Chantre de la scène musicale régionale à la typicité identitaire empruntée aux virtuoses du jazz manouche et aux performances scéniques hyper léchées, le groupe originaire de l’Yonne entame une série d’une vingtaine de récitals au sud de la péninsule italienne dès mardi. Naples, Lecce, Salerne mais aussi Taormina, haut lieu du tourisme et célèbre carte postale à la référence sicilienne, accueilleront cette première tournée printanière vécue au sud de la botte transalpine. Une série de concerts ambitieux qui permettent au groupe de s’accorder une parenthèse à l’international avant de se plonger totalement dans les festivals de l’été…
AUXERRE : La formation Icaunaise aura le loisir de découvrir le chaud public italien, grand amateur de jazz et de bel canto, lors de cette tournée qui lui permettra de sillonner le grand sud de la péninsule et son île emblématique, aux parfums emplis de mystère, la Sicile.
Taormina où se posera le groupe sur plusieurs dates n’est-elle pas cette cité céleste où tant de touristes du monde entier aime flâner en humant les senteurs de la kyrielle d’arbres et de fleurs, qui parsèment ce paysage nourri par les dieux ?
Déjà une double expérience en Allemagne…
Eprouveront-ils le besoin de se balader sur les rivages de la Méditerranée pour se ressourcer avant chaque session, en tout cas, les musiciens de la formation, Adrien MARCO (guitare solo), Adrien RIBAT (guitare rythmique) et Maxime IVACHTCHENKO (contrebassiste) ne pouvaient espérer mieux en matière d’ambiance et de climat pour faire connaissance avec ces fervents spectateurs transalpins, avides de nouvelles sensations musicales. Palerme n’est pas si éloignée de leur itinéraire et possède un festival de jazz international qui a su largement dépasser les frontières siciliennes depuis des lustres.
Le trio ne vivra d’ailleurs pas sa première expérience à l’étranger. Déjà en 2016, dans le cadre du festival international de jazz de Worms, ville allemande jumelle d’Auxerre, les musiciens avaient pu paraître à l’affiche de ce rendez-vous apprécié Outre-Rhin. L’an passé, cette préférence pour les immersions en territoire germanique avait abouti à une autre série de récitals déclinés, cette fois-ci, à Mayence.
Cette fois-ci, ayant opté pour les expériences aux effluves méridionales et un public sans aucun doute plus réceptif à faire connaître ses émotions, ce côté latin que bon nombre de groupes aiment aborder sur scène, le combo profitera de cette vingtaine de dates pour donner le coup d’envoi aux nombreuses manifestations estivales qui pointent déjà le bout de leur nez.
Que le public bourguignon se rassure, le groupe sera bien de la partie pour l’antépénultième édition de Garçon la Note sur l’Auxerrois cet été, un rendez-vous que nous souhaiteraient manquer sous aucun prétexte ces instrumentistes de talent et à la finesse musicale.
De larges extraits de leurs deux premiers albums…
On peut supposer que le set proposé au public italien sera articulé autour des principaux extraits des deux albums que la formation a déjà enregistrée. Si « Clins d’œil », publié en 2013, possédait toutes les caractéristiques brillantes de l’hommage sans retenu au père du jazz manouche, Django REINHARDT, le second opus, paru trois années plus tard, incite comme son appellation l’indique aux « Voyages ». Intérieur, exotiques, musicaux, poétiques, et jubilatoires tant la maestria des trois compères a pris une dimension esthétique de toute beauté.
Le groupe n’hésitant pas à explorer d’autres univers que les siens : le bel canto à l’italienne (sans doute la source d’inspiration de ce futur séjour dans la Botte), le rock’n’roll des vrais puristes des années cinquante avec un morceau emprunté au répertoire de Buddy HOLLY, et encore plus surprenant une flamboyante reprise d’un standard de la soul, le sirupeux « Chérish » qui propulsa à la fin des Seventies KOOL and the GANG vers les sommets. On notera aussi pour les aficionados du détail et de la précision l’excellent « Robe Noire », composé par le groupe.
Mais avant de les retrouver en studio pour un nouvel opus et de les apprécier sur les scènes françaises de cette période estivale, ADRIEN MARCO TRIO se devait de bonifier son appréciable talent en terre inconnue. Cette tournée Sud-italienne devrait en appeler d’autres pour ces prodiges de la nouvelle génération musicale française…
Le poète, auteur et interprète bourguignon a opté en faveur de ce procédé économique traditionnel pour assurer le financement d’un album de douze poèmes devant paraître en 2019. Si la formule s’avère gratifiante pour cet artiste de talent et à la renommée nationale, un mini-CD de trois titres nous serait alors délivré dès cet été, histoire de faire patienter les aficionados que nous sommes du dynamique propriétaire de la salle d’Etais la Sauvin, « La Closerie ».
ETAIS LA SAUVIN : « Ni vieux ni maître ». L’humour caustique du chanteur Icaunais, chantre de Jean-René CAUSSIMON, de Jean FERRAT et autre Louis ARAGON, refait surface après ces quelques mois d’hiver où ce personnage si attachant de l’âme artistique de ce terroir n’avait pas choisi pour autant de se retrancher loin de son public, en hibernation.
Avec la vieille complicité de son arrangeur de toujours (plus de 35 années de partage d’expérience musicale riche et réussie), Patrick VASORI, Gérard-André a profité de cette époque de dilettante pour travailler les arcanes de son futur album, espéré depuis longtemps. Rien que le titre de ce nouvel opus, faisant référence avec ce zeste ironique coutumier du bonhomme, à la fuite du temps qui passe malgré toute la fougue créative de l’auteur/interprète/compositeur, et son refus viscéral d’obtempérer auprès de qui que ce soit selon les pratiques d’usage des chanteurs à texte, pose déjà le décor de l’enthousiasme qui habite le truculent poète.
Déjà un mini-CD travaillé en studio
Les trois premiers textes, mis en lumière musicale par l’artiste lui-même et arrangés par son chef d’orchestre préféré, donnent déjà la couleur de cette respiration artistique que Gérard-André a souhaité s’accorder en ce premier semestre.
« Résistance, maquis de France », poème écrit par Roland FORGEARD, nous renvoie aux heures sombres de la France occupée qui n’aura finalement son salut que, grâce à ces femmes et à ces hommes de l’ombre qui auront lutté farouchement au détriment de leur existence au retour de la liberté en boutant hors de ce territoire qu’ils aimaient tant l’occupant.
« Poulbot » : l’œuvre scripturale de Claudine GUERIN-MANDON évoque l’univers de Paris avec ses fameux personnages, Gavroche de cœur pour l’artiste qui devaient s’illustrer au moment de la Commune sur les barricades, immortalisés par Léo FERRE.
Quant au troisième texte, il émane de la poétesse auxerroise Marie NOEL, « Connais-moi si tu peux », un texte finement ciselé où la voix grave de Gérard-André se pose en toute délicatesse.
Enregistrées les 28 et 29 mars dans un studio francilien situé en Seine et Marne, ces premières chansons, superbement arrangées par Patrick VASORI, composeront le mini-CD à paraître au début de la période estivale. Leur mastérisation a bénéficié du travail au cordeau de Charles FROSSARD, du studio MESA.
Gérard-André assurera par ailleurs une présentation officielle de ces enregistrements initiaux lors de rendez-vous avec le public, à Auxerre, à Vézelay et peut-être à Asnières sur Bois. Les dates n’étant pas encore définitivement validées…
Une enveloppe budgétaire globale de 9 000 euros…
Soucieux d’adjoindre une contribution hyper qualitative à sa prestation artistique, Gérard-André, aux côtés de sa compagne Andrée qui lui apporte toujours un regard perfectionniste dans la conceptualisation de ses projets, proposera un éclairage original de ces douze références poétiques par le biais d’un livret. Celui-ci s’articulera de seize pages et complètera l’édition de luxe prévue pour l’année prochaine.
Résoudre la problématique financière, face à ce lourd investissement, supposait l’ouverture à une formule participative à l’instar du « crowdfunding ». Une option que le poète-artiste de l’Yonne avait envisagée il fut un temps car ce système peut parfois s’avérer efficace dans la réalisation de concepts artistiques. Mais, après mûres réflexions, Gérard-André n’a pas voulu poursuivre son exploration auprès des offres déclinées par les plateformes habituelles. Trop d’inconvénients, voire de contraintes in fine pour cet artiste libre et indépendant !
La seconde possibilité se faisant sienne, la souscription à l’ancienne, est devenue ensuite la priorité. « Vrais » amis, comme il aime les qualifier de son sourire radieux, mais aussi amateurs de poésies, de belles lettres et de jolis textes, mélomanes et amoureux de ce superbe cadre champêtre et théâtral que représente aujourd’hui l’univers artistique d’Etais la Sauvin sont ainsi sollicités par ce chanteur au cœur gros comme ça, toujours engagé dans des causes justes et honorables.
Aujourd’hui, Gérard-André a plus que jamais besoin de l’ensemble de ces soutiens pour vivre son rêve et le partager avec le plus grand nombre. Un seul mot d’ordre, à l’aune de l’anniversaire de mai 68 dont il est aussi un fervent défenseur dans l’âme : souscrivez ! Pour que jamais ne cesse la liberté d’expression et la création artistique de talent dans l’Hexagone…
DIJON : Fin connaisseur de la période « soixante-huitarde » et des bouleversements sociétaux qui allaient impacter durablement la France par la suite, le romancier Gérard de CORTANZE sera le conférencier de ce mois d’avril lors de la prochaine rencontre concoctée par le Club des Ecrivains de Bourgogne, au Grand Hôtel de La Cloche dans la capitale des Ducs de Bourgogne. L'évènement aura lieu le mercredi 25 avril.
Près de cinquante ans après les fameux événements qui restent inscrits dans les mémoires de toute une génération, les animateurs de la structure associative littéraire et culturelle ont cru bon de proposer un clin d’œil judicieux à l’actualité de cette période, source de libéralisation des mœurs et de la pensée.
D’autant que l’écrivain français présentera précisément deux ouvrages à l’occasion de sa visite en territoire bourguignon dont le tout dernier opus, consacré à cette époque spécifique, le « Dictionnaire amoureux des Sixties », paru chez Plon.
Un autre de ses livres, « Laisse tomber les filles », publié chez Albin Michel, devrait permettre à notre confrère, le journaliste Bernard LECOMTE, de concevoir un exercice qu’il affectionne tout particulièrement : l’interview sans langue de bois de l’invité d’un soir.
Pour les inconditionnels de ces années glorieuses et pour en connaître davantage sur les œuvres de l’auteur, c’est un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte à partir de 18h30 à Dijon…
AUXERRE : Idées de circuits touristiques pour les festivaliers avant les concerts, présentation des attraits patrimoniaux de notre territoire, mise en place d’un plan stratégique de communication : les équipes de l’agence YONNE TOURISME seront mobilisés en cette période de début d’été, du 22 au 24 juin, à l’occasion du CATALPA Festival à Auxerre, dont c’est le grand retour après deux années de tourmente et d’absence.
Que les férus de la manifestation culturelle se rassurent : ils auront tout le loisir de retrouver le principe de scène ouverte à de multiples artistes selon un rythme de trois journées intenses, et gratuites, dispensées au parc de l’Arbre Sec.
En sa qualité de partenaire de cet événementiel qui lancera la saison estivale sur la ville d’Auxerre, YONNE TOURISME jouera sa partition à fond en étant également présente sur l’espace info et le quartier général de ce raout très populaire pour y diffuser de la documentation touristique et répondre aux attentes et demandes des nombreux festivaliers.
Dès le 15 avril, l’organisme mettra sur la toile les bons plans permettant de vivre ce festival dans les moindres subtilités, tout en découvrant les plaisirs épicuriens et touristiques de ce territoire rattaché à la Bourgogne du nord. Ces informations seront à retrouver sur les sites multimédia suivants, www.sortirdanslyonne.com et www.catalpafestival.fr.
Le monde des arts et de la culture aura payé un lourd tribut en cette funeste journée de ce vendredi 06 avril, au demeurant très ordinaire à vivre sur le calendrier de notre quotidien. Mais, il faut croire que le Dieu des baladins et autres saltimbanques avait biffé ce jour précis sur son agenda pour rappeler à lui plusieurs personnalités à la personnalité bien trempée qui ont su apporter un supplément d’âme indispensable à l’existence de nos contemporains que nous regrettons à jamais. Véronique COLLUCCI, l’ex-épouse de COLUCHE, devait se languir de ne plus entendre les blagues persifleuses et farouches de son ancien compagnon, créateur des Restos du Cœur ; l’humoriste et chansonnier Patrick FONT, à l’âge de 77 ans, laissera son compère et complice de toujours, Philippe VAL, dans une tristesse profonde tandis que l’auteur/interprète du célèbre morceau « Tombé du Ciel », l’immense Jacques HIGELIN, vient d’y accéder, lui-aussi, à cet âge qui semble si fatidique en cette sournoise journée. L’un des artistes les populaires de l’Yonne, le poète et chanteur GERARD-ANDRE, a voulu rendre un ultime hommage à sa façon à celui qu’il avait côtoyé à maintes reprises…
ETAIS LA SAUVIN : Comme beaucoup de monde, je ne m’attendais pas à la disparition de Jacques HIGELIN. Je suis très triste. A l’instar de Georges BRASSENS, Jacques HIGELIN était avant tout un poète, un grand poète populaire.
J’ai eu la chance de l’avoir, à quelques reprises, côtoyé.
Son regard sur les gens était toujours plein d’amour et les mots partagés avec lui toujours empreints de bonté et probablement d’amour. Toujours, l’injustice le révoltait.
J’aimais, bien sûr, l’homme qui savait s’engager pour les meilleures causes car il les servait mais ne s’en servait pas pour lui.
Un jour à la Mutualité de Paris, lors d’une manifestation de solidarité avec le Chili, à laquelle je participais, il est resté jusqu’au bout et, après son intervention, il prolongea très tard sa présence dans les coulisses afin de parler avec tout le monde et de partager ce moment inoubliable. Il n’affichait pas la distance qu’ont trop souvent certains artistes et à ses côtés, on se sentait bien.
Sur scène j’aimais énormément sa liberté. Il n’était pas formaté : il me faisait penser à FOLON. Un jour, c’était à Ivry sur Seine, sous un grand chapiteau, je l’ai vu faire monter un copain (qu’il avait reconnu dans la salle) pour jouer de l’harmonica avec lui, en totale improvisation. À un autre moment, sur scène
toujours, il a reconnu devant le podium le chanteur Allain LEPREST (disparu il y a quelques années). Et le voilà qui, en plein spectacle, se met à converser longuement avec lui, comme s’ils étaient seuls au monde !
Jacques HIGELIN respirait la franchise. Sa spontanéité n’était pas feinte ou calculée.
J’aimais aussi beaucoup le musicien qui était loin, très loin, de la mode et des tendances musicales du moment, dictées par les impératifs du show-business.
J’espère, qu’à l’occasion des spectacles à La Closerie (salle d’Etais la Sauvin), nous pourrons rendre hommage à ce grand poète. Un, ou plusieurs hommages, pour faire connaître à celles et ceux qui ne le savent pas, la grandeur de cet artiste éternel...
Gérard-André et Thierry BRET