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Native de Mongolie, la jeune Egshiglen GAN ERDENE, arrivée il y a à peine trois ans dans l’Hexagone sans maîtriser le moindre mot de notre langue a été plébiscitée ce week-end par les membres du bureau départemental de la Société des Membres de la Légion d’Honneur (SMLH) et son charismatique président, Baudoin DELFORGE. Un plébiscite qui fait office d’encouragement pour son intégration en seconde année d’une grande école…

 

SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE : Un encouragement. Agrémenté d’un coup de pouce, symbolisé par un chèque de mille euros. La jeune Mongole, âgée de vingt ans, pose le temps de la prise de vue, tout sourire aux côtés de ses généreux donateurs, Baudoin DELFORGE et Jacques GILET. Deux chevilles ouvrières de l’antenne départementale de la Société des Membres de la Légion d’Honneur !

Arrivée en France en 2021, la jeune fille a quitté sa lointaine Mongolie et sa capitale, Oulan-Bator, alors qu’elle ne connaissait pas un mot de notre langue. Aujourd’hui, la demoiselle qui a obtenu avec une mention très bien son baccalauréat va intégrer à la prochaine rentrée la seconde année de préparation qui pourrait la propulser ensuite en cas de réussite vers une grande école à Dijon !

Discrète, modeste, mais très déterminée lorsqu’elle a pris la parole pour remercier les représentants de la Société départementale de la Légion d’Honneur, la jeune asiatique s’est félicitée de la qualité de son accueil dans le département de l’Yonne. Sa prise de parole comme celle de Baudouin DELFORGE eut lieu à la mairie de Saint-Georges-sur-Baulche en présence de la première élue, Christiane LEPEIRE.

 

La transmission des valeurs et la prime à l'encouragement...

 

« Nous sommes heureux d’avoir remis ce chèque à cette jeune fille, a expliqué le président de la Société des Membres de la Légion d’Honneur 89, elle nous a impressionné par ses facultés d’adaptation à la vie française. Cette demoiselle souhaite devenir ingénieure : la SMLH lui apporte son soutien dans le cadre de la transmission de ses valeurs… ».

Depuis deux saisons, la vénérable institution encourage les jeunes (apprentis, étudiants) issus de milieux moins favorisés et qui aspirent à une intégration optimale au sein de notre société en leur remettant un chèque. Une opération qui a eu lieu cette fois-ci avec le concours de l’association DYGE (De l’Yonne aux Grandes Ecoles) qui vise à lutter contre la sous-représentation des Icaunais dans les études supérieures et à contribuer au développement économique de notre territoire.

 

Thierry BRET

 


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L’exercice ne semble pas l’appréhender le moins du monde. Calme, posé, à la limite très détendu, le natif du Ghana et vice-capitaine du team bourguignon analyse les faits avec une décontraction apparente, répondant aux interrogations formulées par les journalistes lors de la coutumière conférence de presse, d’avant-match. Une sérénité qui fait plaisir à voir à quelques heures d’une échéance déjà importante pour les protégés de Christophe PELISSIER en déplacement du côté de l’Atlantique, face au FC Nantes…

 

AUXERRE : Premier déplacement de la saison pour l’AJ Auxerre après son excellente entrée en matière dans ce championnat élite 2024/2025 ce dimanche et un rendez-vous dominical très intéressant à Nantes, l’un des concurrents directs dans la lutte au maintien, où il faudra confirmer ! Histoire de développer si possible une première série de succès très précieux, synonymes de points à engranger pour rester au contact du peloton de tête des cadors de cette compétition. On les connaît : ils ont pour référence le Paris Saint-Germain, Marseille, Monaco, Lens, Lille, Rennes ou encore Lyon ! Nice intégrait également ce petit club restreint des grands favoris pour le titre et les places européennes sur la grille de départ. Sauf que les Aiglons se sont fait rogner les ailes lors de leur réception à l’Abbé Deschamps, la semaine dernière. Avec le résultat que l’on sait : 2 à 1 en faveur des joueurs de Christophe PELISSIER dans les ultimes minutes de la rencontre, à la 93ème minute !

A 26 ans, celui qui se comporte tel un « vieux briscard » sur le terrain pour haranguer les troupes et les mener de la voix vers le combat n’a pas été plus surpris que cela de ce mauvais tour porté aux Azuréens !

 

Une belle manière de proroger le contrat avec l’AJA : la Ligue 1 !

 

« Il n’y a pas de secrets, il faut travailler constamment aux entraînements pour obtenir de tels résultats, concède Elisha OWUSU, un semblant de sourire sur le visage. Je n’ai pas été surpris par ce match… ». De l’humilité ? Oui, le garçon semble bel et bien avoir les pieds ancrés sur terre.

« Sur le terrain, j’essaie toujours d’être moi-même, confie-t-il, de rester positif. Nous sommes restés sereins et on a gagné en confiance au fil des minutes… ».

On a apprécié l’épilogue ! L’international ghanéen dit avoir savouré chaque minute vécue sur la pelouse. « Une carrière, ça passe vite, constate-t-il avec lucidité, alors je profite… ».

 

 

OWUSU évoque la force du groupe. « On se connaît bien et on a eu tellement de joie la saison dernière en Ligue 2… ». Même si à l’étage supérieur, il faut davantage de concentration, d’application, d’envie, de « gnaque », de combativité pour parvenir à concurrencer les meilleurs.

En juin dernier, Elisha OWUSU a prorogé son contrat avec le club icaunais. Un bail qui va le mener jusqu’en juin 2027. Présent dans le club depuis 2023, une grave blessure l’avait éloignée des terrains sur une très longue période, ne lui permettant pas de porter le maillot bleu et blanc lors du précédent épisode parmi l’élite hexagonale.

 

Une belle forme physique et mentale !

 

C’est donc dimanche dernier, face à l’OGC Nice, que le garçon a fait ses gammes officielles en Ligue 1. Avec un sentiment de fierté, à la clé ! Elisha OWUSU a su conjurer le signe indien en ne se blessant pas la veille du premier match en Ligue 1 comme il y a deux saisons de cela.

« Cette fois-ci, cela s’est très bien passée, Dieu merci ! ». Reconnaissant envers le coach Christophe PELISSIER et le staff, le jeune homme se sent en pleine forme physique et mentale.

Celui qui se considère comme le « grand frère » auprès des joueurs les plus jeunes et moins expérimentés prend très à cœur sa fonction de vice-capitaine de l’équipe icaunaise. Cela se voit et surtout s’entend sur le terrain !

A Nantes, ce dimanche, c’est sûr, Christophe PELISSIER pourra encore compter sur son exemplaire milieu de terrain.

« Ce match, nous l’abordons avec humilité. Avec de l’envie mais sans s’enflammer. Nous devons montrer à tout le monde qu’Auxerre possède une belle équipe et tout donné sur le terrain… ».

Rendez-vous est pris avec l’international du Ghana aux alentours de 17 heures !

 

Thierry BRET

 


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Il s’est fait pédagogue, l’adjoint au maire d’Auxerre en charge du Logement, de l’Habitat et de la Vie associative ! C’est sur ce dernier registre que le président de l’OAH (Office Auxerrois de l’Habitat) Vincent VALLE accueillait il y a peu une délégation, composée de vingt-cinq jeunes gens, issus du CIF, le programme du Centre International de la Francophonie, piloté par le Lions Club de France. Présentant la richesse patrimoniale de l’Abbaye Saint-Germain à son auditoire, l’élu a salué l’initiative du club service qui renforce les liens entre les peuples…

 

AUXERRE: Dans le grand hall d’entrée de l’abbaye Saint-Germain, cadre d’exception patrimonial s’il en est, l’adjoint en charge du Logement, de l’Habitat et de la Vie associative s’est voulu surtout très explicatif dans sa démarche oratoire. Face à lui, de jeunes gens aux couleurs de peau différentes, aux pratiques religieuses éclectiques, mais, ayant comme dénominateur commun cette folle envie dans l’âme de tout comprendre et tout assimiler des propos qui résonnaient dans l’espace ! Le trait d’union entre ces vingt-cinq ressortissants de pays répartis aux quatre coins du globe : la francophonie !

Eux, ils ont écouté avec réel intérêt l’orateur municipal. En scrutant avec de grands yeux le moindre centimètre carré de cette construction majestueuse, chargée d’histoire. Pas sûr que tous aient déjà vu une abbaye dans leur existence !

Vincent VALLE avait dû le remarquer lui aussi : il enfonça le clou méthodiquement en insistant davantage via le verbe sur l’histoire de cet endroit peu banal. Il parla de travail, de formation, de savoirs transmis auprès de jeunes moines. Captivant ainsi l’assemblée qui se forma en demi-cercle autour de lui. Un peu en retrait, les deux présidents des deux clubs Lions auxerrois, Rives de l’Yonne et Phoenix, Pierre-Nicolas JOLIOT et Jacques GAUTHIER écoutèrent eux-aussi, accaparés par les renseignements fournis par l’édile.

 

 

« On dit que Saint-Patrick a été formé ici même par Saint-Germain, ajouta doctement le président de l’OAH que l’on retrouvait sur un tout autre terrain de jeu que le monde de l’habitat et du logement même s’il est lui-même adhérent du Rotary.

Puis, il présenta la guide devant officier ce jour, Camille, qui accompagnera le petit groupe deux heures durant lors d’une visite intense dans les moindres recoins de l’abbaye et ses jardins. Une guide experte et prolixe qui n’hésitera pas à utiliser des aspects ludiques pour intéresser davantage ces jeunes gens en provenance du monde aux richesses du patrimoine auxerrois.

Avant de découvrir ce lieu séculaire, le groupe et ses accompagnateurs, encadrés des membres des deux clubs service Lions locaux, visitèrent le centre de formation de l’AJ Auxerre ainsi que le fameux musée, nouvel atout touristique de l’approche du football dans l’Yonne. Des images qui feront le tour du monde avec les jeunes gens du Centre International de la Francophonie des Lions Clubs de France !

 

Thierry BRET

 

 

 


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Le sourire est là. Timide, certes, mais bien présent sur son visage un rien juvénile malgré ses 38 ans. Il n’efface pas pour autant les rancœurs insondables et les bleus à l’âme que le garçon a dû traverser (endurer ?) au cours du long périple l’ayant amené jusqu’ici, dans l’Yonne. Un parcours sinueux, fait de bosses, d’espérances, de doutes, d’incertitudes, de peur, de chaleur humaine, aussi. Une remontée vers l’Europe pour lui, le natif de Kinshasa, ayant dû fuir son pays en laissant derrière soi famille, enfants, proches. Sa « reconstruction » intérieure dans l’amour et la paix, Christian BADIBANGA la dévoile sans pudeur à travers ses œuvres exposées au lavoir de Gouaix, à Saint-Bris-le-Vineux. Accourez ! Cela vaut le détour tant le personnage est attachant…et les tableaux remplis de symboles.

 

SAINT-BRIS-LE-VINEUX : Agréable coup d’œil que celui-ci ! Une fois pénétré à l’intérieur du lavoir de Gouaix – l’édifice de belle facture architecturale vient d’être rénové il y a peu –, le spectacle est déjà au rendez-vous pour le visiteur. Le reflet des peintures à l’acrylique et à la poudre de café (très original) accrochées aux cimaises murales du bâtiment s’admire dans l’eau reposante de ce lavoir, servant une fois n’est pas coutume, de lieu d’exposition.

La première, me dira-t-on lors de cette immersion au cœur de l’imaginaire créatif et fécond de Christian BADIBANGA, artiste de la République démocratique du Congo, accueilli durant la semaine (c’est un peu court alors qu’il n’y a pas d’autres manifestations culturelles à venir sur juillet ?!) dans ce cadre unique et tranquille.

Le lieu se prête bien à la promotion artistique, c’est une certitude. Et la petite trentaine de tableaux, répartie çà et là, le prouve lors de sa contemplation. Quelques notes explicatives évoquent le profil et la déjà longue carrière de cet artiste trentenaire au visage d’enfant, qui ne fait pas son âge. Un visage juvénile d’un homme de 38 ans qui se fige cependant dans la tristesse et la gravité lorsqu’il raconte la situation de son pays, la RDC qui n’a selon lui de « démocratique » que le nom, pays en proie à d’interminables conflits très coûteux en vies humaines.

 

 

Réfugié politique pour ne plus vivre dans une dictature…

 

Il suffit de s’approcher d’un peu plus près des tableaux et de lire les noms les caractérisant. « Courage », « Espérance », « Joie de vivre »…Tout est dit ou presque à l’énumération de ces identités picturales qui illustrent les ressentis de leur auteur. Des ressentis qui font mal au cœur et qui peinent ce déraciné installé en France depuis plusieurs mois avec le statut de réfugié politique.

Ses toiles, c’est un peu comme un livre ouvert sur son existence. Avec ses joies, ses désirs, ses peines, ses remords. « Je viens d’un pays où il y a beaucoup de violence, des viols, la guerre, la corruption… ».

Touchant, bouleversant. Lui-même n’a pas échappé à ce contexte si délicat, connaissant les cellules des geôles congolaises juste parce qu’il voulait défendre ses droits et ceux de sa famille.

« Je ne pouvais plus vivre ici dans cette dictature, ajoute-t-il assis sur le rebord du lavoir, il me fallait partir pour la France… ».

Arrivé dans l’Hexagone il y a sept mois, Christian BABIDANGA possède depuis le statut de réfugié politique. Il est passé par l’Allemagne mais aussi la Belgique. Des étapes importantes où il en profitera pour présenter ses œuvres originales faisant la part belle à cette dualité chromatique intéressante entre le blanc et le noir, assortie de couleurs plus chaudes,  plus vives symbolisant aussi l’espoir et la vie.

Installé à Joigny – il a exposé ses tableaux au cinéma Agnès Varda en avril dernier -, notre interlocuteur très prolixe lors de l’entretien veut être le témoin concret de ce qui se passe en République démocratique du Congo.

« Il faut qu’on en parle ! Je suis allé à l’est du pays à Goma ou à Bukavu où de très nombreuses femmes ont été violées, elles ont perdu leurs enfants, et au total depuis le début de ce conflit, il y aurait eu 15 millions de morts et 10 000 disparus dont personne ne ravive la mémoire ! Je ne suis pas journaliste mais un artiste peintre. J’ai écouté les histoires de ces femmes, de ces grand-mères, de ces enfants qui ont tout perdu et j’exprime tout cela à travers mes toiles et mon travail. Les gens aspirent vraiment à la paix… ».

 

 

« J’ai l’art dans mon corps et j’aime ça… »

 

Les toiles offrent un aspect contrasté. La noirceur est présente sur la plupart d’entre elles. Sans occulter pour autant la couleur. « Avec elle, je parle de l’amour en fait, argumente-t-il, malgré tout ce qui se passe, il ne faut pas laisser passer la haine en soi. L’amour doit régner malgré la guerre et l’injustice… ».

Diplômé des Beaux-Arts de Kinshasa, Christian BADIBANGA exerce son art depuis une quinzaine d’années. Il sait de qui tenir ! Son oncle, Freddy TSIMBA, est une figure emblématique de la sculpture et des arts plastiques, à la notoriété internationale.

« J’ai travaillé avec lui avant de me fixer à Brazzaville et au Gabon. Maintenant, je suis en France où à Joigny on m’a proposé un atelier. Mais, mon fils me manque et je dois protéger ma vie. Car en RDC, les artistes sont menacés. On n’a pas le droit d’exprimer ce que l’on ressent…il faut un retour à la démocratie ».

Optimiste de nature, Christian BADIBINGA croit aux vertus de l’amour et au retour des valeurs. « L’amour triomphe toujours et je veux le transmettre par le biais de ma peinture. Moi, je ne crache pas sur la France ! Je suis là pour y être intégré et respecter ses valeurs, c’est normal… ».

Quant aux projets, ils sont nombreux. L’artiste congolais pourrait s’envoler en novembre outre-Atlantique pour y présenter ses réalisations à New York. Avant de revenir le mois d’après, à Joigny. Il espère exposer ensuite à Auxerre et à Sens.

Alors, heureux malgré tout ?

« Oui, je vis avec l’art dans mon corps et j’aime ça… ».

Un personnage attachant et très lucide sur la nature des hommes ; lui, il a trouvé refuge et sa liberté d’expression en laissant glisser son pinceau sur ses toiles néo-expressionnistes…Une excellente thérapie pour reprendre des forces avant le retour de la démocratie dans son pays ?

 

 

En savoir plus :

Exposition Christian BADIBANGA

Lavoir de Gouaix

Saint-Bris-le-Vineux

Tous les jours jusqu’au 21 juillet 2024

Entrée libre.

 

Thierry BRET

 

 


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Il a un peu les traits tirés, Damien LECLERC. Non pas à cause du « jet-lag » et du décalage horaire : Londres ne se situant qu’à trois quarts d’heure de la capitale hexagonale par les airs ! Mais, la journée de ce mardi 09 juillet fut gérée au pas de course pour le directeur général de la coopérative viticole centenaire. Un aller-retour chez nos voisins Anglais qui lui aura valu son lot d’émotions et son pesant de joie avec à la clé le titre pour la maison dont il a la destinée de « meilleur vinificateur de vin blanc » au monde ! Une distinction qu’il doit à la jeune et talentueuse œnologue, Estelle ROY…

 

CHABLIS : Un large sourire s’affiche sur le visage encore juvénile de la jeune femme. Arrivée au sein de la fameuse coopérative viticole icaunaise en juillet 2019, cette native du Territoire de Belfort savoure son premier titre de gloire, avec délectation. Fruit de son travail qualitatif et de son expertise qui elle, n’a rien de naissante. Un succès collectif, se plaît-elle à souligner, aux côtés du chef de cave de la maison, Cyril GROS.

Elle le reconnaît, elle a aussi beaucoup appris aux côtés de Vincent BARTEMENT, l’ancien œnologue de la maison de Chablis, parti aujourd’hui vers d’autres aventures, et qui avaient ramené dans l’escarcelle de « La Chablisienne » bon nombre de trophées prestigieux, dont le « White Winemaker of the Year », obtenu lors du très rigoureux processus d’évaluation, « IWC », déjà accueilli à Londres en 2022.

Décidément, les années paires sourient aux décideurs de la coopérative aux 250 adhérents ! Il suffit de contempler la grande vitrine attenante à un espace de présentation, dans le show-room, pour le constater. S’y dévoilent plusieurs trophées et carafes à l’estampille des plus grandes références internationales qui couronnent le travail d’orfèvre de ces amoureux de la dive bouteille. Côté conception et vinification, il est vrai ! 2016, 2014, 2018…les années s’égrènent et correspondent à autant de distinctions ramassées ! « La Chablisienne », une coopérative olympique au niveau des récompenses ?!

 

Une jeune femme de 34 ans épanouie et sereine…

 

Clin d’œil sympathique, le Relais de la Flamme sera accueilli quelques heures plus tard dans cette belle ville de Chablis, son cortège passant juste devant les édifices caractéristiques de la coopérative aux 60 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Pendant ce temps, Estelle ROY se raconte. Sereine, détendue après le stress occasionné par ce déplacement en territoire britannique si trépidant. A 34 ans, elle touche le Graal avec ce premier succès qui en appelle irrémédiablement d’autres de l’avis de Damien LECLERC. Epanouie, elle exprime sa fierté d’appartenir à la grande famille de « La Chablisienne ».

De son côté, le « boss » de la coopérative se satisfait des deux beaux exercices réalisés au cours de ces dernières années. De quoi mettre du baume au cœur quand les sinistres frappent dur dans les vignobles, comme ce fut le cas au printemps dernier avec la grêle.

 

 

Naturellement, la production 2024 en sera impactée. Mais, on n’y pense pas trop encore et on se contente d’engranger les bénéfices de cette magnifique animation, accueillie dans un stade de criquet londonien plein comme un œuf où devaient s’affronter une kyrielle de producteurs et de vignerons venus du monde entier.

L’international ? Une notion de commercialisation qui parle bien au dirigeant de « La Chablisienne ». L’enseigne est présente aujourd’hui dans plus de quatre-vingt-dix pays (92 pour être exact). Quasiment, sur les cinq continents et réalisant 62 % de ses ventes à l’exportation.

 

Une confrontation vineuse entre le Vieux monde et le Nouveau monde…

 

Lors de cette quarantième édition, organisée à Londres où le super jury aura dû trancher après des séances de dégustation et d’annotation très poussées, le participant de l’Yonne aura été confronté à des productions venant de pays majeurs positionnés sur le vin blanc, à l’instar de l’Afrique du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande ou de l’Argentine. Le Vieux monde confronté au Nouveau monde, en somme !

Ce qui n’a pas empêché nullement « La Chablisienne » de glaner par le passé quatre titres de « meilleur vinificateur de vin blanc au monde » ; le cinquième lui revenant de droit il y a quarante-huit heures grâce au travail efficient de la jeune œnologue, Estelle ROY.

« Un millésime, c’est une page blanche, affirme Damien LECLERC, il faut se remettre en question, tout le temps. C’est comme un chef étoilé… ».

Ce nouveau trophée, « La Chablisienne » le doit à son travail global sur la vinification et pas à un produit en particulier, même si dix-neuf de ses nectars ont récolté au passage des médailles distinctives lors de cette cérémonie. Une soirée inoubliable pour la coopérative qui a ajouté de nouvelles contrées à son catalogue export, cette année, avec Israël, la Malaisie ou encore, et c’est paradoxal car il est gros producteur de vin, l’Australie !

 

Thierry BRET

 


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