Il n’en a dit que du bien ! Et pour cause, l’enfant terrible du football français, en résidence au théâtre d’Auxerre, a donné la primeur de son nouveau spectacle de chansons – l’ex-attaquant de Manchester United en a écrit les textes – face à un public conquis dont un certain Guy ROUX, ému aux larmes à l’écoute de ses morceaux ciselés à la Léo FERRE. Un bel anniversaire musical pour l’ancien coach de l’AJA qui a soufflé cette semaine ses 85 bougies !
Lundi
A-t-on encore le droit en France de pleurer à la fois sur la tragédie que vit Israël et sur le sort des Palestiniens, enfermés dans cette prison à ciel ouvert qu’est devenue la bande de Gaza, sans se faire taxer de sioniste d’un côté et de terroriste de l’autre… ? N’en déplaise au poète, les larmes n’ont pas de couleurs ni drapeaux et l’on se doit de revendiquer le droit de les verser par-delà les frontières.
Mardi
Comme ils sont « mimi » ces cœurs roses affichés dans le cadre du festival « Un fil à suivre-Mouv-Art », sur l’esplanade du théâtre d’Auxerre, juste au-dessus du nom dont elle fut baptisée un jour… Comme un retour aux sources pour les nostalgiques de la rue de Solférino et du 10 mai 1981. De quoi réveiller les « éléphants » du Parti socialiste, si tant est qu’ils ne soient pas tous passés de vie à trépas. Des « éléphants roses » bien sûr !
Mercredi
Gros succès d’audience pour Crescent MARAULT, qui remplit les salles à chacune des neuf réunions publiques programmées dans les différents quartiers d’Auxerre. Un succès estompé par ses scores à l’applaudimètre, tant les critiques fusent à l’encontre de son projet de gestion des déchets. Celle des Piedalloues s’est jouée à guichet fermé, devant un public particulièrement hostile à la politique annoncée et à la forme employée : « Une consultation préalable aurait peut-être été nécessaire ? La méthode est nulle et à revoir. Et quand on se plante à ce point-là sur la méthode et bien on a tort ! ». Fermez le ban !
Jeudi
Certains en rêvaient, Enrico l’a fait ! A-t-on atteint un point de non-retour sur l’antenne de CNEWS, après ce qui s’apparente ni plus ni moins à un appel au meurtre perpétré en direct, visant les élus de LFI au premier rang desquels son leader Jean-Luc MELENCHON. Suite aux atermoiements sémantiques de ce dernier pour reconnaître le Hamas comme une organisation terroriste, Enrico MACIAS a appelé à « dégommer ces gens-là, peut-être aussi physiquement… ». Même Pascal PRAUD, passé maître dans l’art de l’invective et figure de l’extrême droite médiatique, en est resté coi, appelant le chanteur à plus de retenue ! On a le droit et même le devoir, face aux exactions commises par le Hamas, de partager et porter sur ses épaules la douleur de tout un peuple, mais l’émotion n’autorise pas ce genre de saillies verbales. A bientôt 85 ans, il serait peut-être temps pour celui qui naguère chantait l’amour entre les peuples de remballer sa guitare et d’oublier les plateaux télé pour se consacrer à son autre passion qu’est la pétanque, plutôt que « pédaler ainsi dans la semoule » ! Po, po, po…
Vendredi
Ils n’étaient que quelques centaines à battre le pavé auxerrois ce vendredi pour réclamer une augmentation des salaires et pensions face à l’inflation. En ce chaud après-midi d’automne et aussi légitimes soient-elles, les revendications énoncées à grands coups de slogans et de refrains détournés, avaient presque valeur d’apaisement, faisant oublier le temps d’une manifestation le drame qui s’était joué le matin même à Arras ou les milliers de morts du conflit israélo-palestinien. Comme un effet catharsis pour effacer l’horreur…
Samedi
Un homme est mort et c’est l’école de la République que l’on assassine… Un homme est mort, qui s’appelait Dominique BERNARD, un nom et un prénom dont l’écho résonne douloureusement… Un homme est mort, il était professeur agrégé de lettres modernes et luttait à sa manière contre tous les obscurantismes, en apprenant à trouver dans la littérature, matière à tolérance et à vivre ensemble. Un homme est mort et c’est tout un pays qui s’enfonce un peu plus dans la nuit…
Dimanche
Présent au récital donné par Éric CANTONA ce jour au théâtre municipal d’Auxerre, Guy ROUX ne s’est pas fait prier pour distiller à la presse quelques anecdotes croustillantes sur l’ancien enfant prodigue de l’AJA. Comme ce jour où dans le bus qui transportait l’équipe, résonna la voix de… Léo FERRÉ ! « On mettait alors de la musique pour l’ambiance, le plus souvent, c’étaient les joueurs mais de temps en temps, c’était mon tour et ce jour-là, je mis une cassette de FERRÉ ». Avant même la fin de la première chanson, celui qui n’était pas encore « the King » bondit du fond du car : « qui c’est celui-là, je veux le connaître ! ». Une passion est peut-être née ce jour-là, à l’égard du « chanteur de l’anarchie », dont Eric CANTONA se revendique aujourd’hui pour l’écriture de ses chansons. Il y a pire comme filiation !
Dominique BERNERD
Accueillir en ses murs un ancien joueur de l’AJA en résidence, avant de lui prêter sa scène pour un concert en avant-première mondiale restera sans nul doute un moment unique dans l’histoire du théâtre municipal d’Auxerre. Rencontre avec un homme au talent protéiforme qui ne finira jamais de surprendre.
INTERVIEW : De l’aveu même de l’intéressé, ce n’est pas souvent que Guy ROUX a la larme à l’œil pendant un concert. La dernière fois dit-il, c’était pour Léo FERRE, un grand « Monsieur » de la chanson auquel il n’hésite pas à vous comparer, heureux de vous l’avoir fait connaître un jour dans un bus qui transportait l’équipe, êtes-vous fier de cette filiation ?
Eric CANTONA « Oui c’est vrai et depuis, je ne l’ai jamais lâché, j’ai même eu la chance de le rencontrer un soir, au théâtre Toursky, à Marseille. Une belle filiation en effet, comme avec Alain BASHUNG ou Gérard MANSET. Dans mon processus d’écriture, Léo était présent, comme Jim MORRISON, RIMBAUD, ou ARTAUD. Je ne sais pas si j’étais dans le besoin de les rencontrer de façon spirituelle, en tous les cas, ce sont des gens qui m’ont énormément inspiré, avec une écriture qui vient des entrailles…
Dans quel contexte écrivez-vous, comment vient l’inspiration ? Ecrire 21 chansons, ce n’est pas rien.
« Elle peut venir à n’importe quel moment, avec ce besoin de prouver un sentiment de liberté quand je suis en train de l’exprimer, quel que soit le support utilisé, peinture, photo, écriture ou musique. Ça peut me venir n’importe quand, jour et nuit, même s’il y a des moments où l’on est plus inspiré que d’autres. Et d’ailleurs, mes morceaux, je les écris sur papier, l’ordinateur, c’est trop lent. J’ai une écriture très impulsive, spontanée, automatique, presque subconsciente. En fait ces chansons sont ce qu’elles sont parce qu’elles sont écrites dans cet état d’esprit, même si après, je ne veux pas que l’on entre dans mon univers, mais dans un univers permettant à chacun d’y trouver une inspiration.
Pourquoi avoir choisi Auxerre et son théâtre pour cette avant-première ?
« Auxerre fait comme Marseille et Manchester partie de mes villes de cœur. Cela aurait pu être Marseille, c’est ma ville natale et d’ailleurs, on va y jouer deux soirs de suite, mais Auxerre reste ma première grande sensation. J’ai eu la chance d’avoir des parents et une famille, magnifiques, mais quand on a 15 ans, que l’on s’en va à 700 km de chez soi, à l’époque, c’était déjà le bout du monde. Je me souviens que je rentrais aux vacances de Noël et l’été, je prenais le train, d’Auxerre à Laroche-Migennes où je chopais le Paris-Vintimille, c’était souvent le soir. J’arrivais à 6h du matin après une nuit dans une couchette superposée… Quand on a 15, 16 ou 17 ans, c’est un grand sentiment de liberté dont je parle d’ailleurs beaucoup dans mes chansons.
Vous avez un jeu de scène assez sobre, enchainant les chansons sans lien entre elles, c’est un choix délibéré ?
« Sans doute parce qu’elles sont cohérentes entre elles. Mais cette nuit, c’est ce que je me suis mis à faire justement. Ici à Auxerre, c’était une avant-première, j’étais concentré sur les morceaux, mais c’est vrai, il y a des liens à créer à un certain moment entre les chansons et le public, même s’il fait que cela reste dans le sens de ce que j’écris…
En quoi a consisté votre travail pendant ces cinq jours de résidence au théâtre ?
« Nous avons travaillé le jeu de scène, les lumières, le son à régler, la balance, toute cette technique qui nous permet d’enchaîner les morceaux et créer une histoire… Pierre KECHKEGUIAN et toute son équipe nous ont accueillis de façon exceptionnelle. J’ai une histoire forte avec Auxerre, j’avais connu son théâtre avec ses fauteuils rouges, les gens qui le tiennent aujourd’hui sont tous magnifiques. Et d’ailleurs à Marseille, comme pour faire un lien avec Pierre, je chanterai deux morceaux, accompagné par Levon MINASSIAN, un joueur de duduk (musique traditionnelle arménienne), qui a déjà travaillé avec Peter GABRIEL…
Footballeur, comédien, peintre, photographe, aujourd’hui, auteur compositeur interprète, où vous arrêterez-vous ? Avez-vous encore des rêves en tête ?
« Il y en a plein ! Déjà, je vais continuer la chanson un moment. J’ai la chance de pouvoir passer d’une forme d’expression à une autre et même si le travail d’acteur me plaît beaucoup, je trouve que s’exprimer par la chanson, c’est beaucoup plus complet. Si j’étais venu pour interpréter les textes des autres, ça se serait rapproché de ce que je fais au théâtre, mais d’être là, sur scène, avec son propres texte, sa propre musique, c’est beaucoup plus personnel et plus intense. Et puis la musique crée un lien avec les gens…
Vous avez croisé des personnes que vous connaissiez, le temps de votre séjour à Auxerre ?
Bien sûr, des gens que j’ai revus avec grand plaisir, avec qui on s’est plongé dans le passé. Mais je préfère échanger sur le présent, y compris avec des gens avec qui j’ai plein de souvenirs, plutôt que me remémorer l’histoire. L’histoire sert à vivre dans l’instant, comme sur une scène avec le public… J’ai trouvé le centre-ville plus beau encore qu’avant, avec ses petites ruelles, ses maisons à colombage, mais peut-être qu’à 15 ans on ne voit pas tout ça. Et puis il m’a semblé qu’il y avait plus de bars qu’avant !
Avec cette nouvelle passion qu’est la chanson, les « mouettes qui suivaient le chalutier » ont-elles enfin trouvé leur « banc de sardines » (citation restée célèbre d’Éric CANTONA, qui avait surpris tout le monde, à sa sortie du tribunal en 1995, après que la star du Manchester United ait agressé un supporter)
« Sans doute ! Mais je ne suis pas un spécialiste des chalutiers, plutôt un spécialiste de la métaphore… »
Propos recueillis par Dominique BERNERD
Après cinq jours passés en résidence au théâtre d’Auxerre pour peaufiner la tournée prévue débuter le 26 octobre prochain à Manchester, Éric CANTONA a présenté dimanche soir en avant-première, à quelques privilégiés et en exclusivité, le fruit de son travail d’auteur compositeur interprète. Comme un retour aux sources pour celui qui fit dans les années 80 les belles heures de l’AJA, gardant au cœur le souvenir d’Auxerre…
AUXERRE : A l’heure de la première chanson, la scène du théâtre se fond dans une lumière rouge, symbole de puissance, de force, d’énergie et de passion. Couleur de révolte mais avant tout d’amour, symbolisant le parcours d’un homme qui a fait de sa vie un kaléidoscope de défis et d’aventures. Après le foot, le cinéma, le théâtre, la peinture ou la photographie, Éric CANTONA fait preuve une nouvelle fois de son talent caméléon, en entamant une carrière d’auteur compositeur interprète.
Après avoir passé cinq jours en résidence dans l’ancienne « Maison du peuple », rue Joubert, c’est dans l’intimité d’un concert privé réunissant 180 privilégiés, qu’il a présenté dimanche soir à Auxerre, le fruit de son travail. Au programme, pas moins de 19 chansons pour la plupart inédites, écrites par « the King Éric » himself. Des textes empreints à la fois de colère et de mélancolie, témoignant de l’hyper sensibilité d’un écorché vif au caractère de feu, dont le talent fut découvert ici même, il y a 42 ans, lorsque le minot marseillais entama à 15 ans, la carrière que l’on connaît, en intégrant le centre de formation de l’AJA.
Guy ROUX craignait de s’ennuyer, c’est raté !
Les chansons, pour la plupart en anglais, s’enchainent, portées par les notes du piano et les pleurs du violoncelle, magnifiées par une voix aux accents de rocaille qui n’est pas sans rappeler ARNO ou Paolo CONTE, voire le grand Léonard COHEN, lorsqu’elle se fait miel et se fond dans le souffle du micro. « I’ve been angelic, I’ve been infernal… ». Moitié ange, moitié démon, elles parlent tour à tour de colère, d’amitié, de liberté, de doutes aussi… « Je ne suis ni de votre avis, ni du mien, je m’interroge c’est tout… ».
L’ancien attaquant envoie la balle au fond des filets une fois encore et le public est sous le charme. Parmi les invités à cette avant-première, il en est un qui avait les « yeux pluie » à la fin du spectacle et ne cachait pas son émotion lorsque les lumières se rallumèrent : « il m’en faut beaucoup pourtant, je n’ai pas la larme facile, la dernière fois que j’ai pleuré pour un chanteur, c’était Léo FERRE… ».
Guy ROUX le confesse : « je me suis laissé bercer, même si je peine avec les chansons en anglais. Et dire que je craignais de m’ennuyer ! Je serai bien au final resté une heure de plus… ».
Une série de concerts à Manchester…
Bluffé une fois encore par son ancien protégé : « aussi imprévisible avec un ballon que dans la vie… ». L’ancien entraîneur mythique de l’AJA a depuis longtemps perçu que derrière la rugosité se cachait une hypersensibilité source de toutes les inspirations : « Une fois encore, il va réussir, il est tellement riche d’humanité, le miracle étant qu’il a fait tomber toutes les scories et ne reste aujourd’hui que sa générosité… ».
Avant ce dernier aveu, ponctué de rires : « le dernier spectacle auquel j’ai assisté avant celui-ci, c’est l’avant dernier d’AZNAVOUR à l’Olympia, vous voyez que je choisis mes poètes ! ».
Après cette avant-première auxerroise, direction Manchester pour Éric CANTONA et ses musiciens. Au programme, deux soirées au « Stoller Hall », avant Londres et Dublin, suivies d’un retour à Marseille, autre ville de cœur de l’artiste. Avec comme ultime défi, des enregistrements en « live » pour alimenter un CD prévu sortir au printemps prochain. Le « roi » Éric n’est pas mort, CANTONA chante encore !
Dominique BERNERD
C’est un incontestable évènement culturel. Il aura lieu ce mardi 17 octobre à Auxerre, en l’église Sainte-Geneviève, à partir de vingt heures. En tournée pour la seconde année consécutive en régions Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne Franche-Comté, le Chœur MORAVSKI, originaire de Kiev (Ukraine), composé d’une trentaine d’artistes, se posera le temps d’un récital caritatif dans la capitale de l’Yonne. Une tournée à la vocation généreuse afin de récolter des dons pour ne pas oublier qu’à deux mille kilomètres de l’Hexagone, on meurt aussi sous les bombes au nom de la démocratie et de la liberté…
AUXERRE: A l’automne 2022, la troupe avait déjà fait une étape remarquée à Tonnerre. Cette fois-ci, la formation ukrainienne revient en terre de l’Yonne mais dans sa capitale auxerroise. Le Chœur MORAVSKI de Kiev, ensemble mixte de chanteurs amateurs de très haut niveau, nous gratifie d’une nouvelle tournée régionale. Un moment de pur plaisir pour les mélomanes, avertis ou non !
Accueillis à leur arrivée par la municipalité d’Auxerre, les artistes de ce pays meurtri par bientôt deux années de guerre découvriront un petit paradis culturel, fleuron de la cité de Paul BERT : l’Abbaye Saint-Germain.
Avides de curiosité et d’une certaine religiosité – ils se produiront en l’église de Sainte-Geneviève le soir même à 20 heures -, ces femmes et ces hommes aux profils très disparates (dans le civil, ils exercent les métiers d’informaticiens, d’enseignants, d’écrivains, d’entrepreneurs, de traducteurs, d’acteurs, de marionnettiste…) se rendront du côté de Vézelay afin d’y découvrir le joyau de la « Colline Eternelle », sa basilique Marie-Madeleine. Notons que l’un des partenaires de cette opération à vocation culturo-solidaire, la société de transports collectifs PROCARS dont le siège est à Provins en Seine-et-Marne mettra à disposition gracieusement un bus et un chauffeur via sa filiale auxerroise, les Cars MATHIEU, pour assurer le transport de la chorale lors de ce séjour de vingt-quatre heures dans l’Yonne. A Vézelay, la formation aura l’opportunité de rencontrer les responsables de la Cité de la Voix. Mais aussi, sur le chemin du retour, de s’immerger parmi le vignoble auxerrois !
Une expérience unique de solidarité et de fraternité
Côté musical, MORAVSKI devrait collaborer avec les membres de la chorale icaunaise, « Clé de Fa’mes », structure basée à Auxerre et dirigée par Sarah TETELBOM. L’hébergement des chanteurs de l’Est sera assuré sous le sceau du bénévolat et de l’altruisme par cette formation locale. Quant au répertoire, il s’articulera autour d’œuvres ukrainiennes et internationales, entre musique sacrée et traditionnelle, ancienne et moderne.
L’an dernier, le séjour en Bourgogne Franche-Comté s’était soldé par une expérience unique de solidarité concrète entre les choristes des deux pays ; des échanges où chacun avait reçu autant qu’il avait donné. Pour l’exercice 2023, MORAVSKI a coché plusieurs villes sur son itinéraire : Lyon, Mâcon, Auxerre, Gray et Dijon. A Auxerre, un échange tout particulier sera assuré avec les représentants de l’association Ukraine Solidarités 89, présidée par Denis HACQ.
En savoir plus :
Chorale MORAVSKI de Kiev en récital à Auxerre
Le mardi 17 octobre à 20 heures en l’église Sainte-Geneviève
Entrée libre. La collecte des dons sera reversée au chœur pour ses œuvres de bienfaisance en Ukraine.
Thierry BRET
Il se frotte les mains, Sébastien FUENTES ! Le directeur de Centre France Parc Expo Auxerre aura eu une idée de génie il y a deux saisons de cela en proposant du théâtre de boulevard à son catalogue saisonnier. Résultat des courses : les quatre pièces programmées par Cœur de Scène Productions cette saison devraient voir converger les aficionados de l’humour tonique et déjanté, à l’image de cette savoureuse comédie, « Talons Aiguilles et Poil aux Pattes », interprétées par deux duettistes névrosées à souhait, Lise HERBIN et Nathalie FOUCAULT…
AUXERRE : Boire un petit coup, c’est agréable dit la chanson. Abuser de l’alcool peut nuire à la santé. Et surtout vous emmener dans des situations cocasses et ubuesques dont on a plus la moindre souvenance, une fois la gueule de bois passée ! C’est en filigrane ce que vont vivre deux copines de longue date – dans le genre des amies de trente ans ! – Anna et Rose qui trop éméchées la veille au soir ne se souviennent plus de ce qui s’est réellement déroulé dans leur chambre. Sauf que voilà, rien ne semble normal le lendemain matin, après la cuite !
A l’énoncé du pitch, on sent que l’on devrait s’amuser un tantinet lors de ce grand retour théâtral dans l’antre du parc des expositions d’Auxerre qui va accueillir samedi 14 octobre prochain en soirée, le premier des quatre spectacles désopilants (des comédies, évidemment) proposés par Cœur de Scène Productions, partenaire de cette fête du rire à gorge déployée.
Joué régulièrement depuis trois ans au Festival Off d’Avignon avec toujours le même bonheur, en tournée hexagonale ce trimestre, ce spectacle à l’appellation déjà très équivoque est une quête quasi impossible et loufoque pour retrouver la mémoire. Surtout après l’avoir perdue pour cause d’alcoolisme d’un soir ! Pourtant, les indices dans la chambre des deux jeunes femmes ne manquent pas (coquards, drogue, argent, talons aiguilles, etc.) mais rien n’y fait : le mystère reste entier, pour le plus grand plaisir des spectateurs. On en dira plus sur le résultat des investigations des demoiselles : réponse samedi prochain en fin de soirée !
En savoir plus :
« Talons Aiguilles et Poils aux Pattes » de Lise HERBIN, avec Lise HERBIN et Nathalie FOUCAULT. Mise en scène de Lise HERBIN et Nathalie FOUCAULT.
Centre France Parc Expo à Auxerre à 20h30
Sur réservation.
Thierry BRET