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Les élus municipaux et communautaires d’Auxerre Ecologie Solidarités ont réaffirmé lors d’une réunion publique à laquelle assistait une centaine de personnes leur opposition au projet porté par la majorité en place, présidée par le maire d’Auxerre, Crescent MARAULT. L’occasion pour nombre de personnes présentes, de faire part de leurs interrogations et inquiétudes quant à l’abandon de la collecte au porte-à-porte, au bénéfice de l’installation de points d’apports volontaires (PAV) répartis sur tout le territoire de la Communauté de l’Auxerrois, synonyme pour beaucoup de nuisances et de régression.   

 

AUXERRE : D’emblée, l’élu EELV Denis ROYCOURT donne le ton de la soirée : « les propositions faites par la mairie sont purement spéculatives, derrière il n’y a rien, aucune cohérence globale dans ce dossier… ».

Rappelant qu’une étude préalable sur le sujet, financée par l’ADEME, avait été réalisée par l’ancienne municipalité mais dort aujourd’hui dans un tiroir : « On demande aux élus de décider, alors qu’ils n’ont pas en main les informations nécessaires pour pouvoir se positionner ! ».

C’est dans cette optique qu’il réclamera jeudi matin au prochain conseil communautaire, de concert avec sa collègue Florence LOURY, un report des décisions prises.

« Cela débutait plutôt bien… reconnaît cette dernière, revenant sur le diagnostic de la situation dévoilé par l’étude commandée, « j’ai trouvé les infos intéressantes, mais par la suite, aucune présentation faite, uniquement des documents transmis, sans prise en compte de nos positions… ».

 

 

Le risque de voir exploser les dépôts sauvages

 

Une étude au coût non négligeable de 100 K€ qui, fait apparaître notamment que la population de l’Auxerrois compte 11 % de personnes âgées de 75 ans et plus, avec cette conclusion émise par le bureau d’études signataire : « nécessité d’intégrer une réflexion sur les personnes âgées dans le dispositif de gestion des déchets qui sera retenu ».

Une recommandation restée lettre morte selon les deux élus, dont la fibre écologiste est mise à mal par le choix proposé également, de substituer aux sept déchetteries existantes maillées sur le territoire, deux super structures (pour un coût global de 7 millions d’euros), dont l’éloignement contraindra certains habitants à effectuer jusqu’à 15 ou 20 km pour y accéder souligne Florence LOURY : « alors même que notre collectivité s’est engagée avec un plan climat énergie pour utiliser beaucoup moins les voitures individuelles… ».

Rappelant en parallèle le risque de dépôts sauvages engendré par un tel éloignement : « on l’a bien vu lors de la crise COVID, alors que les déchetteries étaient fermées et que les dépôts sauvages se sont multipliés un peu partout… ».

 

 

Se pose la question du tri des bio-déchets

 

Autre sujet évoqué, celui de la Taxe Générale sur les Activités Polluantes (ou TGAP), créée il y a vingt-quatre ans sur le principe « pollueur-payeur », concernant les déchets non valorisables destinés à l’enfouissement ou l’incinération. Une taxe créée pour inciter au tri sélectif, mais qui augmente chaque année avec un surcoût estimé à près de 500 K€ supplémentaires pour l’Auxerrois à l’horizon 2025. Le système envisagé par la majorité en place, pénalisant de fait le tri sélectif en amont selon Denis ROYCOURT, dont le choix s’oriente plus vers une politique « incitative et pédagogique » plus à même de freiner le volume de ces déchets « ultimes ». Se pose aussi la question du tri des « bio-déchets », avec l’obligation au 01er janvier prochain, de « sortir » ce type de déchets des ordures ménagères, à charge aux communes ou collectivités de trouver une solution ad hoc : « la seule solution proposée est d’installer des PAV bio-déchets en même temps que le reste, mais pas avant deux ou trois ans, d’ici là, que fait-on ? Ils misent sur un report… ». 

 

 

Cette habitante des Piedalloues s’inquiète : « nous sommes une population relativement âgée, dans un quartier où cela monte et descend partout. Comment va-t-on faire ? Vous nous voyez avec une canne d’une main, portant de l’autre notre sac poubelle… ? ».

La question de cette pénalisation des personnes vulnérables a bien sûr été posée, avec comme réponse, selon Danièle BOISSON, conseillère municipale à Jussy, « que ce sera à la population de se retourner vers les Comités d’Aide Sociale (CAS) des communes et d’organiser une entraide pour aider les personnes les plus fragiles… ».

 

Une brigade verte de trois personnes : surréaliste !

 

Bénéficiant d’un statut particulier de collecte assuré par un prestataire privé, les huit communes du pays Coulangeois ont, rappelle l’élue, misé depuis 2008 sur une redevance incitative pour faire diminuer le volume des déchets collectés, « si l’on nous intègre au système prévu, l’on sera doublement pénalisé, perdant le bénéfice d’une expérience de plus de dix ans en la matière… ».

Alors même que les résultats étaient très encourageants, précise son collègue de Coulanges-la-Vineuse et premier adjoint, Christophe MOUY : « sur le Coulangeois, la moyenne est aujourd’hui de 90 kg d’ordures résiduelles par an et par habitant, contre 230 kg dans le reste de l’Auxerrois… ».

Ironisant sur le réseau de caméras prévu assurer la surveillance des futurs points de collecte : « une brigade verte avec trois personnes qui va tourner sur l’Auxerrois et verbaliser tous les contrevenants, c’est surréaliste ! ».

Nuisances sonores, impact foncier des 700 points de collecte prévus, risque à terme de privatisation générale du service, manque de concertation, dégradation du service aux habitants… autant de sujets abordés lors de la soirée, avec cette question en point d’orgue : quid des milliers de bacs jaune et marron qui assuraient jusque-là le tri sélectif et ont représenté un investissement énorme pour la communauté de communes ? Seront-elles mises au rebut ? Il est vrai qu’elles ont l’avantage de disposer de roulettes et que l’on pourra toujours s’en servir pour emmener ses déchets aux différents points d’apports volontaires annoncés !

 

Dominique BERNERD

 

 


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Cinq mille tracts circulent depuis plusieurs jours afin d’alerter la population auxerroise. Ils émanent de l’association « Auxerre Ecologie Solidarités » qui tire à boulet rouge sur la nouvelle stratégie de l’Agglomération de l’Auxerrois, envisagée en matière de collecte des déchets. En parallèle, une pétition en ligne a déjà réuni plus de 1 121 signatures. Prochain objectif : dépasser le seuil de 1 500 mécontents. Une question de jours, visiblement…

 

AUXERRE : Pas contents, les membres de l’association « Auxerre Ecologie Solidarités » ! Et ils vont le faire savoir, à partir de 19 heures, ce soir dans les locaux de la Maison du Bâtiment, où se tiendra une réunion publique ouverte à celles et à ceux qui veulent en savoir davantage sur la fin de la collecte des déchets au porte à porte et la suppression des cinq déchèteries sur sept que comptent le bassin de l’Auxerrois.

Si des tracts circulent en nombre afin de toucher le maximum d’habitants de l’Auxerrois, c’est aussi par le biais d’une pétition mise en ligne depuis peu que la structure associative véhicule ses messages et informations. Plus de 1 120 personnes l’ont déjà signée à date, et cela devrait considérablement augmenter à l’issue de ce rendez-vous, prévu en soirée.

Lancée par Denis MARTIN, la pétition détaille le projet communautaire, le qualifiant de « réel recul qui nous coûtera cher demain ! ».

« Il y aura 700 points d’apports volontaires (PAV), où nous devrons apporter nos déchets, explique le document, ces espaces posent partout de nombreux problèmes : perte d’efficacité du tri, nuisances dues aux dépôts sauvages, difficultés d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Cette régression nous coûtera de plus en plus cher d’année en année avec l’augmentation de la TGAP sur le traitement des ultimes. Nous ne sommes pas d’accord ! Il faut maintenir le ramassage en porte-à-porte et la conservation d’un réseau de déchetteries proche des habitants… ».

Et la structure associative de réclamer quelques lignes plus loin, « la modernisation et mise aux normes de sécurité des déchetteries, la mise en place d’une filière de collecte et de traitement des bio déchets dans les délais prévus par la loi, l’instauration d’un financement qui valorise et incite chaque citoyen à réduire sa part de déchets voués à l’enfouissement et à s’engager dans un tri précis favorisant la valorisation… ».

Rendez-vous ce soir pour en savoir davantage sur les réactions des résidents !

 

Thierry BRET

 

 


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Elles sont 217 victimes de la modernisation technologique. 217 personnes qui auront peut-être un jour leurs noms gravés sur une stèle de marbre, blanc comme un linceul, sur l’autel du souvenir passéiste et du travail mémoriel que l’on sait tant cultiver en France ? Sur l’épitaphe, une formule toute trouvée sera inscrite : « disparu par perte et profit dans l’intérêt de la productivité au nom de la sacro-sainte prédominance technologique ! ».

Même Georges ORWELL n’aurait pas fait mieux dans « 1984 », ouvrage à lire et à relire, sans cesse, dont on pourrait méditer longtemps les théories.

 

Les premiers sacrifiés sur l’autel de la dérive technologique

 

L’information est donc tombée comme une lettre très discrète à La Poste avec un timbre facilitant l’envoi au ralenti : une société spécialisée dans la veille médiatique – c’est très inquiétant pour le devenir de ces métiers intellectuels et de réflexion -, originaire de l’Hexagone, malgré son appellation aux références anglicistes (« ONCLUSIVE »), a pris acte de se séparer cette semaine de 217 de ses collaborateurs, sacrifiés sous le sceau de l’adoption de l’intelligence artificielle.

Cette fameuse abréviation, « IA », dont on nous rabâche tant les oreilles depuis des mois et que l’on porte aux nues de la réussite absolue pour mieux révolutionner le monde du travail à grands coups de modernisme asocial s’avère être un…implacable cancer qui va ronger petit à petit et de manière incurable, la plupart des représentants de l’humanité…

Une humanité, tellement vulnérable et bien trop faible pour réagir devant l’inaltérable alors qu’il est encore temps de bouger et de dire stop à toutes ces dérives que l’homme, premier prédateur de l’homme, sait si bien inventer. Une vulnérabilité qui a atteint son paroxysme comme devant le réchauffement climatique, la dérive totalitaire des autocraties, l’absence de maîtrise de l’inflation voulue par les spéculateurs, la perte des libertés et celle des valeurs civiques qui se font égorgées au coin de la rue.

 

Un XXIème siècle de progrès et d’évolutions sociétales !

 

Les premières victimes en France ont donc chuté cette semaine, dans une relative et discrète indifférence médiatique, entre le voyage papal faisant halte au vélodrome de Marseille – il n’y a donc que les supporters de l’OM à croire encore au miracle alors que leur équipe vit une de ses pires crises entre dirigeants ! - et les fastes culinaires permettant aux monarques de Grande-Bretagne de rejouer les grandes eaux de Versailles en se sustentant richement à nos frais.

Mais, symboliquement, les « grandes eaux », ce sont sans doute les pleurs de ces 217 sacrifiés et de leurs familles dont les têtes sont tombées sur le billot du progrès et de la modernisation à tout crin, de la froide rentabilité et des économies à rationnaliser à tous les étages de la société, et surtout dans les moindres recoins de la vie entrepreneuriale. Mais, dans quel monde vit-on ?! Et, on ose parler de XXIème siècle et de ses évolutions !

La statistique fait froid dans le dos, car évidemment, sur ce sujet qui fait saliver d’aise tous ces petits génies de l’électronique, des « big data » et du numérique déshumanisés, le pire est devant nous. Comme l’inexorable fonte des icebergs et des glaciers devant disparaître d’ici une cinquantaine d’années.

 

 

 

La perte de plus de 300 millions d’emplois à moyenne échéance

 

Plusieurs études l’attestent : il est dit que l’intelligence artificielle remplacera 85 millions d’emplois d’ici 2025 de par le monde. Et, les spécialistes, tout de go, d’ajouter que cette même intelligence artificielle au cœur décharné et au sang de navet (!) devrait créer 97 millions d’emplois sur la même période, soit un différentiel en solde positif de 12 millions de jobs à ajouter dans l’escarcelle de la valeur ajoutée.

Oui mais…cela reste naturellement à prouver et ce ne sont pas les 217 premières victimes officielles de France qui diront le contraire lorsque d’ici quelques jours elles quitteront la tête dans les chaussettes et le moral en berne leur lieu de travail avant de se remettre sur le marché de l’emploi, en tentant de se reconvertir tant bien que mal selon les âges ou à défaut d’aller pointer au chômage jusqu’à percevoir le salvateur RSA, synonyme de précarité et de misère!

Dans l’absolu, toutes les projections réalisées par les plus grandes structures de l’économie américaine se rejoignent dès qu’elles anticipent l’avenir de l’emploi. Ce sont au bas mot plus de 300 millions de postes qui devraient être supplantés par l’intelligence artificielle d’ici une génération. Combien de temps, en fait, dix ans, vingt ans, un peu plus ou un peu moins avant que le couperet ne s’abatte sur les gorges offertes au sacrifice ?

Seul point de satisfaction qui pourrait redonner le sourire – il est plutôt jaune citron acide en vérité -, c’est le coup de booster apporté aux entreprises au niveau de la productivité. L’intelligence artificielle pourrait faire augmenter le produit intérieur brut mondial de…7 % !

A la bonne heure pour les multimilliardaires de la planète et autres spéculateurs qui s’enrichissent aux dépens des malheurs des autres et qui en verront les fruits en espèces sonnantes et trébuchantes, n’en doutez pas !

 

 

Deux emplois sur trois impactés par ce fléau technologique

 

Mais alors, quid de toutes ces personnes actives, vous et moi, aujourd’hui menacées par l’expansion inévitable de ces « chatGPT » et consorts de la même veine qui équivalent au quart de l’activité économique mondiale à supprimer ?

45 % des tâches administratives et des fonctions support ne seront plus effectués par des humains à l’avenir dans les entreprises. Cela fait peur ! L’automatisation des processus va gangréner progressivement des pans entiers de l’économie à l’instar des filières de l’industrie, des banques, des assurances, des services, du commerce, de la presse, des arts, de la musique, de la gestion, du droit, de l’agriculture, de l’automobile, de la mobilité, de l’énergie…La liste est loin d’être limitative, sic !

Deux emplois sur trois seront impactés par l’intelligence artificielle, d’après les projections émises par tous les spécialistes. Mieux que le réchauffement climatique, les coronavirus et les menaces belliqueuses des états impérialistes proches de déclencher la Troisième Guerre mondiale, voilà l’IA et son insidieuse déclinaison qui va détruire l’homme dans ce qui lui est le plus cher : son travail, auxiliaire nourricier de toute son existence, et de sa famille…

Tous les métiers dits « intellectuels », condamnés à disparaître, sont les cibles potentielles de ce nouveau fléau des temps modernes, véritable cancer de la société d’aujourd’hui et de demain.

Souhaitez-vous vous laisser guider avec un sourire béat à l’abattoir, sans protester comme des moutons de Panurge ? Il est grand temps de changer de paradigme, de revenir aux fondamentaux des valeurs humaines… et d’arrêter enfin ce jeu de massacre planétaire qui nous guette !

 

Thierry BRET

 

 


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Ouvrant le bal des festivités commémorant les 800 ans de l’affranchissement d’Auxerre, trois conférences étaient proposées à l’Abbaye Saint-Germain. Se succédant à la tribune, l’historien Patrice WAHLEN, l’avocat honoraire Jean-Louis ALLIOT et le numismate Éric VANDENBOSSCHE ont rappelé tour à tour le contexte historique de l’époque, les clauses de la charte signée en 1223 et de celles l’ayant précédée, ainsi que les monnaies en circulation au XIIIe siècle. Une belle entrée en matière pour découvrir qui était la comtesse Mathilde de Courtenay et son rôle majeur dans l’émancipation de la cité.

AUXERRE : On ne triche pas avec l’Histoire et il faut bien reconnaître qu’avant ce week-end, nombreux étaient ceux pour qui le nom de la comtesse Mathilde de Courtenay n’évoquait au mieux, qu’une artère tranquille, aux portes du centre-ville, juste derrière l’Arboretum ! La séance de rattrapage aura duré tout le week-end et il y avait urgence, semble-t-il, si l’on en juge par l’affluence record enregistrée ce vendredi soir à Saint-Germain. Pas tous les jours que des conférences se jouent à « guichet fermé » et faute de pousser les murs, il a fallu rajouter des sièges !

Mais qui était Mathilde ? Pour la patronne de Guédelon, Maryline MARTIN, venue ouvrir les débats, « un personnage absolument incroyable, une femme moderne comme je pense qu’il n’y en a aucune dans la salle… ». Rappelant qu’à l’âge de sept ans, elle signait un premier traité donnant autorisation aux moines de l’Abbaye de Reigny d’utiliser l’eau de la Cure pour leur moulin. Arrière petite fille du roi capétien Louis VI le Gros, fille de Pierre II de Courtenay, héritier du trône de Constantinople, « c’est du lourd, du très lourd… prévient Patrice WAHLEN, l’historien médiéviste bien connu, rappelant que les comtés de Nevers, d’Auxerre et Tonnerre ne faisaient alors pas partie de la Bourgogne : « l’Auxerrois ne sera vraiment bourguignon qu’à partir de 1435, n’étant jusque-là qu’une sorte d’état tampon au caractère « francilien », entretenant des relations avec le domaine royal et la Bourgogne… ».

 

 

Mathilde est une étape importante dans un long processus…

 

Avant l’affranchissement de tous ses habitants, Auxerre était sous la tutelle d’un régime féodal reposant sur un partage du pouvoir entre l’évêque, « maître absolu et éminent », le comte, « qui devait hommage à l’évêque », l’abbé de Saint-Germain, « pour la partie extra muros » et, plus anecdotique, le duc de Bourgogne, « qui possédait l’enclave dite Seigneurie du bourg Saint-Gervais, aujourd’hui quartier de la gare… ». Un schéma tripartite mis à mal par une explosion démographique et commerciale sans précédent, « boostée par la proximité d’Auxerre avec les célèbres « foires de Champagne », qui étaient autant de lieux d’échanges internationaux… ».

Une époque qui vit l’émergence d’une bourgeoisie marchande réclamant plus de droits et la modification de ce système féodal freinant la liberté de commercer : « d’où l’importance de ces traités, de ces chartes, qui vont faire craquer une grande partie de ce carcan… ». De l’incendie ravageur que connaitra Auxerre en 1188, naîtra une première charte promulguée par Pierre II de Courtenay, avec notamment l’exemption de la « mainmorte », du nom de ce droit dont jouissait le seigneur, de s’emparer de la succession de ses sujets à leur mort. Suivie en 1194, d’une seconde charte modérant et plafonnant taxes et autres servitudes. Autant d’avancées que la comtesse Mathilde reprendra dans la charte de 1223, d’où ces mots de l’ancien professeur d’histoire : « ce qui me gêne un peu dans certaines formulations de presse, c’est qu’on laisse entendre qu’avant, il n’y avait rien et qu’heureusement, telle Zorro (sic !), Mathilde arrive sur son grand cheval… ».

Pas de quoi pour autant briser l’aura de la « Noble Dame », saluée pour avoir élargi et consolidé les libertés personnelles existantes, avec notamment un affranchissement de tous les Auxerrois, serfs compris et l’officialisation des douze bourgeois à qui l’on confiera la ville, précurseurs d’une future municipalité : « une étape fondamentale d’un très long processus, mais Mathilde n’en n’est ni à l’origine, ni à l’aboutissement… ».

 

 

Une des rares femmes du Moyen-Age à frapper la monnaie…

 

Pas de quoi pour autant refroidir l’enthousiasme de l’ancien avocat et conseiller municipal Jean-Louis ALLIOT qui, tout en privilégiant dans son discours le cadre juridique de la charte de 1223 plutôt que son contexte historique, ne pouvait cacher son admiration pour la comtesse de Courtenay : « je trouve extraordinaire qu’une grande aristocrate vienne dire que le servage est une infamie, alors que nous sommes six-cents ans avant la déclaration des Droits de l’Homme de 1789… ».

S’interrogeant toutefois sur la genèse de ces différentes chartes, « sont-elles la conséquence d’émeutes à Auxerre en 1188, comme on en a connu à Sens, où on a tué l’abbé, on ne sait pas… ».

Insistant sur le fait qu’à travers ces différentes chartes, était reconnu le pouvoir royal : « avec Pierre de Courtenay, le texte fait autorité et la souveraineté royale pouvait s’imposer à l’Auxerrois, permettant aux bourgeois de saisir la cour du roi… ».

Retraçant les différentes monnaies en cours dans le paysage auxerrois aux XIIe et XIIIe siècles, le numismate Éric VANDENBOSSCHE a rappelé pour sa part, que bien avant Marguerite de Bourgogne, la Comtesse Mathilde de Courtenay fut une des rares femmes du Moyen-Age, à frapper monnaie à son nom dans son atelier de Nevers. Une monnaie qui dit-on eut grand succès, même si elle n’hésita pas à en modifier la composition : « il est vrai qu’à la fin de sa vie, l’on y trouvait beaucoup plus de cuivre que d’argent… ».

Mais on sait depuis longtemps que « l’agent ne fait pas le bonheur », contrairement à la liberté des hommes !

 

Dominique BERNERD

 

 

 


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Les paires de ciseaux devraient être remisées dans les tiroirs des salons : c’est une évidence chez les coiffeurs de l’Yonne qui exerçaient leurs activités ce lundi après-midi ! La réunion-débat, concoctée lors de l’inauguration du nouvel espace de l’UNEC (Union nationale des entreprises de coiffure) à Auxerre, accueillera le président national de la première organisation professionnelle du secteur, Christophe DORE. Il évoquera les enjeux d’une filière en pleine mutation économique…

 

AUXERRE: On ne coupera pas les cheveux en quatre mais ce n’est pas tous les jours que se déplace dans l’Yonne un haut représentant de la filière coiffure ! L’un des derniers à l’avoir fait n’était autre que le charismatique Franck PROVOST, à l’occasion d’une soirée débat économique organisée par les instances départementales de la CPME. Il y a déjà quelques années de cela : c’était en juin 2013…

Alors que ce secteur professionnel représente le second pôle de l’artisanat en France (la Bourgogne Franche-Comté recense à elle seule plus de 4 000 établissements !), il était important pour les responsables de l’UNEC (Union nationale des entreprises de coiffure) de notre contrée de profiter de la venue du « big boss » Christophe DORE à Auxerre pour y favoriser une rencontre. Un échange constructif avec les coiffeuses et coiffeurs du territoire icaunais, confrontés à la réalité économique d’aujourd’hui.

 

 

Le deuxième pôle de l’artisanat en France : la coiffure !

 

On imagine aisément que le président national de l’UNEC (l’organisme vieux de cent vingt ans compte plus de 6 000 adhérents et 114 antennes dans l’Hexagone) a des choses à dire tant sur l’actualité de la filière que sur ses enjeux et perspectives. Le volet de la formation devrait également au centre des débats.

Auparavant, Christophe DORE aura assisté à la cérémonie inaugurale des nouveaux locaux accueillant l’UNEC Yonne, à Auxerre au 6 de la rue de Jemmapes. Une visite d’une entreprise, « Passage Bleu », est également biffée à son agenda.

Rappelons que la coiffure représente plus de 100 100 établissements en France en 2022, employant près de 175 800 actifs dont 19 000 apprentis. Le chiffre d’affaires annuel du secteur dépasse les 6,1 milliards d’euros.

 

Thierry BRET

 


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