A moins de 48 heures d’une élection pouvant changer la face du monde, impossible de savoir qui sortira vainqueur du duel opposant Kamala HARRIS à Donald TRUMP. Jamais élections américaines n’auront été aussi incertaines, tant les sondages sont serrés et grandes les marges d’erreur. La démocratie retient son souffle, comme tétanisée à l’idée que le milliardaire new-yorkais rempile pour un second mandat à la Maison-Blanche…
TRIBUNE : Et si c’est lui qui gagnait… ? La peur monte. Une peur viscérale qui remue les tripes et contre laquelle on ne peut rien, sinon espérer encore en un sursaut du peuple américain pour éviter l’indicible. Mais quel que soit le résultat, ce sera un peu comme choisir entre la peste et le choléra, avec d’un côté l’assurance d’un chaos mondial en cas de victoire de Donald TRUMP et de l’autre, le risque d’une guerre civile, dans le cas où HARRIS l’emporterait, dans un pays plus polarisé que jamais. Avec un candidat qui a d’ores et déjà annoncé refuser sa défaite, appelant ses soutiens à combattre « l’ennemi de l’intérieur ». Le spectre d’un nouveau 06 janvier 2021 est dans tous les esprits. Il a fait vaciller la démocratie américaine après que Donald TRUMP ait envoyé ses partisans à l’assaut du Capitole. Les milices paramilitaires, conspirationnistes et pour beaucoup, suprémacistes constituant le socle de l’électorat trumpiste, se disent déjà prêtes. La mouvance « alt-right » regroupant toutes les droites extrêmes de ce côté de l’Atlantique est en marche et il sera difficile de l’arrêter…
Le candidat proclamé de la gent féminine, « qu’elles le veuillent ou non ! »
Rien ne semble aujourd’hui pouvoir entamer la popularité de Donald TRUMP auprès d’un public conquis par ses tirades racistes ou ses outrances verbales, quand ce n’est pas par ses mensonges. Antiféministe notoire entendant bien restaurer la « suprématie masculine », accusé par plus d’une vingtaine de femmes d’abus sexuels ou viols, partisan de l’abrogation du droit fédéral à l’avortement, l’homme qui a déclaré un jour qu’en sa qualité de « star », il lui était facile « d’attraper les femmes par la chatte ! », entend bien se positionner en « protecteur » de la gent féminine !
C’est du moins ce qu’il a déclaré mercredi dernier, en campagne dans le Wisconsin, ponctuant ses propos d’un inquiétant « qu’elles le veuillent ou non ! ». Mais peut-on attendre autre chose d’un candidat dont la dérive fascisante se fait chaque jour de plus en plus prégnante et inquiète même jusque dans son ancien entourage, à l’image de John KELLY qui fut son directeur de cabinet à la Maison-Blanche deux ans durant et dont le discours est sans appel : « il est certain que l’ancien président se situe à l’extrême droite, qu’il est autoritaire et admire les dictateurs, il l’a dit et répond à la définition générale du fascisme… ». Fermez le ban ! Ou du très conservateur Dick CHENEY et ancien vice-président de Georges W. BUSH, appelant à voter pour la candidate démocrate.
Un candidat xénophobe aux origines allemandes et écossaises !
Si depuis sa victoire en 2016, l’homme à la cravate rouge n’a guère changé, il n’en est pas de même de l’environnement mondial dans lequel nous vivons aujourd’hui. Guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien, expansionnisme chinois, tensions en Corée, dérèglement climatique…, autant de sujets brûlants que le milliardaire fanfaron entend bien résoudre à sa manière, comme sa promesse de « résoudre la guerre en Ukraine en 24 heures » !
Affirmant en cas de retour à la Maison-Blanche, d’appliquer une politique protectionniste encore plus draconienne, avec un accroissement de 10 % des frais de douane sur toutes les importations en provenance de pays tiers, la Chine pour sa part, se voyant gratifiée d’une hausse de 60 % des taxes douanières ! Un scénario qui ne sera pas sans conséquence sur le fragile équilibre du commerce mondial. La surenchère xénophobe et les propos outranciers de Donald TRUMP concernant les immigrés, loin de le desservir, semblent au contraire avoir fait mouche auprès d’une grande partie de son électorat et ses promesses de campagne sont au diapason, comme l’expulsion programmée de 20 millions de personnes du territoire américain et l’abrogation du droit du sol.
Avec de telles mesures, pas certain que le candidat « himself » ait pu se présenter un jour à l’élection suprême, avec un grand père, Friedrich TRUMP, né en Bavière, qui partit tenter sa chance en Amérique à l’âge de 16 ans et une mère, Mary Ann Mac LEOD, débarquée en 1929, fuyant la misère de son Ecosse natale !
Un candidat quais « miraculé », prêchant la parole de Dieu !
A quelques heures de l’ouverture des bureaux de vote, que « pèseront » dans la balance les soutiens respectifs des deux candidats ? Si la candidate démocrate a déjà reçu l’appui d’une pléiade de figures de la scène internationale, comme Taylor SWIFT, Georges CLOONEY, Harrison FORD ou MADONNA, son adversaire, bénéficie d’un soutien de poids en la personne la plus riche du monde, le sulfureux Elon MUSK, lancé depuis quelques mois dans une campagne effrénée en faveur de son poulain républicain, à coûts de millions de dollars et de loteries miraculeuses.
Et dire que le patron de « X » et de Testa, il y a seulement deux ans, appelait Donald TRUMP à « renoncer à la Maison-Blanche et à raccrocher son chapeau… » ! Aurait-il depuis quelques velléités à briguer un poste ministériel… ? Considéré dans les milieux évangéliques américains comme un « miraculé » depuis sa tentative d’assassinat le 13 juillet dernier, qui y voient « la main de Dieu », l’ancien président est même élevé par ces mêmes soutiens au rang de « guerrier de la parole de Dieu »…
Faut-il en rire ou en pleurer ? Assurément, il y a urgence à ce que, plus que jamais, « God bless America » !
Dominique BERNERD
Elle venait d’avoir 28 ans. Installée en Afrique pour y développer un réseau d’échange de savoirs autour de l’alphabétisation, elle n’aura pas eu le temps de voir aboutir son projet. Le destin en a décidé autrement. Une neuro-encéphalite paludique survenue brutalement le 10 octobre 2003 condamnera irrémédiablement la pauvre Marie BIETLOT. Un choc difficile à surmonter pour Andrée DE SMET, sa maman, la muse du troubadour de Puisaye, Gérard-André. Depuis, chaque année, La Closerie se pare des « Couleurs d’Afrique » pour que vive la mémoire éternelle de Marie…
ETAIS-LA-SAUVIN : C’est devenu un rituel au fil des ans. Un rendez-vous que les férus de poésie, de chansons et de culture ne manqueraient pour rien au monde. Une manifestation qui honore la mémoire d’une jeune femme, trop tôt disparue, loin des siens, en terre africaine. Une pathologie fulgurante, survenue il y a un peu plus de vingt ans déjà. Depuis, tous les ans, à la date anniversaire de ce tragique départ ou presque, les amis et les fidèles suiveurs de la vie artistique si riche et si intense proposée par le couple à la tête du théâtre champêtre de La Closerie se retrouvent dans le cadre d’une grande manifestation, articulée autour de deux temps forts : une exposition-vente mettant en scène les produits artisanaux du Burkina-Faso et un temps consacré à la musique. Un concert de kora et de balafon, c’est ce qui est programmé lors de cette édition 2024.
L’artisanat burkinabé mérite amplement le détour. Elle est proposée par le groupe Baobab 89 qui, depuis 2008, fait un important et merveilleux travail dans le village de Zoungou au Burkina Faso. Ses membres se rendent régulièrement sur place pour réaliser avec les habitants d’importants travaux : deux salles de classe, un puits, un centre de santé...
Quant aux deux artistes, Idrissa DIEBATE et BALAKALA, se produiront munis de leurs instruments si typiques. D’abord, il y a la kora dont Idrissa joue depuis l’âge de dix ans. C’est une sorte de harpe faite d’une demi-calebasse tendue d’une peau de chèvre et d’un long manche, comprenant de 21 à 24 cordes. Puis, il y aura le balafon avec BALAKAL. Lui aussi, il a commencé très jeune. Le balafon n’est autre que l’ancêtre du xylophone. Le son est produit en tapant avec des baguettes sur des lames en bois.
Idrissa DIEBATE est originaire du Sénégal. BALAKALA, lui, est natif de Guinée. Ils viennent pour la deuxième fois, ensemble, sur la scène de La Closerie. Ils appartiennent tous deux à une grande famille de griots. Ils sont considérés parmi les plus grands musiciens africains de kora et de balafon, résidant et vivant à Paris. Ils tirent de leurs instruments des sons d’une grande beauté souvent accompagnés d’un chant très doux, très narratif, appris dans la tradition orale qui constitue les racines de leur peuple. Un moment fort pour ne jamais oublier la mémoire de Marie…
En savoir plus :
Couleurs d’Afrique
Concert de kora et de balafon
Chant et musique du monde,
Samedi 05 octobre 20h00 / Dimanche 06 octobre 15h30
Exposition vente d’artisanat burkinabé
Samedi 05 octobre de 15h00 à 18h00, dimanche 06 octobre de 11h00 à 18h00
Thierry BRET
La pépite de 21 ans a su trouver à l’issue de quatre jours de compétition intenses le filon aurifère ! Le voilà désigné champion mondial de la catégorie, « service en restauration », un titre qu’il avait soigneusement préparé aux côtés de ses coaches, huit jours auparavant en s’immergeant au Centre de formation interprofessionnel par l’apprentissage de l’Yonne, le fameux CIFA d’Auxerre qui sublime les jeunes talents !
LYON (Rhône) : Excité comme une puce, son expert métier, Serge GOULAIEFF ?! C’est évident, le Meilleur Ouvrier de France et organisateur de la sélection nationale et de la finale du championnat du monde des maîtres d’hôtel, ancien auxerrois d’adoption puisqu’il y enseigna sa belle discipline au lycée des métiers de l’hôtellerie et de la restauration Vauban durant tant d’années (plus de trente-cinq ans sur la totalité de sa carrière !), était aux anges au soir de cette dernière journée dominicale, à l’annonce du verdict plaçant le jeune Denis MERLO, sur le toit du monde. La médaille du plus beau des métaux glanée par son jeune prodige lui fit un bien fou et on le comprend !
Originaire de l’Aisne, la belle ville de Soissons où un certain Clovis y cassa un vase, Denis MERLO dont nous avions réalisé le portrait dans nos colonnes il y a quelques jours après son passage en séminaire de préparation au CIFA d’Auxerre aura finalement coiffé sur le fil la fameuse armada asiatique et ses représentants, puisque les places d’honneur sont revenues à une concurrente de Singapour, pour l’argent, et à une Chinoise, qui repart avec le bronze de ses tribulations, non pas chinoises à la Belmondo pour les puristes du septième art, mais de Lyon, le berceau mondial de la gastronomie !
Le jeune homme va pouvoir débuter d’ici peu son BP de sommellerie auprès du MOF Xavier THUIZAT, chef de la spécialité à…. l’hôtel de Crillon à Paris depuis 2017 ! Quand un MOF et un champion du monde des arts de la table travaillent ensemble dans le même établissement, ça c’est « Palace », évidemment !
Thierry BRET
Il a l’air en pleine forme, l’ami Serge GOULAIEFF ! Sa retraite très active lui sied à merveille ! Lui qui est devenu ces dernières années l’un des experts tricolores les plus en vue dédié à la préparation des candidats se préparant aux « WORLDSKILLS », ces olympiades des métiers accueillant la fine fleur mondiale des filières artisanales. Ce week-end, Lyon est en ébullition avec cette nouvelle édition à laquelle prend part le champion de France des services à la restauration, Denis MERLO, reçu il y a quelques jours dans le saint des saints de la formation hexagonale, le CIFA de l’Yonne, pour y parfaire connaissances et techniques…
AUXERRE : A propos du jeune candidat, les compliments tombent en rafale ! Façon feuilles des arbres dès les premiers soubresauts de l’automne par temps de pluie ! « C’est une pépite ! ». « Il a un talent fou ! ». « Il possède la parfaite maîtrise de son art ! ». Il ? Un gamin, tout sourire, lors de l’entretien journalistique mais tellement concentré à l’issue des exercices répétés aux côtés de son coach, le champion du monde de la discipline, les services en restauration de l’édition 2022, Dylan WERNER. Denis MERLO. Logique qu’il réussisse dans les métiers de bouche et la restauration avec un tel patronyme à la signification si vineuse ! Mais, le garçon qui a obtenu le titre hexagonal en 2023 à Lyon, n’a pas choisi la sommellerie ou l’œnologie en guise d’épanouissement. Lui, ce qu’il aime et où il est devenu au fur à mesure un esthète en la matière, c’est dans l’art de servir à table ! Avec tout le cérémonial qui va avec : car, en restauration, il s’agit d’être polymorphe et de s’acquitter de multiples tâches comme celles de maître d’hôtel, de sommelier, de barman, tant dans les brasseries, lors des réceptions festives ou dans les salles des grands étoilés ! Ici, la maîtrise de l’anglais est indispensable. Voire d’une à deux autres langues supplémentaires quand on sait ce que représente la gastronomie tricolore aux quatre coins du globe.
Garder la tête froide même à 21 ans !
D’ailleurs, son ultime séance de préparation, le jeune prétendant au titre international l’a vécu en immersion totale au sein du centre de formation par l’apprentissage et l’alternance d’Auxerre, le CIFA, où tout fut mis à sa disposition. Dont les aides précieuses de Dylan WERNER, un garçon très sympathique que nous avions rencontré il y a deux ans, depuis glorifié de son titre de champion du monde de la spécialité et de Serge GOULAIEFF, l’ancien Meilleur Ouvrier de France (MOF) qui officiait au lycée des métiers Vauban à Auxerre. Aujourd’hui installé du côté de l’Isère et de la Savoie, Serge revient très régulièrement dans l’Yonne pour y briefer des jeunes pousses désireuses de se tester dans les grands rendez-vous planétaires.
La préparation technique est une chose. Il faudra aussi se préparer à la gestion du stress pour ces épreuves qui réunissent plus de 1 500 compétiteurs en provenance de près de 70 nations. Pas si simple, quand on est âgé seulement de 21 ans !
Outre Dylan WERNER, Denis n’aura pas manqué de profiter également de l’expérience d’un autre candidat titré lors des éditions précédentes de ces Jeux olympiques des métiers, Louis COZETTE, qui fut honoré d’un titre de vice-champion du monde. On ne souhaite plus qu’une chose à Denis MERLO : celle d’être sacré champion du monde au terme de cette journée dominicale à Lyon !
Thierry BRET
Native de Mongolie, la jeune Egshiglen GAN ERDENE, arrivée il y a à peine trois ans dans l’Hexagone sans maîtriser le moindre mot de notre langue a été plébiscitée ce week-end par les membres du bureau départemental de la Société des Membres de la Légion d’Honneur (SMLH) et son charismatique président, Baudoin DELFORGE. Un plébiscite qui fait office d’encouragement pour son intégration en seconde année d’une grande école…
SAINT-GEORGES-SUR-BAULCHE : Un encouragement. Agrémenté d’un coup de pouce, symbolisé par un chèque de mille euros. La jeune Mongole, âgée de vingt ans, pose le temps de la prise de vue, tout sourire aux côtés de ses généreux donateurs, Baudoin DELFORGE et Jacques GILET. Deux chevilles ouvrières de l’antenne départementale de la Société des Membres de la Légion d’Honneur !
Arrivée en France en 2021, la jeune fille a quitté sa lointaine Mongolie et sa capitale, Oulan-Bator, alors qu’elle ne connaissait pas un mot de notre langue. Aujourd’hui, la demoiselle qui a obtenu avec une mention très bien son baccalauréat va intégrer à la prochaine rentrée la seconde année de préparation qui pourrait la propulser ensuite en cas de réussite vers une grande école à Dijon !
Discrète, modeste, mais très déterminée lorsqu’elle a pris la parole pour remercier les représentants de la Société départementale de la Légion d’Honneur, la jeune asiatique s’est félicitée de la qualité de son accueil dans le département de l’Yonne. Sa prise de parole comme celle de Baudouin DELFORGE eut lieu à la mairie de Saint-Georges-sur-Baulche en présence de la première élue, Christiane LEPEIRE.
La transmission des valeurs et la prime à l'encouragement...
« Nous sommes heureux d’avoir remis ce chèque à cette jeune fille, a expliqué le président de la Société des Membres de la Légion d’Honneur 89, elle nous a impressionné par ses facultés d’adaptation à la vie française. Cette demoiselle souhaite devenir ingénieure : la SMLH lui apporte son soutien dans le cadre de la transmission de ses valeurs… ».
Depuis deux saisons, la vénérable institution encourage les jeunes (apprentis, étudiants) issus de milieux moins favorisés et qui aspirent à une intégration optimale au sein de notre société en leur remettant un chèque. Une opération qui a eu lieu cette fois-ci avec le concours de l’association DYGE (De l’Yonne aux Grandes Ecoles) qui vise à lutter contre la sous-représentation des Icaunais dans les études supérieures et à contribuer au développement économique de notre territoire.
Thierry BRET