Triste monde dans lequel l’on vit ! Sans repères, sans empathie, sans écoute, aussi. Un monde de plus en plus fou, replié sur lui-même et ultra vindicatif, accumulant les choses à cent à l’heure, si ce n’est pas plus et qui augure du pire pour les années à venir, si rien n’est fait pour enrayer ce processus global qui semble irréversible.
Autrefois, l’école sous ses différentes variantes, depuis la maternelle jusqu’à l’enseignement supérieur, représentait encore un havre de paix. Et de sérénité, tant pour les enseignants qui y dispensaient leur savoir, à travers des cours parfois plus ou moins bien construits, mais qui symbolisaient pourtant une réelle transmission de connaissances dont les élèves puiseraient plus tard la substantifique moelle leur servant dans la vie active.
Tant pour les élèves, aussi, qu’ils soient simples potaches ou brillamment surdoués qui avaient toujours quelque chose à gagner de cette Education nationale et de ses enseignements à géométrie variable selon les établissements choisis, que l’on pouvait perfectionner par l’apport de bienveillantes lectures, de nécessaires recherches, de rencontres inoubliables, de découvertes exceptionnelles…
Bref, à notre époque – c’était il y a cinquante à trente ans en arrière ! -, on prenait un malin plaisir à se rendre au quotidien ou presque au « bahut » pour y apprendre des choses à retenir selon les centres d’intérêt, se motiver pour un cursus passionnant et prometteur, se projeter vers un avenir quasi assuré qui nous tendait les bras, s’intéresser à l’autre quelque soit sa couleur de peau, son origine sociale ou sa religion – ni sectarisme ni racisme affirmé à cette époque-là ! -, prendre du plaisir à être là ! Dans le respect du civisme et de la camaraderie.
« Pour vivre mieux, vivons cachés » : un principe encore tenable de nos jours ?
Que reste-t-il de tout cela, aujourd’hui ? Plus grand-chose quand on se réfère à la lecture des tragiques faits divers s’étalant à la une de tous les médias de la planète qui depuis les années 2000 se multiplient à la vitesse grand « V » tel un tsunami frappant les établissements scolaires et tout ce que cela représente en appréciation symbolique de la transmission de savoirs et de connaissances.
Ce ne sont que des agressions, des bagarres, des menaces, des coups portés contre l’institution, des assassinats, des meurtres, de la violence gratuite et sans raison d’être, le plus souvent coiffée sous la fameuse explication des « troubles psychologiques ».
Un argument, tellement plus simpliste à balancer à la presse pour cacher en vérité, la poussière sous le tapis et s’avouer que notre société est en train de faillir à bien des égards par rapport à la multitude de problématiques qui se présente à elle…Une politique de l’autruche, coutumière de nos démocraties occidentales, qui malheureusement s’applique à moult sujets de notre société dite moderne. Selon les préceptes fumeux du « pour vivre heureux, vivons cachés ! ».
Combien de témoignages d’enseignants, d’éducateurs, de personnels administratifs, de directeurs d’établissements, d’élèves, de parents d’élèves qui se sont plaints des malversations dramatiques les concernant directement ou leur progéniture, observées dans le milieu scolaire au fil de ces années ?
Combien de courriers ou mails adressés à une hiérarchie ou à un supérieur pour mentionner tel ou tel fait suffisamment grave qui sont demeurés lettres mortes, mis à la corbeille car il ne fallait surtout pas « faire de vagues » en y répondant par l’affirmative d’une écoute attentive ?
L’école, théâtre du « ne pas faire de vagues »…
« Ne pas faire de vagues » : voilà une formule qui ne doit plus être employée aujourd’hui dans notre vocabulaire. Tant au sein de l’Education nationale que dans les autres administrations, structures associatives et entreprises qui sont confrontées à ce fléau de la violence moderne, faite d’incivisme, de rejet de l’autre et de non-respect des valeurs institutionnelles.
L’horreur absolue vécue cette semaine avec l’assassinat de la surveillante trentenaire du collège de Nogent-sur-Marne, une commune paisible de la Champagne, nous le rappelle avec cruelle amertume. Mélanie, 31 ans, qui laisse derrière elle un enfant de quatre et un conjoint anéanti a été tuée de plusieurs coups de couteaux portés par un collégien âgé de…14 ans ! Un énième fait divers aux conséquences dramatiques qui vient ternir cette image d’Epinal du monde scolaire que l’on croyait encore tranquille où les causes peuvent être multiples – influence des réseaux sociaux, abrutissement des jeux vidéo, manque de discernement sur la réalité du monde bien réel, problématiques familiales et environnementales, usages de produits illicites, encouragement à la violence pour faire le buzz…-, voire bien pire encore.
« Ne pas faire de vagues » dans le milieu scolaire ? Plus jamais, çà, bien sûr ! Ne serait-ce qu’en souvenir de Mélanie et de toutes les pauvres victimes de la bêtise humaine, même adolescente, qui l’ont précédée en enrichissant la liste funeste de ces faits divers sordides…
Thierry BRET
Certes, ils ne sont plus comptabilisés comme demandeurs d’emploi. Pour autant, la France recense un peu moins de deux millions de personnes intégrant la catégorie des allocataires du RSA, le Revenu de Solidarité Active. L’ultime marchepied social, avant de sombrer irrémédiablement vers la précarité si rien n’est fait pour changer de statut.
Si l’on ajoute à cette donnée chiffrée le nombre de conjoints et enfants à charge au sein du foyer d’un bénéficiaire de ladite prestation, cela concerne plus de 4 millions de personnes. Soit 6 % de la population hexagonale. Une statistique qui s’était stabilisée depuis quelques années mais qui a tendance à progresser de nouveau du fait des incertitudes observées à l’heure actuelle dans le monde économique et celui de l’employabilité. Certains de nos compatriotes cultivent même, intentionnellement ou non, le sens générationnel de ce particularisme d’entraide sociale, voulue par l’Etat : ils sont bénéficiaires du RSA de génération en génération ! Un comble qui est devenu une réalité dans certaines contrées françaises et qui commence à exaspérer de plus en plus les responsables des collectivités départementales ayant la lourde tâche d’en gérer le poste budgétaire.
Qui dit RSA, dit chômage, il va de soi. Aujourd’hui, la moitié des bénéficiaires de cette allocation s’identifie à des personnes seules, la plupart du temps sans enfant, voire pour un tier d’entre elles à des familles monoparentales. Notons que c’est dans le Pas-de-Calais que l’on trouve le plus grand nombre de personnes touchant le RSA.
Un coût de versement qui ne cesse de progresser pour les départements
Alors que leurs contraintes budgétaires sont au paroxysme de la réduction avec des coupes sombres à l’appui et ce, depuis plusieurs mois, les départements français dans leur ensemble font grise mine. D’une part, et c’est une aberration totale, ces collectivités ne possèdent pas dans leur domaine de compétences le poste économique et pourtant, c’est à eux que l’Etat demande de régler la note, celle des enveloppes financières inhérentes aux bénéficiaires de la fameuse prestation, sans en compenser les 50 % comme cela devrait être dans les faits.
D’autre part, cette politique dont le coût est déjà conséquent ne cesse de croître en France. Puisque l’Etat a exigé encore plus cette année à ses partenaires départementaux sur le sujet qui, progressivement et à tour de rôle (c’est le cas du département de l’Yonne), se refusent à appliquer la hausse.
Si l’on prend l’exemple de l’Yonne, le coût du versement du RSA s’est élevé à 60 millions d’euros l’année dernière ; il était de 54 millions d’euros en 2019, à nombre de bénéficiaires équivalent.
La chasse aux « indus » de la CAF est déclarée !
Mais, là où le bât blesse dans le système allocataire en France et où il serait bon et intelligent d’accorder au plus vite ses violons, au vu du contexte économique de ce pays, ce sont les versements injustifiés de la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) – les « indus » - envers les bénéficiaires du RSA qui sont de plus en plus importants en France (6,4 milliards d’euros) et qui irritent de plus en plus les responsables des collectivités départementales.
Ces sommes ne correspondent à rien, aux dires des élus courroucés par cette situation, et évoluent de façon inquiétante. La Cour des Comptes a ainsi pointé du doigt ce phénomène non justifié et en appelle à des renforcements systématiques des contrôles, eux-mêmes assurés par…la CAF !
D’ailleurs, la mise en œuvre du RSA à la source, faite de manière non concertée avec les collectivités départementales, interpellent ces exécutifs qui voient cela d’un très mauvais œil. Non seulement, cela pourrait accroître le nombre de bénéficiaires en France (et de ces fameux « indus » injustifiés) mais en outre, cela ferait augmenter considérablement la charge budgétaire sur des départements qui n’en ont pas besoin, compte tenu des coupes drastiques devant être effectuées dans leurs caisses en ces temps de crise institutionnelle. Certains territoires, à l’instar de l’Aisne, sont déjà presque en dépôt de bilan et placé sous la tutelle de l’Etat ! Le retour à l’envoyeur, en quelque sorte…
Dès lors, et c’est le vœu des collectivités concernées par le versement du RSA, il est nécessaire que la CAF et l’Etat érigent la lutte contre les « indus » comme une priorité nationale pour garantir une gestion transparente et efficace des fonds publics.
Bref, de l’argent issu de nos impôts et qui est très mal employé, visiblement, et après on vient nous tarauder les neurones à répétition avec la possibilité de départ à la retraite à l’âge de 66 ans et 5 mois à partir de 2030 pour faire des économies ? De qui se moque-t-on, vraiment !
Thierry BRET
Depuis quelques années, comédiennes et comédiens, lors des remises de prix, affichent leur idéologie et placardent des prises de positions à la doxa ambiante. Ils suggèrent ou affirment des lieux communs politiques d’une manière très hypocrite. Ainsi, nous les entendons s’affirmer pour la cause palestinienne et pour le voile des femmes musulmanes en France, contre les ministres de la culture et contre le gouvernement ! Ces soi-disant artistes n’hésitent pas à fustiger tel comédien ou metteur en scène, voire le boycotter ! Dès qu’elles et ils auront compris que leur avis sur la vie politique, on s’en moque comme de leurs premières culottes, elles et ils pourront progresser dans leur art, fut-il mineur !
Le comédien est un bel objet de méditation, entendons par là, métaphysique, dès que l'on cherche à comprendre sa place dans la liste des personnages qui prennent la parole pour construire la philosophie de Diderot. De la variété des points de vue et des discours, des styles et des interlocuteurs, il ressort comme une cacophonie, un vaste brouhaha sur lequel semble régner la haute figure du comédien. Le philosophe n'a jamais transigé sur la défense et l’illustration du métier d'acteur et de ceux qui y excellent : cela mérite réflexion, car l'intérêt qu'il leur porte passe largement les enjeux du théâtre et du cinéma en tant qu'activité culturelle.
Le paradoxe sur le comédien fait couler beaucoup d'encre – et pourtant après tant d'analyses fines ou profondes, aussi justes ou savantes soient-elles - il reste un mystère sur cet être insaisissable. Mais pour qui : le théâtre, le cinéma, l'esthétique, la philosophie ? Hélas, aujourd’hui, nous sommes très loin de l’approche élitiste d’un comédien cultivé, qui nous transporte dans l’imaginaire, le rêve et nous invite à méditer sur la condition humaine ! Je ferai une exception pour les actrices et acteurs du théâtre : plus réfléchis et cultivés et qui servent des textes qui appartiennent au grand répertoire de la littérature ou bien, écrits dans le genre piquant, tragique voire polémique !
Pour les autres, seuls les « bancables » ont la chance d’attirer les producteurs, il faut être issu de la « téléréalité », une vedette d’émission TV, montrer éventuellement ses parties intimes pour les femmes, être la fille ou le fils d’acteurs célèbres… bref, maîtriser la langue et avoir un peu de culture, suivre des cours de comédie devient accessoire… Georges BRASSENS avait raison : « Sans technique, le talent n’est rien qu’une salle manie ». La technique, ça s’apprend auprès des maîtres et par le travail ! Les comédiens qui affichent outrageusement leur couleur politique plutôt rougeoyante, mais qui fréquentent les grands hôtels, déjeunent chez les chefs étoilés, ou qui comme Omar SY, critiquent la France, traitent les Français de racistes, pour mieux vivre à l’étranger pour des raisons fiscales et ce dernier, menace même de mort les agents SNCF… Tous ces « bobos » perdent tout crédit et en font perdre à leurs collègues.
L’exemple criant de vérité du dernier festival de Cannes
L’ouverture du festival de Cannes 2025 a débuté par la mascarade de sa présidente, Juliette BINOCHE. En effet, elle s’est déguisée en musulmane, arborant une superbe robe avec un joli voile, et signée d’un grand couturier. Tenue, a-t-elle osé déclarer, en mémoire de la journaliste palestinienne, morte lors d’un bombardement à Gaza. Si cette journaliste mérite légitimement notre compassion, il eut été plus complet de se souvenir également des deux enfants israéliens étranglés par les barbares du Hamas ! Un appel à la libération de Boualem SANSAL aurait été le bienvenu ! Que nenni ! La présidente enfonce le clou, lorsqu’en marge du festival, elle rejoint la célèbre châtelaine, Catherine DENEUVE, pour signer un texte condamnant, je cite, « le génocide de Gaza » ! Des mots directement empruntés au vocabulaire de LFI, et conforme à l’inculture ambiante… Non Madame Binoche, vous êtes à côté de la plaque et quel mépris pour cette iranienne tuée pour non-port du voile, pour toutes ces femmes qui dans le monde et même en France, refusant le voile, sont condamnées et maltraitées ! Le maire de Cannes, David LISNARD dénonce le silence des artistes à propos de Boualem SANSAL et fait inviter Mia SCHEM, ex-otage des terroristes du Hamas ! Le message de soutien aux otages de Mia SCHEM fut confisqué par la sécurité. Elle est cependant parvenue à contourner l'interdiction en arborant discrètement un pin's jaune… logique cacophonie…
Des sélections de films très orientées idéologiquement
La Palme d’or est remise à un réalisateur iranien, Jafar PANAHI. Un marquage résolument politique pour un professionnel plein de talents mais pour un tournage clandestin qui ressemble plus à un reportage ou un documentaire. Le jury s’illusionne s’il pense que la Palme va calmer l’ignominie des ayatollahs qui dirigent l’Iran. Regardons d’un peu plus près les synopsis des films primés. Pour la Palme d’or, « Un simple accident », un thriller qui raconte l'histoire d'un homme enlevé par d'anciens détenus convaincus qu'il était leur tortionnaire en prison. Le long métrage est aussi une réflexion sur la justice et la vengeance face à l'arbitraire.
« Sirat », c’est l’histoire d’un père et son fils qui parviennent à une rave perdue au cœur des montagnes du sud du Maroc. Inspiré du « pont Sirat » qui, dans la tradition islamique, sépare l'enfer du paradis où l'âme se mesure à sa propre vérité.
« Jeunes Mères », c’est une histoire touchante qui nous raconte l’histoire de cinq jeunes mères qui viennent d’horizons divers et qui doivent dépasser leur passé chaotique, fait de drames et de souffrances…
Hafsia HERZI récompensée avec "La Petite Dernière", un film sur l'émancipation d'une jeune fille homosexuelle…
« Ali » : dans une ville côtière où il est interdit aux femmes de chanter, un adolescent s'inscrit à un concours de chant dans l'espoir de partir vivre en ville, tout en dissimulant sa véritable voix de manière troublante. Encore un film qui dénonce, certes avec justesse, les contraintes imposées aux femmes…
L'ombre de Gaza plane sur le Festival de Cannes. Les caméras ne peuvent pas entrer à Gaza mais le conflit au Proche-Orient s'invite à Cannes. « Once Upon a time in Gaza », nous présente Yahya, étudiant rêveur, qui se lie d’amitié avec Osama, dealer charismatique au grand cœur. Ensemble, ils montent un trafic de drogue, caché dans leur modeste échoppe de falafels...
Pour l’ensemble, des films sombres engagés et qui, en filigrane pour les récompenses s’agitent autour du monde musulman et de la Palestine… Une approche politique, voulue par Juliette BINOCHE.
Il n’est pas question de stigmatiser les personnes récompensées, comédiennes, comédiens, metteurs en scène, producteurs et autres techniciens. On les applaudit chaleureusement et on partage leur joie. Que nenni, nous pointons du doigt la dérive politique des grandes cérémonies du milieu artistique. L’Eurovision nous a montré les abus du jury face à la candidate israélienne et le manichéisme de leurs votes. Les Molières et les Césars sont aujourd’hui des tribunes ouvertes pour les revendications et les prises de position des courants LGBT, syndicaux (révolte des intermittents du spectacle) … C’est sans aucun doute une réflexion à mener, en prenant garde que toutes ces dérives et évolutions ne condamnent pas ces manifestations à leur disparition progressive, à un communautarisme dénoncé et plonge dans l’oubli les chefs-d’œuvre présentés !
Le cinéma doit porter des messages de paix, d’espoirs, de fraternité, dénoncer, doit nous faire réfléchir, méditer sur notre condition mais en aucun cas militer de manière communautariste.
« Cannes, c’est un endroit bizarre où l’on montre des films qui ne sont pas sûrs de sortir, à des gens qui ne sont pas sûrs d’y aller ». Gilles JACOB.
Jean-Paul ALLOU
Cela rappelle un petit air de déjà vu ! C’était en 2023 et en 2024. Souvenez-vous des voies d’accès et des carrefours bloqués par des ballots de paille, des portions d’autoroutes coupées sur plusieurs kilomètres, des colonnes de tracteurs circulant sur les grands axes routiers et montant vers la capitale, des braseros offrant un feu salvateur aux manifestants pour prolonger jusqu’à tard dans la nuit l’élan des contestations revendicatives, amplement justifiées.
A partir de ce lundi 26 mai, l’Hexagone devrait revoir les mêmes scènes protestataires aux quatre coins de son territoire, à l’appel des syndicats agricoles, tous remontés tels des coucous suisses contre l’absence de promesses tenues de la part de la classe politique ! Et en particulier du gouvernement.
C’est vrai. Au printemps 2024, Gabriel ATTAL, alors locataire de Matignon, avait lâché du lest et promis de s’engager sur tout un tas de réformes allant dans le bon sens du poil des professionnels de la filière excédés par des brimades et contraintes administratives à répétition dont ils ne supportaient plus l’application. Des contraintes les pénalisant chaque jour davantage tel un garrot serrant le cou de sa victime de façon progressive…
La légendaire lenteur administrative de la France…
Oui mais voilà les engagements positifs de Gabriel ATTAL qui devait démissionner de ses fonctions de Premier ministre quelques semaines plus tard furent anéantis comme un fétu de paille en faisant pschitt ! Entre habituels atermoiements politiques, la lenteur traditionnelle de l’administration française – il n’y a pas à dire sur ce registre là notre pays est champion du monde de l’inertie et de l’immobilisme décisionnel à tout crin quand on s’aperçoit que le texte de loi voté pour éradiquer le démarchage téléphonique ces jours-ci ne rentrera en application qu’à la fin de 2026, on croit rêver ! -, et la volonté réfractaire au changement, le monde agricole s’est finalement retrouvé gros Jean comme devant au bout du compte.
N’obtenant in fine presque rien – la non-hausse de la taxe applicable sur le carburant utilisé dans leurs engins ! – et devant se contenter de ces rares miettes, avant de s’en retourner à leur labeur dans les champs ou à leurs élevages ! Rideau, circulez, il n’y a rien à voir !
Des députés qui détricotent un texte adopté par le Sénat et favorable aux agriculteurs
C’est peut-être pour cela que les panneaux de signalisation routière, retournés à l’envers aux entrées des communes au grand dam des automobilistes dépourvus de GPS dans leurs automobiles (!), n’ont jamais repris leur positionnement originel. Forcément, il devait y avoir une suite à ces épisodes demeurés vains pour la cause agricole. La suite, la voilà !
Alors qu’on nous la promettait depuis un moment déjà. Depuis 48 heures, ils ont été des milliers à descendre dans les rues pour faire monter la pression face à un gouvernement, qui navigue à vue depuis sa nouvelle constitution, et empêtré dans moult dossiers dont on ne voit pas le terme. C’est même à se demander s’il y a réellement à l’heure actuelle un pilote dans l’avion gouvernemental tant celui-ci subit les contre-coups des trous d’air !
Dans les faits, les représentants du milieu agricole se sentent doublement trahis. Par le gouvernement, devenu une tête de Turc naturelle mais ça on le savait déjà ; mais également par les députés, eux-mêmes, qui lors des travaux en commission, détricotent petit à petit la proposition de loi adopté au Sénat, proposition favorable aux attentes des agriculteurs.
Bref, c’est le coup de grâce fatal qui a dû mal à être avalé notamment chez les responsables de la FNSEA (Fédération nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles) et des JA (Jeunes Agriculteurs).
Dès lundi, ce nouveau texte épuré et remodelé par les députés sera présenté en séance publique dans l’hémicycle du Palais Bourbon : on peut donc s’attendre à une pression maximale de la part de milliers de professionnels qui feront entendre leur colère, y compris devant les grilles de l’Assemblée nationale. Il est prévu une mobilisation importante en ce premier jour de la semaine de l’Ascension.
Des paroles, toujours des paroles et des promesses non tenues !
Depuis la modification de ce texte à l’Assemblée, les syndicats agricoles sont vent debout contre cette décision inexplicable, « devant complexifier davantage encore les normes et les règles à mettre en application » pour la corporation alors que c’était tout l’inverse qui était attendu !
En résumé, la trahison des promesses tenues ne passe pas du tout auprès du monde agricole qui veut le faire savoir à sa manière devant les préfectures en y jetant des bottes de paille ou en y stationnant d’énormes tracteurs.
Sans compter sur la présence de banderoles qui rappellent que les entraves administratives empêchent les professionnels d’exercer correctement leur métier.
Des promesses que les politiques de toute obédience ne tiennent jamais ou presque, par ailleurs, c’est bien connu et ce depuis longtemps !
Comme le chantaient si bien en duo en 1973 DALIDA et Alain DELON, « Paroles, paroles ». A méditer, non ?
Thierry BRET
Il ne se passe pas une journée, une heure, sans que les écrans cathodiques et les outils digitaux ne déversent aux heures de grande écoute ou en continu leurs flux d’images répugnantes et horrifiques qui ne peuvent que soulever le cœur et faire phosphorer, peut-être, nos consciences. Que l’on soit chrétien, protestant, orthodoxe, juif, musulman, bouddhiste, animiste ou… bien simplement athée !
Mais, qui, in fine, se soucie véritablement du sort des malheureux Gazaouis, confrontés depuis des mois à une guerre atroce dont ils sont les victimes collatérales car ils ne sont pas nécessairement des soutiens du Hamas, ayant procuré des milliers de morts parmi les enfants, les femmes et les hommes de la société civile palestinienne, devant faire face désormais au pire fléau qui ne peut s’abattre sur l’Humanité : la famine !
Les reportages au fil de l’eau des équipes journalistiques de la planète entière sur place sont choquants. Voire si troublants si l’on s’en réfère à l’Histoire. Ils rappellent d’étranges souvenirs. De curieuses impressions de déjà-vu. Nauséabonds et ignobles pour la condition humaine, parqués dans les camps de la mort…
Des souvenirs honteux dont ceux de ces femmes et de ces hommes, de ces enfants, aussi, aux regards apeurés et creusés par la faim tenace qui dévore l’estomac que l’on pensait sortir d’un autre temps, d’une autre époque, d’un autre monde. Que l’on pensait ne plus jamais voir dans ce premier quart d’un vingt-et-unième siècle devant être celui de la prospérité, de la technologie, des progrès de la science et de la médecine, de la liberté de pensée…Un monde moderne, qui vacille de plus en plus au fil des jours et aux quatre coins de la planète…Tout cela en s’accélérant comme à la vitesse d’une année-lumière. Pauvre de nous !
Pendant ce temps-là, le monde s’en fout !
Du haut de leur tour d’ivoire, posée sur le sol méridional de Manhattan à New York, les technocrates des services administratifs des Nations Unies (ONU) se contentent de tirer la sonnette d’alarme et réaliser des statistiques – elles ont au moins le mérite d’exister et de faire réagir dans les chaumières -, via des rapports les plus alarmistes les uns que les autres, publiés depuis plusieurs semaines sur le naufrage de la bande de Gaza.
Un naufrage ? Que dis-je, un véritable abysse humanitaire qui va conduire plus de 500 000 personnes civiles (soit un Gazaoui sur cinq) vers une mort certaine si rien n’évolue ni ne change sur le registre politique et interventionniste dans le bon sens du terme, pour sauver enfin cette population.
Un Gazaoui sur cinq est ainsi condamné à mourir de faim en cette année 2025 où l’on célèbre le retour de Tom CRUISE et de Robert de NIRO sur les marches du Festival de Cannes, où Donald TRUMP vient de se voir offrir un somptueux aéroplane ayant coûté 450 millions de dollars au Qatar tout en engrangeant de juteux contrats, où les préoccupations des Français demeurent encore et toujours sur le départ de l’âge de la retraite à prendre à 62 ans ou à 64 ans et de préparer du mieux possible les ponts et les vacances, où d’ergoter sur les chances de victoire de LOUANE disputant le concours de l’Eurovision et de savoir si celles-ci sont enfin fondées pour faire oublier notre fiasco perpétuel observé depuis 1977 et le fameux titre, « L’Oiseau et l’Enfant » d’une légendaire Marie MYRIAM, passée depuis dans la case des oubliettes !
Une diplomatie de l’insulte et de la gâchette
Un peuple est en train de crever, voire d’être exterminé à la vue de tous puisque les mots « génocide » et celui « d’épuration ethnique » ont été prononcés officiellement par les plus hautes instances universelles dont les Nations Unies – une grande majorité d’Israéliens fait aussi le même constat désormais malgré les actes odieux commis le 07 octobre 2023 inexcusables en terre d’Israël, y compris auprès des militaires qui ne comprennent plus le positionnement jusqu’au-boutiste de leur gouvernement – et personne n’agirait en conséquence ?!
Eh oui, nous sommes bien au XXIème siècle sur cette planète Terre, totalement chamboulée au niveau des comportements et des mentalités, et les homélies pacifiques du nouveau souverain pontife, Léon XIV, depuis le Saint-Siège du Vatican n’y changeront rien, malheureusement, malgré leurs bienveillances.
Pas plus, d’ailleurs, que les atermoiements d’un président de la République hexagonale qui a pourtant tancé les agissements supra-belliqueux de la gouvernance israélienne du moment, et qui s’est fait traiter de suppôt du terrorisme en retour ! Circulez, il n’y a plus rien à voir du côté de la diplomatie qui se pratique dorénavant à coup d’invectives et de noms d’oiseaux ! Quand ce ne sont pas les armes qui prennent le relais avec cynisme et ironie comme dans certaines régions de l’Europe de l’Est…
L’Histoire est un éternel recommencement…
Aujourd’hui, il faut le savoir : Gaza crie famine, des dizaines de milliers d’enfants vont peut-être mourir de faim dans les jours et les semaines à venir, dans une parfaite indifférence mondiale, alors que les aides alimentaires existent et sont irrémédiablement bloquées à la frontière égyptienne de la bande palestinienne dévastée et quasi rasée de la surface du globe. Mais, comme le suggère si bien Donald TRUMP dont son plan de paix a été aussi confronté à l’échec ici au Proche-Orient, « on peut réaliser de belles choses et faire un bon travail si je m’en occupe ! ».
Allez-y, « Mr Président », vous avez carte blanche et toute la latitude inimaginable pour agir à bon escient et faire que cette catastrophe humanitaire de très grande ampleur, digne des fléaux humanitaires du siècle dernier époque de la Seconde Guerre mondiale dont les Juifs furent pourtant les principales et malheureuses victimes, ne se reproduise pas…L’Histoire n’est-elle pas un éternel recommencement, en somme ?
Thierry BRET