Il fut un quart de siècle durant à la télévision, l'incarnation des charmes du terroir français, au travers de trois émissions successives : « Grands Gourmands, » « Carte postale gourmande » et pour terminer par les « Escapades de PETITRENAUD ». Il fut aussi présent à la radio et dans la presse écrite avec cette belle plume que beaucoup de suiveurs affectionnaient...
TRIBUNE : Jean-Luc est parti vendredi dernier, rejoindre ses parents, sa chère grand-mère, Louise, mais aussi les chefs qu'il affectionnait tant dont Paul BOCUSE et Bernard LOISEAU. Il était mon ami.
Je le connus en 1993, grâce à son premier livre « Le Guide du casse-croûte » que m'offrit mon frère, Eric, pour mon anniversaire. On s'y pourléchait les babines du cochon rôti de « L'Auberge Paysanne » à Ally (Haute-Loire), des « piquillos » à la morue de la « Grande brasserie » bayonnaise, le poulet au cidre de la ferme des Chartroux à Etaples (Pas-de-Calais) pour terminer par de fameux œufs en meurette au restaurant des « Minimes » de Semur-en-Auxois (Côte d'Or).
Cela m'intrigua diablement. Je lui écrivis à Europe 1 où il officiait alors, et c'est ainsi que nous fîmes connaissance, sur le zinc bistrotier, autour d'un « p'tit » coup de blanc, Jean-Luc appréciant notamment les blancs sancerrois ! Nous aimions la même France. Cela nous rapprocha !
De nombreux déplacements en terre de l’Yonne
Avec Jean Luc, j'ai participé à nombre d'émissions tv ou radio, ou en lui en préparant d'autres, suite à des repérages (souvent lors de ballades à moto), comme « L'Auberge du Pas de Vent » dans les Landes, tenue avec passion par le chef Fred DUBERN et son épouse, Sophie. Et tant d'autres aussi, comme Eric BOUTTE, ancien de « La Côte Saint-Jacques » de Joigny, lorsqu'avec son épouse, ils retrouvèrent leur Somme natale. Leur chou farci d'anthologie fut vite connu de par le monde, grâce à TV5 !
Sur mon insistance, il vint souvent dans l'Yonne, tourner des émissions, comme en 2015 au « Rendez-Vous » de la rue du Pont à Auxerre chez Jean-Pierre SAUNIER qui lui aussi vient de nous quitter. Décidément...
Nous nous retrouvions souvent le vendredi en fin de matinée, au café « Mode » proche d'Europe 1 à l'époque. Cela commençait souvent par une petite imitation : la mienne, celle d'un cuisinier ou autre, déclenchant en général l'hilarité ! Puis, nous déjeunions au « Violon d'Ingres » du truculent Christian CONSTANT, son grand ami cuisinier : feuilleté d'asperges, volaille rôtie, gratin de macaronis y étaient souvent notre menu printanier.
Livraison de succulents mets à…l’hôpital !
Avec ce bel ami qui marqua nos vies, dont la mienne, nous avons partagé outre les « canons » de blanc, de multiples fous rires. En 2007, j'eus un accident de moto, et fus hospitalisé à l'hôpital de Vichy. Las ! Le premier plateau « repas » et son assiette de haricots verts ruisselants de flotte me firent rapidement comprendre qu'en plus du coude et côtes cassés, j'allais mourir de faim !
J'appelais alors mon Jean-Luc pour une sorte de SMS gourmand. Et le soir même, je vis arriver deux cuisiniers, Jean-Jacques et Pierre-Yves, qui chaque jour, m'apportaient chacun à leur tour un bon repas revigorant. Je me souviens notamment d'une chartreuse de jambon d'Auvergne aux lentilles du Puy. Ces amis délicats n'oublièrent jamais les infirmières, avec petits fours ou autres ! Dix-huit ans après, ce souvenir ému demeure vivace en moi…
« Elle n’est pas belle la vie dans l’Yonne ?! »
Beaucoup de cuisinières et de cuisiniers peuvent légitimement le remercier aujourd'hui. Il en fit des rubriques pour soutenir des professionnels parfois installés dans des endroits improbables ! Nous fûmes les premiers à évoquer un jeune couple installé en Vendée. Leur table qualitative était référencée au Michelin avec un « bib » gourmand. Ce couple, c'est Alexandre et Céline COUILLON, triplement étoilé désormais. En 2007, Céline était émue en studio de voir son mari interviewer par Jean-Luc ! C'est un vrai beau souvenir que ce grand cuisinier me rappela, lors d'un SMS, consécutif à cette triste nouvelle.
Mais, avant d'en arriver là, Jean-Luc PETITRENAUD obtint un CAP de chaudronnier. Puis, il fut éducateur dans un centre pour enfants, et s’essaya au théâtre, avant de commencer sur les ondes de Radio France Auvergne dans les années 80.
Le temps passa depuis son départ de la télévision en 2017 et la fin de cette émission emblématique et sincère désireuse de mettre en valeur savoir-faire et terroir de France : ses « Escapades ». Nous étions toujours en contact. En 2019, il fut d'ailleurs l'un des invités d'honneur de la fameuse foire de Sens.
Comme le disait souvent l'ami Jean-Luc en guise de conclusion d'émission : « je vous aime et tenez-vous fort ! ».
Au revoir, mon Jean-Luc. Une chose est sûre : nous ne sommes pas prêts de t'oublier et terminerons ces quelques lignes par une autre de tes maximes : « alors, elle n’est pas belle la vie......dans l'Yonne ?! ».
Gauthier PAJONA
L’histoire, insolite, prêterait presque à sourire. S’il n’était question en substance du droit de vie ou de mort exercé sur un pauvre animal sans défense et qui n’a rien demandé à personne. Cela se déroule dans le département voisin de l’Yonne, dans l’Aube, où les choses sont pourtant prises très au sérieux par les autorités de tutelle de l’Etat. La preuve ? C’est que le sort du sanglier « Rillette » - une magnifique laie baptisée d’un prénom pour le moins subtil et gourmand – va se jouer lundi 13 janvier au tribunal d’instance de Châlons-en-Champagne ! Sans doute devant pléthore de journalistes venus de tout l’Hexagone pour en suivre le moindre des éléments devant aboutir à un verdict que l’on souhaite heureux. Comme un procès digne d’intérêt ?
Menacée d’euthanasie, la jolie bestiole qui pèse au bas mot cent kilos et qui vit depuis sa tendre époque de petit marcassin dans un bel enclos de mille mètres carrés chez une éleveuse professionnelle de chevaux en parfaite domestication, est au centre d’une affaire d’Etat où tout le monde s’en mêle : de la préfecture de l’Aube à Brigitte BARDOT en personne via sa Fondation, aux médias grâce à Julien COURBET et aux internautes qui ne cessent de signer la pétition qui a été lancée en ligne depuis plusieurs semaines en France, pour encourager et soutenir la jeune femme, Elodie CAPPE, dans son combat contre…l’imbécilité !
A croire qu’il n’y a pas d’autres sujets plus urgents à traiter dans ce pays qui croule sous sa dette publique abyssale, ne sait toujours pas traiter la récurrente problématique des seniors ayant perdu leur travail et sombre vers une inexorable inertie économique dont il n’est pas près de se relever, foi de Donald TRUMP et d’Elon MUSK, qui s’en frisent déjà les moustaches !
Des précédents qui se sont bien terminés
C’est à l’âge d’un mois à peine, que « Rillette », marcassin femelle en piteux état, a été découvert sur la propriété de notre éleveuse d’équidés. Elle lui a prodigué des soins salvateurs et lui a offert un havre de paix dans un bel enclos protégé où l’animal ne nuit à personne et peut couler ainsi une existence paisible à l’abri des prédateurs et des chasseurs, toujours à l’affût pour « tirer » du cochon ! Certes, on le sait très bien : l’espèce pullule dans nos bois et provoque de sérieux dégâts très régulièrement dans les plantations des agriculteurs, furibards devant leur prolifération.
Dans le cas présent, ce ne sont pas les chasseurs – ils jouent aussi un rôle de régulateur dans l’équilibre animalier présent dans les zones rurales – qui sont en cause. Mais, bel et bien, l’Etat qui a enclenché une procédure judiciaire pour ôter la laie de sa propriétaire d’adoption et lui réserver un sort des plus funestes à venir. En s’appuyant sur la législation en vigueur – nul ne peut adopter un animal sauvage -, les services de l’Etat et en particulier, l’Office national de la Biodiversité sont entrés dans la danse en 2023 pour obliger Elodie CAPPE à abandonner son animal à une autre destinée.
Mais l’existence d’un décret (celui du 08 octobre 2018) stipule qu’il est possible en effectuant la demande auprès des services de la préfecture de détenir ces fameux mammifères, les sangliers qui n’ont pas d’origine licite puisque animaux sauvages, dans une propriété privée. Un interstice dans lequel s’est engouffré tout naturellement la jeune femme qui considère « Rillette » comme un animal de compagnie, « véritable membre de sa famille » en établissant une déclaration réalisée en bonne et due forme auprès de la préfecture auboise. Une demande rejetée sine die ou presque par les services préfectoraux localisés à Troyes. Alors que dans l’Hexagone, 72 affaires similaires concernant l’adoption d’un sanglier dans un enclos protégé ont obtenu gain de cause avec la bénédiction de l’Etat…
Et pourquoi pas un retour dans son enclos ?
Une incompréhension totale pour l’amoureuse des chevaux qui, remonté comme un coucou suisse, devant cet acharnement judiciaire, a décidé de se battre jusqu’au bout pour conserver la laie et sauver la vie de cet animal.
D’une part, elle a largement médiatisé l’affaire et ce, bien au-delà des frontières de l’Hexagone ; d’autre part, quatre pétitions lancées sur la toile – « Presse Evasion » a apporté d’ailleurs sa caution morale en signant l’une d’entre elles ce matin ! – ont déjà recueilli des centaines de milliers de signatures en faveur de « Rillette » ! Un soutien populaire qui fait chaud au cœur et qui mobilise bien au-delà des amoureux de la nature, des animaux et de l’environnement. Les gens civilisés…
Les fondations animalières, l’instar de « Trente Millions d’Amis » et celle de Brigitte BARDOT mobilisent également à tout va l’ensemble de leurs réseaux pour qu’une issue favorable vienne clore ce dossier incongru. Sans compter plusieurs « marches blanches » ayant déjà réuni des milliers de personnes.
Les services de la préfecture, bien en connexion avec la réalité populaire du terrain, rappellent qu’il existe trois possibilités pour le devenir de ce sanglier, stérilisé et vacciné : sa mise à mort pure et simple (au nom de quels arguments ?!!), sa remise en liberté dans la nature – sauf qu’un animal domestiqué depuis aussi longtemps ne saura jamais se nourrir seul dans la forêt, ce serait aussi le condamner à une mort de faim quasi immédiate et être la proie des prédateurs, voire des chasseurs -, et, cerise sur le gâteau, le remettre à un professionnel du dressage exerçant dans le cinéma pour le faire travailler sur des scènes animalières !
Une aberration totale de la part des technocrates à l’heure où le dressage animalier ne fait plus recette dans les cirques et que viennent de se refermer définitivement les bassins du « Marineland » à Antibes qui accueillaient jusque-là des orques ! On marche sur la tête…
Pour que l’affaire de la laie « Rillette » ne sente pas le pâté et que cet animal continue son existence au beau milieu de son enclos chez sa propriétaire, la mobilisation est donc nécessaire, au nom de la défense du droit animalier…
Thierry BRET
Il va combler un manque dans notre calendrier, Christophe BARBIER. L’ancien directeur de la rédaction de « L’Express » et aujourd’hui figure éditoriale de « BFM TV », toujours affublé de son éternelle écharpe rouge – son totem vestimentaire depuis l’âge de 20 ans pour protéger sa voix et non pas afficher une quelconque référence idéologique – sera l’invité vedette des traditionnels vœux économiques, initiés conjointement par l’UIMM, le MEDEF et la FFB 89, la Fédération du Bâtiment. Sa troisième visite à Auxerre mais la première depuis le début des années 2020 !
AUXERRE : Une conférence avec Christophe BARBIER : c’est un peu comme un feu d’artifice pour les neurones de l’auditoire tant le garçon, natif de Sallanches en Haute-Savoie, sait apporter du grain à moudre avec dextérité et illustrations d’exemples à nos réflexions ! Pas étonnant que le presque sexagénaire – il n’a encore que 57 ans – soit toujours aussi percutant et efficient dans ce métier qu’il affectionne tant depuis sa sortie de Sciences Po : le journalisme ! Entre humour et observations affinées de la chose politique et du contexte international, l’orateur sait captiver son assistance pour l’emmener avec elle sur les chemins de la connaissance…
En 2018, on l’avait déjà vu en terre auxerroise, répondant favorablement à l’invitation de la Maison de l’Entreprise pour assurer une prestation brillante dont il a le secret et la verve. Un an plus tard, au mois de décembre 2019, rebelote dans la capitale de l’Yonne, avec cette fois-ci, un tout autre public à séduire : celui du monde agricole, réuni à AUXEREXPO, par la coopérative régionale, 110 Bourgogne !
« Jamais deux sans trois », précise l’adage ! Et on sait que le directeur général de la
Maison de l’Entreprise Nièvre-Yonne Claude VAUCOULOUX aime les formules linguistiques bien léchées et les proverbes ! C’est donc une fois de plus dans le cadre de la cérémonie des vœux économiques 2025 que le porteur de la fameuse étoffe rouge vif apparaîtra sur scène le 23 janvier prochain pour distiller ses impressions sur cette année nouvelle que l’on imagine ponctuée de curieux instants, ne serait-ce qu’après l’investiture du nouveau président américain, Donald TRUMP, à la Maison-Blanche, et du rôle omniscient joué par l’homme le plus riche de la planète, Elon MUSK, qui s’ingère déjà dans les affaires intérieures de plusieurs états de l’Union européenne !
Bref : on a hâte de vivre cette soirée d’exception avec les analyses précises d’un Christophe BARBIER au sommet de son art d’éditorialiste. Les deux cents premiers inscrits auront le privilège de vivre ce rendez-vous immanquable…Faites vite !
Thierry BRET
Le concept se présente sous la forme d’un plateau conférence. Jusque-là, rien d’extraordinaire sur le principe. Il y a là, en guise de décorum un mange-debout et plusieurs sièges pour accueillir les futurs intervenants. Derrière eux, un grand écran qui permet de visualiser à l’aide de slides les différents aspects de la thématique du soir, devant titiller les neurones du public : l’intelligence artificielle et ses subtilités, entre nous rendre meilleur ou nous effrayer un peu plus ! C’est pourtant le lieu qui intrigue : la concession automobile JEANNIN, en version AUDI, qui propose là, son « AUDI Talk », une déclinaison informative installée dans son nouvel écrin auxerrois pas encore inauguré…
AUXERRE : L’IA et ses conférences savent voyager en occupant tous les espaces possibles et inimaginables ! De la salle des fêtes à l’amphithéâtre qui accueille un syndicat patronal, il n’y a pas à dire mais la thématique interpelle dans les chaumières de la société hexagonale qui n’en demandait pas tant pour se cultiver davantage sur le grand sujet anxiogène ou merveilleux de ce quart de XXIème siècle ! Cette fois-ci, le cadre de cette intervention oratoire ayant duré près de soixante minutes n’est autre qu’une…concession automobile. Celle à l’estampille du groupe JEANNIN à Auxerre, un splendide show-room refait à neuf après plusieurs mois de travaux, que les invités découvrent avec de grands yeux ouverts à la curiosité avant de s’en mettre plein les oreilles au niveau de la conférence.
Une belle brochette d’intervenants portant la contradiction
En fait, la manifestation est une pure création du constructeur d’outre-Rhin qui en a même assuré la promotion lors de ses envois de mails à ses clients inféodés à la marque afin de les solliciter pour la circonstance : le « Audi Talk » ! Une animation qui se produit aux quatre coins de l’Hexagone, avec la complicité des concessionnaires de l’enseigne automobile qui profitent de cette séance pédagogique et initiatique pour concevoir une belle opération relationnelle, voire de communication. A ne pas négliger par ces temps qui courent où les possesseurs de véhicules et autres consommateurs ont plutôt le regard rivé sur la hausse des prix, la progression de l’inflation, à défaut des évènementiels qui ne sont plus à l’apanage du commun des mortels depuis un moment…Ce qui est fort dommage quand on voit la qualité des intervenants et des débats générés par nos confrères du média USBEK & RICA, qui savent manier le verbe et la parole.
Drôle d’appellation, d’ailleurs, pour ce magazine bien léché qui est remis aux invités du soir ! Apparu en 2010, « USBEK & RICA » tire son singulier patronyme des héros des « Lettres Persanes » de MONTESQUIEU, rédigées en…1721 ! Les deux emblématiques personnages de ces écrits se montrent à la fois naïfs et curieux de tout, sans préjugés. S’étonnant de tout, afin de pouvoir mieux le comprendre.
« En tant que média attaché à son objet, nous devons donc être intellectuellement réactifs et réinventer notre façon d’écrire, de produire, d’échanger avec nos lecteurs. Le futur est là, non plus devant nous, mais autour de nous. C’est pourquoi nous nous attelons à faire mieux que la prospective… ».
Voilà ce que l’on peut lire sur la carte de visite de ce média qui va entraîner son public auxerrois d’un soir, invité par le groupe JEANNIN Automobiles, dans les arcanes de l’IA, thématique ne pouvant susciter que des questionnements auprès du public.
L’IA est déjà embarquée à bord de certains véhicules
Une intelligence artificielle, forcément embarquée dans la ligne de produits commercialisés via ses différentes marques chez le concessionnaire auxerrois. « C’est le cas chez AUDI dans le nouveau système multimédia, précisa César GASPARETTO, directeur de la concession, d’où la nécessité de vous proposer cette conférence afin de pouvoir lever des freins ou de susciter des interrogations sur le sujet… ».
Après Chambéry, Creil, Toulouse ou Le Puy-en-Velay, c’est donc Auxerre qui reçut pour cette brillante soirée cet « Audi Talk » novateur et inspirant, se voulant très enthousiaste dans sa formulation oratoire autour de l’intelligence artificielle. Une animation qui devait se poursuivre autour du buffet savamment garni de Gaëtan QUILLIN !
L’idéal pour se remettre de ses émotions après avoir explorer le présent afin de mieux préparer l’avenir autour de cette IA qui pourrait peut-être nous rendre meilleurs, tel que le préconisait la thématique de la soirée ! On laissera le soin au journaliste Pierre-Olivier CAZENAVE et à l’universitaire, Laura SIBONY, d’apporter les réponses, lors de « battles » vives et animées, permettant la contradiction. Pour le plus grand plaisir des participants…
Thierry BRET
Noël est une fête célébrée par près de deux milliards deux cents millions d’habitants dans le monde. Le symbole reste fort mais le contexte difficile. Des chrétiens persécutés dans de nombreux endroits et une ambiance souvent douloureuse, particulièrement en France. Avec une situation nationale très sensible et secouée par de nombreuses crises : économique, financière et sociale. N’oublions pas un contexte politique instable avec la récente démission du Premier ministre, Michel BARNIER. La perspective est assombrie par des motions annoncées par de nombreux partis politiques. Le tout sur fond de guerres avec les conflits en Ukraine et au Moyen-Orient ! Pourtant, Noël reste un évènement fêté dans la mesure des moyens de chacun. Il est porteur de messages de paix et surtout soumis à la nostalgie de l’enfance.
Les symboles de Noël
Noël, c’est d’abord un sapin, qui n’a aucun caractère religieux, pas plus que le Père Noël ! Pour le sapin, c‘est un peu ambiguë. La coutume remonte au Xième siècle. A cette époque, on représentait Noël par un sapin couvert de fruits rouges. L’arbre symbolisait la connaissance du bien et du mal, l’arbre au fruit interdit dont Eve aurait croqué une pomme rouge : une tradition qui n’est aucunement inscrite dans la bible !
En France, le sapin de Noël serait apparu en Alsace en 1521 grâce aux protestants, afin de se démarquer des chrétiens qui confectionnaient une crèche. C’est après la guerre de 1870 que le sapin de Noël s’est répandu dans tous les foyers français. Le Père Noël aurait pour origine Saint-Nicolas. On doit à Coca Cola, la tenue rouge, et le traineau tiré par des rennes, c’est donc une création récente. Saint-Nicolas avait un traineau tiré par un âne. Saint-Nicolas ou Santa Claus est très prégnant en Alsace, en Scandinavie, et la tradition des distributions de cadeaux est vivace. En 1931, un dessinateur habilla le Père Noël aux couleurs de la fameuse bouteille de « Coca Cola », rouge et blanche. Ce nouveau look et la renommée que lui valut la publicité, firent du vieux bonhomme, le maître planétaire de la nuit magique du 24 au 25 décembre ! Les catholiques avaient vigoureusement protesté, allant parfois jusqu’à brûler l’effigie du personnage ainsi affublé. Tout rentra progressivement dans l’ordre et l’arrivée du vieillard sur son traineau reste magique pour tous, et symbolise un attachement pour la famille et les proches ! Un lien d’affection en quelque sorte.
Le symbole religieux représenté par la crèche
La crèche est le symbole religieux de Noël. C’est au XIIIème siècle que naît la première crèche vivante, sous la houlette de Saint-François d’Assise, fondateur de l’ordre des Frères Mineurs, ou Franciscains. Il décide de reproduire en grandeur nature une crèche, afin de raconter, aux habitants la Nativité. Cependant, plusieurs siècles avant, les villageois avaient coutume de jouer des piécettes sur le parvis des églises afin d’interpréter la Nativité, particulièrement en Italie : ce qui inspira Saint-François. Il faut attendre Jean-Louis Lagnel (1764-1822) pour voir naître les premiers santons de Provence. Les santons sont à l’origine, des figurines en argile non cuite. Le santon reste en Provence une tradition indéboulonnable et fait travailler de nombreux artisans, les fameux santonniers. A la Révolution, les églises sont fermées, mais les chrétiens font des crèches chez eux !
C’est ainsi que Louis Lagnel façonne ses premiers santons (santon ou « santoun » en provençal, qui veut dire « petit saint »). Les crèches provençales s’exportent avec leurs personnages incontournables, comme le « pescadou » (le poissonnier), le bartoumiéu (le fainéant), lou ravi (le simple d’esprit qui porte bonheur) … Chaque année, la crèche s’agrandit avec un personnage célèbre… En Catalogne, le santon de Didier RAOULT fait un carton, et celui d’Emmanuel MACRON se vend peu, au dire des commerçants (des complotistes ?!). L’histoire continue à s’écrire…
La couronne de l’avent est un héritage des Romains et du peuple germanique à l’époque où l’on célébrait le solstice d’hiver. Il faut attendre le XVIème siècle pour que les chrétiens, s’inspirant des fêtes païennes, utilisent cette couronne, ornée de quatre bougies. La couronne était installée au plafond ou sur la table. Depuis, la couronne popularisée et enrichie de décorations, est accrochée à la porte d’entrée, indiquant l’hospitalité offerte aux hôtes.
Le Noël d’aujourd’hui
On oublie tout durant la fameuse « trêve des confiseurs » : les guerres, la violence, les injustices, la vie politique… On pense à la paix, on prie pour les plus pauvres, pour les malades, et particulièrement les enfants… Un Noël avec du cœur, du partage, un éternel voyage vers l’enfance… Les yeux brillent et le fameux « Petit papa Noël » du regretté Tino ROSSI est dans toutes les mémoires. Noël, c’est un mot magique, dans le monde et particulièrement en France, dont les origines chrétiennes ne sauraient être remises en cause ! Allons, rêvons un peu, avec tous les enfants de la planète, mettons un peu de poésie dans nos vies, et partageons aussi avec ceux qui ne pourrons pas s’offrir les marques du consumérisme propre à cette fête.
Sourions un peu
Afin de sacrifier à la doxa ambiante chez les « Insoumis » et autres « Verts », imaginons un instant la nouvelle crèche :
Les plus fanatiques ont souhaité mettre la photo de Jupiter…mais sans succès ! La crèche est donc vide, juste une bougie mais surtout remplie de moutons, beaucoup de moutons…
« Par ailleurs, la naïveté grotesque des enfants fait peine à voir, surtout si l'on veut bien la comparer à la maturité sereine qui caractérise les adultes. Par exemple, l'enfant croit au Père Noël. L'adulte non. L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote. » Pierre DESPROGES.
France C.