Que ce soit à l’extérieur de la salle polyvalente ou en son antre joliment décoré, la fête était complète pour les amateurs d’artisanat d’art et autres aficionados de bons produits du terroir à acquérir avant les fêtes de fin d’année, en cette journée dominicale plutôt clémente côté météo, dans le quatrième « Village préféré des Français », édition 2023 ! Une cinquantaine d’artisans, objets déco et alimentaires, avaient souscrit favorablement à l’invitation du Comité des fêtes local, à la manœuvre pour cet ultime rendez-vous de l’année…
DRUYES-LES-BELLES-FONTAINES : Mais, ne serait-ce pas là les chasseurs du cru, vêtus de leurs apparats au coloris vert feuillage si caractéristique qui entonnent un petit air de leur tradition ? Une chanson interprétée a capella et suffisamment forte pour faire monter la température côté ambiance que l’on doit aux amis du couple BIGE ! Non loin de là, se situent quelques stands où l’on peut déguster dive boissons et charcutailles ravivant l’appétit des participants. Le marché de Noël, concocté par le Comité des fêtes local, accueille comme chaque année son flot de suiveurs et de férus de retrouvailles au demeurant bien sympathiques, sur la place de la salle polyvalente. Un endroit qui était encore encombré il y a peu de bennes de chantier pour recevoir les gravats de l’hôtel-restaurant situé en face, en pleine rénovation…
Sous les deux chapiteaux protégeant du froid, on peut y déguster des spécialités locales. Du miel, de l’huile à base de thym, des crêpes, des gaufres. Du chocolat à la douceur fondante en bouche que l’ami André YVERNEAU, porte-voix de l’Association pour la Promotion du Commerce Equitable, propose à la vente. Son étal accueille des produits « bio » des quatre coins de la planète dans l’air du temps, entre tisanes et thés, cafés et riz, il y a même les pruneaux d’Agen au goût si subtil et sucré.
Il faut ensuite gravir l’escalier et ses quelques marches pour aller faire un petit tour à l’intérieur de la salle des fêtes, relookée en mode Noël à la plus grande satisfaction des grands et des plus grands !
Présence d’une cinquantaine d’artisans
Ce sont in fine une cinquantaine d’artisans qui ont disposé leurs présentoirs dont certains sont intégralement recouverts de produits fait maison. Entre les sacs à main, les compositions florales de la professionnelle installée à Courson-les-Carrières qui n’a pas hésité à effectuer les dix petits kilomètres la séparant du village au fameux château médiéval, se regardent, s’admirent, s’apprécient. Naturellement, les badauds préparent leurs cadeaux de Noël et les étrennes du Nouvel An : ils achètent ! Espèces, chèques, mais aussi carte bancaire sont les modes de paiement usuels. Certains artisans sont venus équiper de leur TPE ! On sent le professionnalisme gagner de plus en plus ces rendez-vous conviviaux et chaleureux où le temps ne prend pas d’emprise sur les visiteurs. Serait-ce vraiment cela la magie de Noël ?
Parures de bijoux, vêtements, coutellerie, baskets décorés, objets décoratifs de cuir, pièces de grès ou de faïence – on les doit à la productrice d’articles culinaires de Druyes Florence OSSO où respirent les couleurs vives et chatoyantes à l’œil -, petits sapins de Noël de bois…il y en a pour tous les goûts et pour toutes les bourses. Un patchwork de réalisations à placer au pied de l’arbre féérique de Noël…
Thierry BRET
Il n’y a pas si longtemps, on qualifiait encore ce site à la typicité certaine de « verrue » dans le paysage auxerrois. Un terme à la caractéristique « dermatologique » plutôt risible qui s’atténua un peu plus tard, avec la réalisation de l’immense fresque recouvrant la quasi-totalité du silo numéro quatre. Une œuvre d’art, bien connue des Auxerrois, qui devrait progressivement disparaître de leur champ de vision à partir du 20 décembre, sous les coups de boutoir de l’énorme pelle mécanique, la plus haute d’Europe munie de sa flèche de 76 mètres de hauteur. Cette fois-ci, c’est sûr le quartier Batardeau Montardoins entame vraiment sa profonde mutation !
AUXERRE : Très sollicité par les journalistes, venus en nombre sur le site désaffecté et bientôt en travaux aux abords de l’Yonne, il ne cesse d’apporter son lot d’explications détaillées. Une première séquence d’interview face à la caméra de nos confrères de « France 3 » pour se mettre en jambe, puis l’adjoint au maire en charge de l’Urbanisme, des Travaux et de l’Accessibilité explicite durant une quinzaine de minutes en répondant à toutes les interrogations, lors d’un point presse soumis aux assauts capricieux du vent et de quelques goutte de pluie, le déroulement du futur chantier devant réellement débuter le 20 décembre prochain, après une phase imminente de curage et désamiantage.
Non loin de là, les responsables du chantier de la société bordelaise « Avenir Déconstruction », affublés de leurs casques blancs rivés sur la tête et gilets fluorescents à bande jaune, se préparent eux aussi à entrer en action afin de livrer leurs arguments techniques, si précieux à la compréhension.
Un modèle de durabilité et d’innovation
Jamais avare de renseignements, Nordine BOUCHROU démarre sa conférence de presse, bille en tête, expliquant les arcanes du protocole partenarial, entériné avec les groupes CARDINAL, promoteur immobilier et ESSOR, spécialiste de la conversion des friches industrielles.
« L’idée est de travailler avec eux sur la promotion d’un data center, souligne l’élu auxerrois, avec sur celui-ci la présence à terme d’un restaurant en roof top – soit une structure qui s’apparente à l’occupation d’une grande terrasse se trouvant sur un toit aménagé -, voire d’y accueillir également un hôtel. Ce projet de réhabilitation couvre 17 hectares. On a répondu à un appel de manifestation d’intérêt démonstrateur vie durable en 2022. Les exigences étaient nombreuses à propos de ce dossier-là, avec la désimperméabilisation du site, favoriser la mobilité douce en sortant les véhicules de ce quartier qui deviendra plus tard un éco-quartier. Les deux partenaires ont douze mois pour nous rendre leurs copies. Ils seront accompagnés par les cabinets Mc FARLANE qui a réalisé le projet « Confluences » et l’architecte conseil à la collectivité qui n’est autre que Silvio DACIA ».
La première étape concernera la déconstruction des deux premiers silos qui accueillaient jadis du grain.
« Tout devrait être terminé vers la fin du mois de janvier, promet Nordine BOUCHROU, puis, il sera temps de débarrasser l’endroit de tous ces gravats jusqu’à la fin juin ».
Un projet d’hôtel/restaurant en mode roof top !
Ensuite, dans une seconde tranche, recommencera alors la phase de la reconstruction pour ce chantier important, doté d’une enveloppe de 200 millions d’euros, qui devrait se prolonger dans le temps. Au bas mot entre dix et quinze ans…
Au niveau budgétaire, la Ville prend à sa charge tous les aspects fonciers de l’immense opération.
« Depuis 2022, la Ville a acheté du foncier afin de le mettre à disposition des promoteurs immobiliers, précise l’adjoint à l’Urbanisme, nous avons obtenu une dotation de 500 000 euros nous ayant permis de financer les études. Fin décembre, on aura un retour sur la seconde phase d’appel qui pourrait s’élever à 8 millions d’euros à la clé... ».
Quant à la partie hôtelière/restauration, l’élu l’avoue lui-même : « nous sommes en phase de conception de ce projet, et c’est le rôle des promoteurs de nous proposer la meilleure des solutions ».
Alors, peut-on imaginer aisément un établissement digne de cette appellation à Auxerre et référencé pourquoi pas au Michelin ?!
Réponse de Nordine BOUCHROU en souriant : « quand on veut installer un restaurant dans un concept roof top comme le nôtre, on va nécessairement rechercher une signature ! ».
Seule ombre au tableau : les épicuriens au lieu de saliver à la lecture de ces lignes devront s’armer d’un peu de patience avant de pouvoir se régaler en profitant d’une vue panoramique ! Toutefois, certaines toques de renom se sont déjà positionnées sur le concept alors que la première brique est loin d’être posée !
D’une transformation à une profonde mutation
Une concertation citoyenne est même proposée le 18 décembre, dans la nouvelle configuration de la salle Vaulabelle, aux Auxerrois afin de leur dévoiler les projets de transformation de ce quartier qui ne va pas cesser de bouger au fil de ces prochaines années.
« Le thème est connu, ce sera Auxerre 2050 ! Deux de nos architectes seront présents afin d’expliquer le projet, en prenant en compte les desiderata des habitants. C’est le principe même d’une concertation… ».
Outre la transformation physique de ce quartier, beaucoup de choses seront actées en matière d’emplois, de mobilité, de distractions. « Cet éco-quartier sera un modèle en Europe, nous l’avons présenté à Sciences Po Paris ! ».
A terme, dix mille véhicules jour ne passeront plus par le pont Paul-Bert, ce qui décongestionnera totalement les bords de l’Yonne avec la LISA devant faciliter le renouveau de la circulation à Auxerre. Six parkings de proximité permettront aussi l’encouragement de la mobilité douce sur le cœur de ville. Plus qu’une transformation, c’est une profonde mutation qui attend la capitale de l’Yonne.
Thierry BRET
Frisquet, l’air ambiant sur le parvis de la « vedette » incontestable de la soirée ! Une température hivernale après le premier épisode neigeux de la saison à ne pas mettre un élu dehors ! Pourtant, ils étaient à peu près tous là ou presque pour se présenter en bonne posture photographique lors de la découpe officielle du ruban tricolore. Un moment très symbolique de l’inauguration de l’édifice rénové du jour : la fameuse salle Vaulabelle qui retrouve enfin de sa superbe et de son lustre d’antan après deux longues années de travaux.
AUXERRE: On se salue tout en essayant de se réchauffer à qui mieux mieux ! Echarpes de laine autour du cou, coiffes chaudes sur la tête pour certains, se frottant les mains vigoureusement pour éradiquer la sensation désagréable de cette morsure piquante des premiers froids hivernaux : les élus de l’Auxerrois, voire de plus loin, n’étaient pas à la noce, côté atmosphère climatique on se comprend, vendredi soir, au moment de couper le fameux ruban aux couleurs de l’Hexagone aux alentours de 18h30 !
Pourtant, nul n’aurait manqué pareil rendez-vous ! Ni parmi les élus, ni parmi les habitants d’Auxerre, trop heureux et nombreux de retrouver enfin leur salle des fêtes fétiche, à l’historicité centenaire, qui était inaugurée au terme d’une demi-journée portes ouvertes l’après-midi de ce vendredi.
Le froid n’aura pas occulté les sourires qui s’affichaient volontiers sur les visages des élus. De toute obédience politique, de toute confession idéologique…L’essentiel était d’être là et de participer à cet évènement citoyen et républicain.
Des sourires pour conjurer le froid lors de la cérémonie inaugurale
Avant même que ne soit prononcé le moindre discours – d’ailleurs, c’est simple d’allocutions il n’y aura point lors de cette soirée inaugurale et c’était tant mieux au vu du froid de canard qui régnait dehors ! -, eut lieu aux alentours de 18h30 la cérémonie de découpe du ruban devant mettre en exergue (et en scène) la secrétaire générale de la préfecture de l’Yonne, Pauline GIRARDOT, revêtue d’un splendide manteau rouge vif contrastant avec les vêtements plus sombres (et plus classiques) des autres représentants de la sphère politico-institutionnelle du cru, de l’édile d’Auxerre, président de l’Agglomération de l’Auxerrois Crescent MARAULT et de la conseillère régionale, Isabelle POIFOL-FERREIRA, à l’écharpe laineuse aux couleurs bigarrées. Un instant solennel placé plutôt sous le signe de la bonne humeur et des sourires, sans doute pour conjurer le froid assez vif de ce début de soirée !
Combien furent-ils ensuite à se précipiter à l’intérieur du fameux bâtiment ? Un grand nombre assurément qui put admirer à sa juste valeur la nouvelle architecture moderniste et ergonomique de cet édifice séculaire qui fut jadis l’ancienne propriété de la famille GUILLET, chantre de l’industrie, qui employait bon nombre de personnes du bassin local. Une réhabilitation du site ayant nécessité un investissement de trois millions d’euros pour un résultat probant et nécessaire tant la vétusté de la salle aura laissé dans un récent passé quelques souvenirs désagréables aux utilisateurs de la salle auxerroise…
Thierry BRET
Les 35 heures, l’âge de départ à la retraite, les aménagements du temps de travail, sont autant de facteurs qui impactent l’économie, les finances publiques, et la productivité. Les sempiternelles polémiques politiciennes font florès. Chaque parti, chaque espace médiatique, les dirigeants politiques assènent des statistiques parfaitement manipulées. Alors qu’une seule et unique question se pose aujourd’hui : les Français travaillent-ils assez ?
Le 1er mai dernier, durant sa conférence de presse, le Président Emmanuel MACRON a estimé que les Français devaient travailler plus, en affirmant que nous travaillons moins que nos voisins. Tout fut immédiatement contesté, chiffres à l’appui, mais rien n’est comparable ! De quoi parle-t-on ? Les uns comparent la durée hebdomadaire tandis que d’autres, la durée moyenne annuelle, largement défavorable à la France ! La durée du temps de travail n’est pas comparable avec les autres pays européens : les lois diffèrent, les données statistiques sont compilées différemment, et les choix politiques en matière d’emploi ont une incidence sur le temps réel passé au travail.
Trop de querelles idéologiques qui sont préjudiciables aux Français
La seule question possible : est-ce qu’il y a une nécessité économique à travailler plus en France ? Il est déjà évident que l’âge légal du départ à la retraite, fixé à 64 ans, a permis de rééquilibrer partiellement, les principaux régimes de retraite. La solution fut simple et efficace sur le terrain financier, mais dramatique sur le contexte social. Alors que la rue était dehors, vent debout, Elisabeth BORNE faisait violemment passer la réforme à coup de 49.3 ! Aujourd’hui, le RN et le NFP veulent abolir la réforme des retraites. Mais là, attention, le RN refuse toute proposition émanent du NFP et réciproquement ! Les querelles idéologiques sont aujourd’hui dramatiques pour la France et les Français. Actuellement le Conseil Constitutionnel a jugé irrecevable et anticonstitutionnel toute loi abaissant l’âge de la retraite.
En abrogeant la réforme des retraites, on supprime 4 milliards de coûts nouveaux, mais on se prive de 19 milliards de rentrées nouvelles ! Résultat, une telle réforme produirait 15 milliards de charges supplémentaires. Peu envisageable dans le contexte de surendettement de la France. Pour compenser les 15 milliards, chaque parti propose des solutions de recettes nouvelles : pour le Rassemblement National, limiter et diminuer les avantages sociaux réservés aux émigrés, voire les supprimer, et pour le Nouveau Front Populaire, il faut prendre encore plus aux entreprises. Ce sont des solutions violentes, dénuées d’humanisme et hors de contrôle économique.
Du 49.3 au 47.1, il n’y a qu’un pas !
Le Premier ministre propose une réforme des retraites, sans toucher à l’âge de départ et propose quelques aménagements plus anecdotiques que rassurants pour les salariés. Le locataire de Matignon doit et veut entériner la réforme des retraites. Après le 49.3, les Français vont sans doute se familiariser avec le 47.1 ! Un coup de génie politique pour les uns, un coup de force antidémocratique, pour beaucoup d’analystes.
Le gouvernement souhaite maintenant aller vite, tout en évitant le 49.3, et en ayant recours à un projet de loi rectificatif, concernant le financement de la Sécurité Sociale afin de porter la réforme des retraites. En substance, le 47.1 se présente ainsi : l’Assemblée nationale à vingt jours, après le dépôt du dossier sur le bureau, pour faire passer une loi. Ensuite, le texte est proposé au Sénat qui a quinze jours pour se décider. Si les Sénateurs tombent d’accord, le texte est voté. C’est une option possible, le Palais du Luxembourg étant majoritairement à droite et en faveur de la réforme des retraites. Cependant, si les sénateurs ne trouvent pas d’accord, le texte arrivera en commission mixte paritaire, composé de sept députés et de sept sénateurs. De toute façon, entre le dépôt du texte et la fin des délibérations de la commission, la durée de vie de l’instruction ne peut pas dépasser 50 jours !
Faire davantage travailler les seniors en France
Si aucun accord ne fait jour au bout des 50 jours, le texte passera par « ordonnance ». Outre la rapidité de l’exécution de la loi, l’ordonnance met au silence le Conseil Constitutionnel. Si le 49.3 a mauvaise réputation du côté de l’opinion publique, c’est tout de même un coup de poker que pourrait jouer Michel BARNIER. Il peut provoquer la colère du peuple déjà bien exacerbée par les agriculteurs, les « Gilets jaunes » et autres grévistes !
Le seul avantage, c’est d’améliorer la connaissance de la Constitution française, après avoir été des incollables du 49.3, nous allons découvrir les vertus maléfiques du 47.1. Faire machine arrière et permettre une réforme des retraites produiraient une catastrophe économique et financière. Travailler plus longtemps, une nécessité pour le pays et doit permettre un aménagement central en fixant une durée de cotisation, privilégiant ceux qui ont travaillé très jeune, en les laissant partir plus tôt. C’est un projet défendu par le RN. Un point central : élaborer des schémas innovants qui déboucheraient sur le travail des seniors. Des aménagements spécifiques, du temps partiel, des exonérations sociales pour les entreprises… Seuls la Suède, le Danemark, l’Allemagne, l’Estonie et les Pays-Bas voient plus de 70 % des 55-64 ans travailler. La France est quant à elle à la 16e place sur 27, avec un taux d’emploi des seniors de 55,9 %. Trop faible, en vérité…
Travailler plus, c’est remettre en cause les 35 heures
Gérald DARMANIN a avancé des pistes d'économies avec l'objectif de faire « travailler plus » les Français, un débat qui agite la classe politique quasiment depuis l'instauration des 35 heures dans les années 2000. Nombreux, à droite, sont ceux qui demandent la fin de ces 35 heures. En réalité, le système est tellement complexe, qu’aujourd’hui, dans les entreprises, personne n’a vraiment envie d’y toucher. Ce n’est d’ailleurs pas une demande formelle du patronat. Les employeurs affirment avoir mis tellement de temps à signer des accords, et à adapter l'organisation du travail, qu’ils n’ont plus envie de revenir dessus.
En plus, c’est une bombe sociale ! Les syndicats monteraient immédiatement au créneau, et personne n’a très envie de rentrer dans un conflit social dur. Enfin, cela compliquerait encore les recrutements, car les salariés aspirent tous à un meilleur équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle. Ils sont sensibles à la semaine de quatre jours, ou aux 32 heures. Cependant, par rapport aux autres pays, les Français travaillent moins et c’est le problème en réalité. Le déficit de la France concerne surtout la durée globale de travail tout au long de la vie. Or, les Français rentrent tard sur le marché du travail, et en matière d’emploi des seniors, le pays est à la traîne.
En tout cas, pour financer le système social, l’équation ne tient pas. Il faudra laisser le soin à un prochain gouvernement, ou président, de traiter le problème des 35 heures. Il y a plus urgent. Taux de chômage élevé, menaces concernant les retraites, entrée en récession, défaillances en cascades des entreprises…impactent considérablement la productivité de nos entreprises. Alors attendre un miracle ? Non, chacun doit devenir son propre miracle !
Les économistes créent des fables. Un économiste, un chimiste et un physicien sont échoués sur une île déserte avec comme seul moyen de survie des boîtes de conserves, mais pas d’ouvre-boîtes… Le chimiste propose : « il n’y a qu’à les mettre dans l’eau de mer et attendre que le sel ronge le métal ». Le physicien propose : « on les pose sous un cocotier et on attend que des noix de coco les brisent en tombant ». L’économiste prend alors la parole : « bon, posons notre première hypothèse : nous avons un ouvre-boîte… ». Elle est de Paul A. SAMUELSON, prix Nobel d’économie en 1970. O combien d’actualité !
Jean-Paul ALLOU
Antan, ce fut « Le Bistrot du Canotier », une autre dénomination chapelière s’il en est ! L'entreprenant chef migennois Nicolas BRELAUD - on l’a connu voilà dix ans au « Restaurant du Canal » - a repris ce bistrot fermé, pour en faire un endroit chaleureux, revendiquant une cuisine de tradition française faite maison.
JOIGNY: Une chance ce midi-là, il restait une table de deux personnes, sur la cinquantaine de couverts de cette salle lumineuse dont la vue laisse apparaître les collines du vignoble jovinien. Les nappes à carreaux rouge et blanc semblent donner le tempo de cette jeune maison dans laquelle le service apparaît plaisamment désordonné. Ainsi l'apéritif nous arriva enfin presque en même temps que les entrées !
La carte fait la part belle aux œufs mimosa, à la terrine du bistrot, à la saucisse-purée et autres langues de bœuf. Les prix y sont étonnamment doux et à l'instar d'un bouillon parisien, entrée, plat, dessert forment une formule à environ 22 euros.
Ah, les harengs pomme à l’huile !
Les entrées sont de belle présentation, un brin soigné. Ainsi les poireaux vinaigrette (3,5 euros) sont-ils servis bien assaisonnés, surmontés d'un peu d'œuf et surtout, surtout à bonne température si importante. Le hareng pomme à l'huile à l'élégante présentation remporte aussi tous les suffrages que mérite ce grand classique des tables bistrotières (chez vos poissonniers, choisissez les harengs fumés de la maison David, sise à Boulogne-sur-Mer, un produit d'excellence !). Ajoutons aussi que le pain est bon.
Un poulet à la Gaston Gérard à la sauce onctueuse
En plat, le poulet Gaston Gérard est un grand classique de la cuisine bourguignonne qui mériterait d'ailleurs de porter le prénom de madame, mêlant suavement moutarde, vin aligoté, moutarde et crème fraiche. Il est servi ici par le biais d'une escalope de poulet, là où l'on adorerait un vrai morceau de poulet comme dans la tradition. La sauce est onctueuse. Quant à la purée, elle est bonne, mais manquant peut-être d'un rien de relief. Le coq au vin, rarissime sur les cartes de nos restaurants, est servi ici effilocher. L'alliance avec le vin d'Irancy se fait paisiblement par verrerie interposée (notons que les verres à eau sont des « Duralex », rappelant les cantines d'antan !).
Les réclames des années soixante sur les murs
L'assiette de fromage est de belle texture. Quant à la bonne mousse au chocolat, elle ne nécessite pas me semble-t-il de Chantilly. Le temps du café laisse observer la déco rigolote sur les murs blancs : chapeaux variés, paire de menotte (destinée aux clients récalcitrants ?!) et autres affiches « Dubo, Dubon, Dubonnet », rappelant la réclame des années soixante dans les souterrains du métro parisien !
Bonne pioche pour le chef Nicolas BRELAUD et sa souriante équipe ! Cela mérite un « petit coup » de chapeau indéniablement !
En savoir plus :
Les - : le service est gentiment débordé ce midi-là !
Les + : le très bon rapport qualité-prix. Et clin d'œil qui vaut le détour sur la déco !
Contact :
Le Bistrot du Chapeau »
01, Promenade du Chapeau
89300 JOIGNY
Tel : 03.58.44.81.71.
Midi et soir, fermeture les dimanches et lundis. Parking aisé.
Gauthier PAJONA