toucy avant de prendre sa retraite et se consacrer à la vie publique après une carrière professionnelle des plus éclectiques -, Daniel GRENON – la grande surprise de 2022 face à Florence LOURY (NUPES), Guillaume LARRIVE (LR) et Victor ALBRECHT (majorité présidentielle) – va donc rempiler comme prétendant à la députation d’ici quelques jours, avec le premier tour des élections qui se préfigure fin juin.
Le retraité de la vie professionnelle précise dans son intervention « qu’il s’est promené de la campagne à la ville (Auxerre en substance) pour y rencontrer les citoyens… ».
Pourquoi sa nouvelle candidature ? « J’ai envie de continuer le travail que j’ai commencé, je veux aller au bout de mes engagements au service des citoyens… ».
Puis, il énumèrera ses grands thèmes de prédilection dont il a fait ses dossiers : les fins de mois de ses administrés, la cherté du prix des carburants, les problématiques de l’emploi et de la mobilité pour se rendre au travail.
Lors de cet échange avec les journalistes, il insistera beaucoup sur…la ville d’Auxerre et ses réalités. Même celles qui lui ont été défavorables en 2022.
« Lors de la précédente élection, je n’ai pas été très soutenu dans cette ville. Mais, aujourd’hui, j’ai compris pourquoi… ».
Et Daniel GRENON d’apporter ses commentaires sur la question : « A Auxerre, il y a bien sûr les gens de la gauche qui se sont écroulés en 2022 et ceux des Républicains, où il y a différentes castes. Dont les LR « mous », qui vivent entre eux et qui ont oublié par qui ils ont été élus ! Par contre, il y a d’autres LR (moins mous sans doute !) qui veulent sortir de tout ça et qui ont compris que l’union des droites est indispensable avec le RN pour sortir de l’ornière…. ».
Puis, Daniel GRENON confia qu’il avait reçu beaucoup de courriers d’habitants auxerrois qui connaissent des fins de mois délicates.
« Ces gens ont besoin de travailler, observe-t-il, à Auxerre, le problème est que les élus raisonnent beaucoup plus sur le foncier et bien peu sur l’économie en créant des entreprises… ».
Le député sortant profita de son temps de parole explicatif pour lancer aux Républicains un appel à rejoindre cette « union des droites » qui provoque depuis une semaine de sérieux remous chez les gaullistes traditionnels. Evoquant 2026, c’est-à-dire les municipales, Daniel GRENON se voulut prophétique : « les enjeux vont beaucoup changés d’ici à cette élection… ».
Doit-on traduire les propos du pensionnaire du Palais Bourbon par une éventuelle candidature à Auxerre dans deux ans ?
Réponse de l’intéressé : « il faut prendre les choses étape par étape, rétorque-t-il, place aux législatives tout d’abord avant de parler des municipales… ».
Même s’il dit qu’il n’a pas à date de prétentions sur la question.
« La France n’est plus un Eldorado pour les migrants »
Sur la troisième circonscription de l’Yonne, pas de surprise en revanche avec la reconduction comme tête de liste de Julien ODOUL. Il sera supplée par son fidèle allié, Ludovic MASSARD. Le député rappela le désaveu cinglant du Président de la République, sévèrement sanctionné dans les urnes lors des européennes. Il salua les 42 % du RN obtenus dans l’Yonne, avec parfois trente points d’avance sur la majorité présidentielle.
« Les Icaunais voient en nous une forte opposition aux « macronistes » et une forte espérance pour l’alternance de demain. ».
Placer l’intérêt national au-dessus des clivages partisans habituels figure parmi les motifs de satisfaction du président du groupe RN à la Région : « il y a une désespérance de nos concitoyens qui n’arrivent plus à vivre ni à survivre (électricité plus de 10 % au 01er juillet, gaz plus 25 %). La classe moyenne survit pour ne pas tomber dans la précarité…D’où la baisse de la TVA de 20 à 5,5 % afin de redonner du pouvoir d’achat à chaque ménage que nous allons proposer en cas de victoire. On la supprimera également sur les produits vitaux et de première nécessité… ».
Au-delà du pouvoir d’achat, la sécurité est le second axe de réflexion du RN.
« Il y a de l’ensauvagement partout et la peur des Français en permanence est importante, dans les transports publics ou ailleurs, du fait de la faiblesse et du laxisme d’un Etat qui ferme les yeux… 450 000 personnes étrangères sont accueillies chaque année en France. L’immigration de masse doit s’arrêter avec de la fermeté…».
Julien ODOUL souhaite ainsi la remobilisation des Français pour assurer le sauvetage du pays et l’application du troisième volet stratégique sur l’immigration maîtrisée (« l’Hexagone est menacé par l’idéologie de la puissance publique et la soumission au libéralisme qui a précarisé le pays »), face au « Nouveau Front Populaire » (« la version deux de la « NUPES » en pire).
Le parlementaire ne se privera pas ensuite de passer à la moulinette tous les griefs qu’il a à l’encontre de ses adversaires : « Ce nouveau front est constitué des amis du Hamas, de la NPA, et de ceux qui appellent à l’interdiction des médias qui ne pensent pas comme eux (« CNews »), et la privation de libertés. C’est un immense danger pour notre cohésion nationale, nous sommes un rempart national attaché aux valeurs de la République pour faire barrage à ces « fous dangereux »… ».
Il ne manquait plus, parmi les arguments contradictoires avancés par le responsable du RN que « le soutien de ce front de gauche par les islamistes radicaux… ».
Un reproche que Julien ODOUL ne manqua pas de relever avec véhémence contre le camp d’en face ! Mettant ainsi un terme à cet exercice qui aura duré plus d’une heure…et offert son lot de surprises.
Thierry BRET
Sa devise, il l’explique volontiers avec un large sourire. « Me rendre utile… ». Pas dans la sphère politique. Non, ce serait plutôt dans son métier. Celui de la restauration, une filière qui le passionne depuis tant d’années. Sans omettre le milieu associatif. D’où son appétence à s’immerger dans les arcanes de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises. Une CPME de l’Yonne qu’il préside depuis quelques mois, maintenant. Portrait d’un garçon généreux, aimant la vie…
AUXERRE : Rien qu’à l’énoncé de l’appellation de son entreprise, on sait à qui l’on a à faire ! « La Farandole Gourmande » ! La belle enseigne. Elle invite à se sustenter autour de plats de qualité et de recettes de terroir. L’artisanat ? Didier BARJOT est tombé dedans presqu’au sortir de l’enfance. A la puberté ! « 14 ans, les Gauloises… chantait si bien dans les années 70 le regretté Eric CHARDEN. Didier BARJOT, lui à 14 ans, débutait dans sa filière corporatiste qui n’allait plus le quitter. Celle de cuisinier traiteur. Une vocation se muant en sacerdoce, qui ne l’a jamais lâchée.
Aujourd’hui à 55 ans, le nouveau président de la CPME (Confédération des Petites et Moyennes Entreprises) de l’Yonne, natif d’Appoigny, aime son existence. Il a tout connu ou presque. Avec son CAP et BEP cuisine en poche, aux quatre coins de l’Europe, tant en Espagne qu’au Portugal, qu’en Suisse ou en Autriche ! Histoire de vivre de nouvelles aventures. De se perfectionner en maîtrisant toutes les subtilités de la cuisine. Sa soif d’apprendre lui permit même d’obtenir une qualification en pâtisserie vécue dans la maison LENOTRE !
Une nouvelle mission à la présidence de la CPME 89…
On l’a découvert dans l’Yonne dès 2003 avec sa boulangerie pâtisserie du côté de Bassou. Puis, cinq années plus tard, avec son commerce de traiteur à Cheny aux côtés de sa chère et tendre, son épouse Virginie. A Saint-Georges-sur-Baulche, impossible de ne pas s’arrêter dans sa boutique où il régale ses aficionados de bons petits plats ! En 2019, la restauration, enfin, avec cette « Farandole », toujours aussi gourmande où il propose une cuisine traditionnelle à l’ardoise ou à base de menus du marché. Œufs en meurette, jambon à la Chablisienne ou coq vin figurent dans son top cinq de ses spécialités.
Bénéficiant d’un nouvel espace, jouxtant le précédent, Didier et ses équipes – cinq collaborateurs travaillent à ses côtés - accueillent les séminaires, les réunions associatives, les entreprises désireuses de privatiser l’endroit. Une stratégie lui permettant aussi de réunir en ces murs des séances de travail avec les représentants de la CPME de l’Yonne.
« Je suis adhérent de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises depuis 2004, souligne-t-il, j’y ai gravi tous les échelons significatifs en termes de responsabilité...".
Se rendre utile. Le credo ne le quitte pas. Vice-président de la section artisanale, Didier BARJOT prend au pied levé, après le retrait de Baptiste CLERIN, la présidence de l’organisme départemental. Suite à des élections soudaines, survenues fin mars de cette année. Un mandat qui court sur une période de trois ans.
Ses mentors se nomment Olivier TRICON, l’ancien responsable de la CPME 89 et Baptiste CLERIN, aujourd’hui porte-étendard de la cellule artisanat. Son bureau s’arcboute autour de trois valeurs sûres de la CPME icaunaise : Emmanuelle REMY, en charge de la communication et vice-présidente de la cellule service, Philippe SERRANO, le patron de la société ANDOPACK à qui échoit la fonction de trésorier et la jeune Peggy PRINCE, secrétaire.
Même le pôle « femmes » est hyper actif !
Volontaire, Didier BARJOT veut exercer ses missions en toute transparence et en concertation avec ses plus proches collaborateurs. Son objectif avoué : aider le plus possible les entrepreneurs qui en éprouvent le besoin. Normal quand on connaît la conjoncture économique…
La CPME 89 représente un poids indéniable dans le paysage économique de l’Yonne, avec ses 150 adhérents. « C’est la première organisation patronale de notre territoire, confirme le nouveau président, et notre appétence à détenir des mandats représentatifs dans le département se développe… ».
Prud’homme, Tribunal de commerce, AIST, CPSTI de Bourgogne Franche-Comté… : la CPME de l’Yonne est partout et a su placer ses représentants qui défendent les intérêts des chefs d’entreprise. La féminisation dans l’entrepreneuriat n’est pas un sujet tabou depuis la création d’un pôle « femmes » hyper actif !
Natif du bélier – un sacré tempérament, précisent les esthètes en la matière ! -, Didier BARJOT donne rendez-vous à ses ouailles lors de la soirée barbecue organisée fin juin, évènement convivial qui scelle la fin de l’exercice en cours. Un exercice qui aura finalement vu un changement à la présidence mais aussi une recrudescence dans les adhésions.
Thierry BRET