Le concept n’a pas encore été inauguré. Il n’est d’ailleurs pas tout à fait achevé (de menus détails techniques restent à régler selon les responsables du CIFA de l’Yonne). Mais, il a déjà eu les honneurs d’accueillir des événementiels régionaux. Ce fut le cas au printemps avec le lancement de l’un des 26^ème concours des Meilleurs Ouvriers de France et de son aréopage de représentants institutionnels.

AUXERRE : Baptisé le « Clic Store », cet espace unique en France, et dont beaucoup d’établissements vont envier le sens pratique pourra très prochainement accueillir le millier d’élèves fréquentant le centre de formation auxerrois dans le cadre de séances pédagogiques. Et prioritairement, celles ayant attrait à la pratique du commerce.

Imaginé selon un concept de magasin virtuel qui changerait de décor selon les besoins de la filière étudiée, le « Clic Store » représente à lui tout seul une véritable prouesse technologique par la qualité de sa réalisation.

Conçu par la société auxerroise IDX PROD, spécialiste de la communication virtuelle et par l’image (les hologrammes), le principe est exceptionnel. Il permet de réunir en un seul endroit des univers de vente évoquant différents espaces commerciaux (mobilier, loisirs, librairie, automobile, banque, habillement, sport…) grâce à une superposition d’éléments visuels sortis de puissants vidéoprojecteurs de dernier cri.

Mais, l’extérieur de cette boutique virtuelle sera également habillé d’une devanture spécifique d’ici peu. Quant à l’espace intérieur, il dispose d’une borne d’encaissement où peuvent s’affairer les professionnels de la vente. Un agencement approprié est prévu pour la réception assise. Un mur des tendances présentant des vidéos en boucle rappelle le contexte corporatiste dans lequel évolue le jeune élève durant son cours. Quant à l’éclairage, il bénéficie de technologies les plus modernes afin de recréer les ambiances caractéristiques d’une banque ou d’un environnement automobile.

Cette opération aura vu le jour grâce au soutien de la région Bourgogne Franche-Comté et aux partenaires du CIFA de l’Yonne (chambres consulaires). Ces organismes n’ont pas hésité à encourager financièrement le montage de ce dossier très complexe au plan de la conception. Avec un budget à la hauteur des moyens envisagés : près de 700 000 euros. Une somme exceptionnelle pour un concept qui l’est tout autant…

En se rapprochant de l’emblématique Colette BECHET, propriétaire du lieu de vie artistique et culturel « Le Donjon de Cravant » dans l’Yonne, Frédéric ROURE, chef d’entreprise pilotant le destin de la société GEOCHANVRE à LEZINNES, développe une collaboration active avec l’ancienne styliste de la haute couture française.

LEZINNES : Insatiable Colette BECHET ! Ce personnage atypique a exercé ses talents de créatrice à la confection de robes et d’ensembles de prêt-à-porter pour de nombreuses maisons parisiennes au bénéfice de stars internationales du cinéma telles que Brigitte BARDOT ou Claudia CARDINALE. Pourtant, à 82 ans, elle travaille toujours à la réalisation de nouveaux projets. Le dernier en date concerne la conception d’une nouvelle gamme de produits à base de chanvre.

Ceux qu’elle fabrique avec la complicité bienveillante de l’entreprise GEOCHANVRE sur le site industriel de LEZINNES (Tonnerrois). Ces produits devraient être commercialisés d’ici les prochaines semaines. Qu’il s’agisse de chapeaux, de sacs à main, de tabliers, voire de porte-bouteilles et de cache-bouteilles à destination du monde viticole, cette ligne de produits hors norme, qualifiée de 100 % naturelle et environnementale, apportera un éclectisme supplémentaire à la production actuelle de GEOCHANVRE, spécialiste de paillage et de revêtements isolants à destination des collectivités. 

« Ce que propose Colette BECHET représente un réel marché de niche à explorer en direction des personnes amoureuses des arts et des objets insolites, précise Frédéric ROURE. J’aime beaucoup son état d’esprit et ce phénomène de mode créative à la limite du luxe et du haut de gamme. Incontestablement, cette ligne de nouveaux produits représentera une vitrine originale pour la société GEOCHANVRE… ».

Créée à la fin de 2014 sous la tutelle du cimentier LAFARGE puisqu’elle est accueillie sur l’ancien site de production de ce poids lourd de l’économie mondiale, GEOCHANVRE développe aujourd’hui des produits de paillage, des géo-filets, des boxes et sacs dédiés à la collecte des déchets verts ainsi que des sacs pouvant accueillir du sable. La structure emploie neuf collaborateurs sur le site de l’ancienne usine LAFARGE. L’entreprise prévoit l’installation d’une machine lui permettant de réduire le grammage, le poids et les prix de ces rouleaux de paillage pouvant aller jusqu’à 120 mètres de longueur. L’investissement est évalué à 200 000 euros. Cet appareillage complétera la précédente ligne de production aménagée en janvier pour un coût de 280 000 euros…

L’objectif de l’ingénieur agronome à la tête de la TPE est de concevoir sa production avec davantage de régularité et une rigueur technique visant à la perfection. Après l’augmentation au capital des actionnaires en décembre, GEOCHANVRE s’engage à mettre tout en œuvre pour produire 50 000 mètres carrés de paillage dès que possible…

Cette collaboration inattendue avec l’ancienne égérie de la mode parisienne représente une bouffée d’air pur dans la stratégie actuelle de l’entrepreneur. Et une ligne de diversité supplémentaire à ne pas omettre côté business…

La Confédération des Petites et Moyennes Entreprises de l’Yonne innove dans la contrée la plus occidentale du territoire. Elle y ouvre un nouveau club d’entrepreneurs avec la ferme intention d’essaimer sur le restant du territoire…

SAINT-SAUVEUR EN PUISAYE : Une douzaine de chefs d’entreprise se sont retrouvés lundi 15 mai à Saint-Sauveur afin d’échanger sur les modalités pratiques leur permettant de développer un organe participatif. Son but : la découverte d’autres professionnels du territoire afin de développer des affaires.

Plus constructive que la réunion antérieure, programmée en avril, cette rencontre, organisée autour d’un plateau repas, aura donné l’opportunité à la CPME de l’Yonne de rappeler « les vertus de la proximité » favorables à l’existence d’un feeling entre les membres d’un réseau.

Ce club expérimental rythmera ses rencontres toutes les deux semaines. Des thèmes de l’actualité entrepreneuriale étofferont ces échanges. Avec la contribution éventuelle d’intervenants extérieurs.

Parmi les pistes jetées sur la table : citons la fiscalité, les aspects juridiques de l’entreprise ou encore la découverte des partenaires institutionnels. Lors du rendez-vous du 29 mai, INITIACTIVE 89 (ex-agence de développement Yonne Active Création) était amenée à s’exprimer sur son rôle dans le paysage économique. A terme, ce concept délocalisé recensera une demi-douzaine de structures sur l’Auxerrois, l’Avallonnais, le Sénonais, le Jovinien et le Migennois.

L’idée de la CPME de l’Yonne a déjà convaincu plusieurs partenaires. A l’instar de l’Union des métiers de l’industrie hôtelière (UMIH) et de la FFB (Fédération départementale du bâtiment)…

Elue parmi les instances décisionnaires de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bourgogne Franche-Comté, adhérente du CJD (Centre des Jeunes Dirigeants) et co-fondatrice du réseau d’affaires BNI (Business Network International) sur le Sénonais, Marie AUBIN représente l’archétype même de la femme hyper active, dynamique et bouillonnante d’idées au niveau de l’entrepreneuriat régional.

SENS : Ce qui l’a conduit à rejoindre le réseau des Femmes Chefs d’Entreprise (FCE) depuis plusieurs années. Visiblement, elle a eu raison de ce choix !

Ses pairs viennent de lui décerner un très bel accessit, le « Prix de la Femme Chef d’Entreprise » de l’année. Ce titre honorifique salue la pugnacité qu’elle accorde à son rôle de dirigeante mais aussi la valorisation qu’elle a su conférer à BRAIZAT Etiquettes, imprimerie devenue l’un des spécialistes de la petite série adhésive et du sur mesure.

La Sénonaise a reçu cette gratification le 19 mai à Paris des mains de la présidente nationale, Anne-Sophie PANSERI, au terme de l’assemblée générale de FCE, accueillie dans les locaux de l’UIMM.

Ayant débuté sa carrière via la musique, Marie AUBIN a très vite bifurqué vers la communication web. Suite au départ en retraite de ses dirigeants, elle a repris il y a huit ans cette structure basée à Sens qui emploie aujourd’hui sept salariés. Très vite, le chiffre d’affaires a été multiplié par 2,5 en cinq ans. En parallèle, la jeune femme a développé sa propre agence de création graphique spécialisée dans l’identité visuelle des produits et des entreprises. Evoquant le tonus et l’enthousiasme de sa créatrice, cette entité bis a été baptisée de manière sympathique : « Bien Le Bonjour ! ».

Pour la présidente de la FCE Yonne, Laurence DERBERCQ, « ce prix est décerné à un membre particulièrement engagé dans la vie locale et celle de sa délégation… ». Mais, il pourrait pu être attribué à de nombreuses femmes issues de cette mouvance tellement la richesse des profils, des entreprises et leur participation dans la vie économique et sociale sont grandes.

Aujourd’hui, les FCE de l’Yonne intègrent un ensemble de 46 délégations territoriales. Celles-ci existent depuis plus de soixante-dix ans. Sur le territoire de l’Yonne, elle regroupe une trentaine de dirigeantes, souvent très impliquées dans la vie locale en plus de leur vie de famille et de leurs entreprises.

Berceau de l’AOC Crémant de Bourgogne, le groupe BAILLY-LAPIERRE exploite depuis 1972 à Saint-Bris le Vineux un site exceptionnel qui s’étend sur plus de 4 hectares, les Caves de Bailly. Dans les profondeurs obscures de cette ancienne carrière, reconvertie en champignonnière avant d’accueillir les coopératives viticoles, ce haut lieu des vins effervescents a totalisé plus de 15 000 visiteurs payants la saison dernière…

SAINT-BRIS LE VINEUX : Ces chiffres confortent la typicité de cet endroit parmi les premières références de l’oenotourisme régional. Avec ses sept millions de bouteilles stockées dans ce vaste labyrinthe sous-terrain, l’entreprise souhaite se projeter davantage vers les milieux professionnels. Les sociétés franciliennes, lasses des problématiques observées dans la capitale, n’hésitent pas à se mettre au vert lors de stages facilitant la récupération intellectuelle en province. Aux portes de Paris, l’Yonne représente ainsi le territoire idéal.

Grâce à un partenariat avec l’association des Guides de l’Yonne, le groupe BAILLY LAPIERRE, dirigé par Emmanuel HAMON et présidé par Philippe DEFRANCE, s’est engouffré dans la brèche. Profitant de la nouvelle saison, il a proposé un florilège d’innovations en matière de visite.

L’une des plus originales se présente sous la forme d’un livret pédagogique destiné aux jeunes enfants. Contenant quatorze pages, cet opus offre un apport éducatif inédit auprès d’un jeune public, en manque de repères évidents des pratiques de la viticulture. Conçu et édité par l’entreprise, ce fascicule est commercialisé pour la modique somme de deux euros. Il contient un quizz et des informations sur les pratiques viticoles. Un truculent personnage, « Bruno le Sommelier », entraîne les bambins emplis de curiosité dans des aventures où rébus et charades leur permettent de s’immerger sur le site avec plus d’aisance.

Soutenues par l’agence YONNE TOURISME, les CAVES de BAILLY ont même obtenu le label « FAMIL’YONNE » à la mi-février, première référence de ce style en Bourgogne Franche-Comté.

Aujourd’hui, nombreux sont les touristes étrangers empruntant le Canal du Nivernais à venir apprécier ce lieu de belle facture. D’où l’impérieuse nécessité de proposer désormais des audioguides, en langue étrangère (anglais, allemand), qui remis aux visiteurs les accompagnent durant leur périple. Le groupe a investi. Il désire faire de ce site la destination obligatoire des touristes. La mise en exergue de son produit vedette, le crémant de Bourgogne, mais aussi les explicatifs liés à son élaboration et au cycle végétatif de la vigne constituent autant d’éléments d’appréciation à partager avec un public en besoin de savoir.

Le parcours a été étudié avec minutie et technicité : découverte du vignoble sur un parcours de près de 2 heures (6 kilomètres), projection d’une vidéo qui plonge le visiteur dans l’histoire de ce lieu, présence d’un éclairage tamisé avec des bulles de crémant en guise de signalétique. Rien n’a été laissé au hasard dans l’approche identitaire.

Quant au travail des vignerons, il est mis en lumière, depuis la taille jusqu’aux moindres traitements. L’explication sur les vendanges arrive en guise de conclusion avant que le groupe de touristes ne s’accoude au magnifique comptoir où il dégustera quelques divines surprises ! La vinothèque, opérationnelle depuis 2016, reçoit les groupes de professionnels, durant deux à trois heures lors de séminaires locaux. Une offre spéciale y est déclinée autour de la découverte de sept crus, cinq crémants et deux vins tranquilles. Une manière agréable de prolonger la connaissance du terroir avec le concours de nectars souvent distingués…

Ouverture toute l’année sauf Noël et Premier de l’An aux particuliers (9 euros) et aux groupes de 10 personnes (7 euros). Prix dégressif comprenant la visite du vignoble en matinée et la cave l’après-midi. On peut également visiter la cave seule.